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[Fanfiction] - Vengeances
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Sujet: [Fanfiction] - Vengeances (Lu 19746 fois)
alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
«
le:
05 septembre 2010 à 22:37:32 »
Etant un grand fan de l'univers Saint Seiya j'ai toujours voulu écrire mes propres histoire.
"Vengeances" est la seconde écrite et elle poursuit le Chapitre des Sources mais peut se lire indépendamment de celle-ci, le seul point de jonction étant le fait que Seiya ne soit pas mort durant la Guerre Sainte contre Hadès.
Cette histoire est sombre et complexe, et la profondeur des univers ainsi que des personnages ont été particulièrement travaillés. La narration originale s'attache à suivre le conflit du point de vue des "méchants" jusqu'à l'issue fatidique. Bon voyage du côté obscur...
Synopsis :
Au terme d'un repos de courte durée, le Sanctuaire voit ressurgir un peuple perdu venant lui réclamer son dû. Une nouvelle spirale de violence s'engage alors pour survivre. Elle débouchera sur un conflit dont personne n'aurait pu en deviner l'ampleur. Entre vengeances et manipulations, on ne sait plus qui tient les rênes...La vérité n'est pas toujours si simple.
La première partie est finie et la seconde en cours de construction. Voici le site de mon site perso où tout est stocké. n'hésitez pas à me faire part de vos réactions, conseils, encouragements...Bonne lecture !
accueil de mon site perso :
http://saintseiya60.free.fr/index.htm
accès direct aux chapitres de la fic :
http://saintseiya60.free.fr/page-10.htm
Si vous préférez que je copie les chapitres ici, faites le moi savoir.
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #1 le:
13 janvier 2011 à 21:58:51 »
Hello tout le monde,
j'ai enfin trouvé le temps de me remettre dans ma fic. J'ai réécrit les 3 premiers chapitres en essayant d'appliquer les recommandations d'Alayia et les autres sont en cours. En attendant, j'ai bricolé une petite vidéo sur celle-ci. Le lien suivant vous permettra d'accéder à tous les chapitres et télécharger la vidéo (attention 40Mo) en cliquant sur Teaser (en rouge). N'hésitez-pas à venir me faire part de vos commentaires.
http://saintseiya60.free.fr/page-10.htm
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Post Merge: 15 janvier 2011 à 09:51:00
j'ai mis la vidéo que j'ai bricolée sur youtube pour ne pas à avoir à la télécharger.
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«
Modifié: 15 janvier 2011 à 09:51:00 par alex6
»
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #2 le:
06 février 2011 à 09:49:38 »
le chapitre 3, "L'émergence du guerrier", est maintenant disponible.
Trois années ont passé depuis Varlaam a commencé son entraînement forcé au fond du gouffre qui lui sert de prison. Trois années de privations, de réprimandes, de souffrances et d'accidents mortels. Le groupe d'infortunés apprentis s'est peu à peu soudé au fil des ans, mais hélas un seul d'entre eux pourra revenir vers le monde des vivants. Varlaam va devoir oublier son humanité pour devenir un tueur froid. Mais au seuil de son ultime bain de sang pourra-t-il assassinner son meilleur ami ? Une spirale sanglante s'engage loin des yeux de tous mais tel est le prix à payer pour devenir l'Elu.
"Si je dois mourir ici, j’en serai heureux, car par ma mort l’Elu deviendra plus fort."
Bonne lecture !
http:\\saintseiya60@free.fr
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Chapitre 3 : L’émergence du Guerrier
Trois longues années s’étaient écoulées depuis leur arrivée. Varlaam était devenu un jeune homme de 18 ans aux cheveux mi-longs et à la barbe naissante. Trois années marquées par la mort de Sergeï, due à une infection pulmonaire et celle d’Adrian qui tenta l’ascension de la falaise deux ans après leur arrivée et qui s’écrasa sur le sol. L’image de son crâne éclaté sur la roche répandant son sang et des morceaux de cervelle hanta ses nuits pendant près de six mois.
Son corps, torse nu pour supporter une température permanente de près de 28 degrés, était sculpté par ces années de rationnement et d’entraînement quotidien de 18 heures. En effet, ici la discipline stricte et le fait qu’il n’y ait aucune activité à faire ne laissait pas d’autre choix. Ses muscles saillants sculptaient un corps sec et fort, forçant le respect. Au fur et à mesure des années, Dimitri et lui s’étaient liés d’une amitié presque fraternelle. Le reste du groupe ne les intéressait pas et ils savaient qu’un jour la plupart d’entre eux allaient mourir ; mais pour l’instant ils ne voulaient pas penser à cela.
Les huit jeunes avaient tous réussi à atteindre un niveau de maîtrise de la cosmo énergie équivalent. On aurait pu le comparer à celui des Chevaliers de Bronze. Aujourd’hui quelque chose de pesant régnait sur le camp, mais quoi ? Même leur Maître Boroslav semblait tendu. Et c’est dans ce climat incertain qu’il leur demanda de se réunir sur la place.
- Jeunes Apprentis !
Un silence pesant accueillit son discours.
- Que se passe-t-il Maître ? demanda Varlaam.
- Silence Varlaam, je ne t’ai pas autorisé à parler. Pour pénitence, ce midi tu ne mangeras pas !
- Vous avez raison Maître, merci de votre punition, Maître. Fit le jeune en baissant la tête.
Mais il garda ses pensées pour lui.
- Je te hais, sadique. Un jour je te tuerai de mes mains !
Borsolav reprit le fil de son discourt.
- Votre entraînement n’a qu’un seul but, devenir un Elu ! Scandez avec moi votre engagement.
Tous entonnèrent alors leur serment.
Je donne ma vie à notre cause.
Que par mon sang notre peuple soit sauvé.
Je vous tuerai tous mes frères pour devenir le meilleur.
Et si je dois mourir ici, j’en serai heureux,
Car par ma mort l’Elu deviendra plus fort.
La douleur n’est rien, le sacrifice n’est rien
Car je ne suis rien.
Que Kerek guide nos pas vers la lumière.
Que la Démone paie ses actes par le sang.
- Votre entraînement doit maintenant passer une nouvelle étape. Vous devez apprendre…à tuer ! Je vous l’ai dit en arrivant ici, de vous tous, un seul en sortira vivant.
Les Apprentis étaient pétrifiés par la nouvelle. Ce n’était pas qu’ils pensaient survivre mais tant que l’on n’est pas en face de la vérité, il est dur de l’imaginer.
- Demain, se tiendra le Jour du Sang. Vous vous affronterez deux par deux, mais de vous huit, seuls quatre survivront. Entraînez-vous, dormez et gloire à ceux qui donneront leur vie demain.
Le groupe se sépara en silence. Certains pleuraient, d’autres tremblaient, enfin Varlaam et Dimitri, froids comme des pierres, encaissaient la nouvelle en silence.
La journée se passa avec le même programme qu’à l’accoutumée, mais chacun isolé dans son coin. La fragile solidarité avait volé en éclats en un instant. Seuls les deux amis s’entraînaient ensemble.
Après avoir apprécié son dîner, Varlaam se dirigea vers sa grotte pour dormir.
Dimitri, l’interrompit sur le seuil.
- Varlaam ! Si demain nous devons nous affronter, sache que je suis heureux de t’avoir rencontré. J’aurais aimé, en d’autres circonstances, t’appeler mon frère.
- Merci. Si je meurs sous tes coups, sache que je partirai avec la joie de savoir que cela te permettra de survivre.
La nuit fut agitée pour tous les Apprentis, remplie de stress, de cauchemars, de sanglots et de hauts le cœur.
Varlaam fit un songe étrange, il rêva de sa famille. Depuis trois ans, cela ne lui était pas arrivé. Que devenaient ses parents ? Et surtout que devenait son petit frère Demid ? Cette nuit là, il décida qu’il devrait survivre pour le savoir.
Le réveil du matin fut le plus dur depuis leur arrivée. Le moment tant redouté était enfin là.
Après un petit déjeuner fait de champignons toujours aussi mauvais, mais dont le goût ne les gênait plus déjà depuis un moment, les duellistes s’étaient maintenant rassemblés devant leur Maître.
Boroslav tenaient dans sa main un sac de jute rempli de cailloux.
- Dans ce sac, il y a huit cailloux. Il comporte deux chiffres 1, deux chiffres 2, deux chiffres 3 et deux chiffres 4. Vous allez en piocher un chacun votre tour. Qui commence ?
Varlaam s’approcha d’un pas décidé pour mettre la main dans le sac morbide.
- Le 2.
Alexey tira le 1 pour affronter Foka. Kirill prit le 3, devenant ainsi l’adversaire de Lazar. Timur venait juste de piocher le 4. Il ne restait à présent que Prokhor et Dimitri.
Justement, Dimitri s’approcha et prit un des deux cailloux restant. Il leva son poing, fermé, et regarda Varlaam dans les yeux alors qu’il ouvrait sa main. C’est le Maître qui annonça le résultat.
- Le….4 ! Tu seras donc l’adversaire de Timur et Prokhor celui de Varlaam.
Les deux frères étaient soulagés mais Varlaam allait devoir affronter une montagne de muscles.
Le Maître les conduisit vers un endroit qu’ils n’avaient jamais vu jusqu’alors. Ils pénétrèrent dans une vaste caverne, aussi grande qu’un terrain de foot. Boroslav positionna les combattants aux quatre coins de la pièce. Il revint alors au centre.
- Mes Apprentis, je suis fier d’avoir été votre Maître. Maintenant, que le sang coule ! COMBATTEZ !
Varlaam et Prokhor se dévisagèrent, ne sachant que faire.
- Pardonne-moi Varlaam ! Dit Prokhor.
Soudain, il fonça sur lui et lui asséna un uppercut dans le ventre qui lui coupa la respiration. Une pluie de coups lui martela le corps.
- Je dois réagir ou il va me tuer ! Pensa Varlaam.
Le visage tuméfié, il évita un coup surpuissant pour contre attaquer du coude dans la mâchoire de Prokhor. Sous la violence du coup, des dents s’arrachèrent de leur logement dans une gerbe de sang.
Le mastodonte, enragé, se releva, cracha un liquide rouge et chaud et revint à la charge. Au fur et à mesure des attaques leur cosmo énergie se déployèrent et les dommages devinrent de plus en plus importants. Deux corps sanguinolents s’affrontaient. Varlaam avait le bras droit cassé mais surmontait la douleur pourtant insupportable. L’heure semblait être au champ du cygne. Ils savaient tous deux que quelqu’un allait bientôt mourir. Prokohr hurla en se précipitant vers Varlaam, qui analysait la situation. Le poing de l’assaillant percuta et brisa son épaule droite. Dans un craquement accompagné d’un cri de douleur, Varlaam effectua une rotation du bassin qui le positionna derrière son adversaire. Sa diversion avait fonctionné mais à quel prix. De son bras droit il entoura la gorge de Prokohr, tandis que son bras gauche ceintura son front.
- J’ai été heureux de te connaître Prokhor. Que la mort apaise ta souffrance.
- N’aie pas peur et fais le car je ne t’en veux pas. Adieu mon ami !
Varlaam brisa alors la nuque du pauvre Apprenti qui s’effondra sur le sol. Varlaam couvert de sang, son bras droit totalement brisé, tomba à genoux et cria. Ce n’était pas dû à l’épuisement ou à la douleur mais il réalisa qu’il venait de tuer un homme ! Il venait de commettre un meurtre de sang froid ! Plus rien ne serait plus jamais pareil à présent. La première pierre d’une muraille intérieure vint se placer. Mais l’important pour lui était qu’il avait survécu au Jour du Sang.
Il reprit ses esprits et se redressa pour voir ce qu’il advenait des autres. De sa vue troublée par le sang, il ne put rien voir. Il rejoignit alors Boroslav et constata avec soulagement que Dimitri le regardait, lui aussi couvert de sang et entouré de Foka et Lazar. En ce jour sanglant, l’intelligent Timur, le fort Prokhor, le beau et tendre Alexey ainsi que le musicien Kirill étaient tombés. Quatre morts en un jour, mais hélas pas les derniers.
Ce jour changea tout dans leur vie. Leur vision de leur destin, de leur entraînement, du pouvoir et de la mort. En ce jour, ils passèrent du statut d’Apprenti à celui de Guerrier. Ainsi, lorsque survint à nouveau l’année suivante le Jour du Sang, ils surent ce qui arriverait et prirent à cœur leurs combats. Devenus du niveau des Chevaliers d’Argent, Varlaam et Dimitri furent à peine émus des morts de Foka et Lazar.
Une année supplémentaire à s’entraîner brisa en eux tout sentiment face au combat. Ils ne pensaient qu’à vaincre, à devenir le plus fort de tous, à devenir l’Elu. Ils passèrent un an sans quasiment se parler, focalisés sur leur entraînement. Et c’est sans aucuns remords qu’aujourd’hui Varlaam avait déployé toute sa cosmo énergie et arrachait le cœur de celui qui fut son frère.
Varlaam, regardant Dimirti dans les yeux : Repose-toi à présent, mon ami.
Dimitri arborait un sourire aux lèvres.
Regardant le cœur sanglant battre dans sa main, il repensait à tout ce qu’il avait vécu. D’un geste il le jeta sur le sol et l’écrasa violemment du pied avant de regarder Boroslav en le toisant du regard.
- Suis-je devenu l’Elu ou dois-je te tuer avant ?!
Boroslav, s’inclina à genoux devant lui.
- Tu es l’Elu du Clan des Bâtisseurs ! Tu peux me tuer si tu le souhaites mais sache que de toute façon ma tombe sera ici. De nous deux, seul toi es capable à présent de gravir la paroi jusqu’en haut. Mon rôle touche presque à sa fin.
- Comment cela ? Fit Varlaam, intrigué.
- On m’a donné une double mission. Je devais former l’Elu et c’est fait. Maintenant je dois enterrer le malheureux Dimitri, graver vos noms dans la roche auprès des autres et préparer le camp pour une éventuelle prochaine génération d’Elus. Mais je ne les verrai pas. Au terme de ma tâche, je me donnerai la mort. Tel est le rôle des Maîtres.
Varlaam, qui jusqu’alors méprisait ce Maître sadique, prit à présent toute la dimension de son sacrifice et inclina la tête en signe de respect.
- Je ferai honneur à ta mort ainsi qu’à celle de tout ceux qui sont passés par ici. Je vengerai notre peuple.
Après un adieu et un dernier regard sur ce lieu qui avait tant changé le cours de sa vie, Varlaam, du haut de ses 21 ans dont cinq passés ici, partit à l’ascension de la monumentale falaise. Le jeune homme aux cheveux lui tombant dans le dos et au bouc pointu pu se prévaloir aujourd’hui de posséder la puissance d’un Chevalier d’Or.
Faddeï, un jeune galopin de 9 ans, fier et n’ayant peur de rien s’amusait à jeter des cailloux dans le vide sombre d’un précipice. Un craquement sec attira son attention et il se rapprocha du bord pour en comprendre l’origine. Il cria de terreur alors qu’il vit un bras sortir de l’abîme.
Tremblant comme une feuille, il regarda un corps couvert d’égratignures sortir de nulle part. Sa fierté en prit pour son grade. Cet être venu des abîmes se redressa dans un halo de cosmo énergie rouge sang. Faddeï déglutit à la vision de cet être dégageant une froideur extrême. Son allure macabre et son corps construit par des années de souffrance et d’entraînement le firent reculer d’un pas. Au moment où il allait s’échapper, Varlaam pointa le doigt vers lui.
- Toi !
- Oui m’sieur…
Varlaam prit son temps pour finir sa phrase, ce qui angoissa d’autant plus le pauvre enfant.
- Va prévenir le Clan de Bâtisseurs qu’il a un nouvel Elu.
Sur ces mots, il prit ses jambes à son coup et détalla sans s’arrêter vers le village.
Varlaam marcha dans ces pas d’une façon calme et posée. Il ne prêtait même pas attention au paysage, qui tranchait pourtant avec tout ce qui avait été son univers pendant ces dernières années, car plus rien ne l’intéressait dorénavant hormis sa mission.
Une foule perplexe l’accueillit à l’entrée de Novyi, le village du Clan des Bâtisseurs. Dans un silence tendu, la foule s’élargit sur son passage. L’Elu s’arrêta au milieu de celle-ci et la dévisagea. Il n’avait jamais rencontré autant de personne d’un coup depuis longtemps. Il eu un relent de dégoût devant la misère de son peuple mais pas seulement. Sa haine envers Athéna rejaillit du fond de ses tripes et son aura se redéploya. La foule s’écarta alors brusquement tandis qu’il prenait la parole.
- Peuple Youkaguir, membres du Clan des Bâtisseurs, je suis votre nouvel Elu. Moi, Varlaam, vous promets que le sang de tous vos enfants Apprentis n’aura pas coulé en vain. Que par ma colère le sang du Sanctuaire coule, que par notre couroux Athéna périsse !
Des hourras accueillirent ses paroles et une fête de rue improvisée se mit en place. Varlaam fut assaillit par la foule et il ne sut comment réagir. Au loin, Faddeï, fendait déjà la foule pour quitter le village.
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #3 le:
13 février 2011 à 20:06:36 »
Bonsoir,
Je reviens ce soir avec le chapitre 4, "L'Ordre".
Varlaam a survécu à cinq années d’entraînement terrible qui ont marqué profondément sa chair et son esprit pour faire de lui un tueur sanguinaire et froid…l’Elu du Clan des Bâtisseurs. Il fait maintenant partie de l’Ordre des Six ; Un Ordre de guerriers redoutables mené par un homme sombre. Viendra un temps de joie, d’admiration morbide, de peine immense et de rage. Un avenir sanglant se profile et il est bien décidé à profiter du temps qui lui reste pour devenir plus destructeur que jamais.
Spoiler
(click to show/hide)
Chapitre 4 : L’Ordre.
Un randonneur traversant de nos jours le paysage idyllique où se déroula la tragédie des Youkaguirs ne retiendrait que l’image d’un monde neuf, inviolé, une sorte de carte postale du bonheur, et pourtant…
Il ne verrait pas, derrière un rocher sur un versant de la Montagne Dorée menant au vaste plateau mongol, un point noir ; un point noir se fondant dans la végétation; un point noir qui en se rapprochant deviendrait plus important et qui se transformerait en entrée ; une entrée de grotte ; Une grotte qui serait en fait un tunnel et dans la pénombre du tunnel, deux formes longilignes humaines observant l’immensité.
On ne peut craindre que ce que l’on perçoit…
Une des formes était assise, il s’agissait d’un homme d’une vingtaine d’année aux cheveux blonds et au regard rêveur. Il se prénommait Loukian. L’autre était debout, adossé à la paroi, une jambe pliée. Cet homme, aux cheveux roux en bataille, possédait un regard dur n’incitant pas à la conversation.
- A quoi penses-tu Loukian ? dit Iaromir.
- Je regarde cette nature, tout est tellement beau.
- Peut-être mais n’oublie pas que ce monde n’est plus pour nous.
- Et alors ?
- Tes rêveries ne te mèneront nulle part, rappelle-toi le fardeau que nous ont légué nos ancêtres !
Sur ce, il tendit la main hors de la grotte, juste sous un rayon lumineux. Celle-ci commença à fumer et sa peau prit vite une teinte rouge écarlate. Loukian, lui tira la main.
- Arrête, tu n’as pas besoin faire ça !
Iaromir, qui n’avait émis aucun cri de douleur regarda sa main et la tendit vers Loukian.
- Loukian, n’oublie jamais ce que nous devons à cette Déesse maléfique. N’oublie jamais combien d’entre nous sont morts carbonisés par le passé, n’oublie pas que notre raison de vivre doit être sa mort.
- Non Iaromir, notre but doit être la fin de notre malédiction, la fin de notre vie dans ce cloaque.
- Tout est lié.
Un moment de silence s’installa et qui finalement fut interrompu par l’arrivée d’un troisième protagoniste essoufflé, le jeune Faddeï.
- Loukian, Iaromir ! Venez vite, le Clan des Bâtisseurs a trouvé son Elu !
- Merveilleux et qui est-ce ? S’exclama Loukian.
- Il s’agit de Varlaam, le frère de Demid, l’Elu du clan du Lichen Lumineux.
- Bien, dit Iaromir, maintenant notre Ordre est presque complet. J’espère que c’est un présage de passage à l’action.
Les trois personnages se mirent en route pour féliciter le nouvel Elu.
Avant de partir, Iaromir se retourna et lança une gerbe d’énergie vers le ciel extérieur. Celle-ci traversa le ciel pour finalement toucher et tuer un aigle, le faisant disparaître dans un nuage de sang.
- Pourquoi as-tu fait cela, s’écria Loukian, ce n’était pas nécessaire !
- Il n’a pas plus le droit de vivre à l’extérieur que nous.
- Tu n’as pas de cœur.
- Et toi trop, c’est ta faiblesse. Le jour du conflit tu ne devras pas faillir Loukian.
- Nous n’en sommes pas encore là.
- Nous en sommes peut-être plus proche que tu ne le penses mon ami.
Ils disparurent alors dans l’obscurité de la grotte.
Après dix minutes de traversée du tunnel, ils débouchèrent dans une immense caverne sombre et haute de près de deux cent mètres. La vue se perdait dans cet horizon obscur sans fin. A vrai dire, avec près de dix kilomètres carrés, il était difficile d’en voir les limites. Elle était parsemée de milliers de concrétions calcaires liant le plafond au sol et tenant lieu d’autant de piliers colossaux dans cette immensité rocheuse vide. Vide, pas tant que cela car, en fait, elle était parsemée de mousse grise dont certains endroits semblaient photo luminescents. Elle abritait près de dix mille âmes, toutes descendantes des rescapés ayant pénétré dans celle-ci il y a des centaines d’années.
Après une marche en lacets de près d’une demi heure sur des sentiers érodés par des siècles de passage, ils arrivèrent enfin au Clan des Bâtisseurs. Ce Clan, responsable des constructions de la caverne, était rassemblé en un grand village de près de deux mille personnes. L’architecture pratiquée par le Clan était massive, faite de pierres irrégulières taillées dans la roche environnante et fibres végétales. Les rues pavées ajoutées au reste donnaient une impression de village médiéval fortifié.
La foule amassée sur la place du village leur indiquait où trouver le nouvel Elu. Au prix d’un effort certain, ils se faufilèrent jusqu'à ce qu’ils atteignent enfin l’heureux Elu nommé Varlaam. Loukian le serra dans ses bras.
- Félicitations mon ami et bienvenue dans l’Ordre.
- Bienvenue, lui signifia Iaromir avec plus de retenue, nous sommes maintenant presque prêts pour l’assaut.
- Enfin, je vais pouvoir venger mes ancêtres ! S’exclama Varlaam. J’ai hâte que le Guetteur m’initie aux secrets de l’Ordre.
- Lorsque tu sauras, tu n’en seras pas forcément plus heureux, lui rétorqua Loukian. Tu sais la vérité n’est pas belle.
- Ne commence pas à le démoraliser Loukian, ha ha ha !
- Servir notre peuple est ma seule raison d’être, je suis fier de suivre le Guetteur. Avez-vous des nouvelles de mon petit frère Demid ?
- Oui et de bonnes, dit Loukian. Il est devenu l’Elu du Clan du Lichen Lumineux.
Varlaam versa alors sa première larme depuis 3 ans. Il avait hâte de le retrouver. Iaromir lui prit alors le bras.
- Viens Varlaam, allons fêter dignement ton sacre.
Et tous trois se mêlèrent alors de nouveau à la foule pour fêter durant toute la nuit leur nouveau frère d’arme, sur fond d’enivrement excessif…
Varlaam avait raison de fêter son sacre car son entraînement fut long et ardu. Tout comme celui de son petit frère, Demid.
La nuit festive fit place au jour. Enfin, jour, tout est relatif lorsque l’on vit dans une caverne. Les seuls indices temporels étaient des colonnes de lumière tombant du plafond ça et là. En effet, le ciel était parsemé de puits de lumière indispensables à leur survie. Ils les utilisaient pour faire pousser des plantes nutritives et élever des animaux dans de petits enclos presque inaccessibles ; La lumière tueuse leur en barrant l’accès.
Loukian vautré sur un tas de végétaux ouvrit difficilement un œil, puis deux. Il avait l’impression de peser deux tonnes et l’effort fut immense. Il aperçut une forme floue qui se précisa.
- Qui…qui est...là ?
- On ne tient pas la route ? Réveille-toi Loukian, il est l’heure, le Guetteur nous attend.
Le point se fit sur Iaromir, frais et maître de lui-même, debout devant lui.
- Mais comment fais-tu ?
- Tu manques d’entraînement, c’est tout. Allons chercher Varlaam.
Ils traversèrent alors le village jusqu’à atteindre l’auberge où logeait Varlaam et dont ils ouvrirent la porte. Ils découvrirent le nouvel Elu debout, retourné, regardant par la fenêtre, les jambes écartées et les mains croisées dans le dos. Il se tourna pour regarder les nouveaux arrivants.
- Je vous attendais.
- Bien, lui répondit Iaromir content de cette attitude, je sens que nous allons bien nous entendre.
Loukian, la main sur sa tête.
- Mais vous êtes fabriqué comment vous ?
- Partons au Conseil, acheva Iaromir, il est temps pour toi de faire face à ton destin.
Les trois hommes se mirent en route vers les tréfonds de la caverne. Ils semblaient descendre de plus en plus dans les entrailles de la terre alors que la chaleur montait. Ils atteignirent finalement une paroi lisse sur laquelle était gravée un symbole en forme d’œil de cinq mètres de diamètre.
- Quel est donc ce symbole, interrogea Varlaam, je ne l’ai jamais vu ?
- C’est le symbole du Guetteur, répondit Iaromir. Au-delà de cette paroi, se tient la salle du Conseil, le lieu où notre Ordre surveille le monde et prépare notre avenir.
- Pose ta main avec nous sur la gravure, fit Loukian. Ferme les yeux et ne pense à rien
Varlaam les rejoignit et ferma les yeux, dubitatif.
- Il ne se passe rien ?!
- Ouvre les yeux à présent, persifla Iaromir.
Varlaam s’exécuta et s’aperçut, bouche bée qu’il se trouvait dans un lieu différent, face à une paroi gravée elle aussi d’un œil.
- Où sommes nous ?
- Bienvenue au Conseil où seuls les Elus peuvent pénétrer, lui répondit Loukian.
Ils étaient en fait dans une sorte de pièce adjacente faiblement illuminée par des Lichen muraux. De la lumière dansante plus intense venait du passage de la porte derrière eux. Ils avancèrent pour la traverser et pénétrer dans une vaste salle ronde. Varlaam fut émerveillé par ce qu’il vit. La salle était immense et éclairée par des dizaines de torches flamboyantes. Elle comportait six trônes de pierre agencés autour d’une vaste marre rouge placée devant une immense statue de pierre représentant la Déesse Athéna. Mais cette fois, elle ressemblait plus à un démon sanguinaire qu’au symbole de la Justice ! Au pied de celle-ci, se dressait un dernier trône plus massif que les autres. Les murs étaient couverts d’étagères de bois ornées de centaines de jarres en terre cuite. Loukian et Iaromir rejoignirent chacun un trône laissant seul Varlaam au bord de la marre qu’il regarda de plus près en fronçant les sourcils.
- Oui, c’est du sang, fit une voix, tu ne te trompes pas.
Il leva la tête pour voir son interlocuteur et se rendit compte que presque tous les trônes étaient occupés mise à part deux sur sa droite.
- Je ne sais pas si tu te rappelles de moi. Je me prénomme Dari mais on me nomme le Guetteur.
Les autres prirent alors la parole.
- Moi Loukian, je suis l’Elu du Clan de l’Eau et porteur de l’Ombre de l’Hippogriffe.
- Je suis quand à moi, Iaromir l’Elu du Clan des Eleveurs et porteur de l’Ombre du Barghest.
L’intervenant suivant regarda Varlaam et tous deux eurent un sourire en coin car les deux frères se reconnurent.
- «Je suis Demid, Elu du Clan du Lichen Lumineux et porteur de l’Ombre de la Manticore.
- Je suis Oleg, Elu du Clan des Récolteurs et porteur de l’Ombre du Râkshasa.
Varlaam se présenta alors.
- Je suis Varlaam, Elu du Clan des Bâtisseurs. Mais je ne sais pas quelle Ombre je vais porter.
- Tu porteras celle du Tarasque, le renseigna Dari. Bien, maintenant que les présentations sont faites, viens prendre place sur ton trône, Varlaam.
Il s’exécuta fièrement et observa une chose étrange.
- Guetteur, un des trônes est vide, pourquoi ?
- Nous avons beaucoup de choses à t’apprendre. Tu connais déjà notre Histoire et comment cette Déesse démoniaque nous a conduit à vivre comme des parias.
- Oui et j’ai hâte de faire couler son sang !
- Bien. Notre peuple ne pouvant plus vivre à la lumière du jour a du s’organiser afin de survivre dans cet environnement hostile. Nous sommes divisés en cinq Clans assurant chacun une part du fardeau. Le Clan de l’Eau s’attache à conditionner, répartir et protéger la seule source qui coule dans la caverne. Le Clan du Lichen Lumineux fait pousser cette mousse photo luminescente, la partage et l’entretient. C’est grâce à elle que l’on peut voir. Le Clan des Eleveurs utilise les Puits de lumière pour assurer notre apport en viande mais son travail est très dangereux du fait de la présence même de cette lumière mortelle. Le Clan des Récolteurs utilise lui aussi les Puits de lumière pour faire pousser des céréales. Ton clan, Varlaam, à la tâche de bâtir et entretenir nos maisons. Chaque Clan possède un Elu ouvert à la cosmo énergie, un vengeur nommé Vampire.
- Le sixième trône vide concernerait un sixième Clan ? Je n’en connais pourtant pas d’autre ?
- Et tu as raison, il n’y en a pas d’autre. Ce trône n’appartient à aucun Clan. L’un des nôtres a fait le sacrifice suprême il y a des siècles en étant volontaire pour se désincarner. Kerek, le porteur de l’Ombre de l’Astre du Néant a abandonné sa prison charnelle pour s’infiltrer au sein même de nos ennemis.
- Kerek vit encore et au sein même de ces monstres, mais comment ?
- Les porteurs des Ombres lui ont offert une partie de leurs pouvoirs, lui permettant ainsi de pouvoir se réincarner de génération en génération en tant que Chevalier d’Athéna.
- Mais pourquoi et comment ne l’on-t-il pas déjà détecté ?
- Il sera amené, le temps voulu à nous rejoindre et devenir notre chef de guerre, notre Guide ! Il nous aidera à construire le plan ultime qui nous permettra de nous venger, de nous mener vers la victoire et ainsi lever notre malédiction. Sa véritable identité est enfouie au sein même du subconscient de ce chevalier qui ne se doute de rien.
-Mais quand passerons-nous à l’attaque?
- Je suis là pour justement guetter ce moment, dit Dari, afin de réveiller Kerek, notre Guide. Il faut attendre que les plus dangereux gardiens d’Athéna, les Chevaliers d’Or, aient tous disparu.
- Tous, mais c’est impossible !
- Si et je pressens que ce sera bientôt.
- Et pourquoi cette mare de sang ? Interrogea Varlaam en changeant de sujet.
- Notre exil nous a permis d’observer discrètement le monde extérieur, de le connaître et de le comprendre. Vois-tu Varlaam, ce qui donne la force aux Armures de tous les gardiens des Dieux que l’on nomme Chevaliers d’Or, Guerriers Divins, Généraux des Mers ou bien encore Spectres et bien c’est le sang. L’histoire nous a montré que plus le sang qui coule sur les Armures est puissant, plus elles deviennent fortes. Fort de ce constat, les Vampires ont méthodiquement, générations après générations, collecté dans cette mare le sang de tous ces puissants guerriers ainsi que de nombreux Dieux.
- Quoi, même du sang Divin !
Il se retourna alors et contempla plus précisément les jarres posées sur les étagères murales. Elles étaient toutes gravées d’un nom, qu’il aperçu pelle mêle : Guerrier Divin D’alpha… Chevalier d’or du Sagittaire…Général de l’Hippocampe…Spectre du Wyvern de l'Etoile Céleste Forte et Violente… et même plus loin… Poséidon. Varlaam fut abasourdi par ses lectures et presque même écrasé par sa découverte.
- Oui, Varlaam, ce sang est un concentré de puissance et vos Ombres baignent au fond même de ce bassin.
- C’est de là que vient le nom de Vampire ?
- En effet, lorsque nous étions libres de vivre hors de ces murs, les Armures étaient de couleur cuivrée et les membres de l’Ordre portaient le nom de Gardiens. La malédiction portée par Athéna a eu pour effet de changer la couleur de celle-ci. Elles sont alors devenues grises. Afin de tirer un trait sur le passé, elles ont été renommées par Vampires, les collecteurs de sang. Le jour venu, vous les reporterez pour mener l’attaque finale et rien ne pourra vous arrêter. Nous avons pu aussi acquérir au fil des années une connaissance quasi parfaite des chevaliers de cette Déesse. Nous connaissons leurs Armures, leurs forces, leurs attaques, leurs points forts ainsi que leurs faiblesses. Nous connaissons tout d’eux et je pense même que nous les connaissons mieux qu’ils ne se connaissent eux même, ha, ha ha !
Varlaam, accusa le coup.
- Je comprends mieux à présent. Mais comment ont-ils pu prendre le sang de guerriers si puissants ?
- Ils nous ont aidés ! En fait, depuis des siècles, ces Dieux stupides se font la guerre pour le pouvoir. Il a simplement fallu attendre qu’ils tombent au combat pour se glisser vers eux et récupérer leur sang. Ce n’est pas que nous soyons plus faibles qu’eux, au contraire, mais notre objectif de discrétion nous l’a imposé. Nous avons traversé le monde, visité en toute impunité tous les Sanctuaires et grâce à notre maîtrise du 8ième sens, nous sommes descendus jusqu’en Enfer pour assister à la défaite d’Hadès.
- J’ai l’impression que nous avons déjà collecté le sang des guerriers les plus puissants du monde ?
- Il nous manque le sang de cinq chevaliers d’Athéna. Des chevaliers de Bronze pour être précis.
- Mais nous avons déjà celui des Chevaliers d’Or alors à quoi bon s’occuper de sous fifres mineurs ?!
- Les astres m’orientent à penser que ces chevaliers insignifiants sont appelés à un glorieux destin mais il est encore un peu tôt pour collecter leur sang. Maintenant il est temps pour toi de prêter allégeance à notre Ordre. Approche de la mare et tend ton bras au dessus de celle-ci.
Varlaam s’exécuta. Le Guetteur était maintenant à ses côtés et tenait une dague dans sa main droite.
- Maintenant répète après moi. Moi, Varlaam, Porteur de l’Ombre du Tarasque, donne ma vie à l’Ordre des Six. Que par mon sang lié, nos forces grandissent et nous mènent au salut. Que cette Déesse démoniaque périsse de douleur sous nos coups et que vengeance soit faite !
Alors que Varlaam répétait son sermon, le Guetteur lui trancha les veines du poignet tendu. Sans aucune trace de douleur sur son visage, le nouveau Vampire regardait le liquide chaud écarlate se joindre à la multitude.
- Tu es maintenant l’un des nôtres. Il faut à présent que tu développes pleinement ton pouvoir afin d’être digne de ton Ombre.
Tous les Elus hormis son frère vinrent le féliciter puis quittèrent la pièce. Demid et Varlaam se dévisagèrent un instant puis foncèrent dans les bras l’un de l’autre. Tant d’années de souffrances, tant de morts, tant de doutes pour enfin retrouver son petit frère. Demid fondit en larmes, Varlaam lui eu juste un sourire fugace. Son entraînement avait cassé une part d’humanité en lui…à jamais.
-Comment vas-tu mon frère ?! Dit Varlaam à l’attention de Demid.
- Au mieux de ma forme, je n’ai jamais sentit autant de puissance en moi, je suis prêt à anéantir le Sanctuaire à moi tout seul !
- Et nos parents comment vont-ils ?
- Ils sont morts Varlaam.
- Quoi, que racontes-tu ?! Que leur est-il arrivé ?
- Il y a deux ans pendant notre entraînement un morceau de roche du plafond s’est effondré sur leur maison. Ils sont malheureusement morts sur le coup.
- Le Sanctuaire paiera chèrement pour ça ! Fit Varlaam, la voix dure.
- Je n’attends que ça moi aussi, surenchérit Demid, blasé. Mais il faut attendre le retour de Kerek. Toujours Kerek, comme si nous n‘étions rien !
- Peu importe la méthode, l’important reste de faire couler le sang.
- Tu as sans doute raison. Viens avec moi, je vais te montrer ta nouvelle résidence.
- Par devant, je te rejoints.
- D’accord, répliqua le petit frère.
Le porteur de l’Ombre de la Manticore sortit de la pièce. Tout à coup, un cri de colère gigantesque se fit entendre derrière lui tandis qu’un pan de mur s’écroulait.
- Haaaaaaaaaaaaa ! Hurla Varlaam de fureur.
Demid ne s’arrêta pas pour voir son grand frère haletant, une aura de sang l’entourant et le poing tendu vers l’avant, devant ce qui fut un paroi rocheuse. Demid arborait un sourire fier et malsain.
- Bien mon frère, tu as toi aussi reçu un bon entraînement. Ta colère et ta puissance seront des armes impitoyables dans le conflit qui s’annonce.
Bonne lecture.
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Réponse #4 le:
20 février 2011 à 20:30:16 »
Bonsoir, voici ce soir la mise à jour du chapitre 5 : "L’appel du Guetteur".
Synopsis :
Les cinq Vampires de l’Ordre ont appris à se connaître, à s’entraider pour devenir plus forts. Ils ont chacun développé des arcanes en lien avec leur personnalité. Mais l’attente est longue et ils ont besoin de libérer toute la colère qu’ils ont accumulé en eux. Oleg, jeune guerrier prétentieux, en vient même à défier Varlaam en duel. Mais dans l’ombre des voix observant la scène semblent se réjouir des pions qui ont été placés. Les Vampires sont prêts et le retour de Kerek semble inexorablement se rapprocher.
Bonne lecture.
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Chapitre 5 : L’Appel du Guetteur.
Voila maintenant plus de deux semaines que le dernier Vampire avait rejoint l’Ordre. Il s’entraînait durement auprès de ses confrères. Chacun avait reçu la même dure formation de base mais contrairement à ce qui existe dans d’autres Ordres de chevalerie, chaque porteur devait construire ses propres attaques. Ainsi les sensibilités de chacun transpiraient au travers de celles-ci. Iaromir, porteur de l’Ombre du Barghest, insensible et cruel, avait développé des attaques faisant naître la douleur chez ses ennemis. Oleg, porteur de l’Ombre du Râkshasa, fier et insouciant, avait généré des attaques audacieuses mais non sans risques pour lui-même. Demid, porteur de l’Ombre de la Manticore très intelligent, avait construit des attaques plus basées sur la stratégie que sur la force. Loukian, porteur de l’Ombre de l’Hippogriffe sensible, avait quand à lui développé des attaques rapides sensées mettre rapidement un terme au combat. Varlaam, porteur de l’Ombre du Tarasque froid et dur, tentait de mettre au point des attaques massives et violentes.
Les Elus avaient à leur disposition un vaste lieu d’entraînement adjacent à la salle du Conseil et donc accessible que par eux. Bien que les sensibilités des cinq étaient assez différentes, ils étaient solidaires lors de leurs entraînements et n’hésitaient pas à se donner des conseils. Varlaam et Iaromir, ayant un caractère froid assez identique, s’étaient peu à peu rapprochés.
Un colossal rocher explosa soudain dans un vacarme énorme, créant par la même occasion un vaste nuage de poussière. Une silhouette marcha lentement au travers de celui-ci afin de rejoindre un homme haletant en position d’attaque. Iaromir sortit du nuage.
- Bien, Varlaam, je pense que cette fois tu tiens ton attaque, mais travaille encore sa puissance.
- Je commence à bien comprendre comment maîtriser tout ce pouvoir.
Oleg, passa par là.
- C’est toi qui a fait ça ?
- oui, lui répondit Varlaam.
- Bien, tu seras bientôt à mon niveau, fit fièrement Oleg.
- Tu me sembles bien prétentieux, veux-tu que l’on vérifie ?
- Tu penses réellement avoir une chance ?
Demid et Loukian passant par là se joignirent à la conversation.
- Que se passe-t-il par ici ? Demanda Demid.
- Oleg vient de défier Varlaam ! Répliqua Iaromir.
- Bien mon frère, répondit Demid, rabat-moi le caquet de ce présomptueux.
Plus mesuré, Loukian tempéra la situation.
- Faites attention à ne pas vous blesser trop sévèrement.
- La douleur fait partie de l’entraînement, nargua Iaromir, et nous aide à nous dépasser.
Varlaam revint alors au sujet principal.
- Alors acceptes-tu le combat ?
- D’accord, fit Oleg, tant pis pour toi.
Les trois observateurs s’écartèrent alors pour laisser assez de place aux adversaires.
Varlaam et Oleg s’éloignèrent l’un de l’autre jusqu’à une distance d’environ dix mètres. Ils se faisaient maintenant face. Malgré son inexpérience face à l’un de ses pairs, Varlaam restait impassible tandis qu’Oleg, pressé d’en démordre, ne tenait pas en place.
Après un moment de pause qui sembla interminable, c’est Oleg qui ouvrit le bal.
Il s’élança à une vitesse ahurissante vers son adversaire, déclanchant un nuage de poussière à l’endroit du départ. Celui-ci, pris par surprise, commençait à peine à se mettre en défense. Hélas, un peu trop tard pour lui…
Varlaam encaissa de plein fouet un uppercut en pleine tête. Sous le choc, il fut propulsé trente mètres plus loin et s’encastra dans un pilier avant de s’effondrer sur le sol.
- Alors tu abandonnes déjà ?! Le toisa Oleg.
Varlaam se releva sans un mot, le regard dur et essuya le filet de sang lui sortant de la bouche. Il se remit ensuite à sa position de départ.
- On continue, répondit-il froidement.
Oleg, sûr de lui, un sourire aux lèvres, se remit lui aussi en position.
- Tu n’en as pas eu assez ? Tu aimes te ridiculiser toi.
Sur ce, il réattaqua. Varlaam esquissa un rictus.
Alors qu’Oleg ne cherchait même pas à faire varier son attaque, Varlaam, lui, esquiva à la dernière seconde le poing dévastateur. Il effectua une légère rotation sur lui-même et se mis à genou. En une fraction de seconde, il semblait avoir concentré toute sa cosmo énergie dans ses deux poings qui frappèrent en même temps le ventre de son adversaire dans une explosion brutale de force. C’est la dernière image que vit Oleg avant de sombrer dans l’inconscience …
Au même instant, au cœur de la salle du Conseil.
Dari, le Guetteur traversait la salle. Il portait une sorte de chasuble grise foncée où était brodé le même œil que sur la paroi. Sa main droite tenait ce qui ressemblait à un sceptre fait d’une racine. Ses cheveux étaient courts et bruns clairs. Du haut de ses trente cinq ans, il avait le regard dur de quelqu’un qui en avait vécu au moins le double. Il traversait la salle lorsque soudain il s’arrêta à côté de l’ombre d’une colonne créée par les flammes des torches murales. Il tourna doucement le regard, comme cherchant quelque chose.
- Que faites-vous ici ?
L’ombre sembla prendre du volume, laissant deviner trois silhouettes sombres et informes.
- Nous venons voir où en est notre affaire.
- Tout suit son cours, répondit Dari.
- Est-ce qu’ils se doutent de quelque chose ? Fit une autre voix. Nous touchons enfin au but et il ne faudrait pas faire de faux pas maintenant.
- Leur foi est aveugle et tous me suivent. Tant qu’ils resteront prisonniers, tout se passera bien.
Une voix de femme sortit de l’ombre.
- Le sortilège les maintient toujours à la merci du soleil, aucun problème !
- L’heure est venue, répondit la première voix. Tous les signes indiquent que nous allons enfin pouvoir passer à l’action. Il est temps pour toi d’agir.
- Excellent ! S’exclama Dari. Combien de temps nous reste-t-il ?
- Environ un à deux ans.
- C’est largement suffisant.
- Bien, fit la voix féminine, bientôt viendra l’heure du renouveau.
- Bientôt viendra Notre Temps, répliqua la seconde voix.
- Nous devons partir à présent avant que l’on nous entende.
Les ombres semblèrent alors se lisser pour ne laisser que le vide. Dari se retourna et poursuit sa route, un sourire aux lèvres…
Non loin de là.
Oleg ouvrit péniblement un œil pour constater qu’il était allongé sur le sol, entouré de quatre visages qui l’observaient.
- Oleg, tu vas bien ? L’interrogeait Loukian inquiet.
- Heu, oui, je crois, répondit-il un peu perdu.
Il tourna la tête pour regarder les alentours, étonné.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Tu t’es évanoui pardi, ironisa Iaromir.
- Mon grand frère t’a mis une raclée.
- Quoi ?!
- Suite à mon coup, intervint Varlaam, tu as fini dans le plafond de la caverne et tu as perdu connaissance.
- Nonnnnnn ?! Fit-il incrédule.
Iaromir reprit la parole.
- Varlaam nous a impressionné par son attaque. Il maîtrise bien son pouvoir à présent et tu en as fait les frais.
- Je n’avais jamais vu autant de puissance, dit Loukian.
Oleg dévisagea Varlaam, le regard dur. Puis d’un coup, son attitude changea du tout au tout lorsqu’il éclata de rire.
- Félicitations Camarade ! Tu m’as eu et je m’incline …
Varlaam tendit alors la main pour l’aider à se relever. Les deux hommes se faisaient maintenant face et Oleg, repris le temps d’une parole son regard dur.
- … mais je veux ma revanche ! Cette fois je ne me retiendrai pas.
Varlaam ouvrait la bouche pour annoncer sa réponse lorsque tout d’un coup une voix se fit entendre. C’était celle du Guetteur.
- Porteurs des Ombres, venez me rejoindre, j’ai une annonce importante à vous faire.
Ils entrèrent, inquiets, dans la salle du Conseil et prirent place sur leurs trônes respectifs. Un silence de mort se fit sentir. Le Guetteur mis alors fin à leur impatience.
- Mes frères, les astres m’ont parlé. Le premier signe est là, nous allons avoir l’honneur de venger nos ancêtres. Il nous reste peu de temps pour nous préparer mais plus que cela, il est temps pour nous de … réveiller Kerek !
Tous furent médusés.
- Kerek ! Fit Loukian fou de joie.
- Enfin, chuchota Iaromir, le regard terrorisant.
- Nous allons pouvoir tuer cette Déesse ignoble ! Dit quant à lui Oleg.
- C’est le plus grand honneur qui ai pu nous être donné, fit un Varlaam froid.
Demid ne s’exprima qu’après une seconde de réflexion sur un ton interrogateur.
- Et que va-t-il se passer ensuite ?
- L’âme de Kerek, dit Dari, ne pourra se réveiller entièrement que lorsque son porteur nous aura rejoint. Nous aiderons notre Guide à revenir vers nous. Nous nous préparerons tous en attendant le Jour du Chaos.
- Que de temps perdu, rétorqua Demid dubitatif, nous n’avons pas besoin de lui. Si c’est un chef qu’il vous faut, je peux tenir ce rôle.
- Demid, hurla Varlaam, ne renie pas ton Ordre ! Seul le Guide peut nous aider à vaincre !
Demid, faisant la moue, marmonna alors une réponse.
- M’ouai.
- Dès demain matin, repris le Guetteur, nous nous réunirons pour lancer l’Appel. Dormez-ce soir car demain est un grand jour, le début de notre Vengeance !
Tous crièrent alors de joie, debout, les poings levés.
Une énorme bulle d’énergie entoura à cet instant l’ensemble de l’Ordre, une sphère d’énergie incommensurable…
L’Ordre évacua alors la salle et se dirigea vers la paroi gravée laissant le Guetteur seul à ses réflexions.
- Tout commence maintenant.
Une voix sans corps derrière lui vint appuyer son propos.
- Oui, c’est la première pierre de notre édifice …
Le groupe des cinq Vampires chemina à travers la grotte afin de rejoindre leur Clan respectif et d’annoncer la bonne nouvelle.
Iaromir fut le premier à arriver à son Clan des Eleveurs. Dans son village les habitations étaient assez espacées et entourées de Puits de lumière où des bovins étaient parqués. Il ameuta alors les habitants et les invita à le suivre jusqu’à la place centrale. Il grimpa sur une sorte de tonneau et contempla la foule muette d’un millier d’âmes. On entendit des murmures mais personne n’osa élever la voix.
- Mes amis, mon Clan, l’heure est venue. Le Guetteur vient de nous annoncer que Kerek va bientôt être réveillé !
La foule laissa éclater une myriade de hourras et de conversations animées.
- Ecoutez-moi, écoutez-moi ! Ce n’est qu’une première étape. Nous devons d’abord aider Kerek à revenir jusqu’à nous. Cela peut prendre du temps mais quand viendra le Jour du Chaos, moi, Iaromir, Porteur de l’Ombre de Barghest et Vampire du Clan des Eleveurs, vous promets de faire souffrir cette monstruosité de Déesse jusqu’à son dernier souffle !!!
Cette fois-ci plus rien ne retint la foule qui partit dans une frénésie totale de fête, sur fond de chants guerriers sanglants.
Partout dans les autres Clan, la même scène de liesse étreignit le peuple Youkaguir. Partout, cette nuit là les dix milles âmes de la caverne fêtèrent la future bataille…la future délivrance.
Durant cette nuit, Varlaam quitta son Clan afin de rejoindre son petit frère Demid. Varlaam entra dans le village du Clan du Lichen Lumineux. C’était la première fois qu’il avait l’occasion de revenir ici et fut émerveillé de revoir des champs de lumière. En fait, c’était des cultures de lichen photo luminescent tout autour des logements. Ce végétal particulier avait miraculeusement permis à ce peuple de survivre dans l’obscurité des lieux. Il avait appris à le cultiver et à en tapisser tous les endroits importants. Ainsi, il avait réussi à créer une vague présence lumineuse, faible il est vrai, mais suffisante pour voir.
Varlaam, se faufila dans la foule en délire et aperçu son frère près d’un des champs. Demid semblait observer l’immensité.
-A quoi penses-tu Demid ?
- Ca fait tellement longtemps que notre peuple attend ce moment que cela me trouble.
- Je ressens la même chose mais je fais confiance au Guetteur.
- Ce n’est pas lui qui ira se battre Varlaam, c’est nous ! J’ai confiance en moi et en toi mais les autres…
- Il faut que nous restions soudés, Kerek nous mènera à la victoire.
- Si ça te plais d’y croire ! Avec ma connaissance de la stratégie je pourrais tout aussi bien diriger l’Ordre et apporter la victoire. Ce Kerek, si illustre soit-il, je ne le connais pas et ne sais pas ce qu’il vaut. Je ne veux pas mourir inutilement par la faute d’un mystique messie.
- Tes propos sont dangereux. Tu as beau être mon frère, je ne pourrai pas te protéger tout le temps. Aie confiance en l’Ordre, aie confiance en le Guetteur et Kerek notre Guide et nous lèverons enfin notre malédiction.
Demid tapa son frère dans le dos.
- Je ne sais pas d’où tu tiens ton enthousiasme, ha ha ha !
Et les deux frères rejoignirent alors la foule.
Le jour levé marqua le départ des Vampires vers la salle du Conseil de l’Ordre. Dans un silence pesant, les cinq Elus traversèrent la paroi et se placèrent sur leur siège.
- Mes Frères, fit le Guetteur, comme je vous l’ai dit hier, nous devons réveiller Kerek. Pour se faire, je vais avoir besoin de vous tous. Joignez-vous à moi autour de la mare de sang. Placez-vous équitablement autour de celle-ci.
De façon anxieuse, les Porteurs prirent place.
- Tendez les bras devant vous et ouvrez les mains vers la mare. Bien. Maintenant concentrez votre cosmo énergie et laissez la se fondre dans le sang.
Des auras commencèrent doucement à sortir des Elus puis s’intensifièrent. Elles semblaient affluer vers la mare qui se mit maintenant à bouillir. Le lieu tremblait et on avait l’impression d’être devant un magma de cosmo énergie, tel un volcan prêt à entrer en éruption !
- Bien….Oui… je ressens votre puissance.
Il ferma alors les yeux et tendit lui aussi les bras. Mais contrairement aux autres, il sembla aspirer en lui toute cette énergie latente.
Dari prit une voix grave et fière.
- Kerek …Kerek éveille-toi…il est temps pour toi de revenir auprès des tiens !
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«
Réponse #5 le:
26 février 2011 à 13:22:22 »
Bonjour,
Le chapitre 6 : « Comme un papillon vers la lumière. » mis à jour est maintenant disponible.
Synopsis :
L’heure de réveiller Kerek est maintenant venue. Depuis leur prison souterraine, les Elus se sont réunis pour lancer leur appel et celui-ci a été entendu…A l’autre bout du monde, un homme blessé et laissé pour mort a perçu leur voix. Cet être en proie à une schizophrénie soudaine, sentant un pouvoir latent indéfinissable jaillir maintenant en lui, va devoir suivre son instinct au travers d’un périple autour du monde pour comprendre ce qui lui arrive, qui il est vraiment et finalement retrouver les siens.
Bonne lecture.
Spoiler
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Chapitre 6 : Comme un papillon vers la lumière.
Sur une île perdue au milieu de la méditerranée, le corps d’un homme gisait sur la rive d’une rivière sillonnant au creux d’une vaste forêt ; un homme arborant une armure en piteux état. Son corps, face contre terre, effectuait de petits mouvements saccadés sous les assauts du courant. Il était maculé de sang provenant de blessures assez sévères et qui ne laissaient rien présager de bon. Tout à coup, une voix venue de nulle part se fit entendre.
- Kerek.
Le corps sembla pris d’un spasme.
- Kerek, éveille-toi.
L’homme sursauta et dans un combat intense se releva difficilement afin de déterminer d’où venait la voix. Il avait la posture d’un pantin désarticulé et la peur se lut dans ses yeux.
- Qui est là ?!
- Il est temps pour toi de revenir auprès des tiens.
Il se retourna d’un geste rapide mais ne voyait toujours rien.
-Montrez-vous !
Pour toute réponse, il ne reçu qu’un silence de mort.
- Où êtes-vo...
A cet instant, un avion de transport étrange, à quatre ailes orientables pourvues d’hélice, passa rapidement au dessus de lui. Ses occupants ne pouvaient l’apercevoir car les grands arbres de la forêt le cachaient. L’homme sembla pris alors d’une étincelle de compréhension.
- Ho non, pas ça ! J’espère que ce n’est pas ce à quoi je pense.
Rassemblant ses dernières forces, il courut au travers de la forêt. Son visage était fouetté par les branches mais cela ne semblait plus le gêner à présent. Il déboucha enfin hors de la forêt, au pied d’une colline sur laquelle se dressait un château fort.
La fatigue le gagnait mais il lutta afin de gravir les marches menant à celui-ci. Il sut où aller et ne perdit pas de temps à observer au loin l’avion disparaître à l’horizon.
Il traversait maintenant le vaste hall d’entrée sombre et humide et se dirigeait vers le donjon. La centaine de marches à gravir l’achevèrent et c’est à bout de souffle qu’il arriva en haut. Il laissa son regard scruter la pièce et finit par trouver ce qu’il cherchait.
- Non !
Il couru vers un corps étendu, un corps aux longs cheveux noirs, un corps de femme qu’il prit dans ses bras. Il constata, brisé, que ce corps était mort.
- Geist ! Fit-il en pleurs. Maudit Chevaliers, maudite Saori, maudit Sanctuaire ! Vous ne nous avez apporté que l’humiliation d’un exil, que la mort dans le déshonneur.
Il sécha ses larmes, posa le corps sur le sol puis le contempla en se relevant. Il avait maintenant le regard dur et concentrait sa cosmo énergie dans son poing droit qui se mit à briller.
- Geist, mes frères d’exil, je jure de tout faire pour vous venger.
Il frappa alors le mur de son poing mais, malgré toute sa concentration, il ne créa qu’un trou d’un mètre de diamètre.
Désemparé, il redescendit du donjon et s’arrêta sur le seuil du château. Une migraine lui prit soudain la tête.
- Kerek, ressort à la surface du monde ! Tu… es…Kerek !
L’homme se prit alors la tête à deux mains et tomba à genoux de douleur. Il semblait comme torturé et se débattait violemment.
- Haaaaaa, d’où vient cette voix… et d’où vient toute cette…puisssaaaaaaance !
Un voile passa alors sur ses yeux, ne laissant place qu’au noir.
Après un moment difficile à évaluer pour lui, il rouvrit les yeux, la nuit était en train de tomber. Il avait du rester évanoui plusieurs heures. Il avait du mal à comprendre ce qui se passait car il était maintenant au centre d’un vaste cratère.
- Mais comment suis-je arrivé là !
Il gravit la pente et observa de ses yeux médusés les alentours.
- Mais ?! Je n’ai pas bougé, c’est le paysage qui a changé !
Il se retourna pour observer le chaos environnant. Tout était détruit sur cinq cent mètres autour, tout…et même le château qui se trouvait juste derrière lui il y a peu de temps et qui n’était plus que ruines.
- J’ai l’impression qu’il y a eu une explosion gigantesque ici.
Il regarda alors ses mains sentant des restes d’une cosmo énergie immense. Le trouble le gagna car une idée incongrue sautait à son esprit.
- C’est moi qui ai fait ça ?! C’est impossible, je n’en ai pas le pouvoir.
- Kerek.
- Cessez de m’appeler Kerek, cria-t-il, je ne suis pas cet homme ! Mon nom est Nicolaï. Je suis le Chevalier des Abysses de la Méduse !
- Viens jusqu’à nous Kerek.
Il était dépassé par ce qui arrivait. Il resta prostré un moment, perdu, ne sachant que faire. Sans qu’il ne sut pourquoi, Nicolaï se décida à écouter la voix intérieure et sut instinctivement vers où aller. Regonflé par une force, tant salvatrice qu’incompréhensible, il se mit en marche vers le rivage de l’île du Spectre.
- Je n’aurai de réponse à tout ceci que si je me rends où cette voix veut que j’aille.
Après s’être débarrassé des restes de son Armure de la Méduse, il suivit un sentier menant à l’embarcadère afin de monter dans un zodiac chétif. Plus que déterminé, il le démarra et entama un périple incertain vers la haute mer. Naviguer de nuit sur ce type de bateau était du suicide car il était impossible de se repérer. Mais Nicolaï savait, il savait vers où mettre le cap. La mer commençait à devenir de plus en plus forte et des creux de près de cinq mètres se formaient. Il était ballotté et arrosé de toute part et pour ne pas arranger la situation, son moteur rendit l’âme suite à une panne sèche mal tombée.
Soudain, une plus grosse vague que les autres le frappa et le fit passer par-dessus bord. In-extremis, il réussit à se raccrocher aux cordages bordant le bateau. A court de force, il enroula son bras autour du cordage et tenta de tenir coûte que coûte.
La nuit passa lentement et c’est sur un homme à moitié conscient, le bras ankylosé, le corps glacé, que le soleil se leva. Nicolaï n’avait plus conscience de rien.
Après plusieurs heures, il vit une forme immense et sombre se rapprocher de lui et sentit son corps transporté. Ce ne fut qu’après une heure qu’il reprit vie pour constater qu’il était étendu dans une cabine de bateau. Il se leva et tenta de sortir de sa chambre. Il franchit le couloir qui le mena sur le pont. Le soleil éblouissant l’empêchait de voir. Ses yeux s’acclimatèrent alors à la luminosité pour constater qu’il était à bord d’un bateau de pêche dont le capitaine s’approchait vers lui.
- Comment allez-vous ?
- Ca va, merci.
- Vous avez eu de la chance que nous passions à côté de votre embarcation.
- Mon destin était de vous trouver je pense.
- Je parierais plus sur la chance ! Que vous est-il arrivé ?
- J’ai subi une panne sèche et la forte mer a eu raison de moi.
- Vous voyagiez en haute mer en zodiac, vous êtes malades ou quoi ?! Vous pensiez aller jusqu’où sur votre radeau ?
- En Turquie.
- Votre destin semble clément avec vous, nous battons pavillon Turque et faisons actuellement route vers Tarsus.
- Merci de m’avoir sauvé la vie, je vous en serais éternellement redevabl….
Son mal de crâne le reprit tout à coup.
- Non… pas encore !!! Pas maintenant, haaaaaaa !
Il leva la tête au ciel, les yeux injectés de sang.
Le capitaine le prit dans ses bras.
-Vous vous sentez bien ?
A ce moment, Nicolaï sentit sa conscience lâcher prise et plonger à nouveau dans le sommeil.
Il reprit vie, étendu sur les planches du pont du chalutier. Il avait affreusement mal derrière sa tête, dû sans doute à une chute brutale.
Il se remit debout et se rendit compte qu’il était seul sur ce bateau qui avançait toujours. Il regarda autour de lui mais ne vit seulement que des traînées de sang. Redoutant le pire, il s’attacha à les suivre. C’est la boule au ventre qu’il entra dans la cabine de pilotage. Une grimace de dégoût marqua son visage devant les corps mutilés de l’équipage. Ces pauvres marins avaient été sauvagement assassinés et ce qui l’angoissait le plus c’était que c’était sûrement lui le responsable.
- Mais que m’arrive-t-il à la fin ? Je deviens un danger pour tous !
A ce moment, il bloqua sur un détail anodin mais tellement pragmatique : personne n’était à la barre du bateau. Il leva les yeux pour constater qu’il fonçait droit sur … la côte. Le choc fut terrible. Le chalutier fut réduit en miettes par les rochers. Seul survivant de ce drame, Nicolaï rejoignit difficilement le rivage pendant que les dernières traces du bateau disparaissaient dans l’écume.
Enfin arrivé sur la plage, il s’effondra afin de reprendre son souffle. Après cinq minutes, il se releva et rejoignit une route où était planté un panneau indicateur sur lequel il put lire « Tarsus 10 km ».
- Vers où aller ?
Il ferma les yeux, laissa décider son instinct, et partit vers l’ouest.
***
Cela faisait maintenant près de quatre mois qu’il était parti. Transporté par autostop dans des remorques de camion ou montant clandestinement dans des wagons de train, il avait réussi à traverser la Turquie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan puis le Kazakhstan. Ses vêtements étaient en loque et il portait une longue barbe lui donnant un air d’hermite. Il avait réussi à survivre en chassant et cueillant des fruits ça et là. Mais il se sentait faible et il était temps que le voyage se termine. Durant son périple, il avait été confronté à des absences de plus en plus fréquentes, dont certaines durant près d’une semaine. A l’issue de la plus longue, il s’était même réveillé devant un feu de camp qu’il n’avait pas eu conscience d’avoir allumé, les mains en sang et dévorant un cartier de viande qui s’était avéré provenir d’un cadavre d’ours étendu auprès de lui.
- Je ne sais pourquoi mais je sens que je me rapproche. Mon calvaire touche à sa fin.
Il franchit la frontière de la Russie afin de rentrer en Sibérie par la montagne. Il marcha encore et encore vers une chaîne de montagne nommée Altaï. Alors qu’il traversait une vaste forêt et il déboucha sur une clairière où la végétation semblait différente, d’un vert plus clair, comme si cette partie était plus récente que les autres. Enfin récente, à l’échelle terrestre cela va de soit, car elle semblait présente là depuis plusieurs siècles.
Des images flashes lui déchirèrent alors la tête. Il se trouvait à présent au milieu d’un village en flammes, des corps calcinés jonchaient le sol et des bâtiments explosaient ça et là, le tout dans des cris de foule courant pour échapper à la mort.
Il reprit alors ses esprits, en suant de panique, le cœur battant la chamade.
- Mais que s’est-il passé ici ?!!! Il n’y a plus aucune trace de ce village !
En regardant de nouveau le lieu, il devina des emplacements de maisons. Il reprit ses esprits et continua sa route, comme suivant le parcours de la foule de son rêve éveillé.
Il marcha au travers de la forêt jusqu’à un point qui s’avéra être l’entrée d’une grotte et il sut que c’était là qu’il devait se diriger.
Il entra en faisant attention à chacun de ses pas car la pénombre et le sol glissant rendaient le parcours incertain. Après dix minutes de marche sous un équilibre précaire, la grotte sembla changer. Il fit le point avec ses yeux et commença à s’habituer à la faible luminosité. Il découvrit médusé la dimension de cette vaste caverne.
- Ouah ! Mais c’est immense ici.
Tout d’un coup, venant du bas de l’entrée, une voix l’interpella.
- Bienvenue parmi les tiens Kerek, nous attendions ton retour.
Nicolaï sursautant, baissa la tête et observa alors le nouvel arrivant ainsi que le groupe de cinq personnes derrière lui.
Il reconnu la voix qui lui avait tant parlé ces derniers mois.
- Qui êtes-vous, pourquoi m’appelez vous Kerek et de quel retour parlez-vous ?
- Je me nomme Dari, je suis le Guetteur du peuple Youkaguir, ton peuple.
Dari esquissa un geste de la main vers les cinq autres personnes.
- Et voici l’Ordre des Six.
- Mais ils ne sont que cinq, où est le sixième ?
- Tu es le sixième Kerek ! Viens, suis-nous et nous t’expliquerons tout ce que tu voudras savoir.
Nicolaï intrigué les suivit.
- J’ai tant de questions à poser.
- Tu auras tes réponses, lui répondit Dari.
Ils traversèrent la vaste caverne sous les yeux médusés de Nicolaï.
- Mais c’est gigantesque ici. Vous êtes nombreux à vivre en ce lieu ?
Dari, lui expliqua alors durant la marche l’histoire de son peuple. Ils arrivèrent au village des Eleveurs où une foule surexcitée les accueillit. Tous coururent vers Nicolaï, l’entourant et voulant le toucher comme une vedette de cinéma.
- C’est Kerek !
- Le guide est revenu. Il va nous sauver !
Nicolaï tourna la tête vers Dari le Guetteur.
- Je ne comprends rien, qu’est-ce que je suis au juste ?
Dari extirpa la star de sa foule d’admirateurs et l’aida à sortir du village.
- Tu es, où plutôt tu abrites en toi l’âme de Kerek, le sixième Elu. L’être qui s’est sacrifié afin de devenir le Guide lors de notre future bataille pour notre salut.
- Je ne suis qu’un cocon alors ? Toutes ces absences, est-ce Kerek qui cherche à revenir ?
- Oui. Vous devrez apprendre à cohabiter au sein de ton corps, à ce moment seulement le guide reviendra.
- Mais comment ?
- Nous t’aiderons.
Ils continuèrent alors leur route. Nicolaï se demandait réellement ce qu’il avait en lui. Au vu des évènements de ces derniers mois, cet être semblait extrêmement puissant et dangereux. Mais il songea surtout au fait que cela pourrait l’aider pour la vengeance de ses frères d’arme de l’île du Spectre.
Il était maintenant parfaitement au fait de l’organisation et du parcours tragique qu’avait suivi ce peuple, son peuple. Déjà remonté contre Saori, il avait maintenant un nouvel adversaire à abattre et pas des moindres, Athéna. Il ne savait pas à ce moment qu’elles n’étaient qu’une seule et même personne. Il espérait juste que sa nouvelle puissance serait suffisante à abattre une Déesse.
Au terme d’une marche d’au moins une heure, ils arrivèrent fourbus à ce qui semble être la paroi du fond. Pourquoi tant de marche pour arriver à un mur ? En observant mieux les lieux il aperçut un œil immense gravé et deux des protagonistes poser leur main sur le dessin. C’est sous ses yeux écarquillés qu’ils disparurent.
- Mais où sont-ils passés ?
- Ils sont entrés dans la Salle du Conseil où seuls les Elus peuvent aller. Pose tes mains à ton tour sur le symbole.
Nicolaï s’exécuta et posa la main en fermant les yeux et priant pour que rien n’arrive.
Nicolaï les rouvrit se disant qu’il ne s’était rien passé et constata qu’il était passé de l’autre côté. Comme perdu, il se retourna la boule au ventre et contempla le lieu comme dépassé par ce qui lui arrivait. Il avança vers la salle contenant les trônes de pierre, la marre de sang et la grande statue.
- Mais c’est…. ?!!!!
- Athéna, oui, fit Dari. C’est bien ce démon. Mais approche et assis-toi, nous avons maintenant à discuter de toi, d’Elle, de notre rôle et de notre vengeance !
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alex6
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Réponse #6 le:
04 mars 2011 à 21:45:27 »
Bonsoir,
Le chapitre 7 : « L’Eveil du Guide. » a été mis à jour est maintenant disponible.
Synopsis :
Le Chevalier du Sanctuaire porteur de l’âme de Kerek est finalement parvenu à rejoindre son peuple. Non sans stupeur, il découvre le passé de l’âme qui l’habite. Il prend conscience de son destin et de ses nouveaux puissants alliers. Non sans colère, il apprend que ses ennemis d’hier sont toujours en vie et semblent plus puissants que jamais. Sa haine n’en est que décuplée et veux se venger mais est-il encore maître de son avenir et de son propre corps ? Il comprend qu’il représente un élément clé pour les Youkaguirs. Mais le porteur acceptera-t-il de fusionner avec son parasite afin que la prophétie s’accomplisse ? Beaucoup d’espoirs semblent peser sur lui… des espoirs plus ou moins net.
Bonne lecture.
Spoiler
(click to show/hide)
Chapitre 7 : L’Eveil du Guide.
Assis maladroitement sur un trône qui semblait trop grand pour lui, Nicolaï n’était pas à son aise. Dari prit la parole.
- Nous pouvons parler à présent de choses cruciales.
- Qui êtes-vous, enfin qui sommes nous ?
- Vous êtes le groupe des Six, fit le Guetteur, les Six Elus, les Six Vampires du peuple Youkaguir. Chacun d’entre vous a reçu un don, un pouvoir immense qui nous servira à libérer notre peuple de ce destin de misère.
Nicolaï réagit de façon affolée.
- Pourquoi ce nom de Vampire, nous nous nourrissons de sang ?
- Ha ha ha, bien sur que non ! Ricana Iaromir.
Oleg enchaîna alors.
- Ce nom vient du fait que nous avons, au travers des époques, amassé le sang des plus valeureux guerriers que ce monde ait connu afin d’en baigner nos Ombres.
- Nos Quoi ?!
- Nos Ombres, nos Armures sacrées, insista Oleg.
- Mais je n’ai jamais entendu parler d’hommes ayant affronté tous ces guerriers afin de leur prendre leur sang.
- Parce que nous ne les avons jamais affrontés, compléta Varlaam. Nous avons discrètement récupéré leur sang durant la nuit après qu’ils se soient battus entre eux.
- Pourquoi la nuit ?
- Parce que, reprit le Guetteur, la malédiction assénée par Athéna nous interdit de vivre à la lumière du jour sous peine d’en mourir, d’où ce lieu.
- Je comprends mieux à présent les visions que j’ai eu récemment.
Je continue, réitéra Oleg. Ce sang nous donnera une puissance sans limite pour affronter le Sanctuaire.
- Et personne ne vous a jamais vu ?
- Si, à deux reprises, intervint Loukian. Le premier fut repéré une nuit par des villageois, il y a près de quatre siècles, portant une fiole de sang à la main alors qu’il traversait l’ancienne Transylvanie. Il était porteur de l’Ombre de la Manticore. Il revenait avec le sang du Guerrier Divin de l’Etoile d’Alpha et se prénommait…Dracula. Son Ombre ressemblant par certains côtés à une chauve-souris, il ne fallut pas longtemps pour qu’un mythe ne naisse et qu’on lui donne un nom : Vampire. Cela nous a paru approprié et avons tous adopté ce nom.
- Je connais bien cette histoire d’homme chauve-souris vivant la nuit et buvant du sang mais jamais je n’aurais pensé à vous ! Mais et l’autre fois ?
Loukian continua alors son récit.
- L’autre arriva il y a deux siècles près de Londres. Slobodan, le porteur de l’Ombre canine du Barghest revenait du Sanctuaire sous-marin avec le sang du général des Mers de Scylla. Lors de cette nuit brumeuse, il fut aperçu par des hommes dont il laissa malheureusement un survivant. Depuis, la légende d’un chien tueur rodant la nuit et tuant les hommes perdus est apparue. Ce sont les seules conséquences des deux erreurs de nos prédécesseurs.
- Celle là, je ne la connaissais pas. Mais vous avez amassé combien de fioles comme ça ?
- Regarde cette marre et contemple les murs de cette salle, s’exclama sombrement Dari.
Il se retourna alors et manqua de tomber de son siège. Il se rattrapa de justesse à son trône et décida de voir de plus près les murs. Il lut les inscriptions, blêmit et se retourna.
- Mais, mais, mais, c’est le sang de Popopo…
- Poséidon, oui on le sait tous fit un Demid lassé. On est mal barré, chuchota-t-il.
- Demid !!! Hurla Varlaam.
- Mais avec tous ces sangs, nous serons invincibles.
Iaromir reprit la parole.
- Nous avons aussi amassé une somme d’information considérable sur nos adversaires, leurs attaques, leurs forces ainsi que les points faibles de leur cuirasse.
- Mais quel est mon rôle là dedans ?
- Nous avons besoin de toi pour nous guider, dit Dari. Tu ne le sais pas encore mais au fil des réincarnations de Kerek, tu as accumulé des informations vitales sur le Sanctuaire. Tu possèdes en toi la clé de notre victoire !
- Moi ?!
- Non, Kerek et toi ! Sans son corps, l’âme n’est rien. Nous avons besoin de votre fusion pour mener à bien notre revanche.
- Mais comment effectuer cette fusion ?
- Nous serons là pour t’y accompagner. Suis nous à présent, j’ai quelque chose à te montrer.
Tous se levèrent et se dirigèrent vers un escalier latéral sombre. En descendant, Nicolaï manqua de glisser et de se cogner plusieurs fois. Ils débouchèrent enfin dans une crypte éclairée par des torches au centre de laquelle trônait un cercueil de marbre. Cette crypte était en fait un caveau.
- La boucle est enfin bouclée Kerek. Je te présente ton propre corps !
Nicolaï s’approcha lentement et toucha avec prudence de sa main le cercueil de son parasite.
- Ainsi, voici le corps désincarné de ce puissant guerrier.
Il baissa alors la tête se cachant des autres derrière lui. Tout à coup une explosion d’énergie inonda la pièce d’un vent de puissance qui fit vaciller les spectateurs alors qu’il relevait la tête. Il se redressa, fier, puissant et tourna lentement la tête vers ses camarades. Ses yeux étaient rouges d’énergie et semblaient fumer de puissance. Tous ses muscles étaient bandés et ses dents serrées de haine. Une voix grave d’outre tombe sortit alors de ce qui était, il y a quelques secondes, le corps de Nicolaï.
- C’est lui, fit Varlaam, c’est Kerek.
- Quelle puissance ! Fit Oleg, admiratif.
Loukian, déborda d’enthousiasme.
-Avec un tel Guide, la lutte sera courte !
Demid garda ses réflexions pour lui.
- Quelle cosmo énergie ! Il va falloir que je fasse attention à lui.
- Me voici revenu. Mes amis, voici tant de temps que j’attends ce moment. Ces chiens vont bientôt mourir sous la douloureuse torture de notre vengeance. L’heure approche croyez en moi, Kerek, et je vous guiderai à la victoire !
- Que leurs cris de douleur accompagnent leur trépas ! Vociféra Iaromir d‘un l’air dangereux.
Sur ces derniers mots, l’énergie disparue et Nicolaï tomba de fatigue sur le sol.
- Que, que s’est-il passé ?! S’interrogea Nicolaï.
Dari l’aida à s’asseoir
- Kerek a ressurgi. Mais tant que la fusion ne sera pas faite, aucun de vous n’aura le dessus. Il en va de votre survie à tous les deux.
Ils aidèrent alors Nicolaï à se relever et l’emmenèrent vers sa chambre où il sombra dans un profond sommeil.
Il ouvrit enfin les yeux et se redressa. Depuis combien de temps n’avait-il pas dormi dans un vrai lit, 6 mois ? Il attrapa un drôle de fruit dans une corbeille de nourriture disposée à cet effet et sortit de la pièce en constatant qu’il faisait encore sombre. Il rencontra alors un jeune homme blond assis sur des marches.
- Comment vas-tu Kerek ?
- Appelle-moi Nicolaï pour l’instant. Et toi qui es-tu ?
- Mon nom est Loukian, je suis le porteur de l’Ombre de l’Hippogriffe et Vampire du Clan de l’Eau.
Il pointa alors les autres personnages qui s’entraînaient non loin d’eux.
- Le roux sadique là-bas c’est Iaromir, le porteur de l’Ombre du Barghest et Vampire du Clan des Eleveurs. Le jeune prétentieux blond aux yeux bleus c’est Oleg, le Porteur de l’Ombre du Râkshasa et Vampire du Clan des Récolteurs. Le cerveau sur pattes châtain c’est Demid, le porteur de l’ombre de la Manticore et Vampire du Clan du Lichen Lumineux. Méfie-toi de lui, je ne le sens pas. Il est trop ambitieux pour moi. Quand au plus âgé d’entre nous, celui aux cheveux longs bruns, c’est Varlaam le grand frère de Demid, le porteur de l’Ombre du Tarasque et le Vampire du Clan des Bâtisseurs. Il est dévoué corps et âme à la cause et c’est le plus fidèle serviteur du Guetteur.
- Mais qui c’est ce Guetteur, un guerrier ?
- Non, Dari est un Maître. Il nous a montré la voix et surveillait les signes annonçant ton retour et le passage à l’action. Grâce à lui nous avons énormément appris sur nos futurs adversaires. Son rôle s’arrête là car il est trop faible pour combattre mais ne le sous-estime pas quand même !
- Dari m’a signalé que j’étais un Vampire moi aussi, quels sont mon Ombre et mon Clan alors ?
- Ton Ombre est la plus puissante de l’Ordre, c’est celle de L’Astre du Néant et tu n’as pas de Clan. Tu es notre Guide à tous, notre nouveau chef.»
Nicolaï s’affola.
- Attends un peu quand même. Quand je vois comment ils s’entraînent là-bas, je ne suis pas du tout de leur niveau !
- Ne t’inquiète pas. Tu n’as pas eu l’occasion de voir ta véritable puissance mais quand tu auras fusionné avec l’âme de Kerek, plus rien ne pourra t‘arrêter.
- Je l’espère bien car j’ai une promesse à tenir.
- Pardon ?
- Laisse tomber.
Il s’avança alors vers le lieu d’entraînement, vite rejoint par Dari.
- Je vois que tu vas mieux à présent. Il est temps de commencer le travail d’Eveil. Avant cela, sais-tu que la princesse Saori s’est éveillée elle aussi et qu’elle est en fait la réincarnation de la Déesse Athéna ?
Nicolaï enragea.
- Quoi !
Nicolaï ne livra pas sa pensée soudaine.
- Maintenant nos adversaires sont donc les mêmes. Bien, cet imprévu est finalement d’une grande utilité.
- Et ce n’est pas tout. Elle et quelques Chevaliers de Bronze ont renversé le Grand Pope et prit le pouvoir.
- Ne me dit pas leurs noms, il s’agit des Chevaliers de Pégase, du Dragon, d’Andromède, du Cygne c’est cela ?
- Comment le sais-tu, tu les connais ?
- Non, fit-il en bouillonnant, juste un petit contentieux entre nous c’est tout. Mais et les Chevaliers d’Or ?
- Certains les ont laissé passer, d’autres étaient absents et quelque uns ont même été vaincus.
- Par des Chevaliers de Bronze, c’est impossible !
- Ne les sous-estime pas, toi-même tu recèles un pouvoir immense que personne n’aurait pu deviner.
- Mais alors, si le Sanctuaire est si faible c’est le moment d’attaquer ?
- Pas encore nous ne sommes pas prêts et il reste des Chevaliers d’Or sur notre route. Un peu de patience, je pressens dans un avenir très proche la disparition de l’Ordre entier. Utilisons ce temps pour ton Eveil.
- Tous les douze chevaliers d’Or ! Mais seul un cataclysme pourrait entraîner cela.
- Laissons faire le temps, d’autres batailles restent à venir pour eux. En ce moment même, ils affrontent les Guerriers Divins D’Asgard. Viens avec moi.
Nicolaï suivit le Guetteur vers une salle de méditation recouverte de lichen lumineux bleu. Dari l’invita à s’asseoir en tailleur au centre d’un oeil de craie tracé au sol. Il lui tendit alors une fiole.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Pour entamer la fusion, il te faut boire ce liquide, c’est le seul moyen. Bois sans craintes, ce breuvage va permettre à vos âmes de rentrer en contact. Bois car ceci est ton sang, le sang de Kerek conservé à travers tous ces siècles pour ce seul et unique moment.
Hésitant quelque peu, Nicolaï but la fiole avant de la laisser échapper de ses mains et qu’elle ne se brise sur le sol de pierre. Il fut pris de convulsions, sa tête tourna, sa vue se brouilla et il disparut alors dans un état second comme prit dans une transe torturée.
Dari esquissa un sourire alors qu’une voix sortant de l’ombre derrière lui chuchota une question.
- Va-t-il s’en sortir ?
- Cela ne dépend que de lui mais je pense en effet qu’il survivra.
Une seconde voix féminine intervint.
- Je l’espère, nous comptons beaucoup sur lui.
- Faites-moi confiance.
Une dernière voix vint clore la discussion.
- Ne nous déçois pas.
L’esprit de Nicolaï virevoltait entre diverses dimensions plus psychédéliques les unes que les autres. Il vit des images déformées de corps en flammes, d’Athéna riant d’un sourire démoniaque alors que des Chevaliers d’Or anéantissaient un village. Le tout fut balayé par des gerbes de cosmo énergie. Il fut attiré par une lumière aveuglante comme un papillon de nuit vers une lampe. Il s’en approchait inexorablement.
De l’extérieur, son corps sursautait et était couvert de sueur. Dari le contemplait en méditant sans rien faire. Loukian entra alors et vit le triste spectacle. Il se précipita vers le malheureux.
- Nicolaï !
- Loukian, arrête ! Il doit trouver sa voie, seul.
-Mais…
- Laisse le Loukian.
Et il ressortit attristé de ne pouvoir rien faire.
Nicolaï n’était plus qu’à un cheveu de la lumière et tendit le bras pour la toucher. Un flash inonda son délire. Il était entouré de lumière blanche et entendit une voix grave puissante semblant venir de partout à la fois, la voix de Kerek.
- Nicolaï, tu as été choisi pour me recevoir. Nous devons ne faire qu’un afin d’accomplir la prophétie. Je dois venger mon peuple et je ne peux le faire sans toi. Je lis tes pensées et connais ton désir de venger tes frères de l’île du Spectre. Nos haines sont les mêmes, nos envies communes et nos adversaires identiques. Unissons-nous et tous deux nous accomplirons nos vengeances. Nous règnerons alors sur le Sanctuaire, la terre sera à nous.
- J’accepte et que leur douleur crève nos tympans !
Sur cette dernière pensée, le corps de Nicolaï redevint paisible et il s’endormit. Au bout d’une semaine, il ouvrit les yeux. Des yeux durs, décidés, d’une personne qui savait, débordante de haine et de puissance.
Dari, resté auprès de lui l’interrogea.
- Comment vas-tu Kerek ?
L’Homme s’assit sur son lit.
-Je ne suis pas Kerek.
- Quoi, tu es encore Nicolaï ? ! Mais comment est-ce possible, tu aurais du redevenir Kerek ?!
L’homme se leva, s’arrêta au seuil de la porte et tourna la tête vers Dari.
- Je ne suis pas non plus Nicolaï. Je suis à la fois l’un et l’autre, je suis le Guide !
Il se retourna alors vers la grotte, leva les bras et déchaîna sa puissance qui fit trembler tout le lieu. Les autres Elus s’arrêtèrent de surprise pour contempler d’où venait cette énergie incommensurable.
Dari était déstabilisé.
- Ca n’était pas prévu au programme! Cela m’inquiète, il va falloir que j’en avertisse les autres.
Le Guide descendit les escaliers pour rejoindre ses camarades, suivi par Dari, moins sûr de lui.
- Mes frères, Nicolaï et Kerek ont fusionné pour donner ce que je suis : le Guide. Apprenez- moi à utiliser cette puissance car sans maîtrise elle ne servira à rien. Une fois prêt je vous montrerai le moyen de les vaincre !
Tous entourèrent le nouveau Vampire et le harcelèrent de questions durant près d’une heure.
- Bon passons à l’entraînement à présent. Enseignez-moi votre pouvoir chacun à votre tour. Qui commence ?
Oleg s’avança alors.
- Moi, je vais prendre le premier tour.
Ils restèrent seuls tous les deux sur le lieu d’entraînement alors que les autres s’éloignaient pour observer la scène des marches.
Dari s’isola plus vers l’arrière et marmonna des mots à peine audibles.
- Vous avez vu ?
Une voix lui répondit.
- Oui, mais est-ce que cela va gêner nos plans ?
- Il va falloir jouer plus fin. Je peux manœuvrer Kerek mais Nicolaï, je ne le connais pas.
Une autre se joignit à la conversation.
- Sois sur tes gardes.
- La manipulation fait parti de mes spécialités.
Une dernière compléta le groupe.
- Nous le savons, c’est pourquoi tu es là. Agis avec prudence c’est tout.
Non loin de là.
- Je suis le plus rapide d’entre nous, parada Oleg, veux-tu faire la course avec moi ?
- D’accord.
- Tu vois le mur du fond à un kilomètre là-bas ?
Le Guide, plissa les yeux.
- Oui.
- On fait un aller, on le touche et on revient au point de départ.
- OK.
- On part à trois. Un…deux…et trois !
Oleg partit avec une vitesse gigantesque créant un nuage de poussière. Le guide lui aussi avait déployé toute son énergie mais n’étant pas habitué au type de sol, dérapa pour s’encastrer dans un pilier de concrétion, créant lui aussi un nuage…
Oleg revint vers lui pour l’aider à se sortir des gravas.
- Ca va ?
- Oui oui.
Oleg lui tendit le bras et l’aida à se relever.
- Faux départ, on recommence car tu ne connaissais pas la nature glissante du sol. Un conseil, surveille tes appuis, la vitesse n’est possible que si tu restes accroché au sol.
- Merci du conseil. Je ne me ferai pas avoir cette fois !
Ils se remirent en place et recommencèrent le décompte. Cette fois-ci tous deux partirent dans une course effrénée. Ils couraient à une vitesse ahurissante, se tenant au coude à coude. Le mur du fond approchait déjà et c’est ensemble qu’ils le touchèrent avant de faire demi-tour.
- Quelle vitesse, je ne me souvenais pas que les Vampires étaient si puissants. Mais je suis proche de lui et je vaincrai.
Oleg, tout en courant : « C’est bon, s’exclama Oleg tout en courant, tu maîtrises le terrain à présent mais ce ne sera pas suffisant pour me vaincre, je peux te laisser, on se retrouve à l’arrivée !
- Quoi ?!
Sur ce mot, il le vit disparaître au loin.
Stupéfait, il s’arrêta net puis dans un élan laissa exploser sa colère.
- Je dois vaincre !!!
Et il repartit dans une explosion de cosmo énergie. Cette fois sa vitesse n’était plus perceptible tant était elle grande.
Oleg, arriva seul sur la ligne. Il se retourna, un sourire aux lèvres pour voir où en était le retardataire.
- Mais où est-il, je ne le vois pas, il n’est pas si loin quand même ?!
Une voix lui répondit alors, une voix d’homme assis sur les marches au milieu d’autres, la voix…du Guide.
- Quoi ?! Tu es déjà là !!! Mais comment as-tu fait, je ne t’ai pas vu passer !
Le guide se leva alors pour le rejoindre.
- J’ai travaillé mes appuis au sol, ha ha ha.
Oleg était médusé, lui le plus rapide d’entre eux, s’était fait battre à plate couture.
- Ne sois pas dépité, j’ai encore du travail devant moi pour maîtriser ma vitesse et tu seras mon meilleur compagnon pour cela.
Et d’une tape dans le dos, il invita Oleg à rejoindre le reste du groupe.
***
Des mois avaient passé depuis cette première prise de contact. Des mois durant lesquels le Guide reçu des leçons de stratégie avec Demid de la Manticore, d’agilité avec Loukian de l’Hippogriffe, de torture avec Iaromir du Barghest et enfin de démonstration de force avec Varlaam du Tarasque. Des mois durant lesquels les chevaliers d’Athéna eurent parallèlement affronté et vaincu les puissants Guerriers Divins d’Asgard et même le Dieu Poséidon.
Ce matin là, Dari traversa la salle du Conseil pour rejoindre le groupe à présent très soudé des six Vampires et s’arrêta au seuil de l’aire d’entraînement.
- Mes amis, venez rejoindre la salle du Conseil, j’ai des informations de la plus haute importance à vous révéler !
Le groupe cessa alors ses activités pour rejoindre, inquiet, le Guetteur.
Assis, sur leur trône, ils le regardèrent sans mot dire.
- Mes compagnons, le temps de l’action est venu ! Les Chevaliers d’Or ont disparu et Athéna est revenue affaiblie au Sanctuaire.
- Tous les chevaliers d’Or sont morts, apostropha Loukian, mais comment ?
- Je vais tout vous expliquer, ajouta le Guetteur.
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Réponse #7 le:
11 mars 2011 à 21:29:02 »
Le chapitre 8 : « Maraudeurs. » a été mis à jour est maintenant disponible.
Synopsis :
L’Ordre des Six vient d’apprendre avec consternation que les Chevaliers du Sanctuaire ont mené et gagné de nouvelles Guerres Saintes contre Poséidon et Hadès. Mais le plus improbable est qu’ils ont vaincu des Dieux ! Chose incompréhensible, Athéna a même perdu tous ses Chevaliers d’Or et n'a dû ses victoires principalement que grâce à des Chevaliers de Bronze… Mais l’heure n’est plus aux atermoiements mais à l’action. Une seule chose reste toutefois à mener avant d’ouvrir les hostilités, une chose clé qui leur assurera la victoire. Après tant de siècles de souffrance et de rancœur, les Vampires vont enfin sortir de leur tanière.
Bonne lecture.
Spoiler
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Chapitre 8 : Maraudeurs.
Une nouvelle atmosphère avait dorénavant envahi la salle du Conseil, une atmosphère lourde, attentive, de réflexion, de préparation de guerre. Tous les protagonistes prirent conscience que quelque chose venait de changer dans leur destin. Ils avaient été choisis pour agir, pour venger des milliers d’années d’humiliation, de souffrance et de frustration. L’impatience était presque palpable alors que Dari, le Guetteur, pesait ses mots avant de prendre la parole.
- Durant votre entraînement, vous savez que le Sanctuaire a affronté et vaincu Poséidon. Mais je dois vous apprendre que peu de temps après, Athéna et ses chevaliers ont mené une Guerre Sainte contre Hadès lui-même.
- Que de sang versé ! Déplora Loukian. Cette Déesse est vraiment démoniaque et avide de pouvoir.
- Durant ce conflit, les douze Chevaliers D’or ont dû faire le sacrifice ultime de leur vie afin de leur apporter la victoire.
- Mais sans ses chevaliers les plus puissants, comment a-t-elle pu le vaincre ? L’interrogea Oleg.
- Grâce à ses chevaliers protecteurs, des Chevaliers de Bronze.
- Des Chevaliers de Bronze ?! Hurla Iaromir. Mais Hadès était défendu par des caniches ou quoi ?!
- Cela nous aurait bien arrangé mais hélas ce n’est pas le cas. Ces Chevaliers de Bronze se sont révélés être bien plus puissants qu’ils auraient dû l’être. Après s’être éveillés au 7ième sens et vaincu des Chevaliers d’Or, des Guerriers Divins et des Généraux des Mers, ils se sont ouverts au 8ième sens et sont parvenus ainsi à devenir des Guerriers Divins !
- Des Guerriers Divins ! S’exclama Varlaam. Mais cela change toute la donne, pourrons-nous les vaincre ?
- Oui Varlaam, répondit Demid. Premièrement, nous sommes nous aussi éveillés à ce niveau de maîtrise et depuis plus longtemps qu’eux. Deuxièmement, si nous arrivions à leur prélever du sang, nos Ombres n’en seraient que plus fortes !
- Il a raison, abonda Dari, mais comment faire ?
Tous se tournèrent alors vers le Guide.
- Il est maintenant temps de vous exposer mon plan. Je connais le Sanctuaire dans ses moindres détails. Je vous guiderai et ensemble nous réussirons à leur ponctionner leur précieux Ichor.
- Ok, mais après on fait quoi ? Flanqua un Demid de façon dédaigneuse.
- Au travers toutes mes réincarnations et la connaissance que me confine ma double personnalité, j’ai compris leur point fort, qui est malheureusement pour eux aussi leur point faible.
Le groupe, surpris, se fit maintenant plus interrogateur.
- Ils ne font qu’un. Il suffit donc de faire disparaître soit Athéna, soit ses chevaliers protecteurs pour que toute résistance s’effondre.
- D’accord, dit Loukian, mais comment les faire disparaître ? Tuer Athéna ne sera pas aisé et ses protecteurs semblent puissants.
- Il faudra les duper. Je possède le pouvoir de créer une bulle annihilatrice de toute cosmo énergie. Nous les attaquerons et les séparerons par surprise. J’emprisonnerai Athéna dans une bulle dans laquelle elle ne sera plus visible du monde extérieur. Même son statut de déesse ne changera rien. Elle ne pourra pas non plus percevoir le monde extérieur. Nous lui annoncerons que ses protecteurs sont morts afin d’affaiblir sa volonté. Pendant ce temps chacun d’entre vous affrontera un des Chevaliers Divins en leur faisant croire qu’elle a péri. Ainsi leur raison de vivre aura disparu laissant place au doute. Une fois les chevaliers morts nous nous occuperons de châtier cette Déesse démoniaque. Grâce à ce plan et à notre connaissance de nos adversaires, la victoire nous est acquise !
Demid resta bluffé. Ce plan si simple et pourtant si risqué pouvait mettre fin à leur vie de cloporte. Mais ce qui le chiffonnait était que tout dépendait de l’isolement d’Athéna, donc de la bulle annihilatrice et donc du Guide, et ça, il n’appréciait guère.
- Merveilleux, fit Oleg
- Quand partons-nous ? Interrogea Iaromir.
- Dès ce soir, répondit le Guide.
Dari appréciait intérieurement la tournure des événements.
- Bien, tout se passe comme prévu. Nous les avons bien choisi.
Les discussions continuèrent alors pour affiner la première partie du plan à savoir récupérer le sang des Chevaliers.
***
Il faisait nuit sur cette partie de terre ayant pour plafond autre chose que de la roche. Un ciel étoilé dénué de tout nuage veillait sur cette colline constellée de demeures vides ayant abrité les guerriers les plus puissants du monde. Ce vaste domaine que l’on nommait Sanctuaire n’était plus qu’une coquille vide, habitée de fantômes du passé. Un des rares lieux montrant encore des signes de vie était la treizième maison, Celle d’Athéna. Elle fut témoin depuis peu du retour triomphant de sa Déesse ainsi que de ses Chevaliers Divins, les chevaliers du Dragon, d’Andromède, du Phénix, du Cygne ainsi que de Pégase. Tous revinrent vivant de cette ultime croisade. Tous vivants oui, mais gravement blessés (voir « le Chapitre des Sources »). Athéna avait dû recourir à une transfusion sanguine afin de compenser le sang qu’elle avait perdu dans la jarre d’Hadès et Seiya avait subi une intervention chirurgicale dangereuse pour refermer une plaie ouverte au thorax. Mais avec le temps, tous s’étaient remis sur pieds. Et c’est dans le calme serein d’une douce nuit du mois de juillet que tous s’endormaient dans leur chambre au second étage du treizième palais.
Cette nuit là vit naître un nouveau flux d’air à la surface du globe, un flux incompréhensible que les météorologues s’acharnèrent en vain à essayer d’expliquer, un vent d’est en ouest, prenant source en Sibérie pour disparaître en Grèce, un vent créé par six ombres furtives que seuls les initiés appelaient Vampires. Une ombre, puis deux, trois et enfin six se faufilèrent sans un bruit dans le décor aride pour se regrouper enfin. Le groupe, impressionné, admirait le décor magnifique qu’offrait à eux ce palais de pierres.
D’un geste le Guide les invita à emprunter la porte de l’impressionnante demeure du Bélier. Dans une course silencieuse, les six guerriers arpentèrent ce lieu interdit au commun des mortels, ignorant qu’elle n‘était plus inhabitée… Un homme, ou plutôt un jeune homme, était endormi non loin de la salle centrale, dans un logement adjacent. Ce jeune homme, qui pleura la mort de son maître, avait décidé de garder sa maison jusqu’à ce que son successeur soit désigné. Kiki qui dormait d’un profond sommeil sembla brusquement réveillé, comme saisi par un flash.
- Hein ?! Qu’est-ce qui ce passe ?!
Comme perdu, il se redressa et sortit de son lit.
- Je suis sur d’avoir ressenti un présence. C’est bizarre.
Il se rendit dans la salle principale et observa le lieu sombre et silencieux. Il ferma les yeux et se concentra sur le palais, sans succès. Il avança alors vers la porte arrière menant à la seconde maison et s’ouvrit pleinement à tout son pouvoir de perception Atlante.
- Là ! Je les ai, j’avais raison ! Ils sont….six, mais qui sont-ils ? Il faut que j’en aie le cœur net. Mais ils sont déjà arrivés à la neuvième maison, il faut faire vite.
Kiki gravit à toute allure les marches menant au palais d’Athéna.
Malgré la perte des Chevaliers d’Or, le Sanctuaire possédait toujours sa Garde, composée de soldats non ouverts au cosmos et armés de lances. Des rondes régulières arpentaient le domaine pour éloigner tout visiteur inopportun. Les cinq soldats effectuaient un contrôle de la maison du Sagittaire.
- Encore une maison vide ! Je ne vois pas pourquoi on doit revenir ici soir après soir, il ne se passe jamais rien.
- C’est vraiment sinistre.
- C’est vrai, il règne un silence de mort….
Ils n’eurent pas l’occasion de répondre car un vent les traversa, laissant alors une place silencieuse jonchée de cadavres sanglants.
Le groupe des six Vampires s’arrêta au pied du dernier palais. Des chuchotements liés aux gestes d’une personne du groupe tenaient lieu de discussion.
- Tenez, fit le Guide, prenez chacun une de ces billes de verre. Jetez les sur le sol dans les chambres, cela les maintiendra endormis et vous laissera libre d’agir. Les chambres sont là, allez-y. Rendez-vous au pied de la première maison. Bonne chance.
Le groupe se sépara alors.
Peu de temps après, Kiki parvint enfin essoufflé à la neuvième maison pour constater le carnage.
- Oh, mon Dieu !
Les visages des cinq gardes arboraient des grimaces de douleur alors que leurs corps lacérés et écartelés jonchaient le sol.
- Mais c’est horrible, qui a pu faire ça ! Ces personnes sont des monstres, il faut vite les arrêter.
Avec un haut le cœur, il traversa doucement la scène macabre puis reprit sa course.
Les six ombres s’étaient séparées et grimpaient la façade du bâtiment.
Oleg, choisit la chambre de gauche, celle de Shiryu. Il arrivait à présent sur le balcon. Il s’arrêta pour observer ses camarades arriver au même niveau que lui. Avec un sourire et la dextérité acquise au fil de centaines de générations d’Elus, il ouvrit la fenêtre de la chambre et éclata la petite sphère sur le sol. Un léger nuage envahit doucement la pièce d’un flot léthargique. Lentement, mais sûrement, le gaz bleu turquoise s’approcha de la tête du Chevalier du Dragon pour, dans une inspiration innocente, pénétrer le corps du Chevalier d’Athéna. Dans un soubresaut, Shiryu ouvrit les yeux, comme pris de compréhension, pour observer la fenêtre et y apercevoir une silhouette sombre inconnue. Malheureusement pour lui, le sommeil mit fin à toute bravoure et l’emporta dans la nuit.
Oleg, satisfait mais prudent devant un Chevalier ayant vaincu Hadès, s’avança dans la pièce pour finalement toucher du bout du doigt ce corps endormi. Il décrocha de sa ceinture une petite jarre de terre portant le nom « Chevalier Divin du Dragon ». D’un geste sur et précis, il ouvrit une plaie sur son avant bras qui fit réagir Shiryu. Le corps fut pris d’un spasme faisant sursauter Oleg. Des gouttes de sang touchèrent le sol, comme pour lui rappeler le but de sa visite. Il plaça la jarre sous le bras qui maintenant déversait le sang du Héros. Après avoir recueilli le précieux sang, Oleg quitta le malheureux et sauta par-dessus la balustrade du balcon pour disparaître dans le vide, laissant la plaie lentement se refermer.
Pendant ce temps, Kiki avait lui aussi discrètement rejoint le pied du dernier palais. Il était caché derrière un buisson et observait le guide resté seul à attendre ses compagnons.
- Mais qui est-ce ? Il est trop loin je n’arrive pas à le voir.
Tout d’un coup la silhouette disparu de sa vue.
- Mais où est-il passé ?
Une voix dans son dos lui donna malheureusement la réponse.
- Je suis là.
Kiki se retourna en une seconde, surpris et angoissé, afin d’obtenir enfin la réponse à tout ce mystère.
- Toi ?! Mais je te reconnais tu es…
Le Guide leva alors la main droite.
- Night Veil !
Kiki sombra alors dans la seconde dans un coma et son corps retomba tel un chiffon sur le sol.
Demid le rejoignit alors et ironisa.
- On a déjà été repéré, Guide ? Ton plan ne semble pas du tout se passer comme prévu !
- Ne t’inquiète pas, cela ne change rien. L’important est de rentrer avec leurs sangs sans se faire suivre, le reste n’a que peu d’importance.
Le groupe au complet était maintenant rassemblé.
- Vous avez tous atteints vos objectifs ? Demanda le Guide.
- Oui, fit Loukian, mais c‘était moins une car Phénix a failli me sauter dessus !
- Il t’a reconnu ? S’inquiéta Iaromir.
-Heureusement non, j’étais dans l’ombre.
- Bien, abrégea le Guide, maintenant rentrons chez nous car le soleil va bientôt se lever et je ne voudrais pas vous voir griller.
Et cinq des six guerriers se mirent en route. Le guide resta seul à contempler le treizième palais, un sourire aux lèvres.
- Bientôt Saori, Athéna, pensa le guide, quoi qu’on t’appelle, tu connaîtras le goût amère de ma ou plutôt de notre vengeance !
A des milliers de kilomètres de là, un ingénieur manqua de s’étouffer en avalant son café pour la seconde fois de la nuit en regardant son image satellite montrant un vent incompréhensible d’ouest en est, naissant en Grèce pour mourir en Sibérie.
Dari, du fond de sa caverne, les yeux fermés, avait observé l’attaque du Sanctuaire.
- Bien, ces guerriers sont valeureux, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses.
- Oui, fit une ombre, tu as bien travaillé.
Une autre voix féminine prit à son tour la parole.
- Je pense qu’Il sera content.
La dernière voix conclut la conversation.
- Ne nous réjouissons pas trop vite mes amis, il reste encore beaucoup à faire.
Oleg fut le premier à pénétrer dans la salle du conseil, un sourire aux lèvres.
- C’est trop facile ! Vivement qu’on les combatte.
- Ne t’emballe pas trop, dit Varlaam, Oleg, Hadès et Poséidon le croyait eux aussi et vois où cela les a mené.
- Ce ne sont pas des Dieux quand même ! Toisa Demid. Nous les aurons.
- Au lieu de palabrer, les interrompit le Guide, versez plutôt le contenu de vos jarres dans la marre de sang.
Iaromir s’approcha le premier et regarda, les yeux brillants, le précieux liquide garnir cette mare de sang divin, ce concentré de puissance ondulant doucement.
Loukian, versa à son tour son contenu puis posa sa jarre avec les autres sur une étagère.
Les trois autres suivirent le mouvement puis retournèrent à leur place debout autour de la mare.
Dari prit alors la parole.
- Mes frères, il est temps. Après plusieurs siècles, enfin les Ombres vont émerger et retrouver leur porteur.
Tous furent saisis par l’ampleur du moment et ne dirent mot.
Le Guetteur leva alors les deux mains vers le ciel et entonna une homélie.
- Frères sibériens du peuple Youkaguir, Frères maudits du peuple des grottes, je vous en prie, debout ! Assez dormi ! Fini ce sommeil léthargique millénaire si honteusement narré dans notre prophétie maléfique. Levez-vous car l’heure est venue, le signe est là et le temps n’est plus à l’attente. Armez-vous, prenez le feu, goûtez le sang, allez chercher notre dû. Il est juste à présent que nous gouttions nous aussi à la douce chaleur du soleil, que nos poumons s’enivrent d’air pur, que notre horizon n’ait plus de fin et que notre toit devienne le ciel ! Gommons les stigmates de notre souffrance de notre peau et de nos yeux. Brûlez leurs maisons somptueuses et leurs temples pitoyables. Ne leur laissez plus une minute de repos. Brûlez tout, vous n'avez rien à perdre sauf votre malédiction qui n'a que trop duré. Il faut que leur quiétude soit transformée en violence frénétique. Il est temps de laver cette honte de notre sol, définitivement. Frères, assez ! Soyez colère, soyez vengeance ! Nous n’avons que trop attendu, nous n’avons que trop souffert. Nous les connaissons mieux qu’ils ne se connaissent, nous maîtrisons mieux qu’eux ce pouvoir, il est temps, réveillons les Ombres des Vampires et que l’attente laisse place à notre Vengeance !
Sur ces mots, le flot de sang se mit à bouillonner frénétiquement, lançant des rayons de lumière rouge sang rebondissant sur les murs, éclairant tels des stroboscopes les visages des six Elus.
Une forme sembla percer la surface. Quatre pointes naquirent puis laissèrent deviner des sabres en forme de « S » tenu par quatre mains. L’Ombre grise et noire du Râkshasa était maintenant entièrement sortie de la mare, une ombre représentant un croisement de lion et d’un bipède squelettique à quatre bras à l’allure hostile. Elle suggérait une impression de vitesse. Elle explosa soudain pour revêtir le corps d’Oleg. Sa tête reçut pour casque la tête du fauve. Des griffes faisaient office d’épaulières et de genouillères. Un pagne partant des ses abdominaux descendait jusqu’à ses genoux sur le devant et derrière. Ses mains étaient chacune pourvue d’un sabre en « S » porté à l’envers. Il semblait ainsi prêt à couper tout ce qui se présenterait devant lui.
- Quelle puissance ! Fit Oleg admiratif. Je sens presque le sang de tous ces guerriers couler dans mes veines.
La seconde Ombre noire et grise à sortir présentait une partie avant d’aigle pourvu de serres tranchantes et d’ailes dressées. La partie arrière était, elle formée par le corps d’un cheval. Elle dégageait une impression de force que rien n’arrêterait. Cette Ombre prête à s’envoler était celle de l’Hippogriffe. Elle recouvrit alors Loukian. Son casque à tête d’aigle était surplombé d’une longue crinière tombant dans son dos. Ses mains étaient couvertes par des serres tranchantes et son corps était couvert de plumes métalliques grises et noires. Deux ailes partaient de son dos pour pointer vers le ciel.
- C’est incroyable ! Rien ne pourra plus nous arrêter.
La troisième Ombre représentait un lion gris et noir à tête humaine, mais aux canines prononcées, pourvu d’ailes de chauve-souris et d’une queue de scorpion. Elle dégageait une impression d’intelligence morbide. L’ombre de la Manticore était prête à bondir et c’est ce qu’elle fit en rejoignant Demid, son porteur. Son bras droit reprenait la queue du scorpion pour finir par un dard au niveau de la main. Des griffes étaient posées sur ses épaules et deux autres inversées agrémentaient ses pieds. Il avait sur la tête un casque fait d’une crinière de lion et deux immenses ailes de chauve-souris crochues dans son dos finalisaient ce tableau de Vampire.
- Enfin les choses sérieuses vont pouvoir commencer !
La quatrième fut celle du Barghest, un canidé noir et gris juché sur ses deux pattes arrière. Les griffes de sa main droite semblaient vouloir attaquer tout ce qui passait et sa gueule ouverte n’engageait pas à la discussion. Elle donnait l’impression de cruauté qui allait bien avec son porteur, Iaromir. Son casque était formé par la tête du monstre. Ses pieds et ses mains possédaient des griffes et il portait un semblant de pagne romain. Ses bras et ses jambes étaient pourvues de fourrures grise tandis qu’une autre immense partait de son torse, couvrait son cou pour s’étendre et mourir dans son dos, au niveau de ses pieds. Ce Vampire avait une allure bestiale.
- Leur chair va pouvoir subir notre colère, fit Iaromir de façon cinglante. Je leur promets des douleurs non vues jusqu’alors!
La cinquième affichait une impression de puissance indéfectible, tel un roc millénaire. Cette forme hérissée de piquants telles des lances sanglantes, entre un tyrannosaure et Godzilla semblait vouloir écraser tous ceux qui croiseraient son chemin. Elle vint alors retrouver Varlaam. Il portait un casque cornu et deux autres immenses cornes prenaient naissance sur le coté droit de son torse, telles deux défenses d’éléphant, et pointaient au dessus de sa tête. Son bras gauche reprenait la queue de la bête pour finir au niveau de son poignet par une partie souple dardée de piquants, tel un fouet. Sa partie abdominale et ses cuisses étaient couvertes de morceaux de roches noires. Une couronne de pointes grises entourait son bassin et ses pieds sont crochus. Une tête de monstre lui faisait office d’épaulière gauche. On avait l’impression que l’on allait se blesser rien qu’en effleurant cette armure.
- Voici l’outil de notre vengeance. Guide, nous sommes prêts à te suivre.
La dernière, celle du Guide, la plus impressionnante de toute, représentait une comète puissante que rien ne semblait pouvoir dévier de sa course pour s’écraser sur sa cible et tout annihiler. Telle était l’Ombre de l’Astre du Néant. Le Guide arborait une armure faite d’une multitude de plaques tranchantes. Au milieu de son torse, une sorte de cœur semblait irriguer des veines grises surplombant ses pectoraux. Il avait aussi un pagne fait de morceaux rigides et de toile souple. Deux énormes voiles partaient de derrière ses épaulières pour descendre de part et d’autre de son corps en tourbillonnant et se croisant. Dans son dos, 9 ailes courbées et pointues s’ouvraient telle une queue de paon. Il affichait ainsi une image forte quasi divine, celle de celui qui devait mener son peuple au combat, à la délivrance.
Les six Elus revêtus de leur Ombres étaient maintenant prêts à jouer leur rôle de Vampire…de Vengeur. Leurs auras rouge sang éclairaient à présent la pièce tel un soleil rouge. Le Guide prononça alors la phrase tant attendue depuis des siècles.
- Enfin, le Jour du Chaos est arrivé !
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #8 le:
18 mars 2011 à 22:29:02 »
Le chapitre 9 : « Le Jour du Chaos. » a été mis à jour est maintenant disponible.
Synopsis :
Le réveil est douloureux pour les Chevaliers Divins d’Athéna. Des blessures inexpliquées mêlées à des évènements tragiques ont secoué le Sanctuaire jadis si paisible. L’alerte est à présent à son maximum. Tous sont mis à contribution pour résoudre ce mystère et identifier les auteurs de ces actes barbares. Mais l’attente ne sera pas longue car les six vont maintenant sortir de l’ombre. L’heure d’un nouveau face à face est venue et le peuple Youkaguir va enfin pouvoir assouvir sa vengeance.
Bonne lecture.
Spoiler
(click to show/hide)
Chapitre 9 : Le Jour du Chaos.
Seiya fut le premier à ouvrir les yeux en cette douce matinée. Une grimace accompagna son réveil alors qu’il tentait de bouger son bras droit. Il constata que celui-ci présentait une cicatrice et quelques gouttes de sang maculaient ses draps.
- Aïe, mais d’où vient cette blessure ?
Il constata aussi que sa fenêtre était grande ouverte et il se leva pour aller la fermer lorsque tout à coup un léger bruit attira son regard vers le sol. Il leva alors son pied gauche.
- Des bouts de verre ? Mais que s’est-il passé ici cette nuit ?
Il se baissa pour toucher les morceaux et les porta à son nez. D’une grimace, il les écarta, assailli par la mauvaise odeur.
Il passa alors la tête par la fenêtre pour observer les environs et tomba nez à nez avec Shun qui faisait la même chose de la chambre voisine.
- Shun, tu as aussi une cicatrice je suppose ?
- Et toi aussi tu as trouvé des bouts de verre sur le sol ?
- Oui.
- Ca m’inquiète, fit Shun. Je pressens un grand danger.
- Vite, allons voir si les autres n’ont pas besoin d’aide.
Ils sortirent alors tout deux en pyjama de leur chambre pour rejoindre leurs camarades.
Seiya entra en trombe dans la chambre de Shiryu pour le trouver étendu sur son lit prêt à tomber sur le sol.
- Shiryu !
Il se précipita et l’aida à se redresser alors qu’il se réveillait.
- J’ai vu quelqu’un cette nuit ! Marmonna Shiryu, à moitié réveillé.
- Cette même personne a du passer nous voir cette nuit aussi Shun et moi, mais qui est-ce ?
- Avec la lune, je n’ai seulement pu voir qu’une ombre.
Es-tu blessé toi aussi ? Demanda Seiya. Shun et moi portons tout deux une cicatrice au bras.
- Oui. C’est étrange, je ne comprends pas l’objet de cette visite. Si cette personne avait voulu nous tuer elle aurait pu le faire. Est-ce juste de la provocation, une sorte de démonstration de force ou une façon de nous narguer ?
- Je n’en sais rien, il faut rejoindre les autres et aller tout de suite en discuter avec Saori ! »
En même temps dans la chambre d’Ikki, Shun trouva son frère debout à méditer devant la fenêtre ouverte.
- Ikki, tu vas bien ?
- Oui. Je le tenais presque ! Hurla Ikki en colère
- Qui ?!
- Je ne sais pas, j’ai juste vu une forme.
- Mais d’où sortait-il ?
Ils sortirent alors simultanément de leur chambre et croisèrent les autres dans le couloir.
- Il s’est passé quelque chose d’étrange cette nuit, fit Hyoga
- Nous savons, répondit Shiryu, il nous est tous arrivé la même chose.
- L’important est que personne ne soit grièvement blessé, les rassura Shun.
- Habillons-nous et allons voir Saori, ajouta Seiya.
Une demi-heure plus tard, ils se réunirent dans la salle du trône. Saori prit la parole.
- Des intrus ont pénétré au sein du Sanctuaire sans que personne ne les détecte ? C’est très inquiétant, car cela signifie que nous n’avons pas pu détecter leur cosmo énergie, même moi!
- Je ne comprends pas le but de leur visite ? Demanda Ikki. Pourquoi nous avoir blessé tous les cinq et de plus pourquoi seulement nous ?
Soudain une voix s’éleva de la porte de la salle.
- Il y a une autre victime !
Les cinq Chevaliers Divins tournèrent alors la tête pour voir entrer cinq Chevaliers de Bronze, Ichi, Nachi, Geki, Ban et Jabu qui portaient un corps dans ses bras.
- Kiki, s’exclama Shiryu, mais que lui est-il arrivé ?!
Jabu posa le corps à terre.
- Nous n’en savons rien. Nous l’avons trouvé dans un buisson au pied du treizième palais.
- Il est mort ? S’inquiéta Hyoga.
- Non, fit Ban, il semble dormir. Comme pris dans un coma. Nous avons essayé de le réveiller mais sans succès.
- Est-il lui aussi blessé au bras ? Les interrogea Shun.
- Non, répondit Nachi, il ne porte aucune trace de blessure.
Saori reprit alors la parole pour donner ses ordres.
- Il faut fouiller le Sanctuaire pierre par pierre pour vérifier s’ils sont encore là.
- Jabu, dit Seiya, va installer le pauvre Kiki dans une chambre et rejoins nous. Quand à nous autres revêtons nos armures et séparons-nous !
Les neufs protecteurs d’Athéna revêtirent alors leur protection et prirent des directions différentes en sortant du palais.
La journée se passa sans aucun résultat. C’est à la tombée de la nuit que les cinq Chevaliers Divins se retrouvèrent devant la salle du trône.
- Je suis passé dans la maison d’Aioros, dit Ikki. C’est une véritable boucherie là-bas ! Il y a des corps mutilés de soldats du Sanctuaire partout. Ils ont du se faire surprendre durant leur ronde nocturne.
- Ces intrus sont des monstres ! Rétorqua Shun.
- Au moins nous avons à présent la confirmation que leurs intentions ne sont pas pacifiques, admit Shiryu.
- Saori, demanda Seiya, as-tu une idée de qui cela pourrait être ? Un autre Dieu conquérant ?
- Je ne reconnais pas là la marque d’un de mes pairs. C’est la première fois que ce genre de situation arrive. Je suis perdue.
Une voix sortie de nulle part les surprit.
- Je ne te le fais pas dire !
Ils levèrent la tête et se retournèrent tous, cherchant en vain dans la pièce sombre la provenance de la voix.
- Qui est là ? Chercha Seiya.
La nuit extérieure à présent tombée ne les aidait pas identifier la source du bruit.
- Tu ne te souviens pas ?
Inconsciemment, ils tournèrent leur tête vers le même endroit, une colonne sombre sur leur droite.
Une ombre sembla bouger et sortir de derrière elle.
- Pourtant nous nous sommes déjà rencontrés.
Intrigués, ils regardèrent l’ombre sortir de l’obscurité et un visage se dessina peu à peu alors qu’une torche éclairait l’inconnu.
- Toi ! S’étonna Hyoga.
- Qui est-ce ? Lui demanda Ikki.
- C’est le Chevalier des Abysses de la Méduse, lui répondit Shun. Nous l’avons affronté avant que la Bataille du Sanctuaire ne soit déclenchée. Il était un des acolytes de Geist sur l’Ile du Spectre.
- Geist, Le Chevalier exilé que vous avez tué ? Répondit Ikki surpris.
- Exactement mais…
- …mais nous t’avions aussi tué !
- Il faut croire que non, répondit le Chevalier. Malheureusement pour vous j’ai survécu et me suis éveillé. Vous avez eu de la chance car ce jour là je ne vous ai manqué que de quelques minutes. Mais cette erreur va être corrigée, ne vous inquiétez pas. Je te garde ma plus terrible vengeance, Seiya. Non, je n’ai pas oublié notre affrontement…
- Je t’ai déjà vaincu et je recommencerai !
- Je ne suis plus le même et ton assurance est pathétique.
Saori, fut tout à coup intriguée.
- Mais quelle est cette Armure, je ne la reconnais pas ?
- Enfin une bonne question à laquelle je vais répondre de façon claire et concise. Celui que vous nommez Chevalier des Abysses n’existe plus, enfin oui et non. Je suis le résultat d’une fusion entre ce Chevalier et l’esprit d’un guerrier enfoui au plus profond de moi nommé Kerek. Ce Chevalier s’est libéré de son enveloppe charnelle afin de s’incarner générations après générations, dans l’inconscient de tes propres Chevaliers, Athéna. Patiemment, il a observé, appris et attendu le jour de la revanche. Ce jour est arrivé, je suis le porteur de cette génération. Lui et moi avons fusionné. Je me suis éveillé à toute sa connaissance et lui a beaucoup appris grâce à moi des points faibles du Sanctuaire. Mon nom est à présent Guide. Je suis à la fois lui et moi, je suis Vampire, porteur de l’Ombre de l’astre du Néant !
- L’astre du Néa…oh non, oh mon Dieu…. le peuple disparu !
- Je vois que tu commences à comprendre : Mais disparu n’est pas le meilleur terme, maudit est plus approprié ! Je suis le Guide de l’Ordre des Vampires, des Elus du peuple Youkaguir.
Athéna blêmit.
- Qui est ce peuple ? S’inquiéta Shun. Je n’en ai jamais entendu parlé.
- Il y a de nombreux siècles de cela, ce peuple vivait en paix et en harmonie avec la nature. Il était indépendant du Sanctuaire, avec son propre Ordre, mais nous avait juré fidélité. Une année, sans que l’on sache pourquoi, il a disparu de la surface de la terre ne laissant aucune trace, ni maison, ni corps.
- Menteuse ! Tu as décimé notre peuple. Lors de la grande famine, nous avons espéré ton aide mais le seul qui s’est intéressé à nous a été Poséidon. Sachant cela, tu es venu avec tes Chevaliers d’Or détruire notre village et tu nous as maudit en nous jetant un sort. Nos corps se sont mis à brûler au soleil.
- Quoi ?! Mais ce n’est pas possible, ni moi ni aucun de mes protecteurs n’avons perpétré ces horreurs !
Le Guide ignora son commentaire.
- MENSONGE ! Des centaines de personnes sont mortes par ta faute et nous n’avons dû notre salut qu’à la seule présence d’une caverne. Depuis lors, tu nous as condamné à vivre comme des cloportes. Nous nous sommes redressés et avons reconstruit notre monde à l’insu de tous, faisant attention que personne ne nous aperçoive et ne sortant qu’une fois les rayons mortels du soleil disparus. Mais tu n’as pas détruit notre détermination et nous avons au fil des ans mûri notre revanche. Ce jour est arrivé. Au nom des Youkaguirs, ce peuple maudit, au nom du Chevalier des Abysses de la Méduse exilé et humilié par ton Sanctuaire, au nom des autres Chevaliers des Abysses et de Geist tombés sous ton avidité de pouvoir, au nom des horreurs que tu as perpétré, au nom de tous nos malheurs, nous demandons Vengeance !
Les cinq Chevaliers Divins se mirent en garde.
- Mais je ne comprends rien à ce que tu dis ? Je n’ai jamais porté atteinte à ton peuple, il doit s’agir d’une erreur.
- Une erreur de plusieurs siècles, une erreur de plusieurs morts !
- Mais pourquoi avoir attaqué Kiki et l’avoir fait tombé dans le coma ? Demanda Shiryu.
- Vous voulez parler de la personne que j’ai surprise cette nuit ? Il n’aurait pas dû être là, tant pis pour lui.
- C’est donc vous qui nous avez blessé tous les cinq cette nuit, mais pourquoi ? Demanda Shun.
- Je ne vous dois aucune réponse et cette conversation me pèse. Athéna, ta fourberie ne m’atteint pas, tu vas payer !
- Tu ne passeras pas, protesta Ikki, nous protègerons notre Déesse jusqu’à la mort.
- Patience Chevalier, nous allons justement y venir. En attendant poussez-vous de mon passage.
Sur ces mots, les ombres des cinq Chevaliers Divins se mirent comme par magie à se mouvoir pour prendre la forme des cinq Vampires. Elles attrapèrent alors les protecteurs d’Athéna. Surpris, les Chevaliers n’eurent à peine le temps d’esquisser une grimace ou le moindre cri que leurs corps disparurent inéluctablement dans le noir, sous les yeux exorbités de la princesse Saori.
- Mes chevaliers !!!! Que leur as-tu fait ?
- Ne t’en fait pas pour eux, ils vont bien….pour l’instant. Quand à toi…
Il lança alors à une vitesse ahurissante une attaque sur Elle.
- Nothingness Mark !
Une boule d’énergie sortit de ses bras pour entourer la Déesse avant qu’elle n’ait pu effectuer le moindre geste. La sphère sembla disparaître, ne laissant qu’une petite étoile brillante de cosmo énergie sur son front.
Surprise, elle essaya de développer son aura …en vain.
- Mais qu se passe-t-il, que m’as-tu fait ?
- Je viens de t’emprisonner d’un sort spécial. Celui-ci te prive de toute cosmo énergie. Ha ha ha ! Tous tes pouvoirs ne te serviront à rien à présent.
A ce moment, les cinq autres Chevaliers de Bronze revinrent de leurs recherches et entrèrent dans la pièce.
-Athéna ! Hurla Ichi.
- Mais qui est-ce ?! S’inquiéta Jabu.
- Il faut la délivrer ! Cria Ban.
Ils foncèrent alors tous les cinq sur le Guide, la rage aux lèvres.
- Noooooon, arrêtez, il est trop fort pour vous !
Trop tard, ils arrivaient au contact de l’intrus qui esquissait un rictus.
Le temps sembla s’arrêter alors que le Guide tendit tranquillement sa main droite vers l’avant et que des jets de lumière sortirent de celle-ci en direction de chacun des chevaliers de Bronze.
- Celestial Hair !
Le temps reprit son cours alors que les cinq Chevaliers de Bronze étaient catapultés au loin, leurs Armures disloquées dans des nuages de sang . Leurs trajectoires ne furent arrêtées que par le plafond et les murs dans un fracas énorme. Seul Jabu traversa la porte pour s’effondrer et défoncer l’escalier liant le treizième palais à la maison des Poissons.
Les corps tombèrent au sol tels des feuilles mortes, sans aucun signe de vie.
- Pourquoi ! fit Saori en larmes.
- Ce n’est que le début, princesse, répondit le Guide, le regard mauvais. Il est temps de partir.
Jabu se relevait difficilement, en toussant et crachant des jets de sang.
- Quelle puissance.
Il se leva tel un zombie et gravit en titubant l’escalier démoli. Il arriva enfin à l’entrée du palais pour constater l’ampleur du désastre. Jabu observait de part et d’autre.
- Saori !
Seul le silence lui répondit Il remarqua alors les corps de ses camarades et courut vers celui de Ban.
- Ban !
Il s’approcha et l’aida à s’asseoir.
- Tu vas bien ?
Ban avait deux côtes brisées.
- Pas trop, mais quelle raclée…
Les autres compagnons d’infortune se réveillèrent et rejoignirent le groupe.
-Où est Saori ? Demanda Nachi.
- Je n’en sais rien, répondit Jabu, quand je suis arrivé elle n’était plus là.»
- Et les Chevaliers Divins, dit Ichi, où sont-ils ?
- Je n’en sais rien non plus, précisa Jabu.
- Que va-t-on faire, fit Ban, et que va-t-il advenir ?
- Dieu seul le sait, marmonna Jabu, mais qu’il veille sur Saori et les Chevaliers Divins car ils en auront besoin.
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Réponse #9 le:
26 mars 2011 à 21:57:57 »
Bonsoir,
ce soir deux nouveautés. Tout d'abord un poster illustrant la première partie cette fic. J'espère que vous l'aimerez.
Ensuite, Le chapitre 10 : « L’Heure de l’affrontement. » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Shiryu émerge de sa léthargie dans un lieu improbable. Il a l’honneur d’effectuer le premier contact avec le peuple Youkaguir mais, malheureusement pour lui, il se retrouve confronté à un Vampire qui ne souhaite que sa mort. Le premier face à face est arrivé et l’attente de plusieurs générations va enfin se terminer. Le puissant porteur de l’Ombre du Râkshasa est porteur d’une terrible nouvelle. Malgré la puissance divine du Chevalier du Dragon, l’issue du combat est plus qu’incertaine. Seule certitude, en ce jour un guerrier tombera.
Bonne lecture.
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Chapitre 10 : L’Heure de l’affrontement.
L’homme allongé sur le sol ouvrit d’abord un œil dans un râle de douleur. Il releva ensuite la tête en essayant de focaliser son attention sur quelque chose mais sa vue trouble ajoutée à la pénombre ne l’aida pas. Il prit appui sur ses mains et se releva complètement sonné. Il se tourna de tous les côtés tandis que sa vue s’adaptait à l’environnement et fut surpris par ce qu’il découvrit.
- Mais que s’est-il passé et où suis-je ? Demanda Shiryu. Je me souviens juste de ce Guide puis qu’on m’a agrippé par derrière et après le trou noir.
Il tenta alors d’appréhender la grandeur du lieu mais celui-ci semblait dépasser l’entendement. Une douce lueur permettait de voir malgré l’obscurité. Il s’approcha de la roche pour constater qu’elle provenait de lichens. Il repartit alors, perplexe, continuer ses observations.
Soudain, choqué, il s’arrêta sur une silhouette adossée à un pilier à vingt mètres de lui. Celle-ci jetait successivement de petites pierres sur le sol comme par impatience. Sentant son regard sur elle, elle se mit à se mouvoir vers lui pour sortir peu à peu de l’ombre.
- Enfin réveillé, je commençais à m’impatienter. J’ai hâte d’affronter un tueur de Dieux.
Shiryu vit se dessiner un homme blond aux yeux bleus d’un mètre soixante dix, portant une sorte d’armure grise et noire à tête de fauve. Chaque cuissarde était pourvue d’un sabre en forme de point d’interrogation.
- Mais qui es-tu ?
- Je me prénomme Oleg, Vampire du Clan des Récolteurs et porteur de l’Ombre du Râkshasa.
- L’Ombre de Quoi ?
- Sache pauvre fou, répondit-il avec arrogance, que l’Armure que je porte s’appelle une Ombre. Râkshasa est l’Esprit Perturbateur. Apprend que cette Ombre est immensément plus puissante que celle de vos Chevaliers d’Or où même la tienne !
- Tu as donc envie de m’affronter, soit, mais où est Athéna ?
- Devine.
Shiryu ferma les yeux et tenta de la retrouver au travers de la cosmo énergie puis les rouvrit, une grimace aux lèvres.
- Que lui avez-vous fait, je ne ressens pas son cosmos.
- Normal, rétorqua-t-il l’air mauvais.
- Pourquoi ?
- Parce qu’elle est morte, ha ha ha !
- Quoi, ce n’est pas possible !
- Ce n’est pas en niant l’évidence que tu la feras revenir.
Shiryu, furieux, déploya alors les ailes de son Armure Divine en même temps que sa cosmo énergie verte.
- Monstres, vous allez payer pour ce crime !
- Bien, on va pouvoir jouer, fit Oleg un sourire mauvais en coin.
- Par la colère du Dragon !
Un immense dragon vert émeraude s’éleva alors de lui pour foncer vers son adversaire. Le flot d’énergie souleva un nuage de poussière sur son passage.
Oleg prit un sabre dans chaque main. Il porta leur lame de façon inversée et prit une posture d’attente. Son bras droit courbé vers l’avant faisait pointer le premier sabre vers le chevalier du Dragon. Le second bras courbé vers l’arrière protégeait son autre flanc. Il attendit la dernière seconde et commença à agir.
Dans une soudaine débauche d’énergie, il s’élança vers l’avant, droit sur le dragon créé par Shiryu.
Agitant ses deux sabres, il avança à une vitesse fulgurante vers le Chevalier, découpant peu à peu le dragon de cosmo énergie. Shiryu constata, désemparé, la progression de celui-ci.
Arrivé à son but, le Vampire lança à une vitesse fulgurante ses deux sabres dans les airs et projeta vers Shiryu ses deux poings avec violence.
- Râkshasa’s strike!
Un flot ravageur de cosmo énergie percuta le torse pauvre chevalier. Il fut brutalement expulsé vers l’arrière dans un cri de douleur.
Alors qu’il se rapprochait inexorablement d’un pilier, le Vampire récupéra ses armes. Son sabre gauche commença à s’illuminer d’une couleur jaune feu faisant onduler l’atmosphère autour de lui, comme brûlant sous la chaleur. Son sabre droit prit une lueur bleu azur et ondula comme s’il était devenu liquide. De la condensation semblait se créer autour de lui puis tomber sur le sol rocheux.
Shiryu venait tout juste de durement percuter la roche lorsque son instinct le prévint d’un danger imminent. Un flot de feu passa alors à un centimètre de sa tête, brûlant deux mèches noires au passage. Dans un sursaut de prémonition, il évita de justesse un mur d’eau. Les coups s’enchaînèrent et le Chevalier du Dragon lutta pour rester en vie. Les sabres ne créaient pas seulement les flots de feu ou des murs d’eau mais ils étaient aussi coupants et généraient des tranchées de toute part. Des piliers s’effondraient ça et là. Shiryu trébucha sur une fissure et c’est grâce au sacrifice de ses Ailes Divines qu’il sauva sa peau.
- Quelle vitesse et quelle force…
Il se redressa pour voir que son adversaire l’attendait.
- Tu commences à percevoir l’écart de puissance qui nous sépare.
- Je te présente Fenane, ce qui signifie Baiser du Soleil. Son contact te réduira en cendres. Voici Eas, les Larmes Divines, qui t’arracheront toute goûte de vie !
Sur ces derniers mots, il s’élança de nouveau vers Shiryu.
Le mélange d’eau et de feu avait maintenant créé un brouillard de vapeur qui masquait toute vision. Affolé, Shiryu évitait des flammes et des flots sans en deviner les provenances. Au terme d’un moment de lutte interminable, plus rien ne semblait l’attaquer. Le brouillard se dissipa doucement sur un chevalier brûlé par endroits, marqué par les impacts d’eau, son armure fissurée et coupée de toute part. Shiryu, haletant, observait son adversaire stoïque qui le dévisageait.
- Etonnant, je comprends mieux à présent comment vous avez pu survivre jusque là à vos guerres. Mais hélas pour toi, éviter mes coups ne veut pas dire me vaincre. Tu ne survivras pas à ce combat, Chevalier protecteur d’Athéna.
- Si je le laisse m’attaquer, je ne vais pas y survivre cette fois. Au nom d’Athéna, je dois ….Vaincre !
Son aura explosa alors et illumina toute la scène. Oleg en fut étonné.
- Tu possèdes des ressources étonnantes.
- Porteur de l’Ombre du Râkshasa, je vais venger la mort de ma Déesse, meurs ! Par les Cent Dragons de Rozan !
Une explosion imposante s’éleva de l’endroit où se trouvait le Vampire, se trouvait…
Une voix admirative se fit entendre sur la droite du Chevalier du dragon.
- Vraiment impressionnant.
Shiryu tourna la tête pour constater qu’Oleg regardait lui aussi tel un spectateur l’endroit de l’impact. Le Vampire tourna ensuite la tête pour adresser un sourire acide à son adversaire médusé.
- Mais beaucoup trop lent.
D’un élan rapide, Oleg passa alors devant lui. Fenane traça une ligne rectiligne incandescente traversant l’Armure Divine depuis le bras droit puis par le torse et enfin par le bras gauche. Les éléments touchés explosèrent successivement dans des gerbes de sang immédiatement cautérisées. Shiryu cria à nouveau de douleur.
- Il est beaucoup trop rapide, comment le vaincre si je ne peux le voir ?
Malgré le peu de temps consacré à cette réflexion, Oleg était à nouveau revenu sur lui. Ses deux poings l’emportèrent de nouveau.
- Râkshasa’s strike !
Il creusa une tranchée de vingt mètres et le décor sembla s’effondrer autour de lui. Le brouillard créé par Shiryu se dissipa peu à peu. Le silence se fit alors sur la scène de désastre. Seuls de légers bruits réguliers se faisaient entendre, des bruits de pas. Shiryu ouvrit difficilement un œil puis deux pour constater avec découragement le retour du Vampire.
- Je vois dans tes yeux ton abdication. Je vais t’expliquer mon secret. Ma puissance n’est pas tout, j’ai un atout qui me donne l’avantage : mon Ombre ! Elle te semble surpuissante et c’est vrai.
- Mais comment ?
- Si je te dis le mot sang ?
Shiryu, devina sur l’instant.
- Notre sang, elle a été baignée dans notre propre sang ! C’est pour cela que vous nous avez attaqué !
- Tu es sur la voie. Il est vrai que mon Ombre a été baignée par ton sang mais aussi par celui de tous les plus puissants guerriers qu’a engendré ce monde. Chevaliers d’Or, Marinas, Juges d’Hadès mais aussi Poséidon et Athéna elle-même. C’est un peu grâce à ton pouvoir que je vais donc te vaincre !
- Non, ce n’est pas possible ! Que faire ?
- Maintenant Adieu, protecteur d’Athéna.
Il sortit de nouveau ses deux sabres puis les leva vers le ciel pour achever le pauvre Shiryu.
- Non, je ne peux pas disparaître ainsi.
Une gerbe de sang accompagnée d’un hurlement d’agonie s’éleva alors que les deux sabres s’abaissaient, les deux mains du Vampire fermement agrippées dessus. Mais au bout des mains, il n’y avait dorénavant plus rien…
- Haaaaaa, tu m’as tranché les bras ! Cria le Vampire.
Shiryu, le bras droit toujours tendu et maculé de sang, regardait son adversaire en respirant difficilement. Il se redressa telle une marionnette désarticulée alors qu’Oleg reculait en contemplant les membres tranchés libérant des ruisseaux de sang.
- Maintenant Vampire, Excalibur t’as privé de tes bras. Tu ne peux plus rien me faire alors abandonne.
Oleg, releva la tête avec un regard dur.
- Ne te réjouit pas trop vite, cloporte, la plaisanterie est maintenant finie. Tu vas payer pour ce que tu viens de faire et découvrir la vraie puissance des Vampires.
Des volutes rouges sang d’énergie sortirent de ses yeux et de ses avant bras. Shiryu, stupéfait, vit les deux sabres voltiger dans les airs pour revenir avec les mains toujours accrochées se repositionner sur ses bras. Une lumière rouge permanente marquait maintenant les jointures. En même temps, les deux sabres rangés dans son dos se mirent à sortir de leur support comme par magie et vinrent se placer en parallèle de ses deux premiers bras alors que deux nouveaux bras faits de cosmos énergie sanglante se dessinèrent pour se rattacher à son corps. Oleg était maintenant pourvu de deux membres supplémentaires.
Le Vampire avait les yeux brûlant d’énergie rouge.
- Voici Tae, la Beauté Eternelle, sa noirceur d’obsidienne absorbera toute lumière de vie de ton être. Enfin, se tient devant toi, Aash, la Colère du Ciel, qui te fera souffrir mille tourments.
Shiryu assistait à ce discours la bouche bée, médusé par cet être furieux à quatre mains. Ses plaies cautérisées au torse et aux bras le faisaient souffrir énormément.
Oleg concentra alors tout son cosmos et s’élança en furie vers le pauvre Dragon.
- Blind Fury !
Shiryu, tentait vainement d’échapper aux flots de feu et d’eau et se fit surprendre par les cristaux tranchants noirs créés par Tae qui transpercèrent sa jambe droite tandis que des éclairs créés par Aash le frappèrent au torse.
Le brouillard se reforma dans un chaos maintenant indescriptible de décharge de feu, d’éclairs, d’eau et de cristaux noirs mêlés aux effets tranchant des sabres.
Le Dragon, ne maîtrisait plus rien de la situation, seul son instinct guidait ses mouvements au rythme des coups qu’il recevait. Il sentait sa fin venir alors que son Armure partait en lambeaux.
- Une attaque, il faut que je le frappe avant de mourir.
Il tenta de recouvrer ses esprits et un peu d’énergie. Il se focalisa sur la détection de son adversaire mais la rapidité de celui-ci la rendait difficile. Mais il le vit.
Il vit un démon sanguinaire foncer vers lui, ses quatre sabres déchaînant un chaos d’une puissance indescriptible.
Sentant que de cet instant seul l’un d’entre eux survivrait, il concentra tout son être, toute sa puissance, toute sa foi en la justice. Son aura se déploya en une fraction de seconde comme jamais. Il sentit quelque chose changer, comme s’il franchissait un nouvel état de perception. Il eut l’impression de fusionner tout son être avec son signe. Il devint Dragon.
- Par les Cent Dragons de Rozan !
Le tatouage de son dos se mit à briller d’une lumière verte aveuglante et un gigantesque dragon en sorti, puis un second, puis des dizaines. La roche tremblait, se disloquait, explosait, dans une décharge d’énergie Divine.
De son côté, Oleg Déploya lui aussi tout son pouvoir. Le choc fut cataclysmique. Sans aucune défense possible, le Vampire encaissa la pleine puissance du Dragon Divin. Sous celle-ci, les quatre sabres furent propulsés dans les airs, ses deux mains se détachèrent de nouveau et l’impossible survint. L’Ombre commença à se fissurer puis à exploser en emportant le puissant guerrier au loin. Sa course ne se termina qu’après avoir percuté et démoli trois nouveaux piliers.
Shiryu, éreinté, se mouvant tel un zombie sur deux jambes, avança vers son adversaire pour s’assurer de sa victoire.
- Tuuu m’as vaincuuu, Chechevalier, j’auuurais dû ffffaire plusss atttttention. Mmais ne soiiis pas sssi sûrrr de toooi les aaautres me vennngeronttt !
Il libéra alors son dernier souffle et ferma les yeux sur un Shiryu étonné.
- Les autres, il y en a d’autres comme lui ? Ho Athéna, la lutte est inégale mais en ton nom je porterai notre vengeance ! J’espère que les autres vont bien. Je sens qu’ils sont ici et je dois les rejoindre. Mais par où aller ?
Il leva la tête sur un lieu dévasté à cinq cent mètres à la ronde. Des ruines rocheuses maculées de lichen et de sang marquaient son proche paysage alors que le fond ne laissait entrevoir que piliers majestueux et pénombre. Brusquement, il leva les yeux et choisit une direction.
- Je t’ai entendu Hyoga, tiens bon j’arrive !
La silhouette ensanglantée d’un homme boitant et quasi dénué d’Armure disparut alors dans le noir.
Le premier Guerrier était tombé.
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Réponse #10 le:
06 avril 2011 à 21:18:06 »
Bonsoir,
Le chapitre 11 : Fleur de roche. » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Seiya se voit à son tour pris dans les affres d’un combat. Dépassé par la force en présence, il se rend compte que son propre pouvoir peut le mener à sa perte. Le Chevalier Divin de Pégase doit absolument vaincre cet ennemi surpuissant pour venir en aide à ses frères. Pour cela, il devra prendre conscience que la solution à son problème présent réside sans doute dans son passé. Le cycle des souffrances continue son œuvre et le sang va de nouveau couler.
Bonne lecture.
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Chapitre 11 : Fleur de roche.
Dans un brusque sursaut de lucidité, Seiya sortit d’une douce torpeur pour se redresser en position d’attaque. Un peu décontenancé par ce qu’il aperçut, il baissa peu à peu ses bras pour retrouver son calme. Il entrevit un homme sombre, agenouillé, vêtu d’une armure. Cet être étrange cueillait une fleur noire. Il tenta alors une parole mais il fut devancé.
- Elle porte le nom de Fleur de Roche.
Il se redressa la portant alors à son nez.
- Qui es-tu ? Demanda Seiya.
- Je me prénomme Loukian, je suis le Vampire du Clan de l’Eau et porteur de l’Ombre de l’Hippogriffe.
Seiya s’inquiéta.
- Où sommes nous et que nous avez-vous fait ?
- Très peu de choses pour l’instant mais rassure-toi nous allons vite remédier à tout cela.
- Cette histoire de malédiction portée par la Déesse Athéna ne tient pas debout, il doit y avoir une autre explication.
- Tu perds ton temps, la perfidie de ta Déesse ne m’atteindra pas. Tu vois, cette fleur symbolise tout. Elle ne pousse que dans cette caverne et a dû s’adapter au manque de lumière. Son existence est précaire et le moindre rayon de soleil la ferait mourir. Des millions comme elle ont dû succomber afin que cette génération ne voit le jour. Les Youkaguirs sont à son image. Des centaines de générations ont été forcées de vivre comme des rats afin que nous soyons assez forts pour le jour de notre affrontement, pour ce jour ! Tous ces morts sont là avec moi alors, comme ta Déesse il y a peu de temps, prépare-toi à mourir.
- Quoi, Athéna est morte !
- Je te l’ai dit, le jour de votre fin est venu.
- Nonnnnnnn ! Par les Météores de Pégase !
Un nuage de météores s’élança alors vers le Vampire dans un déluge de lumière. Il ne bougea pas et ils le frappèrent de plein fouet.
La lumière aveuglante diminua peu à peu alors que le Chevalier Pégase constatait, éberlué, que Loukian n’avait pas bougé, pire, qu’il n’avait rien si ce n’est un sourire aux lèvres. De sa Fleur de Roche, il ne subsistait que la tige. Mais le plus étonnant était que son Ombre brillait telle un soleil violet. Elle reprenait maintenant peu à peu sa couleur sombre d’origine.
- Mais il n’a rien !
- Tu ne peux rien contre moi, chevalier, car j’ai développé un aspect particulier de mon Ombre. J’ai le pouvoir d’absorber toute attaque mais hélas ce n’est pas tout. Je peux réutiliser cette énergie pour l’ajouter à la mienne afin…d’attaquer ! Bloody Claws !
Le Vampire croisa ses bras contre son torse et les déploya en un éclair. Une lumière ultra violet explosa de son plastron, parcourut son armure pour rejoindre ses bras puis ses mains pour enfin balayer l’air. Un maelström de rayon lumineux frappa Seiya sur tout son corps dans une explosion sombre. Sous l’impact, le pauvre chevalier décolla dans un nuage de morceaux de ce qui fut une moitié de son Armure Divine. Il retomba lourdement sur le sol rocheux en créant une longue tranchée.
Loukian observa le chevalier couvert de cicatrices se relever du sol.
- Quelle puissance ! Fit Seiya. Il ne semble même pas avoir utilisé toute sa force dans ce coup.
- Tu sembles réaliser l’écart de pouvoir qui nous sépare.
- Jamais je ne m’avouerai vaincu, je finirai par trouver une faille dans ta cuirasse, par les Météores de Pégase !
De la même façon, son attaque fut entièrement absorbée par son adversaire.
- Son armure le rend invincible. Comment le vaincre ?
- Tu perds ton temps, pauvre fou. Tu ne peux rien contre moi. Accepte ta mort, Raging Horse !
Loukian effectua un saut aussi majestueux que rapide dans les airs pour retomber genoux en avant sur Pégase qui pour parer lança ses deux bras en avant. Le choc de la cosmo énergie du Vampire enfonça Seiya dans le sol sur un mètre. Loukian n’attendit pas de toucher le sol avant d’enchaîner d’autres coups de pieds aussi dévastateurs. Le pauvre chevalier ne maîtrisait plus la situation. Son corps se couvrait de plus en plus d’ecchymoses et de blessures. Dans un nouveau jet de sang sortant de sa bouche, il déchira le sol.
- Ses attaques sont dévastatrices et son Ombre semble impossible à franchir. Ce vampire est vraiment très puissants mais je dois absolument vaincre.
Sur cette phrase, un conseil donné par Marine lors de son entraînement lui revint. Celui-ci s’était avéré exact lors de son combat contre Geki, le Chevalier de Bronze de la Petite Ourse, à savoir attaquer son adversaire sur son point fort. Pour Geki, ce fut ses poignets pour ce Vampire ce sera…son Ombre.
Seiya lutta pour se mettre à quatre pattes. Une convulsion lui fit recracher du sang de la bouche. Dans une souffrance terrible, il parvint tant bien que mal à se redresser sur ses pieds. D’un regard vide, il repassa à l’assaut.
- Par les Météores de Pégase !
- Tu ne comprends décidément rien.
La salve fut de nouveau absorbée par la puissante Ombre de l’Hippogriffe.
- Tu perds ton ….quoi ?!
Il vit, étonné, une nouvelle charge venir vers lui et impacter son Ombre avec un résultat identique. Mais cela ne s’arrêta pas là car pas moins de dix attaques successives vinrent le toucher. Leur puissance se fit de plus en plus forte, jusqu’à devenir inquiétante. Loukian en vint même à reculer de deux pas sous les assauts. La lumière noire faiblit de nouveau alors que les attaques cessaient enfin. Il observa un adversaire haletant le poing dirigé vers lui. Soudain, Seiya tomba à genoux les deux mains retombant lourdement sur ses cuisses.
- Tu es trop faible, Chevalier Divin, tes frappes ne sont que des piqûres de moustiques, Bloody Claws !
La lumière ultra violet explosa de nouveau de son plastron pour parcourir son Ombre mais soudain des microfissures apparurent. Dans un déluge d’énergie, toute la partie supérieure de son Ombre explosa et se volatilisa en poussière. Sous le choc, Il fut emporté vers le ciel et retomba lourdement.
Loukian, se releva étonné.
- Mais comment as-tu fait ? Tu n’es pas assez puissant !
Seiya, se redressa.
- Sur une seule attaque peut-être mais ton Ombre, si forte soit-elle, possède ses limites d’absorption. Il suffisait d’attendre qu’elle casse. Je l’ai saturée de cosmo énergie et j’ai frappé en un unique point. Le résultat a été une microfissure, toute la puissance emmagasinée a engendré son autodestruction.
- Tu as peut-être brisé mon Ombre, fit le Vampire de l’Hippogriffe enragé, mais tu ne m’as pas vaincu. Raging Horse !
Le Vampire Chargea le Chevalier Divin dans un tremblement de terre. Sa colère amplifia encore la puissance des coups portés. Des piliers tombaient, le sol se déchirait, de la roche volait de toute part. Pégase percuta un dernier pilier mais, Loukian continua à l’enfoncer dans celui-ci sous ses coups, jusqu’à le traverser de part en part. Le coup final le fit chuter au bord d’un lac souterrain, la tête dans l’eau.
Loukian retoucha le sol, satisfait de lui-même.
- Enfin débarrassé ! Ce chevalier aurait peut-être même fini par me vaincre. Mais …
Seiya émergea de l’eau tel un zombi. Ses cheveux dégoulinant, il tentait de garder l’équilibre de son corps couvert de plaies. Il semblait absent, comme détaché de la douleur qui lui faisait brûler tout son corps. Il avait dépassé sa condition d’Homme. Seule sa victoire comptait à présent. Jamais au cours de tous les combats qu’il avait mené jusqu’alors, il n’avait sentit ce rattachement au monde. La colère immense qui l’animait mêlée à une certitude indéfectible qu’il vaincrait transcendait maintenant sa condition. Dans un hurlement immense, une explosion de cosmos se dégagea du Chevalier Divin et souffla le lieu sur deux cent mètres. Son corps brûlait à présent d’une énergie blanche vaporisant l’eau du lac autour de lui. Son regard était maintenant devenu plus dur que jamais et ses yeux entièrement blancs rendaient le personnage surnaturel.
- Mais d’où lui vient cette force ? Pourquoi tant de foi en une Démone ? Non, je ne dois pas m’aventurer sur ces pensées car je n’ai pas le droit de douter.
- Jamais je n’abandonnerai, pour devrez payer pour avoir tué la Déesse Athéna ! Par la Comète de Pégase !
Une étoile ressemblant à une naine blanche dévastatrice partit de ses mains, vaporisant toute l’eau autour de lui et emportant tout sur son passage. Loukian tenta de le contenir mais la puissance de celle-ci le déborda et il l’encaissa lourdement avant de disparaître sous les décombres. Un canal de dix mètres de large rejoignait à présent les deux protagonistes.
Le silence se fit et Seiya afficha une image de satisfaction fatiguée. Il déchanta vite alors que les rochers recouvrant le Vampire de l’Hippogriffe furent expulsés vers le ciel.
- Je vais te détruire. Pour le salut de mon peuple je dois…vaincre. Tu vas goûter à mon ultime attaque. Death Shadow !
Le porteur de l’ombre de l’Hippogriffe lança sa main droite vers le ciel alors que ses ailes se déployaient. Un tourbillon de lumière noire l’entourait à présent en démolissant trois piliers autour de lui. Des milliers de décharges tourbillonnantes noires sortirent du flot pour frapper tout autour de lui au hasard en pulvérisant tout jusqu’au moindre atome. L’attaque du Vampire annihilait toute matière.
Conscient que la se jouait l’épilogue de son combat, Seiya mit toute la moindre énergie qui lui restait dans sa contre-attaque.
- Tu ne me laisses pas le choix, Vampire, Par la Comète de Pégase !
Les deux attaques rentrèrent en collision dans une décharge d’énergie colossale. Le status quo
généré par deux arcanes de même puissance incommensurable semblait tout doucement tourner en faveur du Vampire. Seiya, à bout de souffle, glissait peu à peu vers le néant.
- Il me surpasse, pensa-t-il, si je ne trouve pas une solution rapidement se sera la fin. Mais quoi ?
- Je ne te lâcherai que lorsque tu seras mort ! S’exclama Loukian.
Au moment où tout semblait perdu, le chevalier Pégase réalisa une esquive. Sous le couvert de l’explosion engendrée par les deux attaques explosant ensemble, Seiya se retrouva dans le dos du Vampire. Il l’attrapa alors sous les bras afin d‘effectuer son ultime assaut.
- Par le Tourbillon de Pégase !
- Mais que fais-tu ? Tu vas te tuer aussi bien que moi !
- S’il le faut, qu’il en soit ainsi. Je mourrai pour défendre la Justice !
- Comment peux-tu me parler de Justice après ce que nous avons subit ?
Seiya ne répondit rien. Mais Loukian était maintenant fortement perturbé.
- Nous ne pouvons pas avoir eu tort, c’est impossible !
Dans un tourbillon fou, les deux corps s’envolèrent vers le plafond avant de percuter violemment le sol.
Deux corps inertes étaient allongés au milieu d’un champ de Fleur de Roche. Des flaques de sang grandissaient autour d’eux. N’y aurait-il aucun survivant ?
Une main bougea alors, cherchant un appui pour se redresser. Loukian, à genoux, observait son adversaire, immobile.
- Tu as été un adversaire valeureux, Chevalier Divin, le plus fort même que j’ai eu l’honneur d’affronter. Peut-être qu’après tout nous nous sommes trompés, peut-être que c’est toi qui as…raison !
La main de Seiya esquissa un tremblement fugace alors que Loukian sombrait dans le néant en s’effondrant dans ce champ magnifique de Fleurs de Roche.
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Modifié: 06 avril 2011 à 21:33:17 par alex6
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Réponse #11 le:
29 avril 2011 à 21:44:03 »
Bonsoir,
Le chapitre 12 : « La douce chaleur du soleil. » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Shun se retrouve maintenant face au Vampire du Clan des bâtisseurs. Varlaam, après toutes ses années de sacrifices, a hâte de venger son peuple. Malgré la compassion du Chevalier d’Andromède, un combat semble malheureusement inévitable. Le porteur de l’Ombre du Tarasque représente un adversaire froid et redoutable, peut-être même un peu trop…
Bonne lecture.
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Chapitre 12 : La douce chaleur du soleil.
Shun se relava lentement, comme sortant d’un sommeil profond et observa les environs. Une fois ses yeux acclimatés à la luminosité réduite et aux couleurs sombres des lieux, il tourna sur lui-même afin d’analyser où il se trouvait. Il aperçut, au loin, des battisses fortifiées, telles des châteaux forts. Terminant son inspection, il s’arrêta sur un homme, ou plutôt un guerrier planté à dix mètres de lui et le regardant froidement. De longues secondes passèrent sans qu’un mot ne soit prononcé. Tout ce que Shun devinait au travers du regard de l’homme était que rien de bon ne se dessinait. Devant le silence, il décida de parler premier.
- Qui es-tu ?
- Ton bourreau.
- Quoi ? Que t’ai-je fait ?
- Toi personnellement rien mais ton Sanctuaire, tout. Donc tu vas mourir.
- Es-tu un spectre d’Hadès, ton armure sombre ressemble à un surplis ?
- Sache que ce que je porte s’appelle une Ombre et non une armure comme tu dis. Je suis Varlaam, Vampire du Clan des Bâtisseurs et porteur de l’Ombre du Tarasque. Cette couleur morbide est due à la malédiction que votre démone nous a infligée car elle était initialement de couleur cuivrée. Elle ne retrouvera sa couleur initiale que lorsque ton sang et celui de tes camarades aura coulé.
- N’y a-t-il aucun moyen de discuter, nous pourrions élucider ce mystère ensemble ?
- Ton mystère a le goût de milliers de morts ! Alors non, telle ta Déesse, tu dois maintenant mourir.
- Non, pas Athéna c’est impossible. Malgré toutes ces guerres, elle a toujours survécu. Comment est-ce possible ?
- Il est temps de payer et je n’aurai aucune pitié !
- Et bien soit, fit Shun, alors le destin me pousse de nouveau à combattre. Le sang appellera donc toujours le sang ? Vous assumerez les conséquences de vos actes. Chaîne Nébulaire !
Shun lança ses chaînes à toute allure vers le Vampire qui ne bougea pas. Les deux chaînes frappèrent son adversaire au niveau de son torse dans un bruit sourd. Shun fut abasourdi par ce qu’il aperçut.
- Mais que se passe-t-il ?
Ses deux chaînes étaient roulées en boule, comme des pelotes de laine, contre l’Ombre du Tarasque qui ne semblait pas être touchée. Après quelques secondes, elles tombèrent sur le sol comme mortes. Varlaam n’avait pas bougé d’un iota et affichait un air satisfait.
- Bon, je t’ai laissé ta chance mais tes ridicules chaînes ne peuvent rien contre moi. Voyons, s’il en est de même en retour. Va, Destroyer !
Il lança la queue barbelée de son bras gauche à une vitesse folle vers Andromède qui n’eut même pas le temps de se mettre en position de défense. Elle s’encastra dans son épaulette droite. D’un coup, le Vampire rappela sa queue ce qui eut pour effet d’arracher l’épaulière et de blesser Shun. Dans un dernier mouvement, la queue du Tarasque s’enroula autour du morceau d’Armure Divine et la broya en poussière.
- Quelle force.
- C’est trop facile. Mais je ne veux pas perdre de temps à t’arracher ton armure morceau par morceau, alors on va abréger. Ploies sous le Star Crusher !
- Non, encore ?
Varlaam renvoya sa queue vers Shun qui cette fois tenta une parade. Malheureusement pour lui cette attaque était différente. Celle-ci décrivit une courbe autour d’Andromède et au dernier moment se resserra pour le saucissonner. Il fut pris dans un étau par son adversaire. Les pics acérés lui découpaient son armure qui craquait et se fissurait en même temps que du sang apparaissait.
Shun tomba à genoux.
- Haaaaaa !
- Adieu Chevalier !
Dans une violence extrême, l’armure du chevalier Divin finit par voler en éclat, lui laissant le torse nu. Varlaam expulsait maintenant le pauvre adversaire vers un rocher en déroulant la queue. Le pauvre virevoltait dans les airs telle une toupie ensanglantée.
Shun, dans un sursaut de lucidité, lança ses deux chaînes vers un pilier et le plafond lointain. Elle se plantèrent et lui permirent de recouvrer la maîtrise de son vol. Il en profita pour lancer ses deux pieds en avant vers le Vampire.
Varlaam, surpris, fut frappé sur son bras gauche dont les os se brisèrent net sous le choc en même temps que son casque s’envolait. Malheureusement pour Shun, avant qu’il ne touche le sol, il se sentit attrapé par un bras. Varlaam qui avait réagi en une fraction de seconde, le renvoya dans les airs au dessus de lui.
Varlaam, tendit sa main droite ouverte vers Andromède.
- Ton audace est futile, avorton ! Shock Wave !
Pour Shun, le temps sembla alors ralentir. Il sentit une douleur comme si son dos avait percuté un mur d’acier à 100 km/h. Sous le choc, toute la partie arrière de son armure explosa et il cracha une nouvelle gerbe de sang. Subitement le temps s’accéléra et il fut inéluctablement propulsé telle une balle de fusil vers le plafond de la grotte qu’il vit arriver sans rien pouvoir faire.
Shun le percuta dans un impact terrible. Il le creusait, encore et encore sans que rien ne l’arrête. Des pans entiers de plafond se décrochaient pour tomber sur le sol. Tous ses membres étaient couverts de blessures, son armure si belle auparavant n’était plus que ruines. Il termina enfin sa course folle avant de repartir vers le sol tel une feuille morte.
Une personne passant par ce lieu à l’extérieur de la Montagne Dorée aurait été surpris par un léger tremblement de terre et aurait vu un large monticule se soulever puis s’enfoncer légèrement. De dessous, de fugaces rayons du soleil levant avaient maintenant trouvé le chemin du lieu sombre mais seul un œil averti aurait pu l’apercevoir.
Shun percuta le sol de façon brutale, créant un cratère d’où n’émanait qu’un nuage de poussière.
Le Vampire, qui se tenait le bras gauche ensanglanté, observait un homme luttant pour sa survie sortir du nuage.
- Tu es plus résistant que je ne l’aurais cru.
- Mais d’où te viens cette force et ne ressens-tu pas la douleur ?! Lui demanda-t-il à deux doigts de s’effondrer.
- Ma puissance me vient du sang de mes frères! Sache avant de mourir que je suis le seul survivant de mon entraînement. J’ai du, pour acquérir mon Ombre, tuer mes propres amis ! Telle est la loi et l’honneur qui m’a été fait. Alors rien ne pourra m’écarter de ma tâche, ni toi ni mes blessures, dussé-je y laisser ma vie.
- Quelle horreur.
- Je me fiche de ta condescendance. Tu vas mourir !
- Si tel est notre destin à tous les deux alors qu’il en soit ainsi.
Il se sépara des derniers éléments de son armure d’Andromède afin de se libérer de toute entrave et augmenta sa cosmo énergie.
- Tu me voies obligé d’en arriver à des extrêmes que je répugne. Tempête Nébulaire !
- Shock Wave !
Les deux adversaires avaient mis toute leur force dans une ultime attaque. Deux vagues d’énergie incommensurables filèrent à vive allure vers une confrontation titanesque. Du choc brutal naquît une sphère brillant tel un soleil. Les deux attaques se contenaient l’une et l’autre pour aboutir à un statu quo. Le premier qui flancherait, mourrait.
Shun était concentré.
- Je…dois…tenir !
- Il cachait bien son jeu mais cela ne sera pas suffisant.
Des perles de sueur coulaient le long des visages des deux protagonistes, marquant ainsi toute l’implication dans ce combat. Des roches volaient ci et là, le sol se creusait peu à peu, des piliers s’effondraient, le tout dans une lumière chaotique indescriptible. Malgré tous les efforts de Shun, Varlaam gagnait peu à peu du terrain, rapprochant la sphère mortelle vers Andromède. Déjà des éclairs de cosmo énergie explosaient autour et sur le malheureux Chevalier Divin.
- Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps, il faut trouver une issue !
Dans un geste de désespoir, il réorienta son attaque vers le plafond, emmenant par la même occasion celle du Vampire. Dans une vitesse ahurissante de deux puissances dévastatrices combinées, la sphère tueuse percuta la roche qui explosa dans tous les sens. Une tempête de cosmo énergie mêlée de roche tranchante balaya toute la zone. Dans ce tumulte, Andromède fut percuté à la tête par un rocher et perdit connaissance. Varlaam sautait et frappait sans discontinuer les roches assassines dans un nuage de poussière surréaliste. Au terme d’un instant interminable, la scène se calma et les roches cessèrent de tomber. Varlaam reprit son souffle et s’arrêta devant le corps inanimé de Shun…prêt à l’achever.
- Quelle ironie, tu n’auras même pas vu ta propre mort. Meurs dans le déshonneur !
Au moment où il allait frapper, le nuage de poussière finit par se dissiper pour laisser passer…les rayons du soleil passant par un trou béant au plafond. La sphère avait finit de démolir ce que Shun avait creusé précédemment.
Dans un éclair de lucidité tardif, le Vampire se rendit compte qu’il se trouvait à présent au cœur d’un nouveau Puits de Lumière. Il regarda incrédule sa peau se mettre à brûler.
Il sentit son corps et visage se mettre à flamber. Dans un élan de douleur, il déploya toute son énergie à s’extirper de ce piège mortel. Son bras gauche dégageait maintenant de larges flammes et le reste de son corps de la fumée blanche. Son tourment ralentissait sa course. Non, lui l’Elu, après tout ce par quoi il était passé, n’allait pas finir ainsi brûlé. Dans un cri de rage il parvint à s’extraire de la lumière fatale. Il s’écroula alors à genoux dans une brume blanche. Son bras consumé était maintenant mort. Dans un hurlement, il saisit son épaule noircie de sa main droite et arracha ce membre inerte. Le bras détaché continua à fumer sur le sol jusqu’à devenir poussière. Sa peau présentait de graves brûlures qui annonçaient un dénouement morbide proche. Ses longs cheveux bruns s’étaient consumés et son œil gauche était à présent d’un blanc laiteux. Des spasmes secouaient ce corps mutilé et aux deux tiers carbonisé.
Shun venait de reprendre ses esprits. Sa tête le faisait souffrir mais il réussit tant bien que mal à se remettre sur pieds. La lumière aveuglante lui faisait mal aux yeux. Perdu dans ce nouveau paysage, il marcha au hasard pour retourner dans l’ombre. Il fut de nouveau désorienté par son retour dans l’obscurité. Après un temps, il aperçu le dos de fumant son adversaire. Un de ses bras avait disparu. Il fut pris d’un soubresaut lorsqu’il comprit que ce corps était encore vivant. Il voulu s’approcher pour apporter son aide à son malheureux adversaire.
- Ne fait pas un pas de plus !
Varlaam avait lancé une vague d’énergie pour accompagner ses mots. Andromède du reculer d’un pas sous le souffle. Le Vampire se releva alors dans un tremblement et se retourna. Shun eu un haut le cœur en découvrant le corps meurtri et brûlé de l’Elu. Une larme coula sur sa joue en voyant ce visage défiguré par les flammes.
- Je n’ai que faire de ta pitié.
Il cracha une gerbe de sang.
- Pourquoi ne veux-tu pas de mon aide ? Je ne veux aucun mal ni à toi ni à ton peuple.
- Tais-toi ! Je ne mourrai pas dans le déshonneur d’une trahison. Je vais te détruire, même si cela sera mon dernier acte, pour moi, pour l’Ordre, pour mon frère, pour mon peuple et mes ancêtres.
Sur ces mots, le corps de Varlaam se mit à briller par tous les interstices de sa peau craquelée. Shun comprit que le Vampire donnerait là son baroude d’honneur. Il devait donc se préparer au pire. L’Elu concentrait toute son énergie dans sa main droite. Son torse calciné laissait éclater par endroits des geysers de sang sous la pression de cosmo énergie déployée. Son visage commençait lui aussi à se décharner. Shun concentrait lui aussi toute l’énergie qui lui restait.
- Tempête Nébulaire !
- Shock Wave !
Sous la puissance déployée, le bras restant fut déchiqueté, suivit du torse et du reste du corps du Vampire. Une sphère rouge de sang accompagna l’ultime attaque. Shun, dépassé par la surpuissance de Varlaam, fut emporté comme une feuille dans le vent.
Après plusieurs longues minutes, Andromède recouvra ses esprits et se s’extirpa des gravats au prix d’un effort surhumain. Il se rappela soudain où il se trouvait en regardant l’Ombre du Tarasque vide, fumante et éparpillée ça et là. Des tas de cendres témoignaient que des morceaux du corps du Vampire se trouvaient là il y a encore peu de temps.
- Son corps s’est disloqué et volatilisé en cendres, comment est-ce possible ? Est-ce là la malédiction dont-il parlait ? C’est horrible, mais ces Vampires ont au moins un point faible. Ils sont cependant des guerriers très puissants. Il faut à présent que je sache où je suis et que j’essaie de retrouver les autres. Par où aller ? On pourra peut-être m’aider dans ce village fortifié au fond là-bas.
Il se mit en route, retournant dans l’obscurité, et marcha lourdement vers son objectif. Au terme d’une heure, il arriva enfin aux portes de celui-ci. C’était un village de style moyenâgeux fait de pierres. Les rues pavées en étaient désertes, les volets en bois des habitations fermés et d’autres en passe de l’être car il entendait des bruits de verrous. Il déambula longuement, cherchant en vain de l’aide.
- Il y a quelqu’un, ho ho ? Je ne vous veux pas de mal ! Quel étrange lieu, si calme et si hostile à la fois.
Dans l’encavelure d’une ruelle, il aperçut enfin un enfant et se rapprochait de lui.
- Bonjour, mon nom est Shu…
A sa grande surprise, l’enfant prit subitement un air agressif et lui jeta une pierre.
- Va-t-en monstre et que les Elus te déchiquètent !
Avant qu’il n’ait pu exprimer quoi que ce soit, un bras sorti de nul part et attrapa l’enfant pour l’emporter dans l’obscurité.
- Je ne suis pas le bienvenu ici, il faut que je parte rapidement.
Il s’éloigna alors du lieu qui reprit vie. Des attroupements le regardant partir se formèrent aux portes du village du Clan des Bâtisseurs.
- Varlaam est tombé !
- Il a donné sa vie mais as-tu vu l’état de ce guerrier ? Kerek et les autres en viendront facilement à bout.
Shun, isolé, perdu, fatigué avançait sans savoir où aller dans ce lieu où tous attendaient le moindre instant de faiblesse pour le tuer. Cette journée risquait d’être bien longue et sanglante.
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
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Réponse #12 le:
10 mai 2011 à 13:29:08 »
Bonjour,
Le chapitre 13 : « Dernier recours. » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Hyoga ouvre les yeux au milieu d’un champ irréel. Il se retrouve très vite face au petit frère de Varlaam, le jeune Demid, porteur de l’Ombre de la Manticore. Il apprendra ahuri que c’est l’un des précédents porteurs de cette Ombre qui a été à l’origine d’une sombre légende. Complètement surpassé, le combat tend vite à tourner à l’avantage du Vampire. La vie du Chevalier Divin ne tenant plus qu’à un fil, seule une solution extrême mais risquée pourrait peut-être renverser la situation. Hyoga va devoir trouver une nouvelle voie pour enfin se trouver.
Spoiler
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Chapitre 13 : Dernier recours.
Hyoga se réveilla comme au milieu d’un rêve dans une luminosité irréelle. Il mit un petit moment à comprendre que celle-ci venait de plantes luminescentes, de lichens pour être plus précis. Il se redressa et s’approcha de ceux-ci lorsque du coin de l’œil il aperçut l’ombre menaçante d’un monstre aux ailes acérées de dragon. Il se plaça immédiatement en position de défense alors que cette chose avançait. Elle se dévoila peu à peu et Hyoga devina un homme vêtu d’une armure sombre aux ailes de chauve-souris, d’une chevelure de fauve et munie d’un pic proéminant sur la main gauche. L’homme avançait d’un pas décidé vers lui puis stoppa soudain.
- Bonjour Chevalier Divin du Cygne ! Fit l’homme avec dédain.
- Comment me connais-tu et surtout qui es-tu ?
- Mon nom est Demid, je suis le Vampire du Clan du Lichen et porteur de l’Ombre de la Manticore. Comment je te connais ? Parce que nous vous observons depuis un long moment déjà.
- Tu es un Vampire ?! Demanda-t-il inquiet.
Demid eut un rire mauvais.
- Ha, ha, ha, ne t’inquiète donc pas je ne bois pas de sang ! Nous avons pris ce nom au hasard des siècles et il nous a paru adapté. Mais tu dois connaître un des anciens porteurs de mon Ombre, il s’appelait Dracula.
- Dracula ?
- Toutes ces légendes sur un homme chauve-souris viennent de cette cuirasse et d’un concours de circonstances alors qu’il rapportait ici une fiole de sang sacré. Ce n’était pas un monstre mais un être maudit comme tout ceux de mon peuple !
- Quelle était l’utilité de ce sang ?
- Je n’ai pas l’intention de palabrer plus longtemps avec toi. Mon objectif est de te tuer alors accélérons les choses !
- Quoi ?!
La lumière autour du Vampire sembla soudain se courber alors qu’il s’élançait vers lui dans une course folle. Arrivé sur Hyoga, il se déplaça soudain vers la droite et le frappa violemment à la cuisse.
- Assassin Dart !
Le dard de scorpion de l’Ombre de la Manticore se planta dans sa cuisse dans une gerbe de sang.
Hyoga hurla de douleur avant de s’effondrer à genoux sur le sol.
- Haaaaaaaaa !
Il se tint la cuisse et releva la tête pour voir où se trouvait son adversaire. Demid avait retrouvé sa place initiale et contemplait la scène avec un sourire jaune.
- Bien maintenant tu ne pourras plus fuir le combat. Au fait, cette attaque a une autre facette, je viens de t’injecter un venin qui va brouiller ta vue. Je crains que ce combat ne soit court pour toi.
Il se déplaça peu à peu et Hyoga constata en se relevant que chaque mouvement du Vampire semblait décomposé, laissant comme une persistance rétinienne.
Hyoga était perdu.
- Mais il est partout à la fois. Si je n’arrive pas à trouver sa position je ne pourrais jamais le toucher.
- Adieu Hyoga. Sanguinary Cloud!
Le Vampire leva les bras au ciel, ses ailes crochues faisant de même. Soudain, une nuée de chauve-souris de cosmo énergie sembla sortir de son corps et foncer à une vitesse ahurissante vers le Chevalier pour l’entourer. La décomposition visuelle que subissait Hyoga, due au venin, le plongea dans la confusion la plus totale.
- Mais qu’est-ce que c’est ?!
Des salves de cosmo énergie le frappèrent alors sans qu’il ne puisse en deviner l’origine. Se tenant tant bien que mal sa jambe blessée, il fut transformé en punching-ball. Chaque coup fissura et explosa sa brillante armure blanche pour la maculer de sang. Plus d’une minute passa ainsi sans aucun répit. Son calvaire cessa enfin alors que Demid baissa les bras dans un mouvement plein de puissance. Face à lui, un homme couvert de sang jonchait le sol dans des débris d’armure.
Moribond, le malheureux guerrier tenta au prix d’un effort surhumain de se redresser. Tout en tremblant, il arriva enfin à prendre une position de bipède.
- Je ne suis pas arrivé jusqu’ici pour tomber. Camus, je ne te décevrai pas ! Par la poussière de diamant !
Il lança toute sa puissance de Chevalier Divin dans cette première attaque.
Demid fut étonné par la puissance de celle-ci mais, sûr de lui, il s’élança dans une danse agile.
Une brume froide s’était installée sur le lieu et Hyoga, essoufflé inspectait le résultat de son acte. Son regard se perdit dans l’immensité blanche. Tout à coup, il perçut une ombre se dessiner, Demid était vivant.
- Quoi, il est vivant ?
Le vampire redevint visible alors que la brume se dissipait, un vampire…intact.
- Mais il a réussi à éviter mon attaque.
- Je te l’ai dit, nous vous observons depuis un moment et vos attaques n’ont plus aucun secret pour nous. Je suis tout de même surpris que tu n’aies pas succombé à ma précédente attaque.
- Je ne peux pas perdre, je me bats pour la justice et l’amour.
- Justice, tu es bien placé pour en parler après ce que vous nous avez fait ! Et bien si c’est ta justice qui t’anime alors meurs pour elle !
La lumière se recourba encore alors qu’il s’élança de nouveau vers le Chevalier Divin. Les images décomposées que voyait Hyoga lui donnaient une impression de ralenti mais hélas la douleur qu’il perçut dans son bras gauche le ramena vite à la réalité.
- Assassin Dart !
Un cri de torture mêlé de sang accueillit son geste.
Hyoga tombait en arrière sur le sol alors qu’il entendait le Vampire lui parler.
- Tu viens de recevoir pour la deuxième fois mon Assassin Dart. Cette fois ton équilibre va en être totalement perturbé et ton sang va se mettre à te brûler de l’intérieur jusqu’à la mort.
Sur son dernier mot, un hurlement de douleur accompagné de convulsions douloureuses vinrent en réponse de la part de Hyoga.
Demid arborait un sourire large aux lèvres.
- Ton agonie ne sera pas longue. Je vais maintenant te laisser mourir et tuer tes frères d’arme.
Il commençait à se retourner et partir lorsque tout à coup, il s’arrêta et se retourna.
Hyoga, hurlant, de la bave aux lèvres rampait sur le sol et peu à peu après plusieurs chutes se remit debout. Il pleurait des larmes de sang et criait son agonie.
- Vampire, haaaaa, tu es très ffffort, haaaa, il ne me ressste qu’unne solution !
Il lança, dans un effort désespéré une ultime attaque qui macula de nouveau le lieu de brume.
- Tes attaques sont futiles et tu le sais alors pourquoi continuer ?
Une décharge de cosmo énergie glacée explosa alors. Il s’attendait à esquiver de nouveau une attaque mais rien de vint. Interloqué, il observa la brume se dissiper et vit un bloc de glace lui faire face. Un cube indestructible se trouvait maintenant devant lui. Il chercha une trace de son adversaire, en vain. Soudain, un éclair de compréhension ramena sa vue sur le bloc de glace et il vit.
- Il s’est porté lui-même son attaque, il a préféré se suicider ! Quel lâche, les Chevaliers Divins n’ont donc aucun courage ?
Il laissa alors vaquer son esprit quelques minutes à la recherche de ses compagnons. Il perçut au travers des vagues de cosmo-énergies que Loukian ainsi que son frère Varlaam étaient encore en train de combattre alors que Iaromir était serein, mais il ne parvint pas à sentir Oleg.
- C’est étrange, je me demande pourquoi je ne sens plus Oleg ? A moins que, ho non, il aurait été vaincu par son adversaire ? Impossible…pas lui !
Sur ces mots, il aperçut soudain un homme blessé pénétrer dans la zone de combat.
- Tiens, un nouvel adversaire pour moi ? C’est donc toi qui aurais réussi à vaincre le porteur de l’Ombre du Râkshasa ? Merci de me permettre de venger mon compagnon en venant mourir ici sous mes mains Chevalier Divin du Dragon !
Shiryu s’approcha du cercueil de glace et regarda le corps de son malheureux compagnon, une larme à l’œil. Il se retourna en levant le bras gauche tendu au dessus de lui. Et passa à l’attaque.
- Je ne suis pas venu pour toi Vampire mais pour lui. Hyoga, tiens bon, j’ai entendu ton appel. A moi Excalibur !
Toute sa puissance Divine accompagna son geste alors qu’une ligne se dessinait sur le bloc de glace. Le vampire, surpris, ne bougea pas.
Un silence se fit, tout à coup coupé par un craquement sourd, puis des fissures et enfin une explosion générale du cercueil.
Un corps fumant de froid gisait sur le sol puis semblait reprendre vie. Un homme transformé sortit de son linceul, un homme sûr, puissant, dangereux.
Shiryu coura pour le relever.
-A nous deux nous allons le vaincre, Hyoga.
- Merci de ton aide Shiryu, fit Hyoga en se redressant, mais je dois le vaincre seul !
- Mais…
- Tu présumes trop de tes forces, Chevalier. Tu as reçu par deux fois le Assassin Dart et tu es maintenant trop faible pour me vaincre !
- Détrompes-toi, Demid, j’ai dû geler mon corps afin de tuer ton poison.
Un cercle de glace s’étendit peu à peu autour de lui alors que son aura se développait de manière fantastique. Il releva enfin la tête.
- Maintenant tu ne peux plus rien contre moi. Tonnerre de l’Aube !
- Je te l’ai dit, je connais toutes tes attaques ! Quoi, mais d’où vient cette soudaine puissance ?
Il mit ses bras en ultime rempart devant lui, dans un geste désespéré, lorsque l’attaque le percuta. Un soleil glacial blanc le vit disparaître dans des débris d’armure volants.
Shiryu impressionné observait la scène, éberlué par la puissance de son frère.
Un corps émergea de la lumière déclinante. Demid était toujours debout en position de défense. Les avants bras de son Ombre ainsi que son torse étaient couverts de fissures. Son casque, lui avait été emporté par le choc. Sa peau bleuie par endroits attestait de l’impact mais il avait résisté.
- Il a survécu à mon attaque ! Ces Vampires sont vraiment des adversaires redoutables !
- Tu vas me le payer Hyoga, dit Demid en créant un nuage froid à chaque parole.
Le Vampire déploya son aura agressive rouge, immédiatement imité par le Chevalier Divin. Leurs puissances semblaient équivalentes. D’un cri, Demid l’augmenta de nouveau. Hyoga le suivit dans un effort intense.
- Tu ne peux pas me vaincre ! Fit le Vampire.
Son aura redoubla de puissance, écrasant celle du Chevalier. Shiryu était franchement inquiet par la puissance mise en œuvre de part et d’autre alors que ses cheveux virevoltaient sous les assauts d’énergie, que des roches s’envolaient et que des piliers se fissuraient avant d’exploser.
Hyoga se fatiguait vite.
- Je ne dois pas perdre, pour mes frères, pour Athéna ! Je dois puiser au fond de moi tous les fragments de cosmo énergie. Vaincre ou mourir, il n’y a plus d’autres options. Que ma cosmo énergie s’intensifie au maximum, qu’elle brille comme elle ne l’a jamais fait jusqu’alors, que la puissance de la justice explose !
Sur cette phrase, une sorte d’explosion émergea de lui, propulsant le Chevalier du Dragon contre le sol et le recouvrant de neige.
- Mais que se passe-t-il, ce n’est plus le même adversaire, il rayonne comme un…Dieu !
Hyoga dont les cheveux volaient en l’air sous la puissance qui se dégageait de lui, avait maintenant des yeux bleus glacials dont émergeaient des volutes blanches de froid. Il semblait entouré d’une aura froide comme le zéro absolu, gelant tout autour de lui à dix mètres à la ronde. Il était au centre d’une sphère froide.
- Vampire, fit Hyoga le regard inquiétant, en me poussant dans mes derniers retranchements, tu n’as réussi qu’à me faire atteindre un stade ultime ! Grâce à toi, je ne suis plus un Chevalier des glaces mais je suis le Froid dans toute son essence ! J’ai réussi à fusionner avec le fondement même de ce que représente mon signe. Maintenant je ne peux plus perdre, adieu ! Par la poussière de diamant !
- Tu ne peux rien contre moi, répondit Demid en rage, c’est impossible. Executioner !
Un visage gigantesque représentant la tête de la Manticore s’élança vers Hyoga en emportant le sol dans sa course folle.
Les deux attaques surpuissantes d’énergie convergèrent l’une vers l’autre. Malheureusement pour le Vampire, Hyoga le submergea totalement, emportant alors le porteur de l’Ombre de la Manticore dans un typhon glacé.
Des dizaines de piliers explosèrent, le plafond s’affaissa par endroit, manquant de les engloutir alors qu’un monde glacial blanc se créa.
Le chaos titanesque cessa alors que Hyoga chutait de fatigue sur le sol gelé. Un nouveau lieu venait d’être créé dans cette caverne, un lieu de glaces éternelles, où trônait en son centre un pilier glacé monumental que rien ne pourrait plus jamais abattre, un pilier enfermant le corps sans vie ouvert sur ses entrailles de Demid figé dans un mouvement de recul, des débris d’Ombre l’entourant. Des gerbes de sang teintant le cercueil tels des racines incrustées l’entouraient. La violence ainsi que la vitesse de l’attaque avaient fixé pour toujours la scène macabre dans un cercueil de glace.
Shiryu se redressa difficilement en brisant la glace qui le recouvrait. Après quelques secondes, il devina le corps inanimé de Hyoga étendu sur le sol et courut vers lui.
- Hyoga !
- L’ai-je vaincu ? Demanda-t-il à bout de force.
- Oui, tu as été formidable. Tu as réussi à augmenter ta cosmo énergie jusqu’à un niveau jamais vu jusqu’alors ! J’ai moi aussi réussi à Vaincre un Vampire mais je pense qu’il en reste d’autres. Seiya, Shun et Ikki ont peut être besoin de nous.
- Tu as raison. Aide moi à me relever.
Shiryu redressa son compagnon et lui prit le bras sur son épaule.
- C’est moi qui a fait ça ? Interrogea-t-il étonné.
- Il semble que oui.
- Houa !
Les deux hommes passèrent alors devant le pilier enfermant Demid.
- C’était un adversaire redoutable, fit Shiryu.
- Mais pourquoi ont-ils tant de haine envers nous, contrairement à ce qu’il disent, nous ne sommes pas responsables de ce qui leur arrive. Que se passe-t-il ici ?
- C’est ce que nous devons découvrir !
Les deux hommes choisirent instinctivement un chemin et sortirent du monde glacé pour disparaître dans l’obscurité rocheuse.
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[Fanfiction] - Vengeances
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Réponse #13 le:
21 mai 2011 à 14:45:03 »
Bonjour,
Je viens de mettre en ligne un tout nouveau site perso pour présenter mes fics. Par conséquent, les liens antérieurs ne fonctionnent plus. Le nouveau lien ci-dessous vous redonne accès à tous les chapitres disponibles pour cette fic. De plus, vous avez accès à tous ceux de ma précédente fic, tous les fanarts des 2 fics et un teaser vidéo de la fic Vengeances.
Le chapitre 14 : « La Bête. » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Le dernier des Chevaliers Divins prend pied à son tour sur le champ de bataille. Il se retrouve face au plus sadique des Vampires, le porteur de l’Ombre du Barghest. Le pauvre Ikki va devoir endurer mille tortures. Frôlant le fil de la mort, il va découvrir un ennemi bestial versatile et surpuissant. Son salut viendra peut-être d’une voix, une voix porteuse d’une tragique nouvelle. Phénix va devoir prouver sa valeur, au-delà de tout ce qu’il aurait pu imaginer…
Lien :
http://saintseiya60.free.fr/i-b-1.htm
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Chapitre 14 : La Bête.
Dans une luminosité improbable faite de Puits de lumière tombant sur plafond sous lesquels des animaux étaient parqués, un être orné d’une cuirasse grise munie de griffes saillantes et d’une fourrure sombre esquissait des gestes de son pied. En s’approchant de la scène, on pouvait apercevoir qu’il frappait une forme à terre ; une forme qui en fait était un chevalier nommé Ikki. Le pauvre Phénix gisait inconscient sur le sol et ondulait sous les chocs.
- Alors tu dors ? Réveilles-toi, il est temps de te battre.
Alors qu’il engageait un nouveau coup, Ikki se réveilla soudain et bloqua son pied avec ses deux mains. Iaromir arbora un sourire.
- Bien, tu te décides enfin à agir. Alors debout.
Dans un déferlement de puissance, il poursuivit son geste du pied malgré le blocage d’Ikki et le propulsa violemment contre un pilier. Phénix s’incrusta dans la roche avant de retomber sur le sol. Il se releva alors vexé, un filet de sang au coin de la bouche.
- Qui es-tu, toi qui vas mourir aujourd’hui ?
- Ha ha ha, tu es comique, pauvre ignorant ! Je m’appelle Iaromir, je suis le Vampire du Clan des Eleveurs et porteur de l’Ombre du Barghest. En ce jour, je serai ton Exécuteur.
- Nombreux sont ceux à avoir déjà prononcé cette phrase mais eux sont morts et moi je suis toujours là.
Iaromir, baissa la tête et garda un regard froid braqué sur Phénix.
- Alors tu n’as rien à craindre de moi et de mes Night Bites !
Sur cette fin de phrase, son image se brouilla pour devenir une ombre aux yeux rouges qui partit dans une course ahurissante vers Ikki. Il fut touché à l’épaule gauche sans percevoir l’origine du coup.
Ikki, hurla à la mort.
Essoufflé, il porta instinctivement sur l’endroit du choc et en soulevant la main, il ne vit…rien.
- Mais, il n’y a ni blessure ni dégât sur mon armure ?! Alors d’où vient cette douleur ?
L’ombre repassa et le toucha au milieu du dos puis au genou droit. Chaque coup lui arrachait les poumons de douleur, sous son regard d’incompréhension, sous ses chocs ne laissant pas de trace. Une dernière frappe au sternum clôtura ses cris dans une contorsion silencieuse se terminant allongé sur le sol.
Le Vampire retrouva sa forme et regarda amusé son adversaire se tordre de douleur.
- Alors tu disais au fait, petit prétentieux ?
Ikki retrouva difficilement sa respiration dans un son rauque. Sa tête rouge accompagnait son combat pour se relever. Arrivé debout le visage en sueur, il parvint enfin, après s’être éclairci la gorge, à parler.
- Quelle est donc cette attaque ? Je n’ai aucune blessure et pourtant je souffre le martyre !
- Tu crois que te révéler le secret de mon attaque t’aidera peut-être à rétablir l’équilibre entre nous ? J’en doute mais enfin pourquoi pas. Les Night Bites sont une attaque assez spéciale car elles se basent sur le principe des Centres Energétiques du corps.
- Qu’est-ce donc que ces Centres ?
- Ce sont les centres vitaux que possède tout corps. Il y en a des dizaines. Toucher l’un d’eux revient à infliger une douleur terrible à ce corps. Je les connais tous et je concentre ma cosmo énergie entière sur ces points. Voilà pourquoi tu hurles sans n’avoir aucune trace. Je vais t’aider à mieux comprendre avec de nouveaux coups, Night Bites !
L’ombre fonça de nouveau vers Ikki, inquiet.
Juste avant la première frappe il entendit une voix.
- Cœur !
Le coup lui déchira la poitrine alors que l’ombre repassait.
- Organes génitaux !
Ce coup avait traversé son armure pour le toucher sans ménagement. Alors qu’il commençait à chuter, un ultime mot le propulsa vers l’arrière et enfin sur le sol.
- Gorge !
Ce dernier coup porté lui coupa de nouveau le souffle.
- Je pense que tu comprends à présent la leçon. Mais je suis las de ce combat sans intérêt. Il est vrai que ta douleur m’amuse mais tu n’es pas digne de moi.
Ikki, dévasté, se redressa douloureusement, la main sur la gorge.
- Je ne suis pas encore vaincu ! Répondit Ikki en rassemblant ses forces. Par l’Illusion du Phénix !
Le rayon fugace toucha le Vampire sans qu’il n’ait pu esquissé un geste.
Une seconde de silence permit à Phénix de retrouver son souffle et une posture plus digne d’un défenseur d’Athéna. Iaromir, lui immobile, semblait perdu, le regard vide. Une ligne de sang coulait de son front.
- Te voilà prisonnier de ton propre monde sadique. La mort t’attend au bout du chemin.
Un rire froid répondit à sa dernière phrase, le rire du Vampire.
Iaromir, recouvra son regard dur.
- Ha ha ha, tu t’emballes un peu vite !
- Quoi, l’Illusion du Phénix ne lui a rien fait !
- Ce que tu présentes comme l’enfer est ma vie ! Je porte en moi cette douleur et c’est ma force. Ton effet est raté, Chevalier Divin, au contraire cela m’a ragaillardi. Grâce à toi, je vais enfin pouvoir passer à un niveau supérieur.
- Un niveau supérieur ?!
Il se plaça rapidement en position de défense alors que Iaromir passait à l’offensive.
- Cette fois, tu vas pouvoir voir tes blessures ! Deviens le Beast Feast !
Des salves de cosmo énergies aveuglantes traçant des trajectoires ondulées s’échappèrent des poignets croisés vers l’avant du Barghest pour atteindre Phénix. Chaque coup creusa son armure et lui ouvrit des blessures telles des morsures violentes d’un monstre avide de sang.
Ikki, malmené semblait dévoré par une force irréelle qui faisait jaillir un nuage du sang et faisait éclater son armure en lambeaux à mesure qu’il se rapprochait du sol. La torture cessa enfin.
Dans une convulsion post traumatique, les jambes et les bras de Phénix sursautèrent avant de se calmer.
- Quelle puissance ! Il faut que je me relève. Athéna, mes frères où êtes-vous ? Je dois continuer le combat ! Je dois vous retrouver avant qu’il ne soit trop tard.
Dans un effort intense, il se plaça à quatre pattes et marqua une pause afin de retrouver son souffle alors que du sang ruisselait de tout son corps. Il tremblait mais parvint tout de même à se mettre dans une position ressemblant à peu près à la station debout.
- Tu as plus de cran que je n’aurai cru ! Tu as réussi à survivre mais malheureusement la prochaine fois sera la dernière.
Phénix, rassembla ses dernières forces, déploya son aura au-delà de tout ce qu’il a pu faire jusqu’à aujourd’hui. Ses cheveux ondulèrent sous les assauts de cosmo énergie.
- Impressionnant !
- Je ne suis pas encore vaincu. Que les Ailes du Phénix t’emportent !
Une décharge balaya littéralement le puissant Vampire et qui percuta le sol, creusant une tranchée. Sa course folle se termina au raz d’un puis de lumière.
Ikki, essoufflé, scruta la scène avec minutie.
Une main puis un corps couvert de blessures sortit des décombres fumants de poussière. L’Ombre du Barghest était marquée par la présence de nombreuses fissures. Son casque s’était brisé sous le choc et son visage marquait un air de folie furieuse.
- Ho non, il a survécu à la plus terrible attaque que j’ai pu faire à ce jour !
Iaromir plaça volontairement sa main dans la lumière du jour. Il la laissa commencer à brûler sans bouger en regardant Phénix. Il la ramena ensuite en direction d’Ikki et pointa son doigt fumant vers lui.
- Tu vas me le payer très très cher ! Tu vas avoir l’honneur de mourir sous les coups de la Bête nommée Barghest. Werewolf Rebirth !
Son corps fut secoué de spasmes alors que ses yeux se révulsaient dans une décharge chaotique de cosmo énergie titanesque. De la bave blanche coulait de sa bouche, le sol tremblait et le monde se fissurait autour de lui.
- Mais que se passe-t-il ?!
Sa peau changea de couleur en devenant peu à peu grisâtre alors que des muscles saillants et monumentaux se dessinèrent. Un museau canin transforma sa tête affublée à présent de deux oreilles pointues. Au terme de cette transformation, Ikki était maintenant face à un monstre de deux mètres ressemblant à un pseudo loup garou. En fait, Phénix devina que ce qui lui faisait face était une version de chair et de sang du Barghest. Terrorisé par la vue d’un monstre musculeux en rage le dévisageant, Ikki ne sut que faire. Il se dit juste qu’il allait passer un sale moment.
Le Barghest expirait de la cosmo énergie comme l’on souffle de l’air et la puissance coulait dans ses veines. D’un coup, le monstre s’élança vers lui, frappant le sol avec la puissance d’un troupeau de taureaux sauvages. Phénix avait du mal à garder l’équilibre et tentait vainement de se préparer au choc.
La Bête qui le dépassait de deux têtes lui harponna le bras gauche pour le faire voltiger dans les airs. Elle poussa alors un rugissement de satisfaction. Iaromir ainsi transformé n’avait plus rien d’humain, seuls ses instincts bestiaux subsistaient.
Le pauvre Chevalier encaissait des assauts d’une rare violence dans des hurlements déchirants. Son corps se marquait au fur et à mesure que les coups pleuvaient. Rien, il ne pouvait rien faire et son calvaire inspirait la pitié. Dans un énième contact, il se trouva propulsé contre le sol à vingt mètres de son bourreau. Ikki sombra alors dans un coma.
- Quelle est cette noirceur, suis-je mort ?
Seul le silence répondit à sa voix. Des flashs de lumière mêlé d’une douleur atroce lui rappelèrent de temps à autre qu’il se trouvait dans un état second.
- Je suis aux portes de la mort, dans peu de temps ce sera fini ! J’ai failli mes frères !
- Non ! Lui répondit une voix.
- Qui est là ?! Athéna ?
Une lueur lointaine grandit dans sa direction.
- Non, ce n’est que moi, Shun !
- Shun ?! Mais comment est-ce possible, es-tu mort toi aussi ? Comment peux-tu me parler ?
- Je ne suis pas mort, je suis actuellement en marche vers toi. Je pense que la possession de mon corps par Hadès a du laisser des traces jusqu’alors insoupçonnées en moi. J’ai aussi combattu un puissant Vampire et j’ai réussi à survivre. Tu peux le vaincre mon frère, ne me laisse pas seul ! J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, ils ont tué Athéna !
- Athéna, mais c’est une Déesse, c’est impossible !
- Cherches la réponse en toi et tu verras que c’est hélas le cas.
Ikki maintint un silence prolongé pour enfin admettre la vérité.
- Ce sont tous des monstres, fit-il en rage, ils n’avaient pas le droit ! Il faut que je survivre pour les tuer tous ! Vous allez me le payer !
Sur ces paroles, il se sentit de plus en plus revenir vers son corps…vers la douleur d’un monde tangible où il était une proie sans défense…sans défense ?
Un nouveau cri marqua son retour alors qu’il fut encastré dans un pilier et qu’il retomba sur le sol. Une mare de sang grandit autour de son corps.
Le monstre sanguinaire exultait en observant son agonie.
Tout d’un coup, le Barghest fit un pas en arrière de surprise. Le corps du Phénix commença à briller d’une lumière orange faible au départ mais qui s’accrut de seconde en seconde.
Comme tiré par un fil de marionnettiste, son redressement parut improbable.
- Espèces de monstres, dit Ikki d’une voix dure, toi et les tiens vous ne méritez pas de vivre !
Son aura explosa comme jamais jusqu’alors, faisant s’envoler les fragments de roche l’entourant.
Passé la surprise et aucunement impressionné par ce qu’il voyait, Iaromir poussa un nouveau cri de rage et se jeta vers sa proie dans un déferlement de cosmo énergie bestiale.
- Je vais te détruire ! Par les Ailes du Phénix !
Toute sa puissance se propulsa à la rencontre du monstre. L’impact stoppa sa course mais il sembla tenir bon. Ikki ne relâcha pas son attaque et au contraire intensifia sa cosmo énergie alors que la bête commençait à la fendre doucement pour remonter sur lui.
- Mais rien ne peut le tuer ?!
Il augmenta alors sa force d’un cran. En réponse, Iaromir déploya lui aussi son aura et continua d’avancer. Dans cet étalage de cosmo énergie, des fissures énormes se créèrent, des roches explosèrent et la chaleur dégagée par Phénix embrasait l’air environnant.
Le Barghest n’était plus à présent qu’à un mètre de lui. Ikki avait le visage en sueur et ses bras tremblaient sous l’effort.
- Ce sera ma dernière tentative, je dois intensifier ma cosmo énergie à son paroxysme ! Athéna je vais te …venger !!!!
A cet instant, un verrou sembla sauter en lui, il sentit que venait de s’ouvrir une porte vers une puissance infinie…vers la divinité.
Ses yeux arboraient à présent une couleur orange feu et des volutes jaunes brûlantes en émanaient. Il augmenta alors de façon exponentielle la puissance de son attaque. Des piliers de calcaire fondèrent littéralement autour de lui alors qu’une tranchée de lave se créa pour accompagner son attaque. Sous ce nouveau regard, Phénix vit disparaître le Barghest dans la lumière blanche aveuglante que son attaque créa. Ikki avait réussi à égaler la puissance du soleil.
La lumière décrut peu à peu à mesure qu’il retrouvait son calme. Il était abasourdi par le spectacle qui s’offrait à ses yeux. Il venait de recréer un paysage volcanique chaotique sur cinq cent mètres à la ronde. Rien n’avait survécu, ni animaux, ni végétaux…ni roche.
Le poids de son effort lui retomba subitement sur les épaules alors que ses yeux recouvraient leur couleur originelle. Il ne put plus tenir et commença à sombrer dans l’inconscience.
- Shun, je l’ai vaincu !
Un choc sourd accueillit son dernier mot. A deux kilomètres de là, Shun, inquiet et stupéfait à la fois par une lumière immense au loin, accéléra le pas.
- Tu as réussi un miracle Ikki ! Tiens bon, j’arrive.
Il ne restait peut-être plus à présent qu’un seul Vampire en vie mais ce serait sans doute le plus redoutable.
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Modifié: 21 mai 2011 à 14:50:17 par alex6
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alex6
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Réponse #14 le:
28 mai 2011 à 17:37:08 »
Bonjour,
Le chapitre 15 : «Résonance divine.» a été mis à jour et est maintenant disponible ainsi que deux nouveaux projets de Fanarts pour les personnages de Râ et Khépri qui interviendront dans la seconde partie de la fic en cours d’écriture.
Synopsis :
Les cinq Chevaliers Divins ont réussi à vaincre les terribles Vampires au prix de combats colossaux. Ils se retrouvent maintenant face à une paroi rocheuse gravée d’un œil inquiétant. Derrière celle-ci se terre le plus terrifiant des porteurs d’Ombre, une vielle connaissance plus forte que jamais. Ouvrir ce mur sera comme ouvrir une boîte de Pandore vers des dangers qu’ils ne pourront soupçonner. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour venger la mort d’Athéna ? Courage Chevaliers, seule l’union pourra faire triompher la Justice.
Spoiler
(click to show/hide)
Chapitre 15: Résonance divine.
Au terme d’une marche interminable et incertaine, un premier Chevalier Divin portant des miettes de ce qui fut une armure s’arrêta au pied d’une paroi. Seiya contempla ahuri ce mur rocheux orné d’un immense œil gravé. Cet œil étrange et inquiétant semblait le narguer et lui dire qu’ici se terminait son chemin. D’ailleurs c’est bien la question que Pégase se posait, pourquoi ici ? Pourquoi son instinct l’avait-t-il guidé au pied de cette paroi ? Qu’étaient devenus les autres et pourquoi Athéna était-elle morte ? Toutes ces interrogations le plongeaient dans une transe telle qu’il n’entendit pas des bruits de pas se rapprocher.
- Seiya ?
Sous l’effet de surprise, il sursauta et se retourna, affolé. Il constata, rassuré et ravi, que Shiryu lui faisait face et derrière lui Hyoga.
- Vous avez donc vous aussi dû mener des combats, fit Pégase. Vu vos allures, je pense qu’ils ont été aussi difficiles que le mien. Mais l’important est que vous ayez survécu.
- Oui, répondit Shiryu, j’ai eu de la chance. Ce Vampire était redoutable. J’ai rejoint Hyoga et lui aussi a vaincu. As-tu appris pour Athéna ?
- Hélas oui, répondit Seiya.
- Quoi, que lui est-il arrivé ?! Demanda Hyoga d’un air affolé.
- Ils l’ont tuée, répondit le Dragon.
- Non, ce n’est pas possible !
Une voix sortie de nulle part se fit alors entendre.
- Ils ont raison Hyoga.
Les trois protagonistes dévisagèrent Shun et Ikki qui venaient de les rejoindre.
- Ils ont raison, réitéra Shun. Je sens plus sa cosmo énergie.
- J’ai été autant surpris que toi Hyoga, dit Ikki en colère mais c’est la dure réalité ! Nous sommes maintenant seuls. Nous ne devons compter que sur nous à présent mais ils paieront tous par le sang ! Il reste ce Guide à punir alors gardons la tête haute.
Hyoga retrouva la maîtrise de lui-même et sécha ses larmes.
- Oui mais où est-il ?
Seiya prit la parole.
- Je trouve étrange que nous nous soyons retrouvés par hasard devant cette roche. Et pourquoi alors que tout est désertique autour de nous, cette gravure nous accueille t-elle ? Non, nous ne sommes pas là par hasard. Je pense que c’est un remake du Mur des Lamentations, cette paroi est un passage. Par les Météores de Pégase !
Ce chevalier débraillé projeta sa force contre le mur afin d’ouvrir une voie.
De façon surprenante et inattendue, son attaque surpuissante le pénétra comme dans une surface molle, sans un bruit, sans un éclat, elle disparut simplement sous les yeux des chevaliers éberlués. Au terme de cette pathétique tentative, la paroi se mit à briller violemment comme pour rejeter l’énergie. Mais rien de plus n’arriva.
Seiya, était dépité.
- Mais que s’est-il passé et c’était quoi ça ?
Hyoga s’approcha pour toucher l’Oeil et fut surpris de constater que la surface était dure et rugueuse comme de la roche, ce qu’elle était en réalité.
Hyoga, était perdu.
- Mais la surface est solide, je ne comprends pas.
- Ecartes-toi Hyoga, fit Ikki, je vais aussi essayer. Que les ailes du Phénix t’emportent !
La même scène incompréhensible se rejoua avec la disparition de son attaque.
- Une chose est sure, dit Shun, il y a quelque chose derrière cette paroi.
- D’accord mais comment passer ? Interrogea Shiryu. La surface est solide mais aucune de nos attaques ne peut l’atteindre !
- J’irai chercher la clé de cette porte où qu’elle soit ! Lança Shun déterminé. Chaînes Nébulaires !
Shun qui n’avait réussi à conserver que peu d’éléments de son armure d’Andromède et parmi eux ses chaînes, projeta sa pointe vers l’œil arrogant dans un vent de cosmo énergie rose.
Comme pour ses malheureux camarades, celle-ci pénétra dans une surface molle. Sans un bruit, elle se figea tendue, comme stoppée. Au bout de deux secondes, le mur se mit à s’illuminer et tenta de l’expulser. Shun augmenta alors sa puissance et reprit peu à peu le dessus. En réaction, la lumière devint un degré plus lumineuse et repoussa lentement la chaîne.
- Je ne cèderai pas !
- Courage ! Le soutint Seiya.
- Tiens bon mon frère ! L’encouragea Ikki.
La lutte sans fin commençait à atteindre un niveau ahurissant. Les cheveux de Shun dansaient sous les vagues d’énergie mais il ne faiblissait pas. Hélas la paroi non plus. Il commença à montrer des signes de fatigue alors que des gouttes de sueur coulaient sur son visage. Les autres défenseurs d’Athéna luttaient pour tenir debout en cachant leurs yeux de la lumière aveuglante. Seiya fut éjecté sous une salve d’énergie et percuta le sol.
Shun posa alors un genou à terre.
- Je ne peux pas, je ne dois pas abandonner, pour Athénaaaaaaaaa !
Sur cette parole une explosion d’énergie finit de coucher ses camarades sur le sol alors que Shun se redressait lentement. Ses yeux dégageaient une énergie rose. Il respirait la plénitude et son corps brillait de toute l’énergie de sa constellation. La fusion avec son signe était totale, il avait atteint son ultime stade, il était Andromède.
- Cette chose n’aura pas raison de moi ! Je passerai quel qu’en sera le prix !
Sa chaîne se mit à briller, elle et Shun devinrent cosmo énergie et tout le visuel disparut alors dans une lumière rose. Un tremblement brutal clôtura cette débauche de puissance. La lumière faiblit alors et tout redevint calme.
Deux hommes non loin de là n’avaient rien manqué de la scène et pour cause, ils se trouvaient de l’autre côté de la paroi. Le premier arborait un air inquiet et le second semblait hors de lui alors qu’il regardait un objet planté à ses pieds, un objet pointu et brillant, la chaîne de Shun.
Dari, était apeuré.
- Ils ont survécu et ont réussi à entrer dans la salle du Conseil ! C’est une catastrophe !
- Ne t’inquiète pas, Guetteur, même si les autres Vampires sont morts, je viendrai personnellement à bout d’eux. Je suis le plus puissant de tous et au final ils me supplieront de les tuer !
Le Guide marmonna alors ces mots surprenants que lui seul entendit.
- Venez chercher la mort, avortons, je tiens à ma revanche !
De l’autre côté du mur, un premier corps se redressa, abasourdi, celui de Hyoga.
Hyoga fixa le trou qui était devant lui à l’endroit même où peu de temps avant se dressait cet œil gravé.
- Il a réussi, Shun a réussi à ouvrir un passage !
Il se retourna pour voir ses camarades se relever, tous sauf un.
Ikki regarda son frère allongé sur le sol.
- Shun !
Il courut vers lui pour le redresser.
- Ai-je réussi ? Dit Shun, fatigué.
Ikki, fut alors rejoint par les autres.
- Oui, mon frère tu as traversé ce mur !
- Tu as dégagé une énergie phénoménale comme je n’en ai jamais vu ! Fit Seiya.
- J’ai vécu la même expérience contre mon Vampire, compléta Hyoga. Je pense que lui et moi avons réussi à effleurer un nouveau stade de puissance. Mais comment, je n’en sais rien.
- Nous verrons cela plus tard, les interrompit Ikki. Il nous reste un ennemi à tuer derrière ce mur.
Hyoga et lui redressèrent Shun, à bout de force, et l’aidèrent à pénétrer dans le trou sombre béant.
Dans une tension presque palpable, les cinq Chevaliers Divins disparurent dans l’obscurité.
Shiryu fut le premier à déboucher dans la salle du Conseil. D’un regard intrigué, il observa cette salle monumentale ornée de centaines de jarres. Doucement, il s’approcha d’une étagère murale et nota que des inscriptions étaient présentes sur les poteries. La gravure manuelle recouverte de poussière ne laissait apparaître que certaines lettres. D’un geste lent et peu sur, il s’attacha à nettoyer la première qu’il vit. Soudain, foudroyé sur place par ce qu’il lut, il comprit l’ampleur de sa découverte car ce qu’il venait lire c’était son propre nom. Il repensa alors à ce qu’il avait appris auprès du Vampire du Râkshasa. Ces jarres ont contenu du sang. Il nettoya les suivantes pour lire les noms de Shion, Siegfried et enfin Isaac. Toutes ces jarres avaient servi à recueillir le sang des plus grands guerriers qu’ait connu la planète. Il se retourna alors pour fixer son attention sur la mare de sang et resta médusé par la puissance accumulée devant lui.
Seiya, lui, orienta son regard vers les six trônes de pierre entourant une mare de sang. Chacun d’eux était agrémenté d’une gravure de totem représentant un des Vampires et en dessous son nom était inscrit en lettres gothiques. Il leva ensuite la tête pour voir ce que représentait l’énorme statue qui se dressait devant lui.
- Mais c’est une représentation d’Athéna ! Hurla Seiya. Pourquoi l’ont-ils représenté de façon démoniaque ?
Ikki, Shun et Hyoga arrivèrent alors et se joignirent au désarroi de Seiya et Shiryu.
Une voix venue de derrière eux vint interrompre le silence solennel, une voix menaçante.
- Nous l’avons représenté telle qu’elle est réellement, c'est-à-dire un être immonde !
- Ton peuple a été abusé, répondit Seiya, Athéna était tout sauf cela ! Elle représentait la Justice, l’Amour et le Pardon ! Essayons de chercher ce qui a pu arriver à ton peuple.
- Tais-toi ! Celestial Hair !
Le temps sembla s’arrêter alors que le Guide tendait tranquillement sa main droite vers l’avant et que des jets de lumière sortirent de celle-ci en direction de chacun des Chevaliers Divins. Le temps reprit son cours alors qu’ils furent catapultés au loin.
Shun et Ikki percutèrent et explosèrent les trônes du Barghest et de la Manticore avant de s’écrouler sur le sol. Seiya manqua de repasser par le trou de la paroi et la percuta. Shiryu quant à lui vint s’encastrer dans un hôtel disposé au pied de la statue démoniaque d’Athéna. Hyoga, dans sa course folle toucha et brisa le rebord de la mare qui déversait à présent le précieux Ichor dans toute la salle. Les Chevaliers Divins gisaient dans ce sang, dans leur sang… D’un seul geste, la garde rapprochée d’Athéna venait d’être totalement balayée.
Le Dragon, dans un râle, reprit son souffle et redressa sa tête. Sa vision troublée fit peu à peu le point sur une masse blanchâtre devant lui. Rapidement, elle commença à prendre une forme allongée de tissu. D’un geste vif, il tourna la tête vers la gauche pour constater, éberlué, qu’il se trouvait devant le corps d’Athéna.
- Saori ! Saori est là !
Il regarda inquiet son ventre et se soulagea de voir les ondulations d’un mouvement calme et reposé. Athéna, les yeux clos, semblait absente. Shiryu la secoua du bras mais arrêta rapidement alors qu’il vit une petite lumière briller sur son front. Il se retourna d’un air accusateur.
Shiryu, pointa le doigt vers le Guide.
- Que lui avez-vous fait, monstres !
- Rien pour l’instant, argua-t-il hautin. Elle est plongée dans un coma, comme ton ami, je crois qu’il se nomme kiki, n’est-ce pas ? J’attendais juste votre mort avant de la sacrifier, ce qui va bientôt arriver, ha ha ha !
- Pourquoi est-ce que je ne ressens pas sa cosmo énergie ? S’interrogea Shiryu.
- La lumière que tu peux voir sur son front l’isole dans une bulle où aucune cosmo énergie n’a court ! Là où elle est, elle ne pourra malheureusement pas vous venir en aide, dommage.
- Il reste donc un espoir de la sauver ! Merci à toi, tu viens de me redonner une raison de lutter. Par les cent Dragons de Rozan !
Des gerbes de sang et de roche s’élevèrent pour accompagner la débauche d’énergie du Dragon. Shiryu, les cheveux noirs dansant dans le vent lança alors sa main vers l’avant.
Le Guide, nullement impressionné, esquissa un geste et sema, telles des graines, des sphères rouges alors qu’un halo rouge sang entourait son corps.
- Void Bubbles !
Les sphères s’élancèrent vers Shiryu, maîtrisant tous les dragons d’un coup, sauf un.
Shiryu, déstabilisé par l’échec de sa plus puissante attaque, reprit un court instant espoir en voyant que l’un d’eux allait frapper sa cible.
Le Guide laissa délibérément approcher le dernier dragon jusqu’à lui sans bouger. Au dernier moment, il leva la main et le saisit comme une anguille. D’un geste puissant, il resserra l’étau et le fit disparaître dans un éclat vert alors que les autres Chevaliers recouvraient leur esprit et se relevaient.
- Quelle puissance ! S’inquiéta le Dragon.
- Votre résistance est vaine. Pauvres Chevaliers, vous ne comprenez décidément rien. Préparez–vous plutôt à mourir. Une partie de moi veut vous tuer pour l’exil du Chevalier de Abysses sur l’île du Spectre, pour la mort de mes compagnons et ma défaite. L’autre veut vous exterminer pour la malédiction d’un peuple opprimé par votre démone, pour ces milliers de morts, pour ce calvaire de plusieurs siècles et enfin la mort des autres Vampires. Alors non, je ne veux pas de votre aide, misérables, je veux ma vengeance, ou plutôt mes vengeances ! A mon tour de jouer à présent, Chevalier Divin ! Voici le Judgment Day !
Un astre de cosmo énergie titanesque s’échappa des bras tendus vers l’avant du Guide et éjecta le corps du pauvre dragon qui pénétra le buste de la statue. Sous l’impact, elle s’effondra en même temps que le corps blessé du Chevalier. Un nuage de poussière clôtura la scène.
Shun, recouvra une frêle posture debout.
- Shiryu !
Hyoga arriva pour le redresser.
Seiya, blessé par le coup précédent comme ses compagnons d’infortune, prit la parole.
- Mes frères, il est trop puissant pour nous. Nous ne pourrons le vaincre que tous réunis. Ensemble, nous avons réussi à vaincre des Dieux ! Il reste maintenant un espoir de sauver Athéna. Shiryu, Ikki, Hyoga et Shun, nous avons réussi à atteindre un niveau de puissance insoupçonné jusqu’alors, nous pouvons le vaincre !
Son aura commença alors à se développer.
- Il a raison, fit Ikki, unissons-nous dans la cosmo énergie !
Il le rejoignit alors dans sa concentration.
- Que cette attaque unie vienne à bout de ce démon ! Hurla Hyoga.
- Saori, fit Shiryu en se joignant au groupe, nous te délivrerons !
- Puisque tu ne veux entendre que la force, hélas nous devrons nous battre ! Ajouta Shun.
- Vous n’arriverez à rien ! Vociféra le Guide.
Les cinq défenseurs du Sanctuaire étendaient leurs forces au-delà de tout seuil. Leurs concentrations ultimes et tendues leur firent serrer la mâchoire. De la sueur coulait sur leurs corps lacérés sans défense. Ils parlèrent alors à l’unisson.
- Que nos…
- …Cosmo énergies…
- …atteignent…
- …leur…
- …paroxysme !
Leurs yeux brûlaient maintenant de puissance tandis que leurs cheveux s’affolaient sous les effluves de cosmo énergie. Des lumières verte, blanche, rose et orange se déployèrent et explosèrent pour enfin s’unir. Le sol, les murs, le plafond, bref tout tremblait autour d’eux. Une sorte de fin du monde semblait se profiler dans une sérénité irréelle des cinq Chevaliers Divins. Dans cette imagerie divine, ils ne prêtèrent même pas attention à la résurrection miraculeuse de leur Armures étincelantes. Ainsi représentés, les Défenseurs dégageaient l’infinie puissance des Dieux !
Le Guide, déstabilisé intensifia sa force à un niveau énorme et sembla presque atteindre celle de ses adversaires réunis.
- Avortons, vous ne pouvez rien contre moiiiiiiii ! Je suis le Guide, le guerrier le plus puissant de cette terre ! Vous mourrez en ce jour…Falling Star !
Sa peau commença à dégager des flammes de cosmo énergie et il fonça vers ses opposants telle une comète plongeant sur la terre pour mettre fin à toute vie. Dans sa course, il parut emporter avec lui toute la roche environnante. Des milliers de tonnes de terre venaient maintenant appuyer son attaque.
Les Chevaliers (?) Divins passèrent alors à l’action.
- Par la comète de Pégase !
- Par les Cent Dragons de Rozan !
- Par le Tonnerre de l’Aube !
- Que les Ailes du Phénix t’emportent !
- Tempête Nébulaire !
Une explosion apocalyptique se rapprochant d’un tremblement de terre de niveau 10 sur l’échelle de Richter accompagna le choc. Le flanc de la Montagne Dorée s’éventra et laissa s’élancer un flot multicolore qui traversa les nuages et éclaira les cieux dans un rayon de cinq kilomètres à la ronde.
Le calme revint alors que se dissipaient les nuages de poussière et de cosmo énergie. Un cratère gigantesque remplaçait maintenant la caverne du Conseil. Cinq corps jonchaient le sol, ceux des Défenseurs du Sanctuaire. Shiryu consacra une partie de sa force à protéger le corps endormi de la Déesse qui reposait intacte sur son hôtel de pierre.
Le Guide se tenait debout, immobile, au milieu de ce décor lunaire. Son armure était quelque peu fissurée mais quasi intacte. Sans un mot, il s’avança lentement afin de rejoindre Pégase qui se remettait à quatre pattes difficilement, sa tête pleine de griffures et de bleus. Les Chevaliers d’Athéna avaient tout donné dans ce dernier chant du cygne. Ikki, Shun et
Hyoga restaient cloués au sol à la recherche de leur souffle. Shiryu, quant à lui, dépensa deux fois plus d’énergie à attaquer le Guide et protéger le corps de la pauvre Saori de la mort. Il restait allongé les yeux ouverts, comme perdus dans une transe. Seiya, voyant le Guide arriver sur lui, attendit exténué sa mise à mort.
Le Guide s’arrêta devant lui et s’agenouilla. Il lui prit la tête de sa main droite et le fixa durement du regard.
- Vois ce vous avez fait. Vous avez condamné mon peuple à la misère ! Savoure ta victoire Pégase car tu m’as vaincu pour la seconde fois!
Sous les yeux surpris de Seiya, le corps du Guide disparut en poussière dans une brise légère.
Les Chevaliers divins avaient enfin vaincu leur dernier adversaire. Un bruit de roche lointain attira son attention. Ahuri, il vit un corps frêle sortir des décombres.
- Mais quand allez-vous vous décider à mourir !
Seiya se redressa, surpris.
- Qui es-tu et pourquoi ton corps ne brûle-t-il sous les assauts du soleil?
L’homme afficha une assurance inquiétante.
- Qui suis-je ? Bonne question ! Je me nomme Dari et je suis le Guetteur, l’homme qui a éveillé celui que vous nommiez Méduse c’est cela ? Bien que ce soit là mon plus grand rôle, on m’a aussi vu il y a bien longtemps sous cette apparence…
Tout en marchant, son apparence se troubla et changea de forme pour devenir celle d’un être étonnant car il s’agissait d’un Chevalier d’Or, le Chevalier d’Or du Taureau !
- Ce n’est pas possible, fit Seiya, tu ne peux être un Chevalier d’O…
Cet être continua à marcher.
- …Mais ma vraie apparence est plutôt celle-là !
Tout en continuant à marcher, un nuage de poussière vert et jaune le recouvrit. Le nuage se dispersa pour laisser apparaître le corps d’un homme vêtu d’une armure émeraude et or arborant sur chaque épaule une tête de serpent. Il stoppa sa marche et dévisagea durement le Chevalier Divin.
- Non, je ne brûle pas parce que je ne fais pas parti du peuple Youkaguir. Apprenez, pauvres ignorants, que je me nomme Apophis !
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alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
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Réponse #15 le:
01 juin 2011 à 21:28:04 »
Bonsoir,
J'ai enfin trouvé du courage pour reprendre mes colorisations de persos de fic. Voici le Dieu Seth qui jouera un rôle majeur dans la seconde partie de la fic Vengeances en cours d'écriture.
A+
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alex6
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Réponse #16 le:
13 juin 2011 à 10:54:27 »
Bonjour,
Voici aujourd’hui un nouveau Fan art du personnage d’Isis qui apparaîtra dans le chapitre qui sera publié prochainement.
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alex6
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Réponse #17 le:
25 juin 2011 à 15:50:57 »
Bonjour,
Le chapitre 16 : « Jeux de dupes » a été mis à jour et est maintenant disponible.
Synopsis :
Epuisés par leur combat contre le Guide, les Chevaliers Divins n’ont même pas le temps de se redresser que de nouveaux adversaires inconnus se dressent devant eux. Trois Dieux venus d’un lointain passé sortent de l’ombre.
Dans ce lieu dévasté, l’heure des révélations est enfin arrivée. Un secret vieux de plusieurs siècles leur sera alors révélé par un être qu’ils ne pensaient malheureusement plus revoir. Les infortunés défenseurs d’Athéna, complètement dépassés par les forces en présence, devront compter sur un miracle pour les sauver. Ce miracle pourrait venir de derniers arrivants plus inattendus encore…
Spoiler
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Chapitre 16 : Jeux de dupes.
Encore sous le choc de ce qu’il venait d’apprendre, Seiya dévisageait ce nouvel arrivant. Son armure brillait de mille feux d’une couleur verte quasi fluorescente et de l’or le plus noble qui fut. Elle ressemblait à une cuirasse et ses jambes étaient entourées d’une sorte de robe ouverte sur l’avant et les côtés. Chacune de ses épaules était recouverte d’une énorme tête de serpent. Son casque très travaillé était de part et d’autre zébré vert et or, et surmonté de deux petites cornes dorées.
- D’où viens-tu ? Demanda Seiya.
Apophis lui répondit sur un air arrogant et irrité à la fois.
- J’étais un Grand Ancien du Royaume des Deux Terres, ce que tu nommes Egypte.
Une autre voix se joignit à la conversation.
- Tu perds ton temps, Apophis. Tu sais bien que le Khus a conclu un accord avec Athéna pour que jamais notre présence ne soit révélée aux Hommes !
Seiya trébucha alors avant de choir sur ses fesses. Adossée contre la roche, une femme venait juste d’apparaître devant lui. Elle arborait elle aussi une armure émeraude et or. Sa longue coiffe ondulait sous le vent, caressant les formes généreuses de sa poitrine. Elle portait une cape faite de plusieurs strates de matière. De son dos, une paire de cornes gigantesques d’un mètre d’envergure sortait au niveau de ses épaules pour pointer vers le ciel. Son casque fait lui aussi d’une paire de cornes dorées entourait une ellipse verte. Ses cuisses ainsi que ses mollets étaient protégés et ses pieds pourvus de cornes pointues. Son armure mettait parfaitement en valeur sa taille. La sensualité de ce qu’il vit lui donna l’impression d’être devant une des plus belles femmes au monde. Une beauté froide, hélas…
Quelqu’un surenchérit alors.
- La faute à ton Père, ma chère Hathor ! Râ a toujours été faible envers eux !
- Ne recommence pas avec ça Anubis ! Contra Apophis.
- Mais…mais …vous êtes combien ?! Demanda Seiya.
En posant cette question, il observa le dernier arrivé, avachi sur un monticule de pierres. L’homme portait une armure dans la même lignée de couleurs recouvrant tout son corps. Une énorme tête de chacal recouvrait sa cuisse gauche. Il portait un casque pourvu de deux grandes oreilles pointues et une liane s’enroulait autour de chacun de ses bras. Deux énormes ailes vertes alourdissaient encore la vision de l’armure.
Non sans mal, Shiriu, Hyoga, Shun et ikki s’étaient redressés et avaient maintenant rejoint le Chevalier Pégase. La fatigue des combats menés leur donnait une allure de moutons chétifs allant à l’abattoir.
- Pourquoi Athéna ne nous a-t-elle jamais parlé d’eux ? Demanda Shiryu à ses frères.
- Je pense qu’Elle n’en avait pas le droit, répondit Shun.
- Qui sont-ils s’ils ne sont pas des Vampires ? Demanda Hyoga.
Qui ils sont n’a aucune importance, dit Ikki, ce qui compte c’est pourquoi ils nous ont attaqué ?
Une dernière voix émana alors d’un morceau de tunnel non détruit sur leur droite.
- Enfin une bonne question ! Et bien c’est parce que …
Les pas lourds d’une démarche assurée se firent de plus en plus fort alors qu’une ombre se dessinait dans l’obscurité. Une lourde armure semblait recouvrir l’homme parlant d’une voix étrange, comme…familière. Il sortit alors du noir pour se montrer aux yeux des cinq Chevaliers Divins.
- … je leur ai demandé !
- Mais c’est impossible ! Hurla Hyoga.
Tu ne peux pas être… balbutia Shun.
Ikki cria les dents prêtes à mordre.
- Thanatos !
Mais tu es mort, fit Shiryu nous t’avons tué en Elysion!
- Malheureusement pour vous j’ai survécu in-extremis ! Leur répondit-il.
- Mais quel est le rapport entre les Youkaguirs et vous ? Interrogea Seiya inquiet.
Thanatos baissa légèrement la tête et serra les dents.
- Nous les avons dressés comme des chiens !
*****
Il y a plusieurs siècles de cela…
La forme qui déambulait dans l’ombre de ce couloir adoptait une démarche lente et maîtrisée. Un léger écho accompagnait chacun de ses pas sur le marbre froid du sol. Elle semblait savoir exactement vers où se diriger, vers une autre silhouette dont le soleil masquait les détails. Le deuxième acolyte attendait que le bruit le rejoigne, stoïque sur les marches de l’escalier menant à une vaste prairie fleurie,
- Tu crois que nous avons bien fait de les libérer ?
- Tu sais bien que oui, Hypnos. Athéna et ses Défenseurs, durant toutes ses Guerres Saintes, ont toujours survécus, pis ils sont devenus de plus en plus fort au fil des siècles. Il se pourrait même qu’un jour nous soyons tous deux tués. Mais pis, toi et moi avons pressentis la prochaine mort d’Hadès !
- Je le sais hélas, Thanatos. Mais comment ces Dieux sont-ils arrivés dans nos prisons du Tartare ? Ni nous ni sa majesté Hadès ne les y avons envoyés et ça n’est pas normal ! Il se passe des choses inquiétantes.
- Dans ce cas ils n’existent pas aux yeux d’Hadès et le plus important est que nous pouvons en disposer comme nous le désirons. Grâce à eux nous pourrons échafauder, cachés des yeux de tous, un plan sournois pour définitivement vaincre Athéna. Et qui sait peut-être que si sa majesté meurt, nous pourrons régner seuls sur la Terre et les Enfers !
- C’est un plan très risqué, si jamais Hadès l’apprend nous serons nous même expédiés dans les Tartares ! Et s’ils nous trahissent ?
- Ils sont trop contents de sortir de leur geôle et puis nous leur avons promis des places de choix auprès de sa majesté. Promesse que nous ne tiendrons pas naturellement. Nous les tuerons une fois le Sanctuaire défait.
- Je suis sûr de notre plan mais je suis rempli de doutes concernant leur soudaine loyauté.
Sur cette dernière phrase, un brouillard vert et or s’installa en Elysion. Quatre ombres se dirigeaient à présent vers les Dieux du Sommeil et de la Mort. Le nuage fut maintenant estompé laissant les yeux divins se porter sur ces trois hommes et cette femme. Thanatos les accueillit.
- Bienvenue dans votre liberté retrouvée, Apophis, Anubis, Hathor et Seth.
Seth répondit d’une voix grave et posée.
- Merci à vous de nous avoir délivré de notre sort.
Lentement, dans un rayon de cinq mètre autour d’eux, la végétation se flétrit et mourut peu à peu.
Vous savez pourquoi nous vous avons sorti des Tartares ! Appuya Hypnos.
- Pour détruire le Sanctuaire. Confirma Apophis, le regard mauvais.
- Nous voulons trouver le moyen le plus efficace pour venir à bout de cette arrogante Déesse Athéna ! Vociféra Thanatos.
- Les attaquer de front ne vous servira à rien, le contra Hathor.
- Comment pouvez-vous en être sûr ? Demanda Hypnos.
- Parce que les Grands Anciens vous observent, vous les Nouveaux Dieux, depuis plusieurs siècles ! Lança Anubis.
- Comment ?! Fit Thanatos.
- Hélas, toisa Seth, c’est un secret que nous ne pouvons vous révéler. Mais grâce à cette connaissance nous savons quelle est la seule arme qui peut les vaincre.
Hypnos et Thanatos répondirent de concert.
- Laquelle ?!
- Ce qui fait que les serviteurs qu’Athéna vous ont toujours vaincus, reprit Seth, c’est l’ESPOIR ! Ce n’est ni leur force ni leur intelligence qui ont su maintes fois venir à bout de Dieux ! Il faut les vaincre grâce à l’espoir !
Hypnos, était dubitatif.
- Je suis d’accord sur votre raisonnement mais je doute du bien fondé de votre conclusion. Tous le Dieux ont eu l’espoir de les détruire mais aucun n’a réussi jusqu’ici.
- Vos Dieux égoïstes ne savent pas ce qu’est l’espoir ! Rétorqua Seth.
- Vous êtes bien arrogants, le contra Thanatos, contrôlez vos paroles, ou vous en paierez le prix !
Seth, ne releva rien de la menace.
- Rassurez-vous, nous non plus. En fait seul un cœur pur peut croire en l’espoir et ainsi mobiliser jusqu‘à sa moindre particule de cosmo énergie dans une cause qu’il croit juste.
- D’accord, demanda Hypnos, mais il n’y a aucun noble guerrier assez puissant en ce monde croyant du fin fond de son être qu’il faut détruire le Sanctuaire !
- Il n’y a qu’à le créer ! Fit Apophis.
Thanatos, fut intrigué.
- Comment ?
Hathor reprit alors l’attention.
- Il nous faut un peuple pacifique isolé du monde et dévoué à Athéna.
- Il y en bien un, en Sibérie, dit Thanatos. Il se nomme les Youkaguirs. Ils possèdent leur propre caste et vivent selon leurs propres lois en harmonie avec la nature. Mais surtout, ils ont prêté allégeance au Sanctuaire. Je pense que c’est ce dont nous avons besoin. Qu’allez-vous leur faire ?
- On ne dresse pas des hommes si facilement, fit Hypnos, sinon ils verraient rapidement les ficelles !
- Justement, reprit Seth, nous allons prendre le temps qu’il faut ! Tout d’abords, nous allons leur faire croire à l’abandon puis au courroux de leur Déesse tant aimée envers eux. Puis, au fil des Générations, nous allons ancrer en eux le désir de vengeance. Ils ne verront rien car nous les manipulerons de l’intérieur !
- Très astucieux, admit Thanatos. Alors nous ne nous reverrons que dans plusieurs siècles !
- Qu’il en soit ainsi. Conclut Seth.
Les anciens prisonniers s’inclinèrent respectueusement devant eux et comme par magie, leurs apparences se transformèrent.
Apophis prit l’image du Chevalier d’Or du Taureau. Anubis devint quant à lui le Chevalier d’Or du Lion, Hathor les troubla encore plus en singeant le corps d’Athéna. Quant à Seth, il conclut ce grimage par un personnage totalement inattendu, celui du Général du Dragon des Mers de Poséidon !
- Très impressionnant ! Fit Hypnos. J’espère que cela sèmera autant le trouble en eux que pour nous.
Les quatre faussaires pénétrèrent alors de nouveau dans un brouillard vert et or. Alors que leurs images s’estompaient, Hypnos interpella son jumeau.
- Crois-tu que cela fonctionnera ?
- Ils ont intérêt. Mais cela ne changera rien à leur sort. Soit ils mourront des mains d’Athéna, soit nous les tuerons, ha ha ha !
Les quatre divinités elles aussi échangèrent quelques phrases entre elles avant de disparaître.
Pourquoi nous soumettre à eux, demanda Hathor, ils sont si faibles…
- Patience ma chère, lui répondit Seth, ils pourront nous aider à retrouver auprès de notre peuple le rang qui devrait être le notre. De plus, nous profiterons de leur naïveté pour les achever au moment où ils seront les plus vulnérables et ainsi prendre possession des Enfers ! Le temps jouera pour nous…
*****
De nos jours…
Les cinq Défenseurs du Sanctuaire furent médusés par ce qu’ils venaient d’apprendre.
- Vous avez berné et torturé ce peuple juste par vengeance ! Attaqua Ikki. Tous ces hommes sont morts pour rien par votre faute. Je suis désolé pour vous mais nous, nous sommes toujours vivants !
- Il est vrai que tout ne s’est pas déroulé comme prévu mais vous n’êtes plus que les ombres de vous-mêmes ! Argua Thanatos. Tous ces combats et l’énergie que vous avez du déployer vous ont rendu vulnérables. Terrible providence !
Malgré leurs nouvelles Kamuis et le niveau de puissance qu’ils avaient réussi à atteindre auparavant, les frêles guerriers furent laminés par l’attaque du Dieu de la Mort. Leurs corps lacérés s’écrasèrent sur la roche dans un chaos de pierres et de poussière. Courageusement, ils puisèrent dans leurs dernières forces pour se relever. Du sang coulait de leur visage alors qu’un sourire mauvais se dessinait sur celui de Thanatos.
- Alors, est-ce là tout ce que les fiers pantins du Sanctuaire ont à m’opposer ? Je ne commettrai pas la même erreur qu’en Elysion en vous laissant la chance de contre attaquer. Je tiens à ma vengeance. Terrible Providence !
Ses deux mains en avant, le Dieu déchaîna de nouveau le chaos sous les yeux résignés des Chevaliers Divins.
L’instant de l’impact se précisait lorsque tout à coup une ombre fugace, blessée et portant une relique de protection s’interposa pour encaisser toute la cosmo énergie. Elle résistait de tout son être pour protéger les envoyés d’Athéna. Une lutte, au prix du terrible cri d’un homme dont la peau commençait à brûler sous les assauts du soleil.
- Mais qui est-ce ? Un nouveau Vampire ? Fit Shiryu.
Mais l’un d’eux connaissait le nom de cet inattendu sauveur.
- C’est Loukian, fit Seiya, le Vampire de l’Hippogriffe !
- Mais regardez son corps, fit Shun, il brûle. Il va mourir !
Loukian déployait tout ce qui lui restait de force pour contrer les assauts du Dieu et ceux du soleil réunis.
- Je vous hais, monstres ! Vous avez manipulé mon peuple comme du bétail qu’on envoie à l’abattoir ! Je…ne…vous…laisserai…pas…les tuer !!!
Sur ce dernier mot, une explosion de cosmo énergie l’entoura. La couleur écarlate de celle-ci se transforma en une douce couleur blanche et dorée alors que son corps se mettait à briller. La lumière aveuglante engloba le guerrier et absorba totalement l’attaque de Thanatos.
Tous les adversaires protégèrent leurs yeux de l’énergie projetée.
Lorsque qu’aucun danger ne persista, ils observèrent l’épicentre de la vague de lumière pour y distinguer quelque chose de surprenant.
Devant eux, Loukian, le corps intact, arborait une nouvelle armure, l’armure de l’Hippogriffe Divin.
Une cuirasse d’or et de métal blanc recouvrait tout son corps. Une tête au bec crochu protégeait son épaule gauche. Des serres affûtées prolongeaient toujours ses poings alors qu’une queue de cheval dorée pointait du milieu de son dos. Ses jambières se finissaient par des sabots tandis que deux ailes dorsales pointaient vers le ciel. Cette Armure Divine contrastait par sa partie haute anguleuse et pointue, symbole de rapace, et sa partie basse plus en rondeurs symbolisant le cheval. Elle impressionnait par son rayonnement et imposait le respect par son dégagement de puissance.
- Mais qu’est-ce que c’est que cela ?! Fit Thanatos surpris.
Hyoga eu alors un éclair de lucidité.
- Les Ombres des Vampires ont baigné dans le sang des plus vaillants guerriers que ce monde ait porté. En déployant sa cosmo énergie à son paroxysme, Loukian a réussi à éveiller la vraie nature de celle-ci !
Hathor, était surprise elle aussi.
- Mais pourquoi son corps ne brûle-t-il pas ? Il devrait subir mon sortilège comme tous les autres Youkaguirs !
Anubis, comprenant soudain, récita alors cette phrase.
- Seul un cœur pur peut croire en l’espoir et ainsi mobiliser jusqu‘à sa moindre particule de cosmo énergie !
Apophis enragea.
- Nous venons de créer ce que nous avons toujours cherché à faire !
- Oui mais vous aller en payer le prix ! Hathor, pointa Loukian, ma nouvelle puissance m’a libéré du joug de ton sortilège. C’est toi, sorcière, qui a fait mourir mon peuple et l’a condamné à vivre reclus comme des larves. Tu paieras pour tes crimes. Quant à toi, Thanatos, tu es le commanditaire de ce massacre et tu mourras donc le premier.
- Divin ou pas, avorton, tu ne me vaincras pas. Terrible Providence !
- C’est que nous allons voir.
Procédant de la même façon que lors de son combat contre Seiya, Loukian ne bougea pas et reçu l’attaque en plein torse. La lumière aveuglante diminua peu à peu alors que Thanatos constatait, abasourdi, que Loukian, n’avait rien. Mais le plus étonnant était que son Armure brillait tel un soleil Orange. Elle reprenait maintenant peu à peu sa couleur d’origine.
- J’ai absorbé ton attaque et je vais réutiliser cette énergie pour l’ajouter à ma nouvelle puissance afin d’attaquer ! Bloody Claws !
Le guerrier croisa ses bras contre son torse et les déploya en un éclair. Une lumière de feu explosa de son plastron, parcourut son armure pour rejoindre ses bras puis ses mains pour enfin balayer l’air. Un maelström de rayon lumineux frappa Thanatos sur tout son corps dans une explosion énorme. Sous l’impact, le Dieu décolla dans un nuage de morceaux de ce qui fut une Kamui Divine. Il s’incrusta dans la paroi rocheuse avant de retomber lourdement sur le sol.
Le Dieu faisait pâle figure alors qu’il se relevait ainsi accoutré. De sa splendeur passée, il ne reste que fragments d’Armure, contusions, sang et tâches de poussière. Les yeux grands ouverts d’incrédulité, le Dieu de la Mort refit difficilement face à l’Hippogriffe Divin.
Après un moment de doute, il se retourna vers les Dieux Egyptiens et d’un sourire leur donna ses ordres.
- Vous trois, tuez-moi ce héros ainsi que ces parodies de guerriers ! Qu’il ne reste rien de leurs corps.
- Enfin ! Fit Apophis. Je pensais que cela n’arriverait jamais. Quel bonheur de combattre à nouveau après tant de siècles…
Hathor, quitta sa paroi froide.
- Laissez-en moi un morceau quand même.
Anubis, descendit de son monticule.
- Vous allez comprendre à vos dépends que vous auriez mieux fait de mourir lors de vos précédents combats. Nous allons nous délecter de vos hurlements.
Les trois Dieux passèrent alors à l’acte contre leurs pauvres proies dans une furie de cosmo énergie. Une voix titanesque inconnue accompagna leur assaut.
- Nonnnnnnn !
Le flanc de la Montagne Dorée s’ébranla et un gigantesque pan rocheux s’en décrocha. Les opposants disparurent dans un chaos indescriptible de roche et de poussière mêlés.
«
Modifié: 25 juin 2011 à 16:03:28 par alex6
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[Fanfiction] - Vengeances
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Réponse #18 le:
17 septembre 2011 à 11:18:12 »
Bonjour,
pour cette rentrée, je continue les colorisations des persos qui arriveront dans la seconde partie de ma fic. En voici trois pour le prix d'un.
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #19 le:
28 janvier 2012 à 22:42:58 »
Bonsoir,
Après de nombreux mois d’absence, j’ai repris la plume pour publier le chapitre 17 : « Khus ».
Synopsis :
Suite à l’explosion du versant de la montagne, Loukian se retrouve cloîtré dans une vaste cavité, mais il n’est pas seul… Ce malheureux contre temps lui donne enfin l’occasion d’affronter le responsable des malheurs de tout son peuple. Pourtant, sera-t-il assez puissant pour vaincre un Dieu maléfique ? A la surface, des adversaires ne s’étant plus revus depuis des millénaires se retrouvent eux aussi face à face. L’histoire prend une nouvelle dimension mais le chaos est sur le point de se déchaîner entre ces êtres d’une rare puissance. Nul ne peut présager à présent de la suite des évènements.
Bonne lecture.
Spoiler
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Chapitre 17 : Khus.
Reprenant peu à peu ses esprits, Loukian ouvrit un œil puis le second pour s’apercevoir qu’il était prisonnier d’un amas de cailloux. D’un geste du corps, il s’en extirpa et se redressa, couvert de poussière. Il n’était que sommairement blessé mais rien de grave. S’étant rassuré sur son état, il commença à inspecter les environs. Il fut alors surpris de se retrouver dans l’obscurité de la caverne, au pied d’un tas de roche qui devait somme toute venir de la montagne effondrée. Mais que s’était-il passé pour qu’il se retrouve enseveli ici et pourquoi les attaques divines ne l’avaient pas tué ? Et cette voix à qui appartenait-elle ? Il avançait pour essayer de trouver un moyen de remonter quand soudain il sentit une présence derrière lui, une présence hostile…
D’un bon, il se retourna et se plaça en défense en constatant une ombre se rapprocher.
- Ainsi, tu te retrouves bloqué ici avec moi. Bien, nous allons pouvoir finaliser notre entrevue.
- Thanatos ! Donc cela ne venait pas de toi. Je ne sais qui est intervenu mais je le remercie de me permettre tranquillement de te faire payer tes crimes.
- Tu t’avances un peu vite, jeune guerrier. Ce n’est pas parce que tu m’as surpris une fois par ton nouveau pouvoir que tu me vaincras !
Les deux adversaires se faisaient de nouveau face, au sein même de la grotte où vivait le Peuple Maudit. Ce fut le Dieu de la Mort qui ouvrit les hostilités.
Thanatos bomba le torse en écartant ses bras puis les propulsa vers le plafond.
- Funeral Prayer !
Sur ces mots un nuage noir se forma autour de lui, seul ses yeux luisirent d’un rouge écarlate tel un démon. D’un coup, des centaines de salves obscures filèrent à une vitesse vertigineuse vers l’Hippogriffe Divin. Loukian, se remit en garde pour absorber l’attaque divine avec son armure.
Contrairement à ses attentes, son Ombre n’absorba aucune énergie car aucun choc ne survint. Mais était-ce rassurant pour autant... Les flots noirs semblèrent traverser son corps. Traverser ? En fait non, ils le pénétrèrent et s’accumulèrent en lui. Mais ses interrogations eurent vite une réponse…hélas.
- Mais que se passe-t-il et quelle est cette attaque ?!
De façon incontrôlée, sa propre aura dorée se mit à briller de plus en plus fort jusqu’à submerger son propre corps. Des rayons fusaient de ses yeux, de sa bouche et de ses oreilles. Sa cosmo énergie semblait sous pression en lui, comme une chaudière prête à exploser. Cette intense énergie était en train de le consumer de l’intérieur. Sa peau le faisait souffrir et son Ombre, divine fut-elle, commençait même à donner des signes de fatigue. Ne pouvant plus supporter le choc, il tomba à genoux, la tête entre ses mains. Soudain, son Ombre explosa dans une gerbe de puissance cosmique mêlée de sang humain. Le pauvre Elu se rattrapa sur ses mains lors de sa chute. Il était couvert de ruisseaux de sang et deux de ses cotes étaient cassées. Une tâche brune grandissait peu à peu au niveau de son torse, laissant présager d’une hémorragie interne. Etant exténué, il prononça quelques paroles avec difficulté.
- Quelle…force…je n’ai rien pu faire !
Thanatos, satisfait, avait repris son apparence première.
- Te voilà maintenant à ma merci, Petit Homme. Ton Ombre ne pourra plus absorber à mes dépens ma cosmo énergie. Dommage que vous n’ayez pas réussi à vaincre le Sanctuaire toi et les tiens, peut-être auriez-vous pu nous rejoindre. Ta pitoyable prise de conscience ne t’apportera que la mort. Ainsi le dernier représentant de votre Ordre va à présent s’éteindre.
Loukian se releva péniblement.
- Nous ne serons plus jamais vos pions. Même sans mon Ombre, je te terrasserai ! Enraged Run !
Son aura se déploya de manière contrôlée cette fois en même temps qu’il fondait sur le Dieu. L’Hippogriffe Divin déchaînait furieusement des coups de poings et de pieds sur Thanatos, qui s’attachait lui à les esquiver. Ce combat dépassant la vitesse de la lumière voyait se diluer des cosmo énergie dorées et noires. Dans leur tumulte, les deux protagonistes brisèrent de multiples piliers de concrétion et le plafond commença à s’effondrer par endroits.
Loukian décocha un uppercut, que Thanatos évita, sur de lui, en esquivant sur la droite. Ce qu’il ne vit pas ce fut le genou du Vampire pénétrer dans son abdomen. D’un coup, l’assurance malsaine du Dieu de la Mort disparut. Le doute…le doute prit place. Allait-il perdre ? Le souffle coupé, il ne put alors contrer les enchaînements de poings qui martelaient maintenant son corps. Il finit sa course après avoir creusé une tranchée sur cinquante mètres et généré un cratère tout autour de son corps.
Dans un râle de douleur, le corps d’un être dévasté surgit du cratère. Il était impossible à présent de deviner quelle fut son Armure, ni même qu’il fut Dieu. Loukian suffoquait, la main droite tenant ses deux cotes brisées. Il regardait cet homme sortir du trou béant. Un homme au torse meurtri. Son épaule gauche était brisée et son bras pendait lamentablement le long de son corps. La chair à vif d’où on pouvait entre apercevoir son humérus laissait ruisseler un flot de sang encore chaud qui marquait à présent le sol.
Le regard noir ampli de haine comme jamais aucun Homme n’eut arboré jusqu’à ce jour, le Dieu de la Mort fixa l’Hippogriffe Divin. Ce visage naguère si serein était maculé de griffure et son œil droit était à moitié ouvert. Loukian sentait sa tête tourner et il luttait pour ne pas sombrer dans un coma. L’air lui manquait. Il fléchit son torse vers l’avant pour plaquer ses mains sur ses cuisses et tenter de respirer. La bouche dégoulinante de sang et d’écume de rage mêlés, Thanatos s’adressa au Vampire.
- Tu vas me le payer cher…très très cher !
Il concentra alors son cosmos à son paroxysme pour déclencher une aura divine titanesque.
- Terrible Providence !
***
Au cœur de la forêt bordant la Montagne Dorée, deux êtres sortirent d’un amas de feuille et branches d’arbre mélangés. Une tranchée de deux cent mètres creusées à travers les arbres saignait à présent le bois millénaire.
- Tu n’as rien Apophis ? Demanda Anubis.
- Non. Pourquoi la montagne s’est-elle effondrée ? Ce ne sont pas nos attaques qui ont engendré cela j’en suis persuadé. Et cette voix…
- Oui, il y a eu cette voix, confirma Anubis. Elle était étrange, puissante et déterminée à la fois. Elle ne venait ni des Chevaliers Divins ni de ce Vampire. Mais ce qui me dérange le plus c’est que j’ai l’impression de la connaître…
- Alors, on ne reconnaît plus ses pairs ?
Les deux Dieux Bannis virent alors sortir de l’obscurité des sous-bois un corps vêtu des mêmes apparats qu’eux.
Ils hurlèrent de concert.
- Horus !
Un homme aux cheveux long et bruns portait une protection verte émeraude et or rehaussée de deux paires d’ailes dorsales. La tête d’un faucon trônait sur son poignet droit et des formes arrondies entremêlées arpentaient le long de ses jambes pour se terminer par des griffes acérées au niveau de ses pieds. Cet homme dans la force de l’âge narguait son auditoire de son sourire hautin.
Alors qu’un second personnage sortait lui aussi de l’ombre, Horus prit la parole.
- Mon cher Thot, mes intuitions étaient donc bien fondées. C’était bien eux que je percevais derrière ces évènements.
- Des actes aussi fourbes et cruels ne pouvaient provenir que de ces vermines.
Le dernier entrant portait un casque lisse et vert plaquant sa chevelure hirsute sur son crâne. Une énorme tête d’ibis composait son épaulière droite tandis qu’une multitude de lames tranchantes formait deux ailes dorsales. Cet individu pesait ses mots, démontrant une maîtrise de lui-même et un profond savoir.
- Qu’avez-vous fait d’Hathor ? Invectiva Anubis.
- Ne t’en fait pas mon cher frère, répondit Horus cynique, elle est entre de bonnes mains.
- Jamais je ne serai ton frère ! Enragea Anubis. Notre bâtard de père, Osiris, a payé de son sang pour avoir à fauté avec sa chienne de sœur. Je renie ces géniteurs et sache que tuer ma mère de mes propres mains fut le plus beau moment de ma vie !
- C’est donc toi à qui a tué Nephtys, cria Horus. Longtemps nous nous sommes demandés qui fut son bourreau. A priori ton séjour dans la prison des Tartares ne t’a servi à rien !
Apophis retint son acolyte de son bras.
- Doucement Anubis, ne rentre pas dans son jeu. Ainsi, tout ce qui reste de cette assemblée ridicule des pitoyables Dieux Egyptiens que vous nommez Khus est venu spécialement pour nous ! En ce jour nous allons pouvoir demander réparation pour notre exil et le prix sera… vos morts ! Noun River’s Predator !
Le sol s’ébranla alors qu’un gigantesque serpent de 15 mètres de haut fait de cosmo énergie bleue ravageait la forêt derrière Apophis. Il traversa les deux Dieux bannis comme une bourrasque mais sans ne rien faire de plus. Le furieux reptile emporta des centaines d’arbre sur son passage et ouvrit sa gueule géante sur Horus et Thot.
- Desert Splendour ! Hurla Horus.
Sur cette phrase, une colossale pyramide d’énergie bleutée enveloppa les deux membres du Khus. Le prédateur se fracassa sur cette soudaine défense dans un clash qui ouvrit une clairière de cinq cent mètres de diamètre dans le bois naguère paisible. La lumière du choc atténuée, les quatre hommes se toisèrent du regard.
- Je me charge d’Anubis ! Fit Horus.
- Je comprends, répondit Thot, je vais te faire un peu de place. Deads’Book, Chapter One…The Last Journey!
Pendant qu’il entonnait cette incantation, Thot sembla dessiner dans les airs un hiéroglyphe de cosmo énergie. Troublante par sa simplicité et sa symbolique, l’Ankh, la Clé de Vie, apparue. Cette croix composée d’une boucle vibra et grandit dans les airs. Thot se mit à courir vers Apophis et en la traversant. A son contact, il se transforma en une forme sombre portant une chasuble déchiquetée marron foncé. Sa capuche masquait sa tête et de la pénombre de celle-ci deux yeux dorés colériques fixaient le Dieu Banni. Dans une rapidité ahurissante et sans qu’il n’ait pu effectuer le moindre geste, le Thot démoniaque engloba Apophis et tout deux disparurent de la surface du monde.
Surpris, Anubis en resta bouche bée.
- Impressionnant ! Mais je ne pense pas que cela sera suffisant pour vaincre Apophis !
- Nous verrons bien, fit Horus. Ce n’était pas son but mais j’ai confiance en lui. Tout d’abord comment avez-vous pu vous échapper de votre geôle? Nous vous avions cachés de tous en vous parquant dans l’enfer d’un autre panthéon ! Seule la Barque Solaire aurait pu vous en sortir.
- Malheureusement pour vous, d’autres Dieux ont découvert notre présence en ces lieux. Hypnos et Thanatos, des Dieux dévots à Hadès, nous ont délivrés.
- Et vous vous êtes rabaissés à suivre ces êtres abjectes. Que vous ont-ils promis en échange ?
- La liberté, rétorqua Anubis, et la chance de t’affronter de nouveau !
- Nous sommes à présent tranquilles pour finir ce que j’aurai du faire il y a bien longtemps ! Admit Horus. Divine Equilibrium !
Dans une explosion aveuglante, le corps du Maître des Dieux Egyptiens se transforma en cosmo énergie pure, rayonnante, vibrante magnifique et terrifiante à la fois. Ce soleil puissant fondit alors sur Anubis qui ne l’accueillit qu’avec deux mots.
- Shades’Army !
***
Hathor était entourée d’un dôme de cosmo énergie et s’attachait à repousser les derniers fragments de montagne qui s’étaient effondrés sur eux. Dans ce terrain dévasté, elle constata que plus rien ne subsistait des guerriers présents il y a peu de temps. Elle déambula dans les lieux, cherchant les moindres traces de vie puis se figea. Un large sourire acide se matérialisa sur son visage. Elle tourna la tête.
- Donc te revoilà !
Face à elle, se tenait à présent une femme portant une armure faite deux ailes bicolores or et émeraude. Sur son épaulière droite figurait un énorme masque doré représentant son visage ; masque qui serait copié par les pharaons ultérieurs en tant que casque mortuaire. Elle inspirait le respect et l’admiration devant tant de grâce et de prestance.
- Nous sommes venus vous punir pour les atrocités que vous avez fait subir au peuple Youkaguir, pour le sang que vous leur avez fait couler et vous empêcher de commettre de nouveaux crimes.
- Belles paroles, ironisa Hathor, mais malheureusement sans bien peu de crédibilité. Au fait, comment va ton époux, ha ha ha ! Et ton fils dirige-t-il toujours votre assemblée dégénérée ?
Isis, répondit la voix tendue.
- Jamais je ne vous pardonnerai la mort d’Osiris. Quant à mon fils Horus, rassures-toi, il viendra à bout d’ici peu de son demi-frère !
- Anubis saura lui tenir tête. Ton clan va mourir aujourd’hui et je reprendrai ce qui me revenait de droit ! Râ, mon père, n’aurait jamais dû mettre le destin de l’Egypte entre les mains d‘Osiris !
- Tu sais très bien que tu n’étais pas apte à prendre sa succession. La seule erreur de Râ a été de faire confiance en ce félon de Seth.
- Comment voulais-tu que réagisse Seth ? Dans le partage de notre pays en deux, il n’a récolté que des terres arides et stériles ! Et pire encore, nous devions allégeance à ton époux en temps que Maître du Khus ! Jamais je ne m’inclinerai devant aucun de vous, ni devant toi, ni devant ta progéniture dégénérée, Orgiastic Embrace !
D’un baiser de sa bouche, Hathor déclencha une vibration dans l’air ambiant qui atteignit Isis.
Après un fugace trouble dans son esprit, sa vue se fit plus nette. Isis se trouvait à présent dans une immense salle orientale dont le sol était couvert d’une multitude des coussins en soie et brodés d’or. En un fragment de seconde elle constata qu’elle était à présent allongée et dépouillée de son armure, nue pour être plus précis. La peau de pêche de son dos était plaquée contre le torse sculpté d’un homme tout aussi nu. Ses jambes douces et affinées s’ouvraient au monde. Un second apollon la surplombait. Les deux amants s’affairaient à honorer son corps de déesse par vagues saccadées tandis que deux nymphes dénudées usaient de leurs lèvres et leur langue sur sa poitrine libérée de son carcan. Soudainement, elle sentit exploser du plus profond de son être un bonheur insurmontable. Le rythme alterné des deux hommes cadençait ses cris de plaisir. Elle était impuissante à surmonter ses pulsions charnelles, la jouissance était trop forte. A chaque cri se déversait par sa bouche une vague de cosmo énergie.
Non loin de là, Hathor observait, presque avec envie, cette scène orgiaque. Quelle douce fin…
Car les vagues d’énergie étaient successivement absorbées par elle. Hathor dégustait chaque salve comme s’il s’agissait d’un grand cru. Elle frissonnait devant la puissance qui s’accumulait en elle.
Isis quant à elle perdait peu à peu son énergie vitale et toute possibilité de résister. Ce cercle vicieux allait avoir raison d’elle si elle ne réagissait pas immédiatement.
- Je…dois… réagir…vite…
Soudain, elle profita du relâchement d’un des deux hommes pour rassembler ses dernières forces et crier.
- Thèbes’ Divine Radiance !
Sur ces mots l’illusion se brouilla alors qu’un colossal palais de pierres égyptien apparut. Isis et Hathor se trouvaient à présent dans une allée bordée de colonnes. Deux obélisques en ornaient l’entrée et deux énormes sphinx de cinq mètres étaient placés au pied de l’escalier menant à l’entrée du palais. Le ciel bleu azur irradiait de cosmo énergie bleutée, tel était le palais de Thèbes, la capitale du Royaume des Deux Terres et siège du Khus. Cette apparition impressionnante eut pour résultat de bloquer instantanément l’attaque d’Hathor qui fut projetée contre le sol. Au même moment, Isis tomba à genoux de fatigue. Elle avait à présent recouvré son apparence initiale et toute illusion avait maintenant disparu. Elles étaient de nouveau sur les gravats au pied de la Montagne Dorée.
- Ton attaque ne fonctionnera plus contre moi à présent, Hathor.
Mais elle savait que cet arcane lui avait demandé énormément d’énergie et qu’elle ne pourrait pas la renouveler dans son état.
Hathor était vexée d’avoir été ainsi balayée.
- Pourquoi ne pas avoir choisi cette douce mort, Isis ? En tout cas, je te remercie pour tes ébats, ce fut un régal à voir et à goûter !
Isis se redressa et retrouva son souffle.
- Je reconnais bien là tes travers pervers mais je ne ferai pas tant de délicatesses avec toi. Blood Omen!
Elle plaqua ses mains croisées contre son thorax et baissa légèrement la tête. Les ailes de son armure se déployèrent dans son dos. Des vagues bleutées pulsaient à présent de son corps. Un fil de cosmos énergie fin comme un cheveu apparu entre ses mains et le corps d’Hathor. Elle sentit une force pénétrer en elle, comme essayant de chasser sa propre volonté. Hathor entendit alors résonner une voix, quelqu’un d’autre était là.
Surprise, tenta de briser le lien de ses mains, en vain…
- Isis, sors de mon corps ! Ce petit jeu ne te mènera à rien.
- Tu vas comprendre à quel point ce n’est pas un jeu.
En compressant des points précis du corps d’Hathor, elle déclencha chez son adversaire une douleur telle qu’elle n’en avait jamais ressentie. Dans un hurlement presque inhumain, Hathor perçut des centaines de veinules éclater sous son épiderme couvrant par la même tout son corps de marbrures bleutées. De ses yeux pleurèrent des larmes de sang et elle sentait ses organes se compresser. Le sol s’enfonça d’une bonne vingtaine de centimètres alors que son corps chutait. Ce fut la fin de son calvaire mais le fil était toujours présent…
Hathor se releva péniblement.
- Cette douleur est abominable, elle contrôle mon corps !
- Comprends-tu à présent ton erreur ? Hélas, pour toi il est trop tard.
Une seconde vague de torture et un nouveau cri de souffrance accueillirent son dernier mot. Cette fois son corps vit apparaître des marques grandissantes bleutées, signe d’hémorragies internes. Elle cracha une gerbe de sang et de ses oreilles ruisselait le même liquide tiède. Elle perdait le contrôle de son bras gauche et ses jambes commençaient à présent à chanceler. Mais elle tenait bon. Hathor luttait pour sa survie.
- Tu es à ma merci. Je vais maintenant réduire à néant tes centres vitaux. Adieu, Hathor !
Hathor, chancelante, déploya son aura à son paroxysme.
- Jamais…je ne…m’inclinerai… devant toi !!!!!! Râ’s Treasure !!!
Elle pointa son index droit vers le ciel dans une explosion de cosmo énergie. Une sphère immense, brillante comme un soleil fendit les airs et éclata. Un soleil inonda la zone d’une averse de rayons assassins qui pilonnait à présent Isis d’un déluge de feu. Le décor aride, lacéré par tant de puissance, voyait s’élever des flammes gigantesques submergeant le lieu de leur couleur aveuglante. Dans ce chaos indescriptible, les corps des deux Déesses disparurent de la vue de tous.
***
Sorti d’un cratère où il avait été projeté par Loukian, Thanatos, son épaule gauche brisée dont le bras pendait lamentable le long de son corps, la chair à vif d’où on pouvait entre apercevoir son humérus, avait maintenant déployé son aura vengeresse à son apogée.
- Terrible Providence !
Au moment où il allait porter son coup, un tremblement de terre, de plafond pour être plus précis, le coupa dans son élan. Il leva les yeux pour voir des pans entiers de roche s’effondrer et laisser pénétrer en ce lieu des gerbes de flammes incandescentes. Ce fut sa plus grande erreur pour ne pas dire la dernière…
Loukian, sentant qu’il ne survivrait pas longtemps encore face au Dieu de la Mort dans son état, ne prit même la précaution de voir ce qu’il se passait et concentra ses dernières forces dans une ultime attaque.
- Enraged Run !
Dans cette cacophonie tellurique, Thanatos n’entendit même pas son adversaire lancer son attaque et ce n’est que lorsqu’il fut sur lui qu’il baissa la tête en écarquillant les yeux. Les impacts des pieds du Vampire finirent de décrocher le bras du Dieu de son corps dans un nuage de sang. Après maints chocs et cris de douleur, le corps démembré du Dieu de la Mort disparut à jamais dans un maelström de roche et de feu.
Le calme revint et Loukian, vidé de la plupart de son énergie constata sa victoire dans un râle de souffrance. Cet évènement inexpliqué lui avait sauvé la vie, mais pour combien de temps ?
Il s’attacha à gravir le monticule fumant nouvellement créé pour rejoindre la lumière du jour et s’effondrer à genoux. Ayant repris espoir, il se releva et constata l’ampleur du chaos. Il était au milieu d’une terre noircie, fumante, comme vitrifiée. Il se hasarda dans ce no man’s land et découvrit un corps calciné recouvert de métal fondu qui par endroits semblait vert.
- Ce doit être le corps d’Hathor. Mais que s’est-il donc passé ici ?
Dans ses pérégrinations, il sortit de la zone dévastée et remarqua un second corps. Un corps non carbonisé mais entièrement bleuit sur toute sa surface. De ses oreilles coulaient encore de minces filets de sang. La bouche ouverte était remplie elle aussi de sang et une langue tendue pointait en son milieu. Les yeux révulsés teintés de rouge et les mains crispées attestaient d’une agonie inimaginable ayant conduit à cette mort. Malgré cette apparence insupportable qui lui procura un haut le cœur, le Vampire reconnu immédiatement cette Armure Divine.
- Mais si c’est Hathor, qui est étendu là-bas ? La seule chose que je peux deviner est que ces deux personnes se sont battues et qu’aucune n’a survécu. Au vu des dégâts qu’a subit le lieu je pense qu’il s’agissait aussi d’un Dieu égyptien mais lequel et s’il y en a encore d’autres seront-ils des alliés ?
Accablé par le poids de ses blessures, il sombra dans l’inconscience et ne vit pas le sol vibrer non loin de lui.
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #20 le:
25 novembre 2012 à 15:15:52 »
Bonjour au forum.
J'ai profité de cette longue parenthèse afin de finaliser les 2 chapitres conluant la première partie de la fic mais j'ai aussi avancé les 13 nouveaux chapitres de la seconde. Je viendrai vous les soumettre sous peu.
Pour ce qui concerne le nouveau chapitre, un préquel à la première, il savère être devenu un peplum voyant s'affronter près d'un million de guerriers ouverts au cosmos et une multitude de divinités. Je garde toujours la voie abordée dans le traitement du récit, à savoir une approche du point de vue des "méchants" et une écriture réaliste sans complaisance des évènements. Vous découvrirez comment la civilisation millénaire Egyptienne a pu s'effondrer et quelles répercussions cette chute aura engendré sur l'histoire de nos chevaliers favoris.
Si ce projet vous intéresse, je lance un appel à relecteur pour se joindre à moi. J'ai aussi commencé à créer les brouillons de fanarts des personnages principaux et je serais intéressé par une aide pour la finalisation.
A+ sur le forum.
Alex
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #21 le:
22 décembre 2012 à 22:32:19 »
Bonsoir,
Après une période bien trop longue à mon goût, je recommence à publier la suite de l’histoire. J’ai à présent 14 chapitres à vous soumettre et plein d’autres surprises. Pour cette fin d’année, voici le chapitre 18 : « Le maître du jeu ».
Synopsis :
La lutte entre les anciens Dieux Bannis et les derniers représentant du Khus est maintenant à son apogée. Les deux puissants Apophis et Thot s’affrontent dans un duel d’où seul l’un ressortira. De leur côté, les frères ennemis Anubis et Horus trouvent enfin l’occasion de solder une haine vieille de plusieurs milliers d’années. Mais derrière cet apparent dénouement se cache un terrible secret qui pourrait bien remettre en question la suite des évènements.
Bonne lecture.
Spoiler
(click to show/hide)
Chapitre 18 : Le maître du jeu.
Apophis contemplait ce nouveau lieu qui l’entourait à présent avec un air de déjà-vu. Sous ses pieds, un vaste désert sablonneux d’un jaune presque aveuglant et constellé de dunes à perte de vue s’étendait sans limites. Le ciel sombre, vide, morbide tapissait la voûte d’un ciel sans étoiles. Pas un son, pas un vent ne venait bouleverser le silence du lieu. Sur sa droite, un immense fleuve agité, où du moins ce qui ressemblait à un fleuve, s’écoulait depuis un point non perceptible vers une destination tout aussi nébuleuse. Des soubresauts blancs naissaient ici où là. Mais l’œil profane aurait vu en regardant de plus près que ce qui coulait dans ce fleuve n’était pas de l’eau mais des âmes de défunts égyptiens effectuant leur dernier voyage vers leur pesée, de laquelle dépendrait la suite de leur chemin.
Apophis ne daigna même pas le regarder pour dévisager son adversaire.
- Le Fleuve Noun. Croyais-tu réellement me terroriser en m’envoyant ici, Thot ?
- Nullement, je voulais juste qu’Horus soit tranquille pour régler ses comptes. Je me suis dit que le lieu serait approprié pour accueillir ta dépouille.
- Ho, que de menaces en l’air de la part d’un mouton asservi par le Khus ! Ici, Horus ne te protègera plus, Noun River’s Predator !
Une tempête de sable accompagna le gigantesque serpent fait de cosmo énergie bleue qui sortit des dunes. Le furieux reptile fila vers Thot en ouvrant sa gueule immense. Impassible, Thot leva le bras pour écrire dans les airs le symbole d’une porte fait de cosmo énergie et marmonna quelques mots.
- Deads’ Book, Chapter Six…Baalzephon’ Sentinels!
De cinq flammes jaillirent instantanément devant le Dieu cinq créatures terrifiantes hautes de 3 mètres, lui faisant face. Leur couleur de peau était marron foncée. Ces bipèdes affreux arboraient des pattes de fauve et une toison dorsale d’un poil crasseux. Leurs mains griffues ressemblaient à des mains de démon. Leurs têtes cornues pointant vers l’avant, mêlée à des yeux de feu et des dents acérées finissait ce tableau terrorisant. La créature centrale était affublée d’une cicatrice traversant sa tête en diagonale par-dessus un œil crevé mal cicatrisé. Tel était Baalzephon, le capitaine des sentinelles de la Porte des Enfers Egyptien.
En une fraction de regard, Thot leur transmis ses ordres par pensée. Elles se retournèrent instantanément et coururent vers le serpent dans un tremblement de sol conjugué à un nuage de sable. Seul Baalzephon resta à ses côtés. Les sentinelles arrivèrent au contact du reptile et malgré leur taille esquivèrent habilement sa gueule pour s’agripper à son corps et gravir son dos. Le serpent entama des mouvements chaotiques afin de venir à bout de ses parasites. Dans un choc, une des créatures perdit prise et chuta sur le sable. Le prédateur en profita pour écraser sa proie de tout son corps cosmique. La sentinelle disparut dans un halo bleuté. Pendant ce temps les trois autres martelaient le corps du reptile et ouvraient des plaies d’où fuyait à présent l’énergie contenue en lui tels des rayons. Sous les assauts, il semblait même ressentir de la douleur ou une sorte de colère. Cet être énergétique paraissait vivant (?). D’un virage brusque, une seconde sentinelle tomba sur le versant occulté d’une dune. Une autre sentinelle, arrivée au niveau d’un des yeux, percuta l’orbite pour générer une nouvelle brèche. Frappant la tête sur le sable, le serpent réussit à placer son assaillant devant sa gueule et le prit en étau dans un mouvement aérien, il broya le corps de celle-ci qui se vaporisa. Seule une créature frappait sans relâche et sans manifester aucune émotion envers ses acolytes. Bien qu’en supériorité de puissance, le corps du reptile semblait doucement diminuer de dimension. Les brèches dans son corps n’y était pas étranger mais cela serait-il suffisant ? Le prédateur effectuait des trajectoires vives et puissantes. Il balayait les dunes, soulevait des nuages de sable, aplanissait les alentours. Ce combat titanesque de créatures démoniaques improbables avait quelque chose de fascinant. D’un côté Apophis suivait avec attention le résultat de son attaque et de l’autre Thot et Baalzephon malgré leur défaite annoncée restaient de marbre. Soudain, La dernière sentinelle se retrouva prisonnière enroulée par le corps du serpent. D’un geste tourbillonnant, le prédateur fit disparaître son dernier assaillant.
Maintenant tranquille, il tourna la tête vers Thot et reprit sa trajectoire initiale. Les rayons de cosmo énergie s’échappant de son corps balayaient et creusaient le sable aux alentours. Mais le reptile avait perdu de sa puissance car il ne mesurait plus à présent « que » 7 mètres de diamètre, encore suffisant hélas pour tuer le Dieu.
Baalzephon tourna sa gueule vers Thot et baissa la tête.
- Au revoir Maître Thot.
-Merci pour votre aide, toi et tes sentinelles.
La créature fixa le serpent et se mit à courir vers le reptile. Le serpent ouvrit grand sa gueule pour dévorer ce nouvel importun. Contrairement à toutes attentes, Baalzephon sauta dans sa gueule et sembla même forcer le passage dans les tripes du monstre. Apophis parut surpris de la démarche et chercha une explication. D’un coup, il comprit.
- Non !!!! Recrache-le immédiatement !
Au moment où le Prédateur ferma sa gueule une explosion de cosmo énergie se déclencha et se déchiqueta au cœur même du reptile. Le choc titanesque déclencha une réaction en chaîne qui se propagea dans tout le corps du monstre. Dans une lumière aveuglante accompagnée d’une tornade de vent, de cosmo énergie et de sable, les deux Dieux constatèrent la fin du prédateur. Thot restait froid mais Apophis ébahit, semblait hors de lui par ce qu’il voyait.
- Il s’est fait sauté volontairement, c’était un acte kamikaze ! haaaaaaaa !
Soudain, il reçut un choc colossal dans son dos. Sous la violence, toute la partie dorsale de son armure vola en éclat ainsi que ses deux épaulières à tête de serpent. Son casque broyé s’enfouit dans le sable. Des coupures profondes se dessinaient à présent dans son dos. Du sang divin, ruisselait de celles-ci. Il percuta le sol.
Il se remit debout dans un râle de douleur pour réaliser ébahi que ce n’était pas Thot qui l’avait frappé mais une sentinelle. Apophis para de sa cosmo énergie une nouvelle attaque de la créature géante.
- Il en restait une ! Maudite sentinelle, je ne t’avais pas vu disparaître. Ta fourberie a bien fonctionné mais tu ne m’auras plus.
Il encaissa un violent coup de pied qu’il retint avec difficulté de ses deux mains jointes. La douleur que lui provoquaient ses coupures dorsales affaiblissait sa concentration. Dans un cri de rage, il parvint toutefois à la faire chuter sur le sol et il sauta dans les airs, juste au dessus d’elle. Il déploya sa cosmo énergie tout autour de lui pour la concentrer dans son poing droit qu’il abattit sur la sentinelle dans sa descente.
- Hatred Tide !
Le coup puissant porté en plein ventre de la créature la perfora instantanément. Le nuage bleu, signe de sa vaporisation accompagna le creusement d’un cratère de vingt mètres de diamètres et de cinq de profondeur. Une colonne de cosmo énergie bleue s’éleva vers le ciel puis disparut. Une fois le nuage de sable dilué, Thot aperçut son adversaire sortir du sol, l’apparence moins digne que peu de temps auparavant. Apophis paraissait affaibli par ses blessures mais la colère sur son visage laissait présager de moments difficiles à venir.
Subitement, il leva ses bras à 90° de part et d’autres de son corps en baissant la tête. Un cosmos noir émanait à présent de son corps, un cosmos inquiétant. Un nuage noir impressionnant en spirale, semblable à un tourbillon naissant, se formait à présent au dessus de lui.
- Dark Parasites !
Soudain un éclair émergea du nuage, traversa le corps du Dieu pour finalement créer des milliers de rayons noirs sortant des paumes de ses mains tournées vers le sol. Ils foncèrent vers le sable pour y disparaître. Il sembla un instant comme lié au ciel et à la terre. Thot, circonspect, ne su comment réagir à cette nouvelle attaque. En une fraction de secondes, son instinct l’alerta d’un danger imminent venant…d’en dessous de lui. Dans un grondement sourd, Thot effectua un saut pour échapper à la menace. Il n’eut pas décollé de dix centimètres que les rayons noirs qui avaient quitté le corps d’Apophis il n’y a même pas une seconde jaillissaient du sol telles des lances mortelles sur leur proie. Au prix d’une concentration extrême et du déploiement de toute sa puissance divine, Thot s’affairait à esquiver chaque coup dirigé vers lui. Le flot incessant ne tarissait pas. Le sable ressemblait à présent à une cage aux milliers de barreaux noirs dardant vers le ciel. Ne pouvant se concentrer sur autant d’ennemis à la fois, son armure encaissa par endroit des impacts laissant des fumerolles noires autour des fissures. Soudain son mollet droit fut touché puis son bras gauche. Ces blessures lui arrachèrent un cri de douleur. Heureusement pour lui, au moment de toucher le sol, le flot mortel s’interrompu. Sous la douleur du contact avec le sol, il plia le genou. Son armure fumait en des dizaines d’endroits. Lui n’avait été que légèrement touché mais quelque chose n’allait pas. Les blessures initialement bénignes dans son mollet et son bras droit le faisaient souffrir de plus en plus mais ce n’était pas tout…
- Mais que se passe-t-il, haaaa ! Quelles douleurs atroces. Pourquoi me font-elles si mal ? Mais, mais qu’est-ce que c’est que ça?
Il sentait quelque chose bouger sous son armure. Il s’empressa d’enlever sur le champ ses protections pour constater éberlué que des formes noires et longilignes se muaient sous sa peau. Les impacts de coup noirs paraissaient avoir donner naissance à des serpents sous cutanés. Le Dieu souffrait à présent le martyre.
- Haaaaa, ces choses se multiplient et progressent le long de mon bras et ma jambe. Il ne faut pas quelles atteignent mon buste ou ce sera la fin !
Il concentra son cosmos pour les détruire mais rien n’y faisait. De plus, il ne pouvait déployer toute sa puissance sous peine de se blesser plus gravement.
- Je ne peux rien faire contre elles. Il ne me reste q’une seule solution, je dois contenir leur avancée.
Il concentra sa cosmo énergie et réussit à stopper leur route. Mais la volonté de ces parasites lui demandait beaucoup d’énergie et il ne savait pas s’il pourrait tenir longtemps contre Apophis, Mais au fait où était-il à présent ? Sur cette dernière pensée, il releva la tête, angoissé par sa soudaine prise de conscience. La réponse fut rapide…
Apophis, le poing armé avait couru à son niveau et était en train de l’attaquer.
- Hatred Tide !
Une colonne horizontale de cosmos bleu accompagna son geste vers Thot. D’un réflexe, le Dieu se protégea avec son bras droit valide mais le choc démesuré l’emporta au loin. Son Armure Divine se disloqua sur toute sa partie supérieure et un nuage de sang provenant des multiples entailles dans son torse se joignit aux fragments d’armure. Une dune freina la course folle de Thot. Le sable soulevé retomba et Apophis eut la désagréable surprise de le voir s’extraire du sable. Malgré ses multiples blessures, Thot avait trouvé la force de se redresser, tout en maintenant les parasites bloqués dans son corps. De son bras droit cassé coulait à présent un flot de sang. Il semblait à présent très affaibli.
- Tu n’en as donc pas eu assez ! Hurla Apophis, furieux. Dark Parasites !
Thot n’eu pas le temps ni la force cette fois d’éviter les rayons mortels. Son corps fut empalé de toute part et projeté dans les airs. Il chuta sur le sable. La sueur et le sang collaient sur sa peau. Thot hurla à la mort. Des centaines de parasites frayaient sous sa peau et le rongeaient de l’intérieur. Il voulut tout de même se redresser.
- Ton supplice est doux à contempler, petit Dieu ridicule ! Mais hélas toute bonne chose à une fin et tu vas à présent mourir.
Il sentit au fond de lui qu’Apophis avait raison. Il n’avait plus la force de le contrer, il ne lui restait plus rien à faire, sauf…
Le Dieu sadique déclencha alors son attaque.
- Hatred Tide !
Apophis arma son bras et à une vitesse ahurissante il s’élança vers Thot.
Thot tomba à genou et malgré son bras gauche parasité, il leva la main pour tracer un nouveau hiéroglyphe dans l’air.
- Deads’….book, Epilog…The forbidden…Word !!!
Une détonation aussi violente et grande qu’une explosion atomique émergea de son corps pour envelopper l’attaque d’Apophis. Tous deux disparurent dans une débauche de lumière bleutée douce et violente à la fois. Le sable se vitrifia alors pour l’éternité à des kilomètres à la ronde.
***
La rage au ventre, Horus drapé dans sa forme énergétique, fonçait frénétiquement vers Anubis. Celui-ci ne semblait aucunement affolé par la situation hautement dangereuse qui s’annonçait. Il leva ses bras à quatre vingt dix degrés et sembla inviter des personnes derrière lui à le dépasser puis fondre sur l’assaillant.
- Shades’Army !
Venus de nulle part, des centaines, voire des milliers, de guerriers momifiés sortirent du néant arme à la main pour attaquer Horus. Dans un brouhaha de fureur, Horus vit un mur barbare venir à sa rencontre. Le contact fut d’une extrême violence. Dans sa fougue, Horus fauchait des dizaines de momies à la fois. Leurs corps décharnés jonchaient à présent le sol et une volée de membres sans corps emplissait le ciel. Chaque coup du Dieu ouvrait des tranchées dans la foule en furie. Après seulement deux minutes, près de deux milles guerriers avaient déjà succombés. Mais le flot ne se tarissait pas dans ce décor macabre de champ de bataille. Un seul être tenait tête à tous.
Dans une nouvelle vague, Horus fut soudain enseveli sous un monticule de corps. Secondes après secondes, le tas augmentait à vue d’œil laissant que peu d’espoir au Dieu. Tout à coup une explosion de cosmos impressionnante éjecta trois cents momies dans un rayon de cent mètres. Les corps retombaient sur de nouveaux arrivants et disparaissaient instantanément piétinées sans aucune attention.
Le corps transformé en cosmo énergie d’Horus lui permettait de résister à tant d’assaillants à la fois et sa puissance divine était en train de commettre un véritable génocide. Les attaques cosmiques broyaient tout sur leur passage mais le flux continuait et le Dieu semblait même accuser un peu de fatigue.
-Si cela ne s’arrête pas je ne tiendrai plus très longtemps ! Il faut que je prenne l’avantage et progresse vers Anubis.
Anubis, quant à lui, regardait la scène avec ravissement, les bras toujours à l’équerre et son aura déployée autour de lui.
Horus, revigoré par son nouveau plan, déchaînait d’autant plus sa force et progressait mètre après mètre. Le Dieu Banni ne voyait plus son adversaire mais des corps voler ça et là. Il percevait pourtant qu’Horus s’approchait inexorablement. Il intensifia son attaque et le flot redoubla. Les deux opposants étaient proches de leur limite. Depuis une minute, Horus ne se rapprochait plus.
- Bien ! Ce ne sera plus long à présent.
- Ma stratégie n’est pas la bonne. Je ne dois pas gâcher mes forces contre ses morts-vivants mais tout miser dans une seule attaque envers Anubis !
Bloqué à vingt mètres du Dieu Chacal, Horus faiblit et posa un genou à terre. Sous le sourire du Dieu Banni, Horus disparut à nouveau sous une montagne momifiée. Une minute avait maintenant passé et toujours aucun signe de vie. Anubis commençait à savourer sa victoire et à relâcher son attaque. Soudain l’amoncellement de corps se vaporisa dans une lumière bleue. Un déferlement de puissance ouvrit une large tranchée vers Anubis qui n’eut pas le temps d’effectuer le moindre mouvement pour se protéger. Le coup le percuta de plein fouet et il fut propulsé au loin. Son casque s’échappa de sa tête en même temps que son épaulière et son aile droite se brisèrent. Anubis fut surpris et atterré à la fois.
- Nonnnn !
Après un saut périlleux, il se rattrapa en posant un genou à terre. Horus, fatigué, avait recouvré sa forme humaine au milieu de trente mille guerriers morts. Mais le flot avait finalement cessé et les corps disparaissaient déjà dans des volutes de cosmos.
- enfin ! Fit Horus, haletant.
Anubis n’était que légèrement blessé, seul son amour propre semblait atteint.
- Tu es un adversaire impressionnant mais ta défaite est certaine. Necropolis’ Prowler !
Il leva les deux bras vers le ciel et dans chacune de ses mains une boule d’énergie apparut. Il croisa ses bras au dessus de lui et les décroisa en les lançant vers l’avant. Un Chacal spectral blanc terrifiant de deux mètres apparut et courut vers Horus. Dans sa charge enragée, chaque contact de patte avec le sol générait une explosion bleue tel un impact de balle tirée d’une mitrailleuse. Horus regardait la rafale d’impacts se rapprocher inexorablement de lui. Il s’attacha alors à se protéger.
- Desert Splendour !
La colossale pyramide d’énergie bleutée l’enveloppa. Il attendait le moment où le Chacal viendrait à percuter sa défense. Arrivé sur lui, l’animal prit appui sur ses pattes arrières et sauta vers la pyramide. Les yeux ahuris d’Horus virent le spectre traverser la paroi et foncer sur lui.
- Quoi, mais c‘est impossible !
Le contact avec l’animal se transforma en une salve cosmique. Il était comme touché par un peloton d’exécution tirant sur un condamné. Son armure criblée de chocs vola en éclat en des dizaines d’endroits et son sang divin coula. Il chuta sur le sol et mit près de trente secondes à se redresser. Un filet de sang coulait au coin de sa bouche.
- Alors, tu n’en as pas encore eu assez ? Necropolis’ Prowler !
De nouveau, Horus vit l’animal retourner à l’assaut.
- Ma défense est inefficace contre lui, je dois esquiver.
Au dernier instant, il effectua une rotation du torse et le Chacal l’effleura à peine. Content de lui, il reprit confiance et se prépara à contre attaquer.
- Tu ne me toucheras…..Haaaaaaaaaaaaaaaa !
Un choc douloureux l’interrompit dans son allocution. Des dizaines de nouveaux impacts se formèrent dans son dos. Ce qu’il n’avait pas vu c’est que le Chacal avait changé de trajectoire et était revenu sur lui .
Horus, tremblant encore dû au choc, arborait une triste mine. Son corps était à présent couvert de nombreuses blessures qui le vidaient de son sang. Rien ne semblait pouvoir arrêter l’attaque du Dieu Banni. Malgré la douleur, il devait réfléchir vite à quelque chose car Anubis avait renvoyé une troisième fois son Rôdeur.
Il ne bougea pas. Anubis, circonspect, observait avec interrogation la réaction étrange d’Horus. Alors que tout semblait joué pour lui, Horus réagit au dernier moment tandis que le Chacal sautait sur lui.
- Divine Equilibrium !
En une fraction de seconde, il redevint un être de lumière dans lequel le Rôdeur disparut. Le Chacal fut entièrement absorbé et Horus redevint immédiatement humain. Il retomba à genoux et se rattrapa sur ses mains.
- J’ai réussi mais je dépense trop d’énergie et à cette vitesse il va me vaincre rapidement.
A cet instant, un soleil lointain éclaira le flan de la montagne.
- Isis !
- Ainsi, ta propre mère est en train d’affronter Hathor. Hathor a utilisé sa plus terrible attaque, Isis est sans doute morte à présent, ha ha ha !
- Tant que je n’aurai pas vu son corps, je ne parierai pas sur l’issue du combat. Quand bien même ce serai vrai, Hathor partira avec elle ! Il faut que je mette vite un terme au combat pour rejoindre ma mère.
Ce sursaut de volonté le motiva à se relever prestement.
- Ne t’inquiète pas tu vas bientôt rejoindre ta mère dans le royaume des morts.
- Tu partiras avant moi, Anubis !
Horus leva ses deux bras vers le ciel en orientant ses paumes face à face. Rapidement une sphère bleue apparue dans l’espace laissé vide entre ses mains. Le bleu d’une intensité irréelle grandissait à vu d’œil, engrangeant une puissance dévastatrice. Tout autour de cette sphère, des milliers de fins rayons de cosmos rectilignes irisaient l’air. La boule azure avait atteint à présent près d’un mètre de diamètre et les rayons triplaient le volume occupé. Horus avait créé un œil géant dont sa sphère était la pupille et les rayons l’iris. Il semblait rassembler ici toute sa puissance divine mais aussi une grande partie de sa force vitale. Des saccades trahissaient qu’il était à deux doigts de sombrer dans l’inconscience.
- Il faut que je tienne coûte que coûte car il me faut vaincre. Que tous les êtres vivants dans ce lieu se joignent à moi pour vaincre ce démon !
Ces deux avant bras commençaient à présent à bleuir. Il était temps d’agir.
- Cette attaque absorbera jusqu’à ta dernière goutte de force vitale ! Eye Of Destiny !
Dans une rapidité non perceptible par le commun des mortels, Horus projeta vers l’avant ses bras et l’œil fonça vers Anubis. Autour d’Horus, et sur toute la trajectoire du projectile, le sol était devenu noir, mort. Tous les êtres de cette partie de terre avaient donnés toute leur force vitale pour vaincre le Dieu Chacal. Les arbres partirent en poussière, les oiseaux s’écrasèrent, les bactéries explosèrent, tout mourut.
Anubis surpris par une telle débauche de puissance déploya toute son cosmos pour établir une muraille infranchissable. Dans un premier temps, l’œil heurta cette défense comme contre un Crystal Wall de Mû. Mais vite la protection se fissura et l’oeil passa au travers.
- Non !
L’œil le fit prisonnier et peu à peu se rapprocha de lui puis le pénétra. Toute la cosmo énergie sembla comme rentrer dans son corps et disparaître. Dans une convulsion, tout explosa soudain. Son corps s’éleva dans les airs alors que son armure éclatait en fragments. Sa peau quant à elle perdit ses couleurs et devint d’un bleu glacial. Le Dieu Chacal chuta dos sur le sol telle une coquille vide. Son regard absent fixait le ciel et de sa bouche ouverte ne sortait plus un souffle. Le Dieu Banni était vaincu.
Horus quant à lui s’était écroulé, inconscient. Il avait mis dans cette ultime attaque une grande partie de son fluide vital, peut-être un peu trop. Malgré son épuisement, il reprit connaissance et un peu perdu se redressa. Tel un zombie, il se sentait à présent très faible. Il marcha vers Anubis.
Dans un mouvement de respiration suffocante, comme sortant d’une apnée, Horus eut la mauvaise surprise de voir le Dieu Chacal revenir à la vie.
- Cela ne se peut !
Anubis se retourna vers lui avec un sourire malsain aux lèvres. Il se redressa mais il paraissait lui aussi à présent bien loin de sa puissance première.
- Ton attaque est redoutable, Horus, mais tu as eu la mauvaise idée de l’envoyer contre le Dieu des Morts. Je ne peux pas être atteint par ce type d’attaque !
- Qu’importe la manière, je te vaincrai ! Divine Equilibrium !
Après une seconde à toiser Anubis, il courut. Son aura était néanmoins énormément amoindrie par rapport aux précédentes attaques. Sa course fut soudain interrompue par l’apparition d’un corps allongé sur le sol.
-Thot !
Il s’arrêta net et redevint de chair et de sang, oubliant l’affrontement en cours. Il s’agenouilla et prit son corps dans ses bras. Thot était maculé de cicatrices béantes et ruisselantes de sang. En de multiples endroits des marques noires sous cutanées tatouaient sa peau. Son armure était pitoyable mais il respirait.
- Horus…j’ai…vaincu…Apophis…
- Thot, mon ami. Tu n’as plus rien à craindre à présent. Reposes-toi. Je vais en finir définitivement avec ce chien d’Anubis et nous rentrerons ensemble à Thèbes.
Horus le déposa à terre et fixa son adversaire dans les yeux.
Anubis sentait la situation se retourner contre lui.
- Je suis désolé mon cher Horus mais je vais devoir vous quitter !
- Tu fuies, lâche que tu es !
- J’aurai aimé finir ce combat mais, fit Anubis de mauvaise fois, ne t’inquiète pas, nous nous reverrons. Notre seul but depuis tous ces siècles à Apophis, Hathor et moi-même était seulement de vous faire sortir de Thèbes !
- Quoi, répondit Horus décontenancé, vous avez prêté allégeance à Hypnos et Thanatos, asservi, manipulé et torturé comme des monstres le peuple Youkaguir pendant des générations, uniquement afin de nous combattre ici, de nous éloigner de Thèbes…
Horus eut un éclair de clairvoyance qui lui glaça le dos.
- …et de la Barque Solaire ! Non pas ça ! Ils voulaient s’emparer de la Barque Solaire !
Anubis eut un large sourire.
- Oui, en ce moment même Seth est en train de mettre main basse sur Elle ! Bientôt, il libèrera les autres Dieux Bannis et ressuscitera Apophis ! Vous avez d’ores et déjà perdu. L’Egypte est enfin à nous et bientôt le monde et les royaumes des autres pitoyables Dieux Athéniens ! Adieu ou plutôt à Bientôt, ha ha ha !
Anubis disparut dans un brouillard vert et or, laissant le Horus dépité.
- Ce Dieu félon a donc pu lui aussi s’échapper de la Prison de Tartares ! J’espère qu’Hedjour pourra tenir assez longtemps contre Seth. Sa puissance est redoutable, il faut absolument que nous lui apportions des renforts très vite.
Pour cette fin d'année, voici en bonus une mise à jour du poster de cette première partie avec l'ajout d'un perso bien connu...Joyeuses fêtes à tous.
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alex6
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #22 le:
28 décembre 2012 à 15:42:50 »
Bonjour,
La fin de l’année marque 2012 marque la fin de cette première partie de la fic. Voici donc l’épilogue de la partie Post Mortem avec le chapitre 19 « Vers la lumière.»
Synopsis :
Les Chevaliers Divins reprennent peu à peu leurs esprits dans un paysage lunaire. Dans les ruines du Mont Doré, ils constatent avec stupeur les identités de leurs sauveurs. Mais les pertes sont lourdes et la vérité révélée n’a rien de réconfortante. Pourront-ils venir en aide à leur tour à leurs sauveurs et, par conséquence, empêcher une tragédie encore plus grande de survenir ?
Bonne lecture et bon nouvel an !
Spoiler
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Chapitre 19 : Vers la lumière.
Une légère vibration suivie de fissures se manifesta sur le sol rocailleux. Des rayons de lumières s’échappèrent du sol pour pointer vers le ciel puis un halo d’un blanc immaculé se transforma en une sphère aveuglante. Alors que l’intensité de l’aura commençait à décroître, des ombres se distinguaient à présent. La radiation avait maintenant pris fin et les formes étaient clairement visibles. Les cinq Chevaliers Divins entouraient leur Déesse. Ils furent ahuris devant la scène de chaos qui s’offrait à eux. Ils faisaient face à une vaste zone brûlée couverte de cendres fumantes.
-Mais que s’est-il passé ici ? Demanda Seiya.
- Quel spectacle de désolation ! Surenchérit Shun.
- Pourquoi cette montagne s’est-elle effondrée sur nous et où sont passés ces Dieux Egyptiens ? Ajouta Ikki.
- Là ! Fit Shiryu. Regardez je crois que c’est le corps d’Hathor.
Ils convergèrent vers le corps de la Déesse éteinte.
- Effectivement, fit Seiya. Mais vous avez vu ces marques de supplice, qui a eu assez de force pour la vaincre ? Le Vampire de l’Hippogriffe semblait avoir atteint le neuvième sens, ce doit sûrement être lui !
Hyoga était resté en arrière.
- Par ici, venez vite, j’ai trouvé le corps du Vampire !
Ils rejoignirent le Chevalier du Cygne qui s’était agenouillé pour le prendre dans ses bras.
- Il respire encore. Sa respiration est très faible et je ne sais pas s’il survivra longtemps.
- Laisse-moi faire Hyoga, dit Saori en arrivant.
Athéna le remplaça et déploya sa douce aura autour de son corps.
- Brave Chevalier, tu ne dois pas mourir. Par ton sacrifice, tu nous as sauvé de Thanatos et de Dieux maléfiques venus d’Egypte.
Loukian, le corps meurtri souffrant de multiples fractures et hémorragies internes, se sentit comme réchauffé par le cosmos de la Déesse de la Justice. Il se risqua même à prononcer quelques mots.
- J’ai…vaincu…Thanatos…mais ce n’est pppas moi …qui ai…tu…é…les Dieux Egyp…tiens ! »
- Quoi, fit Ikki, mais qui alors ?
Un bruit lointain de pas répondit à son interrogation subite et tous se mirent d’instinct en protection autour d’Athéna.
Un homme marchant d’une démarche sure avançait vers eux. Il portait une Armure Or et Emeraude fissurée en de nombreux points. Sa prestance inclinait au respect et à la crainte. Ses bras robustes portaient le corps d’un autre être affublé des mêmes atours dévastés. Arrivé sur eux, il marqua le pas et les dévisagea.
- Nous les avons tués !
Alors qu’il déposait le corps de son acolyte sur le sol, Athéna pris la parole.
- Calmez-vous Chevaliers, Horus est un allier.
- Horus ? Cria Seiya. Etes-vous aussi un Dieu Egyptien ?
- Oui Chevalier du Sanctuaire. Je suis Horus, Dieu du Royaume des Deux Terres que vous nommez Egypte et Maître du Khus, assemblée des Dieux Egyptiens. Le corps que je porte est celui du Dieu Thot, Maître des Scribes et il est lui aussi sur le point de s’éteindre.
- Déposez-le aux côtés de celui du Vampire, fit Athéna, je vais tenter de le sauver.
Elle réitéra sa projection de cosmos autour des deux corps. Les Chevaliers Divins interloqués par le Statut du nouvel arrivant le regardèrent passer au milieu du groupe sans piper mot. Saori brisa le silence pesant.
- Pourquoi ces Dieux félons ont-il prêté allégeance à Hypnos et Thanatos, et pourquoi ont-ils déclenché ce conflit ?
- Le pourquoi de leur félonie est une longue histoire que je vous confierai mais le temps presse. Nous avions ressenti de nouveau leur présence depuis peu mais nous n’arrivions pas à cerner le lieu. Dès qu’ils sont apparus au grand jour, nous avons accouru pour les empêcher de commettre de nouveaux crimes. J’ai rassemblé quasiment tous les membres survivants du Khus mais Thot et moi sommes apparemment les seuls survivants des combats de ce jour. Nous avons vaincu Apophis et Hathor mais Anubis s’est échappé ! Mais le pire est que toute cette mascarade millénaire n’avait pour but que d’éloigner le Khus de Thèbes, notre capitale. Vous avez été des pions placés contre nous. Seth, le plus fourbe des Dieux Bannis, est leur meneur. Il a berné Hypnos et Thanatos et en ce moment même il est en train de tenter de voler la Barque Solaire !
- La quoi ? Demanda Shun.
- La Barque Solaire. Un artéfact créé par Râ, le plus grand et sage de nos Dieux avant qu’il ne se transcende. Cet objet a comme pouvoir de permettre de naviguer dans tous les mondes des morts existants, Egyptien ou non. Il peut emprisonner mais aussi libérer voire même ressusciter ! S’il parvient à mettre la main sur lui, il libèrera les autres Dieux Bannis et fera par la même revenir Apophis et Hathor à la vie !
Tous réagir à l’unisson.
- Non !
- En ce moment même, Hedjour, le seul Dieu resté à Thèbes doit combattre Seth. Je dois vite retourner lui prêter main forte. Thot est mourant et puisque vous êtes seuls en ce lieu c’est qu’Isis, ma mère n’est plus. Le Khus n’est plus et j’implore votre aide. Si jamais Seth acquière la Barque Solaire, il ne conquerra pas seulement le Royaume des Deux Terres mais aussi le monde et tous les autres Panthéons !
- Chevaliers, fit Athéna, votre devoir est d’accompagner Horus jusqu’à Thèbes !
- Mais et vous, s’inquiéta Hyoga, vous ne venez pas avec nous ?
- Non.
- Quoi ? Fit Seiya.
- Je dois rester pour sauver ces deux nobles êtres en détresse !
- Mais nous devons vous protéger, ajouta Shun.
Une voix incertaine se fit entendre derrière eux et tous se retournèrent.
Ils constatèrent abasourdis que des centaines de personnes sortaient des grottes pour goûter à la douce chaleur du soleil, chaleur dont le peuple Youkaguir avait été injustement privé depuis des siècles.
Un des villageois avait pris la parole juste derrière eux.
- Nous vous protègerons et vous aiderons dans votre tâche Déesse Athéna.
Il s’agenouilla alors, imité par une multitude d’autres.
- Cette honteuse manipulation a maintenant pris fin et nous réitérons notre allégeance envers vous ! Que votre miséricorde pardonne notre égarement.
- Relevez-vous tous. Vous et nous avons été dupés. J’accepte avec bonheur votre assistance. Chevaliers Divins, partez en paix car je suis en de bonnes mains.
- Si telle est votre volonté, dit Shiryu, nous allons donner notre appui à Horus.
Horus, satisfait, reprit la parole.
- Afin que vous sachiez qui est votre ennemi, je vais ouvrir vos esprits à notre histoire.
D’un flash subliminal, les cinq Chevaliers Divins ainsi qu’Athéna furent frappés par quatre mille ans d’histoire traversant leur cerveau. Seule Saori encaissa le choc sans bouger. Les cinq autre finirent à genoux, se tenant la tête entre leurs mains.
- Désolé pour la douleur mais au vu du peu de temps qu’il nous est imparti, je n’avais pas d’autre choix.
Une fois le choc passé, ils se relevèrent déterminés comme jamais, le regard sur et dur.
- Horus, dit Ikki, nous ne les laisserons pas prendre le pouvoir.
- Nous avorterons cette troisième guerre égyptienne sanglante ! Ajouta Seiya.
- Bien, je vois que vous avez compris le message et la menace qui plane sur ce monde.
- C’est un honneur, fit Shun, de nous joindre à vous et à l’Egypte dans ce conflit majeur qui s’annonce.
- Athéna, vos valeureux Chevaliers sont et ont toujours été rares et remarquables de bravoure. Le Sanctuaire reste fidèle à son œuvre. Maintenant il est temps, partons !
- Courage, mes Chevaliers, le sort du monde dépend encore une nouvelle fois de vous.
Les six guerriers s’évanouirent alors dans un brouillard vert et or sous les yeux médusés des villageois attroupés autour de la Déesse.
Athéna s’adressa alors à son auditoire.
- Il est temps pour vous de jouir de votre liberté retrouvée. Aujourd’hui, le peuple Youkaguir renaît au monde.
- Le Peuple Maudit n’est plus, fit un Youkaguir, nous devons reconstruire un nouveau village, une nouvelle identité et un nouvel avenir.
Sous les rires des enfants courant ça et là, le soleil triomphal maculant un ciel bleu azur, les oiseaux sifflant au dessus d’hommes pleurant de joie en sortant de leur fourmilière, Athéna n’avait qu’une seule pensée angoissée.
- Mes Chevaliers, vous allez au-delà du plus grand danger que vous ayez eu à affronter jusque là, soyez braves !
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #23 le:
05 janvier 2013 à 14:52:12 »
Bonjour et bonne année à tous.
En 2013, je démarre la publication de la partie 2 de la fic Vengeances. En attendant plus de détails, voici un prototype de poster et deux vidéos (l'une sur la partie 2 et l'autre sur le global de la fic). J'espère que ces bricolages vous plairons.
vidéo parties 1:
vidéo parties 1 et 2 :
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Re : [Fanfiction] - Vengeances
«
Réponse #24 le:
11 janvier 2013 à 21:07:53 »
Bonsoir,
Voici que commence la publication de la seconde partie de ma fic «Vengeances ». J’ai construit cette partie en forme de préquel appelé à la première partie nommée Post Mortem. Celle-ci se nomme « Pire-Em-Hru » qui peut se traduire par « de l’Ombre à la Lumière ». Cette partie réécrira l’Histoire d’Egypte et la chute de cette puissante Nation. Elle vient éclairer toute l’intrigue de la première partie sous un jour nouveau et permettra de finaliser cette histoire dans une troisième plus contemporaine.
Cette seconde étape s’avère être devenue un péplum voyant s'affronter près d'un million de guerriers ouverts au cosmos et une multitude de divinités. Je garde toujours la voie abordée dans le traitement du récit, à savoir une approche du point de vue des "méchants" et une écriture réaliste sans complaisance des évènements. Comme a chaque fois, mon site perso de nombre fanarts, des cartes et vidéos liés à l’histoire.
Le petit chapitre de ce soir est une mise en perspective de cette puissante civilisation passée.
Synopsis :
Il y a de cela des millénaires, alors que l’occident s’émerveillait devant la découverte de la roue, se dressait une grande nation brillant par son savoir sans commune mesure face au reste du monde. Le Royaume des Deux Terres, plus communément appelé Egypte, fier pays des Grands Anciens à la croisée des continents, rassemblait près de cinq millions d’âmes et une armée se montant à un million de soldats.
Bonne lecture.
Spoiler
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Chapitre 20 : Les Grands Anciens.
Il y a de cela des millénaires, alors que l’occident s’émerveillait devant la découverte de la roue, se dressait une grande nation brillant par son savoir sans commune mesure face au reste du monde. Le Royaume des Deux Terres, plus communément appelé Egypte, fier pays des Grands Anciens à la croisée des continents, rassemblait près de cinq millions d’âmes et une armée se montant à un million de soldats. Cette civilisation reflétait son niveau développement par la complexité de son organisation. Sa richesse se comptait en milliers de temples bâtis sur le sable avec des roches taillées à des centaines de kilomètres, à l’opulence des gravures et peintures les décorant, aux centaines de statues divines faites d’or brillant sous les rayons dardant du soleil. Cette civilisation était bel et bien riche au sens propre comme au sens figuré, riche d’or, de savoir, d’organisation et de divinités.
Ce vaste pays chaud était divisé en dix provinces appelées « Nomes » et dont les administrateurs, les « Nomarques », s’assuraient de leur bonne marche et du respect du culte. Ces hommes ouverts au cosmos auraient pu prétendre au titre de Chevalier d’Or. Mais en ce temps les Chevaliers d’Athéna et Athéna elle-même n’existaient pas encore…Sortes de dignitaires entre prêtre, préfet et général d’armée, les Nomarques portaient une Armure vert émeraude.
Chaque Nomarque était entouré de 10 Nebkas, sortes de Chevaliers d’Argent dont l’armure unique était composée d’un bouclier sur l’avant bras gauche, d’une épaulière gauche, d’une protection du torse jusqu’au haut des cuisses et de jambières. Un foulard strié jaune et vert venait couvrir leur tête. De ces dix Nebkas, un prenait le rôle de plus proche conseillé auprès du Nomarque et était appelé « Ouser ».
Les Nebkas étaient de puissant guerriers qui chacun encadraient 100 Saïs, sortes de Chevaliers de Bronze. Les armures simples des Saïs comportaient un large bouclier rond à l’emblème de Râ ainsi qu’un sabre courbé. Une épaulière gauche, des genouillères, une jupe et un anneau de tête les protégeaient. Bien qu’armés, ces hommes valeureux possédaient le pouvoir d’utiliser le cosmos et avaient en charge une centaine de soldats.
Chaque Nebka encadrait donc 100 Saïs * 100 soldats = 10 000 soldats et comme chaque Nome comptait 10 Nebkas, il y avait donc au total 1 Nomarque, 10 Nebkas, 1000 Saïs, 100 000 soldats par province.
Rapporté à l’échelle du pays, l’Egypte comptait 10 Nomarques, 100 Nebkas, 10 000 Saïs et 1 000 000 de soldats, ce qui faisait d’elle une nation puissante, souveraine et imprenable.
Des dix Nomes, huit ceinturaient le pourtour du pays alors que les deux derniers se situaient au centre.
- Le Nome d’Assouan (Sud-est) se situait le long de la mer Rouge et bordait l’actuel Soudan. Ce Nome contrasté affichait richesse végétale le long du Nil et rudesse aride dans le désert de Nubie.
- Le Nome d’Al-Kabïr (Sud-Ouest) gardait deux frontières, celles des actuels Soudan et Libye. Son sol rocailleux était couvert de roches noires tranchantes et formait ça et là de petites collines. Cet endroit hostile portait le nom de Désert Noir.
- Le Nome de Til Qasr (Ouest Inférieur) bordait l’actuel Libye et se partageait entre le Désert noir rocheux et le Désert blanc fait de concrétions calcaires érodées par le sable et le vent.
- Le Nome de Ksar Farafra (Ouest Supérieur) bordait elle aussi l’actuelle Libye et se partageait entre le Désert Blanc calcaire et le désert Occidental sablonneux dont les vents provoquaient de terribles tempêtes de sable.
- Le Nome de Siouah (Nord-Ouest) longeait la mer méditerranée. Ce Nome contrasté surplombait à la fois le reste du territoire par son vaste plateau de Libye et présentait en quantité une richesse inestimable, l’eau. Une immense dépression avait permis l’émergence d’un immense lac et son rivage méditerranéen apportait à profusion les fruits de la mer nourricière.
- Le Nome de Gizeh comportait les terres fertiles du delta du Nil (Nord-Est). Il avait la chance d’être le Nome le plus fertile d’Egypte. Son sol luxuriant tranchait avec le sable par le vert de sa végétation. Il assumait le rôle de grenier du pays. Il possédait aussi une vaste zone montagneuse protégeant le pas de toute intrusion, le Sinaï.
- Le Nome d’Assiout (Est Supérieur) offrait les plus belles fresques et sculptures que le monde ait pu porter. Il avait pour frontière à l’ouest le Nil et ses limons bénis des Dieux et à l’est le Golf de Suez et une partie de la Mer Rouge.
- Le Nome d’Hamat (Est Inférieur) le plus petit du pays et ressemblait beaucoup au Nome Est Supérieur. A l’est coulait le Nil et à l’est la Mer Rouge le bordait. Entre les deux, le désert arabique déployait ses étendues de sable.
- Le Nome de Bawiti (Centre Supérieur), qui ne possédait aucune frontière extérieure, était parsemé en grande partie de dunes et sa population s’étendait le long du Nil.
- Le Nome de Thèbes (Centre Inférieur avait l’honneur d’abriter la capitale du pays, appelée Thèbes. Située le long du Nil, la radieuse capitale concentrait tous les pouvoirs et la majeure partie de la population du Nome. Le reste du territoire présentait quand à lui des dunes de sable.
Thèbes la magnifique comptait près de deux cent cinquante mille habitants. Le tracé géométrique de ses allées et ruelles entre coupant des bâtisses impressionnantes faite de terre, de pierre et de paille imposait à lui seul le savoir de ce peuple. Cette ville sans repos, garnies d’échoppes de tissus les plus nobles, de chars se faufilant dans les méandres de la foule grouillante, des victuailles venues de tout le pays, d’échafaudages de constructions, de temples et de ponts, était un caléidoscope de toute l’Egypte. A chaque croisement d’artères principales, des obélisques hauts de vingt mètres dardaient vers le ciel leurs hiéroglyphes sculptés. Aux portes de la ville des statues divines prévenaient tout visiteur du haut lieu sacré dans lequel ils pénétraient. Les habitants richement vêtus et les nombreuses échoppes ouvertes montraient l’importance du lieu pour le pays. Au centre de cette mégapole, un palais colossal arborant colonnes, statues, obélisques, palmeraie et de l’eau à profusion était visible à des dizaines de kilomètres. Ce joyau rayonnait de splendeur et de pouvoir car ce palais était la bâtisse des Dieux, l’Antre du Khus.
Le Khus, nom de l’assemblée divine des Dieux Egyptiens appelé plus tard les Grands Anciens, comptait en ce temps treize divinités. A la tête de ces hommes ayant atteint le neuvième sens, régnait Osiris, fils de Râ aujourd’hui disparu. Il y avait parmi eux Hathor la fille de Râ, Seth le frère d’Osiris et son épouse Nephtys, Isis, Sobek l’époux d’Hathor, Aker, Khépri, Bastet, Thot, Hedjour et enfin Thabitet. Ces douze divinités étaient pour certaines autant vénérées pour leur bonté que craintes pour leur courroux.
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