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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE

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cacaman:

--- Citation de: Pulsion73 le 09 avril 2024 à 09:26:21 ---alors certes c'est une ballade et ce n'est peut-être pas, je dis bien peut-être, ce que les fans de heavy préfèrent

--- Fin de citation ---

Je l'ai pas mal travaillée à la guitare il y a 25 ans pour son potentiel technique très intéressant pour les débutants, mais je ne l'écoutais que pour la bosser et la reproduire. Dans un contexte 100% écoute, c'était la mort, bien trop mou pour moi. Et maintenant c'est encore pire, je ne la supporte plus [:petrus] Alors rajouter une chanteuse pop par-dessus (quelle que soit la qualité de sa voix) c'est non :D
(oui ça peut paraître étrange de travailler à la gratte des trucs qu'on n'aime pas spécialement, mais être métalleux et musicien débutant est une situation extrêmement frustrante où tu te heurtes sans arrêt à des murs techniques pour jouer tes morceaux préférés, donc tu bosses un peu tout ce qui passe de pas trop dur pour te faire la main)
(et spoiler : il y a 95% de chances de n'être jamais capable de jouer une certaine partie de tes morceaux préférés parce que ça demande beaucoup trop d'investissement, totalement incompatible avec une vie sociale/professionnelle/familiale)



--- Citation de: Alaiya le 09 avril 2024 à 10:52:29 ---Je pose ça là : article consacré à la recherche sur le Metal

--- Fin de citation ---


--- Citer ---on se rend compte que le référentiel du metal, ancré dans les années 1970 et 1980, est très « sex, drugs and rock’n’roll », célébrant une forme de masculinité caricaturale qui, même si elle relève aussi d’un folklore qu’il ne faut pas nécessairement prendre au premier degré, reste très loin des considérations contemporaines post #MeToo.
Aujourd’hui, tout ce spectacle ne pourrait plus être accepté. Je me réjouis qu’à présent, le monde du metal ait une autre image plus respectueuse
--- Fin de citation ---

 [:facepalm]
Owi la pudibonderie, c'est vraiment ce dont le metal a besoin, loin de toute cette toxicité des 80s! [:dawa]

Alaiya:
J'avoue, ce passage de l'article m'a bien fait marrer  [:lol] On sent que ça a été rajouté histoire de ne pas froisser les susceptibilités actuelles, ça fait très artificiel et c'est juste tellement pas le propos...


Sinon, dommage que ce soit à Paris, je serais bien allée voir cette expo. Ceci étant, j'ai vu hier qu'un (beau) livre qui lui est consacré est sorti :

https://www.lisez.com/livre-cartonne/metal-diabolus-in-musica/9782324034992


Rhadeanos:

--- Citation de: cacaman le 09 avril 2024 à 23:42:30 ---
 [:facepalm]
Owi la pudibonderie, c'est vraiment ce dont le metal a besoin, loin de toute cette toxicité des 80s! [:dawa]

--- Fin de citation ---

Curieusement, on lit jamais ce genre de critique quand ça concerne certains styles musicaux. [:petrus think]

megrez alberich:

--- Citation de: cacaman le 09 avril 2024 à 23:42:30 --- [:facepalm]
Owi la pudibonderie, c'est vraiment ce dont le metal a besoin, loin de toute cette toxicité des 80s! [:dawa]

--- Fin de citation ---

Vite, vite, un peu d'anti-pudibonderie pour y remédier !

The Endoktrinator:
J'ai réfléchi, il y a quelques temps, à mon année de naissance dans le Metal.

1991.

Et un mois avant sa fin, en plus. Le mois suivant, Gorbatchev enterre définitivement l'URSS, les States votent le Civil Rights Act, la guerre du Golfe s'est achevé depuis quelques mois. N'empêche, c'était moins une : la monde a subi 40 ans de psychose autour de la guerre nucléaire et à l'affrontement entre le communisme et le capitalisme, et voilà que c'est à cause d'autre chose que tout va partir en fumée. Surtout à partir de l'Irak, berceau de la civilisation... et potentiel tombeau. D'ailleurs, le Metal en a souvent fait un sujet de rigolade. Sans y piger un traitre mot à la géopolitique, les hardos comprennent que tout ça semble bien futile. Il suffit de voir et entendre dans le disque Sigh No More de Gamma Ray, sorti cette année-là.
En apparence, pourtant, tout  va bien pour le Metal, en 1991. Metallica a enfin atteint sa consécration avec l’album sans titre, ou Black Album. Ils ont fait leur Back in Black, à réduire chaque titre à un titre et faire en sorte que ça marche. Jusque-là, dans le Metal, seul Saxon y arrivait. AC/DC est encore auréolé de son grand retour avec Thunderstruck, Judas Priest a réussi à expliquer la vie aux thrashers avec Painkiller, les Guns triomphent aussi. Le death metal et le thrash metal commencent leur positionnement médiatique, et d’ailleurs, les médias grand daignent laisser une place. C’est déjà le cas aux États-Unis depuis 1986, par là, mais en France, Metal Express est significatif : une demi-heure de metal sur M6. Les magazines sont plutôt bien établis, les clips se multiplient. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Seulement pour ceux qui résument tout ça aux grands sourires, aux chiffres de vente et à la reconnaissance. Que demander de plus ? Rien. A dire vrai, peut-être que les hardos ne demandaient rien. Parce que le revers de la médaille est présent. Le hard n’est plus effervescent comme il y a dix ans, le marché death est saturé, bientôt va surgir la concurrence sauvage du black qui séduit avec des productions jusqu’à dix fois moins chères. Le filon heavy s’épuise malgré les résistances (même Cirith Ungol), et ne parlons même pas de l’explosion de la fusion et du grunge. Bref, c’est la merde. Et peut-être que le succès de Metallica est une autre ombre au tableau. Parmi tous ceux qui ont acheté cet album hors du public habituel, qui a ensuite écouté les autres albums, trompés par "Nothing Else Matter" ? Qui a écouté Hanoï Rocks comme Axl Rose l’appelait de ses vœux (ou Tesla, Faster Pussycats, Poison, Vinnie Vincent Invasion) ? Qui a écouté Megadeth (non,j’déconne) ? Déjà malmené par la sortie de The Real Thing de Faith No More, Nevermind de Nirvana va porter le second terrible coup. Rage Against the Machine et Darkthrone vont tout précipiter.

Le Metal est comme bien des choses : il ne demande pas d’être aimé, il demande juste d’être compris. Il reviendra à son point de départ alors que tout a été écrit. Il ne sera plus pour ceux qui parlent sans dire, entendent sans écouter, et dont les voix ne partagent jamais les chansons que d’autres écrivent. Plus personne dans le metal n’ose déranger le son du silence.

A plus Thrash



Coroner - Mental Vortex.

Ah ben oui, c'est dire combien ça ne cogne plus. Le groupe a arrêté de siphonner Celtic Frost et le néo-classique- ce n'est pas un mal -et choisit d'être a-ccro-cheur. Après l'équilibré No More Color, le trio se cadre pour de bon. Le son redevient clair, le propos plus posé, et surtout... les solos moins bordélique. La guitare du Baron semble avoir enfin appris à écrire. A part ceux de "Pale Sister" et "About Life", même le solo se chante, peut moins être remplacé (entendez être improvisé). Mais à part "Divine Step (Conspectu Mortis)" et "Metamorphosis", ça ne thrashe plus vraiment. Mais ça riffe toujours ("Semtex Revolution", "Son of Lilith").



Dark Angel - Times Does Not Heal.

Et allez, Dark Angel veut faire de la technique. Ces parasites de Slayer qui ont écrit une musique qui aurait mieux sied à un Don Doty plus âgé sur Leave Scars ? On croit rêver. On ne rêve pas et ce n'est pas plus mal. Les riffs sont en pagaille, un vrai prix de gros (223 au lieu des 247 promis), Gene Hoglan se fait plaisir. Ron Rinheart a un écrin à sa mesure. Le titre le plus représentatif est "Act of Contrition", plus en mid et plus glaçant. Les autres ne dépareillent pas, et surtout le ravageur "Pain's Invention Madness" et le tortueux "An Ancient Inherited Shame".



Sepultura - Arise.

Ce n'est pas encore la maturité, mais le groupe est enfin en place. Le plus sombre, le plus ambitieux est passé en 1987, mais la stabilité peut donner des résultats flamboyants. Un titre brutal en début et un autre en fin, et pas question de trop les rapprocher. Alors on se montre plus sinistre ("Under Siege (Regnum Irae)"), plus écrasant ("Desperate Cry"), et plus terribles ("Altered State"). Andreas Kisser s'impose comme la carte maitresse du groupe pour s'imposer parmi les plus grands, malgré leur influence limitée. Il faudra attendre encore un peu. Mais déjà, le Sud va bientôt toiser le Nord.


Dead Death



Pungent Stench - Been Caught Buttering.

Ce disque m'a balayé. Il a remis en cause ma conception du death metal, comment il peut évoluer, comment il peut se situer par rapport aux autres sous-genres. Au placard les groupes qui moutonnent aux studios Morrison et Sunlight, à dégager les tentatives déplacées d'évoluer en croyant que le jazz est la voie royale, à ranger derrière les cartons du grenier, les culs-entre-deux-chaises de thrash. Sordide, brutal, vicié, troublant, horrible. Tout est là bon sang, en moins de quarante minutes. Et encore, en ne tenant pas compte des bonus. Il est dévastateur sur "Happy Re-Birthday", "SMASH" ou encore "Brainpan Blues", mais quand retentit "Games of Humiliation", l'aspect culte du groupe est si peu justifié... tant il mérite plus. Ici, dans ce disque, ça sent VRAIMENT la Mort.



Carcass - Necroticism (Descanting the Insalubrious).

Il a un peu diminué depuis mes réécoutes. Avant, on le voyait comme équilibre entre le gros grind/death qui tache et le death 'n roll, mais finalement, il est devenu un album de transition. Mais tout de même assez solide. Les petites interludes sont, heureusement, collées aux titres, pas comme celles de "Testimony of the Ancient" qui cassaient le rythme. La voix de Jeff Walker contrebalance la production peut-être trop compacte, avec son grain évitant les growls plus poussifs. Déjà que David Vincent s'y met sur "Blessed are the Sick"... Cela permet à des titres destructeurs comme "Coporal Jisgore Candry" ou "Incarnated Solvent Abuse" de s'imposer. D'ailleurs, ce dernier préfigure le suivant et la carrière blues-rock de Bill Steer...



Immolation - Dawn of Possession.

Celui-là, en revanche, il monte. Sans rattraper ses successeurs (sauf "Failure for Gods"), il reste une curiosité. La production dénote avec le choix du thrashy Harris Johns et la voix est plus rampante, plus trouble. Les riffs sont à l’avenant ("Inot Everlasting Fire", "Those Left Behind", "Burial Ground"), et se montre parfois plus tranchant ("No Forgiveness (Without Bloodshed)").

Black is Back



Master's Hammer - Ritual..

En voilà, un disque atypique. Dommage qu'il n'ait pas bénéficié d'une meilleure couverture médiatique et marketing, parce qu'avec Worship Him de Samael, il préfigurerait l'assaut du black metal, rappelant les racines underground, où on s'échangeait les copies des vinyles de Bathory, Mercyful Fate, Celtic Frost ou des premiers Destruction. Les Tchèques, ici, après moult péripéties, parvient enfin à sortir un disque au propos taillé. Du premier au dernier titre, le heavy et le black se font un "je t'aime moi non plus", alternent mid temp et blasts, ambiance glaciale et théâtrale, dans un tourbillon étrange. Le théâtre prendra le dessus plus tard, mais des titres comme "Ritual" ou "Věčný Návrat" tiennent toujours bien.

Heavy fait de la Résistance



Cirith Ungol - Paradise Lost.

Lui aussi, aurait mérité un peu plus de reconnaissance. Et de tout le monde : le public, les chroniqueurs, les fans, le studio, etc. Ce disque est maudit : composé longtemps, obligé de faire appel à des musiciens de studio (la voix sur "Heaven Help Us"), hétérogène ("Go It Alone"), mal distribué, peu assumé... et pourtant, ce disque est touchant : un morceau enlevé et un plus tortueux pour commencer, une reprise de connaisseur d'Arthur Brown, et surtout, surtout... un triptyque final totalement inattendu. Trois titres incroyables, à pas mal d'encablures de Manowar qui va alors s'éloigner de sa légende, dont un très emprunté à un certain "Que ton Nom soit Sanctifié". On parle d'un groupe épique, mais c'est vraiment sur ces deux titres que ce qualitatif s'est révélé.



Armored Saint - Symbol of Salvation.

Une découverte. A part Raising Fear, trop balourd, ce groupe américain avait de l'attrait. Dommage qu'ils soient restés même dans l'ombre des groupes oubliés qui reviennent squatter les festivals spécialisés. Surtout que ce disque fut aussi compliqué que celui de Cirith Ungol. Il partage en effet un destin parallèle à celui de Unquestionnable Presence d'Atheist : un nouvel album attaqué avec enthousiasme, mort d'un des membres emblématiques, mais tout le monde se ressaisit et sort un disque. Celui des Saints en Armure est solide. Énorme. Il est un baroud d'honneur avant un hiatus qui en dit long sur le Metal des années 90. La plupart des titres sentent bon l'envie de rester dans les années 80, mais dans ce qu'elles avaient de meilleur. Le son progresse, l'équilibre de production se renforce et John Bush se permet un dernier tour de roue avant de changer de registre chez Anthrax. Ce n'était pas gagné avec un disque aussi long, mais c'est remporté haut la main.



Motörhead - 1916.

Qui mieux que Motörhead pour tenir tête aux modes ? Et en plus, le comble, c'est que ce groupe évolue. Si si, ce groupe ÉVOLUE. Quatre membres, une approche plus pop, un son plus léché, etc. Il faut savoir bien observer. 'N Roll en diable ("I'm So Bad (Baby I Don't Care)"), tubesque ("No Voices in the Sky"), respectueux ("R.A.M.O.N.E.S"), plus classique ("Shut You Down"), et globalement plus pop. Qui aurait cru, en regardant la carrière d'un groupe pareil ?


Bref, pour les genres nés dans les années 80, ça sent le roussi. Il faudra attendre longtemps avant que ça revienne en odeur de sainteté. Et ce ne sera pas avec les mêmes groupes.

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