Auteur Sujet: PURE FUCKING METÔÔÔÔLE  (Lu 132668 fois)

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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1025 le: 29 septembre 2020 à 11:09:46 »
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1026 le: 11 octobre 2020 à 15:33:09 »
Ce post aurait dû être fait depuis longtemps (mais ma mémoire de poisson rouge a souvent pris le dessus :o)

Alors peut-être que certaines personnes connaissent mais pour les autres, non et si c'est le cas, la suite du post va forcément vous plaire.

Connaissez-vous SUN ?

Si vous habitez en région Pays de la Loire comme moi, c'est possible. Pour les autres, moins.

SUN (Le Son UNique) est une radio nantaise associative assez ancienne (milieu des 90) mais qui, contrairement à d'autres radios locales, possède un atout considérable : sa play-list brosse toute la musique générale (grosso modo pop, variété, rock) sur près de 40-50 ans. Beaucoup de temps alloué à la musique sans rentrer dans les critères des radio FM de base, peu au blabla et surtout zéro pub.

Cette radio marche très bien et a lancé progressivement dès 2016 une webradio pour qu'on puisse l'écouter en dehors de sa région natale.

Mieux : elle a conçu des branches spéciales pour brasser des genres musicaux divers : SUN Soul, SUN Hip-Hop, SUN rock et celle qui nous intéressera ici : SUN Métal (2017). Et comme pour son grand frère, on y entend de tout non-stop (zéro pub/ zéro blabla) des origines du métal à nos jours. Tous les genres et sous-genres sont représentés.

www.lesonunique.com/appli/index.html?1602421650&station=9

Hors radio d'info et soundcloud (électro), SUN est ma webradio number one qui me permet de changer de genre selon mes humeurs durant mes trajets vroum-vroum (classique, rock, métal, etc.) [:pfft]

D's©
« Modifié: 11 octobre 2020 à 15:34:54 par Damien »
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1027 le: 09 novembre 2020 à 18:43:14 »
Vous avez des albums, peu importe la qualité et la renommée, qui contiennent un titre tellement dingue qu'il justifierait l'achat du disque à lui tout seul ?

Moi, j'ai presque envie d'acheter un disque appelé Labyrinth du groupe de techno-thrash norvégien Equinox rien que pour ça :

https://youtu.be/qjScBRf68Gg?list=OLAK5uy_kANKNfkdRvxu2GcOBukhUIazwphPMjeDo
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1028 le: 09 novembre 2020 à 19:26:39 »
55 vues, c'est pas cool. Car oui, le titre est très bon.

D's©
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1029 le: 16 novembre 2020 à 18:43:11 »


Un sujet que j'attendais depuis un moment.
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1030 le: 20 décembre 2020 à 19:42:07 »
 [:hurle]MON TOP 2020



1 – CRYPTIC SHIFT – Visitations From Enceladus
Vu les bennes de sorties metal depuis quelques années, j’avais pris la résolution 2020 de ne pas m’emmerder à découvrir de nouveaux groupes ; il y avait bien assez à faire avec ceux que je connaissais déjà. Mais suite à une chaude recommandation de David DiSanto (du groupe de tech-thrash Vektor), je n’ai pu tenir parole, et ai plongé dans les ambiances oppressantes de Cryptic Shift, formation qui m’était inconnue jusqu’alors.
En parlant de Vektor, leur influence sur toute la scène tech-thrash depuis 2010 est comparable à celle de Dream Theater pour le metal prog au début des 90s : la claque administrée a été si gigantesque que des dizaines de groupes se sont lancés à leur suite, avec plus ou moins d’inspiration. Les Anglais de Cryptic Shift en font partie, et ont su éviter les pièges de la copie en intégrant d’autres influences (Voïvod et Nocturnus évidemment, mais aussi Gorguts, Blood Incantation, Timeghoul, ou encore The Chasm), tout en misant à fond sur un concept de science-fiction semi-lovecraftien où musique, paroles, bruitages et changements d’atmosphères s’entremêlent pour créer un tout cohérent. Bien que l’histoire soit assez dure à suivre, lire les texte aide énormément à rentrer dans ce labyrinthe de riffs et de parties imbriquées qui peuvent laisser l’auditeur un peu perdu pendant les premières écoutes.
En bref, « Visitations From Enceladus » comporte 4 morceaux, dont le premier dépasse les 25 minutes, et déplie petit à petit la carte cosmique d’un thrash-death résolument technique et progressif, aux multiples facettes, qui s’adresse avant tout aux puristes du genre. Avec son premier véritable album, Cryptic Shift frappe très fort et survole cette année 2020. C’eut été dommage de ne pas y jeter une oreille à cause d’une résolution de nouvel an.

2 – HEXECUTOR – Beyond Any Human Conception Of Knowledge…
Si vous en avez assez de la standardisation actuelle du thrash metal (depuis le revival des années 2000) avec un son de guitare bien gonflé et passe-partout, un enregistrement au clic, tout bien propret avec intro couplet refrain couplet refrain break solo refrain, et un single en lyrics-video sur youtube, Hexecutor est fait pour vous.
Les Rennais avaient laissé en 2016 une empreinte durable sur la scène thrash underground grâce à un 1er album complètement échevelé, « Poison, Lust And Damnation ». Cette offrande bouillonnante ne donnait aucun répit à l’auditeur, emporté par un thrash rageur, frénétique, un peu cradingue, et pourtant dévoilant beaucoup de subtilités et de trouvailles au fil des écoutes. Le deuxième album passe à mon avis clairement à l’étape supérieure : tout en gardant un aspect effréné et crassou, Hexecutor déploie sa palette de jeu et varie les plaisirs en l’agrémentant de mid-tempos fracassants, de riffs heavy speed à la Running Wild, de parties instrumentales très mélodiques, de petites touches black metal et de structures à tiroirs où les solos s’empilent. Ce bel enrichissement, couplé au talent, à l’énergie et à la personnalité de la bande (rare dans ce style de nos jours), propulsent logiquement « Beyond Any Human Conception Of Knowledge... » à ma 2ème place cette année, et met la barre très haut pour son successeur.

3 – SEPULTURA – Quadra
Sepultura signe ici l’un des plus grands retours que j’ai pu observer depuis des années. Et pourtant j’ai été très sévère avec le groupe dans la seconde moitié des 90s, ne jurant que par « Schizophrenia », « Beneath The Remains » et dans une moindre mesure « Arise ». Clôturant une 4ème partie de carrière complètement anecdotique où, me semblait-il, seul le nom du groupe garantissait quelques ventes, l’avant-dernier album, sans être dingue, laissait entrevoir de beaux restes. Mais c’est bien ce « Quadra » qui relance une formation amputée de ses 2 frères fondateurs.
Andreas Kisser, qui avait permis une nette montée de niveau à son arrivée en 1987, s’est enfin pleinement réveillé de sa léthargie rootsienne et se souvient maintenant comment jouer du thrash avec brutalité et finesse, ou enquiller des solos dignes de ce nom. Cela constitue déjà une nette amélioration, qui serait moins mémorable sans tous les arrangements inspirés agrémentant le disque : chœurs classiques, percus et sonorités tribales, structures riches, orchestrations ; le tout soutenu par la voix de Green, maîtrisée, majoritairement saturée, et s’octroyant des passages plus clairs ou des intonations à la Chuck Billy. Mention spéciale également au batteur, transporté et implacable.
L’album est varié, assez long mais digeste et bien pensé, limite progressif ou tech-thrash à certains endroits, modulant intelligemment les ambiances après 3 premiers titres fracassants, et constitue pour ma part le meilleur effort des Brésiliens depuis 1991, soit près de 30 ans. Une telle performance ne pouvait pas être tue.

4 – HAKEN – Virus
Haken a, au fil des albums, réussi à se tailler une solide réputation dans le monde du metal prog. Si les débuts étaient un peu plombés par une trop forte propension à pomper Dream Theater (les meilleurs aspects comme les pires), les Anglais ont réussi leur envol artistique sur « The Mountain » en 2013. Depuis, il faut avouer que leur sens mélodique mêlé à un metal prog bien appuyé et bourré de mesures impaires reste dans les esprits. Leur avant-dernier album, « Vector », n’avait pas fait partie de mon top 2016, l’ayant écouté un peu à la bourre en janvier 2017 ; mais reste à ce jour mon favori. Si je l’avais écouté dans les temps, il aurait certainement pris place dans le top 5.
Sur « Virus » la recette reste à peu près la même, mais le soin apporté à la composition fait complètement oublier cette stagnation. C’est mélodique, bien construit, ouvertement complexe mais accrocheur, tout en demeurant bien métallique et riffu (contrairement à Leprous) ; les influences Dream Theater ont été depuis digérées, ce qui fait ressembler Haken à une sorte de version alternative des Américains qui auraient réussi leurs années 2000. Personnellement je regrette juste que le pavé de 17 minutes ait été découpé en plusieurs pistes, léger inconvénient qui ne saurait empêcher « Virus » d’avoir sa place bien au chaud dans ce top.

5 – WARBRINGER – Weapons Of Tomorrow
Groupe bien connu de la New Wave Of Traditional Thrash Metal américaine, Warbringer avait sorti jusqu’ici une série d’albums joués avec conviction mais manquant d’imagination. Dans cette catégorie, des formations comme Havok ou Exmortus me paraissaient plus intéressantes et abouties. Ce 6ème album des Californiens m’oblige à réviser en partie mon jugement. « Weapons Of Tomorrow » commence certes comme un disque standard de thrash metal moderne, mais bifurque régulièrement pour se lancer dans quelques changements inattendus, plus posés et mélodiques, voire black metal à la Cradle Of Filth période « Dusk And Her Embrace » sur le morceau Heart Of Darkness (pour les riffs et le découpage des vers, mais pas la voix en elle-même). Que l’on ne s’y méprenne pas, la majorité des compos bastonnent dur et Warbringer n’a pas viré metalcore emo ou metal gothique, mais a juste eu le bon goût de varier ses ambiances, ce qui rend l’écoute agréable, active, fait taper du pied et donne envie de relancer la lecture une fois finie.
Nous avons donc ici un disque résolument thrash, aux riffs destructeurs et acérés, aux rythmiques plus colorées que de coutume, et aux atmosphères variées. Rien de tel qu’une musique violente arrivant à maturité, exécutée par des musiciens donnant une déconcertante illusion de facilité. Comme le disent les derniers vers d’apocalypse nucléaire du morceau d’ouverture : « And in a searing flash of white, The future looks so bright », après ce bel effort en termes de personnalité, j’attends du groupe une confirmation pour leurs prochaines sorties.


Echouent au pied du podium :

- JOHN PETRUCCI – Terminal Velocity
Bel album solo entièrement instrumental, garanti musicalement 80% Dream Theater avec en bonus les absences de James LaBrie (dont la voix peut énerver à force) et surtout de Jordan Rudess, cet alchimiste du clavier spécialiste de la transformation de l’or en plomb avec ses solos complètement pétés agrémentés de sons de synthé déglingués. Bref, j’écoute le disque d’une traite car c’est bien équilibré, avec des passages mélodiques satrianesques, ou plus tranquilles (voire blues), intercalés dans des progueries d’où tombent des déluges de sextolets en strict aller-retour. Le résultat est étonnamment efficace.

- TRAVELER – Termination Shock
Traveler est de ces groupes qu’il m’est impossible de porter au firmament car recyclant de manière trop évidente une recette éculée mais qui fonctionne ; cependant il m’est tout autant impossible de le laisser dans le tas de la nouvelle vague de heavy traditionnel sans le distinguer d’une quelconque façon. Nous avons ici un hymne à Judas Priest (sans en être bien sûr la copie pure, je ne légitime pas le plagiat), à tel point que le groupe canadien se permet de composer l’album que les fans du Priest seraient en droit d’attendre, mais que les légendaires Anglais ne sortiront dorénavant plus. Sans atteindre l’excellence sans faille de leurs compatriotes de Riot City l’année dernière, Traveler fait preuve sur ce deuxième opus d’un savoir-faire hors du commun en matière de heavy épique et énergique. A écouter absolument pour les nostalgiques des vieilles marmites et de la bonne soupe qui va avec ; même réchauffée elle nourrit son homme.

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Mes déceptions :

1 – MEKONG DELTA – Tales From A Future Past
Lorsque les Allemands ont mis en ligne leur 1er titre avec le retour de Peter Lake aux guitares (du groupe Theory In Practice) et dévoilé une illustration directement inspirée des « Montagnes Hallucinées » de HP Lovecraft, je voyais déjà mon disque de l’année. Le géant du tech-thrash allait renouer magistralement avec son heure de gloire, située quelque part entre 1989 et 1992. Belle désillusion hélas. Ce dernier album est plutôt correct à vrai dire, continue l’évolution amorcée en 2010, à savoir des incursions power metal symphonique à la Symphony X (surtout dans la voix et les arrangements), mais ses bonnes idées sont trop diluées dans des motifs redondants et auto-plagiés, ou simplement ennuyeux. Seuls le titre d’ouverture, Mental Entropy, et l’excellent instrumental Landscape 3 Inharent atteignent le niveau que j’espérais. Cela ne m’a pas empêché d’acheter le t-shirt ceci dit, j’adore la pochette.

2 – AYREON – Transitus
Contrairement au disque de Mekong Delta qui reste assez bon, le dernier album d’Ayreon m’insupporte. Le père Arjen retombe à pieds joints dans ses travers à la guimauve. L’histoire est nian-nian, les mélodies collent aux dents, l’ennui et le mielleux sont érigés en ultime accomplissement. Bref, tous les défauts de « The Human Equation » sont de retour, et cela constitue une grosse déception car le précédent disque « The Source » avait fait partie de mon top 2017. Tout porte donc à croire que ce n’était qu’une passade plus burnée, car Ayreon s’en est bel et bien retourné à son high school musical version metal.

3 – TESTAMENT – Titans Of Creation
Malheureusement ce disque est mal fichu, c’est mon avis. Trop long, beaucoup trop long. Les bons riffs auraient pu être condensés pour faire quelque chose de plus digeste, qui ne dépasse pas 40 minutes. Fondamentalement il ne présente que peu de différences avec « Brotherhood Of The Snake », mais les riffs sont moins mémorables. Je n’ai pas réussi, malgré plusieurs tentatives, à ne pas décrocher avant la fin du disque.

4 – HEATHEN – Empire Of The Blind
Déconvenue comparable à celle de Mekong Delta : en soi l’album n’est pas mauvais, les solos sont énormes, avec une compo instrumentale virevoltante, mais l’ensemble est trop générique, les riffs sont aussitôt oubliés. Vraiment dommage car le groupe a mis 10 ans pour donner une suite au remarqué « The Evolution Of Chaos », et je pense que ses possibilités et talents ont été un peu gaspillés. D’autres groupes moins badass sur le papier sortent des albums plus inspirés que ça tous les 2 ou 3 ans.

5 – AGHORA – Entheogenic Frequencies
Oui je sais, l’album date de 2019, mais a été édité en CD cette année, et je note les sorties en support physique (donc les disques entièrement dématérialisés sont exclus. EXCLUS j’ai dit. La démat, c’est nul). Plus d’une heure de gros metal prog bien moderne totalement instrumental mâtiné de passages plus extrêmes avec une débauche de grosses guitares très graves, ça vous dit ? Si oui tant mieux, parce que moi, pas. Mais je sentais ça venir, même 13 ans après l’indigeste deuxième disque « Formless », qui demeurait quand même accrocheur à de nombreux endroits, notamment grâce aux vocaux de Diana Serra. Pour moi le meilleur Aghora restera le 1er, plus court, avec de vraies chansons qui parvenaient à rester dans les esprits tout en y mêlant des éléments tech death issus de Cynic, qui en 1999 n’était encore que ce groupe-fantôme n’ayant sorti qu’un seul disque en 1993 avant de s’évaporer. La section rythmique de l’éponyme d’Aghora était d’ailleurs celle de « Focus » (RIP les deux), et ce son était encore unique en son genre à la fin des 90s. 20 ans plus tard, Aghora s’est littéralement noyé dans la masse des suiveurs, car être un tueur sur son instrument ne suffit plus. Et ce n’est pas ce 3ème album ultra-chargé et ultra-pointu qui risque de faire ressortir ce nom dans les discussions, car plus rien ne le différencie du reste.

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Ça n’a échappé à aucun amateur de metal, le style se porte très bien, et cette année confirme la tendance des précédentes : tous les robinets sont ouverts, des dizaines d’albums sortent tous les mois, soit venant des labels historiques (Nuclear Blast, Season Of Mist, Earache, Relapse, Inside Out, Century Media, Metal Blade…) soit directement produits maison. Impossible de tout suivre, impossible de tout écouter, impossible déjà de retenir parfaitement tout ce qu’on a pu écouter. C’est dans ce contexte de surabondance que je vais faire le bilan de mon année métallique, par style (très grossièrement).

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Metal prog :

Sons Of Apollo – MMXX : Vous le savez, c’est le projet comportant des illustres membres de la scène : Mike Portnoy, Billy Sheehan, Derek Sherinian, Jeff Scott Soto et l’immense Ron « Bumblefoot » Thal. Ce second disque est comparable au 1er sorti en 2017 : des bonnes compos, quelques jams inutiles, un son de clavier parfois irritant (mais qui n’atteint pas les bas-fonds de Rudess), excellente voix et guitares extraordinaires (évidemment). Pour être honnête je ne porterais pas autant d’attention au groupe s’il n’y avait pas Ron Thal.

Psychotic Waltz – The God-Shaped Void : Album esthétique et raffiné, sur lequel on retrouve le style du groupe par petites touches seulement (sur les solos notamment). L’époque tech-thrash est très loin derrière donc ça manque un peu de tripes à mon goût. A écouter pour se détendre.

Intronaut – Fluid Existential Inversions : prog metal moderne très bien fichu, n’abuse pas du gros son surchargé, varie les ambiances, mais reste un peu trop moderne pour mes vieilles oreilles. J’ai du mal à raccrocher les wagons pour aller au bout d’une écoute entière.

Fates Warning – Long Day Good Night : album long, pas assez métallisé à mon goût. Réservé aux fans de leur seconde partie de carrière ; perso je préfère le projet Arch / Matheos, plus couillu.

Vanden Plas – The Ghost Xperiment pt2 : Suite de la 1ère partie sortie en 2019. Sans grande surprise, qualitatif et recherché comme d’habitude, mais aucune déviation de style depuis le milieu des 90s, si ce n’est un alourdissement graduel du son de gratte et ici une brève incursion de vocaux saturés.

Pain Of Salvation – Panther : Electro rock progressif qui pousse encore les barrières du style. Côté « arty » et Télérama-metal, l’effort musical est indéniable mais cela ne s’adresse pas du tout au rustre que je suis. Ecouter ce genre de musique ressemble pour moi à rester 1 heure devant une banane posée sur une chaise dans une expo d’art où tout le monde semble plongé dans d’intenses réflexions.

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Heavy metal :

ADX – Bestial : heavy / speed bien de chez nous, groupe culte de la seconde moitié des 80s, avec des textes en français et du sang neuf dans les rangs (le guitariste youtubeur NeoGeoFanatic, dit « Nono », est arrivé dans le groupe à la dernière minute pour poser ses solos). Ça cavale bien, ça gratouille dur, pas de chef d’œuvre mais pas de morceau faible, l’album file plaisamment. Le prochain sera attendu au tournant pour ma part, étant pressé de voir le résultat d’un Nono participant activement à la composition.

Armored Saint – Punching The Sky : heavy US moderne bien joué mais sans génie. Pour les fans du groupe et de l’ex-chanteur d’Anthrax dans les 90s, John Bush.

Grave Digger – Fields Of Blood : Les Allemands reviennent dans le trip écossais pour un album complètement téléguidé, aux mélodies prévisibles. On se surprend tout de même à trouver de bonnes idées et de l’imagination sur le long morceau-titre ; mais me concernant c’est insuffisant.

Wytch Hazel – Pentecost III : Album sympa, ce groupe ferait penser à une sorte d’anti-Ghost, dans le sens où la recette s’en rapproche, lorgnant vers le hard / heavy des 70s, mais avec des paroles louant le Seigneur. Influences Wishbone Ash et Thin Lizzy.

Shadowkiller – Dark Awakening : Déjà le 4ème album pour ce groupe Américain de heavy / prog, mais aucune évolution à l’horizon. J’aime beaucoup l’écouter en musique de fond car c’est classe et travaillé, ça ne bourrine pas bêtement et donne la part belle aux subtilités rythmiques, mais leur style de bouge pas d’un pouce et c’est bien dommage.

Eternal Champion – Ravening Iron : Dans la lignée du 1er album, heavy metal US épique et nasillard à la Manilla Road. On pense partir pour un festival de recyclage, qui n’a lieu qu’en partie car on se laisse surprendre par de nombreux éclairs de génie. Efficace !

Strÿper – Even The Devil Believes : Retour du plus célèbre groupe de metal chrétien. Le démarrage est foudroyant, malheureusement le reste de l’album se réfugie dans un hard / heavy US convenu. Dommage car le morceau d’intro donnerait presque envie de se faire baptiser une seconde fois.

Cirith Ungol – Forever Black : Retour d’un vieux de la vieille, voix étonnamment reconnaissable, même 30 ans après. Album qui parlera surtout aux fans des premiers disques. Découvrir le groupe avec celui-ci n’aurait pas beaucoup de sens.

Ozzy Osbourne – Ordinary Man : Je n’en attendais rien, et comme dirait la formule, je suis quand même déçu. Album en plastique avec 2 ou 3 moments sympas, donc pour ainsi dire vide, 10 ans après son prédécesseur, une telle contre-performance ne s’observe pas souvent. Les mimiques vocales du chanteur sont exploitées à fond pour essayer de déclencher la nostalgie du fan, les ficelles sont grosses, allant jusqu’au pathos. Le duo avec le rappeur à la mode Post Malone finit d’enterrer le chanteur historique du mythique Black Sabbath et déclenche un sentiment de pitié. Finalement le pathos a fini par fonctionner, mais pas dans le sens où le producteur l’espérait.

Raven – Metal City : Heavy classique joué par un dinosaure du style qui a gardé la bave aux lèvres, les dents acérées et un bon coup de mâchoire, malgré les rides, l’arthrose et les rhumatismes. Bien plus percutant, inspiré et frais qu’Anvil par exemple.

UDO – We Are One : Grosse surprise et grosse prise de risques. Hard / Heavy à l’ancienne avec l’appui d’un orchestre philarmonique. Je ne parle pas de réarrangements de classiques d’Accept ou d’UDO, non, il s’agit de nouveaux titres ! Un côté Blind Guardian light, avec des passages guillerets prêtant parfois à sourire, mais belle initiative qui mérite d’être saluée.

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Thrash metal :

Sodom - Genesis XIX : Assez bon disque attendu par les fans, le leader Tom ayant nettoyé le line-up pour engager 2 guitaristes, dont Franck Blackfire. Hélas c’est trop long et trop peu varié. Les précédents albums me plaisaient largement plus ; comparé à « In War And Pieces », « Epitome Of Torture » et « Decision Day », ce nouvel opus redescend de 2 étages et retourne à une recette plus directe rappelant « Agent Orange », mais aussi plus répétitive et poussiéreuse. Ça ne valait vraiment pas la peine de virer les excellents Bernemann et Makka pour si peu.

Annihilator – Ballistic Sadistic : Du riff en acier et gros solos, quelques auto-plagiats mais l’album est plaisant et burné, lorgnant sans vergogne sur les 2 premiers disques du groupe. Comme quasiment pour chaque Annihilator, j’aime bien dans l’ensemble mais jamais assez pour que cela surpasse nettement d’autres sorties.

Havok – V : Clairement un ton en-dessous de « Conformicide », leur meilleur album à ce jour, me concernant. Il y a bien quelques expérimentations, les musiciens sont toujours au top mais leur recette fait un pas en arrière et fait donc fi des améliorations de l’avant-dernier. D’où une impression d’essoufflement.

Sylosis – Cycle Of Suffering : Thrash Machine-Headien bien exécuté, quelques passages accrocheurs mais ensemble un peu quelconque.

Lost Society – No Absolution : Thrash standardisé. Mais bien joué. Mais standardisé. Mais bien joué hein ! Mais bon, standardisé.

Trivium – What The Dead Men Say : Metalcore / thrash agréable en écoute de fond, mais rien de vraiment mémorable ou d’innovant.

Mr Bungle – The Raging Wrath Of The Easter Bunny : Thrash punkisant à la S.O.D ou les 1ers Suicidal Tendencies, avec Scott Ian et Dave Lombardo. Patton ajoute le côté déjanté et c’est assez rigolo. Par contre sur une heure ça devient vite lassant, et les riffs poilus disséminés un peu partout n’y changent pas grand-chose.

Onslaught – Generation Antichrist : Groupe d’anciens de la scène thrash, aux racines punk ; belle énergie mais rien de remarquable à mon sens. L’album file et à la fin je n’ai rien retenu.

Harlott – Detritus Of The Final Age : Un cran au-dessus du dernier Lost Society, à savoir du thrash standardisé. Mais très bien joué. Mais standardisé. Mais bien très très joué hein ! Mais bon, standardisé.

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Power metal / metal symphonique :

Nightwish – Human Nature : Rien de renversant ni d’original, mais impossible de trouver ça mauvais, le disque varie les plaisirs et se rend agréable, simple d’accès. Groupe parfait pour mettre un pied dans le style.

Unleash The Archers – Abyss : Gros happy metal surproduit  à chanteuse, avec musiciens capables ! L’ensemble sonne comme le bâtard de Nightwish et de Stratovarius. Incursions AOR, synthwave, black mélodique. Sympa mais je décroche assez vite.

Rage – Wings Of Rage : Malgré la passion, l’esprit TRVE power et des zicos talentueux, aussitôt écouté aussitôt oublié, hormis le titre Shine Of Light qui sort du lot. Le reste est un galet jeté sur une plage de galets.

Primal Fear – Metal Commando : Power metal Priestien complètement stéréotypé. Très bonne performance de Ralf Sheepers au chant, mais ça ne suffit pas. Un galet supplémentaire sur la plage.

Persuader – Necromancy : Power metal totalement abusé tellement la voix est pompée sur celle de Hansi Kürsch de Blind Guardian. A part ça c’est cool, mais une telle ressemblance me sort complètement du disque.

Demons & Wizards – III : Album aventureux, avec Hansi Kürsch (le vrai, pas un clone) et Jon Schaffer (Iced Earth). Les efforts déployés tout le long pour être un galet coloré et remarquable sont honorables et appréciables. C’est un bon opus qui ravira les déçus du Blind Guardian entièrement symphonique de l’an dernier ; ce coup-ci il y a bien de la grosse guitare pour accompagner la performance d’Hansi, encore une fois stellaire. La meilleure sortie du style en 2020.

Iron Savior – Skycrest : Savoir-faire, énergie, constance dans la qualité, zéro innovation. Galet.

Amaranthe – Manifest : LOL

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Doom et affiliés :

Paradise Lost – Obsidian : Album qui a enchanté la critique et les fans. Mais je m’ennuie : ( J’en cherche encore les raisons car fondamentalement c’est du PL classique.

Sorcerer – Lamenting Of The Innocent : Belle ouvrage de doom épique suédois. Gros solos, bonne voix, etc, mais ersatz de Candlemass.

My Dying Bride – The Ghost Of Orion : Gothic doom lent et chouineur qui ravira les amateurs ; pas trop pour moi, préférant mon doom impur, mélangé à du heavy.

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Death metal et Black metal :

Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus : Mélange black metal / gothique extrême / indus / symphonique / death metal glissant un peu vers le Cradle Of Filth des années 2000, qui se laisse écouter tout d’abord, puis qui s’enfonce dans la lourdeur au fil des minutes.

Enslaved – Utgard : Ambiance plus psyché / rock prog sur celui-ci, mais toujours quelques passages bien black prog. Bon disque, même si j’accroche moins que les précédents.

Loudblast – Manifesto : Death metal sans concession avec quelques arrangements originaux propres au groupe originaire de Lille, en y rajoutant une influence Behemoth. Souci cependant, je trouve que cette nouvelle galette manque de mélodies vraiment marquantes, contrairement à leur précédent album « Burial Ground », et surtout comparé aux monuments que sont « Disincarnate », « Sublime Dementia » et « Cross The Threshold ».

Dark Tranquillity – Moment : Le groupe a certes engagé 2 super gratteux certes (Reinholdz d’Andromeda et le plus jeune Amott ex-Arch Enemy), mais le disque sonne définitivement mélodeath d’ascenseur. 12 morceaux de 4 minutes pas désagréables mais trop passe-partout. Pourrait aussi servir de musique d’attente pour standard téléphonique.

Mors Principum Est – Seven : Bon disque de death mélodique, très soigné et technique, mais un peu long et sans grande surprise. N’étant pas non plus ultra-fan du style, d’autres sauront davantage l’apprécier.
"Je veux une bonne fois tenter l'épreuve qui fera voir jusqu'à quel point nos semblables, si fiers de leur liberté de pensée, supportent de libres pensées" Nietzsche

Hors ligne Bouloche Le Foufounet

Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1031 le: 22 décembre 2020 à 22:00:47 »
Aaaaah, le légendaire top de l'année !

Une fois de plus, à part Sepultura bien entendu, je ne connais aucun des groupes de ton top ! C'te tristesse !
Mais bon, comme je ne suis absolument plus les sorties, ne découvre de "nouveau" groupe qu'une fois par an en moyenne et me contentant des nouveaux albums des "vieux" groupes que j'aime bien, ce n'est pas étonnant.

Pour l'album d'Ayreon, je suis assez d'accord avec ton analyse. C'est le plus cu-cul de tous les albums d'Ayreon. On est ici bien plus proche d'une comédie musicale du genre "les 10 commandements" ou "Mozart, l'opéra rock" (et oui, bien sûr, "Roméo et Juliette") que d'un space opera rock.
The Human Equation avait déjà des passages nian-nian, mais, étonnamment, comprenait aussi les passages les plus pesants et les passages les plus tristes et les passages les plus "metal" de la discographie.
Mais un truc qui m'amuse avec Transitus, c'est que je n'arrive pas à détester cet album : malgré toute cette guimauve, il reste "bien foutu" dans son genre. C'est très easy listening, et le fait que plusieurs thèmes reviennent plusieurs fois sur le disques lui donne un coté "confortable", "familier"... "rassurant". Bref, malgré le risque d'indigestion de bisounours guimauve, ce disque a un goût de reviens-y ! [:lol]



Quant à ma petite sélection de l'année (mais bon, comme je n'ai pas acheté des masses de disques, ça va aller vite), je dirais :

PARADISE LOST, Obsidian : Rien de novateur sur cette album. On est en terrain connu. Cet album me fait l'impression d'un florilège de toute la carrière du groupe. On retrouve un peu de chaque disque, un peu de chaque période. A défaut de proposer une révolution musicale, ça tape juste, c'est bien foutu.

MY DYING BRIDE, The Ghost Of Orion : J'ai toujours beaucoup aimé ce groupe. Sur cet album, le chanteur est nettement moins théâtral que d'habitude. Il est beaucoup plus sur la retenue. Et, par conséquent, je le trouve plus sincère et, donc, touchant. Forcément, il faut aimé le style, hein, mais je trouve que cet album est un excellent MDB, un très bon cru.

JINJER, Macro : Chanteuse phénomale, jonglant entre grunts cataclysmiques et chant clair magnifique et chaud, et musiciens très doués techniquement.  Même si j'ai beaucoup apprécié King of Everything et l'EP Micro, je trouve que cet album a une personnalité plus marquée.
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1032 le: 31 décembre 2020 à 07:34:35 »
Un groupe qui aurait besoin d'une sacrée thérapie  [:lol]

Caca, caca uber alles [:kred]



Musicalement, c'est très osef mais cette fixette sur l'étron, c'est... spécial :o

D's©
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1034 le: 04 janvier 2021 à 14:09:55 »
Mort d'Alexi Laiho, à 41 ans.

https://www.metalzone.fr/news/151250-alexi-laiho-children-of-bodom-mort/

wo putain
Enfin bon, alcoolique notoire, possiblement toxico aussi, physiquement ces derniers temps il foutait un peu la trouille.
Je le voyais bien claquer avant ses 60 ans, mais maintenant? non.
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1035 le: 04 janvier 2021 à 14:48:49 »
41 ans, ça ne fait pas bien vieux pour mourir (même pour un "rockeur" adepte de tous les excès).

Pourquoi ne pas avoir posté l'annonce du décès dans la partie RIP du fofo ? ;)
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1036 le: 04 janvier 2021 à 15:36:31 »
Pourquoi ne pas avoir posté l'annonce du décès dans la partie RIP du fofo ? ;)

Perso j'aurais posté la nouvelle ici aussi  :D
Parce qu'hormis les métalleux personne ne sait qui était Alexi Laiho, et puis le topic s'appelle "vie mondaine" donc je vois plus ça comme un fourre-tout style tabloid avec des gens bien connus et médiatisés au sens général.
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1037 le: 04 janvier 2021 à 15:50:42 »
Je comprends, je taquinais !

Cependant, dans la rubrique "RIP" il y a aussi des annonces de décès de personnes connus que des seuls initiés (des acteurs peu connus, des auteurs pas forcément très célèbres, des dessinateurs). Le critère de qui est "connu" et de qui ne l'est pas reste subjectif (par exemple, je n'y connais pratiquement rien en BD, donc si tu me sors un auteur, ça ne me dira probablement rien  [:petrus bah] ; par contre, en musiciens, il y a plus de chance que ça m'évoque quelque chose).
Dans son domaine, Laiho était connu : il a à mon sens, par conséquent, tout autant sa place qu'un autre. Ce n'est pas parce que c'était un métalleux qu'il n'a "pas le droit" à une rubrique plus généraliste.

En vrai, je m'en tape complètement, hein ! Ca ne m'empêchera pas de dormir (d'ailleurs, peu de choses sont capables de m'empêcher de dormir ! [:lol]). Mais c'est plus une réflexion générale sur la "place" du metal dans la culture : pourquoi une annonce concernant un métalleux devrait nécessairement rester cantonnée dans les topics spécialisés ?
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1038 le: 04 janvier 2021 à 16:30:22 »
Le critère de qui est "connu" et de qui ne l'est pas reste subjectif

Je ne pense pas, on pourrait compter le nombre de fois où un nom est cité à la télé ou à la radio par exemple.
Bon, v'là l'étude de merde (après tout y'en a bien eu pour faire le minutage de dialogues H/F dans les films ou pour compter les blagues "sexistes" des Grosses Têtes donc bon  ::) ) mais on pourrait mesurer le niveau de célébrité d'une personne dans la sphère "quidam". "Alexi Laiho" sur les médias français télé et radio, je ne sais même pas s'il y a 1 citation en un an toutes chaînes confondues.

Mais c'est plus une réflexion générale sur la "place" du metal dans la culture : pourquoi une annonce concernant un métalleux devrait nécessairement rester cantonnée dans les topics spécialisés ?

La place du metal dans la culture semble avoir retrouvé un niveau similaire à celle des 80s, notamment grâce à la couverture massive du Hellfest (lorsqu'il a lieu) dans les médias FR. Mais de ce que j'en observe, c'est un peu une place de "freak". On fait un reportage sur le Hellfest surtout parce que c'est la foire aux monstres, les gens se bidonnent en voyant des mecs déchirés montrer leur ionf ou des groupes de black metal jouant un truc absolument inintelligible (avec les conditions du live c'est des fois encore pire).
Arte tire son épingle du jeu en proposant des diffusions en direct et en différé, et c'est très bien [:jap] mais en y regardant de plus près ce n'est pas une émission avec présentations, invités, débats, actu, etc, c'est juste une retransmission brute. Et lorsqu'on regarde les descriptions écrites dispos sur leur site, 9 fois sur 10 ce sont des banalités qui trahissent un manque évident de culture et de passion pour ce monde. Des fois de grosses coquilles apparaissent et sont corrigées dès que les métalleux (à l'affût, forcément) les signalent en gloussant.

En ce moment il y a une pub qui passe sur les "plus grands groupes de metal" : "le numéro 1 : AC/DC" bah putain ça commence fort  [:lol]
Y'aura quoi après comme "grand groupe de metal"? Queen? Les Red Hot? Nirvana? [:petrus jar]

Donc pour moi le metal reste une sous-culture, c'est un monde dans lequel on rentre de soi-même, par curiosité. Les médias généralistes, dans le meilleur des cas ouvrent une porte avec des concerts (c'est l'exception Arte), mais dans tous les autres cas 1) n'en ont rien à foutre ou 2) en rigolent, juste de mi-juin à fin juin.
D'où le RIP dans le topic metal à la place de celui des "mondanités". Parce que la mort d'Alexi Laiho ne sera annoncée sur aucune chaîne télé ou radio française. Après c'est juste mon avis sur la question, et si j'avais lu la nouvelle sur le topic RIP ça ne m'aurait pas fait tomber de ma chaise… sauf que je n'aurais pas été au courant vu que je ne vais jamais sur ce topic [:trollface]
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Hors ligne l_ecureuil

Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1039 le: 04 janvier 2021 à 17:25:23 »
J'ai posté la mort d'Alexi Laiho ici effectivement parce que je pensais que ça n'aurait parlé qu'aux fans de metal. Cela dit, effectivement, si je l'avais posté sur le topic people, les gens qui le connaisse en aurait parlé, et ça n'aurait probablement pas dérangé les gens qui ne le connaissent pas.
Et aussi parce que sur le topic du metôl, les gens se serait sentit plus libres de parler de Laiho et de sa musique, alors que sur le topic people, ça aurait un peu encombré.

Hors ligne Bouloche Le Foufounet

Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1040 le: 05 janvier 2021 à 10:46:54 »
Non, mais je comprends tout ce que vous dites.
Et d'ailleurs, l_ecureuil, ne prends pas mes remarques/réflexions comme une attaque ou une critique de ton choix de poster l'annonce du décès de Laiho dans ce topic. Il n'y a pas de soucis, c'était parfaitement cohérent.
J'attrape juste la perche au vol pour partir dans un enculage de mouche en règle ! :D

Ce que j'essaie de dire, c'est que cantonner obligatoirement les annonces concernant les métalleux dans un topic dédié, planqué, ça a un coté clandestin/honteux/pas assumé.
Et, d'une certaine manière, ça me chiffonne !
Dans les dernières annonces de décès sur le topic RIP, on a un cosplayer (si j'ai tout compris) et une directrice artistique de doublages VF ! Je ne vois pas en quoi ces 2 décès seraient plus "mis en avant" que celui de Laiho ! Ces 2 personnes sont tout autant "connus que des seuls initiés" que peut l'être Laiho.

Alors oui, Laiho n'est pas "connu". Oui, le metal est une sous-culture pas forcément facile d'accès. Mais, HEY !, on est sur un forum dédié à StS : c'est pas de la sous-culture ça ? ;)

Donc, merde, j'assume mon coté métalleux !!!

 [:lol]
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1041 le: 06 janvier 2021 à 09:37:28 »
Ce que j'essaie de dire, c'est que cantonner obligatoirement les annonces concernant les métalleux dans un topic dédié, planqué, ça a un coté clandestin/honteux/pas assumé.

Oui on peut le voir comme ça, mais ça peut faire aussi Valhalla où seuls des élus accèdent  [:shion]

Dans les dernières annonces de décès sur le topic RIP, on a un cosplayer (si j'ai tout compris) et une directrice artistique de doublages VF ! Je ne vois pas en quoi ces 2 décès seraient plus "mis en avant" que celui de Laiho ! Ces 2 personnes sont tout autant "connus que des seuls initiés" que peut l'être Laiho.

1 point pour Bouloche.
Effectivement si le topic RIP ne se cantonne pas aux mondanités et aux personnes "médiatiques" (au sens "connues par une majorité de gens"), aucune raison de choisir spécifiquement le topic metal pour annoncer le trépas d'une star du milieu.
« Modifié: 06 janvier 2021 à 09:40:11 par cacaman »
"Je veux une bonne fois tenter l'épreuve qui fera voir jusqu'à quel point nos semblables, si fiers de leur liberté de pensée, supportent de libres pensées" Nietzsche

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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1042 le: 08 janvier 2021 à 09:44:16 »
Spoiler (click to show/hide)

Citer
Scorpions  (on ne pouffe pas ! ;))
Scorpions dans les 70s c'était ultra burné !!
Faudrait que je sache jouer un album de cette période en entier tiens :D

- J'ai découvert aussi le Black Album très tôt dans ma formation, mais il n'a pas eu un énorme impact. J'aimais bien quelques titres (Wherever I May Roam, Holier Than Thou, et les 2 gros classiques Enter Sandman + The Unforgiven). Pour le reste mouaif. En général je l'écoutais quand j'en avais marre de me passer mes albums de Maiden et ACDC 5 fois par jour.

- Le Machine Head j'ai bien aimé à sa sortie, et je l'apprécie toujours maintenant. Mais j'avais déjà été complètement déglingué par Megadeth et Slayer (que j'écoutais aussi compulsivement que Maiden 2 ans avant) donc ce son résolument moderne ne me convenait pas tout à fait. C'est dingue comment j'étais déjà presqu'un vieux con à 18 ans.

- Le Paradise Lost, oui évidemment, énorme, d'autant plus que je l'écoutais pendant la période de mes premiers émois sentimentaux, ma 1ère copine, quand j'étais naïf et nice guy option guimauve uêêrk  [:sarko3] Maintenant quand je le réécoute ça me fait toujours un drôle d'effet, gros flashback doux-amer, mais les compos sont prenantes et profondes par elles-mêmes et servent de point d'ancrage à tout ce qu'on vit au moment où on les découvre. Si vous voulez écouter pour la 1ère fois ce disque, faites-le quand tout va bien.

- "Passage" de Samael, j'aimais beaucoup le titre My Savior mais à l'époque le reste du disque ne me parlait pas vraiment. Agréable en écoute de fond, mais dès qu'il fallait être attentif je préférais mettre d'autres trucs, typiquement à l'époque du tech-death et du metal prog.

- L'album de Misanthrope ouiiiii je l'ai poncé aussi celui-là [:disko] Malsain, violent, et super original, c'était pas gratuitement bruitiste... Le truc de cet album qui reste gravé, c'est l'intro du Silence Des Grottes avec le 1er couplet.. la puissance, l'ambiance oppressante avec cette ligne de piano qui virevolte en arrière-plan, et la façon du chanteur de balancer "de la splendeur" [:lol] "DE LA SPLEEEENDÊÊÊÛÛÛR" façon cour des miracles.. c'est l'un des rares passages dans le metal où je peux trouver ça absolument génial à headbanguer tout en pouffant de rire. Un autre exemple rare, l'intro de Welcome Home de King Diamond avec son "GRAND-MAAAAAAAAA" [:lol] Et puis c'est avec Misanthrope que j'ai vraiment appris à apprécier l'utilisation de la langue française dans le metal.

- Le Ayreon je ne l'ai pas trop écouté. J'avais découvert le groupe avec le 1er disque The Final Experiment, que je trouve bien kitschounet mais agréable. Pour moi The Source reste leur meilleur disque, de loin. On en avait déjà parlé ensemble, j'ai un peu de mal avec tout leur côté comédie musicale nian-nian.

- My Dying Bride, je connais vite fait mais mon intérêt pour le vrai death doom dépressif est trop récent, et tout aussi fugace. J'aime bien un Cathedral de temps en temps mais en doom, comme je le disais ailleurs, j'aime bien son association avec le heavy, comme chez Candlemass.

- Ce Dark Tranquillity je ne connais pas. J'ai écouté à l'époque "The Gallery" et "The Mind's I", ça m'avait bien plu mais je suis passé à autre chose, puisqu'à ce moment-là, même chose que "Passage" de Samael, j'étais à fond dans le tech-death et le metal prog.

- Aaah "Still Life", disque génial c'est clair. J'ai découvert le groupe avec ça mais ce n'est cet album qui m'a conquis, c'est le suivant, "Blackwater Park". Ensuite je suis retourné sur "Still Life" et au final je l'ai préféré. Sans doute sur le podium des albums d'Opeth pour moi, avec Watershed en n°1.

- Nevermore j'ai découvert et accroché sur le tard, en 2007. Super album, comme avec quasiment tous les Nevermore, sauf peut-être le 1er et le dernier. Sinon le reproche que je leur ferais est qu'ils sont trop longs et trop riches. D'après moi ils auraient dû garder des morceaux sous le coude à chaque fois et sortir des disques plus courts et plus souvent. Parce que ça a beau être super bien fait, c'est ultra massif et chiadé. C'est un peu comme bouffer la meilleure galette des rois de la terre, juste 1 part c'est succulent, mais si on t'enfourne la galette en entier dans le gosier ya peu de chances que tu l'apprécies correctement.

- Gojira et Mastodon je connais par-ci par-là. Jamais réellement accroché mais objectivement c'est très bien fait donc rien à dire. Gojira "death technique" oui, mais moderne. Quand on parle tech-death je deviens super sélectif et il n'y a que certaines périodes et certaines influences que j'apprécie. Le reste me saoule un peu, d'ailleurs maintenant c'est devenu presque banal d'en jouer, j'en ai même fait une overdose en 2018, ça sortait dans tous les sens. Le tech-death au début des années 90 ça c'était kekchose [:miam]

le dernier groupe je ne connais pas..
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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1043 le: 08 janvier 2021 à 10:12:40 »
Hey ! Merci pour ce retour en mode debriefing !

Pour Visionnaire, je suis d'accord avec toi. Ce disque est tout simplement hallucinant et complètement halluciné ! Pour moi, il est vraiment unique dans la discographie de MISANTHROPE : je n'ai jamais réussi à retrouver cette magie sur aucun autre album du groupe.

Quant à AYREON, c'est vrai que The Source est très bon. Mais j'aime aussi beaucoup 01011001. Ces 2 albums sont d'ailleurs objectivement plus aboutis que Into The Electric Castle, mais c'est bien ce dernier qui a eu le plus grand impact sur mon "éductation musicale".


Et qu'en est-il pour toi ? Tu te sentirais de faire le même genre de récap' pour toi ?
Je dois bien avouer que je suis assez curieux ! ;)
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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1044 le: 11 janvier 2021 à 15:18:25 »
Et qu'en est-il pour toi ? Tu te sentirais de faire le même genre de récap' pour toi ?
Je dois bien avouer que je suis assez curieux ! ;)

Je peux essayer.
Donc liste d'albums, pas forcément ceux que je préfère, mais qui m'ont façonné en tant qu'auditeur chevronné puis musicien amateur :


C'est le disque qui m'a sorti du caniveau musical dans lequel j'étais, à 14 ans. Ce n'est pas un album mais un best-of ; ceci dit il a eu un tel impact qu'il m'est impossible de ne pas le mentionner. J'étais en vacances chez des cousins, ça m'a tellement retourné qu'après l'avoir découvert lorsque je suis rentré j'ai déchiré tous les posters de losers qui tapissaient les murs de ma chambre. Il y a eu un gros déclic, j'ai commencé à mesurer l'écart abyssal entre un Sultans Of Swing et un truc de Technotronic ou n'importe quelle bouillasse des radios jeunes.


Mon 1er CD acheté à la fnac de Rennes en 1994 suite à la découverte de leur reprise de Live And Let Die. Manque de pot je ne connaissais pas le titre du morceau, je savais qu'il était sur l'un des 2 volumes et j'ai pris ce disque-là au pif. Manqué il était sur l'autre [:aie] Grosse déception de ne pas l'avoir, mais du coup je me suis mis à en écouter quand même les morceaux, et grosse claque. Je l'ai poncé tant et plus.


Pareil, pas un album studio mais celui-là a tourné, j'avais enregistré la double-cassette d'un copain. Les cassettes n’ont pas survécu, elles ont été bouffées, rebouffées froissées, pliées, déchiquetées.


Jusque-là j’étais un jeune hardos certes enthousiaste mais pas complètement enragé. Ce disque a fini le boulot et m’a fait plonger très dur, je crois que c’est le plus important dans mon parcours, le plus fondateur pour moi, la pierre sans laquelle je n’aurais pas écouté les albums suivants dans ce post. Je l’écoutais de 4 à 5 fois par jour. Ça m’a intoxiqué à jamais, pénétré mon ADN.


En termes d’agressivité musicale, ça faisait déjà une belle différence avec le Iron Maiden et pendant la 1ère écoute je n’ai pas tout compris. Mais cela reste mon disque favori toutes époques et tous styles confondus. Tout ce que j’adore maintenant dans le metal y est condensé : des riffs agressifs et complexes, des caisses et des caisses de solos furieux (Friedman à l’époque était le nec plus ultra du guitariste metal), des vocaux hargneux, des mélodies à la pelle, un album assez court et assez varié, rien d’autre à dire, tout amateur qui se respecte se doit le connaître de la première à la dernière note :o


Je me souviendrai toujours de ma 1ère écoute du 1er morceau de ce disque, ce cri incroyable que je croyais être une guitare électrique en train de crever, et des riffs complètement fous, une vraie bande sonore de fin du monde. Maintenant je ne l’écoute quasiment plus et je lui préfère largement d’autres albums du groupe (Show No Mercy et South Of Heaven), mais il a assombri mon psycho pass de manière définitive [:petrus]


Avec celui-là j’étais parti pour des années d’amour passionné pour le metal ultra-complexe. Je voyais ces mecs comme des extra-terrestres, comment pouvaient-ils jouer des trucs pareils, tout mémoriser, et surtout avoir l’idée de les composer.


Vu que j’étais en plein dans ma période tech-death old school (voir ci-dessus), j’étais mûr pour me prendre une des plus grosses claques musicales de ma vie. Ce disque, dans l’histoire du metal, est clairement un « game changer ». Le son est un peu daté désormais, mais l’audace du jeune groupe en fait resplendir les compositions, les zicos déballent tout l’attirail de complexité musicale en s’en battant totalement les couilles [:lol]


Méga baffe avec celui-là aussi, je connaissais leur 1er album mais je ne savais pas trop si c’était ultra épique ou juste ultra-kitsch. Le 2ème album m’a complètement conquis, je l’avais découvert le jour de sa sortie à la fnac à une borne d’écoute, j’étais totalement atomisé par les orchestrations dans tous les sens ; enfin un groupe qui utilisait la musique classique à bloc, sans en mettre un petit peu par-ci, un petit peu par-là… NON là c’était carrément une BO de film, du Wagner métallisé. Fini de faire trempette dans le pédiluve ou le petit bain, là on saute du plongeoir de 5 mètres en faisant la bombe. Et j’avais pas une thune pour me l’acheter. Grosse déprime en partant [:facepalm] [:paraevil]


Cet étrange ambivalence entre kitsch et épique prend des dimensions métaphysiques avec King Diamond, si bien que je suis passé de la moquerie pure à l’adulation la plus fanatique rien qu’en lisant les textes tout en écoutant le disque. Comme ça, en moins de 20 minutes. Les 4 premiers titres, écoutés livret en main, ont totalement piétiné des conceptions musicales que je croyais solides. Ça reste une expérience très marquante.


Grâce à cet album, Ron Thal est devenu mon guitariste favori : complet, inventif, ultra technique mais toujours fun à écouter et plein de finesse. Les anglophones en profiteront pour se délecter de ses textes à la fois moqueurs, cyniques et touchants ; car non content d’être un surdoué de la guitare, ce petit enfoiré possède une voix efficace et un sens de l’humour assez unique en son genre. Ce qui donne des morceaux à la fois accessibles, blindés de subtilités musicales, travaillés à mort, bien chantés et aux paroles décalées et habiles. Un autre gros tournant dans mes attentes musicales.


Pour moi c’est LE groupe de la fin des années 2000 et des années 2010. C’est même mon groupe préféré en fait, il a réussi à cocher toutes mes exigences : des tombereaux de riffs différents par morceau, des structures démentes, des solos fous, un engagement artistique au-delà de toute norme et un style trempé qui a su absorber toutes les qualités des groupes légendaires de thrash des années 80 sans leur ressembler.


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Hors ligne Bouloche Le Foufounet

Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1045 le: 13 janvier 2021 à 10:25:14 »
Merci @cacaman de t'être livré au jeu ! [:sparta1]

DIRE STRAITS, Money for Nothing :
C'est marrant, cet album est un peu l'équivalent pour toi que la cassette de SCORPIONS dont je parlais dans mon post : Une révélation ! Il existe donc des choses tellement plus intéressants que la bouse de (euro-)dance ! Masaka !

AC DC, Live et GUNS N'ROSES, Use Your Illusion II :
Je n'ai jamais vraiment accroché dans ma prime jeunesse.
Concernant AC DC, je trouvais ça trop "rock" et pas assez "metal" : je restais bloqué sur l'apparente "simplicité" de la musique et n'arrivais pas à en percevoir le groove et le coté, justement, rock'n'roll.
Pour les Guns, c'est un peu la même chose (la "simplicité" en moins) : je n'arrivais pas à rentrer dans le délire. Je ne m'y suis mis que tardivement.

IRON MAIDEN, Powerslave :
Sacré disque, en effet ! Avec Seventh Son of the Seventh Son, probablement mes 2 albums préférés de MAIDEN.
Néanmoins, après le petit regain d'intérêt suscité par le retour de Dickinson au chant sur Brave New World, j'ai totalement décroché de ce groupe. L'album était bon, en soit, mais il me laissait une amertume dans la bouche : faire tout un foin sur le fait qu'il y ait désormais 3 guitaristes... mais rien en faire de spécial : toujours le même son de gratte mou du slip, aucun riff à 3 lignes de guitare. Frustrant !

MEGADETH, Rust in Peace :
Je reconnais aisément les qualités musicales de ce groupe. Ca riffe, ça thrashe, ça tranche ! Mais, disons-le sans détour : je n'ai jamais pu blairer la voix de Mustaine ! Ca a toujours été un immense repoussoir sur la grande majorité des morceaux du groupe ! En fait, j'apprécie seulement les morceaux de MEGADETH lorsque le chant de Mustaine fait un peu moins "Mustaine", si tu vois ce que je veux dire !:D
Et puis, au lycée, j'étais plutôt team-METALLICA que team-MEGADETH ! [:lol]

SLAYER, Reign In Blood :
Ah bah oui, j'imagine facilement la grosse claque que t'as dû te prendre dans la truffe au début d'Angel of Death !
Je crois que tous les métalleux ont dans leurs souvenirs un album comme ça avec une intro qui te scotche : un truc énorme qui te démonte la tête, qui te souffle et broie ta réalité !
(Perso, ça m'a fait ça avec l'intro de Davidian de MACHINE HEAD : le gros BWOOOOOOOOH de Flynn faisant écho au AAAAAAAAAAAAAAAAH d'Araya)
Après, je ne suis pas très fan des trucs méga-thrash qui vont à 300 à l'heure : je préfère largement SLAYER quand ils font des morceaux plus mid-tempo, plus pesants, plus sombres.

DREAM THEATER, Images and Words :
Encore un album mythique, s'il en est !
Bon, après, je n'ai jamais réussi à accrocher à DREAM THEATER... et pourtant j'ai essayé.
Ce groupe me donne immanquablement l'impression que, à force de vouloir faire systématiquement des compos ultra complexes, des ruptures, des mesures asymétriques, de laisser le temps à chaque musicien de placer son petit passage instrumental dingo-branlette, ils en oublient de faire des morceaux "écoutables" !

ATHEIST, Unquestionable Presence et VEKTOR, Black Future :
Je ne connaissais pas du tout ce 2 groupes. Du coup, j'ai jeté une oreillle.
Mouais, vraiment pas ma came, désolé. Trop "old-school" (et trop "destructuré" pour ATHEIST).

KING DIAMOND, Abigail :
Je connais le groupe de nom (forcément), mais il faut bien avouer que je ne connais pas du tout... comme, en fait, toute le période "années 80" ! J'ai assez du mal avec la très grande majorité des trucs sortis à cette époque : le son, le style...

BUMBLEFOOT, Normal :
Je connais uniquement Ron Thal de nom et de réputation, c'est tout. Par contre, je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi peut ressembler la musique de ce groupe ! [:lol]

RHAPSODY, Symphony of Enchanted Lands :
Le meilleur pour la fin !
Typiquement le genre de musique auquel je suis allergique ! Contrairement à toi, je n'ai jamais réussi à dépasser le "ultra-kitsch" ! Tous ces délires soit-disants épiques, j'ai toujours trouvé ça incroyablement ridicules et risibles ! Trop joyeux, trop "youpi metal", trop positif, trop de petits lapins qui dansent. Totalement insensible au truc !!! Quand je repense aux barres de rires que je me suis payé devant le clip (dans Total Metal sur MCM ! [:petrus jar]) de "The Ancient Forest Of Elves" de Luca Turilli (sur son album solo, il me semble), j'en ai encore le sourire !




« Modifié: 13 janvier 2021 à 10:45:41 par Bouloche Le Foufounet »
Tout problème a sa solution qui pose problème...
C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison. (Coluche)

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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1046 le: 13 janvier 2021 à 15:30:28 »
Néanmoins, après le petit regain d'intérêt suscité par le retour de Dickinson au chant sur Brave New World, j'ai totalement décroché de ce groupe. L'album était bon, en soit, mais il me laissait une amertume dans la bouche : faire tout un foin sur le fait qu'il y ait désormais 3 guitaristes... mais rien en faire de spécial : toujours le même son de gratte mou du slip, aucun riff à 3 lignes de guitare. Frustrant !

Je suis assez d'accord, même si j'ai beaucoup aimé le 3ème disque post-reformation : A Matter Of Life And Death. Mais honnêtement c'est le seul. Les autres je les trouve soit sympas mais avec des défauts importants (The Book Of Souls + Brave New World ; les défauts de ce dernier étant pour moi la répétitivité hors-normes de quasiment tous les refrains du disque), soit inintéressants (The Final Frontier), soit franchement mauvais (Dances Of Death ; hormis le morceau Paschendale qui est un vrai chef d'oeuvre digne des 80s).

Et puis, au lycée, j'étais plutôt team-METALLICA que team-MEGADETH ! [:lol]

Metallicaca Metallicaca ohé ohé :o
 :D

Après, je ne suis pas très fan des trucs méga-thrash qui vont à 300 à l'heure : je préfère largement SLAYER quand ils font des morceaux plus mid-tempo, plus pesants, plus sombres.

A la base moi non plus je suis pas fan du bourrinage pour le bourrinage, mais Angel Of Death ça reste à part [:love]

Ce groupe me donne immanquablement l'impression que, à force de vouloir faire systématiquement des compos ultra complexes, des ruptures, des mesures asymétriques, de laisser le temps à chaque musicien de placer son petit passage instrumental dingo-branlette, ils en oublient de faire des morceaux "écoutables" !

Honnêtement j'ai entendu ce reproche un grand nombre de fois pour Dream Theater donc il y a forcément une part de vérité, même si pour moi elle est fortement à nuancer, car lorsqu'on connaît bien la disco du groupe, des morceaux écoutables avec très peu (voire pas) de passages turbobranlette dedans, il y en a en fait beaucoup! D'ailleurs mon titre préféré du groupe n'a aucun solo : Finally Free. Et niveau émotions franchement il ferait chialer un croque-mort. Je ne ferai pas la liste de tous les titres où le groupe a vraiment mis le paquet sur la mélodie mais si vraiment tu la veux je m'y colle.
Par contre leur image de mecs qui essayent de caser le max de trucs techniques parfois en dépit du bon sens est totalement justifiée, c'est difficile à contredire [:lol] Disons que si on veut du DT touchant et posé c'est largement faisable, mais ce n'est pas le fonds de commerce du groupe c'est vrai.

ATHEIST, Unquestionable Presence et VEKTOR, Black Future :
Je ne connaissais pas du tout ce 2 groupes. Du coup, j'ai jeté une oreillle.
Mouais, vraiment pas ma came, désolé. Trop "old-school" (et trop "destructuré" pour ATHEIST).

Là pour le coup le reproche du turbonimp est à 100% justifié pour Atheist (d'ailleurs ma dernière cover en date est d'eux, cf mon topic gratte).
Vektor c'est spécial [:lol] mais j'adore [:disko]

KING DIAMOND, Abigail :
Je connais le groupe de nom (forcément), mais il faut bien avouer que je ne connais pas du tout... comme, en fait, toute le période "années 80" ! J'ai assez du mal avec la très grande majorité des trucs sortis à cette époque : le son, le style...

Je t'aurais bien mis un extrait, mais sans les textes ni l'histoire dans laquelle s'inscrit l'album, ça a moins de sens. Il faut vraiment rentrer dans son délire de films d'horreur de série B mis en musique, et puis la voix est un obstacle pour beaucoup ; je l'ai franchi grâce aux textes justement.
Maintenant pour moi c'est un dieu vivant le mec :o

BUMBLEFOOT, Normal :
Je connais uniquement Ron Thal de nom et de réputation, c'est tout. Par contre, je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi peut ressembler la musique de ce groupe ! [:lol]



A partir de 2'30"  [:cerveau love] [:smogl] [:f5] [:azu1]

RHAPSODY, Symphony of Enchanted Lands :
Le meilleur pour la fin !
Typiquement le genre de musique auquel je suis allergique ! Contrairement à toi, je n'ai jamais réussi à dépasser le "ultra-kitsch" ! Tous ces délires soit-disants épiques, j'ai toujours trouvé ça incroyablement ridicules et risibles ! Trop joyeux, trop "youpi metal", trop positif, trop de petits lapins qui dansent. Totalement insensible au truc !!! Quand je repense aux barres de rires que je me suis payé devant le clip (dans Total Metal sur MCM ! [:petrus jar]) de "The Ancient Forest Of Elves" de Luca Turilli (sur son album solo, il me semble), j'en ai encore le sourire !

Alors, pareil que pour DT, je suis d'accord mais c'est à nuancer.
Je suis d'accord pour les clips. Ils sont ATROCES n'ayons pas peur des mots, on dirait des parodies. Les mecs ont regardé Sacré Graal des Monty Pythons et ont cru que c'était le Seigneur des Anneaux, ils ont voulu faire pareil en rajoutant des SFX foirasses et un jeu d'acteur en promo sur wish [:lol] Des bonnes marrades en perspective pour qui veut faire une soirée clips de Rhapsody entre potes (après la crise du covid hein :o).

(d'ailleurs, parenthèse, mais il faudra qu'on se poste ici des clips foireux de metal, car Rhapsody, qui est certes un sérieux candidat, n'a pas victoire assurée face à d'autres groupes)

Après pour la musique, trop joyeuse, trop youpi metal mmmh oui et non. Les singles le sont c'est clair. Donc si tu n'as écouté que les singles forcément ta conclusion est logique.
Mais ce que j'adore sur les 1ers albums, c'est justement cette capacité à varier les ambiances. Oui il y a du guilleret et du farfadet qui court dans les bois, mais pas que, il y a aussi des passages bien sinueux et vicelards, et aussi beaucoup d'influences prog et neo-classiques/baroques. Les groupes de youpi metal de base n'ont pas, à mes oreilles, cette versatilité et cette richesse de composition.
C'est un peu comme Blind Guardian, ils sont classés "power metal" et ont quelques titres "épiques" (ou "kitschs" c'est selon) dans leur répertoire, mais dans les faits ça n'a que très peu à voir avec le youpi metal.
"Je veux une bonne fois tenter l'épreuve qui fera voir jusqu'à quel point nos semblables, si fiers de leur liberté de pensée, supportent de libres pensées" Nietzsche

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Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1047 le: 13 janvier 2021 à 16:11:57 »
Thanks, guys. Je prends des notes  [:miam]
Laissez-la partir
Laissez-la mourir
Ne le dites pas
Tristana... c'est moi !

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PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1048 le: 13 janvier 2021 à 16:25:27 »
Thanks, guys. Je prends des notes  [:miam]

N'écoute pas Vektor ni Atheist, tu vas prendre feu [:aie]
"Je veux une bonne fois tenter l'épreuve qui fera voir jusqu'à quel point nos semblables, si fiers de leur liberté de pensée, supportent de libres pensées" Nietzsche

Hors ligne megrez alberich

Re : PURE FUCKING METÔÔÔÔLE
« Réponse #1049 le: 13 janvier 2021 à 16:34:27 »
Merci pour l'avertissement  [:lol]

Non, là je suis en pleine période King Diamond  [:aloy]
Laissez-la partir
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Ne le dites pas
Tristana... c'est moi !

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