Mais dites, Mesdames Messieurs (Mademoiselle ayant été aboli, je pense que je ferai mieux de l'éviter, n'est-ce pas ?), y a-t-il réellement besoin de placer des scènes de romances/cul pour vous intéresser ?Je pose la question sérieusement.
Question aux collègues auteurs: quel place tient le désir de vos lecteurs dans vos écrits ? En clair, faites-vous beaucoup de "fan service" ? Si vous faites une fic au long cours, modifiez-vous radicalement vos choix premiers pour que ça "plaise" mieux au lectorat général du fandom ?
Si parmi les auteurs de fanfictions gravitant ici, certains sont connus de votre serviteur, j'ignore s'il y en a beaucoup par ici qui développent l'aspect privé de la vie des uns et des autres, qu'il s'agisse ou non de romance. La question que je me pose (et rien n'empêche qui que ce soit de rebondir sur d'autres interrogations existentielles du même acabit) tourne autour de la vision que les auteurs ont des personnages au quotidien.
Dans une grande quantité d'écrits, le chevalier d'Or du Cancer, appelé Deathmask ou Masque de mort (c'est kif-kif), répond au doux prénom d'Angelo.
J'avoue que je suis assez d'accord avec toi pour les combats... déjà en soi, une bonne scène de combat n'est pas forcément facile à écrire et effectivement, on a tellement eu notre dose dans la série qu'en fait, ça ne parle que de ça et il y a une ample place pour développer le reste.
Par ailleurs, des gamins de six ans chevaliers d'or, je me demande ce qui est passé par la tête de Kurumada... il doit pas avoir d'enfants, c'est pas possible (bon, j'en ai pas non plus XD), parce que les entraînements, ne serait-ce que celui que subissent Seiya au Sanctuaire, Shun dans l'île d'Andromède et Ikki sur l'île de la Reine morte, et ce rien que pour obtenir des armures de bronze, aucun gamin de moins de six ans ne pourrait le supporter... alors pour obtenir une armure d'Or, c'est assez bizarre.
Y a-t-il des clichés concernant les personnages dans les fanfics qui vous énervent ?
Néanmoins, dans l'ensemble, j'ai fait énormément de recherches sur les lieux, du moins ceux où je n'ai jamais mis les pieds. Photos, cartes, ambiance, modes de vie, etc. Et j'ai aussi utilisé ma propre expérience, comme pour tout ce qui se passe à Séville et plus largement en Andalousie, puisque j'y ai vécu quelques mois. Sans oublier ma propre culture - méditerranéenne - pour ce qui concerne la bouffe, les référentiels de certains personnages, le climat et autres.
Je n'ai jamais tenu compte un seul instant des attentes des lecteurs. Pas sur le fond en tout cas. J'ai plutôt tendance à aller en sens inverse d'ailleurs.
Non.Je fais ce qu'il me plait d'écrire. Je ne suis pas payé pour écrire ce que les gens voudraient (ce qui serait la seule chose qui pourrait me convaincre je crois )
Clairement, non. Une fic peut être très intéressante à lire sans qu'il n'y ait de scènes de cul ou de romance à l'intérieur. En Saint Seiya, j'avais lu la Nécropole du Nil (fic multi-auteurs) où le Sanctuaire affrontait le panthéon égyptien et j'avais accroché du début à la fin alors qu'il y a zéro place pour l'eau de rose.
Dans ma fic, qui traite frontalement ce problème,
Les clichés m'énervent de façon générale
Tu passes une heure à cherche des infos pour une description de deux trois lignes et le lecteur fera pas la différence de si tu avais tout inventé
De mon côté, je suis un peu plus mesurée de ce point de vue. Disons que l'utilisation des clichés pourquoi pas, mais ça dépend pour quoi faire. Dans les fics humour, utiliser les clichés, c'est un truc que j'adore faire parce que cela génère des ressorts comiques en terme de parodie. Dans les autres genres, du moment que c'est assumé par l'auteur, ça ne me dérange pas. Par contre, si l'auteur sort un cliché de la morkitu en considérant avoir fait un truc génial et innovant, heu... Nan, ça passe pas chez moi. en ce qui me concerne, j'utilise les clichés, j'en suis tout à fait consciente et si ça ne plaît pas, tant pis, j'en f'rai pas une maladie
Oui et non. Parce qu'on ne sait jamais sur qui on tombe comme lecteur. S'agit d'être un peu trop imprécis à un moment donné et paf! Tu as un lecteur spécialiste du domaine qui te met le nez dans le caca.
Oui, oui, c'est sûr que tout dépend du contexte et de l'habilité. Dans un fic humoristique, c'est presque le but du jeu.Mais un cliché premier degré où l'auteur se remet à la facilité d'utiliser une vieille ficelle usée plutôt que de se creuser la tête à faire quelque chose d'un peu original "oui, c'est facile, mais bon c'est normal c'est du Saint Seiya", bof quoi.
si un fanfickeur écrivait sans le moindre cliché, je lui conseillerais vivement de garder ses idées pour un vrai roman à lui
Pour Wild, c'est tout lieu de scénar donc, toute idée déjà écrite. Au quel cas en effet, toute idée qu'on a a déjà été employée par un autre, il faut le savoir. La seule différence, c'est qu'on peut imbriquer les tuiles différemment, et surtout qu'on a un style différent (si je ne devais donner qu'un conseil à un auteur débutant, ça ne serait pas forcément tant d'écrire une bonne histoire que de se créer son style, l'histoire cohérente est importante aussi, mais moins).
Mais pour les autres, qu'appelez-vous clichés ?
"Un cliché est une phrase, un motif, un schéma ou tout autre élément dans une oeuvre qui est devenu commun au point d'être considéré comme prévisible, fatigué, surjoué et d'un usage généralement malheureux. De tels éléments ont tendance à briser la suspension d'incrédulité en attirant l'attention sur le manque de créativité dont l'auteur fait preuve.Tout cela est extrêmement subjectif et dépend du niveau de culture et de connaissance du spectateur. Un jeune lecteur lisant son premier manga pourrait le trouver nouveau et excitant, sans se douter qu'au Japon le titre est considéré comme vieux et poussif. Une personne découvrant son premier jeu de rôle sur ordinateur ne peut pas forcément savoir que la Mystèrieuse Orpheline sur son chemin est loin d'être originale. Et même dans ce cas, par simple Osmose culturelle ou une sorte de "6ème sens", certains pourraient se rendre compte qu'ils ont à faire à un cliché.En dépit de leur mauvaise réputation, de nombreux clichés sont entièrement acceptables, du moment qu'ils sont pointés du doigt comme tels. Mais même dans ce cas, cela ne change pas le fait que le cliché est présent; le détective peut bien faire remarquer que seuls les mauvais romans policiers ont pour coupable le majordome, mais cela n'enlève rien au fait que... c'était bel et bien le majordome le coupable.Même sans poser un abat-jour, la Plèbe se régalera de toutes ces oeuvres saturées de clichés pour la même raison que les oeuvres dans les règles marchent: à cause de leur familiarité. De nombreuses personnes veulent simplement de l'amusement sans soucis, pour le plaisir, et introduire des éléments nécessitant une analyse profonde ne va qu'ostraciser le spectateur moyen. Le nombre immense de séries de séries d'enquête, médicales et de romans à l'eau de rose dont les résumés sont pratiquement interchangeables existe car les gens les achètent, tout simplement. Une large portion des situations où La Direction S'en Mêle est le résultat d'un désir de plaire au plus grand nombre.Le terme "cliché" peut aussi être utilisé pour faire référence à des expressions verbales classiques, des proverbes, des idiotismes. Par exemple "un temps de chien", "ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", etc. En français, le cliché est proche d'autres figures de styles telles que le lieu commun, le stéréotype et le poncif. L'Autre Wiki nous apprend que le terme vient historiquement du vocabulaire de la typographie, où le cliché était la plaque en métal qui portait l'empreinte de la page à imprimer ensuite en grand nombre. Le terme sera aussi utilisé ensuite pour la photographie. Par association d'idées et dérive linguistique le terme va petit à petit acquérir la notion qui nous intéresse ici. "
"A la base, un schéma est un modèle récurrent en fiction, une convention présente dans les médias et que le public reconnaît et comprend immédiatement quand il la voit. Ce peut être un élément d'intrigue, un personnage, une expression ou un grand nombre d'autres choses.Un schéma n'est pas un cliché. Il y a cliché quand le schéma devient intrusif et distrait le spectateur au lieu de servir l'intrigue, et ça, ce n'est pas bien ! "
Après c'est toi qui à l'air de voir les clichés sous un mauvais angles
Évidemment, la question étant comment nous considérons les clichés, je n'allais pas donner l'avis de la voisine
Néanmoins, dans une fanfic, ce sont les clichés spécifiques de Saint Seiya qui m'agacent s'ils sont trop nombreux. J'ai envie de lire quelque chose d'autre que du copié-collé de Kuru. Comme je l'ai dit plus haut je n'ai rien contre un cliché ou une inspiration venant d'une autre œuvre. Les grands archétypes ne sont pas spécifiques à Saint Seiya, je n'ai donc rien contre eux dans une fanfic. Par contre, si la fanfic s'éloigne des codes généraux du shonen, je préfère.
En fait une question que je me pose depuis un moment est : mais qu'appelez-vous clichés ?
Allez, une question à cent balles : vous écrivez d'abord pour vous ou pour les autres ? ^^
Saint Seiya me semble quand même être un univers moins ouvert que d'autres dans la mesure où l'œuvre de départ c'est : des dieux et leurs guerriers qui se foutent sur la tronche. Point. D'après ce que je lis ici, les auteurs s'efforcent de ne pas s'y limiter et je trouve ça totalement bienvenu, mais ça fait peut-être plus "artificiel" (attention, Saint Seiya Spirit détecté) que pour d'autres œuvres dans la mesure où il n'y a pas grand chose pour l'étayer dans l'original.Allez, une question à cent balles : vous écrivez d'abord pour vous ou pour les autres ? ^^
Heu pour ta première partie, je ne suis franchement pas d'accord. Que font les chevaliers au quotidien ? Entre deux guerres ? Ce n'est pas parce que Kuru a décidé de ne pas en parler qu'un auteur se doit de faire de même. Un auteur peut faire ce choix, d'écrire quelque chose que Kuru eût pu écrire lui-même, mais c'est un choix. Un autre peut au contraire décider d'écrire ce que jamais Kuru ne dira.
Ah mais c'est que je m'en moque un peu qu'une fic reste dans "l'esprit original". Je trouve ça intéressant de voir les visions des auteurs. Selon les fanfics, on a des visions très différentes, où on sent bien plus le monde perso de chaque auteur, et je trouve ça très intéressant.
Tiens, autre question à la con : est-ce qu'il y a des trucs qui vous sont plus difficiles à écrire ?
Ah mais je suis tout à fait d'accord, c'est ça qui est bien justement. Mais c'est juste que Kuru n'a montré presque aucun moment de vie quotidienne dans le manga. Du coup il est peut-être plus facile pour des puristes de crier à la déviation. Alors que quand un univers montre ou laisse apercevoir le quotidien, c'est plus facile de le faire.