Cela étant, Omega est certes tombé dans le piège du racontage de vie avec Harbinger et Schiller, dont les flashbacks sont assez mal amenés ("tiens, puisqu'on a un peu de temps, je vais te raconter une histoire").
Je pense qu'en fait la série de 86 était encore plus franchement et platement manichéenne en nous présentant pour la montée des marches, des personnages ayant peu de relief en dehors du "je suis un gentil du côté des gentils" et "je suis un méchant de chez méchant, mwahahahahahaha".
Et Paradox. Tu oublies Paradox.
Je ne l'oublie pas. Paradox a une raison précise et parfaitement concevable de raconter sa vie : convaincre Ryuho. Ça ne sort pas du cul d'un cheval comme les deux autres.
J'aurais tendance à être plutôt en désaccord, mais tout dépend du contexte. Un "vrai" méchant qui l'est sans raison apparente, gratuitement, peut être beaucoup plus effrayant et plus intéressant qu'un méchant qui n'est méchant que parce que la vie, la condition humaine, son petit frère malade qu'il n'a pas plus les moyens de soigner l'y a poussé.
Je suis totalement en désaccord sur ce point: si on excepte DM et Aph d'une part, et Mü (et Aldé dans une moindre mesure: il est certes un gentil, mais lors de la première diffusion de l'anime, on ne le savait pas encore) d'autre part, chaque personnage avait sa part de complexité (involontaire dans le cas d'Aiolia) et donc présentait un certain relief, plus ou moins prononcé, c'est vrai, mais toutefois existant. Et on n'a pas eu besoin qu'on nous prenne par la main pour nous l'expliquer. Dire que le cas Saga ou Camus était simpliste me semble quelque peu.... abusé.
Concernant Camus, j'ai loupé le côté torturé, je dois dire.
Je pense qu'on a un désaccord "de fond" (ce qui ne me dérange pas du tout, hein ^^) : je considère qu'un méchant "gratuitement", ça n'existe pas lorsqu'on parle d'êtres humains. Ca n'existe, pour moi, que lorsqu'on bascule vers des êtres "mythologiques" qui incarnent des aspects unidimensionnels ou des concepts. Ca ne veut pas dire que je crois que tous les méchants ont un bon fond, un parent malade à sauver ou ce genre de choses, bien entendu. Mais quand je dis que pour moi on n'est jamais méchant "gratuitement", c'est parce que je suis convaincue qu'il y a toujours une raison (ou plusieurs), un objectif (ou plusieurs), que ces éléments soient "positifs", explicatifs, justificatifs, ou simplement confirmant un pan de nature humaine pas reluisant.Quand on va vers le vrai méchant "gratuit", je pense qu'on tombe quasi toujours dans la caricature du "mwahahahaha" avec pas grand chose derrière.Fuu-chan.
Ce bon vieux Deathmask est clairement une allégorie du mal dont l'absence d'ambivalence fait la force. Il est une tautologie à lui seul : méchant car méchant, il n'a pas droit à la rédemption et déstabilise des héros fondamentalement gentils (Shyriu tombe des nus pendant tout le combat). A ce niveau, il n'est pas forcément si loin dans son traitement d'un Joker dans Dark Knight ou un Shishio dans Kenshin, des méchants réussis car complètement bruts et exploitant un des rares tabous demeurant aujourd'hui : la violence gratuite et le plaisir qu'elle procure.
J'aurais tendance à être plutôt en désaccord, mais tout dépend du contexte. Un "vrai" méchant qui l'est sans raison apparente, gratuitement, peut être beaucoup plus effrayant et plus intéressant qu'un méchant qui n'est méchant que parce que la vie, la condition humaine, son petit frère malade qu'il n'a pas plus les moyens de soigner l'y a poussé. Mais la ligne est fine entre un méchant guignolesque qui passe son temps à rire de façon machiavélique et un vrai, insondable méchant dont on ignore les motivations, ce qui le rend d'autant plus redoutable.Après, je me demande s'il n'y a pas un malentendu sur le terme "méchant" par lequel je désigne un ennemi souillé moralement, pas juste un adversaire du camp des héros. Je suis d'accord que le camp des adversaires ne peut pas être composé que de "méchants" ou de "gentils" et qu'il faut aussi des personnages complexes et ambigus, en proie à l'hésitation (un Saga ou un Ikki par exemple).
Je pense qu'on a un désaccord "de fond" (ce qui ne me dérange pas du tout, hein ^^) : je considère qu'un méchant "gratuitement", ça n'existe pas lorsqu'on parle d'êtres humains. Ca n'existe, pour moi, que lorsqu'on bascule vers des êtres "mythologiques" qui incarnent des aspects unidimensionnels ou des concepts. Ca ne veut pas dire que je crois que tous les méchants ont un bon fond, un parent malade à sauver ou ce genre de choses, bien entendu. Mais quand je dis que pour moi on n'est jamais méchant "gratuitement", c'est parce que je suis convaincue qu'il y a toujours une raison (ou plusieurs), un objectif (ou plusieurs), que ces éléments soient "positifs", explicatifs, justificatifs, ou simplement confirmant un pan de nature humaine pas reluisant.
Il y a bien des méchants "humains" qui peuvent faire ça gratuitement se délectant dans le chaos n'ayant d'autres raisons que le simple fait que c'est juste fun pour eux (par exemple le Joker dans The Dark Knight).
[...] je considère qu'un méchant "gratuitement", ça n'existe pas lorsqu'on parle d'êtres humains. Ca n'existe, pour moi, que lorsqu'on bascule vers des êtres "mythologiques" qui incarnent des aspects unidimensionnels ou des concepts. Ca ne veut pas dire que je crois que tous les méchants ont un bon fond, un parent malade à sauver ou ce genre de choses, bien entendu. Mais quand je dis que pour moi on n'est jamais méchant "gratuitement", c'est parce que je suis convaincue qu'il y a toujours une raison (ou plusieurs), un objectif (ou plusieurs), que ces éléments soient "positifs", explicatifs, justificatifs, ou simplement confirmant un pan de nature humaine pas reluisant.[...]Fuu-chan.
Euh, tu fais quoi de la "méchanceté/cruauté" dûe à la folie, à la démence reconnue médicalement et juridiquement ?