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Bal-Sagoth:
Vais-je vous parler de moi ici? De mes reprises de Merserburger Zaubersprüche d'In Extremo sous la douche? De cette fois où j'ai tué un car entier de touristes chinois (je les avais pris pour des japonais c'pas ma faute. Des japs auraient survécu) en reprenant durant un karaoké "Maniac", (la partie growl / Banshee scream)
Naaaah, foutre non, je ne vous déteste pas à ce point. A vrai dire je ne vous connais pas encore assez pour vous détester. Et de toute façon j'ai pas le temps d'entretenir des haines mortelles. Gotta live when I'm alive!
Je vous parle, par Klatrymadon et Zuranthus, de ce groupe biberonné à coup de Moorcock, Lovecracraft et de comics featuring Galactus et le Silver Surfer (Hail Arishem! Hail Exitar!).
De braves citoyens de sa royale majesté Elisabeth II, buveurs de thé et de Guiness Stout, mangeurs de poisson pané et de frites molles!
Probablement les seuls à qui cette merde ait réussi (ah, non, y'a aussi Cradle of Filth).
Sérieux les frites anglaises, mon frère m'a dit, ça mériterait d'être interdit par la convention de Genève.
Même le carton a meilleur goût. (moi j'ai été à la frontière espagnole en 1971. Oui. C'est le plus loin où j'ai jamais été. Mais dans ma tête j'ai été beaucoup plus loin *regard du chien dans l'épisode des Simpsons avec Mel Gibson*)
Donc. Bal-Sagoth. Groupe formé il y a 20 ans à Sheffield (tiens, Scooter... Non, pas le topic), membres divers, dont Dave "Compact Dynamo" Mackintosh, devenu depuis batteur du groupe Dragonforce (figurant le chevalier d'or de la guitare Herman Li, qui joue à la vitesse de la lumière)
Mais surtout Byron Roberts. Frontman. C'est son vrai nom.
Et c'est tout indiqué mes oiseaux, d'un côté pour Lord Byron, poète albionais, et de l'autre Robert E. Howard, novelliste américain, copain de Lovecraft, et papa de Conan le Barbare.
Rien que là, ça pue déjà la grosse référence kilométrique à un paquet de bouquins, sauf que garde ton slip pour la fin, c'est pas fini.
Bal-Sagoth. Le nom lui-même vient, ET PAF, d'une nouvelle de R. E. Howard, "The Gods of Bal-Sagoth".
Perso je l'ai lue mais elle m'a pas fait faire des petits couinements infrasoniques. Je l'ai fait lire à Félix mais il a juste dormi dessus. (c'est mon chat, Félix)
Bon. Avant d'aller plus loin, Bal-Sagoth est un de ces pauvres groupes qui en live retranscrit mal la surpuissance geek (je n'aime pas ce mot, mais au moins il met tout le monde d'accord sur le fait que Byron est un gros geek fan de SF et de comics et qu'il a bien retenu les leçons de ses maîtres pour faire sa zik et ses textes) de ses albums.
Et je suis passablement content que mon groupe emblématique ne se produise pas sur scène dans un accoutrement de panda traumatisé par Olivier Dachkin.
Mais donc, en live, ça fleure bon le synthé Bontempi et le growl faiblard. (comment ça en studio aussi? dois-je rappeler que je fais 1M88 pour un poids oscillant selon les périodes entre 110 et 120 kilos, essentiellement du muscle - et aussi un peu de matière noire - et de la connerie, et que j'ai très mauvais caractère?)
Ah, Bal-Sagoth n'est tellement pas fait pour ça.
Mais donc c'est quoi ton groupe de meeeerde et y font quoi me direz-vous? Patience mes pangolins, patience.
Bal-Sagoth est un groupe de... Pfiou. Eux ils simplifient par "War Metal". Si tu veux y aller franco c'est du Black metal mélodique atmosphérique épique. Mais même ça ça ne fait pas justice à leur grandeur.
Byron, il a lu Lovecraft. Et Moorcock. Et beaucoup de comics. Et sûrement aussi ce petit faquin de Linwood Vrooman Carter. Oui oui je t'ai vu même si tu es mort depuis 1988. Avec tes légendes xothiques.
Bon, pas de panique, je vois des gens qui, en toute logique, ne savent pas de quoi je parle.
Je fais un appel du pied aux modérateurs : je vais digresser un rien, mais cela est nécessaire à la bonne compréhension du topic. Je vous encense pour votre magnanimité. Je suis modo aussi (ailleurs) et personne ne m'a jamais encensé donc en faisant ça j'espère un jour être encensé en retour.
Monsieur Howard Philips Lovecraft est une sorte de """"geek"""" (bon dieu je hais ce qu'est devenu ce mot) et de nolife avant l'heure.
Né en 1890, mort en 1937 d'un cancer des intestins diagnostiqué 2-3 ans plus tôt, ce génie suprême est l'homme qui fit que ce tâcheron inepte et débilitant de Stephen King n'a pas fini ses jours comme livreur de pizza.
Puissent tes restes s'enflammer et te brûler le cul même après ta mort. (je m'en fous qu'il est pas mort)
One does not simply explain Lovecraft. (insert Boromir meme here)
Cet écrivain américain a commencé à écrire fort jeune et faute d'avoir vraiment été élevé par ses parents devenus fous et morts assez jeunes, il fut recueilli par le vieux Winfield Philips, son grand-père.
Lovecraft était un étudiant compétent mais valétudinaire, sa santé l'a obligé à revoir l'éducation de l'aïeul à domicile, et il fit sa propre éducation avec la bibliothèque conséquente du vieil homme.
Il écrivit ses premières nouvelles et poèmes vers 4-5 ans.
On n'explique pas Lovecraft. Il écrivait des nouvelles. Pour lui ou d'autres, c'est ainsi qu'il gagnait sa vie. Quelle ironie d'être un nègre alors qu'il les détestait tant! (Lovecraft comme beaucoup de ses contemporains était raciste et antisémite. Ce qui étonnamment ne l'empêcha pas de collaborer avec des juifs - Samuel Loveman - ou d'épouser une juive - Sonia Greene - même si leur mariage fut un fiasco qui dura deux mois, avec un divorce prononcé après deux ans)
De fait, Lovecraft n'était pas tant impliqué dans une idéologie raciste qu'un pauvre petit homme blanc terrorisé par tout ce qui existait en-dehors de sa petite personne. S'il avait pu vivre tout le "règne" d'Hitler, beaucoup disent que l'abomination des actes de cet homme l'auraient enjoint à réviser ses positions.
Et sa terreur poignante teintait jusqu'au merveilleux qu'il écrivait.
Ses nouvelles figuraient des gens banals, bien éduqués, issus de milieux américains, blancs et protestants (des W.A.S.P.S.), confrontés à un évènement qui allait altérer leur perception de la réalité de manière drastique.
Cet évènement les menait souvent à la mort, par brutalité ou suicide, ou à la folie.
Pas d'happy end chez Lovecraft.
Même son monde des rêves où son seul "héros" Randolph carter, se rend, est une vaste strate mouvante faite d'un merveilleux hideux et démoniaque.
L'homme ne peut triompher des abominations qui rôdent dans les ombres, de ces entités paradimensionnelles et protéiformes, plus anciennes que le temps, qui attendent leur heure et dont les buts sont incompréhensibles d'un esprit mortel.
Je ne peux pas aller plus loin, ou plutôt, aller plus loin ne servirait à rien. Bal-Sagoth puise une grande partie de son inspiration chez Lovecraft, consacrant même une grand epartie de leur sixième album à celui-ci.
Mais on y voit aussi l'influence de Lin Carter, néolovecraftien qui fêta ses sept ans l'année de la mort de Lovecraft, qui a fait beaucoup de choses que certains fans lui reprochent, comme avoir donné de la transparence au mythe de Cthulhu (le fluff de Lovecraft) et transformé celui-ci de Dark Fantasy en Space Opera.
Car il y a un côté très space opera chez Bal-Sagoth.
En gros, dans leurs lyrics TRES détaillés et fournis, il y a plusieurs cycles comptés, des affaires de "Great Old Ones" lovecraftiens mêlant le professeur multi-réincarné Caleb Thorne, mais aussi des éléments issu de comics.
Tout l'album "The Power Cosmic" ou presque tourne autour du Silver Surfer et de Galactus, ainsi que des autres "juges" Arishem et Exitar.
Il y a aussi la chute d'Atlantis, ou le dernier de leurs généraux livre bataille contre Lord Angsaar, Dark Liege of Chaos.
Manga, comics, roman, Bal-Sagoth mixe tout ça et vous le restitue en musique, et c'est grand bon dieu c'est énorme.
Il faut savoir de quoi on parle, mais sur Dark Lyrics tous les lyrics du groupe sont repris. Car Byron écrit aussi des comics et toute la prose dont il se fend pour ses morceaux n'est pas forcément "récitée" dans la chanson elle-même.
Il y a 5-6 histoires différentes relatées dans leurs albums, et il faut suivre DEPUIS LE DEBUT si on veut piger.
Ca implique de commencer par "A Black Moon Broads Over Lemuria", album encore très black / death brutal et peu imaginatif, loin du style plus mûr du deuxième album.
Pour ma part je ne retiens que "" et , des morceaux qui rappellent un peu ce que Mutant fera plus tard sur leur excellent album "The Aeonic Majesty".
C'était un coup d'essai, plutôt bon mais à des lieues de ce dont ils se montreront capables.
Dès le deuxième album, "Starfire Burning Upon the Ice-Veiled Throne of Ultima Thule" (cherchez pas, Bal-Sagoth owne 99% des groupes du monde pour la longueur des titres d'albums et de tracks) on change pour du Metal épique grand écran, on se paye une toile dans nos têtes avec la
--- Citer ---By Klatrymadon and Zuranthus, the vortex blackens the stars above,
A vast plague of amorphous horrors descends to rend with fang and talon,
(As with torrents of blood the crystalline walls run red?)
And in the glooming chambers of our shadowed sanctum, we wait, half-mad with
terror,
To reap the slaughterous harvest which we have sown...
[The Chronicler of the Cataclysm:]
And beyond the vortex, the churning black waters of the void did disgorge the
Dwellers in Eternal Shadow,
And upon a horde of winged horrors, brandishing swords of ebon flame, they
rode out from the Gate...
And a terrible silence fell upon Kor-Avul-Thaa...
[The Echoes of the Oracle:]
The sky rent asunder, black winged devils surge forth from the void...
A maelstrom of crimson fire burns above us... what carnage has thou wrought?
[...]
And the darkling lords did descend
upon Kor-Avul-Thaa to claim their splendid prize, and enthrone themselves
within the glittering walls...
[The Echoes of the Oracle:]
Not sword, ballistae, nor burning brand
Could e'er these walls aspire to breach,
Yet now the city's fall is nigh,
As elder rites black fiends unleash...
[The Brotherhood:]
By Klatrymadon and Zuranthus, in Kor-Avuk-Thaa, darkness reigns eternal...
Nevermore shall the city glimmer, for now the crystalline walls gleam black...
Ever black...
--- Fin de citation ---
Si vous n'aimez pas la SF ou la Dark Fantasy, n'avez jamais lu Lovercraft, Lin carter, Michaël Moorcock (son Caleb Blackthorne fait penser à une incarnation du champion éternel), il se peut que Bal-Sagoth vous fasse CHIER.
Mais sinon, c'est la meilleure chose qui est arrivée au Metal depuis sa création.
Un autre exemple de majestic epic greatness de Bal-Sagoth sur le même album, ""
--- Citer ---[The Sorcerer:]
I stand upon the oaken planks of this great ship, (the splendid flagship of
the Imperium's navies)
Gazing at moon-gleam dancing on the vast, dark sea...
(And in my mind I behold) black crystals gleaming... ensorcellment!
I am enthralled by this nighted spell...
For I know that the slumbering sorceries
Of the Shadow-King's crown shall soon be reawakened...
And as I return to my emperor (shackled to such woefully grim tidings),
My spirit is borne upon the leathern wings of a great sorrow...
--- Fin de citation ---
Après quoi nous passons à l'album "Battle Magic" qui contient aussi quelques perles, dont un des morceaux aux titres les plus longs de l'histoire du Metal, "The Dark Liege of Chaos is Unleashed at the Ensorcelled Shrine of A'Zura-Kai (The Splendour of a Thousand Swords Gleaming Beneath the Blazon of the Hyperborean Empire Part II)"
Rha les armées atlantéennes marchant de leur dernier pas vers une destinée brutale pour préserver leur honneur contre une force incommensurable plus ancienne que le temps, vous le sentez? Je le sens trépider dans chaque note, pulser dans chaque riff, c'est une véritable projection... Ca marche très bien avec du LotR en plus, regardez :
"Hearken sons of the glorious empire, here we stand on the field of blood, although this day we may die, our legend shall live... Forever"
Dans le dico en-dessous de épique tu as "voir : Bal-Sagoth".
Et que dire de , qui conviendrait parfaitement pour illustrer le récit de la vie de Angron, primarque des World Eaters, avant sa réunion avec l'Imperator.
Un an plus tard, les brits du groupe reviennent avec un concept album qui officiellement ne porte pas sur les Marvel et comics, faute de droits, mais ne trompe personne avec ses références aux Star Gods Arishem et Exitar, et la supplique du Silver Surfer (Norin-Radd) d'épargner la Terre, dans ""
--- Citer ---[UATU:]
They possess power unparalleled...
ageless, remorseless. Without pity or conscience.
Manipulators of evolution on countless worlds.
Gods of the stars... the Celestial Host!
[NORRIN-RADD:]
Zenn-la! (My homeworld, denied me by the whims of Galan of Taa!
I vow that another world shall not be taken from me while I live!)
I beseech thee, great ones... spare this insignificant planet... this earth.
[THE LIVING TRIBUNAL:]
Humankind, behold your creators... behold your destroyers.
Arishem, Exitar... Judge and executioner!
[UATU:]
They who sow the fields of the stars...
They return to reap the evolution harvest.
Arishem, Exitar... Judge and executioner!
[THE INFINITY WATCH:]
Time, space, soul, mind, reality, power...
[NORRIN-RADD:]
I am the last scion of Zenn-La,
Never more to embrace Shalla-Bal.
I was born to soar beyond the stars...
[UATU:]
And lo, the Exterminator,
the Destroyer of Worlds,
the Purifier of Galaxies...
[NORRIN-RADD:]
The edge of oblivion beckons...
(the blood of countless billions stains these silvern hands...
but I must... I will endure!)
I am the protector of this world! I wield the Power Cosmic!
(Behold, from the Realm Eternal my ally speeds to lend his might
and the power of his Uru hammer to the fray!)
Arishem, Exitar... Judge and executioner.
I shall scatter your atoms to the four cosmic winds!
[THE INFINITY WATCH:]
Time, space, soul, mind, reality, power.
Hail Arishem! Hail Exitar!
The Star-Gods have returned!
[NORRIN-RADD:]
The vast sea of stars stretches into infinity before me...
I am the last scion of Zenn-la, Never more to embrace Shalla-Bal,
I was born to soar beyond the stars.
--- Fin de citation ---
(le clip feature des images tirées des comics qui aident aussi à resituer)
Puis, ce morceau aussi alarmant ou presque que celui sur Kor Avul-Thaa, ""
A noter le clin d'oeil fait aux fans, l'invocation de Zakumakura invoquant les "Kaijuu" (les monstres géants japonais de la Toho!) et Gojira! (Godzilla)
--- Citer ---[THE ORDER OF KL'AA:]
Your legions will fall as wheat before the harvest blade.
The long aeons of tyranny are at an end...
now, let the Ninth Millennium begin.
[THE DISCIPLES OF ZAKUMAKURA:]
The Ritual of Ascendency is complete.
Now is the time for trenchant steel and the massed throng of battle!
Cry havoc! Crush them, kill them, destroy them all!
[THE INVOCATION OF ZAKUMAKURA:]
Kaiju, Dragos, Gojira! Kaiju, Dragos, Gojira!
--- Fin de citation ---
En 2001, 2 ans après ce chef d'oeuvre, Bal-Sagoth revient avec "Atlantis Ascendant", qui met un terme au cycle d'Atlantis amorcé dans d'autres albums.
C'est là qu'on trouve la conclusion MAGISTRALE ""
--- Citer ---[LORD ANGSAAR:]
Impertinent mortal wormcast!
Do you truly aspire to prevail against me?
I am the Bane of the Atlantean Kings, the Scourge of Lemuria, Arch-Foe of the Immortals of Ultima Thule!
Long before man hurled himself squamously from the primordial ooze, I waged war with gods and thwarted eternity!
[THE KING:]
I would sooner suffer damnation a thousand times than bend the knee to Chaos!
[THE KING:]
Noble warriors of Hyperborea... I salute your steadfast courage.
This will be my final command to you.
Now come... follow your King into battle one last time.
Into the fray we ride... For the eternal glory of Hyperborea!
--- Fin de citation ---
C'est là aussi que les références lovecraftiennes font leur retour :
Car celui qui rêve sous les Catacombes de Ur n'est autre que Tsathoggua, même si ni Lovecraft, ni Clark-Ashton Smith n'ont jamais situé ce grand ancien sous Ur, mais bien dans la caverne sans lumière de N'kai située dans le réseau de Yoth, le monde illuminé de rouge sous K'n-yan, le monde bleu, situé sous ce tertre maudit en Oklahoma.
Il faudra cinq terriblement longues années pour que Bal-Sagoth revienne avec un genre plus incisif et clairement orienté sur Lovecraft, donnant la mesure dès leur deuxième morceau (le premier étant une intro)
--- Citer ---[The Testament of the Winds:]
Many thousands of years ago, they ruled the globe.
But the pressing fist of great power carried a heavy price, and now their dominion has fallen beyond time and shadow.
Look now, to the interior world...
--- Fin de citation ---
Et comment être plus clair qu'avec le sixième track,
--- Citer ---Seek ye to invoke the Lord of Dreams, to know His divine will via the dreamscape, to have power over His minions, to unlock the secrets of the deep?
Enscribe ye the great seals 'neath the horned moon, when the black stars of the chaosphere spin in trine, prepare ye a supplicant, and offer up olibanum, storax, dictamnus, opium and the incense of Zkauba, in the shadow of the sacred trilithon that overlooks the endless sea...
"O' Thou that lieth dead but ever dreameth... Hear me, Lord of Dreams!
The Deep Ones knoweth Thy secret name, the Hydra knoweth Thy lair...
Dagon shall break Thy accursed bonds, and Thy kingdom shall rise once more."
Rise o' spawn of Chaos and elder night.
With these words (and by the sign of Kish), I summon Thee.
Slumbering serpent, primal and serene,
Great Old One, hearken to me!
When the stars align in the Chaosphere, then the time of awakening shall be at hand!
"When death dies, Thy time shall be, and Thou shalt sleep no more..."
"Hear me, Lord of Dreams," "Hear, Thy servant calleth Thee."
In Thy tower they have sealed ye, dead yet ever dreaming.
O' great Lord of the Deep, awaken from Thy deathly sleep.
And there fell a great star from the heavens burning,
Older than the Sphinx or Babylon.
O' Mighty One, Lord and Master of the great abyss! CTHULHU FHTAGN!
"Give forth Thy sign that I may know Thy will upon the earth..."
"Grant me the power to still the waves that I may hear Thy call."
"In His house at R'lyeh, dead Cthulhu waits dreaming."
"Yet He shall rise, and His kingdom shall cover the earth!
--- Fin de citation ---
... Et depuis 2006, les sentinelles fidèles aux yeux sans sommeil veillent sans relâche sur les étoiles, attendant avec une patience héritée des éons passé le moment où celles-ci seront à nouveau propices, et où le groupe sortira enfin son septième album... Pitié, j'ai déjà 43 ans, faites que a sorte avant mon 50ème anniversaire ;_;
Si vous ne pouvez pas ressentir la grandeur de Bal-Sagoth et vous soumettre au moins un instant à cette puissance épique qui projette le plus balaise de tous les films de SF /action de tous les temps sur la toile de votre esprit, dans ce cas... Ben je vous plains, c'est tout.
Voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi à vous intéresser.
Lisez Lovecraft, Moorcock, Carter, lisez quelques comics (je suis pas super fan ni super connaisseur moi-même...), et écoutez Bal-Sagoth en lisant leurs textes.
Rhaaa. C'est monumental. Cyclopéen.
Max:
Je ne pensais pas qu'il était possible de faire un post aussi long sur le groupe possédant le record du" nombre de titres dépassant les deux lignes que si tu pouvais les placer au scrabble, putain le score de ouf" [:lol]
Au début j'avais été interpellé par la pochette de The Power cosmic arborant un simili space marine. ALbum qui était par ailleurs assez moyen.
Perso j'aime surtout Starfire (nan j'écrirais pas en entier, faut pas abuser), Battle magic et Atlantis Ascendant.
C'est complètement geek (Battle Magic a la palme de ce point de vue avec son intro "partons à l'aventure dans les bois" et son côté parfois presque jovial et j'avoue avoir la plus grande peine a imaginer cette musique avec un premier rang de chevelus qui gigotent la tête), plutôt kitsch, et y'a une sorte d'épique de fête foraine old school qui me fait complètement délirer. Un peu comme Powerwolf dans un autre style, "c'est con mais c'est bon" (pour ne pas dire "c'est bon parce que c'est con" [:lol]).
Enfin, dit comme ça ça fait un peu dépréciatif, mais disons que j'aime le côté décomplexé et les grandes envolées épiques au clavier et spécialement le petit côté martial présent de temps en temps. Etbon certes, le groupe navigue souvent aux frontières d'un certain ridicule, mais au moins, il a de la personnalité, on ne peut pas en dire autant de tout le monde ^^U
Et pour dessiner du sword and sorcery, ça marche bien ma foi :)
Bal-Sagoth:
Oui oui, j'ai déjà lu ça, synthé Bontempi, toussa.
L'astuce c'est que bien qu'ils fassent des performances live, c'est nul à chier par terre et se rouler dedans d'effroi.
Ca passe pas la barrière du live, c'un truc pour tripper seul dans son coin.
Un peu comme si Hollywood faisait un film sur Warhammer 40.000, ça se transformerait en truc de branleur tout puant alors qu'en soi ça a un fort potentiel visuel et que ça passe même bien en films d'animation, comics et jeux vidéos.
C'est vrai que certaines intros au synthé de Bal-Sagoth font un peu La-la-la-Schtroumpf-la-la, je reconnais qu'elles sont pas toutes réussies.
Mais y'a pas de ridicule chez eux, ce serait ridicule si les mecs s'y croyaient à mort, mais Byron a l'air d'un mec assez rationnel, il s'y croît pas à mort, il essaye juste de partager un trip.
Je pense que ça marcherait mieux au japon, ce genre de truc, la scène Metal par ici est tellement cul-serré... (d'un autre côté le Japon, eux, ils le sont 'tet pas assez)
Dans le milieu du Metal, t'en as un paquet qui pouffent sous cape quand on parle de Bal-Sagoth, perso je trouve ça moins ringue que les pandas sataneux, et ils vivent leur trip à fond.
Je comprends que ça puisse pas être le trip de tout le monde, y'a pas mal de prérequis nécessaires, mais moi je serai pas foutu de vous faire un top 5 de mes groupes préférés, mais le seul truc que je sais, c'est que Bal-Sagoth est en numéro un. ;)
cacaman:
Respect total pour ta passion envers Bal-Sagoth en tout cas, quand j'ai vu ton post mes yeux ont voulu se faire la malle.
Je ne connaissais pas ce groupe, perso je suis beaucoup plus axé metal traditionnel (70-90) et même si je me permets des écarts pour des trucs zarbes de temps à autres, je ne suis pas encore assez calé pour connaître ce genre de zozos, loin s'en faut.
J'ai écouté 2-3 morceaux, et plutôt bien apprécié. C'est vrai que c'est assez pompeux / hors contexte / bordélique / ravagé / chichiteux (ou tout à la fois), mais à l'instar de Max, je préfère souvent un bon gros délire assumé, à une banalité affligeante, n-ième clone de ce qui s'est déjà fait (qui a parlé du power metal de base?).
Question Black metal je suis complètement à la rue de toutes façons. Mais Bal-Sagoth me semble (d'après mes quelques écoutes) solide artistiquement parlant, et je suis loin de le penser à chaque fois que je tente une incursion dans le monde merveilleux des pandas en cuir et clous.
Dans un genre ultra-pompeux assumé quitte à friser le ringard (surtout au niveau de l'image, cf les 1er disques), je préfère Rhapsody. Mais malgré leur efforts réguliers pour pondre des labyrinthes symphoniques bien chargés en arrangements, je crois que ça demeure trop "classique" pour un fan de Bal-Sagoth ;)
Bal-Sagoth:
--- Citer ---Question Black metal je suis complètement à la rue de toutes façons. Mais Bal-Sagoth me semble (d'après mes quelques écoutes) solide artistiquement parlant, et je suis loin de le penser à chaque fois que je tente une incursion dans le monde merveilleux des pandas en cuir et clous.
--- Fin de citation ---
Je dirai juste une chose : Byron, au moins lui, aime et croît en ce qu'il fait. S'il faisait ça pour le fric, depuis 2006, ils aurait sorti d'autres albums.
Je crois juste qu'il est trop perfectionniste pour son propre bien. Certains disent qu'il ne faut pas désespérer pour un septième album... En tous cas du côté de Bal-Sagoth, et surtout Byron, on n'annonce rien du tout.
Enfin, il a annoncé une fois avoir assez de matériel que pour plusieurs albums, mais il est possible que dans un accès de perfectionnisme il ait trouvé tout ça à chier et tout brûlé.
--- Citer ---Dans un genre ultra-pompeux assumé quitte à friser le ringard (surtout au niveau de l'image, cf les 1er disques), je préfère Rhapsody. Mais malgré leur efforts réguliers pour pondre des labyrinthes symphoniques bien chargés en arrangements, je crois que ça demeure trop "classique" pour un fan de Bal-Sagoth
--- Fin de citation ---
Je ne suis pas qu'un fan de Bal-Sagoth.
J'écoute des tonnes de trucs et plus c'est cryptique, plus en général j'apprécie, à tel point à vrai dire que je confine parfois au cliché.
Mais bon, quand j'entend les trucs diffusés sur les ondes je vomis, quand j'entends un truc immonde (pas pour moi, mais 99% des gens le pensent) genre Igorrr, je jouis.
Sinon, pour en revenir à Rhapsody, j'ai acheté leur premier album par hasard alors qu'il venait de sortir et j'ai adoré.
MALE SIT TIBI TENEBRARUM REX
AB INITIO AD FINEM SACRA ULTIO
AD PERPETUAM GLORIA LUCIS FUROR IRA TENAX
CONTRA INUIRIAM ET RUINAM RABIES IRA TENAX
MALE SIT TIBI TENEBRARUM REX
CRUENTUS REX....
Ce prologue m'a marqué à vie et laissé une trace indélébile dans mon esprit, à part le Merserburger Zaubersprüche, y'a pas grand chose en Metal que je peux ainsi citer de mémoire.
Hélas, après la fin du premier cycle, Rhapsody est resté à se branler dans son caca en se demandant quoi faire ensuite. La réponse a été : ne laissons pas autrui nous repomper, repompons-nous nous-même.
Et donc Rhapsody a commencé à jouer du Rhapsody parce qu'il faut bien payer les factures.
Et je chie sur ce qu'ils ont fait depuis le final grandiose de Power of the Dragonflame. (mais je chie pas sur Sir Christopher Lee. Même jeune il roxxait. Ce Dracula, OMIGOSH O_O)
Parce que chaque morceau sans être intrinsèquement de la merde n'est qu'un recyclage de riffs sans imagination.
Luca Turilli n'a jamais été le plus brillant élément de la classe ("lol non on a pas pompé sur LotR le dernier livre que j'ai lu ça doit remonter à 20 ans lol"), et ses scénars d'Heroic-Fantasy étaient au mieux à chier et sans originalité (finalement il aurait mieux fait de lire), mais on s'en branlait, car la zik défonçait du cul de minotaure.
Il a aussi fait en son nom un putain de bon album "Prophet of the Last Eclipse", prouvant qu'il n'a pas plus de talent pour écrire de la science-fantasy que de l'heroic-fantasy, et son premier album du "Luca Turilli Project : Dreamquest", "Lost Horizons" était très sympa, bien pensé l'électro-baroque-metal, même si à nouveau les lyrics semblent avoir été écrit par un gamin de 13 ans qui vient de découvrir Moorcock.
Turilli gère la zik comme un maître (avec un papa chef d'orchestre le contraire serait moche), pour le reste, c'un cake. Depuis que Rhapsody a changé de nom (je sais même pas pourquoi), ils recyclent leur propre merde en espérant la transformer en or.
Leurs albums de Legendary Tales à Power of the Dragonflame sont des fuckin' masterpieces (c'te reprise de Dvorak, bordayl O_O), mais malgré une utilisation parfois correcte de Christopher Lee (et un fuckin' poignant grâce à lui. CETTE VOIX O_O je pourrai obéir sans réfléchir à un homme qui m'ordonnerait avec une voix pareille O_O pourtant je suis aussi straight qu'on peut le faire. A passé 90 ans il gère plus que n'importe quel merdeux 3 fois plus jeune qui la ramène. Si on inventait un jour l'immortalité, le premier mec à qui il faudrait la donner est à Sir Christopher Lee. Puis à Sean Connery.), ils font que gâcher leur potentiel car Turilli pue le fond de tiroir.
On préférera les lyrics de Nanowar qui faute d'être recherchés sont comiques (et se paye bien la gueule de Turilli)
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