Auteur Sujet: Tentative de Fanfic - Le dieu zappé  (Lu 20101 fois)

Hors ligne Jéhault

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #25 le: 28 mars 2013 à 11:14:03 »
C'est que ça me ferait presque peur [:chiyo1] (bizarre ? Boaaarf, au point où ça en est grâce à Pan... :D)

... ^^" pas faux mais j'aurais au moins une bonne excuse pour expliquer pourquoi je ne l'ai pas fini [:onion laule]

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #26 le: 30 mars 2013 à 01:04:59 »
Alors cet OS, ça avance Jéhault ?


Chapitre 15 -  Eveil d’un dieu


La réunion terminée, chacun rentra chez soi. La nuit était plus qu’avancée, elle était finissante. On n’était plus qu’à deux heures de l’aube. Mû s’étira en bâillant.

« Bien. Désolé, mais il faut que j’aille dormir. Nous parlerons demain, si cela ne vous ennuie pas, dit-il.
- Pas le moins du monde, répondit Silène.
- Je vais vous installer un lit dans la pièce du fond. »

Silène lança un regard en coin à Pan, qui attendait dans l’encadrement de la porte de la chambre. Elle le dévisageait d’un air peu amène, les sourcils froncés, et serrant les poings.

« Cela ne sera pas nécessaire, Chevalier du Bélier. Je vous remercie.
- Mais comment ça ?
- J’irai dormir ailleurs.
- Mais où ça ? Vous n’allez tout de même pas dormir dehors !
- Bien sûr que si, sourit le vieux Chevalier. Ne vous inquiétez pas pour moi.
- Ah ? Heu, très bien.
- Bonne nuit à vous.
- Bonne nuit. Bonne nuit, Monseigneur. » (Il s’inclina devant Pan, qui se contenta de le saluer d’un geste du menton)

Mû le regarda quitter le temple, dépité.

« Drôle de bonhomme. »

Il prit la direction de la chambre et fut surpris de voir Pan plantée devant la porte, d’une humeur sombre et taciturne.

« Mais tu n’es pas encore en pyjama, toi ? Au lit, t’as vu l’heure ! »

Mû fit un détour par la salle de bain et, revenant à la chambre, trouva le petit dieu vautré dans son lit, en train de l’attendre.

« Ah mais non ! fit-il à voix basse pour ne pas réveiller Kiki, qui dormait comme un bienheureux. Tu ne vas pas me refaire le même cirque qu’à Jamir ! Il n’y a pas de place pour deux dans ce lit !
- Je m’en fiche, murmura Pan à son tour.
- Ooooh très bien ! Je n’ai plus la force de discuter ! Tu m’épuises ! »

***

Après avoir fourni quelques explications et précisions à Kiki, qui s’étonnait de l’ambiance morose de la maisonnée, la fin du petit déjeûner se déroula dans un silence pesant. Enfin, Pan se leva, déposa son bol dans l’évier et se dirigea vers la porte, les épaules basses, sans décrocher un mot.

« Heu, tu vas où là ? » demanda Mû, même s’il se doutait de la réponse.

Pan se retourna, le dévisagea longuement, et finit par marmonner :

« Désolée. »

… avant de sortir du Temple et de descendre lentement les escaliers.

Mû sortit sur le perron et la regarda partir, un petit nœud se formant au creux de son estomac. Il sentit une main se poser sur son épaule. Pivotant, il se retrouva face à Aiolia, qui le prit soudainement dans ses bras et le serra contre lui. Enfouissant son visage dans le cou du Bélier, le chevalier du Lion se mit à sangloter.

« Bou-houuu ! C’est terrible ! Aujourd’hui elle a des petits secrets pour nous, demain elle nous traitera de vieux cons, et la semaine prochaine elle nous ramènera son premier petit copain. Ils grandissent tellement viiiiiite beu-heu-heuuuuuu ! »

Vers le milieu de la tirade, Mû comprit qu’Aiolia était en train de se payer royalement sa fiole. Il le repoussa brutalement.

« T’es vraiment trop con, par moments ! grogna-t-il.
- Hooooo ! Touché ! »

Aiolia éclata de rire. Mû préféra ne rien répondre et s’en alla rejoindre Kiki dans la cuisine. Aujourd’hui, c’était géographie et grammaire.

Le Lion continua à ricaner, puis sortit de la maison du Bélier. C’est qu’il avait entraînement, ce matin. Un peu plus bas, il aperçut Pan, qui pendouillait la tête en bas, accrochée à une branche d’arbre par les genoux, la mine renfrognée et les bras croisés.

« Qu’est-ce que tu fais là, petite ?
- J’attends que Silène se réveille.
- Silène ? »

Aiolia regarda autour de lui. Enfin, il le vit. Silène était assis en tailleur, sous l’arbre voisin, complètement immobile. Son armure, imitant parfaitement l’écorce par sa couleur et sa texture, ainsi que son cosmos, le dissimulaient quasi parfaitement à la vue. Aiolia s’approcha.

« Ça va, monsieur ? Monsieur ?
- Te fatigue pas, il est en sommeil, lui signifia Pan depuis sa branche.
- En sommeil ?
- Tu crois vraiment qu’on peut vivre aussi longtemps sans passer par des phases d’hibernation ? »

Aiolia reporta son regard sur Silène. Ce dernier avait ouvert les yeux. Il se dépliait lentement, en faisant craquer ses articulations.

« Ah, vous êtes venu, Monseigneur, fit-il d’une voix enrouée en repérant son dieu dans l’arbre voisin.
- Que croyais-tu ? Aiolia, peux-tu nous laisser s’il-te-plaît ?
- Bien sûr, bien sûr, je me sauve. »

Le Chevalier du Lion s’éloigna, un peu déçu. Il était tellement curieux d’en savoir plus ! Il eut cependant le temps de saisir quelques bribes de conversation avant d’être hors de portée de voix.

« Silène, juste pour info, le temple du Bélier, c’est chez moi. Tu n’y mets les pieds que pour monter au palais ou dans une autre maison.
- C’est bien ce que j’avais compris, Monseigneur. Chacun son territoire, et les moutons seront bien gardés.
- Tout à fait ! »

Aiolia se retourna, juste à temps pour voir Pan descendre de l’arbre, et s’installer en tailleur face à son… Heu… Chevalier ? Nouveau maître ? Ancien disciple ? Fils ?

Ils discutaient à présent à voix basse, complètement étrangers à tout ce qui pouvait se passer autour d’eux.

***

Ils restèrent là pendant des heures : ce fut surtout le vieux chevalier qui parla, tandis que Pan tentait de comprendre et retenir tout ce qu’il disait… Ce qui n’était pas une mince affaire pour un être ayant une capacité de concentration proche de celle d’un poisson rouge.

Silène se leva et ramassa quelques branches mortes qui traînaient autour d’eux. Puis il revint s’asseoir devant Pan et les lui tendit.

« Il suffit de se concentrer, c’est la base.
- Pfff facile à dire !
- La patience n’a jamais été votre fort. Mais allons, c’est aussi naturel pour vous que de respirer.»

Quelques personnes qui passaient par là les dévisagèrent avec curiosité. Étrange, la nouvelle disciple du Chevalier du Bélier qui discutait avec un vieil inconnu en armure, et se concentrait sur de vieux bouts de bois en tirant la langue et en plissant les yeux… Pan et Silène se contentèrent de les ignorer superbement.

***

Un cri plein d’enthousiasme retentit dans tout le Sanctuaire, provoquant quelques sueurs froides et accès de tachycardie.

Pan fit irruption dans la cuisine de la maison du Bélier, dérangeant Kiki dans ses exercices de grammaire et Mû à ses casseroles.

« J’AI RÉUSSI ! » s’exclama-t-elle en brandissant son bout de bois.

Elle semblait particulièrement contente d’elle-même. Et de bien meilleure humeur.

« Tu as réussi quoi ? demanda Kiki, qui aurait profité de n’importe quelle excuse pour laisser tomber ses exercices. A compter jusqu’à six fois sept ? »

Pan lui lança un regard noir, mais décida de ne pas laisser son petit frère lui pourrir son moment de gloire.

« Regardez ça ! »

Mû s’approcha, plein de curiosité.

« Vous regardez, hein ?
- Oui bon ça va, accouche ! » s’impatienta le petit Atlante.

Pan posa les mains à plat sur la table en bois massif, ferma les yeux, inspira à fond… Et la table se mit à bourgeonner, à faire des branches, des feuilles, des chatons, et enfin des noix. En quelques secondes, la table était revenue à la vie (et avait absorbé les cahiers et les crayons de Kiki).

« Waou.» se contenta de souffler le petit rouquin.

Pan était tout sourire. Elle se tourna vers Mû.

« Alors, t’en dis quoi ?
- C’est très bien, je suppose. Bravo. Mais… On va manger où, maintenant ?
- Ce que tu peux être terre à terre, mon pauvre maître. »

Elle tourna les talons et sortit en courant, empruntant les escaliers menant au palais du Pope.

***

Quelques dizaines de minutes et des crampes au mollet plus tard, Pan arriva au dernier temple du Sanctuaire, et s’arrêta juste avant le perron.

« Qu’est-ce que tu viens faire ici ? demanda Aphrodite depuis l’entrée de sa maison, comme toujours de mauvaise humeur quand il voyait la gosse de Mû dans les parages.
- Enterrer la hache de guerre.
- Ben voyons ! »

Ignorant les bougonneries du Chevalier des Poissons, le petit Dieu se dirigea vers le champ de rosiers neufs encore en boutons. Elle s’agenouilla, mit les mains à plat sur la terre… Et tous les rosiers s’épanouirent d’un coup, ouvrant leurs fleurs odorantes.

Aphrodite en resta sur le cul. Son champ de roses, qui ne ressemblait à rien il y a encore quelques secondes, était maintenant plus beau qu’il ne l’avait jamais été. Des jours et des semaines de travail venaient de lui être épargnés.

« Alors ? demanda Pan en venant s’asseoir près du Chevalier d’Or. T’en dis quoi ?
- J’aurais jamais cru voir un jour des rosiers pareils, souffla-t-il, incapable de détacher son regard de ses fleurs.
- Content ?
- Heu… Oui… Merci…
- On fait la paix ? »

Aphrodite dévisagea le petit dieu-démon qui lui pourrissait l’existence et jouait avec ses nerfs depuis des semaines.

« Plus de mauvaises blagues ?
- Plus contre toi, en tout cas.
- Bon, ça me va. »

Le Chevalier et le dieu se serrèrent la main et se quittèrent bon amis.


***

Pan redescendit, fit un détour par la cuisine de la maison du Bélier, chipa quelques morceaux de pain dans la corbeille et ressortit.

Silène l’attendait sous son arbre, n’ayant pas bougé d’un centimètre en attendant le retour de son dieu.

« Désolée pour l’attente.
- Pas de mal. Ça m’a permis de faire une petite sieste.
- Un bout de pain ?
- Ouais, merci Monseigneur. On en était où, déjà ? »

***

Le soleil se couchait sur le Sanctuaire. Mû, assis sur les marches devant son temple, attendait le retour de Pan, un peu anxieux.

Enfin, elle apparut dans le chemin, flanquée du grand chevalier déguingandé qui lui servait de gardien. Mû se demanda vaguement si la prochaine génération de chevaliers de Pan était déjà née, mais il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus avant : ils arrivaient. Pan courut jusqu’à lui, le serra dans ses bras et le lâcha.

Silène resta prudemment sur l’avant-dernière marche, n’osant s’aventurer plus loin sur le territoire de son dieu et père.

« Bonsoir Silène, à demain, dit Pan en souriant.
- Bonsoir. Dormez bien.
- Pareil ! »

Pan se dirigeait déjà vers l’entrée du temple, adressant un signe de la main à son chevalier sans toutefois le regarder.

« Si je puis me permettre,  Monseigneur… »

Elle s’arrêta mais ne se retourna pas pour autant.

« N’oubliez pas votre promesse.
- T’inquiète pas pour ça, va. »

Pan disparut dans les tréfonds du temple.

« De quelle promesse parlez-vous ? demanda Mû, vaguement inquiet.
- Ne vous occupez pas de cela. Cela ne concerne que mon dieu et moi.
- Je suis son tuteur, répondit sèchement le Chevalier, piqué au vif.
- Et vous le resterez, rétorqua Silène sur le même ton. Je ne suis pas là pour prendre votre place. »

Mû se radoucit.

« Entrez donc dîner, même si je n’ai plus de table pour vous recevoir.
- Merci, mais je dois décliner.
- Et pourquoi cela ? »

Le vieux chevalier éclata de rire.

« Vous n’êtes qu’un humain, vous ne comprendriez pas.
- Très bien ! Mais emportez au moins un peu de nourriture.
- Alors ça, c’est point de refus ! »

Quelques minutes plus tard, Mû rapporta un panier et des couvertures.

« Hé bien bonne nuit, Silène… Vous savez, ça me gêne de vous laisser dormir dehors !
- Arf ! Je n’ai jamais dormi à l’intérieur, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ! Ceux de ma race ne sont pas faits pour avoir un toit au-dessus de leur tête.
- Même Pan ?
- Surtout Pan. Mais c’est lui qui décide. Pour l’instant il semble heureux là où il est.
- Bonne nuit, Silène.
- Monsieur du Bélier. (il s’inclina) Et merci pour les provisions.
- Quand vous voulez. »
« Modifié: 30 mars 2013 à 12:40:06 par IndraYoupi »
Prenez un chewing-gum, T-1000.

Hors ligne Jéhault

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #27 le: 30 mars 2013 à 12:48:20 »
Coucou.
Non, toujours pas d'OS parce que j'ai été incapable d'écrire hier (les journées dans les trains, ça n'aide pas à avoir l'inspiration). Il me manque toute la partie finale que j'espère écrire aujourd'hui [:sweat]

Mais quel abruti ce Aiolia ! [:lol]
Pauvre Mu qui se fait du souci [:petrus]

Ah la réaction de Mu pour sa table ! Tellement pragmatique le bélier, pas surpris du tout 8)

Sympa de la part de Pan d'aller enterrer la hache de guerre. Par contre, je me demande qui sera ça prochaine victime x)

Une promesse ? Est ce une bonne chose...? [:fufufu]

Arf, courage pour la suite, j'ai hâte de lire ça [:jump]

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #28 le: 30 mars 2013 à 12:56:44 »
Allez Jéhault, si tu écris ton OS aujourd'hui, je t'envoie un fanart de qui tu veux ^^

Concernant la table, j'ai envie de dire aucune importance. Il n'aura qu'à demander des fonds à Saori pour s'en acheter une neuve. Elle a une cagnotte secrète pour le renouvellement du mobilier du Sanctuaire, rapport aux accidents et mouvements d'humeur de ses chevaliers.  :D

La prochaine victime ? Mais ma chère, relis le chapitre 12bis  [:bave]

La promesse, une bonne chose ? Pas vraiment. Enfin, question de point de vue. [:pfff]

Bonne journée !
« Modifié: 30 mars 2013 à 13:14:18 par IndraYoupi »
Prenez un chewing-gum, T-1000.

Hors ligne Jéhault

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #29 le: 30 mars 2013 à 13:42:20 »
En voilà du joli pour me motiver :D

Pas faux. Elle est pratique la Saori parfois x)

Chapitre relu et j'avais en effet oublié. C'est que ça s'annonce drôle [:bave] (sauf pour la cible).

Le point de vue ? Bon, je vais essayer de ne pas trop m'inquiéter pour les personnages [:sweat]

Bonne journée !

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #30 le: 31 mars 2013 à 01:19:14 »
Alors alors, Jéhault, l'OS ? Hein ? Hein ? Journée productive ?

Bon, nouveau chapitre. Ça rigole plus. Ça va être drôle.


Chapitre 16 – Bélier bouillant

« Alors ? » demanda Mû en passant à table.

Pan mâchonna une cuillère de tomates-mozzarella avant de répondre.

« Vous êtes aussi chiants l’un que l’autre à vouloir absolument me farcir le crâne avec vos conneries !
- Ne sois pas grossière.
- Pardon. En gros je suis censée savoir faire naturellement des trucs, et je n’ai pas la moindre idée de comment m’y prendre.
- Comme faire fleurir une table ? demanda Kiki en souriant. Roah, la loose ! »

Pan lui lança une petite cuillère à la tête, qu’il évita aisément et lui retourna par télékinésie.

« Assez ! gronda Mû en interceptant la cuillère en plein vol. Un peu de calme ! Et donc, je suppose que tu dois y retourner demain ? »

Pan acquiesça en silence (car cela ne se faisait pas de parler la bouche pleine).

« N’oublie pas, très chère, que tu as des cours ici aussi. Et que plus tu procrastineras, plus t’auras de boulot au final.
- Vous êtes vraiment pénibles, tous les deux, avec vos leçons. »
Elle se leva, débarrassa l’assiette de tomates et revint avec le plat principal (filet mignon de veau sauce moutarde (non, pas sauce Mû-tarde) et pommes de terre vapeur), qu’elle déposa au milieu de la table. Kiki fit le service.

***

L’aube pointait derrière l’horizon. Silène attendait au bas des marches du temple : sa seule présence aux limites du territoire de Pan suffirait à la réveiller, il en était sûr. Et ce fut le cas ! Sortant à peine d’un mauvais rêve, elle se glissa hors du lit sans réveiller Mû, s’habilla à la hâte et rejoignit le vieux chevalier.

« Je ne suis pas entré ! fit ce dernier en levant les mains, en signe d’apaisement.
- T’étais sur le point de le faire, rétorqua Pan en le pointant d’un index accusateur. M’agace pas d’entrée ou je retourne me coucher.
- Hé bien, toujours pas du matin, à ce que je vois. Quand j’étais petit, fallait pas vous parler avant midi, rigola le vieux.
- Ouais, ben ça a pas changé. C’quoi l’programme ?
- Une balade ! »

Gné ? A cette heure indue ?

Silène entraîna Pan sur le chemin menant aux dortoirs des chevaliers d’argent et de bronze, à la bibliothèque et au réfectoire. Cependant, ils dépassèrent tous ces bâtiments et se retrouvèrent soudainement aux portes du Sanctuaire.

« Il y a un village, un peu plus bas, qui s’appelle Rodorio. C’est notre but du jour. », expliqua Silène.

Pan renâcla alors que le chevalier se mettait déjà en marche.

« Hé bien ? demanda-t-il en se retournant. Vous avez besoin d’une invitation ?
- C’est que… fit-elle en se tortillant.
- Oui ?
- Cela n’a jamais été dit de façon explicite, mais je ne pense pas que Mû apprécierait que je sorte du Sanctuaire.
- Non mais qui est le patron, dans cette maison ? s’énerva Silène.
- Bah, c’est lui. »

Le vieux chevalier soupira.

« Bon ! Vous n’aurez qu’à dire à Monsieur Conformisme que je vous ai forcé à me suivre ! »

Pan fit la grimace mais lui emboîta néanmoins le pas.


***

Mû se réveilla en sursaut une heure plus tard, en sentant le lit vide et froid à côté de lui. Il ne céda toutefois pas à la panique (ah ah, jeu de mot), concentra son cosmos pour tenter de localiser celui de sa disciple.

Elle n’était pas dans le temple. Elargissant le champ de ses perceptions, il scanna les alentours du temple… Les différents quartiers d’habitation du Sanctuaire… Les douze maisons… Le palais… Elle n’était nulle part. Et maintenant qu’il y pensait, il n’avait pas non plus senti le cosmos de ce maudit vieillard.

Il se leva d’un bond et sauta dans ses vêtements. Kiki ouvrit un œil ensommeillé, demandant ce qui se passait.

« Pan n’est plus sur le Sanctuaire ! Je pars à sa recherche ! »

Il s’approcha de Kiki et le saisit par les épaules.

« Ne bouge pas du temple, s’il te plaît.
- Heu… D’accord… »

Mû sortit en trombe. Il dévala le sentier jusqu’à l’entrée du Sanctuaire. Se téléporter ? Mais où ? Il ne pouvait compter que sur ses jambes.

L’ennui, c’est que plus il avançait, plus sa disciple et le vieux chevalier pouvaient avoir pris différentes directions. Sur la place centrale de Rodorio, sous le regard curieux de quelques villageois matinaux, il se concentra à nouveau pour tenter de localiser Pan. Enfin, il la trouva. A l’est du village.

Il repartit au pas de course, la peur cédant petit à petit la place à la fureur.


***

Pan. Ne bouge plus. J’arrive.

« Ho-ho… murmura-t-elle.
- Quoi ? demanda Silène.
- Tu sais, les ennuis que j’avais prédits ? Hé bien, ils arrivent.
- Ah. Oups.
- Ouais. Comme tu dis. »

Ils regardèrent autour d’eux, et enfin virent Mû surgissant dans le chemin. Lui-même les apercevant enfin, il se téléporta sur les cent derniers mètres, réapparaissant entre Pan et Silène. Il serra sa disciple contre lui, infiniment soulagé de l’avoir retrouvée… Et se tourna vers le chevalier, prêt à l’étriper.

« Qu’est-ce que vous pensiez faire, exactement ? demanda-t-il à Silène d’un ton étonnamment calme (ce qui était d’autant plus inquiétant)
- A votre avis ? répondit l’intéressé sans se démonter. J’aide mon dieu à redevenir lui-même ! »
D’un large geste, il désigna les champs autour d’eux. Mû ne put que constater l’évidence : certains champs étaient magnifiques, les cultures luxuriantes semblant très prometteuses. A contrario, les surfaces encore non « traitées » par le petit dieu avaient l’air miteux, avec leurs plants limite rachitiques en comparaison des autres.

Pan tira sur la tunique de Mû pour attirer son attention.

« Regarde. »

Elle ferma les yeux et, sans même avoir besoin de toucher la terre, fit éclore des douzaines de fleurs sur les bas-côtés du chemin.

« Tu as vu ? demanda-t-elle d’un air terriblement innocent. Après avoir fini les champs de Rodorio, on allait passer à la maintenance des troupeaux de vaches et de moutons ! »

Mû se tourna vers Silène, qui se contenta de désigner Pan de la main, comme pour dire : « Voyez, la vérité sort de la bouche des enfants ! »

Un groupe de villageois arrivait sur le chemin, pour commencer leur journée au champ. Avant qu’ils ne les aperçoivent, Mû souleva Pan dans ses bras et saisit Silène par le poignet. Il téléporta tout le monde au bas des marches du temple du Bélier.


***

Mû déposa sa disciple sur les escaliers, et s’autorisa enfin à exploser, maintenant que tout le monde était sauf.

« ESPÈCE DE VIEIL IMBÉCILE, QU’EST-CE QUI VOUS A PRIS ?! hurla-t-il à Silène.
- Je vous l’ai dit ! Je ne fais que mon devoir !
- Mais ça vous prend souvent d’embarquer les enfants des autres sans même prévenir ? Vous vous rendez compte du souci que je me suis fait ?! »

Attiré par les hurlements, Kiki sortit du temple, toujours en pyjama, et vint s’asseoir près de Pan sur les escaliers.

« Bin, ça chauffe, constata-t-il d’une voix blanche.
- Ouais. C’était prévisible, mais Silène n’a rien voulu savoir.
- En même temps, t’étais pas obligée de suivre, hein. Vous êtes allés loin ?
- Assez, ouais. »

Le ton était monté entre Mû et Silène, et ça ne serait pas la dernière fois… Leur dispute attira l’attention de bon nombre de personnes, mais ils n’en avaient cure, c’était à celui qui hurlerait le plus fort.

« Mais vous êtes un inconscient fini, imaginez tout ce qui aurait pu arriver en la faisant sortir du Sanctuaire sans prévenir personne ! beuglait Mû.
- Et que croyez-vous qu’il allait lui arriver, elle était avec moi, bon dieu ! aboyait Silène en retour.
- Mais vous n’avez pas été foutu de protéger son armure, j’imagine même pas ce que vous auriez fait en cas de problème ! Ce n’est pas vous qui l’avez ramassée à la petite cuillère quand elle a débarqué sur terre !
- SILENCE, JEUNE BLANC-BEC ! fulmina le vieux chevalier, touché dans son orgueil. C’EST D’UN DIEU QUE VOUS PARLEZ !
- MAIS RÉFLÉCHISSEZ DEUX MINUTES, PUTAIN ! Pan ne maîtrise pas ses pouvoirs, tout dieu qu’elle est, elle n’est rien de plus qu’une petite fille pour le moment ! »

Leurs cosmos s’enflammèrent violemment, les yeux de Silène flamboyèrent d’une lueur rougeâtre, et ils se seraient battus comme des chiffonniers si Aldébaran du Taureau, attiré par ces échanges houleux (comme à peu près la moitié du Sanctuaire), n’était pas intervenu.

S’interposant entre les deux adversaires, il écarta les bras, posant ses mains titanesques sur la poitrine des deux opposants, les empêchant d’avancer.

« Ça va bien, les hurlements de si bon matin. Non mais regardez-vous, voyez le bel exemple que vous donnez aux enfants ! »

Mû et Silène se tournèrent vers les deux gosses, qui les regardaient avec des yeux écarquillés (limite, ils avaient pris des paris).

« Maintenant, on se détend. »

Mû se calma instantanément, mais il fallu quelques secondes de plus à Silène pour retrouver le contrôle de lui-même.

Le Chevalier du Bélier aida les enfants à se relever, et sans lâcher leurs mains, cracha à Silène :

« Je comprends que Pan et vous ayez des choses à vous dire. Mais dorénavant, vous m’en avertirez à l’avance. Vous lui laisserez aussi du temps pour étudier et s’amuser un peu !
- S’il n’y a que ça pour vous faire plaisir !
- Je vous en serais reconnaissant, oui. »

Là-dessus, il fit volte-face, en traînant ses disciples par la main jusque dans le temple. Pan se retourna et, de sa main libre, pointa le doigt vers les pieds de Silène. Ce dernier baissa les yeux et constata que des fleurs avaient poussé tout autour de lui.

Il sourit et leva le pouce à l’adresse du petit dieu, qui lui sourit en retour.
« Modifié: 31 mars 2013 à 01:53:11 par IndraYoupi »
Prenez un chewing-gum, T-1000.

Hors ligne Jéhault

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #31 le: 01 avril 2013 à 00:49:51 »
Il n'est pas prêt l'OS... Je ne suis pas sûr de la poster... Ou alors ça sera en retard :-[

Mu ! Fight ! [:jump]

J'ai beaucoup rigolé sur le "c'est qui le patron ici ?" auquel Pan répond "ben c'est lui"  [:lol] C'était bien comique à imaginer.

Silène va mourir s'il continue. Faut pas fâcher un Mu ^^
Il se fait vraiment du souci pour la petite, c'est mignon, il l'a réellement adopté.
Je me demande comment ça va finir cette histoire [:fufufu]

... donc... La suiiiiiiiiiiiiite [:kred]

Spoiler (click to show/hide)

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #32 le: 01 avril 2013 à 14:32:06 »
Chapitre 17 - Premier avril pourri

Ce matin là, Pan fut la dernière à se lever. Bon sang, elle avait pas fait gaffe à l’heure. Elle s’étira, bâilla comme une carpe insomniaque, et rampa hors du lit. Alors qu’elle s’habillait et faisait un détour par la salle de bain, elle crut entendre une voix inhabituelle provenant de la cuisine. Une voix qui lui donna des frissons… Glacés.

Non. Pas lui.

Jetant discrètement un œil par l’encadrement de la porte, ses soupçons se confirmèrent lorsqu’elle vit une masse de cheveux bleu-vert. Camus du Verseau lui tournait le dos, heureusement, et Mû était bien trop occupé à presser manuellement des oranges. Doucement, elle recula silencieusement et fit-demi-tour…

« HEP HEP HEP ! ICI, JEUNE FILLE ! » cria le Verseau sans se retourner.

Pan en aurait hurlé.

Elle retourna à la cuisine, la tête basse, les épaules voûtées, en traînant les pieds.

« Bonjour quand même ! fit Mû en souriant.
- B’jour, marmonna le petit dieu entre ses dents.
- Ce qui s’est passé hier m’a fait réfléchir, figure-toi, continua Mû en se servant un plein verre de jus de fruit frais, et sans prêter attention à la mine déconfite de son apprentie. En plus de tout le reste, il faut que tu apprennes à te défendre.
- Hein ? Mais je suis trop petite !
- Ici, on apprend dès le plus jeune âge, trancha Camus d’une voix glaciale qui fit sursauter Pan. Et ta première leçon, c’est ce matin. Avec moi. »

Le visage du dieu se décomposa encore plus qu’il ne l’avait déjà fait. C’était une mauvaise blague, n’est-ce-pas ? Mais bien sûr ! Aujourd’hui c’était le premier avril ! Elle se tourna vers son maître, pleine d’espoir. Il allait démentir. Il FALLAIT qu’il démente. Mais non. Il se contentait d’étaler une épaisse couche de confiture sur un toast, sans les regarder. Pan reporta son regard sur Camus.

« Tu as un souci ? »

Sans prévenir, elle fondit en larmes. Se jetant au cou de son maître, elle sanglota :

« Nan ! Nan je veux paaaaas ! Pourquoiiii ? Pourquoi pas avec toi ? »

Mû lui tapota doucement le dos.

« Parce que j’ai du travail avec Kiki. On nous a livré trois armures endommagées ce matin, dont on doit s’occuper d’urgence. Camus est un bon professeur, promis. »

L’intéressé se contentait de les regarder, du haut de sa tour de glace, sans arborer aucune expression. Cependant, intérieurement, une question lancinante le taraudait.

« Pourquoi c’est toujours moi qui hérite des élèves pleurnichards ? »

Le Chevalier du Verseau se leva, prêt à partir pour une dure journée de labeur. Quelque chose lui disait que ça allait être long et fastidieux.

« Allez, on y va, suis-moi.
- Naaaaaaaaaaan ! chouina Pan en se cramponnant au bras de son maître.
- J’ai dit on y va ! »

Mû détacha un à un les petits doigts qui enserraient ses vêtements, tandis que Camus la soulevait à bras le corps et la chargeait sur son épaule droite comme un sac de pommes de terre.

Camus sortit de la cuisine avec son chargement braillard, sous le regard amusé mais vaguement coupable du chevalier du Bélier. Alors qu’ils traversaient le temple, Pan distingua à travers ses larmes Aiolia et Shura, qui entraient par la porte opposée.

« Aidez-moi ! Heu heu heuuuuuuu ! » les supplia-t-elle en tendant les bras vers eux.

Les chevaliers du Lion et du Capricorne s’étonnèrent de la situation, et firent une halte à la cuisine.

« Il se passe quoi, là ? demanda Shura à Mû, qui débarrassait la table.
- Première leçon d’auto-défense.
- Avec Camus ? Pauvre gosse ! s’exclama Aiolia.
- Un jour, on va te coller les services sociaux au cul pour mauvais traitements, s’indigna Shura. J’ai déjà tout un dossier sur toi.
- Vous n’avez pas du travail, ce matin ? », s’impatienta Mû.

Dans la salle du fond, l’armure divine frémit et revint à la conscience. Sa porteuse était en détresse. Analysant posément la situation, elle pesa le pour et le contre… Et décida que ça ne valait pas la peine de bouger.

L’armure se retourna dans sa Pandora Box et se rendormit.

***

Camus traversa une bonne partie du Sanctuaire avec son élève en larmes sur l’épaule, et tout le monde les dévisagea avec curiosité. Le Chevalier du Verseau commençait à se sentir vaguement mal à l’aise sous ces regards insistants : qu’est-ce qu’ils allaient tous s’imaginer ? Qu’il battait les enfants ?

Prenant la direction des arènes, ils longèrent la longue allée bordée d’orangers, et passèrent devant Silène, qui siestait comme un bienheureux à l’ombre d’un des arbres.

« Silène ! appela Pan d’une voix tremblante. A l’aide ! »

Le vieux chevalier ouvrit un œil (un seul) et sourit.

« Désolé. Je n’ai pas pu avertir Monsieur Règlement Intérieur à temps, j’ai donc bien peur de ne pouvoir me mêler de votre éducation aujourd’hui, Monseigneur. Mais je ferai peut-être un saut à l’arène un peu plus tard, pour voir si vous vous en sortez, ce qui n’est pas gagné.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ? demanda Camus en haussant un sourcil.
- Que vous n’arriverez à rien avec elle, Chevalier.
- J’en ai maté de plus difficiles.
- Oh, je n’en doute pas ! »

Là-dessus, Silène referma son œil, lui signifiant que la conversation était terminée. Camus leva les yeux au ciel et siffla entre ses dents pour marquer sa désapprobation, puis reprit le chemin du colisée.

***

Arrivé au centre de l’arène, Camus déposa Pan sans douceur sur le sable. Au moins, elle ne pleurait plus, se contentant de hoqueter silencieusement en reniflant.

« Bon, ça suffit, les pleurnicheries ! Qu’est-ce que je t’ai fait, à la fin ?! » hurla Camus.

Pan leva les yeux vers lui et éclata à nouveau en sanglots. Le chevalier du Verseau ferma les yeux, stoïque.

« Que cette matinée va être longue… » soupira-t-il.


***

Un peu avant midi, Camus ramena Pan au temple du Bélier. Ou plutôt, il retourna au temple du Bélier, et Pan le suivit silencieusement, les yeux au sol, à cinq ou six mètres de distance.

Silène avait effectivement fait un saut à l’arène, et contemplé en souriant le chevalier du Verseau en train d’essayer d’inculquer quelques notions de base en matière de combat à Pan. En vain, bien entendu.

« Mû ! appela Camus.
- Salle de forge ! », répondit le Chevalier du Bélier.

Camus se dirigea vers la pièce susnommée, mais fut intercepté au tout dernier moment par Mû qui étendit le bras en travers de la porte, l’empêchant de passer ou de regarder ce qui se passait à l’intérieur.

« Tu tu tut ! sourit-il. On n’entre pas, c’est top secret.
- Je te ramène ta môme.
- Ah, bien. Comment ça s’est passé ?
- Tu tiens vraiment à le savoir ? bougonna Camus.
- Bah… Oui… Quand même, quoi.
- Très bien, tu vas être servi. Aucune coordination, aucun équilibre, aucune mémoire ! J’aurais eu plus de succès à essayer d’apprendre le French Cancan à Masque de Mort !
- Quoi, à ce point ? s’étonna Mû.
- Une CATASTROPHE AMBULANTE, mon bon Bélier, rien de moins ! Sans compter l’autre vieux sénile qui s’est pointé en milieu de matinée, et a failli tomber des gradins tellement il rigolait !
- Ce n’était que sa première leçon, protesta Mû.
- Je me demande si d’autres seront utiles. Je crois que nous perdons notre temps. »

Camus sortit du temple et s’élança à l’assaut des escaliers. C’est qu’il avait faim, c’était midi douze. Pan s’approcha de son maître en louvoyant, hésitant à affronter sa fureur. Mais curieusement, il n’avait pas l’air en colère.

« Bah alors, qu’est-ce que tu as foutu ! s’exclama-t-il, mais d’un ton compatissant. C’est quand même pas compliqué, si ?
- Y a Silène qui voudrait te voir cet après-midi, dit-elle en éludant la question. Il dit que c’est important.
- Très bien. Prépare le déjeûner, s’il-te-plaît. Kiki et moi en avons encore pour une dizaine de minutes.
- OK. »

***

L’après-midi, Mû fit asseoir ses deux disciples, chacun à un bout de table (l’ancienne avait été remplacée par une table en formica, moins belle, mais qui risquait moins de bourgeonner de façon intempestive).

Le Chevalier feuilletait les livres de maths des enfants. Enfin, il trouva.

« Ah ! Voilà ! Kiki, concernant la leçon d’hier, tu me feras les exercices un à cinq, pour vérifier que tu as compris.
- D’accord…
- Quant à toi… (il se tourna vers Pan) Ben… A part les bases, hein… Je veux que tu apprennes par cœur les tables de multiplication de deux à six, pour ce soir.
- Tout ça !
- Tu étais prévenue. Je vous laisse, je vais voir Silène. Je contrôle vos devoirs tout à l’heure. »

Là-dessus, il sortit et se mit en quête du vieux frappadingue.

***

« Ah, vous voilà ! Si vous voulez me voir, faites au moins en sorte qu’on vous trouve facilement ! bougonna Mû.
- Ça vous arrive d’être aimable ? demanda Silène d’une voix blanche.
- Hein ? Non mais je ne vous permets pas !
- Râââh, taisez-vous cinq minutes, pour une fois ! râla Silène.
- Mais !
- J’ai à vous parler, et c’est on ne peut plus sérieux. Assis. »

Sans trop savoir pourquoi, Mû s’exécuta. Il avait encore un peu trop tendance à obéir aux personnes plus âgées que lui.

Ils étaient derrière l’arène du fond, là où Pan nourrissait quotidiennement ses renards. Silène, affalé contre un arbre, jouait avec un scarabée en le faisant passer d’une main à l’autre.

« Alors ?
- Les leçons de combat que vous et vos collègues organisez pour mon seigneur ne serviront à rien. Le gars aux cheveux bleus a dû vous le dire, d’ailleurs.
- En effet. Mais il est important qu’elle apprenne à se défendre. Plus elle apprendra tôt, et plus ce sera facile.
- Cela, je vous le concède, répondit Silène avant de souffler sur le scarabée pour qu’il s’envole.
- Mais ?
- Mais vous n’arriverez à rien avec vos techniques ancestrales à la mords-moi le nœud.
- Non mais dites tout de suite que vous faites mieux ! s’insurgea le chevalier du Bélier. On attend encore de voir, d’ailleurs, ce dont vous êtes capable ! »

Silène tourna lentement la tête vers Mû, le regard plein de dédain.

« Rappelez-moi ce qui est arrivé à votre petit mur de cristal, le soir où je suis entré au Sanctuaire ?
- Il a explosé. Mais en vous explosant la tête au passage, notez bien.
- Je ne fais peut-être pas mieux, mais au moins aussi bien, monsieur du Bélier, enchaîna le vieux chevalier. Et surtout, j’ai une qualité que vous n’avez pas, tout Chevaliers d’Or que vous êtes.
- Et qui est ?
- Je connais Pan mieux que personne et je sais m’adapter à elle ! »

Un petit silence flotta entre les deux chevaliers. Silène laissait ses dernières paroles faire leur petit effet, et Mû essayait d’en saisir toute la portée.

« Je ne comprends pas, finit-il par dire.
- A quoi donc vous sert votre quotient intellectuel surélevé, mon pauvre ami ?
- Ça va, accouchez !
- Ce n’est pas une question de capacité, de mauvaise volonté, ou de dieu sait quoi encore. Le fait est que ceux de notre race ne se battent pas comme vous le faites, c’est tout.
- Développez.
- Non merci. Je vous ai fait venir pour une seule chose : confiez-moi son entraînement. J’en tirerai bien plus que vous et vos collègues, et plus vite. »

Mû réfléchit. Cela ne lui plaisait pas, mais avait-il le choix ?

« Bon. Faisons un essai, alors.
- Parfait, sourit Silène. Envoyez-la moi, s’il-vous-plaît.
- Pas cet après-midi, rétorqua Mû tout en se levant. Elle a des maths et de l’histoire à travailler. »

Silène se pinça l’arrête du nez entre deux doigts.

« Aïe aïe aïe !
- Quoi !
- Non, rien, répondit le vieux chevalier en congédiant le Bélier d’un signe de la main. Vous allez juste en faire un rat de bibliothèque. Le dieu Pan !
- N’importe quoi. »

Mû prit congé et retourna à son temple s’occuper des enfants.

Sauf que, quand il arriva, les cahiers étaient bien en vrac sur la table, mais les enfants en question avaient disparu. Il soupira et partit à leur recherche.

Une demi-heure plus tard, il les trouva chez Aiolia en train de jouer à la Wii. En saisissant un sous chaque bras (et en bottant le cul du Lion au passage), il les ramena à leurs devoirs et les garda vissés à leur chaise jusqu’à la tombée de la nuit.

Les tables de multiplication et les exercices de géométrie allaient rentrer dans leurs caboches de cancres. A coups de Burin Sacré s’il le fallait !
« Modifié: 01 avril 2013 à 15:07:02 par IndraYoupi »
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #33 le: 01 avril 2013 à 23:08:46 »
Purée, c'est que ça me rend productive, les week-ends de trois jours  :D

Chapitre 18 – Punching-ball

Quand elle rentra, ce soir là, Pan s’enferma directement dans la salle de bain, sans passer par la case « salutations de rigueur quand on rentre à la maison ». Elle se fit couler un bain, non pas chaud, mais brûlant. Il allait au moins lui falloir ça.

Tandis que l’eau remplissait la baignoire, elle se déshabilla prudemment et s’inspecta dans le miroir. C’était bien pire que ce qu’elle avait cru. Son corps, perclus de courbatures, était couvert d’hématomes aussi larges que sa main. Elle saignait de multiples coupures et égratignures.

Bon sang. Elle se sentait comme si elle avait dévalé tous les escaliers du Sanctuaire enfermée dans un tonneau rempli de verre pilé.

Elle se plongea dans son bain, à son grand soulagement. La brûlure de l’eau lui faisait oublier les autres douleurs tout en apaisant ses muscles endoloris. Elle repensa à sa journée avec Silène. Journée qui n’avait guère été plus concluante que la matinée passée avec Camus, mais au moins n’avait-elle pas pleuré.

Silène l’avait briefée pendant de longues minutes, lui expliquant comment se battait une divinité de la nature, avec quelle méthode, avec quelles techniques. Puis, ils étaient passés à la démonstration… Et là, ce fut le début de la fin pour Pan.

Malgré tout ce qu’elle avait entendu et compris (pensait-elle), elle fut incapable de porter plus de deux ou trois coups au chevalier. Et encore. De plus, elle s’était révélée infichue de se défendre. A part pour esquiver quelques attaques, au début, bien sûr. Mais elle avait fini par s’épuiser à force de fuir.

Il n’y avait pas d’autre mot : elle avait passé sa journée à se faire tabasser par Silène. Un passage à tabac en règle, et elle en portait à présent les marques.

Sans plus lui adresser un mot, alors qu’il l’avait houspillée et insultée toute la sainte journée, le vieux chevalier avait fini par la renvoyer chez elle, déçu et énervé. Pan ne l’avait encore jamais vu comme ça.

Marinant dans son bain, elle se laissa aller à penser avec nostalgie à Jamir, cocon dans lequel on ne lui demandait rien, où tout n’était que douceur et chaleur. Elle serra les poings et ferma les yeux.

***

« Maître ! appela Kiki d’une voix geignarde. Maître Mû !
- Quoi donc, mon fils ? soupira ce dernier en levant les yeux de son livre.
- C’est Pan ! Elle est enfermée dans la salle de bain depuis des heures ! Je voudrais prendre ma douche mais elle fait semblant de rien entendre quand je l’appelle !
- C’est bon, c’est bon. »

Mû se leva péniblement (le fauteuil était très confortable, et s’en arracher était un crève-coeur), résigné, et alla frapper à la porte de la salle de bain.

« Pan ! Qu’est-ce que tu fiches ?
- Je suis dans mon bain !
- Depuis plus longtemps qu’à ton tour. Sors de là, Kiki attend !
- D’accord, d’accord, une minute ! »

Il y eut un bruit de siphon alors que Pan vidait la baignoire. L’eau était rosie par le sang et elle préférait en effacer toutes traces… Sans blague ! Elle attrapa son pyjama, pendu à un crochet derrière la porte, l’enfila et sortit.

« La place est libre ! cria-t-elle à qui voulait l’entendre.
- Pas trop tôt, bougonna Kiki en la croisant. Méfie-toi, tu deviens une vraie gonzesse ! »

Elle lui tira la langue alors qu’il claquait la porte derrière lui. Puis, elle se traîna jusqu’à la cuisine pour mettre la table et surveiller les plats que Kiki avait mis à chauffer. Un hurlement retentit dans la salle de bain.

« AAAAAAAAAH Y A PLUS D’EAU CHAUUUUUUDE ! »

***

Pan alla se coucher de bonne heure, et dans son propre lit. Rien que la pression du matelas sur son dos lui était insupportable : dormir contre le chevalier du Bélier, aussi sécurisant que cela pouvait être, reviendrait à la mettre au supplice. Elle inspecta brièvement ses flancs. Au moins, le sang avait fini par sécher.

« Bah alors, déjà au lit ? s’étonna Mû en entrant dans la chambre (il venait chercher un livre dans la petite bibliothèque). Et dans le tien, en plus ? Tu ne veux pas écouter une histoire ?
- Crevée. Longue journée.
- Je ne t’ai même pas demandé comment ça s’était passé.
- Pas très bien, répondit-elle d’un air contrit. Je crains que vous ne placiez trop d’espoirs en moi.
- Ne raconte pas d’âneries. »

Mû vint s’asseoir sur le lit. Elle serra les mâchoires mais réussit à réprimer le couinement de douleur qui montait dans sa gorge.

« Que s’est-il passé ? demanda-t-il, prévenant.
- J’arrive à rien. Je sais ce qu’il faut faire mais j’y arrive pas.
- Il va falloir travailler, on ne peut pas être doué en tout. Mais ça va venir.
- Y a des jours où j’en doute.
- Allons. Bonne nuit à toi. »

Il la serra dans ses bras, et là, ce fut trop. Elle hurla de douleur et mordit Mû à l’épaule, par réflexe.

« Aouh ! sursauta-t-il en la lâchant. Mais ça va pas non ?
- Pardon. J’ai pas fait exprès. »

Elle baissa les yeux. Ceux de Mû se rétrécirent. Il venait de comprendre. Rabattant la couette, il souleva le haut de pyjama de sa disciple et découvrit l’ampleur des dégâts. Le dos, le ventre, les flancs, pas un seul centimètre carré de peau sans blessure ou contusion.

« OK, c’est bon, ce coup-ci, je lui rentre dedans.
- Non ! C’est de ma faute. Laisse-le. S’il-te-plaît.
- Tu as vu l’état dans lequel il t’a mise ?!
- Ma faute, te dis-je. Si j’avais suivi ses instructions ça ne serait pas arrivé.
- Tu te fiches de moi ? siffla-t-il, hors de lui.
- Ne t’en mêle pas, je t’en prie. Il faut que j’y arrive.
- Très bien.»

Mû se leva, remit la couette en place.

« Dors, maintenant. »

Il sortit de la chambre, laissant les bougies allumées.

***

Mû confia son livre à Kiki, qui attendait dans la cuisine.

« J’ai une course à faire. Attends-moi.
- Un souci ?
- On peut dire ça, ouais. Je reviens. »

Le chevalier du Bélier sortit en trombe de son temple, dévala les escaliers, et partit à la recherche de Silène. Pas compliqué, il dormait toujours au même endroit, sous son oranger préféré.

Il le trouva là où il pensait. Sans même s’annoncer, il saisit brusquement le vieux chevalier endormi par le col, le souleva, et lui colla son poing dans la figure, l’envoyant voler à trois ou quatre mètres.

« Putain, depuis le temps qu’il avait envie de partir, celui-là ! fit Mû en se massant la main.
- Vous êtes fou ou quoi ? gueula Silène tout en se relevant, et en se tenant la mâchoire. Ça vous prend souvent de frapper les personnes âgées ?
- Vous croyez que vous avez meilleure mine à tabasser une gosse de dix ans ? VOUS AVEZ VU SON ÉTAT ?!
- Elle n’avait qu’à m’écouter, et ça ne serait pas arrivé.
- VOUS ÊTES UN VIEUX CON ET UN SADIQUE ! »

Silène se rassit sous son arbre fétiche, calant son dos contre l’écorce rugueuse, feignant d’ignorer le chevalier du Bélier.

« Ne venez pas me donner de leçons, gamin, soupira-t-il. Je gage que vous n’étiez pas en meilleur état quand votre maître a pris en charge votre éducation. Vous ne seriez pas là si vous aviez grandi dans la soie et le coton. »

Mû donna un nouveau coup de poing rageur, mais dans le tronc de l’arbre, cette fois-ci.

« Un seul nouveau bleu, menaça-t-il en pointant le doigt sur Silène. Une seule nouvelle blessure sur le corps de ma fille, et je vous jure que je vous tue. Sur ce… Passez une bonne nuit.
- Vous de même. »
« Modifié: 01 avril 2013 à 23:10:33 par IndraYoupi »
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #34 le: 01 avril 2013 à 23:19:01 »
Pourquoi, pourquoi, en lisant un seul passage je tombe là-dessus:

Citer
il les trouva chez Aiolia en train de jouer à la Wii.

Ça a l'air drôle, je vais p'tet lire ça en entier depuis le début :D
Knock, knock, Neo.

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #35 le: 01 avril 2013 à 23:27:22 »
C'est le destin, mon bon Hypnos  :D

Comme je l'expliquais sur la première page, c'est une fic assez parodique. Donc du genre marrante et décalée.

Bonne soirée à toi  [:jap]
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #36 le: 01 avril 2013 à 23:45:54 »
Coucou !

Que tu es productive en effet O_O (bon sang, j'aimerai l'être autant).

Aaaargh ! Tu as posté sans que j'ai eu le temps de commenter, ça y est. J'ai du retard  [:sweat]

Pan est vraiment traumatisée avec Camus ^^"
(j'aime bien le coup de l'armure qui se demande si ça vaut le coup d'aider son dieu et la réplique de Shura à Mu concernant les services sociaux XD).

Rhooo, ces gosses. A peine laissé sans surveillance qu'ils filent jouer chez le grand gamin du cinquième [:lol]

Ah tu m'as fais peur. Je me disais aussi. Je ne voyais pas Mu ne pas réagir juste parce que Pan lui demande de ne rien faire à Silène pour le passage à tabac (j'aurais explosé à la place de Mu ^^").

Bref, encore du tout bon même si c'est pas super drôle à certains moments (Paaan... snif). Mais j'ai hâte de voir la suite

Spoiler (click to show/hide)

Bonne soirée [:jap]

Hors ligne Hypnos

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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #37 le: 01 avril 2013 à 23:55:58 »
Hahaha 5 premiers chapitres lus :))

C'est assez marrant je dois dire certains jeux de mots surtout (harponné Aphrodite).

Ton clin d'oeil à l'Odyssée de Pi me fait l'effet d'un troll envers SVGS [:trollface]
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #38 le: 03 avril 2013 à 00:15:08 »
Lu jusqu'au chap 9.

Ta fic me fait ressentir des émotions diverses et étranges et la phrase d'Arch, perdue au milieu m'a aider à y voir plus clair:

Spoiler (click to show/hide)
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #39 le: 03 avril 2013 à 12:47:59 »
@ Jéhault : t'inquiète, ça devrait aller mieux très rapidement. Enfin, ça dépend pour qui  [:fufufu]

Mais mais mais... JE suis traumatisée par Camus, surtout >< (ça se voit tant que ça ?)

@Hypnos : merci de prendre le temps de me lire, c'est sympa ^^

Le clin d'oeil à Pi, c'est plutôt un troll envers ma belle-mère, qui l'a trouvé sensationnel sans que j'ose lui rétorquer tout le mal que je pensais de ce livre [:pfff]
Par contre... Je ne suis pas sûre de saisir toute la portée, ni même le sens général, d'ailleurs, de ton dernier message  [:fufufu]

A bientôt, le prochain chapitre ne devrait pas (trop) se faire attendre  [:beuh]
« Modifié: 03 avril 2013 à 12:56:55 par IndraYoupi »
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #40 le: 03 avril 2013 à 15:20:40 »
Y a rien à comprendre je devais juste être fatigué [:aie]
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #41 le: 03 avril 2013 à 19:17:48 »
Je m'en doute bizarrement que ça n'ira pas forcément pour tout le monde [:lol]
Oui, ça se voit bien que Camus lui (TE) est traumatisant ^^

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #42 le: 04 avril 2013 à 00:17:55 »
Un petit chapitre avant un plus gros.  [:pfft]

Chapitre 19 - Le retour de la vengeance du dieu qui contre-attaque

Pan mit un peu de temps à se remettre, laissant en plan les entraînements physiques et se concentrant plutôt sur la théorie, au grand dam de Silène, qui se faisait chaque jour plus taciturne.

Les semaines passèrent, amenant Rodorio et le Sanctuaire au milieu de l’été. Cette année, les récoltes de fruits et céréales avaient été particulièrement précoces et excellentes (à part les olives, que le dieu protecteur détestait), les brebis avaient mis bas des agneaux grands et forts, les vaches avaient doublé leur production de lait. Une vieille femme du village dit que le Grand Dieu Pan devait être revenu. On lui sourit, on acquiesça avec indulgence… Et on la traita gentiment, comme une mamie perdant un peu la boule. Le Dieu Pan, de son côté (car évidemment, c'était bien lui le responsable de ces miracles champêtres), n'était pas peu fier de son travail.

Alors que le soleil tapait sec sur le Sanctuaire, Mû avait déplié les chaises longues sur la terrasse arrière de son temple et se prélassait en compagnie de Shaka, Aphrodite, Camus et Milo. En caleçon de bain, lunettes noires vissées sur le nez, ils attendaient les rafraîchissements : « Il faut bien que les apprentis servent à quelque chose de temps à autres », avait souligné le Chevalier de la Vierge.

Kiki apporta un plateau de sandwichs et fit la distribution. Pan ne tarda pas à suivre avec une glacière.

« Bon, les esclavagistes. Coca, coca zéro, fanta, sprite ou Canada dry. Faites vos jeux ! »

Chacun choisit sa boisson et le petit dieu servit les canettes. Puis, les deux enfants s’éclipsèrent dans l’ombre bienfaisante du temple.

« Et si on allait à la piscine, avant qu’ils nous demandent autre chose ? proposa Kiki.
- Je sais pas nager, répondit Pan.
- Sans déconner ? A ton âge ? »

Elle lui adressa un geste obscène avant de continuer :

« Quoiqu’il en soit, j’ai quelque chose à faire avant.
- Quoi ?
- Attends. »

Ils patientèrent quelques secondes dans la salle hypostyle. Pan tenait son index droit levé, tout en contemplant le plafond.

« On attend quoi là ? » s’impatienta Kiki.

Un hurlement retentit au dehors.

« RAAAAAAAAAAAAAAAAH ! NON MAIS C’EST PAS VRAIIIII ! »

Pan sourit.

« Ça. »

***

Les enfants ressortirent, et contemplèrent la scène. Milo était trempé, son visage, ses cheveux et son caleçon maculés de coca zéro. Les autres chevaliers se bidonnaient comme des gamins en le regardant.

« Mais qu’est-ce qui s’est passé ? souffla Kiki.
- N’est-ce donc pas évident ? »

Le sourire jusqu’aux oreilles, les quatres autres chevaliers ouvrirent leurs canettes sans se méfier. Canettes qui s’empressèrent de leur exploser au visage.

« WOUAAAAAARGH ! » hurlèrent-ils à l’unisson, en se levant de leur chaise longue comme des diables sortant de leur boîte. Le contact du liquide glacé sur leur torse chauffé par le soleil leur avait visiblement fait l’effet d’un électrochoc.

Quand ils se furent un peu calmés, Pan s’avança, fort contente d’elle.

« Messieurs, messieurs, un peu de tenue. »

Tous la dévisagèrent.

« Avis à la population, les enfants. Cette petite farce bon enfant n’est là que le coup d’envoi d’une guerre acharnée. Contre vous, monsieur de la Vierge, s’empressa-t-elle de préciser avant qu’on ne lui pose la question. Croyiez-vous donc que je vous avais oublié ? Ceci étant dit, continua-t-elle en levant la main afin de prévenir toute interruption, je présente toutes mes excuses à vous quatre, malheureux dommages colatéraux ayant fait les frais de mes bombes glacées. Je ne pouvais pas deviner quelle boisson prendrait Shaka. J’ai donc secoué toutes les canettes, non sans remords, je vous l’assure. Messieurs, mes bleus vont mieux, je suis de retour ! »

Elle s’enfuit en courant, attrapant Kiki au passage.

« Ça va mieux, toi, hein ?
- Comme en quarante ! »


***

Le lendemain.

« Paraît que vous allez mieux ! cria Silène depuis la dernière marche avant le temple du Bélier. Vous allez pouvoir reprendre l’entraînement, c’est bien. »

Pan apparut, les sourcils froncés.

« Tu prends un peu trop tes aises, Chevalier. »

D’un geste du menton, elle l’incita à reculer de plusieurs marches.

« Pardonnez-moi, Monseigneur. Votre intérêt est ma priorité, j’en viens à outrepasser mes droits et oublier ma place.
- N’est-ce pas.
- Ceci étant dit, en selle. Nous avons un entraînement. »

Mû sortit à son tour et passa son bras autour des épaules de Pan.

« Vous attendrez bien une minute. »

Le chevalier du Bélier attira le petit dieu dans le temple, et la conduisit dans la pièce du fond. D’un coup de pied, il ouvrit l’urne sacrée, révélant l’armure divine dans toute sa splendeur.

« Debout là-dedans ! lui cria-t-il. Ce coup-ci, tu vas faire ton boulot, ou je te fais fondre pour te transformer en cloche ! »

L’armure frémit. Ce n’était apparemment pas le moment de plaisanter ! Elle vint se poser sur Pan.

« Beaucoup mieux, approuva Mû.
- Ce n’est pas un peu abusé ? Une ARMURE DIVINE !
- C’est ça ou tu restes là.
- Bon, OK, j’ai rien dit ! »

Ils ressortirent. Mû adressa un petit sourire menaçant à Silène.

« Quant à vous, je vous suggère de repenser à notre conversation de l’autre soir, avant d’entreprendre quoi que ce soit. »

Le vieux chevalier se contenta de renifler bruyamment.
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #43 le: 05 avril 2013 à 19:29:58 »
Bon j'ai rattrapé le train en cours de route [:aloy]

Globalement j'aime beaucoup, c'est assez drôle avec quelques passages "sérieux" pas déplaisants.

Pauvre Camus, tu ne le portes pas dans ton coeur :))

Sinon vu que je suis un chi*** de première ( [:trollface]), je voulais savoir quels âges tu donnes aux Saints (environ) et aussi, puisque tu pars du fait que tous les Saints (Silvers, Golds) sont vivants, pourquoi Aiolos est absent ? 
Knock, knock, Neo.

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #44 le: 05 avril 2013 à 19:48:27 »
La vache, tu traînes pas  [:love]

Ah, le cas Aioros.
Bah déjà, je l'aime pas. Alors y a pas de raison qu'il soit vivant [:kred]

Ensuite, bah... Bon d'accord t'as levé un lièvre ><
C'est en arrivant genre au chapitre 15 que je me suis dit, "mais ma pauvre amie t'es trop conne ! Y a pas de raison qu'Aioros soit mort en fait !"

Bref, gros fail de première fic, trop tard pour revenir en arrière. (Aller sur ce lien et cliquer sur "Play" : http://www.sadtrombone.com)

Alors, j'ai préparé un truc :

"Drame de la vie quotidienne : un jeune garçon passe sous un bus
Un jeune garçon de neuf ans s'est récemment fait aplatir par un bus à étage plein de touristes, dans la banlieue d'Athènes. D'après les témoins, il courait partout en lançant des flèches avec un arc en or, et n'aurait pas vu venir le mastodonte de la route, qui se trouvait dans l'impossibilité de freiner à temps.

L'arc en or n'a pas été retrouvé. On soupçonne les témoins de l'avoir embarqué pour le revendre."

***

Au Sanctuaire, Shion se prit la tête dans les mains et soupira.
"Putain, c'est pas encore demain qu'on aura un chevalier du Sagittaire."

Il s'avança en grommelant vers son bureau, fouilla dans les tiroirs et trouva ce qu'il cherchait : une liste. Il barra le nom d'Aioros d'un geste rageur, et reporta son regard sur le nom suivant.

"Seiya"

Hmm. Avec un nom pareil, sûr qu'il n'irait pas loin non plus, celui-là.

FIN


ou alors, plus court :

Aioros ouvrit la porte du bureau du Grand Pope d'un coup de pied, l'envoyant cogner contre le mur.
"Non mais en voilà des façons de s'annoncer ! s'insurgea Shion.
- Ah vous, le débris, la ferme !"

Aioros tapa du poing sur le bureau, et y déposa violemment une feuille manuscrite.
"Ma démission ! On m'a engagé pour être chevalier, sans peur, sans reproche, tout ça ! Et résultat ? Je torche le cul d'une gamine sacrée à longueur de journée ! Ras le casque de mon armure d'or, JE ME CASSE !"

L'ex-chevalier du Sagittaire éclata d'un grand rire nerveux, et en sortant, se mit à chanter : "Au revoir, au revoir, présideeeeeeeent !"

FIN AUSSI


Choisis celle que tu veux, je peux t'en faire plein comme ça.
Alors, heureux ?

EDIT : ah oui, les âges. Pas respectés du tout.
Kiki a 8 ans, Pan 10.
Les Chevaliers d'Or, tous autour de 25. Oui, TOUS.
Les Bronzes, plutôt autour de 18.
Shion, dans la cinquantaine. Enfin, physiquement parlant  [:lol]
« Modifié: 05 avril 2013 à 20:03:17 par IndraYoupi »
Prenez un chewing-gum, T-1000.

Hors ligne Hypnos

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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #45 le: 05 avril 2013 à 20:11:29 »
:)) :)) :))

Je préfère quand même la seconde version :D

Ok pour les âges, c'est sûr que ceux du kurumanga... [:aie]

Cette musique, ahhh le Shiryū-fail running-gag [:onion tears]

Tu as une idée du nombre de chapitres que fera ta fic ou l'inspiration te vient constamment ?
Knock, knock, Neo.

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #46 le: 05 avril 2013 à 20:13:55 »
Cette musique, ahhh le Shiryū-fail running-gag [:onion tears]
N'oublions pas que, malgré toute la honte que j'éprouve, je suis et reste une Balance.


Pour la fin je dirais qu'on s'en rapproche tout doucement [:fufufu]

Enfin, en même temps, j'en sais trop rien  :D
« Modifié: 05 avril 2013 à 20:16:34 par IndraYoupi »
Prenez un chewing-gum, T-1000.

Hors ligne Jéhault

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #47 le: 05 avril 2013 à 21:40:19 »
Hello !

Alors, bien lu !
Pan est vraiment drôle (c'est un peu plus joyeux que le précédent [:aie]).
Mu m'a fais rire à la fin. Franchement, qui oserait gronder une armure divine ? x)

N'oublions pas que, malgré toute la honte que j'éprouve, je suis et reste une Balance.

La honte ? A ce point ? ^^"
Toutes les balances ont ce genre de musique qui les accompagne toute leur vie ?  :D

Hors ligne IndraYoupi

Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #48 le: 06 avril 2013 à 00:38:21 »
Coucou Jéhault,

Franchement, qui oserait gronder une armure divine ? x)
Bah, Mû.  :D

La honte ? A ce point ? ^^"
Toutes les balances ont ce genre de musique qui les accompagne toute leur vie ?  :D
Bah ouais. C'est malheureux, mais c'est comme ça.


Allez, chapitre suivant.


Chapitre 20 - Bêêê
(chapitre dédié à la pureté et l'innocence de notre estimé AndromedaShun)

« HYOGA ! hurla Camus depuis les gradins. DIAMOND DUST !
- ET VOUS, QU’EST-CE QUE VOUS GLANDEZ ? s’égosilla à son tour Silène, assis non loin du Chevalier du Verseau. DU NERF ! ATTAQUEZ ! »

Hyoga et Pan se tournaient autour depuis de longues minutes, aucun d’eux n’osant attaquer le premier. Hyoga se tourna vers son maître.

« Ah, carrément ? s’étonna-t-il.
- Diamond Dust, bon sang ! »

Camus sentit quelqu’un lui taper sur l’épaule. C’était Shura, installé une rangée plus haut.

« Hey, Verseau, du calme. Tu te crois à un combat de Pokémons ?
- Un combat de QUOI ? demanda Camus en fronçant le nez, comme si le simple terme de Pokémon le dégoûtait.
- Laisse tomber, va. Et laisse les petits se débrouiller. »

Pan se décida enfin à charger. Hyoga se prépara à encaisser le choc, mais le petit dieu esquiva au dernier moment et s’enfuit à l’autre bout de l’arène. Le chevalier du Cygne lui fit face, et, de sa superbe chorégraphie, initia sa fameuse attaque de la poussière de diamants, dans un déchaînement de cosmos blanc.

Pan le regarda faire, aussi fascinée qu’amusée. Dieu qu’il avait l’air bête à battre des bras comme s’il voulait s’envoler.

« Attention, j’attaque ! prévint Hyoga.
- MAIS NE LUI DIS RIEN, BOUGRE D’IDIOT DES GLACES ! hurla Camus.
- Bah quand même…
- RIEN DU TOUT ! »

Hyoga haussa les épaules. Il se retourna vers son adversaire avec un pauvre sourire d’excuse.

« PAR LA POUSSIÈRE DE DIAMANT ! »

Pan pencha la tête sur le côté, juste avant de comprendre. Vite, alors que les éclats de cristal glacés se précipitaient sur elle en un blizzard mortel, elle croisa les avant-bras devant son visage.

Le souffle glacial la propulsa en arrière sur plusieurs mètres, et elle serait allée plus loin, si le mur des gradins ne l’avait pas arrêtée. À moitié congelée, elle tomba face contre terre.

« Merde ! La gosse ! J’y ai été trop fort ! »

Hyoga se précipita sur Pan, la retourna sur le dos et la prit dans ses bras en la secouant.

« Tu vas bien ? Dis-moi que tu vas bien ! »

Pan ouvrit brusquement les yeux et lui adressa un grand sourire sadique. Hyoga fronça les sourcils… Et vit ce que Pan tenait dans sa main.

« BATAILLE DE BOULES DE NEIIIIIIIIGE ! » cria-t-elle en se redressant et en lançant sa boule à la tête du Chevalier du Cygne.

D’abord surpris, le nez plein de sa propre neige, Hyoga ne réagit pas. Pan en profita pour doubler son attaque en lui balançant une deuxième boule.

« C’est pas du jeu ! s’insurgea le Chevalier du Cygne en reculant et en ramassant à son tour une poignée de neige. T’as fait semblant !
- Armure divine, mon pote ! Ta tempêtounette de neige ne peut rien contre moi ! Muaaaah ah aaaaaah !»

Dans les gradins, ce n’était pas la fête. A part Milo, Shura et Shûn qui souriaient, fort peu concernés, Silène fulminait, Camus était sur le point d’exploser, et Mû regardait la scène, appuyé sur son dossier, les bras croisés, le regard oscillant entre l’affliction et la résignation.

« C’EST PAS BIENTÔT FINI VOS CONNERIES ! hurla Silène, perdant brusquement le contrôle de ses nerfs. EN POSITION, REPRENEZ LE COMBAT ! »

Une boule de neige vint s’écraser sur son visage.

***

Ils se faisaient de nouveau face, cosmos blanc contre cosmos vert mêlé de brun. Hyoga reprit sa danse du Cygne, sur le point de lancer à nouveau son Diamond Dust. Pan attendait.

« RÉAGISSEZ, NOM DE VOUS ! hurla Silène. FAITES QUELQUE CHOSE ! LA PREMIÈRE QUI VOUS PASSE PAR LA TÊTE ! »

Alors, Pan réagit. Alors que le souffle de glace fonçait sur elle, elle se jeta sur le côté, roulant sur son épaule, et vint se mettre en boule dans le sable, la tête couverte par ses bras.

« Bon. Temps mort ! fit Silène en formant un « T » avec ses mains. Venez ici. »

Hyoga croisa les bras, attendant au centre de l’arène en creusant dans le sable du bout du pied, tandis que Pan rejoignait le vieux Chevalier en bas des gradins.

« Je réexplique. ENCORE. Rappelez-vous ce que je vous ai dit à propos des techniques. Prenons cette fameuse poussière de diamants. A quoi vous fait-elle penser ?
- A de la glace à la vanille. »

Silène se pinça l’arrête du nez.

« Et ?
- Qu’il faut de la glace pour faire monter une chantilly.
- Essayez encore.
- La banquise ?
- Ah ! On se rapproche.
- … Que la graisse de phoque doit être super efficace pour lubrifier une chaîne de vélo ! »

Shura et Milo, qui ricanaient bêtement, éclatèrent de rire. Silène les foudroya du regard.

« Mais vous le faites exprès ?! Cette attaque fait penser à Hyoga ! A sa nature profonde ! Ses affinités naturelles de Verseau, ses arcanes, bon dieu !
- Ah, oui.
- Vous en déduisez ?
- Qu’il a froid souvent ?
- QU’UNE ATTAQUE DOIT VENIR DE VOTRE MOI PROFOND ! Chez vous plus que chez tout autre, ce doit être instinctif !
- Ouais, ben, c’est facile à dire mais pas à faire.
- On reprend. Je vais vous guider. EN PLACE, CHEVALIER ! » cria Silène à Hyoga, qui regardait ailleurs.

***

« Et on y retourne ! s’enthousiasma Hyoga. Attention, ce coup-ci, je change d’attaque !
- QUI ÊTES-VOUS, MONSEIGNEUR ? hurla Silène. VOS AFFINITÉS ? »

Pan se tortillait sur place, stressant comme une malade. Ah, j’aurais voulu vous y voir, en pleine interro surprise, avec la menace d’une attaque de glace sur le point de vous rentrer dedans, et plein de gens vous regardant, attendant votre réponse.

« Je… Je…
- NE ME RÉPONDEZ PAS ! ARRÊTEZ DE RÉFLÉCHIR ! AGISSEZ SELON VOTRE NATURE !
- Je… »

Hyoga avait fini de danser. Il joignit ses poings au-dessus de sa tête… Pan paniqua.

« PAR LE TONNEEEEERRE DE L’AU…
- Que… QUE LA LAINE DES MOUTONS SACRÉS T’ÉTOUFFE ! »

Hyoga s'interrompit. Le cosmos de Pan flamboya un instant, puis un troupeau de moutons roses et mauves se matérialisa dans l’arène et fonça sur le chevalier du Cygne, dans un concert de bêlements.

Hyoga, surpris, n’eut pas le temps de bouger. Les moutons le renversèrent et le submergèrent, avant de disparaître.

Un silence pesant tomba sur l’arène. Dans les gradins, tous avaient la bouche grande ouverte, sauf Mû, qui avait enfoui son visage dans ses mains et regardait sa disciple à travers ses doigts écartés.

Shûn fut le premier à réagir : il se leva d’un bond, descendit jusque dans l’arène et fut sur Pan avant même que celle-ci eut le temps de faire quoi que ce soit. Il la souleva dans ses bras et la serra contre lui à la faire étouffer tout en tourbillonnant sur place.

« KYAAAAAAAA C’ÉTAIT TROP MIMIIIIIIIIIII ! »

Enfin, il la reposa (un peu chancelante), mais conserva des cœurs dans les yeux en la regardant. Hyoga gisait toujours dans le sable, comme pris de convulsions. Pan se précipita sur lui.

« HYOGA MON POTE ! TU VAS BIEN ?! »

Sauf que le Chevalier du Cygne ne convulsait pas. Il s’étouffait à moitié à force de se contenir. Mais quand il vit la mine inquiète du petit dieu, il n’y tint plus et éclata de rire.

« Que… hoqueta-t-il. ''Que la laine des moutons sacrés t’étouffe'' ?! Mais… Mais tu l’as pêchée où ton attaque ? »

Pan jeta un œil aux gradins tandis que Hyoga essuyait d’un revers de main les larmes de joie qui coulaient sur ses joues. C’était parti. Milo et Shura pleuraient de rire dans les bras l’un de l’autre, Camus se contentait de croiser les bras en haussant un sourcil, et Silène serrait le rebord de l’arène dans ses mains, à s’en faire éclater les jointures. Il était tellement énervé qu’il en était devenu blanc comme un linge.

Pan adressa un petit sourire d’excuse à son chevalier.

« Pardon… Tu sais, le dieu Pan, les moutons, la protection des troupeaux, et puis, j’aime bien le mauve, et j’aime bien les trucs kawaii et…
- TOUT ÇA C’EST DE VOTRE FAUUUUUUUUTE ! hurla soudain Silène en se tournant vers Mû. REGARDEZ CE QUE VOUS AVEZ FAIT ! ajouta-t-il en pointant Pan du doigt.
- Quoi ? s’étonna Mû. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je n’ai rien dit, je n’ai même pas bougé !
- Vous l’avez éduquée ! Vous l’avez civilisée ! Ceux de ma race ne dorment PAS sous un toit ! Nous n’allons PAS à l’école ! VOUS LUI AVEZ APPRIS À RÉFLÉCHIR, VOUS AVEZ INHIBÉ TOUS SES INSTINCTS ! VOUS EN AVEZ FAIT UN ÊTRE HUMAIN ! rugit le vieux chevalier, sans même reprendre sa respiration au milieu de sa tirade. TOUT EST DE VOTRE FAUUUUUTE ! »

Mû s’empourpra. Il se leva et vint se planter sous le nez du chevalier de Pan.

« Vous auriez préféré que je la laisse dans la neige, à pisser le sang, plutôt que de lui faire découvrir les soins et le confort modernes ?
- SALE PETIT PRÉSOMPTUEUX !
- JE NE LAISSERAI PAS MA FILLE DEVENIR UNE SAUVAGEONNE SANS ÉDUCATION PARCE QU'UN VIEUX FOU SORTI DE NULLE PART A DÉCIDÉ QU’IL DEVAIT EN ÊTRE AINSI ! LE MONDE A CHANGÉ DEPUIS LA GRÈCE ANTIQUE, IMBÉCILE HEUREUX !
- BLANC-BEC !
- RADOTEUR !
- ABRUTI À CORNES !
- VIEILLE TÊTE DE MULE CONSANGUINE ! »

Les trois chevaliers d’Or contemplaient leur collègue et le vieux Silène en train de s’empoigner, sans se sentir obligés d’intervenir. C’était bien trop drôle de voir Mû s’énerver.

Hyoga, Shun et Pan, au milieu de l’arène, regardaient la dispute dégénérer en pugilat.

« Je crois que ton cours est fini, souligna Hyoga.
- Sans déconner ! Bien observé, Captain Obvious, ironisa Shun, remis de sa crise aigue de kyattage.
- Vous avez pas faim, vous ? continua le Cygne.
- Trop ! Allez, pour vous remettre, je vous invite au McDo, se sacrifia Shun.
- Cool ! s’exclama Pan. Le temps de poser l’armure au temple du Bélier, et on y va ! »

Ils sortirent tous trois de l’arène, bras dessus bras dessous, dans l’indifférence générale. Les autres étaient bien trop occupés à prendre les paris sur qui de Mû ou de Silène allait cogner en premier.


Crédits : merci à AndromedaShun, qui fut le seul instigateur de l'attaque des moutons roses.  :o
« Modifié: 06 avril 2013 à 00:45:56 par IndraYoupi »
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Re : Tentative de Fanfic - Le dieu zappé
« Réponse #49 le: 06 avril 2013 à 01:43:08 »
Bon j'ai lu pour voir quel adorable hommage tu allais me faire et j'en suis pas déçu, cette attaque laineuse donne du plus bel effet  [:lol]

Shun qui kyatte c'était pas mal aussi  :D

Je suis aussi étonné que tu arrives à mettre en scène Camus sans avoir d'arrêt cardiaque  [:dawa]

Par contre, j'ai eu du mal à connaitre le sexe de Pan vu que tu alterne masculin et féminin pour désigner ce perso, faudra y faire gaffe à l'avenir :o

(mais c'est marrant, je fais souvent la même faute  [:aie] )


Merci pour cette dédicace  [:jap]
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