Sinon la langue est loin d'être la chose sans incidence que vous croyez.https://m.usbeketrica.com/article/feminin-masculin-langue-francaise
La mise en garde de l'Académie : Péril mortelD's©
J'ai pas compris la chute sur les médicaments par contre
Sachant quand même, il faut le noter, que tous les féministes ne pensent pas pareil : http://www.slate.fr/story/152102/ecriture-inclusive-marchera-jamais
Dieux du ciel...
En tant que mâle blanc cis-hétéro, c'est mon coté fasciste inné qui est ressorti, je m'en excuse auprès de tous les humanistes non-fascisants
Notre mot d'ordre : oui à la différence, mais nous cassez pas les couilles avec !
Et je retiens en particulier l'exemple de Jodie Foster, parfaitement bilingue depuis sa plus tendre enfance, qui reconnait d'elle-même être limite une autre personne et penser différemment lorsqu'elle s'exprime en français (quasi-parfait, soit dit en passant ), notamment dans cette interview à 2'39
Sbaka : forcément, la prudence scientifique veut qu'on n'affirme pas sans preuve irréfutable, et dans les sciences sociales, c'est quelque chose d'ultra dur. N'empêche qu'en déplaise à la dame de ton article, on a de sacrées tendances qui montrent que si... la langue influe la pensée (d'ailleurs il y a des études qui montrent que même ta personnalité peut changer si tu parles dans une autre langue).Le pire est que moi-même ne parle ni n'écris en écriture inclusive (trop vieux pour changer de vieilles habitudes, mais j'ai l'honnêteté de le reconnaître). Mais elle est bien plus simple que les caricatures que j'ai vues, se lit sans problème, et est une solution pas si mal que ça (elle n'est pas l'unique).Quand les féminisations des métiers sont arrivées, tout le monde a hurlé. Sauf que de nos jours, je constate que la moitié des gens que je fréquente le fait (même des gens qui étaient très anti, c'est assez drôle), les articles le font de plus en plus... Bref, c'est en train de devenir la norme tranquillement, parce que c'était facile, intuitif, et que les gens se la sont appropriée facilement. On verra bien pour l'écriture inclusive quand les caricatures auront fini et les pseudo-scandales seront finis.
J'ai effectivement lu des études qui tendent à confirmer que la langue structure la pensée.Ainsi, en allemand ich habe die Zeitung gelesen (j'ai le journal lu), l'accent porte sur l'objet de la phrase. Tandis qu'en français, j'ai lu le journal, on se focalise davantage sur l'action en elle-même.Et je retiens en particulier l'exemple de Jodie Foster, parfaitement bilingue depuis sa plus tendre enfance, qui reconnait d'elle-même être limite une autre personne et penser différemment lorsqu'elle s'exprime en français (quasi-parfait, soit dit en passant ), notamment dans cette interview à 2'39
Oui, c'est le fameux newspeak/novlangue dénoncé par Orwell dans 1984... En réduisant le vocabulaire et en le simplifiant à outrance, l'état totalitaire éradique complètement certains concepts et réalités vu qu'il n'existe plus de mots pour les désigner, tout en conditionnant et en contrôlant la pensée, au point d'aboutir à une population de drones.
(dans l'article récent du Point sur le sujet) Abnousse Shalmani qui dit que "d'autres langues comme le farsi ou le turc n'ont ni masculin ni féminin et cela ne rend pas ces sociétés spécialement égalitaires"
4) Autre exemple prit dans un article lu pour réfléchir à cette réponse. En anglais, il y a un terme qui n'existe pas en français : shallow. En français, il n'y a pas de correspondance, on est obligé de dire "peu profond" par exemple.
Il n'y a qu'à voir le torrent de boue que s'est pris le fameux rappeur qui montre qu'il est quasiment analphabète.
“Ouais, mais on apprend aux enfants que le masculin l’emporte sur le féminin, et ça, c’est dégueulasse !“La formulation l’est clairement en effet. Du coup, on pourrait simplement la transformer en “Dans le cas d’un groupe de genres divers, par commodité, on écrit au plus court.”. Donc le masculin. Ou même le renommer le neutre. J’ai beau être un homme, vous pouvez effacer mon genre de la langue française, j’espère avoir un peu plus de profondeur qu’une kikounette.
et s’étranglant d’un « Spapareil© » (la formule officielle de tous les gens qui n’aiment pas avoir le nez dans le caca)
Hum, tu soulèves de nombreux points très pertinents, Sbaka, et honnêtement mes connaissances sont insuffisantes pour te répondre.Je pense personnellement que le langage a une influence sur notre façon de penser et d'envisager le monde, maintenant je ne saurais dire dans quelle mesure exactement.Tout ce que je remarque -et ce sont là des constations purement empiriques- ce sont des différences bien concrètes parmi les 4 langues que je parle et qui, souvent, me laissent assez perplexe.Par exemple, en français on a tendance à utiliser le conditionnel de politesse "pourriez-vous bla bla bla...?", qui rend la demande un peu moins directe. Son équivalent en allemand est könnten Sie... ? Or, pour l'avoir utilisé avec des Allemands, j'ai appris qu'ils se méfiaient de ces formules trop polies pour être honnêtes, selon eux, et qui cachent quelque chose. Ils diront donc tout simplement können Sie... ? (pouvez-vous) pour bien montrer qu'il n'y a aucune entourloupe cachée derrière de belles paroles.Donc oui, je dois penser différemment lorsque je m'exprime en allemand, et non pas me contenter de traduire littéralement ce que j'aurais dit en français.Bien sûr, ici encore nous restons dans le cadre de l'anecdote personnelle qui, en soi, ne vaut pas grand-chose Et c'est amusant que tu parles de "shallow" en anglais. C'est un adjectif qui ne m'a jamais posé problème, en revanche, plus jeune, j'avais énormément de mal avec membership à cause de ce -ship à la fin. Autant je comprenais parfaitement le relationship ou friendship, autant mon cerveau buggait sur le membership, n'arrivant pas à trouver d'équivalent en français dans le contexte vu en cours, où ça donnait en français "être membre d'un groupe/club".Et j'ai le même souci, encore maintenant, avec des mots comme womanhood ou boyhood (titre d'un excellent film sorti il y a quelques années), que je comprends parfaitement (le fait d'être une femme ou un garçon) mais que je peine à traduire en français.