des solutions existent ... Des mots français ex : bouteur pour Bulldozer, vacancelle pour week end, aguiche pour Teaser, dépassé pour Has Been, défi pour Challenge...
Et si finalement la perception de l'anglais dans la langue française accrût par le phénomène de mondialisation, n'était qu'un symptôme du mal être, de la façon de penser le monde, de la fin de l'exception à la française (dans tous les domaines) , d'une société en quête de sens ?
Moi par exemple, depuis qu'on a inventé cette horreur de "courriel", CHAQUE FOIS que je l'entends ou lis (et heureusement, c'est rare!), je réponds en remplaçant volontairement le mot par e-mail
Les quebecquois sont d'ailleurs pire que nous, même les titres de séries sont francisées...
Concernant l'emploi de mots étrangers dans une langue donnée, j'ai quand même la sensation que quand l'anglais emploie un mot français, c'est bien souvent pour faire chic, le français ayant un côté désuet et suranné absolument charmant. Tandis que des termes anglais en français, c'est utilisé de manière bien plus usuel et pour faire genre j'ai le swag.
"ça goûte vraiment la fraise" (it really tastes of strawberry).
Ce qui invalide ta théorie selon laquelle il s'agirait d'une traduction littérale de l'anglais
Sinon, pour parler sur le sujet de la langue française en général, je suis beaucoup moins inquiet (voire carrément pas du tout) par l'apparition constante d'emprunts à des langues étrangères que par la détérioration de la grammaire qui est en train de se produire à vitesse grand v: disparition quasi-totale du subjonctif, du pronom réfléchi dans la forme interrogative, introduction de barbarismes tels que "comme quoi"
Dans le registre massacrons le français, j'ai les oreilles qui saignent chaque fois que j'entends "un espèce de...", "tout à fait" pour "absolument, exactement" (tout à fait ne peut s'utiliser seul), et un bel anglicisme, "définitivement" dans son sens de "definitely" (absolument, sans aucun doute), alors que "définitivement" veut dire "de façon permanente, pour de bon".
Par exemple, l'adjectif "énervé" possède de nos jours un sens totalement inverse de ce qu'il signifiait à la fin du XIXe. A l'époque, énervé signifiait une totale absence de nerfs, quelqu'un d'apathique. C'est marrant ^^
L'histoire a donné le nom d'Énervés de Jumiéges aux deux fils de Clovis II, qui eurent les tendons des bras et des jambes coupés et furent abandonnés dans un bateau sur la Seine.
Exact, d'ailleurs ça m'agace prodigieusement quand on dit "au jour d'aujourd'hui", ce qui revient à dire 3 fois la même chose. Alors qu'il suffit de dire "à ce jour" Mais en efeft, les glissements de sens sont inévitables.En revanche, "UN espèce de..." est déjà plus difficilement excusable, or on l'entend tout le temps. Et pourtant, ça ne viendrait à l'esprit de personne de dire "UNE genre/type de..." ou "UN sorte de....". Cherchez la logique ^^