Grâce aux efforts de conservation, les populations d’oiseaux d’eau se portent bienPerrine MouterdeLes résultats de l’édition 2021 du comptage Wetlands confirment la stabilité des effectifs globaux en France métropolitaine.Comment se portent les oiseaux d’eau ? Il y a tout juste un an, 2,7 millions d’individus ont été dénombrés sur 486 sites en France métropolitaine dans le cadre du comptage Wetlands International. Les résultats de l’édition 2021, dévoilés samedi 15 décembre, confirment la tendance à la stabilité des effectifs observée depuis une vingtaine d’années. « Le bilan est bon, c’est une bonne nouvelle, souligne Allain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Mais il ne faut pas que ça éclipse le fait que certaines espèces sont quand même très affectées. »Le cygne tuberculé, le canard souchet ou la sarcelle d’hiver ont atteint des effectifs record. Le tournepierre à collier, le bécasseau maubèche, le flamant rose ou encore la spatule blanche ont également été vus en nombre. Les populations de grèbes et de certains groupes de canards, en revanche, continuent de décliner.« Au niveau mondial, les populations d’oiseaux aquatiques augmentent en Amérique du Nord et en Europe, où l’environnement est le plus protecteur » Szabolcs Nagy, responsable biodiversité de Wetlands International.« L’important est de regarder les résultats à l’échelle de la voie migratoire, note Caroline Moussy, la coordinatrice des suivis d’oiseaux communs à la LPO. Il peut y avoir des espèces en déclin en France mais dont la population globale va bien parce qu’il y a eu un changement de répartition. Quand des populations diminuent, il faut essayer d’identifier les causes et de voir si l’on peut agir dessus ou pas. »Si, aujourd’hui, les effectifs sont stables, depuis 1980 les populations d’oiseaux d’eau hivernants, toutes espèces confondues, ont augmenté de 124 % en France métropolitaine. Une évolution qui s’explique par l’arrêt de certaines pratiques de chasse, par les conditions météorologiques avec des hivers moins rigoureux, mais surtout par la mise en œuvre de mesures de protection adaptées. Année après année, les résultats du comptage Wetlands démontrent que les efforts de conservation, d’espèces mais aussi de sites, fonctionnent. « Au niveau mondial, les populations d’oiseaux aquatiques augmentent en Amérique du Nord et en Europe, où l’environnement est le plus protecteur, alors qu’elles décroissent dans les régions tropicales et dans l’est de l’Asie », confirme Szabolcs Nagy, responsable biodiversité de l’association européenne Wetlands International.Malgré ces bonnes tendances, la LPO, qui coordonne le comptage Wetlands en France, appelle à poursuivre les efforts en renforçant la protection de certaines espèces, en restreignant la pratique de la chasse – des espèces protégées sont encore sur la liste des espèces chassables –, en préservant la quiétude des oiseaux dans les sites naturels ou en anticipant les effets du changement climatique, encore difficiles à évaluer.L’association de protection de la biodiversité s’inquiète aussi du projet de construction d’un parc éolien en mer au large d’Oléron, en pleine zone Natura 2000 et dans un couloir de migration de l’avifaune, et plus largement des impacts cumulés des champs offshore. « Il faut encore réduire les pressions sur les oiseaux d’eau et ne surtout pas en rajouter », estime Cédric Marteau, le directeur du pôle protection de la nature à la LPO.
Des animaux protégés empoisonnés dans le parc national de la VanoisePar Angela BolisQui a empoisonné deux loups, deux gypaètes barbus et au moins une douzaine d'autres animaux dans le parc national de la Vanoise, en Savoie, et pour quel motif ? L'affaire, pour le moins inhabituelle et non encore communiquée au public, fait l'objet d'une enquête judiciaire depuis presque un an, sans résultat pour l'heure.Les premiers faits remontent à mars 2021. La Vanoise est encore sous la neige, quand deux cadavres de loups sont récupérés par des gardes du parc, à quelques kilomètres d'intervalle. Un mois plus tard, ce sont deux gypaètes barbus – un adulte et un poussin – qui sont retrouvés morts dans leur nid, sur les hauteurs de Val-Cenis. L'espèce est strictement protégée, et le parc suivait de près l'évolution de ce jeune couple et de leur unique oisillon, sorti de l'œuf un mois plus tôt. Les analyses révèlent pour les quatre animaux une mort par empoisonnement.Le 30 avril, une enquête judiciaire est ouverte, en cosaisine entre la gendarmerie, l'Office français de la biodiversité (OFB) et le parc de la Vanoise. De nouvelles campagnes de recherche mettent au jour une douzaine d'autres cadavres – fouine, renard, corvidés… –, tous empoisonnés. Deux substances différentes sont détectées, suggérant la dissémination de plusieurs appâts dans la nature. Aldicarbe pour les loups, carbofuran pour les gypaètes : ces deux produits sont des insecticides de la même famille, des carbamates, qui provoquent une mort fulgurante même à très petite dose. Ils sont interdits dans l'Union européenne et en France depuis 2008, mais n'importe qui peut s'en procurer sur Internet.« Vrai sentiment d'impunité »Bien qu'elle ne soit pas corroborée par l'enquête, l'hypothèse selon laquelle le poison visait des loups et a fait, au passage, plusieurs victimes collatérales, est dans tous les esprits. Juste avant les découvertes des cadavres, en février et en mars 2021, une meute de neuf individus est filmée cheminant dans la neige en Haute-Maurienne, d'autres sont aperçus dans les environs de Modane – le maire donnera même des consignes de sécurité aux habitants.Le prédateur est mal accepté par une partie des éleveurs et des chasseurs, et les tensions sont vives sur ce territoire bénéficiant de la protection du parc national, dont l'existence est loin de faire l'unanimité. En 2015, le président, le directeur et un agent du parc avaient été séquestrés quinze heures durant par des éleveurs qui réclamaient plus d'abattages de loups – ils avaient alors obtenu du préfet six tirs supplémentaires dans le département.Néanmoins, les faits auraient probablement pris une moindre ampleur sans la présence de gypaètes barbus parmi les victimes. Cet oiseau emblématique, plus grand vautour d'Europe, a été éradiqué du continent avant de bénéficier de programmes de réintroduction depuis les années 1980. Aujourd'hui, dix-sept couples sont recensés dans les Alpes françaises, dont la moitié dans la Vanoise. Un fragile retour pour cette espèce, toujours classée « en danger » en France. « La mort de ces gypaètes, et surtout d'un adulte reproducteur, est catastrophique pour la dynamique de cette population à faible effectif, qui se reproduit très lentement », souligne Pascal Orabi, chef de mission à la Ligue de protection des oiseaux.L'association suit l'affaire de près. « Sur le braconnage, il y a une démission de la puissance publique en France, avec des enquêtes qui n'aboutissent pas et un vrai sentiment d'impunité », dénonce-t-il. En 2014, des vautours fauves et des vautours moines avaient déjà été empoisonnés dans un autre secteur de la Maurienne, et l'affaire classée sans suite.Un manque de moyens dénoncéL'enquête permettra-t-elle d'identifier les auteurs des empoisonnements de la Vanoise ? Certains observateurs en doutent, et dénoncent un manque de moyens. Entre la découverte des loups morts et les premières investigations, plus d'un mois a passé, la plupart des indices ayant eu le temps de disparaître dans la nature. « Nous avons lancé l'enquête quand nous avons eu les résultats toxicologiques », répond Arnaud Chartrain, chef de service de l'OFB-Savoie, qui affirme que cette affaire compte parmi les « priorités » de ses équipes. « On a fait des analyses sur tous les animaux retrouvés morts, des contrôles de nuit sur les sites naturels, des pièges photos, on a prospecté par drones… On a mis les moy e ns », affirme la procureure de la République d'Albertville, Anne Gaches.Néanmoins, l'annulation à la dernière minute, « à la suite de complications administratives », selon un courriel de l'OFB, de la venue d'une équipe cynophile italienne spécialisée dans le braconnage des loups a aussi semé le doute. « Si les chiens avaient été lancés dès le début, d'autres cadavres et d'autres traces auraient été trouvés, pointe un connaisseur du dossier. Mais, dès lors qu'on touche au loup, il ne faut pas faire de vagues, c'est un sujet extrêmement sensible en Maurienne. »Début octobre, le conseil scientifique du parc, instance indépendante, a adressé une note à la préfecture et à la procureure demandant « à être tenu au courant de façon détaillée du déroulement de l'enquête, qui doit permettre d'interpeller les auteurs de cet acte de la plus grande gravité ». « Ce qui nous a interpellés notamment, c'est l'absence totale de communication, alors que la dispersion de ces poisons dans l'environnement peut poser de sérieux risques pour la santé humaine, mais aussi pour les animaux domestiques et toute la chaîne alimentaire », explique un membre du conseil qui préfère garder l'anonymat. « Toute communication est interdite sur le sujet depuis le début, ce qui empêche d'alerter la population sur ces produits dangereux, mais aussi de solliciter des retours d'information de la part des habitants », regrette un autre témoin.
Un Britannique de 35 ans coupé en deux et à moitié bouffé par un grand requin blanc en Australie ce mercredi.
Pas mal, la carte de migration des oiseaux ! On remarque vite que la majorité des espèces de ce continent restent au-dessus des terres lors de leur migration. Seule une petite partie ose s'aventurer au dessus de la mer.
Ah bon ? Il me semblait au contraire que la plupart du temps, les victimes s'en sortaient avec "juste" une grosse morsure ou un membre en moins, mais qu'elles survivaient.Là, les Australiens sont en émoi parce que si les attaques de requins sont relativement fréquentes, c'est la première fois depuis 1963 que quelqu'un se fait littéralement bouffer tout cru et non pas juste mordiller le mollet. Du moins, dans ce coin-là de l'Australie.
De ce que j'ai lu oui, les attaques de requin ne sont pas systématiquement fatales, même si les blessures sont graves. Mais d'après les études menées sur le sujet, les requins n'aiment pas le goût de la chair humaine (ce qui n'a rien d'étonnant, car notre espèce et les leurs ont évolué dans des milieux différents et ne sont pas censées se croiser en temps normal) et les requins qui attaquent un humain le font par curiosité, pour goûter, puis ne recommencent en principe jamais.
De ce que j'ai lu, c'était un grand blanc de 4m50. Il a attaqué à la verticale, a commencé par bouffer les jambes du pauvre gars, et ensuite il est repassé à l'attaque et a bouffé le reste. Les secours n'ont retrouvé de la victime que des débris complètement déchiquetés.