Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques

[Nathalieali98]

Donc on revient au même problème, c'est les parents qui chouchoutent trop leurs enfants c'est ca?
Si les élèves finissent par avoir des soucis psychologiques cela vient en général des autres élèves, pas des professeurs.

[Bouloche Le Foufounet]

@Damien :
Il y a tout de même une énorme différence entre le "devoir de réserve" et la "discrétion professionnelle" s'appliquant aux fonctionnaires (ou tout agent du service public) et le "serment d'Hypocrate" et le "respect de la déontologie" auxquels sont soumis les médecins.

[megrez alberich]

'tain, en plus ils ont la chance d'étudier en cours Northern Lights/His Dark Materials. J'aurais adoré avoir ça au programme de 5e, moi ! (de mémoire, à mon époque on avait eu les fourberies de Scapin, la farce de maistre Pathelin, le roman de Renart et Le Capitaine Fracasse).

Et à ma lointaine époque, sortir au prof "j'ai pas lu", "c'est trop dur, on comprend rien" (tenté par toute la classe en 4e pour Le Cid), "j'ai oublié/perdu mon livre", "il est pas intéressant votre livre !" nous valait punition ou heures de retenue. Et les parents n'avaient pas intérêt à venir râler sous peine de se voir envoyer balader sans ménagement par le directeur... Bon, c'était dans le privé, cela dit, mais pour être ensuite allé dans le public, c'était tout aussi strict (voire plus !).

[Damien]

La seule différence : tu signes un serment à ne pas violer une règle de médecine, tu promets de fermer ta mouille pour le fonctionnariat. Dans les deux cas, les envies de baver restent et existent.

D's©

[pippoletsu]

Chais pas vous mais moi je lisais jamais les livres demandés aux collèges et au lycée. Les "profils" étaient les meilleurs amis.

[Mysthe]

Albé : t’es vieux. Moi aussi j’ai connu ce temps mais ça fait des années que maintenant si tu fais ça, c’est le prof qui se fait engueuler.

Et j’ai toujours lu les livres de français. Tous. Et les dieux savent comme je déteste Madame Bovary.

[Hypnos]

Savoir cuisiner le riz 1 minute en 57 secondes ? 

Ca a pas le temps d'être bon en si peu de temps .

Bon, c'était dans le privé, cela dit, mais pour être ensuite allé dans le public, c'était tout aussi strict (voire plus !).

Tu serais étonné de l'évolution que ça a eu, même dans le privé... (du moins là où j'étais).

Chais pas vous mais moi je lisais jamais les livres demandés aux collèges et au lycée. Les "profils" étaient les meilleurs amis.

En plus d'être plutôt bon élève, j'ai toujours estimé qu'un peu de culture ne faisait pas de mal.

[Damien]

J'ai jamais fini/aimé le Père Goriot. Les descriptions des lieux et des personnages sont interminables. En revanche, des livres comme la Métamorphose de Kafka ou Bel-Ami de Maupassant m'ont beaucoup plu.

(On part en HS, là, non ?)

D's©

[Sergorn]

Et à ma lointaine époque, sortir au prof "j'ai pas lu", "c'est trop dur, on comprend rien" (tenté par toute la classe en 4e pour Le Cid), "j'ai oublié/perdu mon livre", "il est pas intéressant votre livre !" nous valait punition ou heures de retenue.

Pareil, le coup du "J'ai pas lu" mais même pas en rêve ça passait.

-Sergorn

[megrez alberich]

Ouais, ça te valait un "bah tu viendras le lire en colle mercredi matin" 

[Sergorn]

Et d'ailleurs du coup c'était très très rares les élèves qui lisaient pas le bouquin, ou au minimum ça essayait de resquiller en ayant survolé le truc, lu un résumé ou j'en passe. Ca me scie qu'on puisse laisse ce genre d'attitude passer mais bon faut pô être méchant avec les pauvres petiots.... ça pourrait les traumatiser. 

-Sergorn

[megrez alberich]

Etre méchant, non. Et dieu sait que certains profs peuvent être des connards finis, sans aucune pédagogie, qui te font les détester, eux et la matière qu'ils enseignent.

Mais faudrait aussi que certains élèves comprennent que l'école, c'est pas le Club Med' avec activités à la carte où l'on ne ferait que ce que l'on a envie, quand on en a envie et uniquement si c'est intéressant/divertissant...

[Mysthe]

Comment veux-tu qu'ils le comprennent quand les responsables de la pédagogie essaient de rendre l'école le club Med, apprendre peut effrayer les élèves, il paraît, ils sont là juste pour découvrir. Blanquer les a pas mal secoué et il y a déjà eu une démission, j'espère qu'il aura le courage d'aller jusqu'au bout, parce que c'est le premier ministre de l'éducation à ne pas s'écrouler devant eux depuis... longtemps.

[pippoletsu]

Ben écoutez, je sais pas où étaient vos collèges lycées mais chez moi c'étaient l'ultra minorité qui lisait les bouquins.
Ça ne m'empêchait pas de lire à côté. Et comme j'ecoutais en classe j'ootsais toujours les contrôles / dissert' 
Mais bon j'étais un fauteur de trouble en classe. J'étais juste sauvé par le fait que ça ne m'empêchait pas d'etre tjs dans les premiers
Et je sais plus qui m'a fait une remarque sur la culture condescendante tout ça mais j'ai bien ri, merci

[Mysthe]

Moi au collège, en 4ème-3ème, je n'avais pas intérêt à gruger, la prof vérifiait bien que j'avais lu les bouquins, vu que c'était ma mère, c'était facile pour elle de savoir. Mais bon, elle m'avait éduqué à aimer lire. Par contre, ça devrait plus aller sur un autre sujet en effet, ce genre de dialogue. ^^;

[pippoletsu]

Ca a pas le temps d'être bon en si peu de temps .

Tu serais étonné de l'évolution que ça a eu, même dans le privé... (du moins là où j'étais).

En plus d'être plutôt bon élève, j'ai toujours estimé qu'un peu de culture ne faisait pas de mal.

Ah mais moi aussi j'ai tjs considéré que la culture c'est important. Et c'est bien pour ça que je ne me preoccupais pas vraiment de ce que l'école voulait m'apprendre (PTDLOL Phèdre en 4ème. Et pourquoi pas Kierkegaard à la place de la méthode Boscher ^^).

[Rincevent]

Tu serais étonné de l'évolution que ça a eu, même dans le privé... (du moins là où j'étais).

En plus d'être plutôt bon élève, j'ai toujours estimé qu'un peu de culture ne faisait pas de mal.

Au moins tu ne souffres pas trop de tes chevilles. (mais bon, on va te reconnaitre une supériorité certaine par rapport à la masse des crasses de meule de ta génération )

Personnellement je me suis efforcé de me taper tous les titres qu'on devait lire, sauf quelques uns que j'ai pu oublier (ce qui m'a valu des notes correspondant à mes efforts). Certaines passaient bien, d'autres moyennement. Je crois que le plus imbuvable fut Gargantua et peut-être un autre, dont le titre m'échappe présentement... Un roman où un gamin subit la dureté de sa mère qui passe son temps à vérifier ses clés...

Albé : t’es vieux.

Pléonasme.

[Sergorn]

Etre méchant, non. Et dieu sait que certains profs peuvent être des connards finis, sans aucune pédagogie, qui te font les détester, eux et la matière qu'ils enseignent.

Mais faudrait aussi que certains élèves comprennent que l'école, c'est pas le Club Med' avec activités à la carte où l'on ne ferait que ce que l'on a envie, quand on en a envie et uniquement si c'est intéressant/divertissant...

Le problème c'est que c'est l'évolution que prend l'école : le "laissez faire" et surtout faut rien dire aux élèves, tant pis. C'est aussi cette état d'esprit qui fait qu'on va laisser un élève passer en classe supérieure même sil n'a pas le niveau parce que, tu comprends un redoublement ça peut être traumatisant quoi...

Bref c'est une belle catastrophe et on va droit dans le mur.

-Sergorn

[Nicodémüs]

Ca fait dix pages par jour.
Même en lisant lentement, ça fait 2 minutes par page, ça prend 20 minutes à tout casser.

Non mais ça, c'est à condition de savoir lire. Perso, au collège où j'étais, il y avait des élèves qui ne faisaient pas la distinction entre les adverbes, les verbes conjugués à la troisième personne du pluriel et certains noms communs qui ont la même terminaison ("ils président" et "le président" étaient prononcés de la même manière). Quand des élèves ne comprennent même plus le sens d'une phrase ou ne sont plus capables d'en analyser le contexte pour savoir qui parle/comment se prononce ci ou ça, crois-moi que ton chapitre de 10 pages, c'est pas en 20 minutes qu'ils vont le lire. Ca peut leur prendre beeeeeeeaaaaaaauuucoup plus de temps. De fait, ça les soûle, ils ne forcent pas et préfèrent surfer sur ToiTube ou poster des photos floues et mal cadrées sur Face-de-bouc.

En plus, ils avaient un livre plutôt sympa à lire (au moins, ce tome là est bien). Moi, à leur âge, c'était plutôt du Zola (lourdingue) ou du Rousseau (à baffer). C'est quand même un peu moins digeste et accessible pour des ados. Le pire étant quand même Perceval le Gallois de Chrétien de Troie (j'avoue, celui-ci, j'ai jamais pu aller jusqu'au bout. XD). De souvenir, les seuls bouquins qui sont un peu sortis de "l'ordinaire" qu'on nous a proposés, ça a été : 1984 de Orwell (très intéressant) et Lambeaux de Barjavel (carrément glauque).

Mais, comme @pippoletsu , la plupart de mes camarades n'ont jamais lu les livres qu'on leur proposait (même si les profs ne faisaient pas de quartier au moment des contrôles : t'as lu, t'as une note plus ou moins correcte selon ton niveau de compréhension ; t'as pas lu, t'as une bulle).

[Hypnos]

Ah mais moi aussi j'ai tjs considéré que la culture c'est important. Et c'est bien pour ça que je ne me preoccupais pas vraiment de ce que l'école voulait m'apprendre (PTDLOL Phèdre en 4ème. Et pourquoi pas Kierkegaard à la place de la méthode Boscher ^^).

Ben le truc c'est que il y a des tonnes de livres que j'aurais jamais eu l'idée de lire si c'était pas un prof qui à la base nous avait "imposé" le titre : Michel Strogoff par exemple au collège, ou l'an dernier (mais c'était en prépa, donc moins d'excuses) où la session sur le théâtre m'a fait découvrir un genre qui jusque là me laissait très froid (et du coup j'en ai lu plein ). Concrètement c'est une bonne chose pour toi si t'arrivais à t'intéresser à des oeuvres "culturelles" au collège par toi-même, mais la plupart des élèves aujourd'hui si tu leur donnes rien, c'est Naruto qu'ils vont lire, ou même ne rien lire et regarder Les Anges .

Après ça empêche pas de tomber sur des trucs super lourds à lire, mais c'est l'effort qui nous élève par-dessus la masse .

EDIT :

Chrétien de Troie Troyes ()

Ca c'est l'exemple du livre lourd typique . L'an dernier j'ai dû lire Lancelot ou le Chevalier à la charrette : il n'y a ni chapitres, ni même de fuc*ing paragraphes visibles sur 400 pages. Cauchemar.

[Rincevent]

la plupart des élèves aujourd'hui si tu leur donnes rien, c'est Naruto qu'ils vont lire, ou même ne rien lire et regarder Les Anges .

Parmi les stagiaires de troisième qu'on a tous les ans, y en a quand même une bonne partie qui ne lit pas de bd, mais pas de manga non plus. Et là j'avoue que ça me laisse perplexe voire pantois.

[Damien]

Le pire étant quand même Perceval le Gallois de Chrétien de Troie (j'avoue, celui-ci, j'ai jamais pu aller jusqu'au bout. XD).

Mon prof de lettres nous avait fait aimer le Chevalier de la Charrette du même auteur car il parvenait sans cesse à dénicher des allusions sexuelles dans l’œuvre.

D's©

[megrez alberich]

Bah de mon temps, bien sûr qu'il y avait des élèves qui ne lisaient pas les oeuvres au programme. Sauf qu'ils étaient 2 ou 3 sur classe de 25.

Et ca se terminait par une sale note au contrôle, punition ou retenue et mot aux parents.

La seule fois où j'ai vu toute une classe râler, c'était pour Le Cid en 4e, mais la prof n'a rien voulu savoir et finalement ça s'est bien passé et ce n'était pas si dur que ça.

Là, le prof de l'anecdote a donné du Philip Pullman à lire à ses 5e. His dark materials, c'est du Harry Potter, quoi ! La critique du dogme religieux est peut être un peu trop subtile (et encore !), mais c'est parfaitement abordable à partir de 10 ans.

[Le Passant]

Non mais à partir du moment où les enseignants en primaire ont même plus le droit de mettre une mauvaise évaluation à un élève, même en sport, comment voulez-vous qu'ils appréhendent correctement la suite. Que ce soit socialement ou professionnellement, ils seront forcément évalués.

Prenez la nouvelle réforme de l'entre à l'université : on ne peut refuser personne, mais ATTENTION on peut "forcer" l'élève à accepter une remise à niveau, ou à faire sa Licence en 4 ans !
...
Oui, c'est donc exactement la même chose qu'avant, sauf qu'on appelle plus ça redoublement quand tu te vautres, on te dit que ton contrat pédagogique prévoit que tu le fasses en 4 ans. C'est stupide, puisque c'est possible depuis plus de 10 ans et le redoublement est de droit sans aucun blocage. Mais j'imagine que psychologiquement, c'est plus acceptable pour quelqu'un qui n'a jamais pris de claque psychologique pour un échec.

[megrez alberich]

C'est triste, ce genre d'anecdotes me donnent à chaque fois l'impression d'être un vieux con. J'avais déjà du mal à croire sérieusement que des élèves de 1e ne sachent pas que le Tigre et l'Euphrate sont des fleuves de Mésopotamie (perso, appris en cours d'histoire-géo et de religion en 6e) lors de l'épreuve du bac de français de 2015, épreuve qui portait sur un texte de Laurent Gaudé. Tout comme je fus sidéré lorsqu'une pétition a circulé pour faire annuler l'épreuve d'anglais pour cause de vocabulaire trop difficile, inconnu de la majorité des élèves (vocabulaire que je connaissais déjà en 3e).

Mais bon, j'imagine que chaque génération pense que la nouvelle est plus conne et moins instruite que la précédente. Je suis tombé sur des annales du certificat d'études, datant de l'époque où ma mère l'a passé au milieu des années 50, et c'était hardcore