Ça me rappelle Tonkam juste avant qu'ils se fassent racheter par Delcourt... Et vu ce que c'est devenu depuis...
Le coup de l'imprimeur français "on est l'un des derniers" : Ototo, Véga, Nobi Nobi, Pika, Kurokawa, IMHO, Cornélius, FLBLB, etc. impriment en France.
Et puis si le tome 1 déçoit, bah les critiques tombent direct. Alors que si tu laisses le temps au lecteur de s'approprier l'oeuvre (très souvent, c'est pas avec un tome que tu vas dire si cette série sera mortelle), bah un effet boule de neige va se former dans la fansphère (#sérieultrasouscôtée) et voilà. Ex : Moonlight Act qui a vraiment eu beaucoup de nouveaux lecteurs suite aux forcings et à la réimpression.
Je note que tu as volontairement (?) omis Vega qui est un exemple type d'éditeur indé et qui s'en sort (ok, il a pas 7 ans comme l'autre et Ferrand n'est pas un newbie via Animeland et Glénat) avec un catalogue attractif et réfléchi par rapport aux demandes et à ce que le paysage éditorial actuel propose.
Et le coût de la communication, oui mais numériquement, on peut très bien y parvenir. On ne va pas me dire que créer des stories sur les réseaux est coûteux, ça rentre dans le salaire du CM. Les inserts numériques, oui, il y a un coût mais je suis persuadé qu'on est loin des montants à l'ancienne (affiches, journaux). Genre via MN qui sont des potes, ils vont forcément leur faire un prix d'ami.
Quant à tome 1, c'est une démonstration de leur manque de puissance de leur ligne éditoriale qui a prériclitée depuis 2016 et le risque est "égal" : le lecteur ne va pas acheter tous les tomes 1 pour faire plaisir, ce serait ne pas rendre service à l'éditeur et au contraire le conforter dans une ligne qui n'est finalement pas la bonne.
C'est un bête oubli de ma part, mais j'aurai donné le même argumentaire que le tien, en soulignant que cet éditeur est encore très jeune donc on ne peut pas encore savoir s'il est viable.
Pour le coup je suis globalement d'accord et ils ont eu une mauvaise com. Après pour nuancer, la communication via les réseaux sociaux cela devient compliqué. Tu as de moins en moins de visibilité entre le fait que ce soit payant et les algorithmes et qu'il y a trop de monde.
Et la CM je ne sais pas si elle est à plein temps ou pas et un salaire ça pèse dans une petite structure. Mais je suis d'accord que leur visibilité n'est pas top.
Pour MN qui sont des potes et le prix d'ami. Ce genre de truc ça marche une fois. T'as un pote qui toute le temps te réclame du fric même dans la sphère privée ça dure pas longtemps.
Là encore je suis d'accord mais les gros titres sont pris par les plus gros éditeurs, donc il faut trouver les pépites dans les miettes et là ils sont assez nombreux (trop?) à vouloir se battre pour elle.
Après est-ce qu'il y a trop d'éditeurs sur le marché, je pense que oui. Le problème c'est qu'avec une réduction d'acteurs sur le marché et donc qu'avec que des gros on risque d'avoir un nivèlement par le bas de la qualité des œuvres et qui ressembleront toutes. C'est déjà un peu le cas à mon goût, c'est pour ça que j'en achète de moins en moins.
Stéphane Ferrand est un vétéran du milieu. Au milieu des années 2000, il fonde la branche manga Kankô chez Milan qui n'aura pas fonctionné longtemps puis il s'occupe de la collection Vintage chez Glénat à partir de 2009-2010 qui aura permis de belles sorties mais avec une qualité éditoriale moyenne. Donc je dirais viable puisque le bonhomme a encaissé pas mal d'expériences dans le milieu pour oser se relancer et qui plus est en indé, ça veut donc dire qu'il a mieux compris les rouages du système. Et d'un point de vue éditorial, oui, il a clairement compris les attentes des lecteurs en matière de seinen. C'est l'un des meilleurs éditeurs de cette année (au coude-à-coude avec Ki-oon). Après oui, il est très jeune et pas à l'abri d'une merde mais avec le recul, je pense qu'il va tenir sérieusement compte tenu de son catalogue qui sort vraiment du lot.
D'où cette idiotie de leur part d'avoir clôs leur site. Et puis, de mémoire, j'ai pas souvenir qu'ils aient réellement eu un site ou alors il a tenu quelques mois à leurs débuts. Sauf que, hé, 7 ans plus tard, faudrait quand même songer à en faire un (au pire, ils passent pas des systèmes de sites pas chers le temps de monter un plus propre/pro) au lieu de s'abriter chez les sites généralistes en mode "on va les laisser monter notre catalogue, ça nous coûte rien". Pas pro.
La CM est également chargée de presse, aussi bien pour Komikku que De Saxus donc bon, je penche pour TP. Et le fait qu'ils ne soient vraisemblablement plus que deux montrerait que c'est désormais le boss qui choisit tout. Et quand on voit le catalogue monté par Rémi et le sien après son départ, eh beh qualitativement parlant, c'est une belle dégringolade...MN leur sert de "site catalogue" et ils ne s'en cachent même plus pour contourner les questions autour d'un site officiel. Un indé qui vient se réfugier chez un monstre américain et un gros site, c'est pas très... indé.
Ah et puis Komikku a 7 ans donc en principe, à ce stade d'existence, on maîtrise son sujet et on sait tourner un budget. Ce serait au bout de 2-3 ans j'aurai compris car c'est à ce moment qu'on ressent les premiers bénéfices (ou pas). Mais là, au-delà du budget (je mets de côté le cas de l'imprimeur qui est louable), leur cas pose aussi des questions de choix éditoriaux qui ont mis la boîte dans le paté.
Autre point : l'éditeur balance des chiffres de vente et avec du recul, je trouve ça tout à la fois honnête et manquant de tact pour certains auteurs. Dire à la face du monde que presque tous les titres de Nokuto Koike ont été des flops manque d'élégance pour l'auteur et son éditeur jap.
Mais ils en ont des pépites sauf qu'ils ne savent pas les vendre/valoriser. Tiens, prenons l'inspecteur que tu adores. Ou bien Nobunaga. Ou Arte. Ou Somali. Ou Minuscule. Ou Magus Bride, ou etc... Regarde le catalogue d'Akata : je doute fortement que tout le monde se batte pour avoir plusieurs de leurs titres axé sur des faits sociétaux ou des auteurs pariculiers (ex : le fameux Oshimi avant la vague via Ki-oon et Pika).
Et oui, se battre pour des miettes les desservira plus qu'autre chose. A peine debout qu'ils lancent une nouvelle série ? Mais c'est complètement con ! Ils chouinent que leur budget est minuscule mais ils trouvent de quoi lancer un titre. C'est invraisemblable. Leur premier geste aurait surtout été d'établir un vrai planning des grosses séries mises en stand-by depuis minimum 9-12 mois et capitaliser dessus pour capter de nouveaux lecteurs et non nous balancer un titre qui va finir au fond des cartons.File jeter un oeil au catalogue Véga, tu devrais y trouver des belles choses
Dernier point : ils ont balancé leur planning novembre ... ouais, que des titres osef que personne ne réclamait (sauf King of ants). Et surtout... oh, tiens la CM/com n'est plus mentionnée et à la place, on a un basique "Service Presse" avec un mail. Alors ok, on sait maintenant qu'elle a eu des soucis de santé mais de là à la gommer...
pour Kioon, la transition shonen avec My Hero Academia a fait que je me suis moins retrouvé dans leur production
Pour la qualité, le boss préfère la partie roman que manga.
Ensuite le marché est saturé et monopolisé par les grosses entités donc difficile d'avoir de bons titres à mon avis et si c'est le cas, ils seront noyés dans la masse et même si les gens en parlent de manière positive, ça ne veut pas dire qu'ils vont acheter. Il préfèreront prendre le dernier Naruto.
Même s'il y a un bon retour de la presse et des libraires, que les gens disent que c'est bien, ça ne veut pas dire que ça vend.
Avec Komikku on est clairement dans cette situation, sachant que la société qui fait des romans est devenu la priorité, certainement parce que les sujets sont mieux maîtrisés. et je crois qu'il y a eu la lassitude de travailler avec les japonais car trop compliqué pour souvent pas grand chose.
Le fait qu'une œuvre ne se vendent pas ne signifie pas qu'elle soit mauvaise. Et c'est assez gonflant de toujours prendre des pincettes avec les jap.
Après relancer une nouvelle œuvre c'est aussi le signal pour dire qu'ils continuent leur activité.
Ensuite nous ne connaissons pas les négociations avec les japonais pour avoir de gros titres. Je suis persuadé que pour l'acquisition des droits d'un bon titre d'un catalogue, les japonais peuvent imposer l'achat des droits de manga qui soit ne sont pas bons