D'ailleurs, la question du jugement qualitatif est tout de même posée, notamment dans le témoignage du correcteur de fanfiction qui explique clairement que ne trouveront de place sur son site que ceux qui auront fait l'effort minimal d'une relecture orthographique, et passeront sous les fourches caudines du comité de lecture. (Tiens, c'est pas la même chose qui pousse pas mal de monde de fanfiction.net à Archive of our own?)
Le jugement qualitatif porte en soi une notion forte de subjectivité mais il n'empêche qu'il peut être nourri par des critères objectifs : orthographe, grammaire, syntaxe, vocabulaire. Indépendamment du fond, la forme est un bon critère de sélection. C'est d'ailleurs, pour ce qui me concerne, le premier que j'utilise. Après, oui, dans le fandom, on trouve de tout et le fait est qu'avec les années, ça ne s'est pas arrangé pour ce qui concerne les critères objectifs que j'énonce ci-dessus. Et si à ça tu rajoutes un fond assez discutable (même si tout est question de goûts), avec le retour d'un phénomène qui avait disparu depuis longtemps dans le fandom StS et que je ne pensais pas revoir un jour (naïve que je suis), à savoir les fics où les persos se violent et se torturent entre eux dans la joie et la bonne humeur, sans oublier des histoires dont l'intérêt est proche du zéro absolu, il arrive effectivement un moment de "sauve qui peut!" AO3 est un site assez confidentiel où les auteurs francophones (quels que soient les fandoms) qui y publient, sont généralement de "vieux" auteurs (au sens qui font de la fic depuis de très nombreuses années) et de fait, dotés d'une plume plutôt aguerrie, et qui se connaissent tous plus ou moins, directement ou indirectement. Le fait que la fréquentation du site soit très faible comparée à un mastodonte tel que fanfiction.net, que le nombre de lectures et de commentaires soit fatalement en rapport et qu'il n'existe pas de mode d'emploi en français pour le site, contrairement à fanfiction.net, dissuade également les gens les moins "motivés". Du coup, ça peut sembler élitiste - et ça l'est très certainement - mais au moins, on a accès à plus de fics de bonne qualité, qu'on a envie de lire et de commenter, et surtout qui ne sont pas noyées au milieu de n'importe quoi. Et puis comme ça, tout le monde est content, puisque tout le monde finit par trouver l'endroit et l'état d'esprit qui lui convient le mieux.
pourquoi certains ressentent le besoin de faire déraper l'univers de base parfois très loin de ce qu'il est, et qui a bien dû les attirer d'une manière ou d'une autre? (L'auteure d' "Une deuxième chance" a sûrement un avis sur la question... ), en positionnant leur récit dans la catégorie très large de l'univers alternatif.
Mais, personnellement, quand une fiction commence par un aparté explicatif sur l'univers choisi, je pars généralement dans la direction opposée.
Ce ne sont pas les vampires, la Seconde guerre mondiale, ou le décor hospitalier qui me posent un problème, c'est que la narration soit trop faiblarde pour le prendre en charge. Alaiya, on l'a déjà évoqué ensemble par ailleurs: le style fait passer beaucoup de choses.
"mais pourquoi l'auteur a-t-il (elle) ressenti le besoin d'utiliser le référentiel de cet univers? Son récit tiendrait très bien la route de lui-même si on changeait les noms des lieux et des personnages".
ça peut aussi être simplement une forme de réserve, ou de facilité. Soit l'auteur n'as pas (encore?) assez confiance pour assumer à lui seul ses envies de narration, soit utiliser deux prénoms au référentiel très clair dans le contexte particulier d'un fandom permet d'indiquer clairement qui sont les héros, et faire l'économie d'un passage plus ou moins long sur le caractère nécessaire de leur passion: il est d'ores et déjà établi.
Pour avoir tâté de l'original au cours des deux derniers Nano, je pense pouvoir dire que créer un contexte, un monde, des personnages de toutes pièces, c'est un tout autre boulot, une toute autre approche, et c'est autrement plus complexe et consommateur d'énergie. Donc, oui, là, j'ai vraiment réalisé que la fanfiction, c'est juste super archi confortable, en fait.
ça ne surprendra pas grand monde si je dis que rentrent dans ce cadre beaucoup d'histoires sentimentales, de récits de rédemptions et de reconstruction de soi après une épreuve. En un mot, du mélodrame au sens noble du terme.
Et puis, ce genre d'exercice sert souvent, en deuxième lieu, à contenter la midinette intime de chaque lecteur. Peu nombreux sont les exercices du genre où les âmes soeurs ne se retrouvent pas à la fin, histoire de démontrer qu'ils sont faits l'un pour l'autre, quelque soit le lieu, le temps, ou la fréquence vibratoire de l'univers dans lequel elles évoluent. Le Destin est un outil narratif très puissant.
(Yaya aime bien quand ça élargit, voire quand ça dilate les personnages )
Plus de deux ans que je construis un univers de toute pièce avec BigFire, et on est loin d´avoir fini!C´est un tout autre bestiau...
(...) j'ai opté pour un univers altéré plutôt qu'alternatif, en changeant tel et tel détail et en modifiant la timeline. Mais ça reste quand du Saint Seiya (même dans l'esprit, na ).
Bien au delà de la romance elle-même, le fait d'écrire dans une univers existant est une solution de facilité, car les bases sont déjà posées, pas besoin de les expliciter, de les détailler et tout simplement de les travailler.
Pour avoir tâté de l'original au cours des deux derniers Nano, je pense pouvoir dire que créer un contexte, un monde, des personnages de toutes pièces, c'est un tout autre boulot, une toute autre approche, et c'est autrement plus complexe et consommateur d'énergie.Plus de deux ans que je construis un univers de toute pièce avec BigFire, et on est loin d´avoir fini!C´est un tout autre bestiau...
En effet, souvent, il n'y a tellement plus rien de StS, que franchement... non, je ne peux pas.
Après, au sujet de la catharsis: pour ma part, je ne me sens pas concernée, dans le sens où ma vie est cool, tranquille et confortable, et je ne souhaiterais pour rien au monde vivre ne serait-ce que le dixième de ce que vivent les personnages dans mes histoires. Y a pas marqué "maso", là Alors pourquoi écrire (et aimer écrire) du drame, de la tragédie, de la souffrance morale? Je n'en sais strictement rien. Peut-être parce que je ne m'en tire généralement pas trop mal quand j'écris ce genre de trucs, et aussi parce que, quelque part, le fait de souffrir avec les personnages les rapproche plus des lecteurs, que l'inverse.
Ceci dit, je ne lis quasiment jamais les textes des autres, donc si ça se trouve je fais du réchauffé ou je suis à côté de la plaque. Mais pour être honnête, je n'ai pas vraiment cure de ce qui se passe après que je publie une histoire. Je voulais la faire, je me suis amusé dans mon bac à sable narratif, et ça me va bien comme ça.
Purée, je devrais passer plus souvent par ici, on lit des trucs intéressants
Ah, ça a changé? Je devrais pouvoir exhumer de mes archives quelques déclarations enflammées contre le Saint Seiya Spirit, pourtant.
Dans le cas d'une fiction historique, ou contemporaine, le référentiel est plus aisé à manipuler.
je confesse que parmi les fandoms que j'apprécie, il y en a aujourd'hui peu qui sont des univers fantastique ou de SF. En fait, ce que je dis s'inscrit dans un cadre extrêmement général, et pas dans un fandom particulier. Dans un référentiel "réaliste", il est plus aisé de faire accepter qu'un personnage choisisse une carrière, quitte le décor de l'univers de base. Ou éventuellement imaginer que deux âmes soeurs se rencontrent à l'âge du lycée plutôt qu'au bureau, une variante très usitée. J'en suis réduit à la conjecture, mais j'ai toujours imaginé que c'était un moyen pour les auteurs les plus jeunes de se réapproprier des personnages plus âgés à la base. Le même genre de réécriture dans un fandom fantastique... Disons qu'en général, la magie ou la technologie est tout de même le viatique d'une philosophie donnée... Si cette philosophie disparait...
il y a le côté purgation: Il s'agit (en gros) de décrire des sentiments dans un cadre de fiction pour ne pas y laisser libre cours en public. La deuxième facette explique bien comment on peut écrire des horreurs sans les avoir vécues, ou voulu les vivre.
Au-delà de ces considérations, il n'est pas toujours sain, ni surtout pertinent de chercher les traces de la personnalité d'un auteur dans son travail.
A mon avis, la culture et l'expérience rentrent également en ligne de compte.
En clair, plus tu vis et plus tu lis, plus tu as les moyens de prendre tes distances avec un héros de fiction, sans renier la valeur de ce qu'il t'apporte.
où le seuil d'exigence littéraire est plutôt élevé
Dans le cas de la fanfiction, la question de l'originalité me parait secondaire.
Vu le niveau de certains textes, faut bien que les retours critiques s'efforcent de les tirer vers le haut. Je vais prendre ta remarque comme un compliment, cela dit.
A vrai dire, du coup, si tes interrogations sont légitimes quant au choix de certains auteurs de "déplacer" les personnages d'une oeuvre donnée dans un autre contexte, elles trouvent cependant leurs réponses aisément dans le contexte contemporain/réaliste des fandoms auxquels tu t'intéresses. Honnêtement, faire de l'UA à partir d'univers proches de notre quotidien est "facile" je trouve, tant dans la justification initiale (changement de carrière comme tu dis, par exemple) que dans la construction derrière. Et je pense aussi que c'est aussi plus facile pour le lecteur de l'accepter parce que ses bases familières ne sont pas "tant" bousculées que ça. Ca l'est beaucoup moins à partir d'univers fantastiques, on est bien d'accord là-dessus.La réappropriation des personnages par les auteurs plus jeunes passe effectivement assez souvent par de la school fic par exemple, mais à vrai dire, ce n'est pas exclusivement l'apanage des auteurs jeunes: j'en connais de mon âge qui ont fait de la school/university fic. Parce qu'à l'inverse, il y a des auteurs "vieux" qui aiment écrire sur des personnages jeunes. A mon sens, il n'existe pas de règles toutes faites à ce sujet et les fandoms en règle générale réservent bien des surprises.
Un auteur devrait pouvoir être capable d'écrire absolument tout, du truc le plus guimauve aux pires horreurs, et c'est l'un des plaisirs de l'écriture: le moyen de créer ou de détruire ce que l'on veut sans avoir à s'en justifier.
Je ne suis pas d'accord avec ça. On peut s'appuyer sur une oeuvre-support et faire preuve d'originalité dans le traitement qu'on va lui apporter, que ce soit sur un thème, un personnage, un contexte, bref, n'importe quel élément du canon. C'est ce qui va faire que telle fanfic va sortir du lot, ou faire partie des "aussitôt lues, aussitôt oubliées". Je pense sincèrement qu'il y a un vrai travail de création, même dans une fanfiction.
Et je pense que Hugo était tout à fait sincère. Cela fait bien longtemps qu'on n'avait pas eu des échanges de ce niveau Ouaip, y avait strictement aucun second degré, j'ai VRAIMENT trouvé ça intéressant
A 16 ans, le héros/l'héroïne peut croire que ça durera toujours et s'y jeter à corps perdu. Dix ans ou plus après, le destrier du prince Charmant tire une cariole* plus ou moins remplie, qui rend l'exécution de la figure moins crédible.
Un auteur de romance a le droit de s'essayerse mettre au thriller. De là à dire qu'il en est capable, il y a une marge. Tout le monde n'est pas Kevin Williamson. L'exemple le plus connu est sans doute JK Rowling, qui a reconnu en toutes lettres que c'était pénible de voir ses ouvrages suivants (essentiellement des histoires policières) jugées à l'aune de la réussite de Harry Potter. Effectivement, c'est sans doute injuste. Mais dans des cas pareils, il est quand même difficile de faire abstraction de l'identité de l'auteur.
Prendre du recul sur l'univers de base est une bonne chose, surtout si ça permet de mieux en voir les mécanismes, pour les utiliser au mieux dans son propre texte, ou éventuellement les subvertir. Mais pour qui veut a effectivement des velléités narratrices, je suis davantage partisan de la fanfiction comme un exercice de style. Il ne s'agit pas de nier la créativité d'un auteur de fanfic, mais plutôt de la canaliser.
c'est justement la capacité à faire, à partir d'un univers existant, un univers à soi, se l'approprier, rendre les personnages vivants, vrais.
Ah, et j'ai été voir les pages françaises sur Saint Seiya de Fanfiction.net... point taken.
Autrement, j'ai eu une vision toute réçente de ce qui peut se faire de pire dans le domaine (viols, violences gratuites, mal écrites et compagnie), je vous tire mon chapeau de continuer à tenter les nouveaux auteurs, car franchement, en ce qui me concerne, ça fait quoi, six mois que je suis dans la fan fiction, à lire et à écrire, et heu...
Je me permets une petite intervention pour noter le fait que ce qui fait la différence entre un fanwork, et donc un fanworker, que l'on aime lire, et son auteur que l'on aime suivre, c'est justement la capacité à faire, à partir d'un univers existant, un univers à soi, se l'approprier, rendre les personnages vivants, vrais.Et c'est ce que j'aime chez certains auteurs du domaine Saint Seiya. Lorsque je les lis, je vois (car j'ai une lecture visuelle) des vrais êtres vivants, pas des personnages d'animés ou de manga...
Encore une fois, ça dépend comment c'est fait. Vraiment. Le thème de l'âme soeur se retrouve dans des romans adultes, à toutes les sauces. Et ma foi, quand c'est bien écrit, que le contexte derrière est solide et étayé, ça passe tout seul.
Toute la difficulté est toutefois de définir à partir de quel moment on considère qu'un auteur s'éloigne trop des clous entre lesquels il est censé rester. Et à mon sens, la limite en question est très fluctuante en fonction de qui la détermine. Par exemple, je pense que ta limite à toi est bien plus proche de la ligne des clous que la mienne. Il ne peut pas exister une seule et unique vérité de ce qui fait, ou ne fait pas, une bonne fanfiction, car cela dépend totalement des centres d'intérêt de chacun sur une même oeuvre-support.Je suis d'accord avec toi au sujet de l'EdG, sans réserve aucune. J'ai adoré cette fic pour ce qu'elle était, à savoir une fic StS orientée aventure, la meilleure à mon sens dans cette catégorie (qui soit terminée, cela va sans dire). Mais quelqu'un pour qui l'aspect aventure/action n'est pas un critère de choix en terme de lecture, ne l'aimera pas forcément. Combien de fois j'ai lu dans les profils des auteurs de fics "si c'est pour lire des fics action, autant lire le canon"? Or, on peut écrire des fics qui soient axées sur tel ou tel aspect, tout en respectant le canon. Ou à peu près.
Il y a une chose qu'il ne faut pas perdre de vue dans la fanfiction: c'est qu'à la base, les gens écrivent de la fanfic pour satisfaire une frustration. Cette dernière peut prendre des visages très différents: tel auteur veut exploiter tel personnages qui a été, à ses yeux, insuffisamment traité dans le canon, tel autre veut combler un point dans le passé, tel autre veut imaginer ce qui se passe après. Partant de ce simple postulat, ceux que ça n'intéresse pas considéreront ces écrits comme inutiles, crétins et hors canon. Mais dans l'histoire personne n'a raison et personne n'a tort.
(bon, ça, c'est pour l'aspect objectif des choses. Pour l'aspect subjectif et purement personnel: les UA, j'ai horreur de ça. Je n'en vois pas l'intérêt parce que je reste attachée à certains (pas tous) fondamentaux. De même que je n'aime pas du tout l'OOC non justifié et non assumé. Et tout ce qui est écrit avec deux pieds gauches)
Non mais avec quoi ces gosses ont-elles été éduquées ? Et ont-elle conscience de la violence de ce qu'elles écrivent ? Je sais bien qu'il s'agit de personnages d'animés et de mangas, donc n'existant pas, et j'ai un seuil de tolérance à la violence assez élevé (enfin, en général). Mais là, c'est gratuit, c'est médiocre, cela ne relève pas d'une critique d'une société existant, bref, c'est du néant. Du néant abject qui plus est.
J'ai le souvenir assez net d'avoir démarré UDC après la fin de sa première partie, et quand j'ai enfin rattrapé mon retard, une petite part de mon esprit de lecteur s'est dit "Enfin!"... (Yaya, mon amie, j'ai suffisamment fait l'exégèse de ta prose pour que tu ne doutes plus des qualités que je lui prête, n'est-ce pas?)
Pour prendre un (bon) exemple dans STS, je te recommande chaudement « L'île du Roi Minos », qui doit être disponible chez Peg. 10 chapitres, très peu de combats, encore moins de cosmos, mais c'est une vraie réussite. Sans te spoiler l'histoire, Shun y évoque lors d'un passage introspectif son goût pour le jeu d'échecs, (Daidalos lui aurait enseigné les règles car ça développe la réflexion stratégique), et la partie qu'il joue le distrait de ses idées noires.
Or, ce symbolisme, s'il passe plutôt bien dans des médiums d'image comme l'animation ou la bande dessinée, c'est difficile d'en rendre l'intensité dans un récit écrit. De plus, ça devient très vite répétitif.
Mais ce n'est pas foncièrement le choix d'un personnage qui fait la qualité d'une fanfiction, mais bien le mode de traitement et la plume de l'auteur.
à quel moment le lien entre fanfic UA et son univers originel se rompt-il? Et j'ai l'impression que nos positions respectives ne sont pas si éloignées que ça. Mais savoir jouer AVEC les contraintes de l'univers originel est plutôt un gage de qualité.
On retombe exactement sur les questions que je posais plus haut: à quel moment le lien entre fanfic UA et son univers originel se rompt-il? Et j'ai l'impression que nos positions respectives ne sont pas si éloignées que ça. Mais savoir jouer AVEC les contraintes de l'univers originel est plutôt un gage de qualité.
Je suis sur la même longueur d'ondes : un imaginaire, ça se nourrit. A coups de films, de romans, de bande dessinées, de documentaires, de manuels... A un moment, ce qui ressort de la faiblesse d'une construction narrative, c'est l'absence de culture littéraire au sens large (j'ai encore honte de ma première tentative de fanfiction STS). Un ressort narratif, ça se renouvelle,à syntaxe et orthographe égales, on retrouve très souvent les mêmes recettes plaquées sur un personnage en dépit du bon sens (vocation artistique cachée, tensions familiales, homosexualité secrète, etc...). Il y en a des cntaines par fandoms, et à un moment, l'amateur, même éclairé, pète un fusible.
J'ai le vague souvenir de l'avoir lue au tout début des années 2000 - de même que celle évoquée par Endoktrinator juste au dessous - elle doit faire partie de mes premières découvertes fandomiques. Plutôt pas mal écrite soit dit en passant si je me rappelle bien, mais ça s'éloignait déjà, pour ce qui me concernait à l'époque, de ce que j'avais envie de lire dans le fandom. Plus à cause des personnages que du fond de l'histoire, d'ailleurs. Je viens d'y rejeter un coup d'oeil sur un chapitre pris à la volée: l'effet est assez paradoxal. D'un côté, l'histoire a un côté (très) "daté" dans le sens où on n'écrit plus ce genre de fics depuis longtemps et par voie de conséquence, novateur parce que pour quelqu'un qui arriverait dans le fandom aujourd'hui, ce serait très intéressant à lire. Du moins je pense.
Je vois bien ce qu'est un univers alternatif, et je pense qu'il faut être plutôt bon dans la connaissance de l'univers originel et dans l'écriture pour produire un bon roman, avec des personnages existants et caractérisés correctement. Je prends pour exemple les tonnes de "chevaliers à la fac", où effectivement, les auteurs s'essayent au travail original sans trop avoir à se fatiguer pour trouver des personnages.
A côté des romances, fic classiques et autres, quand j'ai commencé à lire j'ai dès le début porté mon regard sur les croisement. En effet, le cross-over était presque devenu mon style de fic préféré, malgré son importance microscopique.Mais jusque là, j'ai vu très peu de cross-over et les rares étaient parfois axées humour (surtout avec DBZ vu la totale incompatibilité). Non, je ne parlerais pas de Naruto.Enfin moi, je n'ai jamais désespéré d'en faire un. C'est même une de mes premières idées.
Un imaginaire, ça se nourrit, c'est sûr, mais pas seulement de lectures ou de visionnages de films. La vie réelle est une bonne manière de faire travailler l'imaginaire. Observer autrui peut être passionnant, ou hilarant, parfois. Et la construction narrative est un exercice assez difficile. D'un point de vue personnel, j'aime cela, mais je me rends compte que ça n'est pas apprécié plus que ça (après, ça peut aussi tenir au sujet). Il est par ailleurs dommage, et dommageable de ne trouver que des photocopies sur ce type de sujet. Les fictions originales ne sont guère nombreuses.
Et pour rebondir sur ta honte de ta première tentative de fan fiction, en ce qui me concerne, j'ai supprimé la mienne qui englobait un bon nombre de poncifs imaginables. Bref.