(C'est sûrement du déjà vécu pour beaucoup, mais bon.)
Le 30 mai, je passe une commande Amazon pour trois volumes d'un manga et un jeu de cordes de guitare. Le 31, je reçois un premier mail d'Amazon pour m'indiquer que trois des quatre produits ont été expédiés, le lendemain, je reçois un deuxième mail m'annonçant l'envoi du quatrième produit (un des trois volumes du manga), bizarre, c'est pourtant le même vendeur (Amazon), ça doit être un problème de stock
.
Le 1er juin, je reçois mon premier colis, cool. Le lendemain, je commence à recevoir des mails et des SMS de Chronopost pour me dire quand le livreur va passer chez moi. Pourquoi Chronopost quand les premiers colis furent livrés par simple envoi postal ? Mystère, surtout que dans ces cas-là, ce n'est pas le gardien de mon immeuble qui les réceptionne. Pourquoi ? Mystère
.
Je continue de recevoir des messages, j'attends la date, je suis chez moi, prêt à recevoir mon colis. La bonne blague. On me dit que le colis n'a pas pu être livré. Le lendemain, je reçois un mail me disant que le colis a été déposé dans un point relais en indiquant mon adresse, hein ? Comme il y a une épicerie à la même adresse que mon immeuble, je me dis que c'est sûrement là (et c'est vrai que ça aurait été dur de me téléphoner, dans ce cas précis). J'y vais.
"Bonjour, je voudrais savoir si vous avez reçu un colis au nom d'Oiseau Vermillon.
— Oui ?
— C'est un colis Chronopost, j'ai reçu un mail pour me dire de venir le chercher.
— Nous on fait pas Chronopost, c'est l'épicerie plus loin.
— Vous êtes sûre, parce que c'est pas ce que me dit l'email (en fait, j'avais tort, mais je pouvais pas le savoir).
— Mais nous on fait pas Chronopost.
— Au pire, vous ne voulez pas vérifier avec mon nom, histoire que je sois fixé ?
— C'est pas moi que je m'en occupe, c'est mon mari. (Blabla horaires de coupures, blabla...)
— Vous auriez pas pu me dire ça en premier ? Je peux revenir vers quelle heure ?"
Par acquis de conscience, je vais voir l'autre épicerie à quelques centaines de mètres.
"Bonjour, je voudrais savoir si vous avez reçu un colis au nom d'Oiseau Vermillon.
— C'est plus nous qu'on s'en occupe, c'est ceux plus loin (l'épicerie dont je venais, donc).
— Ok (Ok
.)"
J'attends 16h, je retourne à l'épicerie.
"Bonjour monsieur, je voudrais savoir si vous avez reçu un colis au nom d'Oiseau Vermillon.
— On va voir ça. Ah non, rien du tout.
— Ok (Ok
.)"
Je vérifie mes mails dimanche, je vais sur le site de Chronopost, je peux retirer mon colis au bureau de Poste (heureusement tout près de chez moi).
J'y vais le lendemain (aujourd'hui, ce matin, tout à l'heure), juste à la bonne heure, avec tout ce qu'il faut. A un angle du bâtiment de la Poste, je vois des bannières, rouges, CGT, PCF, des pancartes, du rouge, beaucoup de rouge
.
Et merde. J'arrive devant l'attroupement, la rue perpendiculaire est bloquée par des camions de policiers. Je continue d'avancer, le parvis de la Poste est recouvert de journaux de deux pages qui dénoncent la loi travail et des flics postés devant la porte nous disent que pour le moment, on ne peut pas rentrer. (J'ai appris quelques minutes plus tard qu'en fait, Macron était dans le bâtiment.)
J'attends, je finis, enfin, par rentrer et je récupère mon colis. A un moment, j'entends un mec râler contre des types en costumes venus ici, selon, se moquer de la lenteur du service public français, ok. Je sors, j'entends un vieux disant que, quand même, les journaux par terre (il y en avait vraiment beaucoup et de partout), c'est sale et pas très écolo. Là, le type de tout à l'heure, habillé d'un kway rouge et monté sur un vélo, sort : "C'est pas l'environnement qui fout la merde, c'est le capitalisme qui fait chier !"
Ah, et là, je suis en train d'attendre qu'Amazon me livre un autre colis, via Chronopost. La bonne blague.