j'ai vu une Geek enceinte avec un prix barré de 259€ et un prix réduit à 14€.
Quoiqu'il en soit, le site cité dans cet article, CamelCamelCamel, est vraiment bien. Je viens d'y faire un tour et, en zieutant quelques articles, j'ai l'impression que les sites de VPC chinois qui font fureur depuis un moment tels que Wish et Geek utilisent le même genre de pratique.Par exemple j'ai vu sur Geek une enceinte Bluetooth avec un prix barré de 259€ et un prix réduit à 14€. Les produits équivalents que je vois sur CamelCamelCamel dépassent rarement les 130€...
Enfin faut dire, si la majorité des gens en question était pas aussi débile à acheter n'importe quoi juste parce que y'a un gros rabais imaginaire dessus, aussi
Tout commence lorsqu’un indélicat — le cerveau de la fraude ou un de ses complices — passe des centaines de milliers d’appels très brefs. Cela ne lui coûte rien : en téléphonie, un appel n’est facturé que lorsqu’il est décroché. Pour cela, il peut pirater le serveur téléphonique d’une entreprise ou utiliser des logiciels spécialisés. Il est très facile pour le pirate de faire apparaître le numéro de son choix sur les téléphones qu’il appelle : il va donc choisir le numéro qu’il espère faire rappeler à ses victimes, et qui va lui faire gagner de l’argent. Pour comprendre comment, il faut se pencher sur les arcanes des appels internationaux. Entre l’opérateur de l’appelant et celui de l’appelé se situent plusieurs opérateurs dits « de transit », dont l’activité consiste à acheminer les appels. Ils sont environ un millier dans le monde, et tous ne sont pas fréquentables.Chaque opérateur de transit promet d’acheminer les appels vers une destination et pour un prix annoncé. Il peut ensuite « sous-traiter » l’acheminement de l’appel à un autre opérateur de transit, pour un prix moindre. Et ainsi de suite : chaque appel international peut emprunter jusqu’à une dizaine d’intermédiaires. Chaque maillon de la chaîne récupère une portion de ce que l’appelant acquitte pour passer son appel. C’est dans cette chaîne que s’insère l’opérateur de transit frauduleux.Ce dernier fait à ses pairs une promesse : il affirme pouvoir acheminer les appels vers des numéros de pays où il coûte cher de téléphoner — le Malawi, les îles Marshall ou le Congo, par exemple. Il propose un tarif intéressant qui va inciter les opérateurs à lui envoyer les communications destinées à ces numéros. Ces derniers peuvent appartenir à un opérateur de téléphonie complice, mais aussi à des particuliers et des entreprises qui ne soupçonnent pas leur présence involontaire dans cette fraude.Bien entendu, la promesse de l’opérateur frauduleux est un leurre : cet opérateur ne va pas acheminer ces appels, mais les détourner. Au bout du compte, lorsqu’une portion des millions de personnes ayant reçu un appel en absence y répondra, l’opérateur de transit les interceptera en les faisant décrocher par un serveur automatisé, diffusant un message préenregistré, ou en le branchant à un centre d’appel. Là, des opérateurs seront chargés de maintenir la victime le plus longtemps en ligne possible. Il pourra ainsi facturer tous les maillons de la chaîne, et, in fine, l’appelant arnaqué. Cette fraude, selon toutes les sources que nous avons sollicitées, est difficile à détecter, et donc à comptabiliser ou à estimer. « Un client mobile classique en Europe de l’Ouest reçoit entre un et cinq ping calls par mois. C’est énorme ! Si on s’arrête à deux par mois, on parle de près de 1,5 milliard d’appels par an pour les 60 millions d’abonnés mobile en France. Et on considère qu’il y a un taux d’appels retournés d’environ 10 % », explique Xavier Lesage, cofondateur et président d’Araxxe, une société spécialisée dans la lutte contre la fraude téléphonique. Les victimes sont principalement les clients qui rappellent ces numéros — même si les montants prélevés ne sont pas astronomiques pour un individu. « Lorsque les victimes rappellent, la durée des appels est dans 99 % des cas inférieure à une minute. Cela représente pour elle un coût moyen de 50 centimes », précise M. Lesage. C’est donc l’accumulation de victimes qui génère des butins intéressants pour les escrocs.Mais le problème touche aussi les abonnés dont les numéros sont « usurpés » par les opérateurs de transit indélicats. Lorsque ces derniers les interceptent, les appels légitimes qui sont passés vers leurs numéros n’aboutissent pas. A l’inverse, lorsque les appels illégitimes qui leur sont destinés ne sont pas interceptés par le fraudeur, ils peuvent recevoir un déluge d’appels du monde entier. « Il y a quelques années, certaines îles dans le Pacifique étaient la destination principale utilisée par les fraudeurs, à tel point qu’il était impossible d’appeler les gens là-bas, quand on appelait soit c’était hijacké [détourné] soit les opérateurs bloquaient complètement ces destinations », explique Aurélien Francillon, professeur à Eurecom et coauteur de plusieurs articles scientifiques sur la fraude téléphonique.Cela représente enfin un coût pour les opérateurs téléphoniques. Selon le dernier rapport de la Communications Fraud Control Association (CFCA) que Le Monde a pu consulter, ce type d’arnaque est devenu, en 2019, « un problème d’ampleur mondiale » selon M. Francillon, qui coûte un peu moins de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) par an à ces entreprises.
Épuisant d’être en permanence sur ses gardes ; de devoir chercher l’arnaque dans chaque petite ligne de chaque contrat ; de prendre garde à décocher chaque case précochée dans les formulaires (pratique illégale, je le rappelle) ; de devoir chercher quelles entreprises n’essaieront pas de vous entuber, comme on cherche une aiguille dans une meule de foin.
On pourrait aussi parler des compagnies de téléphonie tiens, pas les dernières quand il s’agit de se comporter comme des pourritures. La dernière glanderie en date à la mode, c’est la modification de forfait – à la hausse – avec accord tacite, « qui ne dit mot consent ». Chouygues, dans mon cas – mais c’est pareil chez les autres –, qui m’envoie ce fabuleux SMS : « Dès le 2/03/2020, vous bénéficierez automatiquement et sans engagement de 60 Go/mois en France métropolitaine […] au lieu de 40 Go actuellement, pour 3€ de plus par mois ».Oh bah que c’est sympa ! Notez la fourberie : on ne vous demande pas de dire oui pour le faire… On le fait par défaut, et seulement si vous dites non, on annule ! Si on était taquins, on pourrait taxer cette pratique de mafieuse.
Ah bah ça y est ! A mon tour, Bouygues m'a annoncé que mon forfait aurait plus de Go pour 2€ par mois, sauf si je leur signalais explicitement que je n'en voulais pas...Et bien, je n'en veux pas, bande de youk' !