Remarque, c'est un domaine dans lequel ce n'était clairement pas mieux avant côté censure.
JE suis folle ! Parce que j'ai commencé (deux éditeurs pour l'instant dont un que je voudrais vraiment…) Rendez-vous dans quelque mois où soit je ne toucherai plus terre, ou soit je serai à ramasser à la petite cuillère. Plutôt la seconde option si vous voulez mon avis…
ONZE TUYAUX POUR REPERER UN POURRI 1 / Il ne te contacte pas par téléphone. Après avoir lu ton manuscrit et l'avoir « retenu pour publication », Pourrito te passe un mail, ou pire encore, t'envoie un courrier postal !Un éditeur sérieux te contactera toujours par téléphone. Une longue conversation s'en suivra, restituée dans mon article Au secours, je vais signer un contrat d'édition.http://stoni1983.over-blog.com/article-a-l-aide-un-editeur-m-a-rappele-ou-c-est-la-ou-les-emmerdes-ont-commence-48958455.html 2 / Pourrito ne te parle pas de tirage, ni de date de sortie, et encore moins de fric. Le tirage ? La parution ? Forcément il n'en parle pas, puisqu'il n'en a pas la moindre idée ! N'oublie pas que Pourrito est un incompétent notoire. Quant au fric, il préfère ne pas t'en causer, vu qu'il n'en a pas à te filer.Un éditeur sérieux, au cours de votre première conversation téléphonique, t'indiquera le tirage, la date approximative de parution (ou l'année), le montant de l'à-valoir. 3 / Il ne te donne pas d'à-valoir ou un très faible à-valoir.L’à-valoir est la condition sine qua non de la signature d’un contrat d’édition.Un éditeur sérieux paie ses auteurs. Combien de fois devrai-je le répéter ?http://stoni1983.over-blog.com/article-comment-negocier-un-premier-puis-un-deuxieme-a-valoir-avec-son-editeur-ou-le-fric-c-est-chic-106434586.htmlEn outre, le chèque d’à-valoir est remis le jour même de la signature du contrat d’édition. N’accepte pas de signer un contrat sans que l’on te remette le chèque. 4 / L'éditeur n'est pas répertorié sur societe.com (ou infogreffe).https://www.societe.comhttps://www.infogreffe.fr Vérifie toujours la présence de l'éditeur dans le registre du commerce et des sociétés. Une maison d'édition est une entreprise. Si l'éditeur n'y figure pas, c'est qu'il s'agit probablement d'une auto-entreprise. Je rappelle que l'auto-entreprise, c'est la formule qu'on a inventée pour les actifs qui fabriquent des bijoux en hobby et qui voudraient bien les vendre sur internet... Je caricature, mais bon, une petite maison d'édition ce devrait plutôt être une SARL. J'ai pris l'exemple sur ce lien d'un petit éditeur qui était entré en contact avec mon blog. Comme on pourra le lire, l'éditeur est une SARL, gage de sérieux. Dans ce cas précis, l'examen est ok. 5 / L'éditeur est répertorié sur societe.com ou infogreffe, mais son activité déclarée ne correspond pas à l'édition. Sans déconner, une de mes lectrices avait découvert en cherchant le nom d'un petit éditeur sur ces sites qu'il était enregistré comme... débit de boisson ! Tu veux te faire éditer par un débit de boisson, toi ? 6 / L'éditeur pourri est distribué - diffusé par Bidule Diffusion (c'est-à-dire par personne). Demande à l'éditeur qui le distribue et le diffuse puis renseigne-toi. S'il ne s'agit pas d'un gros distributeur, bon courage pour vendre tes bouquins... Je reprends comme exemple le petit éditeur qui m'avait contacté. Sur son site web, on peut lire qu'il est diffusé par Volumen. C'est très bien ! 7 / Tu vas à la Fnac ou à la grosse librairie de ton quartier, et tu ne trouves AUCUN bouquin de l'éditeur pourri. Car l'éditeur est mal distribué. AVANT DE SIGNER CHEZ UN EDITEUR, ALLEZ TOUJOURS VERIFIER DANS UNE GROSSE LIBRAIRIE SI SES DERNIERES PARUTIONS SONT PRESENTES ! 8 / Ton libraire ne connait pas l'éditeur pourri. Avant de signer, demande toujours à un libraire ce qu'il en pense. Pour être honnête, j'ai beaucoup de mal avec les libraires. La plupart sont braques ou complètement cons (je ne demande qu'à être contredit...). Mais bon, là, c'est une question de vie ou de mort. Le libraire est censé savoir si un éditeur est bien ou mal distribué. Son avis est un élément à prendre en compte. 9 / L'éditeur pourri ne te propose pas de le rencontrer dans ses locaux. Eh oui, il n'en a pas, de locaux...Un éditeur sérieux te proposera tout de suite de vous rencontrer dans son bureau. D'ailleurs je conseille fortement d'aller le voir, mais pour ça, lire : Au secours ! Je vais signer un contrat d'édition... 10 / L'éditeur pourri ne te donne pas son numéro de fixe, ni de portable. Un éditeur sérieux te donnera ses coordonnées complètes : fixe, portable, email. 11 / Le premier tirage est inférieur à 1000 exemplaires. Ou une production artisanale... En-dessous de 1000 exemplaires, je déconseille très très très fortement de signer un contrat... ATTENTION : la plupart des éditeurs numériques (qui éditent sur internet soi-disant à compte d'éditeur) sont à classer dans la catégorie Pourrito. Lire l'article que leur consacre le blogueur Ludovic Mir (et ça te fait un autre avis sur la question comme ça). Nous voici au terme de ce dossier sur les éditeurs pourris. Ces infos devraient te permettre d'éviter de faire une grosse connerie au moment venu... N'hésite pas à me contacter via facebook, ou par ici, si t'as besoin de quoi que ce soit. Pour aller plus loin sur les éditeurs pourris, lire les courriels que j'ai échangés avec un monsieur qui s'est senti visé. ça creuse le sujet comme qui dirait. A lire aussi : un éditeur pourri me propose un contrat, que faire ?
@Ouv et @Moïra vous avez tout à fait raison. Mais maintenant je suis avertie, les seuls éditeurs avec qui je tenterais l'aventure seront les comptes d'éditeur exclusivement. Même si on me demandait "juste" d'acheter quelques exemplaires avec ristourne... Je fuierai ! Je sais qu'un éditeur normal ne fait absolument rien payer à l'auteur. Donc quand je recherche un éditeur, croyez bien que je fais attention et je me renseigne, surtout s'il y a des avis sur lui. Les deux maisons ne font rien payer. L'une m'a été conseillée par l'éditrice qui m'avait encouragée : c'est une toute petite structure associative dans la veine de ce que j'écris. L'une et l'autre ont ouvert les soumissions de manuscrits, il y en a une qui vient même de les fermer (ca ne dure pas longtemps). Ils veulent se consacrer aux romans choisis et pas éditer à tour de bras. Les avis sur ces maisons sont positifs et pour la petite, certains auteurs y sont depuis des années et en ont l'air satisfaits. Je fais attention, je vous assure. Mais merci. Et j'ai déjà lu l'article sur Pourrito.C'est vrai qu'on n'est jamais trop prudent.