Ce qui prouve que le problème vient bien plus de la négligence japonaise que de la façon dont ça a été distribué en occident par des gens qui ne connaissaient de l'animation que le sacro-saint Disney.
Même si je sais que le rapport à la nudité est différent au Japon, et qu'il est courant que les parents prennent leur bain ou aillent aux sources thermales avec leurs enfants. D'ailleurs Totoro fut accusé aux USA de promouvoir la pédophilie et l'inceste par certains, car Satsuki et Mei prennent leur bain avec leur père.
Donc je ne vois pas pourquoi les Japonais seraient à blâmer là dessus.
D'ailleurs, elle est géniale, ma mère. Vers le milieu des années 90, France 3 avait rediffusé Lady Oscar (en version massacrée : hyper censurée et accélérée pour gagner du temps de pub), et pourtant une mère de famille indignée a écrit au courrier des lecteurs de Télé 7 Jours pour se plaindre de la violence.Ma mère : "non mais elle est débile, ou quoi ? Ça se passe pendant la Révolution Française et la Terreur, le peuple crève de faim et croule sous les impôts, le pays est à feu et à sang et on guillotine à tout va. Elle s'attendait à quoi, franchement ? Pour une fois qu'on a une série intelligente, qu'elle la ferme et ouvre plutôt un bouquin d'Histoire au lieu de râler !"
Les Japonais produisent (produisaient) pour leur propre territoire et n'en avaient strictement rien à faire du marché international.Il fallait que leurs séries soient avant tout rentables sur leur propre sol, et si quelques distributeurs occidentaux leur achetaient des séries, c'était pour eu une goutte d'eau négligeable dans l'océan, et une curiosité.Beaucoup de mangaka, dont Gô Nagai, n'étaient même pas au courant que les droits de leurs œuvres avaient été vendus à l'étranger.Et quand ils l'ont su, leur première réaction fut la surprise d'apprendre que ça avait eu du succès. Combien de fois a-t-on entendu Rumiko Takahashi ou Toriyama déclarer être stupéfaits et incrédules face à la popularité de leurs séries en Occident, car elles avaient été pensées pour plaire au public japonais et rien d'autre, avec des codes et des références culturelles que seuls les Japonais étaient à même de comprendre. Ce qui tord le cou à la rumeur persistante selon laquelle les personnages de manga/animé ont tous le type occidental et des grands yeux pour mieux s'exporter.
On ressort l'histoire du gars de la Toei en France qui racontait au Japon que ça ne fonctionnait pas du tout à l'étranger ? Visiblement, tu ne la connais pas (elle est vraie), et pourtant ça te ferait comprendre à quel point les Japonais étaient déconnectés.
En tous cas j'adore les réponses de Megrez, c'est toujours truffé d'anecdotes croustillantes.
Sacré Matsumoto. Si je comprend bien, même en ayant pas de siège en Europe, la Toei Animation payait une sorte d'envoyé spéciale qui se contentait se la couler douce au lieu de rapporter les faits réels du marché ? Et que c'est pour ça qu'on a attendu si longtemps avant d'avoir des vrais adaptations françaises cadrées ?
Voilà, pour ça que ça a trainé notamment pour la sortie DVD collector intégrale des séries du Club Do', et pour avoir Hadès en France. TOEI a passé un grand coup de balais et a voulu tout reprendre en main.
16/17 plutôt si j'en crois la page Wiki japonaise. Parce qu'une meuf de 14 ans gaulée comme Creamy, j'en vois que dans St Seiya et dans AKB49.
Il n'y a pratiquement plus eu de séries japonaises sur les grandes chaînes comme TF1 depuis la fin du Club Dorothée en 97 (hormis des trucs inoffensifs comme Pokemon et Digimon, bien aseptisés aux USA au préalable), car justement les directeurs de chaînes ne voulaient plus de problèmes ni de polémique.
Du sexe et de la violence extreme
Bon mais concrètement, une fois qu'on a dit "si ma tante avait eu des couilles p'têtre ça aurait été mon oncle" ... y s'passe quoi ?
(merde quoi y avait Bastard !!! Dedans qui s'amusait par ailleurs justement de paraître dans un "magazines pour enfants" )