https://gnadoemagazine.com/togo-le-pretendu-feticheur-prefere-des-hommes/Car oui, dans certains coins du monde ...
Pourquoi le schiste américain est-il plus touché par cette débâcle ? Parce qu’il s’agit d’un pétrole plus cher à extraire, et qui demande de mobiliser d’importants capitaux pour maintenir le niveau de production. Depuis des années, les observateurs du secteur s’inquiètent de cette course en avant d’investissements qui ont certes poussé à la hausse la production américaine, mais cachaient des modèles économiques fragiles. L’essor du forage, notamment au Texas, a été largement financé par la dette : début 2020, les acteurs nord-américains cumulaient 200 milliards de dollars de dette à rembourser dans les quatre ans – dont 41 milliards dès cette année.D’autant que les révélations des rémunérations colossales que les dirigeants de ces compagnies en pleine déconfiture se sont octroyées ont contribué à la mauvaise image du secteur. Quelques semaines avant sa mise en faillite, Chesapeake versait ainsi 25 millions de dollars de bonus à ses dirigeants. Autre exemple : Whiting Petroleum, un gros acteur du Dakota, a versé 15 millions de dollars de bonus à ses six principaux directeurs… quelques jours avant de se déclarer en faillite en avril.Courant juin, la remontée progressive des prix du pétrole autour de 40 dollars avait laissé espérer un potentiel rebond, malgré les difficultés. Mais cette perspective s’éloigne. « Plus les cas de Covid sont en hausse, plus les prix du baril redescendent », souligne ainsi Louise Dickinson de Rystad Energy. « Quand le baril était à 50 dollars, les Etats-Unis se dirigeaient vers une production de 15 millions de barils par jour, ce qui assurait l’indépendance énergétique. Maintenant, nous allons devoir importer pendant des années », s’inquiète Matt Gallagher.La facture transmise par les compagnies pétrolières est, par ailleurs, catastrophique sur le plan climatique : les installations pétrolières et gazières laissées à l’abandon pendant de longs mois continuent à émettre du méthane, qui contribue fortement au réchauffement climatique. Nettoyer et entretenir ces puits abandonnés coûterait des dizaines de millions de dollars que ni les compagnies en faillite, ni le gouvernement fédéral n’ont l’intention d’engager.
Pour une bonne part, cette désaffection est conjoncturelle. « Par exemple, les jeunes retraités, qui voyageaient souvent en transport un peu partout en France et à l'étranger, ne sont pas revenus », souligne Yves Crozet, économiste des transports, professeur à Sciences-po Lyon. Depuis le mois de mars, les 3,59 millions de résidences secondaires en France(selon l'Insee) ont fait le plein. Et on a préféré s'y rendre en voiture.L'automobile perçue comme une bulle de protection sanitaire, un cocon mobile est d'ailleurs l'une des grandes gagnantes de la période. Les ventes de voitures aux ménages ont connu un pic historique en juin, bien aidées par le coup de fouet donné aux bonus et primes d'Etat : 720 000 véhicules neufs et d'occasion ont été vendus aux particuliers en France en juin 2020, en hausse de 27 % par rapport à 2019. [...]Tout se passe comme si Internet était devenu un nouveau concurrent du transport public terrestre au même titre que l'automobile ou l'avion. Le télétravail fait en particulier mal à l'activité TGV, en le privant d'une bonne partie de ses voyageurs d'affaires, qui assurent une part non négligeable de sa rentabilité. Si cet été, la clientèle loisirs est revenue à 70 %, les clients « business » se font rares. A tel point que les dirigeants de Voyages SNCF envisagent une campagne de communication anti-télétravail, réhabilitant la convivialité du boulot collectif réel et non virtuel. Fatalement, cette méfiance envers les transports a des conséquences sonnantes et trébuchantes. Le GART estime à 5 milliards d'euros la perte de recettes globales pour le transport public subventionné (donc hors TGV) en France en 2020 : 2,6 milliards en Ile-de-France, 1,4 milliard dans les réseaux urbains de province, et 1 milliard dans les trains régionaux. Les deux sources principales de financement sont affectées : la billetterie, 60 % du manque à gagner en Ile-de-France, et le versement mobilité une taxe assise sur la masse salariale des entreprises finançant le transport public pour 40 %.
J'ai bien une suggestion à apporter, mais je crois qu'elle n'est justement pas très républicaine
Quelqu'un suit la flame war en cours chez les youtubeurs ?