Macron serait donc un necromancien?
Avia qui fait déjà office de grosse tâche sur la loi portant son nom, ça n'arrange pas les choses.
Après les services de l'Assemblée disent qu'il s'agit d'une erreur de bonne foi due à un oubli, mais comme nos politiques sont coutumiers des fâcheux oublis, on ne sait jamais.
après plusieurs jours de silence, plusieurs journalistes scientifiques mettent en cause les décisions tirées par la plupart des médias français suite à l'étude diffusée par le Lancet. Le journaliste et vulgarisateur Florian Gouthière pointe dans la rubrique Checknews de Libération que "les études observationnelles rétrospectives permettent uniquement de mettre en évidence une relation entre des données", et donc pas "de conclure à l’absence d’intérêt des traitements à base de chloroquine ou d’hydroxychloroquine". Sur France Culture, le présentateur de La méthode scientifique, Nicolas Martin, rappelle qu'à "aucun moment les auteurs n'apportent de preuve d'un lien de causalité entre la surmortalité et l'administration de ces médicaments, pas plus qu'ils n'établissent de lien de causalité entre ces arythmies cardiaques et la surmortalité". Dans Sciences et Avenir, le journaliste Nicolas Gutierrrez C. estime donc que l'étude "ne parvient pas à percer le brouillard"."Le point le plus solide de l'étude est qu'elle ne démontre pas l'efficacité de la chloroquine", expose Gutierrez C., joint par ASI. "Étant observationnelle (et non interventionnelle comme un essai clinique, ndlr), on ne peut pas l'utiliser pour prouver quoi que ce soit", assène cet ancien chercheur en biologie cellulaire."La réaction médiatique a été beaucoup trop passionnée et hâtive, on en a rapidement tiré des conclusions en défaveur de la chloroquine alors que l'étude ne le permet pas", constate-t-il. "Une étude rétrospective ne peut pas faire de lien de causalité (...) car il y a trop de protocoles différents et de variations entre hôpitaux", détaille de son côté Martin, lui aussi joint par ASI. "Ça me navre un peu, tout le monde retombe dans les mêmes pièges qu'avec Raoult", déplore-t-il à propos de la couverture médiatique initiale. Chez certains scientifiques, le diagnostic est encore plus cinglant. "Ce qui m'a beaucoup frappé a été la déférence pour The Lancet, totalement naïve de la part de la presse française, il n'y a d'ailleurs pas eu un tel déferlement d'articles chez les anglo-saxons", se révolte l'endocrinologue et généticien du CNRS Philippe Froguel. Lui-même régulièrement sollicité par les revues les plus en vue afin d'évaluer des articles, il en a mesuré les biais de sélection et d'évaluation, en particulier lorsque leurs éditeurs souhaitent publier une étude malgré des insuffisances scientifiques. Il rappelle d'ailleurs que les rétractations d'articles se produisent aussi dans le quatuor de tête des revues médicales, dominé par The Lancet. "Dans 80 % des cas, c'est sérieux, mais parfois, ils se comportent comme les pires tabloïds ! Par exemple, ils peuvent envoyer l'étude à des évaluateurs sympathiques s'ils tiennent à la publier." Il a d'ailleurs été l'un des premiers chercheurs de renom à avoir mis en cause sur Twitter et sur France 3 la solidité de l'étude, notamment en s'interrogeant sur l'homogénéité de certains résultats entre les continents.[...]Mais au-delà des critiques attendues de Raoult, et des biais inhérents à une étude observationnelle statistique de ce type, d'autres critiques bien plus sévères sont émises quant à l'opacité des données. Dès le 25 mai, le cardiologue et blogueur médical Florian Zores s'interrogeait notamment sur l'opacité du processus de sélection des patients au sein des données récoltées via une société privée centrée sur la cardiologie, dirigée par l'un des auteurs de l'étude du Lancet. Le 28 mai, les journalistes australiens du Guardian dévoilent que l'étude comptabilise plus de morts en Australie que n'en ont compté les autorités publiques, et relaie les inquiétudes de chercheurs australiens. Le même jour, près de 200 médecins et chercheurs du monde entier, parfois directeurs d'institutions reconnues, signent une lettre ouverte adressée aux auteurs de l'étude ainsi qu'au Lancet. [...]Au soir du 29 mai, The Lancet annonce sur Twitter quelques corrections, notamment au sujet des données australiennes imputées à un hôpital asiatique classé faussement en Australie, et concernant un tableau dont l'homogénéité suspecte des cas avait provoqué l'étonnement.[...]Auteur d'une récente tribune dans Le Monde, déplorant la couverture médiatique de la chloroquine, le chef du service de rhumatologie de l'hôpital parisien Saint-Antoine, Francis Berenbaum, rappelle à ASI que la temporalité de la recherche est lente par nature. Elle est faite de ces échanges parfois virulents entre scientifiques, tels que "ces critiques de très haut niveau pouvant parfois mener à la rétractation des articles" qui constituent "des remises en question faites ouvertement et de façon transparente", d'ailleurs "en contraste avec des recherches publiées sur Youtube", fait-il remarquer. "Le problème est que le temps médiatique n'est pas le temps scientifique, on le dit depuis des années", rebondit Zores, joint par ASI. "Lire une étude comme ça pour tout vérifier prend un temps considérable, il y a 10 ou 15 pages d’appendices", témoigne-t-il par expérience, ayant lui-même mis plusieurs jours à pouvoir la critiquer publiquement. "Sur les chaînes info, on lance le bandeau, le titre, puis on passe à l'info suivante, et on y revient en cas de nouvelle polémique, en invitant des gens quelques minutes en plateau.""Personne ne l'a lu, cet article, ce qu'il s'est passé est qu'il y a eu des dépêches là-dessus, puis ceux qui ont lu la dépêche en ont parlé, puis d'autres médecins ont lu l'abstract (résumé de l'étude, ndlr) et annoncé tout un tas de choses sur les chaînes info, parce que BFM, il leur faut l'info dans la minute, et les journaux ont suivi", résume Froguel. Les deux scientifiques, parmi les premiers en France à avoir critiqué l'étude publiquement, témoignent par ailleurs ne pas avoir été appelés par des journalistes... du moins jusqu'à la séquence "polémique" culminant le 29 mai, où ils ont reçu des sollicitations. "C'est hyper séduisant : une étude dit que la chloroquine ne marche pas, causant un excès de mortalité et d'arythmies ventriculaires", résume à propos du résultat médiatique le journaliste de La méthode scientifique. "Sauf qu'elle ne le dit justement pas ! Ça demande un peu de culture scientifique, de prudence, surtout en période de crise sanitaire, à un moment où la science va très vite."[...]"Dans une rédaction, on va avoir un service politique de 15 personnes, un service économie de 15 personnes, et un seul référent scientifique !", peste Martin. "On raconte souvent n'importe quoi, et c'est un témoin du manque complet de culture scientifique des journalistes d'informations générales." Lui plaide donc également pour améliorer la culture scientifique de tous les journalistes, à travers des sessions dédiées dans les écoles, pour "qu'on leur explique comment lire une étude, quels sont les médias de vulgarisation sérieux pour leurs recherches, ce qu'est un article diffusé en prépublication".[...]"Le biais d'autorité, le fait que quelqu'un soit expert en quelque chose invite à les croire sur parole, mais c'est quelque chose qu'on ne doit pas faire... et pas seulement pour les papiers scientifiques", note Gutierrez C. en journaliste autant qu'en ex-chercheur. Ils appellent également à plus de prudence dans la formulation et le choix des titres. "Même quand c'est publié dans une grande revue, il faut toujours utiliser un vocabulaire prudent, qui va éviter d'être dans une situation où on affirme des choses de façon très spectaculaire puis de publier l'inverse quelques jours plus tard", propose Berenbaum sur ces sujets où le raccourci peut aboutir à tromper le lecteur.
https://www.actualitte.com/article/reportages/aucune-commande-de-nouveautes-livre-chez-fnac-sauf-de-best-sellers/100907On ne le dira jamais assez : passez par votre libraire ou certains sites comme BDfugue.Dites fuck à la Fnac, Amazon, etc.
dialogues était avant tout une libraire physique
Cyril Hanouna?