Pal n'aime pas non plus les grosses chaleurs.
La reconstitution de la couche d'ozone a évité un réchauffement supplémentaire de notre planèteNina SchretrLa reconstruction de la couche d'ozone apporte des bénéfices "plus importants qu'on ne le pensait", se réjouit le Financial Times, qui relaie une étude publiée le 18 août dans la revue Nature. Elle "aide la planète à éviter un potentiel réchauffement de 2,5 °C" d'ici la fin du siècle.À lire aussi: Urgence. Mieux détecter les émissions de gaz nocifs pour l'environnementEn 1987, le protocole de Montréal bannissait l'usage des chlorofluorocarbones (CFC) - des substances destructrices de la couche d'ozone - à partir de l'année 2000 dans les pays développés et une décennie plus tard dans les pays en développement, rappelle le quotidien financier britannique. Avant l'adoption du traité international, les CFC étaient très présents dans les sprays aérosols, les réfrigérants et les emballages en polystyrène.Moins de gaz à effet de serreOn savait déjà, souligne la MIT Technology Review, que la plupart de ces substances étaient de puissants gaz à effet de serre, et que l'arrêt de leur utilisation éviterait un probable réchauffement. Mais une nouvelle étude d'une équipe britannique et américaine montre qu'elles ont "un avantage crucial, bien qu'involontaire".À lire aussi: Climat. Comment rester au frais sans griller la planète ?Anna Harper, professeure de science du climat à l'université d'Exeter (Angleterre) et coautrice de l'étude, confie au magazine scientifique que le protocole de Montréal a permis d'éviter "un effondrement catastrophique des forêts et des terres cultivées" qui aurait généré des milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère.L'ozone protège les plantes des ultravioletsLes plantes sont sensibles aux rayons ultraviolets du Soleil : ces derniers ralentissent la croissance des végétaux et inhibent la photosynthèse, un processus par lequel les végétaux synthétisent des matières organiques en absorbant le gaz carbonique de l'air. Ainsi, selon les chercheurs, les végétaux endommagés auraient pu libérer "entre 325 et 690 gigatonnes de carbone" dans l'atmosphère d'ici 2100, relate Vice.Ce 'monde évité' aurait pu être confronté à une augmentation de la température de 2,5 °C - en plus de [celle] déjà prévue d'ici la fin du siècle - dont 0,50 à 1 °C spécifiquement liés aux dommages causés aux plantes par les UV."Pour parvenir à ces résultats, l'équipe a modélisé trois mondes, en se concentrant sur les conséquences pour les plantes, détaille le site américain : un monde correspondant à notre réalité, un autre avec une concentration actuelle en CFC similaire à celle relevée dans les années 1960, et un dernier sans protocole de Montréal. Dans le dernier cas, les plantes auraient perdu 80 % de leur efficacité à absorber du carbone dans les tropiques en 2090, et même jusqu'à 90 % en 2050 dans les zones plus tempérées."Faire quelque chose de similaire avec le climat."Interrogé par le Financial Times, Paul Young, chercheur en science de l'atmosphère à l'université de Lancaster et premier auteur de l'étude, estime que le succès du protocole de Montréal doit inspirer les prochains traités sur le changement climatique :Le monde a agi et a évité un monde qui aurait été assez terriblement affreux. L'espoir est que nous puissions faire quelque chose de similaire avec le climat. Mais ce ne sera pas aussi facile."
Publié le 20/08/2021 à 20h30 - Modifié le 21/08/2021 à 11h48Un événement historique. Samedi 14 août, de la pluie est tombée pour la première fois au sommet du Gunnbjørn, c’est-à-dire à 3 694 mètres d’altitude, au Groenland, a alerté la station Summit du National Snow & Ice Data Center, rapporte L’Obs, vendredi 20 août. En cause : une chaleur record pour cette île de l’océan Arctique, où la température est restée au-dessus de 0 degré pendant plusieurs heures.Les premières gouttes de pluie se sont abattues vers 5 heures du matin (heure locale), samedi dernier, et ont continué à déferler sur le sommet pendant neuf heures, jusqu’à ce que la température repasse sous zéro. Au total, 7 milliards de tonnes d’eau sont tombées. Cette pluie a entraîné une importante fonte de la calotte glaciaire. Elle a également touché des zones qui ne fondent pas d’ordinaire.Un phénomène qui risque de se reproduireS’il n’avait jamais plu avant au sommet du Gunnbjørn, en plus d’un siècle, c’est toutefois la quatrième fois que de la neige y fond. En juillet, déjà, un épisode de fonte de glace avait eu lieu au Groenland, selon les glaciologues. Cet été, dans le nord de l’île, le mercure a même dépassé de plus de 20 degrés les records locaux, selon l’institut météorologique danois DMI relayé par l’hebdomadaire. Un phénomène qui risque de se reproduire et qui est de mauvais augure. Le rapport du Giec a par ailleurs rappelé que le réchauffement climatique allait entraîner une hausse des précipitations dans le monde.
CiterLe coupable serait donc une algue ? Mais comment pourrait-elle avoir eu raison de deux adultes en bonne santé, d’un bébé et d’un chien ?Le département de la santé publique de Californie a lui-même indiqué n’avoir jamais eu connaissance d’humains tués par exposition à l’anatoxine-a (la substance paralysante produite par les cyanobactéries). Interrogé par le San Francisco Chronicle, le professeur Taylor Weiss, spécialiste des algues à l’université de l’Arizona, a envisagé un scénario. Les marcheurs n’ont probablement pas bu l’eau de la rivière mais peut-être ont-ils été arrosés par le chien ? Ont-ils touché l’animal qui s’était ébroué dans la rivière ? « La tolérance dermique est faible, explique-t-il. Une fois sur le corps, la toxine n’a pas de peine à s’infiltrer dans le corps. Il faisait très chaud. Ils ont sûrement transpiré. »L’examen toxicologique complet des victimes n’a pas encore été rendu public. Mais rien ne dit qu’il fournira des réponses définitives : l’anatoxine-a se disperse rapidement dans l’organisme, selon les experts. Entre 2017 et 2019, le contact avec des algues toxiques a conduit 321 Américains aux urgences, selon un rapport officiel. Mais jamais aucun décès n’avait été répertorié.La mort de la famille Gerrish a été suivie d’une multiplication de témoignages sur les dangers des algues. Effet de la canicule qui a élevé la température dans les rivières ?A la mi-septembre, quatre chiens sont morts dans l’Etat de Washington, moins de vingt minutes après s’être trempés dans l’eau de la Columbia. La baignade a été interdite sur plusieurs plages du Lac Mead (Nevada).Selon le professeur Weiss, l’anatoxine-a opère de la même façon que le gaz VX, un agent innervant qui inhibe la capacité à contrôler les muscles et conduit à la paralysie. Les services secrets, comme la CIA, en faisaient des stocks pendant la guerre froide. Le composant était surnommé « very fast death factor » : l’assurance d’une mort très rapide. Comme celle de la famille Gerrish, probable victime d’un prédateur ultime, en pleine nature, sur un sentier de grande randonnée.
Le coupable serait donc une algue ? Mais comment pourrait-elle avoir eu raison de deux adultes en bonne santé, d’un bébé et d’un chien ?Le département de la santé publique de Californie a lui-même indiqué n’avoir jamais eu connaissance d’humains tués par exposition à l’anatoxine-a (la substance paralysante produite par les cyanobactéries). Interrogé par le San Francisco Chronicle, le professeur Taylor Weiss, spécialiste des algues à l’université de l’Arizona, a envisagé un scénario. Les marcheurs n’ont probablement pas bu l’eau de la rivière mais peut-être ont-ils été arrosés par le chien ? Ont-ils touché l’animal qui s’était ébroué dans la rivière ? « La tolérance dermique est faible, explique-t-il. Une fois sur le corps, la toxine n’a pas de peine à s’infiltrer dans le corps. Il faisait très chaud. Ils ont sûrement transpiré. »L’examen toxicologique complet des victimes n’a pas encore été rendu public. Mais rien ne dit qu’il fournira des réponses définitives : l’anatoxine-a se disperse rapidement dans l’organisme, selon les experts. Entre 2017 et 2019, le contact avec des algues toxiques a conduit 321 Américains aux urgences, selon un rapport officiel. Mais jamais aucun décès n’avait été répertorié.La mort de la famille Gerrish a été suivie d’une multiplication de témoignages sur les dangers des algues. Effet de la canicule qui a élevé la température dans les rivières ?A la mi-septembre, quatre chiens sont morts dans l’Etat de Washington, moins de vingt minutes après s’être trempés dans l’eau de la Columbia. La baignade a été interdite sur plusieurs plages du Lac Mead (Nevada).Selon le professeur Weiss, l’anatoxine-a opère de la même façon que le gaz VX, un agent innervant qui inhibe la capacité à contrôler les muscles et conduit à la paralysie. Les services secrets, comme la CIA, en faisaient des stocks pendant la guerre froide. Le composant était surnommé « very fast death factor » : l’assurance d’une mort très rapide. Comme celle de la famille Gerrish, probable victime d’un prédateur ultime, en pleine nature, sur un sentier de grande randonnée.