Ces mêmes signatures chimiques ont été retrouvées en teneurs similaires sur d’autres sites de guerre navale, tels que Pearl Harbor à Hawaï où l’aviation japonaise a détruit la flotte américaine en 1945.
Intéressant, en effet. Avec toutefois une belle coquille dans le premier tiers de l'article :
Le palais impérial, îlot de biodiversité en plein coeur de TokyoSix mille. Si surprenant que cela puisse paraître, c'est le nombre d'espèces d'animaux et de variétés de plantes qu'on trouve dans le palais impérial du Japon, situé en plein coeur de la capitale japonaise où vivent 13 millions de personnes. C'est ce qu'ont révélé les vingt-cinq années d'études menées par le Musée national de la nature et des sciences de Tokyo, lancées en 1996 sous les auspices de l'ancien empereur Akihito [fils de l'empereur Hirohito], connu pour être spécialiste de la biologie marine.Ainsi, la forêt du palais abrite une quarantaine d'espèces de libellules et sert de lieu de reproduction pour des oiseaux, comme l'autour des palombes, un rapace considéré par le ministère de l'Environnement comme une espèce quasi menacée."Sur ce site de 115 hectares, la plus grande concentration d'animaux et d'insectes se niche dans le jardin de Fukiage. C'est une forêt dense, constituée d'arbres à feuilles persistantes comme le chêne, loin de l'image somptueuse du palais impérial. Cet endroit fut utilisé comme jardin pendant l'époque d'Edo (1600-1868), et puis comme terrain de golf avant la guerre du Pacifique. Or l'ancien empereur Hirohito (père d'Akihito) a interdit tout travail de maintien dans la zone après la fin du conflit, donnant naissance à une forêt profonde en plein coeur de la mégalopole tokyoïte", explique le journal Mainichi, qui a consacré un article sur l'étonnante biodiversité du palais.Le jardin étant tout près des douves, les insectes et animaux préférant l'environnement aquatique y trouvent également un havre de paix. Ainsi, le Dineutus orientalis Modeer, une sorte de scarabée qui vit dans l'eau et appartient à la famille de Gyrinidae, subsiste toujours dans le palais, alors que l'espèce est déjà éteinte dans les 23 arrondissements de Tokyo.La lutte antipollution"L'analyse de l'écosystème d'une zone relève souvent de la gageure, le nombre d'espèces concernées pouvant être trop élevé ou le site en question trop vaste. Or les conditions géographiques du palais impérial, circonscrit par des routes bétonnées, ressemblent à celles d'une île. Cet environnement offre un terrain propice pour suivre l'évolution de l'écosystème", explique Shuhei Nomura, scientifique du Musée national de la nature et des sciences de Tokyo, qui s'est rendu plus d'une centaine de fois sur place.Pour Yoshito Omura, qui travaille lui aussi pour l'établissement national, la richesse biologique du palais s'explique par le succès de la politique de contrôle de la pollution aérienne mise en place par le gouvernement métropolitain de Tokyo. En 2003, celui-ci a banni les voitures diesels, grâce à quoi la teneur de dioxyde de soufre dans la ville a baissé de 0,013 ppm en 1996 à 0,003 ppm en 2005.Dans la forêt du palais impérial, Omura étudie notamment Parmotrema tinctorum, une variété de champignon lichénisé très sensible à la pollution de l'air. Elle sert d'"indicateur environnemental", jargon scientifique désignant les espèces d'animaux ou de variétés de plantes permettant de mesurer le niveau de la pollution dans un endroit particulier.Les effets du réchauffement climatiqueLors du premier volet des études de terrain, effectué entre 1996 et 2000 par le Musée national, les scientifiques n'ont constaté que quatre variétés de lichen, sans Parmotrema tinctorum. Or, dans le cadre du deuxième volet du projet (2009-2013), ils ont trouvé 16 variétés, y compris Parmotrema tinctorum. "La première fois que je l'ai trouvé, je n'en croyais pas mes yeux. Lors des études de terrain de cette année, on a constaté que leur population continue de croître. Je suis rassuré", raconte Omura au journal.Cependant, les effets du réchauffement climatique se font de plus en plus sentir dans cet îlot de biodiversité : les entomologues y constatent la présence croissante d'espèces de papillons qui aiment le climat chaud et tropical.Pour le troisième volet du projet, qui vient d'être lancé en août, les scientifiques tentent de rendre compte de la mutation de l'écosystème, en croisant les données acquises lors des précédentes études. "Jusqu'ici, les biologistes avaient tendance à éviter les écosystèmes des parcs ou jardins en ville, considérant que ce genre d'environnement est pauvre en biodiversité. Mais nos études ont révélé plein de choses intéressantes. Notre équipe compte des scientifiques spécialisés dans des domaines divers. En accumulant leurs expertises, on peut comprendre comment et en quoi l'écosystème mute sur le long terme", souligne Omura.
Climat : l’année 2021 a été moins chaude que les précédentes mais marquée par des anomalies en FranceAudrey GarricPour la première fois depuis six ans, le pays n’a pas subi de canicule généralisée. Une forte variabilité mensuelle des températures a été relevée.Le dérèglement climatique a tellement donné l’habitude d’un enchaînement de records et d’extrêmes qu’une année sortant moins du lot semble presque surprenante. C’est le sentiment qui prédomine à la lecture du bilan météorologique de l’année 2021 en France, dont Météo France publie une version provisoire, mercredi 15 décembre – elle sera finalisée courant janvier 2022. Il en ressort que 2021 devrait se classer comme la 21e année la plus chaude depuis 1900. Loin derrière 2020, année la plus chaude jamais enregistrée.Avec une anomalie de + 0,2 °C par rapport à la période 1981-2010, 2021 reste donc plus chaude que les normales, mais moins que les sept années précédentes. Cela s’explique d’abord parce que la France a connu le passage de nombreuses masses d’air froid. Ensuite parce que le premier semestre, au niveau mondial, a été marqué par le phénomène La Niña, un refroidissement des eaux de surface de l’est du Pacifique équatorial qui diminue la température globale de la planète. Ce phénomène est de retour depuis quelques semaines et devrait durer jusqu’au premier trimestre 2022.Multiplication des événements extrêmes« Ce classement ne change rien à la tendance de fond du réchauffement climatique », prévient Matthieu Sorel, climatologue à Météo France, rappelant que la France s’est déjà réchauffée de 2 °C depuis 1961-1990. « La variabilité naturelle du climat module l’effet du réchauffement : elle peut entraîner des refroidissements certaines années ou dans certaines régions, rappelle le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS. Cette année, elle a masqué en France la tendance au réchauffement, tandis que, l’an dernier, elle l’a amplifiée. » « Si le changement climatique n’empêche pas les vagues de froid de survenir, il en diminue la probabilité », ajoute-t-il.A l’échelle mondiale, 2021 devrait se classer comme la cinquième, voire sixième ou septième année la plus chaude et les sept dernières années sont en passe de devenir les plus chaudes jamais enregistrées, selon l’Organisation météorologique mondiale. Des records de températures ont été battus au Canada (49,6 °C) ou dans la Vallée de la Mort en Californie (54,4 °C), et les événements extrêmes se sont multipliés : inondations et précipitations catastrophiques, vagues de chaleur et incendies. « C’est frappant de voir qu’on a atteint des niveaux de température globale très élevés malgré La Niña, explique Christophe Cassou. Au niveau mondial, 2021 est l’année la plus chaude jamais enregistrée avec un épisode La Niña. »Forte variabilité mensuelleEn France, l’année a été marquée par une forte variabilité mensuelle des températures, avec des mois de février, juin et septembre très chauds, tandis qu’avril et mai ont été froids, en raison d’une descente d’air arctique qui a provoqué un épisode remarquable de gel tardif et des dégâts pour l’agriculture. De même, l’été, frais et maussade, a détonné par rapport aux précédents, chauds et ensoleillés.Pour la première fois depuis six ans, le pays n’a pas subi de canicule généralisée. La température maximale a été enregistrée à Trets (Bouches-du-Rhône) le 13 août, avec 41,2 °C, loin du record absolu de 46 °C établi à Vérargues, dans l’Hérault, en juin 2019. « Les anomalies chaudes sont bien plus importantes cette année que les anomalies froides, explique Matthieu Sorel. Au total, l’anomalie était légèrement positive sur l’ensemble du pays, et elle était un peu plus marquée sur l’arc méditerranéen. » Quant à l’ensoleillement, il s’est avéré, de manière inversée, excédentaire au nord et déficitaire au sud.Du côté des pluies, le cumul annuel, avec 880 millimètres, est conforme aux normales. Il est toutefois marqué par une alternance de mois secs et humides et des disparités régionales : le nord de la Seine, le Centre-Est et le Nord-Est ont enregistré un excédent de précipitations contre un déficit pour les Pyrénées et l’arc méditerranéen. L’année a donné lieu à de forts épisodes de pluies qui ont entraîné des inondations, particulièrement dans le Sud-Ouest, avec les crues de la Garonne et de l’Adour en janvier-février et en décembre.L’enneigement a, lui aussi, varié. Après un bon début de saison dans les Alpes et les Pyrénées, il a connu un déclin très rapide et très important à partir de mars. « Depuis décembre, l’enneigement est remarquable dans les Alpes, voire exceptionnel dans les Pyrénées », affirme Matthieu Sorel. Enfin, la France a connu moins de tempêtes hivernales cette année : seulement quatre (Gaetan et Hortense en janvier, Zyprian en juillet et Aurore en octobre), contre une moyenne de 5 à 10 depuis 1980.Les outre-mer, quant à eux, ont connu d’importants épisodes de sécheresse. A la Guadeloupe, 2021 se classe comme l’une des dix années les plus sèches, tandis qu’il s’agit de la quatrième année d’affilée avec une pluviométrie basse à la Martinique. La sécheresse est également sévère à La Réunion et en Polynésie. Les pluies ont été, à l’inverse, bien plus importantes que la normale en Nouvelle-Calédonie et en Guyane, où le fleuve Maroni a été en crue entre avril et juillet.
En fait en règle générale vaut mieux parler de dérèglement climatique que de réchauffement, parce qu'effectivement sinon y'aura toujours des débiles pour sortir "bah vous voyez que le réchauffement climatique c'est du pipeau, y neige en juillet, et au Brésil en plus "
Nom de Zeus Osiris ! Il a neigé en Égypte ! https://m.huffingtonpost.fr/entry/egypte-neige-alexandrie-premiere-fois-10-ans_fr_61c18222e4b0c7d8b893fa2a
Les murs frontaliers sont une catastrophe écologiqueGeorge MonbiotC'est au XXIe siècle que convergent les catastrophes humanitaires et environnementales. L'effondrement climatique a contraint des millions de personnes à fuir de chez elles, et des centaines de millions d'autres risquent le même sort. La famine qui dévaste actuellement Madagascar est la première que les Nations unies ont qualifiée de conséquence probable de l'urgence climatique [un lien contesté]?; elle ne sera pas la dernière. De grandes métropoles s'approchent dangereusement de la pénurie d'eau à mesure que les nappes souterraines sont vidées. La pollution de l'air tue 10 millions de personnes par an. Les produits chimiques de synthèse qui se trouvent dans les sols, l'air et l'eau ont des retentissements indicibles sur les écosystèmes et les êtres humains.Mais, à l'inverse, les catastrophes humanitaires, ou plus précisément les réactions cruelles et irrationnelles des gouvernements face à ces crises, peuvent aussi déclencher des désastres écologiques. L'exemple le plus frappant est la construction de murs frontaliers.À lire aussi: Vu d'Italie. Sur la question des murs aux frontières, la position de l'UE est floue et hypocriteEn ce moment, avec l'aide de 140 ingénieurs militaires britanniques, la Pologne entame la construction d'une paroi en acier de 5,5 mètres de haut sur 180 kilomètres, le long de sa frontière avec la Biélorussie. L'aide des militaires britanniques facilitera la signature d'un nouveau contrat d'armement entre le Royaume-Uni et la Pologne, d'un montant approximatif de 3 milliards de livres.L'illusion de la chute du murLe mur est présenté comme une mesure de "sécurité". Pourtant, il protège l'Europe non pas d'une menace mais du dénuement absolu de personnes parmi les plus vulnérables du monde, en particulier des réfugiés venus de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan qui fuient les persécutions, la torture et les massacres. Ils ont été cruellement exploités par le gouvernement biélorusse, qui s'est servi d'eux comme arme politique. Ils sont maintenant piégés à la frontière en plein hiver, gelés et affamés, sans nulle part où aller.À la chute du mur de Berlin, on nous a promis l'avènement d'une nouvelle époque plus libre. Depuis, beaucoup plus de murs ont pourtant été érigés qu'abattus. Depuis 1990, l'Europe a construit des murs frontaliers six fois plus longs que celui de Berlin. À l'échelle mondiale, le nombre de frontières clôturées est passé de 15 à 70 depuis la fin de la guerre froide : il existe actuellement 47?000 kilomètres de frontières matérialisées par des barrières.Pour ceux qui sont piégés derrière ces obstacles, la cruauté du capitalisme est difficile à distinguer de la cruauté du communisme.Les répercussions humanitaires de ces murs sont attestées. Mais leurs conséquences écologiques sont également terribles. Les routes et les champs isolent la faune, mais rien n'enserre plus certaines espèces que les murs frontaliers. Nous comprenons de mieux en mieux l'importance du tissu écologique, mais nous morcelons plus que jamais les habitats naturels.Des espèces piégéesNous savons aujourd'hui que, même au sein de grandes réserves naturelles, les espèces sauvages peuvent décliner et risquer la disparition si elles n'ont pas la possibilité de se disperser et de se mélanger à des populations plus lointaines. Leur diversité génétique s'amoindrit, ce qui réduit leurs chances de se reproduire et aggrave leur vulnérabilité aux maladies. Les clôtures les empêchent de se déplacer au gré des évolutions de leur habitat. Et leur habitat change aujourd'hui à toute vitesse en raison de l'effondrement climatique. Une population piégée est souvent condamnée.Le nouveau mur entre la Pologne et la Biélorussie divisera en deux la forêt de Bialowieza, l'une des plus grandes forêts primaires d'Europe, entre autres impacts terrifiants. Des barbelés provisoires ont déjà été déroulés au coeur de cette forêt, ce qui entrave les déplacements de sa faune pourtant admirée : les bisons, les loups, les sangliers, les lynx, les cerfs et les élans, parmi d'autres?; les barbelés empêchent aussi les ours de repeupler ces bois, alors qu'ils commençaient tout juste à se réimplanter.Malgré tout le travail de scientifiques comme Katarzyna Nowak, de la station géobotanique de Bialowieza, ces conséquences écologiques de grande ampleur sont complètement négligées. Aucune évaluation de l'impact environnemental n'a été réalisée au sujet du mur polonais, qui enfreint la directive européenne relative aux habitats naturels ainsi que des traités internationaux.Des catastrophes du même acabit se produisent ailleurs dans le monde. La clôture frontalière installée en 2015 entre la Slovénie et la Croatie risque d'entraîner la disparition progressive du lynx dans les Alpes dinariques. À plusieurs endroits, des carcasses de cerfs ont été retrouvées - ils sont morts dans de grandes souffrances après s'être coincés dans les barbelés.Écologisme de droiteLa séparation entre l'Inde et le Pakistan a provoqué un effondrement de la population du markhor, une espèce rare de chèvre à cornes en spirale. La plus longue clôture frontalière sépare la Chine, la Mongolie et la Russie. Ces trois pays ont ainsi isolé ce qu'il restait des populations d'ânes sauvages, de gazelles à queue blanche et d'autres espèces menacées des steppes. Le mur de Trump érigé entre les États-Unis et le Mexique est dangereux pour plusieurs espèces rares de mammifères, ainsi que pour la chevêchette, une chouette qui vole bas et se trouve ainsi entravée. Dans le désert, les animaux survivent en se déplaçant quand la sécheresse les pousse à quitter une zone. Dans de nombreux cas, le mur les empêche de se réimplanter ailleurs.Depuis au moins un siècle, il existe un environnementalisme de droite selon lequel l'immigration équivaut à de la pollution. Madison Grant est l'un des fondateurs du mouvement naturaliste américain et du réseau de parcs nationaux. Il est aussi l'auteur d'un livre paru en 1916 et intitulé Le Déclin de la grande race, un ouvrage qu'Adolf Hitler a décrit comme étant sa "bible".Madison Grant était convaincu qu'en préservant les écosystèmes d'Amérique du Nord il protégeait le domaine de la "race suprême" nordique qui était "submergée" aux États-Unis par "des types raciaux bons à rien". À son poste de secrétaire de la Société zoologique, il a fait en sorte qu'Ota Benga, un homme congolais qui avait été fait prisonnier, soit exhibé dans la cage des singes au zoo new-yorkais du Bronx.En 2018, un éditorialiste de Fox News, Tucker Carlson, a déclaré :Je déteste les détritus, c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis fermement opposé à l'immigration clandestine."L'extrême droite européenne a soudain cessé de nier la crise environnementale et s'en sert maintenant d'argument pour exclure les immigrés, faisant valoir que les personnes venues d'ailleurs ne partagent pas "nos" valeurs environnementales. Cette insulte n'est pas difficile à réfuter : nombre de sondages montrent depuis longtemps que les populations des nations les moins riches se soucient plus de la nature.À lire aussi: Télévision. Tucker Carlson, l'héritier de TrumpNon seulement ces attitudes sont en contradiction avec les plus grandes qualités de l'environnementalisme - son empathie et son attention pour tous les êtres humains et toutes les vies non humaines - mais, par ailleurs, leurs politiques de séparation et de morcellement sont une catastrophe écologique. Si les murs frontaliers sont source de grandes souffrances et de nombreuses morts, et moyennement efficaces pour arrêter les personnes, ils sont extrêmement efficaces pour bloquer de nombreuses autres espèces.Ceux qui se soucient des êtres humains n'ont pas besoin d'arguments supplémentaires pour dénoncer les politiques odieuses qui nous séparent les uns des autres. Mais il existe bel et bien d'autres arguments, et ils sont puissants. Les murs frontaliers accélèrent l'extinction massive des espèces et contribuent à l'effondrement des écosystèmes. Au même titre que l'humanité, la faune est sans frontière. Il n'est pas contradictoire de se soucier de la planète et des personnes. C'est même tout le contraire.