[Topic Officiel] Vous lisez quoi en ce moment ?!

[harsiesis]

J'ai fini le premier tome du Trône de Fer (version poche ça correspond au "Trône de Fer" plus le "Donjon Rouge").

Pas mal. J'ai tout de même été un petit peu surpris par ce que j'y ai trouvé. Je savais qu'il n'y avait que peu de magie, mais je ne m'attendais pas à si peu à vrai dire. C'est très orienté intrigues de cour, conflits et intérêts humains, ce qui fait que cela pourrait presque être rapproché du genre historique (le repli de couverture cite les rois maudits et autant d'habitude je me méfie de ce genre de comparaison à visée purement commerciale, autant finalement ça peut faire sens) si ce n'était dans un monde purement fictif.
Bon dans la première partie, l'action est assez délayée mais je pense que c'est nécessaire le temps qu'on se repère parmi la foultitude de personnages. J'étais quand même pas mécontent que la deuxième (le Donjon Rouge) soit un peu plus nerveuse...
Côté personnages, le très opportuniste Tyrion tire incontestablement son épingle du jeu, de même qu'Arya qui a l'air très débrouillarde. Sansa a sans doute aussi du potentiel vu la fin du tome, mais je n'en dirai pas plus.

J'apprécierai peut-être mieux la série car malgré tout il a manqué un je ne sais quoi à ce tome pour que j'adhère pleinement. Une... "ambiance"? C'est peut-être dû au fait que les enjeux sont encore un peu flous à ce stade.
J'ai commencé le tome 2 et sur ce point là, ça a l'air plus consistant.

[Chrysos]

Sansa a sans doute aussi du potentiel vu la fin du tome, mais je n'en dirai pas plus.

Oui, elle peut potentiellement devenir le personnage le plus haïssable de la série, et haut la main encore!

Remarque, elle s'arrangera peut-être après (de toute façon, elle part de tellement bas qu'elle ne peut que remonter).

[Oiseau Vermillon]

Oui, elle peut potentiellement devenir le personnage le plus haïssable de la série, et haut la main encore!

Euh... Franchement, trop pas je trouve.

Tout dépend où tu en es en fait.

[Chrysos]

Euh... Franchement, trop pas je trouve.

Tout dépend où tu en es en fait.

J'en suis au même niveau qu'Harsi', fin du Donjon rouge quoi. N'empêche, tu ne la trouves pas hautement haïssable Sansa, au moins dans les deux premiers tomes? Son seul intérêt, c'était qu'elle a permis d'apprendre l'origine de la défiguration du Limier (excellent personnage, soit en passant).

[Oiseau Vermillon]

Ah. Dans ce cas, je comprends.

C'est vrai que dans le premier tome, elle paraît assez creuse et superficielle.

Après, c'est la grande force de Martin que de pouvoir développer un personnage détestable au début qui devient sympathique au fil du temps. Mais je n'en dirai pas plus à ce sujet.

[harsiesis]

Sansa a sans doute aussi du potentiel vu la fin du tome, mais je n'en dirai pas plus.

Je disais ça parce que c'est un perso présenté comme idéaliste qui d'un coup se casse la gu..le, donc sans doute intéressant pour la suite. Mais sinon je ne vois pas trop ce qu'elle a de haïssable, même si elle fait un peu enfant gâté.

Sinon les chapitres sur les Stark et les Lannister du début du tome 2 donnent vraiment l'eau à la bouche pour la suite. J'aime bcp cette situation où certains persos semblent dépassés mais tentent de s'organiser.

[Oiseau Vermillon]

Je disais ça parce que c'est un perso présenté comme idéaliste qui d'un coup se casse la gu..le, donc sans doute intéressant pour la suite. Mais sinon je ne vois pas trop ce qu'elle a de haïssable, même si elle fait un peu enfant gâté.

Disons qu'elle a un peu tendance à taper sur les nerfs quand même.

Faut dire aussi que je reste pas mal influencé par la manière dont elle est décrite dans les POV d'Arya (perso que je suradore).

Mais j'aime bien ses discussions avec le Limier, comme le dit Chrysos, ce perso est quand même excellent et offre une antithèse saisissante avec Sansa.

[Alaiya]

j'adore le Limier également  Il fait partie de mes personnages secondaires préférés, sachant que Tyrion est celui que je préfère dans les principaux.

Etrangement, beaucoup adorent Aria, en ce qui me concerne, elle me laisse relativement indifférente. Disons que j'admire sa façon d'appréhender les choses, son courage et sa façon de se tirer des situations les plus critiques. Mais je n'accroche pas plus que ça.

Concernant Sansa... Aaaah, Sansa!  Comme OV, j'ai appris à l'apprécier... mais il a fallu un sacré paquet de temps pour que ça arrive. Disons que Sansa, aussi horripilante puisse-t-elle être, se bat avec ses armes à elle, celles qui justement nous font grincer des dents. Ses bonnes manières lui sauveront la mise plus d'une fois. De plus, elle est loin d'être complètement écervelée.

@ Harsiesis: le rythme monte en puissance assez rapidement, tu verras. Martin avance ses pions, met au point sa stratégie narrative, et on finit vite par se rendre compte de l'ampleur du truc, ce qui est à la fois frustrant et fascinant, parce que, nous, lecteurs, on a accès à toutes les informations, ce qui n'est pas le cas des personnages et on a plus d'une fois envie de les choper par le col et de les secouer très très fort 

[Oiseau Vermillon]

Etrangement, beaucoup adorent Aria, en ce qui me concerne, elle me laisse relativement indifférente. Disons que j'admire sa façon d'appréhender les choses, son courage et sa façon de se tirer des situations les plus critiques. Mais je n'accroche pas plus que ça.

Arya .

Oui, d'ailleurs, c'est également le perso préféré de Jean Sola (le traducteur des quatre premiers tomes et qui, à mon très grand regret, n'œuvrera pas sur le cinquième ) avec Tyrion.

Moi-même, j'adore Tyrion, mais moins que la petite (et que Catelyn).

Non mais Arya je l'ai appréciée dès son premier POV tant elle semblait marginale par rapport aux autres et j'ai bien évidemment adoré la raclée filée à l'autre sale gosse .

Sansa, par contre, c'est dès le tome 2 que je l'ai bien aimé, quand elle commence à prendre conscience de sa situation.

[Alaiya]

Jean Sola (le traducteur des quatre premiers tomes et qui, à mon très grand regret, n'œuvrera pas sur le cinquième )

WTF?  Alors ça, c'est une très TRES mauvaise nouvelle! la traduction de Sola est de haut vol, et à mon sens, donne un plus à l'oeuvre, du fait de sa grande dextérité dans l'adaptation. Si c'est pour se retrouver avec une traduction trop fade parce que sans inspiration, voilà la catastrophe...

Pour Arya (^^), je sais pas... Je crois que c'est justement ce côté rebelle qui ne m'a pas interpellée plus que ça, parce que j'ai trouvé son rôle très "cliché" de prime abord^^ (comme quoi, les goûts et les couleurs ). La gamine qui se la joue garçon manqué, la "pas belle" de la famille... Ce n'est qu'un peu plus tard que je l'ai trouvée un peu plus intéressante. Enfin, à vrai dire, dans les enfants Stark - les vrais - j'ai du mal à en trouver un qui me passionne véritablement. Jon Snow me plait beaucoup mais ce n'est pas un Stark, donc...

[Oiseau Vermillon]

Concernant Jean Sola.

Une interview du monsieur (je ne sais pas de quand elle date).

Chez les Stark, j'aime bien Bran et ce qu'il projette. Sansa bon, je l'aime bien aussi (on va pas le répéter ). Robb et Rickon, bof...

Spoiler: Arya plus tard (click to show/hide)

Après, pour Arya, le côté "pas belle" en opposition avec Sansa a été quelques fois démenti. Quand Arya est avec la bande à Béric Dondarrion et qu'une dame lui fait enfiler une robe. On a d'abord Gendry qui dit la trouver jolie et la dame en question qui lui dit la même chose.

[Nicodémüs]

Pour animer le sujet et changer un peu du Trône de Fer, un p’tit topo lecture. Un peu de BD et un peu de vrais livres aussi.

Seuls
Histoire fantastico-thriller en (au moins) 2 cycles. Le premier est fini, en 5 tomes. Je ne sais pas si vous connaissez la BD « Soda » mais c’est du même dessinateur (et je crois du même auteur aussi...) . Ca à l’air enfantin au premier abord (les couleurs sont assez vives et le dessin est plutôt rond) mais en fait, l’histoire n’est pas faite pour les petits enfants. Les tomes sont classés en section 9-12 ans. Perso, la fin du premier cycle m’ayant laissé dans un état d’esprit loin de la joie de vivre, je vous laisse juges.

Le synopsis : cinq enfants/adolescents se réveillent dans leur ville déserte. Plus d’adulte mais aussi plus d’autres enfants de leur âge ou plus jeunes. Les radios et les télés ne fonctionnent plus (logique), et aucun d’eux ne se souvient de quoi que ce soit d’étrange qui ait bien pu se passer la veille.

On assiste assez rapidement à la formation du groupe (ils ne se connaissent pas à la base et viennent chacun d’un milieu différent) qui essaie de comprendre pourquoi ils sont seuls, tout en échappant à la menace qui plane au-dessus de leur tête. L’ambiance est sombre et lourde, bien qu’il y ait des passages plus légers. Il y a de multiples rebondissements et les dangers ne sont jamais les mêmes d’un tome à l’autre, bien que les éléments finissent par se relier entre eux. Le scénario est bien mené et ne fait pas spécialement dans la dentelle. Les personnages, tous différents, sont plus ou moins attachants. La fin du premier cycle apporte quelques réponses mais surtout beaucoup de questions (tant qu’à faire, c’est mieux ! ).

Les livres maintenant ! ^^

Imhotep
Si vous n’aimez pas Christian Jacq, passez votre chemin (de même, si l’Egypte antique et la mythologie du même pays vous bassinent).
Le livre est sur mon bureau depuis le mois d’octobre dernier mais c’est seulement maintenant que j’ai pris le temps de le lire. Et comme pour la série Ramsès, je l’ai dévoré sans laisser de miettes. ^^; Bon, c’est clairement le genre de livres pour les passionnés parce qu’il y moult détails sur la construction de la première pyramide à degrés (toujours présente à Saqqarah). D’ailleurs, même avec les explications (basées parfois sur des hypothèses puisqu’il n’y a plus de preuves du déroulement complet des opérations), ça reste impressionnant.

Le synopsis : pharaon est mort, vive le pharaon ! Le seul prétendant au trône est son fils, Djéser, dont tout le monde se méfie parce que personne ne sait ce qu’il pense et dont le programme politique est parti pour chambouler tout le système mis en place par son père et ses ancêtres avant lui. De son côté, Imhotep, simple foreur de vase de son état, se voit offrir le poste de dirigeant de l’atelier après le départ de son patron, ce qui ne l’enchante guère et ce qui plaît encore moins à un de ses collègues, présent depuis plus longtemps que lui dans l’atelier.

On suit le parcours des deux hommes en parallèle. Le premier, qui doit prouver à tous qu’il est digne d’être pharaon, tout en évitant les pièges tendus par l’Ombre rouge, et le second qui gravit les échelons sans rien demander à personne, juste en faisant son boulot vite et bien, sans arrière pensée. Alors comme d’hab, les deux héros ont une veine de tous les diables (ils gagneraient au Loto à chaque coup s’ils existaient encore). Ils sont grands, beaux et forts et ils attirent les ennemis comme un pot de miel attire les ours. Bon par contre, si physiquement, ils terminent entiers, la famille et les amis de tout poils (voui, parce qu’ils sont accompagnés chacun d’un animal) en prennent plein la mouille et donc, psychologiquement, c’est dur pour eux (bon, moins que dans la saga Ramsès mais ça, ça s’explique par le fait qu’il y a 5 tomes au lieu d’un). 
La grande question qu’on se pose pendant tout le livre, c’est : « qui est l’Ombre rouge ? ». Perso, je n’ai pas deviné. On nous amène tour à tour sur diverses pistes et au final, tout le monde à l’air suspect (sauf Djéser et Imhotep).
Le tout agrémenté de détails historiques sur la vie de tous les jours des égyptiens et sur la mythologie (ainsi que les détails techniques pour la construction de la pyramide et de la cité qui l’entoure), plus quelques interventions divines pour rabattre le caquet des persifleurs. 

Quitter le monde
En voilà un titre qui donne envie de rigoler en se tapant sur les cuisses ! ^^; C’est du Douglas Kennedy donc si vous n’aimez pas les histoires capillotractées, allez voir là haut si j’y suis.

Le synopsis : quand à 13 ans, l’héroïne annonce à son père qu’elle ne se mariera jamais et n’aura jamais d’enfant, elle n’imagine pas encore tout ce que cela va entraîner.   

L’histoire est racontée à travers le personnage principal et est donc racontée à la première personne du singulier (mais c’est franchement pas gênant). Le rythme est assez lent au début puis tout s’accélère sur la fin (enfin, à la moitié de la 3ème partie). En effet, le livre est divisé en 5 parties : la pré-adolescence, la vie universitaire, la vie adulte et l’après passage que je ne peux pas dévoiler !  
L’avantage des histoires de Douglas Kennedy, c’est qu’on se dit qu’on a finalement une chouette vie quand même. Bien que ce soit de la fiction, les évènements qui tombent sur le coin du crâne de l’héroïne sont assez plausibles pour qu’on puisse s’imaginer que ça ait pu se passer dans la réalité. Après, autant de scoumoune, c’est quand même assez improbable (quoique j’ai lu un article sur un couple qui s’est retrouvé à tous les endroits de la planète où on eut lieu les dernières catastrophes naturelles de ces dernières années juste avant qu’elles n’arrivent… sauf au Japon parce qu’ils n’ont pas eu le temps d’y aller ! oO).
Certains évènements sont prévisibles (bien qu’il tente de nous filouter le père Kennedy), d’autres beaucoup moins (surtout celui avant la 3ème partie et même qu’on se dit : « Nan, spa possib’ ! Viiiteuh, la suite ! » (Enfin, peut-être pas comme ça mais quelque chose dans le genre) Quelques passages sont un peu complexes à lire (notamment celui du passage de l’héroïne dans le monde de la finance) et certaines références ne sont sûrement accessibles qu’aux initiés de la littérature américaine mais, globalement, ça se lit facilement.
Comme je n’ai pas encore fini, je ne peux pas encore juger le livre dans son ensemble (peut-être que je vais détester la fin, qui sait ?) mais les ¾ sont biens.


EDIT : Roh le finish que tu t'y attends pas du tout !! oO Bon, ce livre n'a rien de drôle (y'a pas mal de passages poignants) et il est moins bien que le premier que j'ai lu de lui, mais il est pas mal quand même.

Valà ! 

[Oiseau Vermillon]

http://www.lagardedenuit.com/blog/2011/04/le-manuscrit

 

[Kodeni]

Lu dix petits nègres. J'aimerais que les amateurs de Dexter me disent si ils ont lu ce roman, si il s ne voient pas eux aussi quelques ressemblances...

Je l'ai lu mais il y a plus de dix ans. J'avais adoré mais je me souviens toujours de la fin. J'espère un jour réussir à l'oublier pour me redécouvrir cette oeuvre.

Donc ça remonte si loin que je ne pourrai pas te dire si des choses me font penser à Dexter.

Une chose est sûre cependant, c'est qu'il n'y a pas la découpe chirurgicale des cadavres.

[Kodeni]

Mais justement,

Spoiler (click to show/hide)

Wargrave n'est-il pas lui même un assassin avant d'arriver sur l'île ?

[Kodeni]

Mais justement,

Spoiler (click to show/hide)

Wargrave n'est-il pas lui même un assassin avant d'arriver sur l'île ?

[Kodeni]

Ouhla !!!
Tu me parles des personnages en particulier et là je sens que je ne me souviens plus d'eux.
Mëme si je connais la fin, il vaudrait peut-être mieux que je me refasse ce livre.

[harsiesis]

Ces jours-ci j'ai lu Ubik de Philip K. Dick. J'avais vu pas mal de films tirés de ses bouquins (Blade Runner, Total Recall, Minority Report...) mais jamais aucun roman ou nouvelle de lui, donc je me suis dit que quand même ce serait bien d'en lire un pour une fois.

C'est à lire. On se rend compte si on en doutait encore que les idées des Matrix et autres Inception sont tout sauf sortis de nulle part. Cela dit ce n'est pas non plus un livre culte à mon sens. La caractérisation des persos, et même l'univers finalement, est assez légère quand même (mais peut-être qu'on me dira que c'est un roman court). Faudra que je vois ce qu'il en est du Blade Runner originel qui a de meilleures critiques j'ai l'impression.

[Aqualudo]

WAGNER (Karl Edward), Kane. L’intégrale 3 tomes, traduit de l’américain par Patrick Marcel, avant-propos de Gilles Dumay, [Paris], Denoël, coll. Lunes d’encre, 2007-2009

L’Heroic-fantasy est en pleine bourre depuis quelques années. LOTR et l’adaptation de Peter Jackson n’y a pas été pour rien et nous avons droit à notre lot de saga épiques en moults volumes au cours desquelles une épée, un héros et une héroïne vivent des aventures épiques emplies de fureur et ... de longueur. A les lire on croirait qu’une bonne série doit au minimum s’étaler sur une dizaine de volume, avoir sa petite part de perversion (violence, sexe, les deux), de morale aussi. Sans oublier, bien entendu, un artéfact mystérieux, un bon gros méchant mais alors très méchant, une quête initiatique, des nains, des elfes ou des trucs assez proches, un magicien et j’en passe. Il y a bien, ici ou là, quelques perles, quelques héros border line dans la veine d’un Elric mais tout ceci est tout de même assez souvent convenu.
Et bien Kane ce n’est pas ça. K.E. Wagner était un fan de Crom. Un adorateur de Conan et de son créateur, Howard – à moins que ce ne soit Conan qui est généré Howard pour que l’on connaisse enfin ses aventures. Toujours est-il que nous sommes, avec ce cycle édité chez Denoël, dans du Pulp et assumé comme tel. Une écriture assez simple, ce qui n’empêche pas quelques très bons moments. Des romans assez courts et qui ne se suivent pas nécessairement ; quelques nouvelles coup de poing pouvant se lire en une journée voire une après-midi. De l’aventure, souvent classique dans ses ressorts, jamais ennuyeuse. Wagner s’éclate avec Kane et nous aussi. Mais alors qui est-il ? Kane est un monstre. Un enfoiré. C’est l’anti-héros que nous attendions. Un mec amoral, qui trahit, sert toutes les causes, pourvu qu’elles paient et apportent de la gloire. Un sorcier devenu guerrier qui a eu le malheur d’être condamné à l’éternité. Le voilà traversant donc les âges, sillonnant les siècles à la recherche du pouvoir, sans que celui-ci daigne vraiment l’accueillir les bras ouverts. Le Bien ? L’amour ? Les Bisounours ? Qu’ils aillent se faire foutre ! Kane est en fait un mec normal, donc ni blanc ni noir, juste un homme. Il a ses petites lubies ; ses faiblesses. Quelle joie de voir ce géant roux faire de grands bras d’honneur au manichéisme que l’on aime tant en Occident, suivant en cela la tradition judéo-chrétienne bien ancrée dans nos cultures.

Il semblerait que ces 3 tomes se soient mal vendus ; peu importe, Denoël a été au bout de l’édition. Heureusement que nous ne sommes pas dans une série américaine sinon nous n’aurions pu découvrir cet excellent avatar de la culture pulp, populaire dans tout ce que ce mot peut avoir de richesse. Je vous propose donc de courir découvrir le premier tome : 2 romans « La pierre de sang » et « La croisade des ténèbres ». Deux histoires indépendantes, pleines de fureur et de moments jouissifs. Le premier roman associe par exemple sorcellerie, extraterrestres, forces indomptables, un zeste d’amour et de folie, bref, ce n’est pas le pays de Candie ! C’est parfois bourrin, il y a du Conan dans ce Kane, mais aussi un zeste de Lovecraft ; quoi de plus normal lorsqu’on sait que ce dernier a entretenu de forts liens avec le père de Conan.

Kane ; il n’attend que vous ; si vous n’en voulez pas, il vous emmerde. 

[harsiesis]

Tiens en parlant de Lovecraft j'en ai lu récemment pour voir à quoi ça ressemblait, n'ayant jamais rien lu de lui avant (oui je sais je n'étais donc pas un vrai geek......).
Alors en fait dans le volume il n'y avait que l'appel de Cthulhu de Lovecraft, le reste des nouvelles étant de ses amis dont le RE Howard que cite Aqualudo plus haut.
Ben franchement j'ai trouvé ça assez daté (ça fleure bon le début de XXè siècle...) et passablement cul-serré dans le style déjà, mais bon ça encore je peux passer dessus. Non en fait je suis surtout resté très loin de l'intrigue principale. Beaucoup de choses se voient venir d'autant que certaines couvertures renforcent encore cela. Enfin le truc qui me laisse assez perplexe c'est que ce n'est pas spécialement effrayant. C'est peut-être qu'à notre époque nous avons vu beaucoup de choses, sans doute le cinéma et la télévision ont pas mal déshorreurifié (néologisme fait exprès ) certaines choses, mais bon, la sauce ne prend pas trop.

Reste tout de même la cosmogonie créée, qui a sans doute influencé le fantastique et la SF. A ce niveau-là je comprends l'intérêt qu'il suscite.

Donc à voir sur d'autres nouvelles, mais bon pour l'instant sans plus.

[Archange]

En ce moment je relis du Lovecraft. J'avais déjà lu pas mal de truc en francais et cette fois je m'y mets en anglais, avec l'horreur de Dunwich. J'ai beau être presque bilingue en anglais moderne, Lovecraft sort parfois des mots que je n'ai jamais entendu.  Et quand il a des campagnards qui parlent en vieil anglais+patois, ca devient douloureux (mais vaguement compréhensible)

[harsiesis]

J'avais lu ça il y a un ou deux ans, aussi par rapport à la référence qui y est faite dans le Ikki vs Shaka. Sympathique malgré un côté assez répétitif dans les aventures du singe et de sa clique.
Il y a aussi une BD française au graphisme très joli qui en est inspiré.

Mais surtout le côté administratif du monde des immortels explique pas mal d'où vient le comportement d'Enma

Et le singe a bcp de mal avec le fameux côté administratif ^^

[Chrysos]

Seul son univers est intéressant: j'avais lu pas mal de nouvelles étant jeune pour jouer à "l'appel de Chtulu" qui était le jeux de rôle préféré de pas mal de mes camarades, mais j'ai toujours trouvé ses textes assez franchement mal écrits, attendus, bref, sans grand intérêt. Bon bref: mauvais.

Il y a du bon et du moins bon, chez Lovecraft, c'est sûr. Mais tu les trouves si mal écrits que ça, ses textes? 

Sinon, rien à voir, mais j'ai enfin fini les quatre bouquins de la Patouille du temps, de Poul Anderson.

L'histoire: un brave gars, Manse Everard, fils de paysan du Middlle west, est recruté dans les années 50 par une mystérieuse organisation. De simple ingénieur, le voilà promu patrouilleur du temps. Son boulot? Veiller sur le bon déroulement de notre passé qui, depuis que le voyage dans le temps à été conçu plusieurs siècles après le nôtre, par nos descendants, est devenu une cible de choix pour d'éventuels petits combinards désireux de modifier l'avenir (ou le passé, au choix).
Les bigs boss de l'organisation, les Danelliens (nouvelle évolution du genre humain, plus belle, plus forte, plus intelligente), tiennent donc à ce que tout reste parfaitement en place. Simple question de survie pour eux, en fait. Ils ne veulent surtout pas que le monde qui les a vu naître disparaisse.

Bon, autant être clair, la saga est composée de plusieurs nouvelles qui sont, en les lisant toutes à la suite, super répétitives. En gros, soit le fameux Manse s'infiltre dans une époque quelconque pour déjouer une tentative de sabordage, soit il vient en aide à un autre patrouilleur qui s'est fait piégé par les habitants de l'époque, soit on suit les aventures d'un autre de ses collègues, qui finit évidemment par foutre un boxon monstre, et c'est encore à Manse qu'il revient d'arranger les choses.

Bref, au bout d'un moment, et même si le fameux Manse est assez sympathique, il finit quand même par saouler un chouïa. Parce que mine de rien, avec un potentiel pareil, on aurait pu s'attendre à voir plein d'autres agents du futurs, du passé lointain ou issue d'autres planètes (car dans le futur, l'humanité colonisera le système solaire, c'est cool, non?). Mais non, penses-tu, à chaque fois il faut se contenter de Manse et de ses potes issus de la même époque. Lesquels potes en reviennent en plus quasiment jamais d'une nouvelle à l'autre et font bien plus office de faire valoir qu'autre chose.

On aurait pu aussi découvrir le futur, via ses fameux Danelliens. Mais non, l'auteur préfère encore et toujours se consacrer au passé. Et même s'il le fait de façon plus que remarquable (on apprend des tonnes d'anecdotes sur les Goths, la Tyr du Moyen-âge, et ce de façon ludique et passionnante), c'est quand même un beau gâchis de ne pas avoir exploité un univers pareil.

En plus, vers la fin de la Saga, toute l'histoire se recentre sur la possible histoire d'amour de Manse avec une de ses collègues. Bon, c'est mignon, mais alors ça prend un peu beaucoup le pas sur tout le reste. Et au bout d'un temps assez court, les "vais-je sortir avec lui/elle?", "tient-il/elle à moi", etc... ça gave. D'autant que les deux loustics sont, assez paradoxalement, loin d'être des modèles de fidélité, ce qui rend la situation d'autant plus pénible pour le lecteur, et surtout pour eux.

Bref, pour résumer, c'est une saga sympathique, avec quelques idées brillantes (style des univers parallèles pas piqués des hannetons), une foule de détails sur l'histoire et pas forcément celle qui s'étudie dans les livres, mais un manque d'ambition certain.

Pour finir, il faut savoir que la Patrouille du temps a fortement inspiré l'excellente BD française Valérian. Si ce n'était le côté space-opéra de la BD, Valérian pourrait tout à fait être considéré comme un spin-off de la Patrouille... En moins redondant, heureusement. 

[Chrysos]

Dernièrement j'ai lu American Gods de Neil Gaiman.

Il a beau avoir eu le prix Hugo j'ai pas tellement accroché. Le pitch était pourtant prometteur: les anciens dieux sont plus ou moins perdus et sans repère aux Etats-Unis et se préparent à une confrontation avec les nouvelles idoles de l'Amérique commandée par un certain M. Monde.
Malheureusement ça part trop vite dans tous les sens et le quotidien des protagonistes n'est pas follement passionnant. Pourtant la fin est assez réussie, on sent que malgré tout il a plutôt bien mené sa barque, mais bon... l'impression de décousu reste un peu.

Bouquin terminé en un weekend (avantage des weekends en famille sans connexion internet). Contrairement à toi, j'ai bien accroché. Ok, c'est décousu, certains chapitres sont barbants au possible, mais c'est hyper-blindé de références mythologiques, cinéphiles, littéraires, musicales en tout genre (souvent un peu hermétiques pour le pauvre lecteur franchouillard que je suis, style les vieilles séries US. Mais au moins ça fait fonctionner Wikipédia). Et ça j'adore!!!

En plus, les personnages principaux sont attachants, chacun dans leur style et c'est rempli d'intrigues secondaires (style les enfants disparus). Les seule chose un peu dommages, ce sont:

Spoiler (click to show/hide)

Qu'on ne sache jamais vraiment ce qu'est la pièce qui ramène plus ou moins la femme du héros à la vie. Ca doit avoir un rapport avec un trésor mythique ou une légende concernant les Léprechaums. Mais ça aurait mérité, comme pas mal des références du bouquin, une explication post-épilogue, ou au moins une annotation.

Spoiler (click to show/hide)

Et ensuite que la bataille finale soit un peu décevante. Après tout le mal qu'à pris Neil Gaiman pour faire monter la pression, c'est frustrant qu'on n'observe que le deuxième round. Round qui n'aura même pas lieu, vu que le héros réconciliera anciens et nouveaux Dieux

A part ça, bon bouquin.

Prochaine étape, l'île au trésor, de Stevenson, Le rayon vert, de Jules Vernes et la fic de Kodeni!

[harsiesis]

OK, il faudra que j'étudie ces références, parce que ça m'était un peu passé au-dessus...

Apparemment d'après ce que j'ai entendu dire, HBO songerait à en faire une série. Peut-être que sous cette forme ça passera mieux pour moi.