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[M 31]

L'Héritière, de Jeanne-à-Débats, sorti en octobre dernier aux éditions ActuSF.

Si je devais en donner l'argument en une phrase, ça ressemblerait à: "Harry Potter dans un Paris futuriste". Ne partez pas en courant, ça ne rend pas justice au récit.

On est bien dans un Paris de la moitié du XXIème siècle, et l'héroïne est (à demi) sorcière, mais la comparaison s'arrête à peu près là. A 27 ans, Agnès est la descendante improbable d'une sorcière qui a fait sa vie avec un humain. Ce qui devrait garantir l'extinction de la lignée, mais en fait, elle en garde une capacité singulièrement emmerdante: elle perçoit physiquement les fantômes: ceux des gens, et ceux de leurs émotions, qu'ils laissent sur place. A cause de cela, elle a vécu une existence recluse... Jusqu'à ce que tout le reste de la famille ne meure dans un accident de voiture.

Heureusement pour elle débarque Oncle Géraud, amant de sa mère à la nature supernaturelle indéterminée. C'est une sorte de magicien immortel qui fait office de notaire pour "l'Altermonde", celui des créatures mythiques. Il l'engage comme assistante dans son cabinet composé de deux sirènes (comme celles de l'Odyssée) et d'un vampire qui se nourrit de ses congénères noctambules et tient les esprits à distance de la protégée du patron. Parmi ses missions, faire en sorte qu'un immortel puisse conserver ses possessions lorsqu'il fait semblant de mourir, et assurer les successions au sein des différents cénacles de vampires, et autres meutes de loups-garou qui se partagent la capitale.

C'est d'ailleurs en aidant son oncle sur une succession vampirique complexe que l'héroïne va découvrir l'Altermonde parisien.

Le récit réussit là où nombre de ses voisins d'étagères se plantent plus ou moins sévèrement: proposer un univers d'urban fantasy riche, complexe et surtout cohérent. Grâce en soit rendue aux (nombreuses) nouvelles de l'auteur, avec des personnages qui reviennent à intervalle régulier, notamment Navarre, le vampire cannibale, personnage central de Métaphysique du Vampire. Rassurez-vous, cependant, il n'est nul besoin d'avoir lu les opus précédents pour attaquer celui-ci.

Et, puisqu'on parle d'univers, celui du roman est rempli de clins d'oeil qui superposent le récit fantastique à l'Histoire de France, et pas d'une manière dépolitisée, ce qui est en soi plutôt agréable. Agnès porte un regard neuf, mais pas naïf sur ce qui l'entoure. Se fader les fantômes d'émotions humaines (les plus négatives étant les plus prégnantes, c'est moins drôle, sinon), a mis une bonne dose de plomb dans l'aile de son innocence, malgré son existence d’ermite.

Petit bémol sur la réalisation tout de même et il y a quelques erreurs d'édition au fil du bouquin: syntaxe étrange, enchaînement maladroit... J'encourage chacun à passer outre vu la qualité de l'ensemble, mais c'est très dommage de saboter un travail de cette qualité avec des erreurs aussi grossières.

A bon entendeur...
Pour les connaisseurs, l'auteur est surtout connu pour ses nouvelles de SF, notamment "La Vieille anglaise et le continent", récit où une vieille éco-warrior anglaise fait  télécharger sa conscience dans le corps d'une baleine mâle, que je recommande également  à ceux qui ne connaitraient pas..

[Elysion]

Avicenne ou la Route d'Ispahan de Gilbert Sinoué
Très bonne surprise que cette plongée dans la Perse musulmane du Xème siècle, lors de cet âge d'or où science et philosophie étaient favorisées, à rebours de notre Occident en plein Moyen-Age. On suit cet Avicenne avant tout médecin emporté par ses dons et ses démons aux quatre coins de l'Empire.
Bien écrit et jalonné de passages où l'on tourne rapidement les pages pour savoir la suite... comme il y en a plus de 500 ça aide. Au début on se demande dans quelle galère on s'embarque puis "ça le fait" jusqu'au bout car le rythme et les rebondissements dynamisent le récit.

[cacaman]

Je suis en train de finir le 3ème volet du cycle "Le Vieil Homme et la Guerre" de John Scalzi.

Le 1er volume, "le Vieil Homme et la Guerre", est plutôt bon. Un gros tiers sert d'intro avec la description des bases de l'univers dans lequel évolue John Perry, retraité terrien envoyé sur des colonies galactiques dirigées par l'Union Coloniale (gouvernement humain tentaculaire qui transforme les vieux croûtons en machines de guerre pour les besoins de l'expansion de l'Humanité), toujours en guerre contre d'autres espèces extraterrestres. Le style d'écriture est très fun, bien tourné et saupoudré de langage familier voire vulgaire, sans trop en faire non plus. Bourré de références, en particulier à la musique heavy metal. Agréable. Le 2ème tiers du livre se perd dans des récits de batailles dont on ne voit pas trop l'intérêt sur le moment. Le dernier tiers se fait plus haletant avec l'apparition d'un personnage qui aura un rôle majeur dans les livres suivants : Jane Sagan.

Le 2ème volume, "Les Brigades Fantômes", est excellent. Immersion totale dans ces fameuses brigades dont on apprend l'existence dans le dernier tiers du 1er tome. Les soldats de l'Union Coloniale étant tous possesseurs d'un cerveau en partie électronique, un savant traître décide de liquider toute l'armée (et donc à terme l'humanité sans défense) grâce à un virus informatique. Mais l'UC parvient à copier la "conscience" de ce savant et l'enfourner dans un cerveau vide pour connaître dans le détail les projets du chercheur, et comment les contrecarrer. Le problème est que ce nouvel "être humain" peut à tout moment basculer lui aussi dans la traîtrise... J'ai dévoré le bouquin.

Le 3ème volume, "La Dernière Colonie" est plus plan-plan et attaque un autre aspect de l'univers de Scalzi : la politique galactique et ses conflits d'intérêts. D'une certaine manière ce volume fait penser au 1er tome de Fondation d'Asimov. Peu d'action, beaucoup de coups en douce et de calculs politiques. Bien foutu quand même mais moins immersif que "Les Brigades Fantômes".

Le 4ème volume, "Zoé", peut être zappé dans une certaine mesure puisqu'apparemment il s'agit de la même histoire que "La Dernière Colonie", mais vécue du point de vue d'un autre personnage que John Perry (Zoé donc).

Le 5ème volume vient de sortir en France, "Humanité Divisée".

[cacaman]

J'ai attaqué le cycle des Robots
Et après j'enchaîne sur Prélude à Fondation

[Elysion]

"Mon nom était Judas" de Christian Karlson Stead, un néo-zélandais.
Après avoir digéré une approximation qui consiste à écrire que des habitants du Ier siècle portent la djellaba on découvre une œuvre bien plus fine qu'elle en a l'air. Le pragmatisme dû peut-être à la culture anglo-saxonne ou à la religion protestante de l'auteur trouve ici toute sa pertinence avec une énième histoire revisitée de Jésus de Nazareth. L'apôtre maudit, celui qui porte tous les torts... donne sa version des faits quarante ans après. Il a soixante-dix ans et a refait sa vie sous une nouvelle identité car déjà il était étiqueté.

[enkhyl]

Je me suis lancée dans "les chroniques des vampires" d'Anne Rice

Je suis un énorme fan, mon pseudo vient d'ailleurs des chroniques des vampires, j’attends le nouvel opus avec une certaine excitation!!!

Parenthèse, à part entretien avec un vampire, il faut oublier la reine des damnées niveau adaptation cinématographique, qui est un hors sujet absolument énorme...

[Elysion]

J'entame Rome de Mika Waltari : 
P.S. : l'auteur est si peu connu que même l'éditeur oublie de relier les œuvres entre elles, à croire qu'il ne les lit pas parce que le héros de "Jésus le Nazaréen" est le même or la bible/4ème de couverture n'y fait aucune allusion..

[Samantha Rosenwood]

J'ai entamé ma lecture du Petit Futé Alsace 2015. Je ne suis pas déçue, je lis quelques pages avant de me coucher tous les soirs.

[Aqualudo]

Je sais qu'il ne s'agit pas à proprement parler de livres mais d'une série destinée au Figaro mais le cycle "mythologie et philosophie" de Luc Ferry vaut le coup. La vulgarisation est intelligente, les leçons très pédagogiques. Ferry écrit bien, reprend son approche de "Apprendre à vivre : Volume 2, La sagesse des mythes" et ma foi cette lecture permet de passer un bon moment.

[Mystic Shun]

Fini le premier tome des chroniques des vampires d'Anne Rice "Entretien avec un vampire". J'ai adoré.

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Ayant lu le tome 4 "Le voleur de corps" en tout premier j'avoue ne pas avoir reconnu ce cher Lestat dans les premières parties du tome 1, décrit comme cruel et froid quand dans le tome 4 il éprouve lui-même une certaine empathie pour ses victimes et une profonde attirance pour l'humanité. MAIS arrivé à la fin je comprends mieux ...

Et du reste pour ce qui est du film que j'aime beaucoup; j'ai vraiment préféré le livre cela n'a rien d'étonnant, beaucoup plus de détails qui nous permettent de bien mieux comprendre chaque personnage.

Demain j'attaque "Lestat le vampire" 

[Damien]

C'est l'été, on ressort les thrillers, le chapeau de paille, la bière fraîche et le transat

Paris, 1818. Les expériences révolutionnaires et napoléoniennes ont vécu. Dans un pays en pleine confusion politique, les Bourbons, en la personne de Louis XVIII, sont de retour sur le trône. C'est dans ce contexte politique et social trouble qu'Hector Carpentier, un jeune étudiant en médecine, est soupçonné du meurtre d'un inconnu. Mais le directeur de la Sûreté nationale, François Eugène Vidocq, doute de la culpabilité d'Hector.

Personnage mystérieux, féru d'investigations scientifiques et d'espionnage, Vidocq doit mettre tous ses talents en œuvre lorsqu'il comprend que l'affaire est liée à la disparition du Dauphin, Louis XVII, officiellement mort en 1795 à l'âge de dix ans à la prison du Temple, construite cinq siècles plus tôt par les Templiers. Alors qu'un tueur mystérieux continue à sévir dans les rues de Paris, commence pour Vidocq, secondé d'Hector, une enquête passionnante.

Le commandant Gray Pierce, chef de l'unité spéciale Sigma Force, est chargé d'élucider d'étranges meurtres ayant un point commun : une croix celtique gravée sur les victimes. Dans le même temps, son équipe fait une découverte encore plus terrifiante qui menace de compromettre les réserves alimentaires de la planète. S'il n'y a plus assez de vivres pour tous, l'humanité risque de sombrer dans l'Apocalypse... La prophétie de saint Malachie disait peut-être vrai. Et si la fin du monde était pour demain ?

Des ruines d'une abbaye médiévale aux tombeaux oubliés de rois irlandais, l'équipe Sigma Force met tout en oeuvre pour trouver la clé qui sauvera la Terre...ou la détruira à jamais !

C'est un auteur Berry-like qui a pondu des titres très prenants comme Amazonia et la Bible de Darwin.

D's©

[Elysion]

Odysseus tome I : "les rêves d'Ulysse" et tome II : "le retour d'Ulysse" de Valerio Manfredi.
Notre auteur archéologue italien se plaisant à la littérature romanesque s'essaye à revisiter l'Iliade ainsi que l'Odyssée. Il s'en sort mieux dans le premier tome concernant la guerre de Troie que dans le second. La faute peut-être à des sources moindres ou à une plus grande improvisation de l'auteur... en tout cas pour faire aussi épais que le premier tome il rajoute presque un tiers en volume avec des doutes du héro Ulysse à quasiment chaque moment du récit.
Bien sympa tout de même de revisiter ce mythe mais aurait pu mieux faire.

[Volcano]

Les Monades Urbaines de Robert Silverberg, un roman que j'ai acheté avec trois autres à la brocante du SPF. Les trois autres : Shadrak, dans la fournaise, également de Silverberg, Le Wankh (deuxième tome du Cycle de Tschaï, que j'ai aussi acheté au SPF) de Jack Vance, et La Faune de l'Espace de van Vogt.

J'ai également pu dénicher au SPF un autre petit trésor il y a un moment déjà : Les Galaxiales de Michel Demuth, mais seulement le premier tome.

[Samantha Rosenwood]

Les informations touristiques que m'ont envoyé les offices de tourisme de Strasbourg et de Colmar. C'est de la qualité et du service rapide! Bravo, les cigognes!

[l_ecureuil]

On fait bien de leur confier les bébés

[Elysion]

La reine de l'Orient : Zénobie Jacqueline Dauxois

En ces temps obscurs pour la cité de Palmyre ce roman nous plonge dans son âge d'or. On y va avec d'autant de plaisir. Palmyre c'est Zénobie & vice versa. Nous voilà conté l'histoire de cette reine qui hissa cette civilisation d'origine arabe baignée dans l'antiquité gréco-égyptienne au même niveau que les romains. Un îlot entre cette puissance & l'autre... Après, on n'est pas non plus dans la grande littérature & la fin est trop étirée. De part le contexte, à lire comme un témoignage.

La pourpre et l'olivier ou Calixte Ier le pape oublié Gilbert Sinoué

Gilbert est un écrivain intéressant. Il connaît les ficelles pour faire des romans historiques. Nous voilà au second siècle de notre siècle à suivre l'ascension de celui qui deviendra l'un des papes de l'église primitive. Parti de rien, devenu esclave, opposé à cette nouvelle croyance prônant la bonté alors que la vie l'a surtout incité à s'endurcir. Seul bémol : le raccord du Calixte imaginé à ce que l'on sait du personnage historique est maladroite.

Moi, Confucius José Frèches

J'étais motivé mais j'ai décroché. Lu un peu le début, le milieu puis les dernières pages. José s'est peut-être trop basé sur les textes faisant autorité sur la vie de ce personnage du coup il ne se passe pas grand chose. Le grand fait de Confucius - le climax - arrivant dès la moitié est  . A rebours de la notoriété du personnage. Soit c'est la modestie hypocrite asiatique qui m'a saoulé soit c'est le découpage de l'auteur. Qui plus est anachronisme quand Confucius ne veut pas être un Christ...

Moi, Bouddha José Frèches

Intéressé par une autre version de "l'illustre" que celle d'Hermann Hesse "Siddhartha" j'y ai pris plaisir en dépit d'une réticence due à Confucius. José donne quelques éléments nous permettant d'appréhender ce qu'est le bouddhisme. On apprend pas mal de chose sur sa vie (marié, enfant), du contexte Indien hindouiste très cloisonné expliquant l'émergence d'une nouvelle pensée. La fin est soignée avec de l'émotion.

[Pfedac]

L'Odyssée, d'Homère
Pas besoin de présenter je pense.

Janua Vera, je Jean-Philippe Jaworsky
Ça faisait un moment que je me disais qu'il fallait que j'essaie cet auteur dont beaucoup de critiques disent du bien.
Dans Janua Vera, le lecteur se trouve transporté dans un monde de fantasy empruntant surtout à l'Europe médiévale. Le livre est composé de 7 nouvelles situées dans ce monde. Pour le moment je n'ai lu que la première, plaisante à lire et bien écrite, même si un peu prévisible. J'aime beaucoup la plume de l'auteur en tout cas: une écriture généreuse mais malgré tout enlevée, et adepte du mot juste. Contrairement à beaucoup d'oeuvres, vous ne serez pas noyés sous les informations, juste ce qu'il faut, distillé par le point de vue interne des personnages, pour ne pas perdre pied. Pour l'instant, que du bon.

résumé tiré du site de la Fnac:
Né du rêve d'un conquérant, le vieux royaume n'est plus que le souvenir de sa grandeur passée… Une poussière de fiefs, de bourgs et de cités a fleuri parmi ses ruines, une société féodale et chamarrée où des héros nobles ou humbles, brutaux ou érudits, se dressent contre leur destin. Ainsi Benvenuto l'assassin trempe dans un complot dont il risque d'être la première victime, Ædan le chevalier défend l'honneur des dames, Cecht le guerrier affronte ses fantômes au milieu des tueries… Ils plongent dans les intrigues, les cultes et les guerres du Vieux Royaume. Et dans ses mystères, dont les clefs se nichent au plus profond du cœur humain…
Jean-Philippe Jaworski met une langue finement ciselée au service d'un univers de fantasy médiévale d'une richesse rare. Entre rêves vaporeux et froide réalité, un moment de lecture unique. Janua vera a été récompensé par le prix du Cafard Cosmique 2008.

[Alaiya]

"Janua Vera" : perso, j'ai adoré quasiment tout, avec un léger bémol sur la ou les nouvelles concernant un perso masculin qui est voleur je crois. Un perso un peu trop "trop" qui sent le Gary Stu à des kilomètres. Et quand j'ai voulu m'intéresser aux travaux au long cours de l'auteur, et bien il se trouve que ce même perso est le héros de la saga et du coup, je n'ai pas sauté le pas. Quoi qu'il est soit, c'est merveilleusement bien écrit et ça file du baume au coeur de voir des auteurs français avec une telle plume 

[Pfedac]

"Janua Vera" : perso, j'ai adoré quasiment tout, avec un léger bémol sur la ou les nouvelles concernant un perso masculin qui est voleur je crois. Un perso un peu trop "trop" qui sent le Gary Stu à des kilomètres. Et quand j'ai voulu m'intéresser aux travaux au long cours de l'auteur, et bien il se trouve que ce même perso est le héros de la saga et du coup, je n'ai pas sauté le pas. Quoi qu'il est soit, c'est merveilleusement bien écrit et ça file du baume au coeur de voir des auteurs français avec une telle plume 

Essaie Pierre Pevel alors, ça penche plus du côté Dumas de l'écriture mais très bon.  En tout cas pour les Lames du Cardinal, ou les aventures d'agents secrets de Richelieu dans une uchronie avec des dragons pour déjouer un complot contre le roi.
Il y a des tas de bons auteurs de fantasy fr, mais les éditeurs mettent surtout en avant les auteurs américains parce que c'est ce que demande le public, qui après ne voit rien d'autre... un cercle vicieux.

[Rikimaru]

Essaie Pierre Pevel alors, ça penche plus du côté Dumas de l'écriture mais très bon.

Pour Pevel, je confirme, c'est du tout bon (il y a aussi Haut-Royaume chez Pevel qui est plus typé heroic-fantasy, en 2 tomes pour l'instant).

[The Endoktrinator]

Quelques lectures aussi de mon côté. Cela fait un moment que je ne m'étais pas plongé des bouquins.

J'ai entièrement lu :

Stalker, des frères Strougatski.

Je crois que je ne m'attendais pas à lire un tel livre en matière de Science Fiction. D'un autre côté, il m'a rassuré sur un soit-disant relâchement de autorités de l'époque sur la censure, vu qu'on les a obligé à réécrire.
L'histoire est celle de plusieurs personnes qui galèrent à vivre de leur labeur de... voleurs. Il n'y a pas d'autres mots : ils volent des objets et les revendent. La lecture a été très difficile tant c'est de la SF sans SF malgré la qualité. Les Extra-terrestres en question ne sont jamais présents mais le danger est partout. Le meilleur de ce bouquin est probablement la galère de Redrick à faire vivre sa famille. Tout est pourri... la ville, les gens (une scène atroce est cachée dans ce bouquin), etc. Il me faudra le relire mais je ne sais pas si je pourrais voir le film qu' Andreï Tarkovski en a tiré.

Les Enfants d'Icare, d'Arthur C. Clarke.

Absorbé, j'ai été. Comme pour 2001, l'Odyssée de l'Espace que j'ai préféré au film et La Cité et les Astres qui m'a fasciné. Dès que j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai foncé pour le lire.
Niveau histoire, c'est les années 50 dans ce qu'il y avait de meilleur. Les Aliens offrent la paix, la stabilité et le confort aux Humains. Mais certaines personnes, à commencer par l'ambassadeur de l'ONU qui sert d'intermédiaire, s'interroge. Pourquoi ce délai de 50 ans avant de se montrer à l'Humanité ?

Le style est beaucoup plus fluide et les Extra-terrestres ne sont pas un prétexte pour une histoire horrifique. Cela m'a beaucoup rappelé La Jour où la Terre s'arrêta, avec cette idée de ne plus être seul dans l'univers mais se dire qu'on ferait partie d'une entreprise grandiose. Tout est bien dosé (personnages, évènements) et replacé dans le contexte, c'était plus jouissif. La fin me fait penser à un mélange avec du post-apo.

Je suis en train de lire :

Écrits Corsaires de Pier Paolo Pasolini.

Une succession d'articles et de petits textes sur l'Italie dans les années 70. C'est amusant, mais plus on avance, moins on a envie de le prendre comme modèle. Sans concessions, sans incohérences et avec une envie d'en savoir plus sur ce pays, cet auteur confirme son statut d'artiste à part. Ma première confrontation remonte au Salo ou les 120 Journées de Sodome qui était vraiment terrifiant et écœurant. C'est très intéressant pour qui veut en savoir plus sur la Révolution et les luttes politiques avant la fin de la Guerre Froide.

J'ai abandonné :

Le Neuromancien de William Gibson.

Je n'y arrive pas. Pourtant, l'histoire est super mais j'ai rarement lu un livre aussi incompréhensible. Je me perds dans la mesure que les péripéties défilent, je sens que l'action est là (le personnage de Molly est pourtant cool) mais ça n'avance pas. En fait, ça tient du fait que je ne trouve aucune différence entre le monde réel (s'il y en a un) et le monde virtuel dans lequel il veut se connecter. Cela dit, l'univers et le concept sont à la hauteur. J’espère que les livres de Philippe K. Dick (autres que Les Lumières de l'Asphalte) sont plus agréables à lire.

A suivre :

L’Échiquier du Mal de Dan Simmons.

Un concept ultra alléchant et quelques pages lues furtivement me séduisent. A voir s'il fait peur (on me dit de lire dans l'ambiance, la nuit, le silence, etc.).

Histoires Extraordinaires d'Edgard Allan Poe.

Parce que. Et il sera temps.

[Masque de Mort du Cancer]

Arthur C. Clark - 2001 : Odyssée de l'Espace

Le bouquin est beaucoup plus clair que le film.

[Pfedac]

La "réédition" (plutôt version augmentée, complétée, et refaite de A à Z) du Panorama illustré de la Fantasy et du Merveilleux, aux éditions des Moutons Électriques est arrivée dans la boîte aux lettres de mes parents en France. Makheureusement je ne le verrai pas avant un mois. Heureusement comme j'avais participé au financement participatif, j'ai reçu aussi la version pdf.  Et on peut dire que c'est du gros PDF, 640 pages (ce qui est tout de même moins que la fanfic titanesque d'Alaiya.  Évidemment je n'ai pas encore tout lu, mais pour le moemnt c'est du bon. L'éditeur du dit livre étant un fan d'illustrations de fantasy, il nous a promis des illustrations rares, et nombreuses. Eh bien on peu dire que de ce côté il nous en met plein les mirettes, il y a certes des classiques comme Arthur Rackham, Bilibine (qui a son article d'ailleurs), mais aussi beaucoup d'ilustrateurs anciens et moins anciens peu connus mais aux oeuvres magnifiques. Pour les articles, il y a aussi du classique, évidemment il y a un article sur Tolkien, mais aussi sur des auteurs moins connus (dont Thomas Burnett Swann dont les Moutons sont visiblement fans et je dois dire que j'ai adoré tout ce que j'ai lu de lui pour le momen). Les rédacteurs eux-mêmes sont des grands noms, Michael Moorcock pour l'aricle sur Mervyn Peake, Jean-Philippe Jaworsky pour un des articles sur le JDR...

Bref, un ouvrage qui fera certes plaisir aux fans de fantasy, mais aussi sans doute aux autres qui s'y connaissent moins. Bon, faut que je trouve un défaut pour être crédible... c'est dur parce que les articles sont le résultat d'un vrai travail de documentation pour ceux que j'ai vu et pas du recopiage de Wikipedia (malgré toute l'affection que j'ai pour Wikipedia). Peut-être une vision trop euro-américano centrique, il y a certes un article sur Miyazaki, un autre sur Amos Tutuola... mais globalement c'est très blanc. J'aurais peut-être préféré plus d'articles de fond que de biographies d'auteurs et d'illustrateurs (quoique rien que d'avoir des articles sur ces derniers est une joie), et un article sur la mythologie norse, dont l'absence semble étrange tant ces écrits ont d'influence sur la fantasy anglo-saxonne.

[Mystic Shun]

Fini Lestat le Vampire, deuxième tome de la saga d'Anne Rice.

Spoiler (click to show/hide)

J'ai adoré tout comme les autres tomes que j'ai lu.

Ici période charnière de l'histoire puisqu'elle lève le voile sur la vie de Lestat avant qu'il ne rencontre Louis et tout ce qui s'en suis. Sa vie de jeune mortel, sa transformation et tout ce qui s'est passé avant le premier tome. On découvre alors des personnages clés très intéressant de la saga, Marius, notamment, on en apprend plus sur Armand, Gabrielle aussi, ...

Mais sans doute le plus intéressant dans tout ça c'est les origines des vampires. J'ai trouvé ça très crédible et cohérent cette histoire de "Ceux qu'il faut garder", le lien avec l’Égypte ancienne, Osiris et Isis, les démons, tout ça.

Petit bémol, je n'ai pas adhéré aux tout derniers chapitres qui se passent donc "au présent" où Lestat devient une rockstar. J'ai trouvé ça dommage de casser cet image de dandy du XVIIIème siècle pour lui faire porter un rôle un peu out of character à mon goût. Même si j'ai bien compris que c'était pour montrer son acceptation au monde contemporain ...

Au final excellent tome donc, bon développement des personnages et de l'histoire, plus qu'à lire la suite 

[pippoletsu]

J'ai récémment relu les 3 tomes de Fondation originaux.
J'arrive à rien lire d'autre depuis
Rien n'est au niveau