Le moment où rêve, fiction, et réalité tant depuis le point de vue de Mima que du point de vue de notMima (Rumi) s'entremêlent est vraiment intense. C'est très mindfuck et j'ai eu du mal à m'en sortir immédiatement. J'étais persuadé que Me-mania était le tueur du scénariste, voire du photographe, mais au final il ne faisait que remplir son rôle de stalker en obéissant à Rumi qui gérant le blog de notMima et lui envoyait des mails en se faisant passer pour Mima. Le photographe c'est encore plus complexe, vu que son meurtre intervient en pleine confusion des différents points de vue/psychés. Au final vu que le modus operandi est le même pour tous, je dirais que c'est notMima qui l'a assassiné, et avec les hallucinations dont elle est aussi la proie ainsi qu'avec Rumi qui la manipule, Mima a fini par penser qu'elle l'avait tué elle-même. Du moins j'envisage ça comme ça
.
J'ai lu un truc comme quoi ça illustrait un cas de "
folie à deux", les troubles mentaux de Rumi se transmettant à Mima car étant elle-même dans un état favorable à un désordre psychotique, entre ses aspirations manquées et ses regrets.
La dernière réplique est un peu mindfuck aussi, dans le sens où on sait pas si Mima brise le quatrième mur, se parle à elle-même pour conclure sur ce que lui a apporté cette expérience traumatique comme confiance en elle, ou si elle a repris le psychotic disorder de Rumi. J'imagine qu'il s'agit plus d'un mélange entre les deux premières options : les infirmières s'interrogent sur la présence de la fameuse Mima, et celle-ci est contente d'affirmer - à elle-même comme aux spectateurs - que "
the real thing" c'est désormais bien elle, en tant qu'actrice (ou autre d'ailleurs) et plus idole pop.
Les foreshadowings/double-sens étaient particulièrement percutants aussi : la série TV qui s'appelle
Double Blind alors que les victimes meurent poignardés dans les yeux dans la réalité, Rumi qui peut se lire "R U me ?"
.