Le "Kirkella", le navire de pêche géant laissé à quai par le BrexitSasha MitchellSa coque orange et blanc domine le port de Hull, dans le nord-est de l'Angleterre. Quatre-vingt-un mètres de fierté pour l'industrie halieutique locale. Un fleuron britannique (presque) flambant neuf, doté d'une usine de conditionnement à bord et capable de remonter jusqu'à 700 tonnes de poisson lors de chacune ses sorties, longues d'un mois et demi.Un fleuron bloqué à quai, surtout. Cette semaine, le Kirkella aurait dû prendre la mer, "pour la sortie la plus faste de l'année", contextualise The Times. Direction la région subarctique, au nord de la Norvège, "par des températures atteignant -20 degrés", ajoute le Hull Daily Mail. Mais en ce mois de janvier post-Brexit, impossible de quitter le port. Les deux équipages, qui alternent les sorties, n'ont pas quitté la terre ferme depuis le 5 décembre.Une solution d'ici au printemps??Le Kirkella "est coincé parce que le Royaume-Uni n'a pas signé d'accord post-Brexit avec la Norvège", qui ne fait pas partie de l'Union européenne (UE), grince le journal conservateur.Auparavant, le 'Kirkella' était autorisé à pêcher en vertu de l'accord conclu entre Oslo et l'UE, mais à présent que le Royaume-Uni a retrouvé son statut d'État indépendant, le bateau doit attendre que son gouvernement signe un accord bilatéral avec la Norvège."Si le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales entend conclure le premier accord bilatéral annuel avec le pays dès que possible, "les négociations n'ont pas encore commencé", constate The Times. Du côté d'UK Fisheries, propriétaire du navire, mis à l'eau en 2018, "on espère une solution d'ici au printemps".#SeafarersWeek The Kirkella is one of the UK's largest trawlers and is capable of catching up to 2.3 million fish per trip!Based in Hull, the state-of-the-art vessel was the first to land fish in the city in over a decade #HullYMC pic.twitter.com/XqZnysPkz0-- Hull: Yorkshire's Maritime City project (@HullMaritime) July 9, 2019En attendant, la centaine d'employés du Kirkella se trouve dans l'impasse. "En tant que pêcheurs et actionnaires, les membres d'équipage ne reçoivent pas un salaire, mais un pourcentage sur les profits de leur pêche, et la plupart ne peuvent prétendre à aucune aide gouvernementale tant que la situation perdure, précise le quotidien. Un équipage est à terre depuis le mois de septembre, sans aucune date de sortie à l'horizon."Montagne de paperasse et produits pourrisPour Charlie Waddy, second du navire, la pilule est particulièrement dure à avaler. "Nous pensions que tout avait été réglé", surtout au vu de l'importance prise par les questions relatives aux quotas de pêche lors des ultimes semaines de négociations entre Londres et Bruxelles, en décembre dernier. Partisan du Brexit, comme de nombreux autres pêcheurs, il confie désormais regretter "une mauvaise décision".À lire aussi: Négociations. Brexit : pourquoi la pêche déchaîne-t-elle les passions ?Ailleurs dans le pays, les confrères de Waddy partagent la même amertume. En Écosse, où se trouve 70 % de la flotte britannique, "le secteur est coulé par les nouveaux formulaires", constate Scotland on Sunday. Dix-huit étapes sont désormais requises avant exportation, pour les crustacés, contre "un simple formulaire" auparavant. Résultat, certaines cargaisons pourrissent avant d'atteindre le continent, et les prix s'effondrent, alerte l'hebdomadaire.Le secteur espérait également récupérer 60 % des prises européennes effectuées dans les eaux britanniques plutôt que le pourcentage de 25 %, d'ici à 2026, finalement entériné par l'accord commercial. À Londres, lundi 18 janvier, une dizaine de camions ont même manifesté leur frustration près de Downing Street. "Un gouvernement incompétent détruit l'industrie des fruits de mer?!" pouvait-on lire sur le flanc de l'un d'entre eux, rapporte la BBC.À Hull, pour compenser l'immobilisation du Kirkella, le Royaume-Uni va devoir opter pour des importations de cabillaud et d'aiglefin venues d'Islande et de... Norvège. Une nécessité nationale, assure le Hull Daily Mail : "Les filets du Kirkella fournissaient entre 8 % et 12 % du poisson utilisé par les vendeurs de fish and chips" à travers le pays
Le gouvernement japonais a justement démenti cette information – pour le moment.
Les deux derniers paragraphes m'ont achevé. D'un côté la City reproche violemment à Bojo d'avoir sacrifié des milliers d'emplois dans la finance peu visibles mais à fort impact sur le pays au profit de pêcheurs moins nombreux et plus symboliques, de l'autre lesdits pêcheurs se sentent tout autant lésés. Quant au fait de devoir importer le poisson qu'ils n'ont plus le droit d'aller pêcher, alors là c'est vraiment le pompon.
Bah chais pas, arrêtez de faire de la merde toi et ton gouvernement de baltringues, et les critiques s'envoleront comme par magie. Ooooooooooh
Et pendant ce temps, de l'autre côté, on a Macron qui geint qu'il en a marre d'être jugé par, je cite, "66 millions de procureurs". Oh le pôv' chou Bah chais pas, arrêtez de faire de la merde toi et ton gouvernement de baltringues, et les critiques s'envoleront comme par magie. Ooooooooooh
Soyons honnêtes, on sait bien que c’est faux.
De toute façon, c'est fantaisiste dès le départ d'imaginer LREM un parti politique faire autre chose que de la merde. Ils seraient même capables de saborder seuls leurs rares bonnes idées.
Pis pardon, mais la distanciation sociale avec le couvre-feu elle est inexistante puisque tout le monde se précipite sur les derniers bus pour rentrer. On est serrés comme pas permis.
Notre chef nous a proposés un retour sur site lundi. Il n'y a rien d'obligatoire mais il faut quand même donner une raison si certains décident de ne pas y aller.
Une partie de ma famille vit à la frontière Suisse. Là ils sont tellement dépendant du personnel frontalier que de nombreux patrons disent aux employés de venir quand-même et de cacher leur état s'ils ont été testés positifs. Couplé à l'absence de confinement au niveau fédéral, ça explique que la situation soit hors de contrôle.