Je trollais un peu, hein, 'faut pas prendre au pied de la lettre ! Il n'empêche : le ratio entre "je promets que... " et "j'ai effectivement fait" est plutôt important. Bien plus que la grande majorité des gouvernants !C'est ça qui m'amuse, et que je voulais souligner !
La loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public a constitué un pivot. Avant, ces femmes étaient dans une dynamique de réislamisation, cherchant à incarner la musulmane parfaite. De la même manière que les hommes salafistes veulent imiter le prophète de l’islam, elles prenaient pour modèle ses épouses qui portaient, selon la tradition, un voile sur le visage. Elles entraient dans le salafisme en couple et connaissaient au début une jubilation dans cette complicité amoureuse.A partir de juin 2009, le matraquage médiatique qui précède le vote de la loi va faire de la « niqabée » un modèle pour celles qui veulent en découdre avec la société. Ces « néo-niqabées » sont des musulmanes autodidactes, qui se bricolent une religiosité superficielle par Internet. Leur pratique religieuse est souvent laxiste ; la plupart ne s’investissent pas dans l’apprentissage de l’arabe, et l’une d’elles m’avouait ne pas être régulière dans la pratique de ses cinq prières quotidiennes. Elles sont souvent en difficulté sociale, souffrent de solitude et sont en rupture avec leur milieu familial. [...] Le niqab comme signe de soumission à un époux violent correspond à un « imaginaire qui n’existe pas », affirmez-vous. En quoi est-ce une idée reçue ?Durant toutes mes années de recherche en France, je n’ai jamais rencontré de femme ayant porté le niqab sous la contrainte, notamment masculine, comme s’en persuade le grand public. La plupart de ces femmes sont célibataires et se voilent le visage dans l’espoir de s’unir à un musulman rigoriste. Leur dynamique se situe à l’opposé du cliché selon lequel le niqab serait un signe d’infériorisation. Elles ne sont pas soumises, mais insoumises puisqu’elles font fi de la loi et refusent toute injonction à leur égard.On pourrait les qualifier de narcissiques, et cet orgueil suscite souvent la réprobation des autres musulmanes. Du côté des hommes musulmans, presque tous me confient dans des discussions qu’ils vivraient comme une catastrophe la décision de leur épouse de porter le niqab, notamment en raison du rejet social qu’il entraîne. J’ai rencontré quelques femmes qui m’affirmaient avoir divorcé afin de porter librement le niqab que leur mari n’acceptait pas. [...] Il m’est apparu, sur ce critère décisif, trois profils de « niqabées ». Il y a d’abord celles, entre 15 et 22 ans approximativement, qui n’ont jamais vécu en couple. Elles sont en quête du musulman parfait, une sorte de prince charmant défini par les codes salafistes, mais aussi les clichés orientalistes. Elles font souvent preuve d’une grande sélectivité sur les critères physiques de l’homme qu’elles attendent. Le niqab peut aussi présenter, pour elles, une protection contre le harcèlement de rue.Le deuxième profil concerne des femmes entre 20 et 35 ans. Celles-ci ont eu une ou plusieurs expériences difficiles, souvent avec un bad boy maghrébin passé par la prison et qui les a fait souffrir. En devenant salafistes, elles s’imaginent trouver un mari religieux, travailleur, responsable, intègre.Enfin, le troisième profil concerne des femmes plus âgées, d’au moins 35 ans, qui atteignent un âge où elles ne se sentent plus regardées par les hommes. Elles portent le niqab comme un faire-valoir en signifiant leur disponibilité sur le marché matrimonial.Le niqab serait donc un atout dans le cadre d’une stratégie matrimoniale…Oui, sur le marché conjugal salafiste, le port du niqab est une plus-value qui classe les prétendantes parmi les plus attractives. C’est un objet convoité par celles qui ont l’impression d’avoir raté leur vie – celles que je classe dans le deuxième groupe. Elles sont persuadées qu’il va leur apporter des bénéfices, en particulier un homme qui corresponde aux valeurs morales qu’elles recherchent – ayant le sens des responsabilités –, car nombre d’entre elles sont des mères célibataires.Mais ces unions se font par Internet sans rencontre préalable et les exposent à de nouvelles déceptions. Elles se soldent presque toujours par des échecs. Car les hommes candidats au mariage sont eux aussi dans la même dynamique sociale et psychologique – acculturés, autodidactes et en errance sentimentale. Une des femmes que j’ai suivies a résumé sa situation de déception perpétuelle avec les hommes par une formule : « Je suis amoureuse de l’amour. » Lorsque le mari tant attendu ne se présente pas, elles finissent par enlever le voile facial, à l’instar d’Alexia, qui l’a porté pendant cinq ans, m’avouant avant de le retirer : « C’est pas avec ça que je trouverai un mec. »Vous évoquez le rapport au sexe décomplexé de plusieurs des femmes de votre enquête, notamment une qui vous confie regarder de la pornographie avec son mari. Le niqab serait donc un vêtement de séduction, voire d’érotisme ? [...] L’invisibilité crée le fantasme, et j’ai plusieurs fois ressenti de la déception en découvrant le visage d’une femme rencontrée « niqabée » dans la rue : elle était toujours moins belle que je ne l’imaginais. Beaucoup de mes enquêtées sont d’anciennes esthéticiennes, certaines nourrissaient même des rêves de mannequinat. Le problème est qu’elles ont échoué dans les métiers de l’apparence, faute de posséder le physique exigé. Beaucoup d’entre elles sont en surpoids, voire obèses. J’ai aussi croisé des femmes dont le voile dissimulait une dentition dégradée, une verrue sur le nez ou de l’acné. Pour elles, le niqab offre une réponse à des complexes en leur permettant d’échapper aux normes de la beauté.En même temps, le niqab comporte une dimension autoérotique. Il leur donne la sensation d’être enlacées par un homme et touche à une forme de fétichisme. Le niqab pourrait être comparé aux talons aiguilles : un accessoire qui donne une sensation de supériorité en faisant fantasmer le sexe opposé – ici, le potentiel mari salafiste. Ces femmes sont de purs produits de la société de consommation occidentale. [...]Pratiquement toutes ces femmes sont issues de familles dont les parents ont divorcé et la plupart n’ont plus de contact avec leur père. Elles ont pourtant gardé une image idéalisée de ce dernier, et cette figure exerce une puissante fascination sur elles. Il n’est pas rare que ces pères aient une profession liée à l’autorité (gendarme, commissaire de police, militaire…).Par ailleurs, certaines ont connu des agressions sexuelles, voire des viols, parfois commis par leur propre père, et tirent un grand ressentiment de leur plainte classée sans suite. Elles n’ont pu obtenir réparation et recherchent, dans leur idéal, un mari qui les vengera, d’où leur attirance pour les hommes forts et virils. Ces femmes éprouvent donc à la fois une peur, voire un rejet, des hommes et, en même temps, le désir d’un père idéalisé et protecteur dans une relation non sexuelle. [..]il me semble nécessaire de critiquer la loi de 2010 pour ne pas laisser aux islamistes l’argument de la victimisation des musulmans. Remettre en cause cette loi en partant du point de vue des niqabées est une façon de couper court aux divagations. Rappelons que la loi d’interdiction a stimulé les extrémistes, en motivant, par exemple, la formation du groupuscule Forsane Alizza [qui appelait à l’instauration du califat et à l’application de la charia en France], créé au moment de la polémique contre le voile intégral et dissous en février 2012, ainsi que les départs en Syrie avec une série de passages à l’acte violents.Cette loi électoraliste est donc doublement perverse : elle a poussé des femmes vers le niqab tout en encourageant les radicaux. Quant à l’expression « chasse aux sorcières », ce sont certaines femmes de mon échantillon qui l’ont exprimée. Elles parlaient moins de la loi que de l’acharnement populaire proche de l’hystérie collective et du lynchage qui les a prises pour cible.
Voilà pourquoi il est peu probable que Donald Trump se représente en 2024 (et pourquoi il n'aurait jamais dû se présenter tout court, en fait).https://www.europe1.fr/international/donald-trump-a-des-troubles-psychologiques-qui-vont-saggraver-previent-sa-niece-mary-4009163
Si cette histoire de monolithe en métal aux USA est bien un canular ou une performance artistique
https://www.sudinfo.be/id289047/article/2020-12-01/la-police-mis-fin-une-covid-partouze-bruxelles-il-y-avait-25-personnes-dont-unPutain, on est pas sortis de l'auberge.
Ce mec est un immense pigeon qui pense être un négociateur de génie