Iran : le sentiment d'un grand gâchispar Alain FrachonC'est plus dur que négocier un tapis au bazar de Téhéran et sans doute plus nécessaire que jamais : les palabres sur le nucléaire iranien reprennent le 29 novembre à Vienne. La République islamique pense négocier en position de force face aux Etats-Unis. A l'intérieur, pourtant, la situation est différente. La photo qui émerge est celle d'un régime aujourd'hui figé dans un conservatisme stérile et le sentiment est celui d'un grand gâchis.L'Iran a, en partie, raison : tout est de la faute de Donald Trump. En 2018, le président américain sort de l'accord conclu le 14 juillet 2015 à Vienne. Il renie la signature des Etats-Unis. La mécanique de Vienne était simple. Le programme nucléaire de Téhéran était placé sous surveillance internationale. En contrepartie, les sanctions auxquelles l'Iran était soumis pour violation de ses obligations en matière nucléaire - étaient progressivement levées. Au lieu de quoi, Trump a écrasé l'économie iranienne sous de nouvelles sanctions et la République islamique s'est libérée des contraintes de l'accord de Vienne. Tout le monde perd.Désigné plus qu'élu l'opposition n'a pas pu se présenter , le président conservateur Ebrahim Raïssi boucle ses cent premiers jours à la tête du gouvernement. Il court les provinces et découvre un paysage économique dévasté. Les sanctions Trump ne sont pas seules en cause ni même les va-et-vient du cours des hydrocarbures. La tragique gestion de l'économie par la République islamique a sa part de responsabilité. Corruption, monopoles, passe-droits, inégalités, surinvestissement politico-militaire à l'étranger, sous investissement à domicile.La souffrance des IraniensLe mécontentement social est plus aigu que jamais. L'inflation dépasse les 45 %; le chômage explose; la fuite des cerveaux s'accélère. L'Iran est le pays le plus touché par le Covid-19 dans la région. En juin, le Guide Ali Khamenei, chef suprême de l'usine à gaz institutionnelle qu'est le régime, a interdit l'importation de vaccins en provenance de l'Occident parce que l'Occident, c'est le Mal. Les Iraniens, eux, souffrent.« En Iran, Trump a rendu les pauvres misérables, il a paupérisé la classe moyenne et enrichi plus encore les riches » , ceux qui profitent du « système », dit Farid Vahid, l'un des contributeurs de la Fondation Jean Jaurès. Conclusion : pour soulager le pays, le président Raïssi a urgemment besoin d'une levée rapide des sanctions, donc d'un nouvel accord à Vienne.Mais le Guide serait sur une ligne différente. Il ne serait pas pressé, lui. La Chine a commencé à importer massivement du brut iranien. Les Arabes du Golfe reprennent, tout doucement, contact avec Téhéran. Admirateur de la Corée du Nord, Ali Khamenei entretient un fantasme : doter l'Iran, un pays de 83 millions d'habitants, d'une économie de guerre autosuffisante. Toutes les positions de pouvoir, du Guide au Parlement, ont beau être aux mains des conservateurs, ceux-là n'ont pas les mêmes intérêts. La République islamique n'arrive plus à dégager un consensus en son sein, à faire des choix, à suivre une ligne pragmatique.Cette situation est admirablement décrite par le professeur Bernard Hourcade dans une revue que publie le CNRS, « Iran, paradoxes d'une nation » (coll. « Documentation photographique », 64 pages, 9,90 euros). Dans ce texte, empreint d'une profonde affection pour ce pays, l'auteur analyse la double impasse à laquelle le régime ferait face. Les équilibres stratégiques changent dans la région, mais la République islamique n'arrive pas « à tourner la page d'un activisme » pseudo-révolutionnaire qui est l'un des éléments de son identité. Le Guide ne veut pas, ou ne sait pas, renoncer à cet « axe de la résistance contre Israël » ânonné à chaque prière du vendredi pour justifier la mainmise sur les affaires du Liban, de l'Irak ou de la Syrie.A l'intérieur, la peur de l'Occident tenaille le Guide et ses alliés. Ceux-là voient se profiler le risque de « l'agression culturelle occidentale » derrière toute ouverture économique. Tant pis pour le marasme actuel, le statu quo leur convient, ils veulent le préserver. A l'extérieur, en faisant traîner les négociations de Vienne. A domicile, en renforçant un insupportable contrôle social sur la population, par le biais de ces « normes islamiques d'un autre âge » qui accablent les Iraniens et, d'abord, les Iraniennes.Le règne de la tyrannieLe désaveu vient de cette classe moyenne, où les femmes sont souvent l'élément le plus dynamique, qui s'est constituée ces quarante dernières années à la fois grâce et en dépit du régime. Elle est jeune, bien éduquée, riche de talents les plus divers. Elle est d'origine populaire, elle n'a connu que la République islamique et a émergé sans pour autant « renier son héritage islamique et national », écrit Bernard Hourcade.L'Iran est ce pays où 95 % de la population est alphabétisée; où les femmes « sont parmi les plus éduquées et les plus actives du monde musulman » - et se voient condamnées, toutes, au tchador, sauf à risquer le pire; où le nombre d'étudiants n'a cessé d'augmenter; un pays de cinéastes, d'architectes, d'ingénieurs; où la richesse en hydrocarbures est immense et qui accueille, généreusement, près de 4 millions de réfugiés afghans. Mais la tyrannie règne : la moindre critique conduit en prison, voire à pire; grèves et manifestations de rue sont réprimées dans le sang.Faute d'opposition possible ou crédible, quel refuge pour cette société profondément transformée par quarante-deux ans de régime islamique ? L'exil, l'individualisme, la lutte pour la survie économique ? Chaque année, dit encore Hourcade, près de deux millions de jeunes Iraniens arrivent sur le marché du travail. La République islamique n'a pas ou plus de réponse collective à avancer.
Elle a délivré des attestations correspondant à plusieurs centaines de vaccinations par jour à elle seule, et elle a commencé à les faire en début d'année, alors qu'il était impossible qu'elle ait déjà reçu des doses. Championne ! https://twitter.com/Fraslin/status/1464600196743057418
le vaccin contient des "cellules de foetus avorté, des échantillons de malaria et de sida")
https://www.lefigaro.fr/culture/pour-rokhaya-diallo-josephine-baker-au-pantheon-n-efface-pas-le-racisme-omnipresent-en-france-20211129Non mais, Rokhaya Diallo ferait mieux de la fermer. Ça réduira la connerie omniprésente.
"comment dit on déshabille toi en japonais : takatoukiter"