Auteur Sujet: Mes poésies  (Lu 1276 fois)

Hors ligne Alain

Mes poésies
« le: 03 janvier 2021 à 18:16:05 »
Histoire

Tout petit, je faisais des rimes que je scandais et qui s’évanouissaient vite. Pendant le premier confinement, je me suis lancé le défi d’écrire des petits textes et de les garder. Le but est de mettre des mots à mes émotions. J’en ai parlé à des amis et ils ont aimé ma démarche. Je leur ai lu certains de mes travaux.  Ils en ont trouvé des qualités et des défauts. 

Ils m’ont dit « pourquoi ne pas les publier quelque part pour voir ce que les gens en pensent ? ». Voilà, je franchis le Rubicon et je crée ce topic sur SSP. [:fufufu]

Je précise que je fais cela sans prétention et ce qui compte est que je prenne du plaisir en écrivant mes textes. Si on me dit que c’est nul, je survivrai. :o

Bon, je pleurais quand même un coup.

Style

Mes textes vont de la prose à ce qui ressemble à de la poésie.

En effet, je n’ai pas la prétention de dire que mes créations sont de véritables poésies.  La prose sonne sans doute moins bien à l’oreille que la poésie mais celle-ci est plus contraignante dans le sens où il faut être à la recherche de la rime qui fait mouche et du rythme. J’ai abandonné l’idée de versifier. J’ai tenté de faire des alexandrins, mais no way. La prose est plus malléable.

J’ai lu pas mal de poésies et j’ai conscience que certaines de mes créations ont pu être influencées involontairement par ces lectures. Je cherche aussi à faire des rimes originales (pas du genre « bonheur » avec « cœur » ou « amour » avec « toujours ») mais pas toujours facile.

On m’a dit que j’avais le « gnangnan style » [:aie]   : sentimental, fleur bleue, beaucoup de références à la pluie, à la mer, à l’eau … Ai-je été traumatisé étant petit par les ondes bleues ? [:lol] Quand je me relis, j’en ai conscience, mais je suis ainsi. :o

Élaboration

Elle se déroule en quatre phases :

Phase 1 – L’idée :
J’ai des idées ou des sentiments de base et je prends un papier. Je commence à écrire ce que je ressens. Dans cette phase, il y a des mots clés ou des rimes qui me viennent spontanément.  Cette phase est plutôt rapide, deux heures maximum.

Phase 2 – Je creuse :
Je divise mon texte en plusieurs morceaux et je travaille sur chacun d’eux séparément. Là, je réfléchis davantage aux rimes, aux jeux de mots ou à la longueur du paragraphe. Cela peut me prendre 2-3 jours et je fais toujours cela sur papier.

Phase 3 – l’uniformisation :
Je me retrouve avec des morceaux de texte que je rassemble. Là, je vois qu’ils ne peuvent pas bien aller ensemble. Pour idée, je sors de chez moi avec des chaussures rouges, un pantalon vert, un chapeau jaune et une chemise bleue. Je les aime séparément mais le tout ne se marie pas bien.

Là, je délaisse le papier et je travaille sur ordinateur ou sur mon téléphone. 

Pour uniformiser le tout, je fais attention aux temps, aux adverbes pour lier le texte, je regarde s’il n’y a pas de redondance, etc. Je relis à voix haute mes textes jusqu’à l’écœurement pour m’en imprégner et analyser le rythme global. Cette phase peut durer une semaine. 

Phase 4 – Le peaufinage :

Je travaille encore sur ordinateur, j’essaie de prendre du recul et je laisse « reposer » mon texte quelques jours.

Puis, je le lis à des proches et ceux-ci me disent honnêtement ce qu’ils en pensent. Je fais soit des modifications subtiles, soit, tout simplement, je recommence tout.

Il m’est arrivé pour un de mes textes « Maîtresse » de recommencer quatre fois car aucune version ne me convenait à 100 %.

Je cherche aussi la concision. Je n’écris pas des mots juste pour écrire des mots. Je regarde aussi l’aspect visuel du texte si, à l’œil, il me plaît. Une fois qu'il me convient parfaitement, je suis enfin apaisé.

Cette phase est élastique, elle peut durer une semaine ou même un mois.

Here I go

Pour l’instant, j’ai fait cinq textes (deux sont personnels, dans le sens où je les ai faits pour moi-même), ce sont « le ciel bleu » et « la voile solitaire ». Les trois autres ont été composés en l’honneur de proches.  Ce sont  « Maîtresse », « Le phare » et « Millésime ».

Le ciel bleu

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La voile solitaire

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Millésime
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Le phare

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Maîtresse

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Un gros wouf de soulagement.

"Teshirogi s'est totalement imprégnée de l'univers de Saint Seiya, maintenant ce monde est le sien, et même Kurumada n'y est plus qu'un visiteur !"

Hors ligne Pulsion73

Re : Mes poésies
« Réponse #1 le: 10 février 2021 à 08:40:14 »
Il y a souvent cette touche d'espoir qui vient finalement atténuer une mélancolie qui à priori doit peser. Excepté pour la Voile solitaire qui baigne dans une certaine grisaille. Un éventail de couleurs mais peu de couleurs chaudes il me semble.
Les couleurs très présentes, déjà dans ta tenue vestimentaire apparemment, sont là pour redonner du baume au coeur et pourtant, en dehors du jaune, elles sont toutes des couleurs plutôt froides. Même dans l'espoir, elles compensent à peine une peine si je puis dire. Et pourtant, le bleu que tu vois à travers le ciel et la mer ( en général très chargée symboliquement, mélange de mélancolie, de solitude, de fascination...) évoque une immensité, elle prend viscéralement une place importante, imposante.

Peu de sentiments tiraillés par contre, à mon avis, dans Maîtresse, qui donne l'impression entre autre d'un souvenir simple et joyeux teinté peut-être d'une certaine mélancolie mais différente cette fois.
Pourquoi avoir précisé particulièrement pour ce texte que tu l'avais recommencé 4 fois, justesse des mots, la petite musique qui ne venait pas ou l'alchimie des mots entre eux qui ne prenait pas ?  [:dawa]
« Modifié: 20 février 2021 à 09:11:03 par Pulsion73 »
"La bave des crapauds n'atteint pas le vol de l'Epervier "

Hors ligne Alain

Re : Mes poésies
« Réponse #2 le: 12 février 2021 à 18:45:44 »
Merci.

Je le trouvais assez bateau et pas très original.

D'ailleurs, je l'ai recommencé depuis j'ai créé ce topic. [:lol]

Celui que j'aime le plus est le "Ciel bleu".

Edit : voici le nouveau texte pour "Maîtresse"


Maîtresse rime avec gentillesse.
Joie de vivre faisant éclore nos sourires, qu’il ne tient qu’à elle de cueillir.

Maîtresse rime avec tendresse.
Ange paré des plus beaux atours qui, de ses ailes, nous couvre avec amour.

Maîtresse rime avec sagesse.
Source intarissable de science qui étanche notre soif de connaissance.

Maîtresse, maîtresse, maîtresse, ...
Ces mots, en leur farandole, s'accolent, s'accumulent, se bousculent et s'entrechoquent quand on les invoque.

Maîtresse, maîtresse, maîtresse, ...
Ces mots, fauchés en plein vol, se frôlent, reculent, basculent et se bloquent quand on les évoque.

Maîtresse,
Nous louons votre présence chaleureuse qui dissipa à jamais notre doute.

Maîtresse,
Nous saluons la chance fabuleuse qui nous permit de croiser votre route.

Merci maîtresse
« Modifié: 12 février 2021 à 19:02:50 par Alain »
Un gros wouf de soulagement.

"Teshirogi s'est totalement imprégnée de l'univers de Saint Seiya, maintenant ce monde est le sien, et même Kurumada n'y est plus qu'un visiteur !"

Hors ligne Alain

Re : Mes poésies
« Réponse #3 le: 13 décembre 2021 à 17:17:30 »
Dormir

Croisant ton regard amoureux
Un drap se pose sur mes yeux
Quand je m’endors, je ne vois plus

Cette musique routinière
S’atténue en une prière
Quand je m'endors, je n'entends plus

Vient cette étrange sensation
Que les pensées perdent raison
Quand je m’endors, je ne sais plus

La douleur dont je me résigne
S'évanouit de mon échine
Quand je m'endors, je ne sens plus

La nuit s’empare de mon corps
Autour de moi tout s’évapore
Quand je m’endors, je ne suis plus




Un train



Un train fonce à toute allure dans la campagne   
De loin, on l’eût pris pour un transport à bestiaux
S'approchant, on ne distingue pas d'animaux
Mais des hommes que la terreur seule accompagne


Le train crisse, grince, gémit, crie de douleur
Vomit sa fumée, chancèle de tout son être
À chaque enjambée, avale les kilomètres
Les rails tracent son chemin menant au malheur


Le train se dirige vers sa destination
Ne s'arrêtant que pour se lester de corps nus
Soupirs et pleurs progressivement s’atténuent
Les regards sont marqués par la désolation


Le train parvient enfin au bout de son effort
Les portes des wagons lâchent le chargement
Des cerbères l'accueillent sans ménagement
Les survivants se résignent à leur triste sort


Le train épuisé s'endort sans le moindre égard
Des nuées drapent une bâtisse de mystère
Les gardes zélés trient à un rythme d’enfer
Vite ils agissent : un autre train arrive en gare





« Modifié: 13 décembre 2021 à 18:12:23 par Alain »
Un gros wouf de soulagement.

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