Ça commence mal, ça tourne bien. Bien occupé auparavant, j'ai voulu prendre la prévente express la veille au soir. Grossière erreur du joueur vert : tout fermé sauf les extras à 30+ € (sans l'entrée). Je me prépare donc mentalement à faire la queue au guichet et à en profiter pour roupiller plus le samedi matin, les ventes sur place ne commençant qu'à 10h (une fois que les autres sont déjà prêts pour les heures de queue réglementaires).
Le samedi, grasse mat' et arrivée en milieu d'aprèm', alors que je sais que je devrai quitter assez tôt le salon pour me translater en ville sur un autre évènement prévu de longue date. A l'époque du parc expo au Ramier, j'aurais pu viser un peu de marche à pied et surtout compter sur quelques stations de métro. Avec le MEETT plus distant du Capitole que l'aéroport (même A380 est plus proche), une marge plus grande était de mise. Bref, un survol de 2 heures de l'espace avec à l'apogée un rendez-vous avec les étoiles toulousaines du fofo. Le vrai grand moment de ce jour-là était donc cette conjonction, qu'un mauvais alignement de planètes lié à des paramètres orbitaux avait remplacé par une éclipse partielle l'an dernier.
Lendemain bien plus profitable, le bracelet permettant de gagner quelques précieuses dizaines de minutes.
Je voulais voir et entendre Don Rosa à moindre frais (et attente) en conférence : raté, il a privilégié le "meet and greet"... Dommage que cela ait été annoncé pratiquement à la fin du créneau prévu. Un précieux temps gâché.
Les files pour les personnalités principales étant bien trop étirées depuis bien trop longtemps, je joue mon va-tout sur mes jokers. J'en profite donc pour écumer le reste du salon assez tranquillement (le dimanche me semble moins chargé que le samedi). Je passe et repasse plusieurs fois aux mêmes endroits où je vois toujours les mêmes choses et suis aveuglé de même. Je suis surpris de voir plusieurs apparitions d'un Jésus le dimanche, lors d'une sorte de grand-messe en-dehors d'une église (mais sous une haute nef).
Je peux néanmoins discuter et obtenir des dédicaces sympathiques d'Elsa Brants (dont l'éditeur n'a pas voulu provoquer une bataille de temples avec ses collègues) et d'Olivier Fallaix. Ce dernière n'aura malheureusement pas voulu me donner de date de sortie pour la seconde partie de la S2 de KotZ, malgré mon approche toute en finesse.
L'occasion aussi de passer le bonjour aux anciens voisins d'Asobo, même s'ils étaient venus pour A Plague Tale et moi pour Flight Simulator... Mais bon, Toulouse oblige !
Toulouse oblige d'ailleurs tellement que Takaya Imamura, jeune mangaka mais vétéran du dessin, a préféré faire une visite de la ville plutôt que de rester visser sur sa chaise toute la matinée. Et je pense qu'il avait tout à fait raison : je vois cela comme un honneur mutuel. Imaginer un Airbus aux allures de vaisseau de Star Fox ou de bolide de F-Zero serait intéressant ! (La Lune sous les traits de celle de Majora's Mask serait plus effrayante.)
Je voulais voir Rui Pascoal, qui a produit une bonne partie du dernier HS d'Animeland sur Saint Seiya, mais finalement nous passâmes la journée à nous tourner autour sans nous rencontrer.
Pause midi en avance pour éviter une (trop) longue file, passage par la voiture pour se libérer les bras et voici le début de la seconde mi-temps. Et même en les laissant tomber, être un homme libéré, ce n'est pas si facile. Bien que serein, ayant pu rencontrer tranquillement Imamura-sensei, et même obtenir sa carte de visite dédicacée, faire le pied de grue quand on n'est pas Yuzuriha reste une épreuve.
Jérôme Alquié et Arnaud Dollen sont une constante de cet univers : à n'importe quel moment du salon en ce dimanche d'automne, ils sont sur leur stand ou autour. Excepté quelques coups d'œil et visite à la file d'attente, ils ne s'accorderont qu'un quart d'heure pour souffler avant de reprendre les dédicaces. A noter leur souci de maximiser le nombre de dédicaces, en permettant à ceux qui ne souhaitaient qu'un simple autographe de passer sur une file expresse.
Pour les dessins, l'heure et demie prévue se sera avérée être près de 3 heures, une durée comparable à Son Rosa, aux dires de ma voisine de patience. Pendant ce temps, les cosplayeurs StS passent par là, et nous voyons successivement Athéna, ses chevaliers et des antagonistes prendre possession du grand temple construit par Kana. Pour l'anecdote, certains de ses éléments (des bouts de colonnes et les statues de la déesse) ont fait une apparition lors d'un prime de la Star Ac' il y a quelques semaines (source : J. Alquié). Une structure qui voyage dans l'espace et le temps.
Je croise un amateur de Muscle et vient mon tour. Tout à la fois par esprit de contradiction, par intérêt pour le personnage et par envie de donner une respiration aux auteurs, je demande... Shaina/Shina (l'anime VF a laissé des traces) ! L'effet attendu se produit : Jérôme était content de changer de la litanie des Gorudo Seinto et des quelques Shiryū pour la femme masqué (quand elle ne perd pas son loup à défaut de l'avoir vu). Je laisse le choix à la convenance de l'artiste : avec ou sans masque. Pas d'hésitation : ce sera avec. Nous en profitons pour discuter un peu, sur Shina, les demandes du public, la chronologie du projet, la file d'attente... Mais aussi l'aéronautique à Toulouse, formation à l'origine de la rencontre de Jérôme Alquié et d'Arnaud Dollen, bien avant qu'ils ne passent pro et collaborent jusqu'à décrocher ces contrats sur leurs oeuvres favorites avec Akita via Kana. Anecdote : ce ne sera a priori pas suffisant pour les motiver à faire apparaître les chevaliers d'acier. Cela, et la propriété intellectuelle de la Toei, privée hors contrat.
J'ai attendu, souffert, les cailloux en moins, mais cela en valait la peine.
Je pense alors conclure par une conférence sur les doublages français à travers les époques, mais les programmes semblent avoir évolué à un rythme proche de celui de la Bourse. Ce sera donc roue libre dans des allées s'éclaircissant à mesure que le ciel s'obscurcit.
Je vois de loin les comédiens de doublage, en profite pour admirer sous un nouveau jour à sa tombée une bonne partie du salon. Je peux même prendre une photo de Don Rosa. La file pour Saint Seiya se réduit petit à petit mais perdurera jusqu'au bout.
Je trouve et perd un compagnon de route pour en retrouver un autre. Nous flânons, profitons de tout ce champ libre avant de nous acheminer, inexorablement, vers la sortie. Nous passons l'ultime frontière : rendez-vous l'an prochain !
Si ça vous intéresse et que j'en trouve le courage, je pourrais mettre quelques photos (notamment le temple du stand Saint Seiya et une vue générale des halls).