Les garçons et filles de 17 ans en France consomment moins de tabac, d’alcool et de cannabisNathalie BrafmanSelon la dixième édition de l’enquête Escapad, publiée jeudi par l’OFDT, cette tendance, amorcée à partir de 2014, s’est accélérée entre 2017 et 2022.Après deux ans de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, on aurait pu craindre une remontée de la consommation de drogues chez les adolescents. Il n’en est rien. Bien au contraire, les jeunes de 17 ans consomment moins de tabac, d’alcool et de cannabis. Et cette tendance amorcée à partir de 2014 s’est accélérée entre 2017 et 2022. C’est le principal enseignement de la dixième édition de l’enquête Escapad (la première a eu lieu en 2000), par questionnaire écrit, menée en mars 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 23 701 filles et garçons participant à la Journée défense et citoyenneté, et dont les résultats ont été publiés jeudi 9 mars par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).Tabac. En 2022, moins d’un jeune de 17 ans sur deux (46,5 %) a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette dans sa vie. Ils étaient 59 % en 2017 et 77,6 % en 2000 lors de la première enquête. La part de ceux qui fument quotidiennement a encore fondu, passant de 25,1 % en 2017 à 15,6 % en 2022. « Cela prouve que les différentes initiatives politiques de prévention, prix, vente interdite aux mineurs, interdiction de fumer dans les lieux publics… ont joué à plein, même si la proportion de jeunes qui fument reste élevée par rapport à d’autres pays européens », relève Stanislas Spilka, responsable de l’unité scientifique data à l’OFDT et coauteur de l’enquête.Si les jeunes fument moins, l’usage de la cigarette électronique, mesuré depuis l’enquête Escapad 2014, est en revanche en très nette progression depuis 2017 et notamment chez les filles. Plus d’un adolescent sur deux l’a déjà expérimentée et l’usage quotidien a triplé, passant de 1,9 % à 6,2 %. « Ce n’est pas anodin, estime Stanislas Spilka, d’autant que cet objet séduisant pour les adolescents peut présenter un risque de dépendance notamment à la nicotine. »Le 28 février, l’Académie de médecine a alerté sur la puff, cette nouvelle cigarette électronique jetable : « Par son prix compétitif, son emballage attractif, ses saveurs sucrées et fruitées, sa disponibilité dans un grand nombre de lieux (débits de tabac, kiosques, restaurants, voire grande distribution ou magasins de décoration), elle est aisément accessible. Discrète, elle est facile d’utilisation, y compris dans l’enceinte scolaire. » « Elle induit un phénomène de dépendance au geste de vapotage, qui peut représenter un nouveau mode d’entrée dans l’addiction à la cigarette, renforcée ensuite par l’usage de puffs contenant de la nicotine », poursuit la société savante. Selon elle, en juillet 2022, un adolescent âgé de 13 à 16 ans sur dix avait déjà essayé la puff.Alcool. Là aussi, la consommation est en baisse. Les consommateurs réguliers (10 fois ou plus au cours du mois) ne sont plus que 7,2 % en 2022 contre 8,4 % cinq ans auparavant. Toutefois, les traditions ont la vie dure en France et découvrir l’alcool reste culturellement très présent : plus de 80 % des adolescents de 17 ans ont déjà bu de l’alcool au moins une fois. « Cela signifie aussi que 20 % n’en ont jamais bu. C’est cinq points de plus qu’en 2017. Et en 2000, ils n’étaient que 5 % », relève Stanislas Spilka.L’expérimentation de l’alcool demeure plus précoce en France que dans les autres pays européens, même si on observe un recul de l’âge moyen de cette initiation. De fait, selon l’enquête nationale en collège et en lycée chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) réalisée en 2018 et exploitée par l’OFDT, 44 % des élèves de 6e avaient déjà goûté de l’alcool, c’est deux fois plus élevé que la moyenne européenne. En 2010, cette proportion atteignait 51 %.Enfin, un autre mouvement se dessine « même s’il est encore un peu lent » : la baisse de ce que l’OFDT appelle les comportements d’alcoolisation ponctuelle importante (API : avoir bu au moins cinq verres d’alcool en une même occasion). Pour la première fois depuis le lancement de l’enquête, moins d’un adolescent sur deux déclare avoir été ivre au moins une fois au cours de sa vie. Néanmoins, « si les jeunes boivent moins souvent et si une partie d’entre eux n’a jamais bu à 17 ans, l’API se généralise. Quand on boit, on boit beaucoup », reconnaît Stanislas Spilka. En 2022, plus d’un tiers des jeunes de 17 ans (36,6 % contre 44 % en 2017) ont connu au moins une API au cours du mois.En effet, « alors que l’API a longtemps été associée à des usages réguliers d’alcool, elle s’observe également parmi les usagers non réguliers. Ce constat suggère que la consommation intense d’alcool devient un comportement lié à une norme sociale adolescente, un rite initiatique en voie de banalisation, indique l’OFDT. 10 % des jeunes de 17 ans (7,4 % des garçons contre 12,4 % des filles) se sont déjà sentis obligés, au moins une fois, de boire de l’alcool alors qu’ils “n’en avaient pas envie”. »Cannabis. Si le cannabis demeure la drogue illicite la plus consommée en France, par près d’un adulte sur dix selon le baromètre santé 2020 de Santé publique France, la baisse de l’usage du cannabis chez les adolescents amorcée depuis 2014 se confirme quelle que soit la fréquence d’usage. Ils sont moins d’un sur trois en 2022 à l’avoir expérimenté, soit une baisse de 10 points par rapport à 2017. Une chute de l’expérimentation qui va de pair avec l’entrée dans le tabagisme. « De même, les niveaux d’usage régulier (au moins dix consommations dans le dernier mois) et quotidien ont été divisés par deux sur la même période », relève l’OFDT.Qu’en est-il des autres drogues ? « Les chiffres de consommation nous montrent qu’on est vraiment sur de l’expérimentation », affirme Stanislas Spilka. La MDMA reste la plus consommée par les jeunes de 17 ans, avec une expérimentation (au moins une consommation au cours de la vie) de 2 %. « Globalement, entre 2017 et 2022, la part des jeunes ayant expérimenté au moins une des huit substances mentionnées dans le questionnaire [MDMA, champignons hallucinogènes, crack, kétamine, cocaïne, LSD, amphétamines, héroïne] a été pratiquement divisée par deux (3,9 % en 2022 contre 6,8 % en 2017) », indique l’OFDT.Toutes ces données cachent néanmoins des disparités selon la situation scolaire de ces adolescents. En effet, ce sont les élèves de lycées généraux qui consomment le moins d’alcool, de tabac et de cannabis. Les écarts se creusent avec les apprentis et les jeunes déscolarisés. De fait, ces derniers sont 43,5 % à fumer quotidiennement contre 10 % des lycéens en filière générale. Et ils sont presque sept fois plus à fumer régulièrement du cannabis (16,5 % contre 2,4 %).A côté des données de consommations, l’enquête Escapad a aussi voulu mesurer la santé des adolescents. Sur ce point, les indicateurs sont « nettement moins favorables, avec une dégradation de la santé mentale d’une partie de la population adolescente en 2022 », relève l’OFDT. De fait, l’enquête note une nette augmentation des indicateurs de santé mentale : risque de dépression (9,5 % en 2022 contre 4,5 % en 2017), tentative de suicide ayant nécessité un séjour à l’hôpital (3,3 % contre 2,9 %) et pensées suicidaires au cours de l’année (18 % contre 11,4 %).« Le ressenti qu’ont les jeunes de leur santé notamment mentale s’est clairement dégradé sur les cinq dernières années et vraisemblablement depuis 2020 avec la crise sanitaire et les différents confinements comme pour l’ensemble de la population », reconnaît Stanislas Spilka. Et si les filles consomment moins d’alcool, de tabac et de cannabis que les garçons, sur le volet santé mentale, elles sont beaucoup plus touchées.
La Poste de Rochefort-Sur-Mer a aussi un facteur indélicat, qui vient de se faire choper par la patrouille, comme mon père l'a apprit ce matin en écoutant Demoiselle, la radio d'ici. La raison: des milliers de colis détournés, pendant un an.
Il devait bien se rendre compte qu'il finirait par se faire repérer à ce rythme là. Chaque colis était pour lui " son précieuuuuuux . "
Voici le communiqué du parquet de Perpignan.
Qui te paie, Rincette ?
Oui mais on sait pas vraiment ce qu'il y a dedans.
Du torche cul oui c'est exactement ça. Elle est complètement allumée.