Il se revendique libertarien. Cela seul en dit long sur son intelligence.
Dommage qu’il n’existe pas un bouton de blocage Musk, partout où il passe, sur le web et en dehors. Personne ne veut se coltiner la bêtise incarnée parmi ses abonnés et ses connaissances, monsieur Musk! Heureusement que j’ai exclu Twitter de mes favoris, je vois que j’ai bien fait.
Gare au « retrosplash » : « Faire pipi debout, ça fait partie des privilèges que les mecs ne veulent pas abandonner »Par Célia Laborie« Essuie ou vazi, fais pipi assis·e. » L'ordre nous est donné par un raton laveur cartoonesque dessiné sur une affiche dans les toilettes du Drunken, bar à bières de Montreuil (Seine-Saint-Denis). En ce jeudi soir plutôt calme, la plupart des clients n'ont pas remarqué le poster. Mais, pour Margot (elle préfère ne pas donner son nom de famille), 28 ans, serveuse, le message a son importance. « C'est une question d'hygiène, de respect. Je n'ai pas du tout envie de m'asseoir sur les gouttes de pipi de quelqu'un d'autre, que ce soit chez moi ou là où je travaille. Les toilettes appartiennent à tous, et je suis en droit de me demander comment j'ai envie qu'on me traite dans cet espace partagé » , insiste la brune à coupe garçonne, installée derrière le comptoir.Si, en France, ce genre d'inscription peut surprendre, en Allemagne il n'est pas rare de croiser des écriteaux demandant aux hommes de poser leur séant sur la cuvette des toilettes des aéroports, des musées ou des restaurants. Là-bas, il existe même un mot pour désigner quelqu'un qui s'assoit pour soulager sa vessie : Sitzpinkler (« pisseur assis »). Une pratique qui n'a pas cours uniquement au pays de la Fête de la bière. Selon un sondage Panasonic mené en 2020 sur un échantillon réduit (155 répondants), 70 % des hommes japonais affirment uriner assis à leur domicile, contre 51 % cinq ans auparavant. La raison invoquée par ceux qui préfèrent poser leur popotin pour faire pipi est presque toujours la même : la propreté. D'après une étude menée par le chercheur en ingénierie mécanique Tadd Truscott, lorsqu'un homme fait ses besoins debout, les éclaboussures, que les Anglo-Saxons appellent retrosplash , se propagent jusqu'à 3 mètres à la ronde – une distance d'autant plus importante à connaître pour ceux dont la brosse à dents ou la serviette de toilette est installée dans la même pièce que les cabinets.Pour garantir la propreté des sanitaires, faut-il imposer à tous le pipi assis ? Ou s'agirait-il d'une énième croisade wokiste contre les libertés masculines ? En 2003 déjà, dans son essai Fausse route (Odile Jacob), consacré à la critique d'un féminisme censé être « obsédé par le procès du sexe masculin », Elisabeth Badinter fustige les mères suédoises qui apprennent aux petits garçons à prendre place sur la lunette des W.-C.. Quand, sur TikTok, Doctor JFK, un étudiant en pharmacie, publie une vidéo pour expliquer que « faire pipi assis permet d'augmenter ton débit urinaire maximal », les internautes alarmés se précipitent pour commenter : « Le mec est fait pour uriner debout ! Regarde les chiens : les mâles et les femelles ne pissent pas non plus de la même façon ! »En 2012, la presse française fait ses choux gras d'un débat lancé par le parti de gauche du comté de Södermanland, en Suède, dans le but d' « interdire aux hommes d'uriner debout » (Marianne, juin 2012). En réalité, d'après le médiateur régional, cette proposition ne devait s'appliquer qu'à certains cabinets des bâtiments publics, pour permettre « de faciliter le travail du personnel de ménage et maintenir une meilleure hygiène dans l'environnement de travail », tandis que des pissotières resteraient disponibles. La proposition n'a finalement pas été acceptée.Plus simple et plus hygiéniqueMargot, la serveuse du Drunken, balaie ces craintes d'un revers de main : « Je ne vais pas demander aux gens ce qu'ils font dans les toilettes, et puis il y a toujours des urinoirs. Il n'y a rien de moralisateur là-dedans. » De fait, des hommes de tous les âges ont déjà pris cette habitude depuis des années, sans forcément en faire un cheval de bataille. Franck Pourchet, 58 ans, directeur d'exploitation dans une société de sécurité privée à la Martinique, a commencé à uriner assis à l'adolescence, quand il a rencontré sa première copine, et transmis cette pratique à ses trois fils. « Je trouve que c'est plus simple et plus hygiénique, mais, quand j'en parle devant d'autres hommes, certains sont choqués, me disent que je fais “comme les femmes”. J'ai du mal à comprendre. C'est comme si, pour certains hommes, pisser debout était une forme de fierté. »A Paris, Marie-Nadine Prager, psychologue, a appris elle aussi à son fils de 5 ans à s'asseoir sur la cuvette. « De manière générale, j'essaie de lui transmettre une éducation féministe, en l'incitant à ne pas prendre trop de place, à faire attention aux autres », précise la quadragénaire. Quand, en arrivant à l'école, son fils a vu que certains de ses copains faisaient pipi debout, il a un temps voulu les imiter. « Avec son père, on a beaucoup insisté pour lui faire comprendre qu'il souillait l'environnement autour de lui et ne prenait pas soin des autres en faisant ça », persiste Marie-Nadine Prager.Antonin Gaucher, informaticien montreuillois de 28 ans, a même installé dans ses toilettes une affiche demandant aux visiteurs de « faire pipi assis ». L'objectif : convaincre son colocataire de ne plus laisser de gouttes derrière son passage. « Il dit qu'il va viser au milieu et qu'il nettoiera après, mais je sais très bien que c'est faux et que ce sera à moi de le faire », s'agace-t-il, assurant qu'il n'y a pas d'objectif militant derrière cette précaution : « Certains diraient que c'est une revendication woke, comme si dans le monde d'aujourd'hui on ne pouvait plus manger de viande ni faire pipi debout. Ça doit faire partie des privilèges que les mecs ne veulent pas abandonner. Pour moi, c'est juste un effort à faire pour le bien commun », assure-t-il.Pour justifier le fait de s'asseoir aux toilettes, certains évoquent aussi des arguments liés à la santé. Les médecins, eux, s'accordent à dire qu'il n'y a pas de recommandation précise à ce sujet. Pour le docteur Antoine Faix, vice-président de l'Association française d'urologie, « plusieurs études réalisées aux Pays-Bas, en Jordanie et au Portugal se sont penchées sur la question ces dernières années, pour parvenir à des conclusions contradictoires. Ce qu'on peut en tirer, c'est que, si la position assise a sûrement un intérêt en termes d'hygiène, physiologiquement il n'y a pas de bénéfice particulier, sauf pour les personnes âgées ou handicapées qui ne sont pas à l'aise debout. »Les femmes aussiD'après Ben Garrod, chercheur en biologie cité dans le Guardian, le fait d'uriner debout est la pratique la plus courante parmi les nombreuses tribus et communautés que ce Britannique a pu côtoyer à travers le monde. Est-ce là un atout de l'évolution conquis de haute lutte par l'homme, seul mammifère bipède de la planète ? « Je suppose que, si je me lève pendant que je fais pipi, j'ai plus de chances de voir un tigre à dents de sabre courir vers moi(…) . Cela pourrait être un ajout au parcours évolutif, mais cela n'a pas conduit à notre évolution en tant qu'espèce », conclut l'enseignant.En parallèle de ce débat sur les habitudes masculines, certaines femmes revendiquent désormais le fait de pouvoir faire leurs besoins jambes tendues, pour des raisons pratiques ou symboliques. Des entreprises commercialisent même des « pisse-debout » jetables ou réutilisables pour leur permettre de se soulager plus facilement dans la nature, ou pour éviter les files d'attente à rallonge dans les festivals.L'artiste contemporaine Elsa Sahal explore ce sujet dans Fontaine, sculpture rose bonbon de 3 mètres de haut représentant les jambes nues d'une petite fille, un filet d'eau s'écoulant triomphalement de sa vulve. « C'est une œuvre d'empowerment, imaginée à un moment où j'étais en pleine prise de conscience féministe. Les représentations de petits garçons en train d'uriner sont très présentes dans l'histoire de l'art, sans que ça choque personne. J'ai voulu reprendre cette convention avec une forme d'ironie, pour dire à mes filles : “L'espace public, c'est à nous de le conquérir, d'y trouver notre juste place” », commente aujourd'hui l'artiste.Lors de sa première présentation à Paris, en 2012, la sculpture n'avait pas créé de remous. De nouveau exposée en 2020, sur la place Royale de Nantes, Fontaine a été jugée obscène, et a suscité une polémique particulièrement violente, jusqu'à être vandalisée à la peinture verte, quelques jours après son installation. L'artiste y a vu un mouvement de « réaction post-#metoo » , dans une société en mutation où la question des normes de genre déchaîne les passions, jusque dans les recoins les plus triviaux du quotidien
Je bugge que le terme "privilège". C'est vraiment une rhétorique qui me bloque.
Ah, les mascus toxiques et leur petit égo fragile. S'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer... Au final on s'en bat les couilles de savoir comment chaque mec pisse, mais quand on fait ça dans une cuvette à siège il y a plus de risques d'éclabousser tout autour ou de voir le jet partir de travers (de préférence hors de la cuvette ) si on fait ça debout.
Et qui c'est qui a eu l'idée géniale d'installer une cuvette de chiottes tout contre un lavabo ?
Tu sais que c'est très courant, dans les logements et les hôtels, d'avoir les toilettes dans la salle de bain ? Et, des fois, oui, la place disponible ne permet pas un éloignement suffisant du lavabo et de la cuvette des chiottes (ce qui me fait toujours penser à cette réplique de Temperance Brenan à Booth : "Autant se laver les dents avec le balai à chiotte." ). Tout comme j'ai déjà vu, une fois, le dévidoir à PQ situé juste à côté de la douche non fermée...Perso, c'est rédhibitoire comme critère chez moi : les toilettes doivent être dans une pièce séparée de la salle de bain.