Auteur Sujet: Tueurs invisibles, dilemmes moraux et créatures préhistoriques...  (Lu 752 fois)

Hors ligne Iris-Ardell

 [:onion hi]

En juin 1996, j’ai terminé le premier jet d’un truc inspiré de Jurassic Park, mais il n’y a pas de dinosaures dans mon histoire. Enfin… pas réellement.
Il est question d’une enquête policière, mais ce n’est pas un roman policier.
De la recherche d’un coupable, et d’une quête d’identité.
On y trouve un flic largué et dont l’humanité le rend trop hésitant.
Et une entité prête à tout pour recouvrer sa liberté. Vraiment à tout.

À ce jour, j’en suis à la V8 du tome 1 et à la V7 du tome 2. Pas de tome 3 à priori, même si je sais exactement comment il se finirait et quelle serait la "morale" de tout ça.
Si quelqu’un était intéressé pour bêta lire ou simplement donner son avis… sur le premier tome pour commencer. Pas de deadline, dans l’idéal j’aimerais faire éditer ou autoéditer ce roman qui me tient énormément à cœur, cependant c’est un peu compliqué dans ma vie, donc pour l’instant c'est en stand-by de ce côté.

Si ça vous dit… Merci en tout cas d’avoir fait un tour ici.  [:jap]
Les synopsis des tomes 1 et 2 sont dispos si besoin.

Titre : DÉINO
Pages : 177
57 356 mots
349 890 signes espaces comprises


Le pitch :

Confronté à une entité issue du fond des âges, Henri Chapman voit sa conscience de flic se heurter à sa propre humanité.

Le résumé type quatrième :
Peut-on sacrifier une innocente pour arrêter une meurtrière ?
Lorsque des homicides ensanglantent sa ville, le commissaire Chapman se promet de résoudre une enquête vieille de douze ans. Animal enragé ou individu dérangé ? L’Éventreur invisible fait preuve d’une fureur et d’une bestialité inédites chez les criminels. Comment arrêter cette folie meurtrière quand les indices matériels manquent et que les témoins parlent de blessures provoquées par un fantôme ?
Laïs Mazier, fille adoptive de l’une des victimes, paraît détenir la clé du mystère. Enfin élucidé, celui-ci dépasse tout ce que Chapman aurait pu imaginer.
Alors l’horreur commence.


Le pitch du tome 2 :
Sa nature animale n’était pas la pire.
Déino est revenue.
Ils n’auraient jamais dû laisser le monstre s’humaniser… car de sa rédemption viendra leur tragédie.

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 [:onion hi]

J’en suis à la V8 pour Déino II.  [:petrus jar] Ces derniers jours, j’ai ajouté des passages, j’en suis contente.

Quand j’ai appris qu’il aurait pu être question d’hybrides dinos-humains dans les Jurassic World, j’ai flippé… avant de presque immédiatement soupirer de soulagement. J’avais peur qu’ils aient la même idée que moi, mais en fait pas du tout. Non seulement je suis contente que cette… heu chose n’ait pas abouti sur nos écrans, mais ça ne correspond absolument pas à ce qu’il y a dans mon histoire. Ouf ! J’avoue qu’au tout tout début, j’imaginais un truc débile avec une transformation du genre dino-garou (ouais bon, j’avais quinze ans, hein…  ::)). Heureusement, j’ai très vite opté pour un concept psychologique et non une créature dont la singularité est juste physique.

Pour Déino, je dirai qu’il s’agit d’une sorte d’évolution plutôt que d’hybridation, qui concerne (surtout) l’esprit et n’a été possible qu’avec une certaine condition. Comme une mutation de l’âme qui aurait donné une entité particulière, ou ce que j’aime appeler une aberration. Si vous croisiez mon héroïne dans la rue, vous la prendriez pour une humaine tout ce qu’il y a de plus normale.

Ça fait tellement longtemps que j’ai cette histoire en tête, et pourtant ce n’est qu’au cours des derniers mois que je comprends où je veux en venir. Ou plutôt ce que mes persos cherchent à me dire.

Que se passerait-il si un prédateur né se « civilisait », sans pour autant abandonner son appétence pour la mise à mort et en conservant un but à atteindre, la chasse envers une proie spéciale entre toutes à ses yeux, au point d’en faire une véritable idée fixe ? Réponse : un être dont la capacité d’adaptation lui permet de faire sien le pire de l’humanité pour obtenir ce qu’elle veut, quand le flic en représente, lui, le meilleur. Des persos en miroir, j’en ai trouvé quelques-uns dans ces romans. Oui, je réalise souvent des trucs à postériori.

Sans un troisième protagoniste (la cible de son obsession) Déino n’aurait jamais pu évoluer comme elle l’a fait, et son acharnement envers ce dernier la fera aller loin, très très loin, dans le tome 2.

Parmi les personnages, tomes 1 et 2 confondus, on a aussi :
- Une mère maltraitante et sincèrement larguée, mais dont la nature est douce et aimante et qui a inconsciemment tout compris avant tout le monde ;
- Un lycéen empathique et perspicace, peut-être trop ;
- Un étudiant sous le charme d’une fugueuse, et dont le destin préfigure et enseigne bien des choses ;
- Une fillette de six ans qui n’a pas choisi la bonne idole ;
- Un militaire tortionnaire, voire sadique, au final pas si « vilain pas beau » antagoniste que ça et surtout outil de sa victime ;
- Un collégien trahi qui sera peut-être le dernier espoir contre le monstre.
- Ah, et aussi un petit chat courageux… ou kamikaze.

Sans oublier Laïs, sans qui rien de tout cela ne serait arrivé, le catalyseur, la proie tant désirée.

Et enfin, un être qui en a bavé avec une enfance et une première vie humaine plus qu’atroces, mais qu’il ne vaut mieux pas prendre en pitié. D’ailleurs, doit-on compatir quand on découvre que les sévices subis et la souffrance, bien réels, n’expliquent pas la soif de meurtre, qui aurait existé même sans cela ? Pourtant, Déino n’est pas non plus juste une machine à tuer dépourvue d’âme : elle éprouve des émotions et même de l’empathie (froide en tout cas). Ça fait partie de ce qui pour moi la rend si dangereuse : on se méfie moins d’une gamine qui sait se faire aimer, parce qu’elle a un vrai besoin de cet amour, que d’un Terminator glacial.

Déino a été une enfant martyre dans le premier roman, et sera une ado torturée dans le deuxième. Elle a réellement eu une part d’innocence et de candeur.
Déino a toujours été un abîme, une menace, le véritable monstre… qui dans les premiers temps n’avait simplement pas conscience de sa noirceur intrinsèque.

Déino n'élimine pas ses ennemis, elle les broie.
Elle ne les humilie pas, elle les pulvérise.


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Apparemment ce prédateur né ne se civilise pas pour se fondre dans la masse, s'adapter en quelque sorte ( pour mieux combattre ses démons ?), comme un certain Dexter, entre autre, mais pour mieux utiliser son potentiel et prendre ou surprendre ses semblables, les dominer, les prendre à la gorge symboliquement parlant.
S'adapter pour piéger plus facilement et non pour "faire" comme les autres sans autre objectif que de faire partie simplement d'un tout, d'un ensemble, ressentir l'utilité du lien social.
"La bave des crapauds n'atteint pas le vol de l'Epervier "

Hors ligne Iris-Ardell

Alors, dans le tome 1 Déino souffre de ne pas avoir de vraie vie, d'être au ban de la société, bref de sa différence. Dans le tome 2, elle parvient à obtenir cette vie qui lui tant manqué et elle fait de très gros efforts pour ça. Elle réussit même très bien à s'intégrer. Mais elle comprend que tout ça, ça ne lui correspond pas. Pas que ce soit déplaisant, mais Déino est une tueuse, c'est ça son truc. C'est l'identité où elle se sent le mieux. Et en plus, elle a un but en tête, et elle n'en déviera jamais. En revanche, ce désir sincère de s'intégrer et sa faculté d'adaptation seront un atout pour elle, dans le cadre de son objectif. Une pierre deux coups, en somme.

Bon j'avoue que dans ma tête, c'est clair, par contre si on me demande d'expliquer je m'emmêle un peu et ça devient confus...  [:aie]

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S'adapter c'est le propre des prédateurs finalement. Mais paradoxalement, les prédateurs, certains en particulier ( ceux qui n'ont aucun autre prédateur au dessus d'eux), n'ont pas besoin de s'adapter puisque au situés au sommet d'une hiérarchie, n'ont aucune raison de craindre la moindre menace par exemple.

Tiens justement, cela me rappelle un documentaire que j'avais il y a quelques années, sur des...méduses, et oui, dans un pays tropicale je crois. Et les animateurs de l'émission.....ah ça y est, c'était un Ushuaia, et donc Hulot et une scientifique se baignait sans risque au milieu de dizaines de petites méduses qui ne constituaient absolument aucun danger car étant au sommet d'une chaine alimentaire, elles n'avaient jamais eu besoin de développer un quelconque système de défense.
Voilà, j'ai un peu dévié  [:lol], mais le thème du prédateur et humain en particulier est souvent un thème très attractif voire fascinant, il suffit de voir déjà au cinéma tous les films qui ont abordés ce sujet.
En romans, l'imagination galope encore plus.  :D
"La bave des crapauds n'atteint pas le vol de l'Epervier "

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S'adapter c'est le propre des prédateurs finalement. Mais paradoxalement, les prédateurs, certains en particulier ( ceux qui n'ont aucun autre prédateur au dessus d'eux), n'ont pas besoin de s'adapter puisque au situés au sommet d'une hiérarchie, n'ont aucune raison de craindre la moindre menace par exemple.

Ah oui, pas faux, j'y avais même pas pensé, il me semble.  [:delarue1]

ah ça y est, c'était un Ushuaia, et donc Hulot et une scientifique se baignait sans risque au milieu de dizaines de petites méduses qui ne constituaient absolument aucun danger car étant au sommet d'une chaine alimentaire, elles n'avaient jamais eu besoin de développer un quelconque système de défense.

J'étais partie pour demander pourquoi ces méduses ne constituaient pas un danger si c'était elles-mêmes qui n'avaient pas besoin de se défendre (elles c'est bon mais les humains qui se baignent parmi elles ?), et puis ça vient de faire tilt.  [:lol]
 
En romans, l'imagination galope encore plus.  :D

Je ne sais pas si, en films ou en romans, on peut faire mieux que la nature en termes d'originalité et de trucs fascinants.
Déino a quand même une part "humanisée", c'est bien ça qui lui a permis d'évoluer pour devenir autre chose que juste une réincarnation animale. Elle est la seule de son "espèce" si on peut appeler ça comme ça, et pendant longtemps elle ignorait ce qu'elle était. Elle a beaucoup souffert de n'avoir aucune existence aux yeux d'autrui et la seule personne a avoir perçu sa présence la rejetait tellement qu'elle refusait de lui donner un nom, moyen pour elle de la nier (si on ne nomme pas quelque chose, ça ne peut pas exister et du coup, ça n'est pas vraiment là). Donc, Déino a beau être une prédatrice ultime, elle aura quand même le désir de s'adapter pour faire partie du monde. Mais parfois, se conformer c'est se nier soi-même et il vaut peut-être mieux laisser parler sa nature.


Hors ligne Pulsion73

Tout dépend si c'est une nature qui reste dans les limites des garde fous imposés par la société ou si elle casse tous les codes de la légalité.
Mais peu importe,  le prédateur ultime que tu décris n'a à priori pas d'autre choix que de mettre un gant de velours sur sa nature viscéralement et instinctivement meurtrière pour faire illusion ou d'enterrer ses pulsions,  qui sont à la fois peut être un moyen d'expression comme un moyen de se détruire.
« Modifié: 20 août 2024 à 13:42:31 par Pulsion73 »
"La bave des crapauds n'atteint pas le vol de l'Epervier "

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Faire illusion, oui, avec des pulsions mises de côté ou en sommeil le temps de profiter d'une vraie vie. Sinon, ce sont plutôt un moyen d'expression. C'est le contraire, enterrer ses penchants définitivement, qui auraient fini par la détruire.

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Enterrer ses instincts meurtriers ne ferait plus d'elle une prédatrice et qui plus est ultime ou extrême.
Mais peut on réellement supprimer ce genre d'instinct,  les mettre en sommeil oui peut ètre mais les annihiler totalement...... [:fufufu]

S'intégrer à une société ça peut vouloir dire faire des concessions sur l'expression de sa nature profonde surtout si la pulsion est radicale.

"La bave des crapauds n'atteint pas le vol de l'Epervier "

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Justement, cet "instinct meurtrier elle ne le supprime pas, elle le met en sommeil. Déino prouve, surtout dans le tome 2, qu'elle est capable de résister à ses pulsions sur une longue période et dans des situations qui la pousseraient à se déchaîner. Je ne sais pas si j'exprime bien ma pensée, mais pour moi faire partie du monde humain, s'y intégrer et vivre comme une humaine, ça lui a permis de réguler et de contrôler ce côté tueur sauvage. Se civiliser de plus en plus. Seulement, elle garde son appétence pour la chasse et la mise à mort, c'est juste que cet instinct devient… plus un instinct à proprement parler mais plus un désir, une volonté plutôt qu'une impulsion incontrôlable. Elle s'humanise en restant une tueuse, donc sa prédation, elle peut la pratiquer autrement que de façon bestiale (c'est-à-dire "juste" écharper ses victimes). Elle acquiert des armes plus humaines, cérébrales. En fait, ça fait un moment que je me dis qu'avec son évolution dans l'histoire, Déino est passée d'un prédateur ayant une origine animal à une espèce de psychopathe. [:lol] Mais peut-on considérer qu'elle souffre d'un trouble mental quand on sait d'où elle vient ? Qu'au départ, c'était sa nature de chasser et de tuer ? Je m'interroge vraiment.  [:fufufu] Et Déino ressent des émotions (elle peut douter d'elle-même, même si elle bluffe beaucoup pour ne dévoiler aucune faiblesse), elle peut s'attacher aussi, apprécier certaines personnes, se montrer protectrice (mais un animal aussi peut être protecteur). En plus, pour moi, la part animale n'est pas forcément la mauvaise part tout comme la part humaine n'est pas nécessairement la meilleure : il y a du bon et du mauvais dans les deux.

Et justement, se fondre parmi les humains tout en détenant ces armes et aimant tant tuer, est-ce que ça ne fait pas d'elle une super prédatrice, duquel on ne se méfierait pas car elle sait montrer patte blanche ?  [:fufufu]

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Re : Tueurs invisibles, dilemmes moraux et créatures préhistoriques...
« Réponse #10 le: 26 août 2024 à 18:06:55 »
Contrôler ses instincts de prédatrice,  sa nature profonde,  tenter de la diluer, quelque part, dans le moule du commun des mortels est peut être aussi impossible que de supprimer les instincts des grands fauves comme le lion ou le tigre.  :D
Deino, serait plutôt du genre psychopathe ou plutôt sociopathe ? Mélange des 2...... [:fufufu]
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Re : Tueurs invisibles, dilemmes moraux et créatures préhistoriques...
« Réponse #11 le: 28 août 2024 à 08:05:03 »
Je pencherais pour la psychopathie, mais en même temps son cas est complexe. J'ai plutôt envie de dire qu'elle se comporte comme une psychopathe. Avec son origine, sa nature et sa psyché, difficile de la cataloguer clairement dans un trouble de la personnalité.

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