Hors saison pour le coup, mais le cinéma en face de chez moi a diffusé Perfect Blue ce soir et, out of curiosity, je suis allé voir.J'ai vraiment beaucoup aimé. L'histoire est prenante et même très immersive à un certain point. Il s'agissait d'un version remasterisée, qui passait donc bien sur grand écran (car on est en 2018, hein @megrez alberich ), même si le dessin et le "rendu" trahissait évidemment les années 90. C'était pas si cheap que ce qu'on m'avait annoncé (quelques blank faces sur les personnages d'arrière-plan though), les dessins étaient assez bons et l'animation correcte (voire très correcte compte tenu du format OAV initialement prévu je trouve).Concernant l'histoire,Spoiler (click to show/hide)Le moment où rêve, fiction, et réalité tant depuis le point de vue de Mima que du point de vue de notMima (Rumi) s'entremêlent est vraiment intense. C'est très mindfuck et j'ai eu du mal à m'en sortir immédiatement. J'étais persuadé que Me-mania était le tueur du scénariste, voire du photographe, mais au final il ne faisait que remplir son rôle de stalker en obéissant à Rumi qui gérant le blog de notMima et lui envoyait des mails en se faisant passer pour Mima. Le photographe c'est encore plus complexe, vu que son meurtre intervient en pleine confusion des différents points de vue/psychés. Au final vu que le modus operandi est le même pour tous, je dirais que c'est notMima qui l'a assassiné, et avec les hallucinations dont elle est aussi la proie ainsi qu'avec Rumi qui la manipule, Mima a fini par penser qu'elle l'avait tué elle-même. Du moins j'envisage ça comme ça .J'ai lu un truc comme quoi ça illustrait un cas de "folie à deux", les troubles mentaux de Rumi se transmettant à Mima car étant elle-même dans un état favorable à un désordre psychotique, entre ses aspirations manquées et ses regrets.La dernière réplique est un peu mindfuck aussi, dans le sens où on sait pas si Mima brise le quatrième mur, se parle à elle-même pour conclure sur ce que lui a apporté cette expérience traumatique comme confiance en elle, ou si elle a repris le psychotic disorder de Rumi. J'imagine qu'il s'agit plus d'un mélange entre les deux premières options : les infirmières s'interrogent sur la présence de la fameuse Mima, et celle-ci est contente d'affirmer - à elle-même comme aux spectateurs - que "the real thing" c'est désormais bien elle, en tant qu'actrice (ou autre d'ailleurs) et plus idole pop.Les foreshadowings/double-sens étaient particulièrement percutants aussi : la série TV qui s'appelle Double Blind alors que les victimes meurent poignardés dans les yeux dans la réalité, Rumi qui peut se lire "R U me ?" .Ah et internet, "oh ce truc à la mode [...] je ne sais pas trop comment m'en servir" .
Il n'y a aucun mal à n'avoir vu aucun David Lynch, ce mec est clairement surestimé .
Ma théorie je dois dire, elle s'est élaborée après discussion avec d'autres spectateurs surtout, j'étais assez perdu à la fin du film . Je trouve ta théorie assez intéressante voire séduisante en ce qu'elle fait au final du film et de l'histoire de Mima. Je pense toutefois qu'il y a un certain nombre de scènes où ça ne peut vraiment être que de Mima, car le final - tant le dénouement que l'épilogue - montre qu'il y a eu une progression forte du personnage, une pente descendue qui correspond forcément à des scènes de flou voire de folie de sa part. Après, il est aussi possible qu'elle soit droguée d'une façon ou d'une autre .Après j'ai aussi tiqué sur le magasin, mais une part de moi me dit qu'il est au fond peut-être crédible qu'une star de son milieu ne soit pas forcément reconnu dans un contexte tout autre, sans costume ni maquillage.
Au moins en voir un, pour se faire une idée .
M'enfin, c'est la toute dernière scène qui m'a foutu un peu la doute sur le déroulement du film. Tu as d'un côté Rumi qui se regarde dans un miroir et se voit comme la Mina Idole et de l'autre tu as la vraie Mina qui se mire dans le rétroviseur et balance au spectateur qu'elle est justement l'originale. On peut voir ça comme l’amélioration de son état de santé mais, d'un autre côté, cela pourrait être clairement un troll du réalisateur, qui dirait à son public qu'il s'est fait avoir en croyant suivre l'histoire de la vraie Mina .
Benji: J'ai lu quelque part que Perfect Blue avait inspiré des scènes du film Black Swan. C'est marrant de se dire qu'un film sur les Idols a pu être une source d'inspiration pour un film sur les ballets classiques.
Je l'avais vu y a quelques mois et sans avoir vu de films de David Lynch (et oui...)
@Hypnos Même pas The Elephant Man ?? Tu peux commencer par ça, c'est un classique et pas prise de tête.Ensuite, si tu veux te retourner le cerveau à essayer de démêler le vrai du faux, perso j'aime bien Mullholand Drive et The Lost Highway.
@Hypnos Sinon dans le registre vieilleries, entre deux épisodes de StS Omega je me fais du Astro Boy (la série de 1980, réédition VO remastered & uncut) C'est quand même dingue ce qui a été charcuté dans la version US/québécoise que l'on a eue en France... Il manque pratiquement 5 minutes par épisode et les dialogues sont entièrement réécrits pour que plus personne ne meure et qu'aucun robot ne soit détruit.
Pour Lynch, y a Dune aussi qui est un bonne entrée en matière. Faut aimer la SF année façon année 80 par contre.
Là tu fais allusion aux célèbres épisodes avec Pluto ou Comme-un-turc dans la vf , non ? Quoique il me semble que le premier épisode avec Atlas avait bien été découpé.
Meilleure réplique de l'histoire de l'animation japonaise
L'animé se termine sur une fin ouverte, on ne sait pas trop avec qui Georgie va finir ses jours. Sa relation avec Laurent est définitivement terminée. Elle retourne en Australie vivre avec Abel et Arthur.