Auteur Sujet: Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto  (Lu 161229 fois)

Hors ligne mohsen

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #600 le: 06 janvier 2014 à 14:48:11 »
Très bonne initiative de ta part sergorn, comme d'habitude ai-je envie de dire. [:aloy]

Hors ligne Chernabog

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #601 le: 06 janvier 2014 à 18:49:40 »
J'ai vu le film hier et je précise être parfaitement totalement inculte concernant l'univers de notre Corsaire de l'Espace (je comptais me prendre la première série, 78, avec le récent coffret VF/VOST mais y ait renoncé quand j'ai appris qu'il y avait des censures...  >:( ).


Qu'ais-je donc pensé de ce film que je n'ai pu donc par la force des choses juger que pour lui-même ?

C'est très loin d'être un navet mais je n'irais franchement pas dire que c'est un chef d'œuvre non plus.

Par quoi commencer ? Graphiquement, et n'en déplaise à monsieur Cameron sur l'affiche, ça n'a rien de réellement révolutionnaire (on voyait le même genre de graphismes sur les films Final Fantasy il y a des années de cela).
Cela ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant, bien au contraire, la réalisation est d'excellente facture, les mouvements des personnages sont crédibles et ceux-ci sont très bien modélisés et les passages d'action sont très bien maitrisés.

Rien de révolutionnaire donc mais du très bon boulot.


Côté histoire en revanche c'est là que je suis plus mitigé. Il y a quand même énormément de choses qu'on a déjà vu et revus là dedans, beaucoup de choses sont téléphonées (tout ce qui tourne autour du triangle amoureux est prévisible dès le départ par exemple).

Le seul moment où j'ai un tant soit peu été surpris est lorsque l'équipage s'approche de la Terre, ceux qui ont vu le film sauront de quoi je parle.


Cet aspect peu original donc m'a quelque peu empêché d'apprécier des personnages comme Yama ou son frère et vu que le premier est finalement le vrai personnage principal et le second le méchant principal, et donc le film m'a du coup logiquement paru un peu bancal.

Pourtant, je me dois de reconnaître que malgré cela le background global de l'histoire est quand même bien fait, quoi qu'un peu présenté de manière confuse dès fois.

Aussi, le personnage d'Albator lui-même est une belle réussite et dégage beaucoup de charisme (en dépit d'une manière un peu kitch de faire voler sa cape quand il se retourne mais bon  [:lol] ), son psyché est soigné, franchement rien à dire, il est fort bien mis en valeur... quand il est là car il faut bien reconnaître qu'il n'apparaît pas "tant" que ça. Il reste un personnage clé bien évidemment mais Yama reste le personnage principal selon moi et c'est dommage car je préfère largement notre capitaine, j'aurais aimé voir plus de scène avec lui, dommage.

D'ailleurs les autres personnages ne sont pas franchement marquants, correspondant bien souvent à de simples stéréotypes (pour ne pas dire caricaturaux notamment côté dirigeants de Gaïa) et/ou alors ne sont pas développés, là aussi déception.


Deux séquences m'ont titillés dans le film, la première est celle du recrutement. Je trouve que c'est une fausse bonne idée puisque pendant toute la séquence on pense que les gus répondant mal sont envoyés à la mort pour finalement se rendre compte qu'ils n'ont fait que tomber dans un lac, donnant un peu l'impression que le film se censure à la dernière seconde, il aurait été plus habile de clairement établir que les lascars ne risquent qu'un bon plongeon, la scène aurait gagné en humour alors qu'en l'état, elle donne le faux sentiment de personnages sinistrement impitoyables et la nuance est mal amenée.

La seconde est tout simplement celle de la douche, qui hormis montrer la paire de fesses de la blonde de service (dont le manque de développement scénaristique la rend parfaitement transparente dans le film au passage) ne sert strictement à rien, mais vraiment à rien ! Je sais bien que c'est fan-service et je ne suis pas forcément contre une touche de sexy mais quand au moins il y a un prétexte pour l'amener ou alors quand ça concerne un personnage principal, ce qui n'est pas le cas ici... Ce n'est pas grand chose en soi, la scène dure à peine plus de 30 secondes, mais c'est le genre de 30 secondes qui me donnent pas envie de prendre le film au sérieux.


Parlons un peu de la bande-son, les musiques ne m'ont pas marqués, elles accompagnent parfaitement l'image, il n'y a pas de soucis particulier sur ce point, mais elles ne m'ont jamais vraiment fait frissonner. Côté doublage, la VF est plutôt correcte. Mathieu Moreau fait un Albator très charismatique et Michelangelo Marchese offre un Ezra très convaincant. Belle performance aussi pour des pointures comme Martin Spinhayer. Dommage que certaines voix secondaires ont des voix typées frôlant parfois le mauvais goût (les fausses grosses voix pour certains dirigeants de Gaïa...).

J'ai bien aimé la présence de Richard Darbois en tant que guest au début et je ne suis ni surpris ni choqué qu'il ne double pas Albator pour la simple et bonne raison que c'est un reboot et que même en VO la distribution a changé (et puis la voix grave que Darbois a de nos jours, je l'imagine pas trop sur cette version du personnage).


Un film qui m'a donc laissé sur ma faim, j'ai quand même passé un moment pas désagréable et cela m'a plus que jamais donné envie de découvrir les animes (mais bon sang de bon sang sortez nous une version non-censurée de la première série en DVD !!! ) qui peut-être me permettront de mieux apprécier certains personnages délaissés par le film.
« Modifié: 20 janvier 2015 à 18:10:08 par Chernabog »

Hors ligne Numby des Poissons

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #602 le: 06 janvier 2014 à 19:50:07 »
J'avais regardé la VO d'Albator 78 il y a quelques temps... et par rapport à la VF que j'avais maté quelques années auparavant, me semble pas qu'il y ait des masses de censures graphiques. Vu que dans la VF, on voit quand même des légions de femme à poil se faire dézinguer... xD
"Parmi toutes les vérités de l'univers, la plus injuste est qu'on ne puisse pas ramener les morts." - Capitaine Albator
~
Auteur d'un roman de fantasy - drôle et immoral, mélancolique et lyrique. Demandez-moi, au besoin...

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #603 le: 06 janvier 2014 à 20:26:55 »
La VF n'est pas totalement édulcorée, mais y a quand même de la censure bien présente, tant au niveau des dialogues que des visuels.

-Sergorn

Hors ligne SSK

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #604 le: 06 janvier 2014 à 20:37:52 »
Pour info, la VF intégrale existe bel et bien, elle a été diffusée au Canada et les extraits sont visibles sur toitube.

Donc c'est encore moins pardonnable qu'on se tape une VF censurée sur le dernier coffret.
"This lie is love. And this lie is a gift to the world."

Hors ligne Chernabog

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #605 le: 06 janvier 2014 à 20:41:06 »
Il me semble que les vidéos en question ont été retirées depuis mais oui, elles prouvaient bien que la VF intégrale existe...

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #606 le: 06 janvier 2014 à 20:54:13 »
Ah oui quand même, donc ils ont vraiment fait zero efforts.  [:haha pfff]

-Sergorn

Hors ligne SSK

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #607 le: 06 janvier 2014 à 20:57:11 »
Bah attends, déjà qu'ils se sont même pas fait chier à sous-titrer les scènes censurées pour pas couper la VO [:lol]
"This lie is love. And this lie is a gift to the world."

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #608 le: 06 janvier 2014 à 21:05:41 »
Et c'est d'autant plus débile qu'il a bien fallu qu'ils sous titres le reste. Cette édition est vraiment un non sens complet.

-Sergorn

Hors ligne jobartime

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #609 le: 07 janvier 2014 à 00:28:20 »
Alors moi j'ai adoré , voir albator et l'arcadia (son crane et ses yeux rouges sont terrible) me rend nostalgique.
Les images et le combats sont terribles , les vaisseaux aussi et la blonde qui se lave enfin bon lol.

seul point noir , le scénario .

Albator va certainement rentrer dans ma dvdthéque.

Hors ligne Lobo

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #610 le: 07 janvier 2014 à 13:34:34 »
Vu aussi. Vu que mon avis reprend beaucoup de ce qui a été écrit au dessus, j'en profite pour rebondir sur l'avis de Chernabog vu que je pense quasi intégralement la même chose. C'est un film d'animation tout ce qu'il y a de plus correct, pas mal de défauts au niveau de la narration et du développement des personnages (les personnages secondaires n’ont aucun développement, les principaux hors Albator ont des motivations/retournements chaotique et pas vraiment fluide) mais qui se tient grâce a certaines situations et des batailles bien foutues. Je ne vous cache pas que j’avais un grand sourire a quasi chacune des apparitions du capitaine^^. Pour être honnête je m'attendais vraiment à m'ennuyer devant un film pompeux de A à Z et au final, et si j’ai ressenti une certaine lassitude dans la dernière partie (pourquoi les Jap ont-ils cette habitude de répéter les mêmes choses en complexifiant inutilement des choses simples ? Amusez vous les gars, on est là pour ça !), j’ai passé un bon moment.   

A noter que la scène de la douche aurait gagné à être plus sobre. Le plan qui la décrédibilise c’est celui sur le visage de la demoiselle qui a une expression style "c’est frais !". Sans ça, elle aurait été là pour renforcer l’ambiance particulière et mystérieuse du vaisseau.
Out of order.

Hors ligne chevkraken

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #611 le: 09 janvier 2014 à 19:59:38 »
Pour la scène de douche totalement gratuite, comme ça a été dis, on avait déjà ça avec le même perso dans Endless odyssey.

Matsumoto n'a jamais eu de scrupule a dénuder ses personnages feminin (voir plus)
bien que ce soit surprenant, j'ai davantage touché à Korra qu'à Bayonetta, le fait que j'ai Korra dans mon lit le soir avant de dormir et Bayonetta non doit jouer.

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #612 le: 09 janvier 2014 à 20:12:03 »
La scène de douche je me demande si y a pas eu une coupe en fait (genre monologue de Kei Yuki ou autre) car ca semble s'enchainer bizarrement avec le reste

-Sergorn

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #613 le: 11 janvier 2014 à 19:33:13 »
Pour info, Harlock a atteint les 550 000 spectateurs au bout de deux semaines. Ce qui en fait déjà un très beau succès.  [:jap]

-Sergorn

Hors ligne Cedde

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Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #614 le: 11 janvier 2014 à 19:49:44 »
Ah, très bonne nouvelle. [:dawa]
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Hors ligne Sanchez

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Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #615 le: 11 janvier 2014 à 20:22:53 »
Ah bon c'est beaucoup ?  [:what]
Attendre du positif de quelqu'un c'est prononcer son propre hara kiri

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #616 le: 11 janvier 2014 à 20:35:03 »
Oui oui, à son échelle c'est même un carton. Il devrait avoir un succès global comparable aux Ghibli, et en même déjà dépasse certains, sachant qu'en terme de nombre de copies c'était juste dans la même veine que les Ghibli.

-Sergorn

Hors ligne SSK

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #617 le: 11 janvier 2014 à 21:06:55 »
Si on regarde les 3 derniers Ghibli sur 2 semaines d'exploitation, il les dépasse haut la main :
- Ponyo (2009) : 443 934 (8 au 21 Avril)
- Arietty (2011) : 355 975 (12 au 25 Janvier)
- La colline aux coquelicots (2012) : 205 536 (11 au 25 Janvier)

Total Ponyo et Arietty :
- Ponyo (8 semaines) : 758 412
- Arietty (7 semaines) : 739 989

Albator a fait 546 862 entrées en 2 semaines, et c'est pas fini, il est encore à l'affiche au moins pour la semaine en cours.
"This lie is love. And this lie is a gift to the world."

Hors ligne jobartime

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #618 le: 11 janvier 2014 à 21:07:25 »
Trés bon signe pour l'avenir ; en espérant voir dans le futur des films du genre space cobra , goldorak etc.

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #619 le: 11 janvier 2014 à 21:13:42 »
Je pense qu'il a des chances d'atteindre les chiffres de Ponyo et Arrietty, chose que je n'aurais pas parié à la base, craignant que le nombre de copie soit bien élevé.

En tout cas comme je le disais sur un autre topic, devant ce succès il n'y a plus de soucis à se faire concernant une sortie ciné de Legend of Sanctuary par chez nous. :))

-Sergorn

Hors ligne Lobo

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #620 le: 12 janvier 2014 à 12:42:05 »
J'avoue c'est un joli score. Part rapport aux Ghibli, il faut aussi pensé à l'apport de la 3 D pour les tarifs qui fait qu'il est possible qu'Albator soit au final plus rentable que certains... ce qui est très surprenant.
Out of order.

En ligne Sergorn

Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #621 le: 12 janvier 2014 à 13:03:11 »
Comme prévu, voici un petit (long) topo concernant les œuvres de Leiji Matsumoto.  Si les modos veulent le rajouter au premier post de ce topic, qu’ils ne s’en privent pas.

J’ai longuement hésité sur la meilleure façon de présenter les choses, mais pour faire au plus simple je vais séparer Mangas et Animes, tout d’abord parce que pour la France on reste avant tout concernés par les animes, mais aussi parce que vis-à-vis des œuvres papiers il y a beaucoup de choses où il est impossible de trouver des infos facilement sur le net franco ou anglophone, et hélas je n’ai pas d’équivalent Leiji-esque d’Archange sous la main. Je vais aussi séparer ça en plusieurs posts : Leiji-verse, Yamato-verse et le reste car tout évoquer en une fois serait bien trop long !

Dans chaque catégorie je présenterai les œuvres par ordre de Production, puis je dresserai une forme de « Chronologie » avec toutes les réserves à émettre en ce qui concerne Leiji bien entendu.

Ce premier post se concentrera donc uniquement sur la partie animée, le post étant déjà assez long. :D

Le Leijiverse

Le Leijiverse représente bien entendu le cœur de l’œuvre de Leiji Matsumoto… même si elle n’est pas forcément la plus connue, et ce même au Japon (cet honneur restant réservé à Yamato). Même parmi le Leijiverse, Harlock n’a par ailleurs jamais été, contrairement à la France, l’œuvre la plus populaire de Mastumoto au pays du soleil levant, Galaxy Express ayant été l’œuvre phare du Leijiverse pour le Japon – il suffit de voir la longévité du manga et de la séries originales, et même celle du Galaxy Railways comparé aux spin-off de Harlock !

Si nombre d’œuvres de de Leiji Matsumoto tirent leur base de mangas… il faut aussi noter que ce n’est pas toujours le cas, sachant que Matsumoto s’est souvent impliqué de près dans les adaptations animées de ses œuvres (chose guère étonnante en soi car si on le connait avant tous pour ses mangas par chez nous, Mastumoto a aussi été réalisateur en animation), et ce tout particulièrement depuis le « revival » de 1996. En effet, on notera qu’après Albator 84 il faudra près de 15 ans avant de revoir le Leijiverse sur les écrans… la faute à des conflits de droits qui s’achevèrent quand Matsumoto (resté très prolifique en tant que mangaka) racheta les droits de toutes ses œuvres (excepté Yamato… mais c’est une autre histoire).

Il est aussi bon de rappeler que le multivers que représente le Leijiverse ne propose pas de canon réel, chaque œuvre représentant en quelque sorte une vision alternative du même univers qui aura évolué au fil des ans et dont le concept est par ailleurs effleuré dans les dernières productions de Mastumoto. De ce fait même s’il est possible de dresser une forme de chronologie vis-à-vis de l’âge et des personnalités des personnages, il y a rarement une cohérence suivie entre les œuvres.

Space Pirate Captain Harlock (42 Episodes, 1978)
Première oeuvre animée du Leijiverse, Space Pirate Captain Harlock, ou comme on l’appelle chez nous : « Albator, le Corsaire de l’Espace » est une série de 42 épisodes, produite par la TOEI et réalisée par Rintarô. Adapté du manga avorté de Leiji Matsumoto, cette série propose une adaptation relativement fidèle (bien que marquée par un ton plus manichéen et un rythme plus lent), dont les principales différences concernent l’introduction du personnage de Mayu/Stellie (dont l’existence n’est que suggérée par le Manga) et de Kiruta/Vilak en antagoniste récurrent. Le grand avantage de cette adaptation néanmoins est d’offrir une réelle conclusion à l’histoire, chose qui était absente du manga original.
Se situant tardivement dans la chronologie « Leiji-ienne », elle est marquée par un Harlock relativement froid mais surtout par l’absence globale de nombreux personnages traditionnels de l’univers Harlock tels Tochirô ou Emeraldas.

Arrivée en France en 1980, la version française sera marquée par un excellent doublage (dont notamment Richard Darbois dans le rôle du Corsaire) mais vit malheureusement la magnifique bande originale de Seiji Yokoyama remplacée par une soupe insipide signée Eric Charden et Didier Barbelivien. Histoire d’enfoncer le clou, les trois derniers épisodes ne furent jamais doublés ni diffusés à l’époque et ne furent enfin doublés qu’en 2000 (retrouvant juste parmi le cast initial un Richard Darbois non raccord et Thierry Bourdon) à l’occasion de l’émission « Génération Albator »

Malheureusement il n’existe pas d’édition parfaite de Harlock en France. Après plusieurs sorties vidéos (dont une inachevée en VOST chez AK Vidéo) et DVD en VF pure de qualité médiocre, l’année 2012 vit enfin la sortie en DVD chez TF1 Vidéo d’une édition collector remasterisée dotée d’une version originale sous-titrée. Hélas pour une raison incompréhensible, l’éditeur ne disposant que d’une VF censurée (malgré l’existence d’une VF intégrale) a choisi de couper la version originale pour la caler sur la VF au lieu de présenter les passages inédits en VOST comme cela est fait habituellement. Si cette édition reste la meilleure de cette série originale, elle ne suffit hélas pas à faire honneur à la série.

A noter qu’il existe un film, « Le Mystère de l’Arcadia » qui est essentiellement l’épisode 13 projeté à l’époque sur grand écran.


Galaxy Express 999 (114 Episodes, 1978)
Egalement lancée par la TOEI en 1978, et réalisée par Nobutaka Nishizawa, Galaxy Express 999 est l’adaptation du manga phare de Leiji Matsumoto et restera son plus gros succès, totalisant 113 épisodes racontant les aventures de Tetsurô Hoshino, une jeune garçon emmené par la mystérieuse Maetel à bord train galactique Galaxy Express 999 dans l’espoir d’atteindre son rêve d’immortalité.

Globalement fidèle au manga original, la nature de cette aventure (ainsi que le fait que le manga était toujours en cours de parution) entraina tout de même la création d’histoires inédites au cours de la série et certains chapitres seront adaptés différemment. Tout le manga ne sera d’ailleurs pas adapté et si l’anime propose bel et bien une fin, elle s’inspire plus directement de celle du film sorti en 1979 et diffère de celle qu’offrira Leiji Matsumoto dans le dernier tome du manga.

Œuvre emblématique au Japon, Galaxy Express 999 est hélas loin d’avoir eu le succès de son prédécesseur en France et sa diffusion sur La Cinq en 1998 s’achèvera après seulement 38 épisodes. Le reste ne sera jamais doublé. De ce fait il n’en existe aucune édition vidéo en France, et si la série est disponible gratuitement sur la version US du site Crunchyroll elle est hélas inaccessible aux autres régions.

A noter qu’il existe quelques téléfilms (parfois présentés comme des films) mais qui sont essentiellement des versions rallongées d’épisodes existants.   


Galaxy Express 999 (Film, 1979)
Sortie en 1979, ce film de Galaxy Express 999 (également appelé « Bonjour Galaxy Express 999 ») signé par Rintarô représente une forme de réimagination cinématographique de la série, nous offrant une vision alternative des aventures de Tetsurô et de Maetel, avec par ailleurs un Tetsurô quelque peu plus âgé que dans l’œuvre originale.

Cette œuvre est d’autant plus particulière que deux ans avant la fin de la série et du manga elle offrit pour la première fois une véritable conclusion à l’histoire Galaxy Express 999, menant l’aventure de Tochirô à son terme. Il nous offre aussi quelque part une première véritable vision du multivers de Leiji Matsumoto, puis que Harlock et son Arcadia (pour la première fois dans sa forme définitive), Emeraldas et Tochirô jouent tous les trois un rôle non négligeable dans l’histoire du film là où les références sont plutôt vagues dans le manga et la série originale.

Véritable bijou cinématographique, ce film fut proposé pour la première fois en France via lors du Cycle Cinemanga en 1995 avant de sortir par la suite en VHS, puis en DVD chez Déclic Image en 2007. Bien que retiré de la vente pour des problèmes légaux, cette édition est encore trouvable de par le net et il semble peu probable que nous ayons un jour l’édition Blu-Ray à ce stade…


Queen Millenia (42 Episodes, 1981)
Adapté du manga éponyme de Leiji Matsumoto qui avait débuté un an plus tôt, Queen Millenia fut diffusé juste après la fin de Galaxy Express 999, toujours produit par la TOEI et toujours dirigé par Nobutaka Nishizawa. L’histoire nous place en 1999 alors qu’une planète La Metal approche de la Terre comme chaque fois tous les 1000 ans, menaçant celle-ci de destruction alors que les habitants de La Metal veulent transformer les humains en esclave, et elle suit l’histoire de l’actuelle « Reine Millénaire » Yukino Yayoi, qui s’étant pris d’attachement pour l’humanité, veut éviter la catastrophe.

Si le lien avec le Leijverse n’est pas forcément évident au premier abord et qu’il ne sera définitivement éclairci que vingt ans plus tard, tous les indices étaient néanmoins déjà présents dès le départ.

En France la série fut diffusé sur La Cinq en 1991 sous le titre « La Reine du Fond des Temps » même si pour d’obscur raisons elle fut amputée de deux épisodes au milieu de la série. Hélas la série n’a jamais été éditée sous un quelconque format vidéo, mais si elle a souvent été rediffusée sur TMC ou Mangas.


Sayonara Galaxy Express 999 (Film, 1981)
Sortie deux ans après le précédent film et toujours réalisé par Rintarô, ce Sayonara Galaxy Express 999 (ou plus précisément « Adieu, Galaxy Express 999 » en Français dans le texte), est la suite directe du précédent volet, menant Testurô à repartir à bord du 999 avec Maetel alors que l’univers est en proie à une guerre entre humains et robots.

Le tout n’a plus foncièrement grand-chose à voir avec le scénario du manga original et comme dans le premier film, Harlock et Emeraldas auront leur rôle à jouer pour une œuvre encore une fois de qualité, mais qui n’atteint pas la fraicheur du premier épisode.

En France, le film sortit chez Kaze en VHS peu de temps après la sortie du premier. Il n’a hélas jamais été réédité depuis, et rien n’indique une éventuelle réédition en DVD ou en Blu-Ray à venir.


Queen Millenia (Film, 1982)
Réalisé par Masayuki Akehi, Queen Millenia représente à l’instar du film de Galaxy Express 999 une forme de réaimagination cinématographique de la série originale.

Etonnamment ce film sorti en VHS en France en 1985 chez Scherzo Vidéo sous le titre « Princesse Millenium », à l’instigation d’un certain Christopher Gans qui désirait faire découvrir des animes de qualité en France. Hélas passé inaperçu à l’époque, il n’a jamais été réédité depuis.


Arcadia of my Youth (Film, 1982)
Réalisé par Tomoharu Katsumata (déjà collaborateur de Leiji Matsumoto depuis de longues années à cette époque), Arcadia of my Youth sert d’introduction à Albator 84, mais aussi « d’Origin Story » au personnage d’Harlock, racontant ses origines, sa rencontre avec Tochirô et Emeraldas, la naissance de l’Arcadia… et les évènements le menant à devenir un pirate alors que la Terre tombe sur le joug de l’occupation des Illumidas, un race humanoïde extraterrestre.

Si Albator 78 proposait aussi une vision assez inhabituel ce ces évènements, on sent beaucoup plus l’influence de Matsumoto sur cette version, qui va jusqu’à établir les liens unissant par-delà le temps les ancêtres d’Harlock et de Tochirô !
Un véritable chef d’œuvre, tout simplement.

En France, le film fut découpé en cinq épisodes et diffusé sommairement en plein milieu de la série ! En plus de ça, il fut victime de censure, occultant notamment les origines allemandes de l’ancêtre d’Harlock, et d’une traduction assez calamiteuse. Après des premières éditions vidéos remettant le film au début de la série, et une première édition assez calamiteuse d’AK Vidéo proposant la VO censurée, le film remasterisé et complet fut enfin proposé en 2009 chez Declic Images, dans un coffret DVD avec l’intégrale de la série.


Arcadia of my Youth - Endless Road SSX (22 Episodes, 1982)
Signé essentiellement par la même équipe que le film (à l’exception du compositeur Toshiyuki Kimori remplacé au pieds levé par Shunsuke « DBZ » Kikuchi), Mugen Kido SSX est la suite directe du film, reprenant la suite des aventures d’Harlock alors qu’il lutte contre Illumidas tout en recherchant sa planète idéale, son « Arcadia » à travers la galaxie.

Œuvre majeure du Leijiverse sur de nombreux aspects, cette série fut malheureusement marquée par un flop retentissant au Japon, souffrant d’audience catastrophiques de par une concurrence directe avec Lamu diffusée au même moment. Cela mena hélas la série à être amputée de moitié, forçant les créateurs à devoir mettre de côté de nombreuses idées (telles l’apparition de Maetel) même si la série propose néanmoins une fin réelle bien qu’un peu précipitée.

En France la série arriva en 1984 affublée du titre Albator 84, et contrairement à la précédente série fut souvent rediffusée même si rarement en entier. Le doublage français reprend les voix de la série originale à l’exception de Richard Darbois qui laisse la place à François Leccia. La VF propose aussi une incongruité assez hallucinante : Tochirô se voix renommé Alfred et doublé par Jacques Balutin… qui doublait sous le même nom le personnage de Yataran dans Albator 78 : les traducteurs avaient en effet cru qu’il s’agissait du même personnage ! Malgré cela le doublage reste de bonne facture… mais souffre de changements de voix (et parfois de noms) un peu hasardeux au fil de la série.

Après une sortie VHS et DVD en VF chez AK Video à la fin des années ’90, la série eu enfin droit à une édition collector remasterisée en VO/VF accompagnée du film en 2009.


Galaxy Express 999 – Eternal Fantasy (Film, 1996)
Troisième film de Galaxy Express, et signé cette fois-ci par Konosuke Uda pour la TOEI, Eternal Fantasy marque aussi le retour du Leijverse pour la première fois en animation depuis la fin d’Albator 84. Il faut signaler néanmoins que ce troisième film est sans rapport avec la duologie de Rintarô, puisqu’il s’agit au contraire d’une suite de la série et qu’il se base avant tout sur le second manga de Galaxy Express 999 débuté en 1996 par Matsumoto et mettant en scène Tetsurô dans un nouveau voyage à bord du 999 suite à la destruction de la Terre face à la menace des Métanoïdes… race d’ennemies récurrentes, d’origine métallique, dans les œuvres de Matsumoto des années ‘90.

Las ! Le film fut en proie à de nombreux problème de production, et au final alors qu’il devait durer 2 heures, c’est un moyen métrage d’un peu moins d’une heure qui est présenté en salles, s’achevant sur l’annonce d’un second volet… qui hélas ne verra jamais le jour.
En France malgré le succès des deux premiers film, il ne fut jamais traduit.


Queen Emeraldas (4 OAVs, 1998)
Adapté du manga éponyme, Queen Emeraldas est une série d’OAVs parue en 1998. Elle met en scène un jeune garçon dénommé Horishi Umino, dont les pas vont le mener à bord de Queen Emaraladas… un schéma classique donc, à la différence que l’habituel jeune héro se retrouve auprès d’Emeraldas au lieu de Harlock !

D’assez bonne facture (malgré une utilisation un peu maladroite de CG par moment), la série soufra néanmoins de troubles de productions elle aussi, causant un retard des deux derniers épisodes, et un changement de studio d’animation.
En France les deux premières OAVs sont sorties chez Dybex en VHS puis en DVD, mais la suite ne vint jamais chez nous. A la décharge de l’éditeur, seuls les deux premiers épisodes existaient au Japon au moment de l’achat des droits, faisant que la suite n’était sans doute pas couverte… mais dommage que personne n’ai jamais pris la peine de la sortir.


DNA Sights Fire Force 999.9 (1 OAV, 1998)
Cette OAV unique, encore une fois adapté d’un vieux manga de Mastumoto, nous amène sur Terre en 2024 alors que celle-ci est occupée par des forces extraterrestres après qu’une comète noire se soit écrasée. Comme souvent on retrouve un jeune héros, Tetsurô Daiba, au centre de cette histoire.

Doté d’une excellente réalisation technique au sein du studio Mahdhouse, c’est hélas au niveau du scénario que la bât blesse, donnant l’impression de voir le pilote d’une série qui n’aurait jamais de suite, l’OAV s’achevant au moment où littéralement, l’aventure commence.
Il est d’ailleurs difficile de dire si cette aventure est vraiment à relier au Leijiverse, le cameo assez gratuit de Harlock étant quelque peu particulier.

En France, cet OAV fut éditée en VHS, puis en DVD par Dybex.


Harlock Saga (6 OAVs, 1999)
Adaptation directe de l’Anneau des Nibelungen, le manga d’Albator initié par Matsumoto au début des années 90, Harlock Saga en reprend le premier cycles, “L’Or du Rhin”, dans une réelle fresque spatiale mêlant Leijverse… et Wagner, transposant l’histoire de l’anneau des Nibelungen dans l’espace alors que Harlock doit faire face à Wotan et les dieux d’Asgard quand Alberich, frère de Mime, vole l’or de la planète Rhin pour crée un anneau pouvant lui conférer tout pouvoir sur l’univers.

D’une très bonne qualité technique (et servi par une magnifique bande son Wagnérienne de Kaoru Wada), la réalisation déroute tout de même quelque peu car la série adopte un style graphique littéralement décalquée sur le manga de Matsumoto, détonnant quelque peu avec le style amélioré de Kazuo Komatsubara ou plus récemment de Keisuke Masunaga et Nobuteru Yuki.

Très belle œuvre, bien qu’un peu difficile à appréhender, Harlock Saga souffre comme toujours d’une fin ouverte (qui est plus est légèrement différente de celle du manga), contraignant les fans à se plonger dans le manga pour connaître les chapitres suivants et reste difficilement accessible à moins d’avoir déjà une bonne connaissance du Leijiverse.

En France, cette série sortie un peu tardivement chez Beez en DVD, accompagnée d’un doublage français avec la particularité de reprendre Richard Darbois dans le rôle de Harlock (même si ce dernier le double comme Harrison Ford au lieu de reprendre son timbre d’époque) et Thierry Bourdon dans celui de Tadashi Daiba.


Maetel Legend (2 OAVs, 2000)
Sorti en 2000, Maetel Legend n’est pas strictement une adaptation de manga vu que Leiji Matsumoto avait uniquement publié un unique chapitre sur son site internet.

Néanmoins il s’agit d’une œuvre tout simplement capitale du Leijiverse, puisqu’elle fait essentiellement le lien entre Queen Millenia et Galaxy Express 999, nous révélant les raisons menant à la mécanisation de son peuple et les origines de Maetel et Emeraldas.

Hélas malgré son importance, cette série d’OAV souffre d’une réalisation technique assez médiocre faisant que la grandeur potentielle du récit est gâchée par sa forme et une narration assez hachée.  Malgré cela, ça reste une œuvre agréable à découvrir mais laissant malgré tout un sentiment de frustration devant le potentiel.

Par chez nous, ces OAVs sortirent chez Dybex en DVD.


Cosmowarrior Zero (15 Episodes, 2001)
Créé à la base par Mastumoto pour un jeu vidéo sur Playstation, Cosmowarrior Zero fut finalement adapté en série TV en 2001. Très impliqué dans ce projet (il a signé la composition scénaristique de la série), Leiji Matsumoto s’en sert pour créer une véritable préquelle à son univers.
Si la série a parfois été vendue en France comme « La Jeunesse d’Albator », ce titre est quelque peu mensonger, car en effet même si Harlock possède un rôle non négligeable dans cette série… il a en fait plus un rôle d’agoniste pour la majeure partie, puisque la série mets en scène Warius Zero, un commandant de la flotte terrestre affecté à bord de Kâryu, le nouveau fleuron de la flotte possédant un équipage à la fois humain et mécanoïdes, avec un seul but : arrêter Harlock, le pirate de l’espace et l’équipage de son Death Shadow qui menacent la nouveau gouvernement terrestre unifié sous le contrôle des mécanoïdes !

D’un point de vue technique, si la série est graphiquement réussie, elle reste un peu cheap au niveau de l’animation (même si dieu merci, nous sommes loin de Maetel Legend !). Malgré cela, cette série reste une petite merveille du Leijiverse et certainement l’une des plus intéressantes car c’est une merveille de développement narratif, avec un cast de personnages attachants et une ambiance sublime qui n’est par ailleurs pas sans rappeler Yamato (il faut dire que le Kanryû est un peu le « jumeaux » de ce vaisseau, super-canon y-compris). Ajouté à cela quelques liens bien trouvés avec Galaxy Express 999, et la découverte d’une autre facette de la personnalité d’Harlock, et on a droit à une référence.

En France, Cosmowarrior Zero sortit chez Kaze, d’abord son titre réel avant d’être réédité dans un coffret affublé d’un énorme « La Jeunesse d’Albator. »


Gun Frontier (13 Episodes, 2001)
Adapté d’un vieux manga de Leiji Matusmoto , Gun Frontier nous permets de retrouver Harlock et Tochirô pour des aventures… au far West. Si le Leijiverse contient bel et bien une ville appelée « Gun Frontier » à l’ambiance western sur la planète Heavy Meldar… c’est bel et bien dans l’ouest américain du 19ème siècle que se déroule en cette série. Car en effet au lieu de mettre en scène les Harlock et Tochirô que l’on connait, ce sont leurs ancêtres que l’on retrouve dans cette série – le Leijiverse ayant établi à plusieurs reprise que leurs lignées se croisent depuis la nuit des temps.

Pour le coup nous sommes donc dans une série bien à part des autres séries Harlock – d’ailleurs ce dernier n’en est même pas le héros puisque c’est bel et bien Tochirô (samurai Japonais à la recherche de sa sœur disparue) qui en est le personnage principal, Harlock lui servant juste de sidekick !

Saupoudré de beaucoup d’humour… mais aussi d’un zeste d’érotisme et de violence, Gun Frontier propose une très agréable série d’aventure… mais souffrant comme souvent d’une fin ouverte, l’aventure s’achevant… pour démarrer d’un coup une nouvelle qui ne verra jamais le jour !

Kaze sortit également cette série en DVD durant les années 2000.


Space Pirate Captain Herlock – Outside Legend – The Endless Odyssey (13 Episodes, 2002)
Réalisée au sein du Studio Madhouse, Endless Odyssey marque le retour plus de vingt ans après la série originale, de Rintarô à la barre. Cumulé à un character design magnifique signé Nobuteru Yuki, c’est probablement l’œuvre la plus visuellement réussie depuis le revival des œuvres de Matsumoto.

Et l’influence de Rintarô est palpable jusqu’au bout puis qu’on est littéralement dans une sorte de suite d’Albator 78 (et non comme on peut souvent le lire d’un « remake »)… même si comme toujours la cohérence n’est pas de mise puisqu’on a droit pour la troisième fois au recrutement de Tadashi Daiba dans l’équipage de l’Arcadia après la mort de son père ! Le tout est également marqué par un Harlock profondément sombre et froid, plus encore que dans la première série et enveloppe d’une ambiance très sombre, presque apocalyptique!

Cette série néanmoins fut en proie à la controverse et faillit être annulée quand au court de la production Leiji Mastumoto constata que les ennemis, les mystérieux Nu, utilisaient le symbole de l’étoile de David. Scandalisé par cette imagerie, la production vu gelée le temps que le problème soit résolu… mais le texte t’introduction de la série précisant bien que nous sommes devant la vision de Rintarô d’Harlock suggère tout de même que Matsumoto a préféré s’en laver les mains et alors qu’au début de la production on nous suggérait qu’il pourraient y avoir d’autres séries de Harlock estampillée « Oustide Legend » rien n’a jamais vu le jour.

En France, c’est chez Dybex que cette série fut éditée, dotée tout comme Harlock Saga d’un doublage avec Richard Darbois et Thierry Bourdon.


Galaxy Railways (26 Episodes, 2003)
Lancé en 2003, Galaxy Railways est l’une des dernières création majeures de Leiji Matsumoto. Il s’agit en fait d’un spin-off de Galaxy Express 999, développant le concept du train spatial à son aboutissement logique, et (se basant aussi sur certaines concept du second manga de GE999) mets en scène tout le chemin de fer galactique du Leijiverse !

Ou plus précisément, elle met en scène le Peloton Sirius de la Space Defense Force, une escadre qui  à bord de sa locomotive blindée, vient au secours de tous les dangers qui peuvent menacer les passagers des trains galactique. Le protagoniste n’est autre que Manabu Yuki, nouveau venu dans l’escouade… (S’il est techniquement le frère de Kei Yuki dans le Leijiverse, c’est un point occulté dans cette série, les liens directs avec lui de dépassant pas un caméo du GE999 dans le premier épisode).

Autant le dire tout de suite, cette série est une véritable perle, dotée d’une réalisation technique superbe, de personnages de plus attachants et d’un scénario passionnant alternant trame de fond et stand-alones… on est soufflé de bout en bout.

Le public japonais ne s’y est d’ailleurs pas trompé vu que le succès de cette série amena bien vite à la création d’une seconde « saison » et d’une série d’OAVs.

En France la série est sortie en DVD chez IDP doté d’une VO et d’une VF de qualité. Celle-ci a néanmoins la curiosité d’avoir été faite à l’ancienne, avec un générique réinterprété en français par Michel Barouille et des noms occidentalisés. Adaptation discutable donc mais servi par un excellent doublage.


Space Symphony Maetel (13 Episodes, 2004)
Cette série de 2004 est en quelque sorte la suite de Maetel Legend. Je dis en quelque sorte car comme d’habitude… il y a d’évidents soucis de cohérence au niveau des raisons de la transformation de Promethium… mais qu’importe !

Pour le coup la série se présente littéralement comme un Prélude à Galaxy Express 999… et Maetel en est bien entendu le personnage principal, accompagnée d’un jeune garçon dénommé Nazca qui préfigure le futur Tetsurô. Bien évidemment Emeralas joue aussi un rôle non négligeable dans cette histoire, tout somme Harlock, Tochirô et l’équipage du Death Shadow.

Encore une fois on est devant une série de qualité, bien réalisée, et servie surtout par une fin magnifique.

Comme bien d’autres œuvres de Mastumoto, cette série eu droit à sa sortie française chez Kaze.


Galaxy Railways – Crossroad to Eternity (24 Episodes, 2006)
Cette seconde saison reprends quelque temps après la première série, et permets de tout retrouver toute l’escouade et Manabu Yuki pour de nouvelles aventures, accompagné également par un nouveau membre appelé Killian Black, et qui sera introduit… dans la série d’OAV parue un an plus tard. ^^’

Hélas, le choc est rude car là où la première série était une merveille, cette seconde lui est inférieure en tout point. A commencer par une réalisation technique qui en plus d’être inférieure tant au niveau du graphisme que de l’animation, revient à une image 4/3, preuve incontestable d’un manque de budget. Ajouté à cela, la série possède une trame directrice très en retraite et tourne beaucoup plus autour des stand-alones que son prédécesseur. Sans être foncièrement mauvaise en soi, cette suite ne fait hélas pas honneur à la série précédente.

Et hélas, elle reste inédite en France, aucun éditeur ne s’étant jamais penché dessus sans qu’on sache pourquoi.
   

Galaxy Railways – A Letter from the Abandoned Planet (4 OAVs, 2007)
Cette série d’OAV parue en 2007 est en fait la série qui fait le lien entre les deux saisons de Galaxy Railways. En effet… elle aurait normalement dû sortir entre les deux saisons, mais des retard de production menèrent à une sortie sans cesse repoussée.

Pour le coup loin de la seconde saison au rabais, ce sont des OAVs de toute beauté qui sont proposées, et permet de présenter l’introduction de Killian Black en plus de retrouver le 999, Maetel et Testurô !

A se demande si la seconde saison n’a pas été sacrifiée pour créer ces OAVs.

Malheureusement, cette série est elle aussi inédite en France.


Space Pirate Captain Harlock (Film, 2013)
Le film en CG de Shinji Aramaki sorti l’an dernier, inutile de le présenter.


Chronologie Globale
Gun Frontier
Queen Millenia (Film/Série)
DNA sights 999.9
Maetel Legend
Space Symphony Maetel
Cosmowarrior Zero
Harlock Saga
Galaxy Express (Série/Film)
Albator 84 (Film + Série)
Sayonara Galaxy Express 999
Queen Emeraldas
Galaxy Express 999: Eternal Fantasy
Galaxy Railways
Albator 78
Endless Odyssey


Inutile de préciser que cette chronologie est uniquement indicative, et que tout espoir de canon et de cohérence est vain, tout cela donne juste une idée globale, et sur certains point tout cela est impossible à relier (par exemple Harlock Saga se passe forcément avant Albator 84 de par la présence de Tochirô… mais on y retrouve aussi Mime qui n’apparait que dans Albator 78, Endless Odyssey et le premier film de Galaxy Express).

-Sergorn

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Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #622 le: 12 janvier 2014 à 13:41:29 »
Tiens si on se faisait un top 5 des animes(avec films aussi) :

Pour moi ce serait :

1-Galaxy Railways(saison 1 et OAV)
2-Space Battleship Yamato 2199(la nouvelle version bien sur)
3-Albator 84
4-Space Pirate Captain Herlock – Outside Legend – The Endless Odyssey
5-Cosmo Warrior Zero

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Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #623 le: 12 janvier 2014 à 14:43:31 »
Très intéressant tout ça Sergorn.

Selon tes descriptions, l'envie que ça me procure et la disponibilité en France, je pense bien craquer pour Arcadia of my Youth, The Endless Odyssey ainsi que Galaxy Railways (note: ça va AUSSI dépendre de mes moyens [:aie]).

J'attends la suite de tes posts :D
Knock, knock, Neo.

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Re : Captain Herlock et autres personnages de Matsumoto
« Réponse #624 le: 12 janvier 2014 à 17:18:51 »
Merci pour ton rapport Serg
Out of order.

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