Auteur Sujet: Metal Gear Solid! (Et les autres jeux d'Hideo Kojima)  (Lu 83137 fois)

Hors ligne Chernabog

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #50 le: 03 décembre 2011 à 23:03:49 »
Ah pour le gameplay de TTS, je peux pas dire n'ayant pas eu l'occasion d'y jouer (pas de Gamecube et le jeu n'est pas vraiment trouvable à bon prix aujourd'hui, sinon j'aurais à la rigueur pu le prendre et emprunter une Wii à mon entourage), par contre j'avais pris le temps de regarder l'intégralité des cinématiques en VOSTFR sur le net.

Je ne cherche rien d'autre que donner mon avis et je ne cherche pas à faire de grandes théories sur Kojima comme certains le font pour Lucas au sujet de la prélogie (car j'ai bien compris que c'était à ça que tu faisais allusion, je me trompe ? :) )

Et pour conclure cette discution enflamée (qui risque de tourner en rond vu qu'on a chacun notre opinion) dans le bonne humeur, moi aussi je suis un défenseur de MPO (COPAIN !! :)))



Sinon oui, autant Metal Gear premier du nom a très mal vieilli, le second reste très agréable à jouer et son scénario est digne des épisodes "Solid" (MGS 1 est presque un remarque de MG 2 sur de nombreux points). MGS 3 Subsistance était vraiment une merveille sur laquelle on pouvait passer des heures et des heures !

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #51 le: 03 décembre 2011 à 23:24:48 »
Ah ben c'est dommage que t'ai jamais pu y jouer - il a quelques défauts de gameplays mais globalement c'est un grand plaisir. Je pense que les cinématiques doivent être plus appréciable quand on est pris dans le jeu aussi  [:jap]

Tiens sinon je pense que y a un point où on devrait pouvoir être d'accord niveau audio... dans tous les cas c'est mieux que le doublage FR de la PS1  [:homer1]

Citer
Je ne cherche rien d'autre que donner mon avis et je ne cherche pas à faire de grandes théories sur Kojima comme certains le font pour Lucas au sujet de la prélogie (car j'ai bien compris que c'était à ça que tu faisais allusion, je me trompe ? )

En fait non je pensais à Saint Seiya et Kurumada en fait  [:lol]

Mais on peut faire le même argument pour Lucas mais après quand t'as été dans assez de communauté de fandoms tu te rends compte que y a toujours les mêmes tendances et théories farfelues.  [:aie]

Citer
Sinon oui, autant Metal Gear premier du nom a très mal vieilli, le second reste très agréable à jouer et son scénario est digne des épisodes "Solid" (MGS 1 est presque un remarque de MG 2 sur de nombreux points).

Yep, ça m'avait vraiment frappé la première fois que je l'ai fait en entier avec Subsistance (j'avais déjà entamé sur émulateur mais sans le finir). Entre la nana a rencontrer dans les toilettes, l'admirateur secret qui previent Snake sur les mines, la clef spéciale qui change selon le froid et la chaleur et j'en passe et des meilleures... c'est effectivement pas exagéré de dire que MGS à des allures de remake. C'est d'ailleurs assez amusant avec le recul quand on pense à quel point MGS a été considéré comme un jeu révolutionnaire alors qu'au fond il s'est contenté de refaire en plus 3D et plus cinématographique ce que Kojima avait déjà fait sur MSX  [:aie]

Mais c'est clair que scénaristiquement ça se tient bien, y a d'ailleurs beaucoup d'échos à cet épisode à travers la série - la discussion entre Naked Snake et The Boss dans MGS3 par exemple reprends quasiement mot pour mot celle entre Snake et Big Boss à la fin de MG2 et on retrouve plein de thématiques communes. Au lieu de faire un hypothétique MGS5, moi je dis qu'ils devraient plutôt nous faire de beaux remakes de MG1&2 :o

-Sergorn

Hors ligne Chernabog

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #52 le: 03 décembre 2011 à 23:38:26 »
Citation de: Sergorn
Tiens sinon je pense que y a un point où on devrait pouvoir être d'accord niveau audio... dans tous les cas c'est mieux que le doublage FR de la PS1 

Certes.. cela dit, y a des choses que j'aimais bien dans cette VF (mais d'autres qui étaient horribles, c'est sûr :)) )

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #53 le: 04 décembre 2011 à 00:13:41 »
Tiens allez ces discut' Metal Gear-ienne m'ont donné envie de flooder le topic, alors je vais poster les textes que j'avais écrit pour feu mon dossier Metal Gear  :o

En gros acharné je précise que j'ai joué et terminé tous les jeux mentionnés ci dessous, y compris le portage NES du premier opus  [:petrus]

Metal Gear (1987)
A l’Origine…

Si tout le monde connaît maintenant le légendaire Metal Gear Solid, il faut savoir tout de même que les origines de la série remontent à 1987 avec la sortie en Juillet sur MSX (un ordinateur Japonais) d’un jeu dénommé Metal Gear, et développé par un tout jeune concepteur du nom d’Hideo Kojima. A une époque où le jeu d'action prédomine, Kojima propose déjà un concept original où la discrétion est de mise et où il faudra éviter les ennemis plus que les combattre ! Si Metal Gear n’est pas le premier jeu à mettre en place cet élément dans son gameplay (les honneurs en reviennent au non moins légendaire Castle Wolfenstein sorti en 1981), il est néanmoins le premier à en faire son élément central.

Le concept est assez simple… le but du jeu est d’infiltrer une base ennemie pour y trouver et détruire le Metal Gear. Il faudra donc explorer la base, faire face à des soldats, des boss… Si en ça Metal Gear pourrait se comparer à bien d’autres jeux vidéo – il se démarque dans le sens où l’affrontement est contre-indiqué… Snake a en effet peu de vie et n’est guère résistant aux attaques ennemies. Il faut donc se mouvoir en prêtant attention aux déplacement des soldats adverses, et faire attention à ne pas tomber dans leur ligne de vue ou dans celle des nombreuses caméras de surveillance qui parsèment la base – auquel cas l’alarme retentira et le joueur se verra contraint de se battre contre une vague de soldats ennemis jusqu’à ce que l’alarme cesse de retentir. Si les possibilités de jeu peuvent maintenant paraître assez limitées au vu de l’évolution de la série, c'est tout simplement révolutionnaire à l'époque et on y retrouve déjà nombre d’éléments devenus des classiques de la série comme l’utilisation de missiles téléguidés pour désactiver un sol électrifié, la possibilité de se cacher dans une boite en carton, les lunettes infrarouges pour détecter les faisceaux lasers ou les Bbss aux noms et aux capacités étranges !

Le scénario néanmoins reste au demeurant assez simpliste. Solid Snake, jeune recrue de Fox Hound est envoyée dans la forteresse ennemie de Outer Heaven avec pour mission de détruire le Metal Gear, un tank bipède capable d’effectuer un tir nucléaire de n’importe où dans le monde. L’histoire en elle-même n’offre guère plus de précision et se contente surtout d’être rythmée par quelques messages radios de divers personnages (dont le désormais mythique "Big Boss"). Assez peu nombreuses elles apporteront surtout de maigres conseils sur l’endroit où trouver tel objet ou sur l’arme à utiliser pour vaincre un boss. La progression quant à elle se fait essentiellement par la libération d’otages retenus ci ou là qui donneront quelques vagues indices pour progresser dans la suite de l’aventure. Malgré un sympathique twist final, le tout reste assez médiocre et se contente vraiment du minimum syndical. Mais si le titre a beaucoup vieilli depuis, il a néanmoins marqué d’une pierre blanche l’histoire du jeu vidéo, inventant ainsi ce que l’on peut considérer comme le premier véritable jeu d’infiltration de l’histoire.

Six mois plus tard Konami sortira également un portage de Metal Gear sur NES mais réalisé sans que Kojima ne soit consulté. Il en résulte une version qui, bien que similaire dans les grandes lignes à l’originale, se voit malheureusement modifiée sur bien des points. Outre un style graphique bien différent, le scénario déjà bien maigre se voit amputé de nombreux éléments et communications radios (le tout dans une traduction anglaise des plus médiocres), le level design est aussi modifié à plusieurs endroits, certains boss ont tout bonnement disparus, et des aspects du gameplay ont carrément été gommés simplifiant grandement le tout (le plus handicapant de tous : la disparition de la double alerte faisant qu’il suffit simplement de changer d’écran pour échapper à toute poursuite). Ironie suprême de ce portage : le Metal Gear est tout simplement absent du jeu, un simple ordinateur faisant office de Boss final. Bien que cette conversion ne soit pas totalement mauvaise en soit, elle reste néanmoins nettement inférieure à la version MSX qui est à lui privilégier. (Notons aussi que cette version NES sera ensuite portée sur IBM PC et Commodore 64, sans réel changements si ce n’est graphiques.)


Snake’s Revenge (1990)
Le Serpent prend sa revanche…

Néanmoins ce portage est un succès surprise lors de sa sortie en occident un an plus tard, ce qui amènera Konami à lancer le développement d’une suite sur ce même support intitulée Snake's Revenge et qui sortira en Avril 1990. Bien que développé par une équipe Japonaise, cet épisode sera créé spécifiquement pour le marché occidental et le titre ne sortira d’ailleurs jamais au Japon. Le gameplay dans l’absolu reste fidèle à l’esprit de la série et s’avère très proche du jeu original (la discrétion est de mise, il faudra libérer des otages pour obtenir des indices…), et on retrouve même la plupart des  fonctionnalités du premier épisode qui avaient été gommées de la version NES, ainsi que quelques nouveautés sympathiques (comme la possibilité d’interroger des soldats ennemis via un gaz). Le plus gros apport en termes de gameplay vient de la présence au fil du jeu de plusieurs séquences à scrolling horizontal dans le but d’apporter un peu de variété. Néanmoins cet apport est aussi le plus mitigé : bien que la discrétion y reste souvent essentielle, la jouabilité laisse un peu à désirer et ces séquences tendent à être plus frustrantes que divertissantes. Mais on constate surtout que si Snake’s Revenge apporte bien quelques nouveautés par rapport au premier épisode sur NES, il s’agit principalement du retour d’omissions de la version originale sur MSX.

Le scénario nous amène 3 ans après le premier épisode, alors que Snake est envoyé pour infiltrer une nation ennemie s’étant lancée dans la production en masse de Metal Gear. Snake’s Revenge offre tout de même un peu plus de variété que son ainé avec quelques surprises dans son déroulement. Mais à l’instar du premier Metal Gear, le tout reste assez simpliste sans vraiment développer grand-chose. Au final on se retrouve donc devant un titre somme toute sympathique, qui a défaut de révolutionner quoi que ce soit ne pourra que plaire aux amateurs du premier épisode.

Cette suite néanmoins n’est pas restée dans les annales et est beaucoup critiquée par les fans, principalement parce que Hideo Kojima n'y a pas participé et n’était d’ailleurs même pas informé de sa réalisation (Snake’s Revenge ne fait d'ailleurs pas parti du "canon" de Metal Gear). Ce dernier néanmoins, loin de dénigrer cet épisode hors série (là où il considère le portage NES du premier épisode comme médiocre), avoue avoir apprécié cette tentative qu’il juge fidèle au concept de Metal Gear et admet que c’est après une rencontre hasardeuse avec un des développeurs de Snake’s Revenge dans le métro (lui-même fan de Metal Gear et qui le supplia de créer ‘une nouvelle aventure du véritable Snake’) qu’il décida de se lancer dans la réalisation d’un second volet – chose qu’il n’envisageait pas jusqu’à lors. Aussi n’est-il pas exagérer de penser que sans cet épisode apocryphe, la série n’aurait peut-être jamais continué...


Metal Gear 2 : Solid Snake (1990)
Le retour de la suite !

C’est donc exactement 3 ans après la sortie du premier épisode que la série Metal Gear se voit dotée dès Juillet 1990 d'une véritable suite – toujours sur MSX - sobrement intitulée Metal Gear 2: Solid Snake. Autant Snake’s Revenge était avare en nouveauté et se contentait surtout de cloner le premier épisode… autant Metal Gear 2 n’hésite pas à pousser le concept encore plus loin en apportant moult nouvelles possibilités.
Ce qui est intéressant avec Metal Gear 2 c'est de voir que si la série a grandement évolué dans la forme, elle est dans le fond longtemps restée virtuellement identique à ce Solid Snake. Il ne serait d’ailleurs guère exagéré de dire que sur bien des points, Metal Gear Solid ne faisait qu’appliquer le gameplay de Metal Gear 2 à la 3D car la plupart des possibilités de Metal Gear Solid étaient déjà présentes dès ce second épisode !

Ainsi le fameux radar indiquant la présence d’ennemis à proximité fait son apparition, et le système de radio prend une réelle importance avec des communications bien plus nombreuses, mais aussi plus de personnages à contacter qui donneront par exemple des conseils sur la mission, ou révèleront des choses sur l’environnement ou sur le passé et les capacités des Boss que l’on affronte. Il est également possible de ramper et de se faufiler par exemple sous des grilles ou dans des conduits d’aérations, mais les ennemis se montrent aussi plus intelligents réagissant à différentes sortes de bruits (comme celui de pas sur le sol métallique, ou d’un coup de poing contre un mur qui pourra attirer leur attention permettant alors au joueur de les contourner ou de les attaquer par surprise). Un autre aspect important également est l’apparition du mode évasion. Si dans le premier Metal Gear, l’alarme ne pouvait être désactivée que par l’élimination de tous les ennemis à l’écran (ou éventuellement un changement d’étage), cette fois-ci un compte a rebours apparaît à l’écran une fois que l’on est hors de portée de vue de l’ennemi, indiquant le temps qu’il faut pour que l’alarme cesse… et il est donc possible de se dissimuler aux yeux de l’ennemi (en se cachant dans une bouche d’aération par exemple) en attendant que la situation revienne à la normale.

En terme de scénario, Metal Gear 2 marque aussi une réelle avancée par rapport au premier épisode. Le contexte pour commencer est bien plus développé, nous amenant en 1999 alors que le Dr. Kio Marv a mis au point une nouvelle source d’énergie non polluante baptisée OILIX qui serait capable de résoudre tous les problèmes énergétique de la planète menacée par la disparition progressive des carburants fossiles. Mais quand ce dernier est capturé par les dirigeants de Zanzibar Land, Snake est envoyé pour le secourir. Il découvre bien vite néanmoins que cet enlèvement n’est que la pointe de l’iceberg, et que derrière Zanzibar Land se cache nul autre que Big Boss qui a lancé le développement d’un tout nouveau Metal Gear… Mais plus que son contexte déjà intéressant, Solid Snake apporte surtout une véritable structure narrative dans le déroulement de l’histoire et de véritables personnages à qui s’attacher que ce soit à travers le jeu ou les communications radios. Si le tout est bien entendu loin d’atteindre la profondeur de la série Solid, c’est tout simplement excellent pour l’époque. L’histoire regorge de bons moments, et distille déjà les thématiques chères à Kojima que l’on retrouvera par la suite. Sur ce plan Metal Gear 2 est réellement fondateur vis-à-vis de la série tant il y sera fait référence dans les épisodes à venir, d’autant qu’on y trouve également certains personnages qui auront une grande importance pour la suite (comme le Colonel Campbell ou encore Gray Fox). On remarquera également que déjà à l’époque, Kojima prenait un malin plaisir à insérer des dialogues parfois humoristiques au cours des conversations radios, nous rappelant constamment que nous sommes malgré tout dans un jeu.

Ainsi avec un scénario somme toute réussi combiné à un gameplay qui demeure efficace, Metal Gear 2 reste un véritable plaisir pour les fans si tant est qu’on puisse supporter ses graphismes antédiluviens.

Sans doute dû au fait que les dates de sortie de Snake’s Revenge et de Metal Gear 2 furent si rapprochées, ce second volet ne fut jamais adapté sur NES et n’est par ailleurs jamais sorti en occident sous une forme ou un autre (ce qui dans l’esprit des joueurs a longtemps causé une confusion entre les deux titres, beaucoup pensant que Snake’s Revenge était tout simplement l’adaptation NES de Solid Snake). Si quelques versions non officielles pour émulateurs traduites par des fans ont vu le jour sur le Net après le succès de Metal Gear Solid, ce n’est finalement qu’avec la sortie de Metal Gear Solid 3 : Subsistence en 2006 que les fans occidentaux verront apparaître une véritable traduction officielle des 2 premiers épisodes MSX.


La suite demain :o

-Sergorn

Hors ligne Chernabog

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #54 le: 04 décembre 2011 à 00:34:42 »
et admet que c’est après une rencontre hasardeuse avec un des développeurs de Snake’s Revenge dans le métro (lui-même fan de Metal Gear et qui le supplia de créer ‘une nouvelle aventure du véritable Snake’) qu’il décida de se lancer dans la réalisation d’un second volet – chose qu’il n’envisageait pas jusqu’à lors. Aussi n’est-il pas exagérer de penser que sans cet épisode apocryphe, la série n’aurait peut-être jamais continué...


Purée, j'ignorais totalement !

Ca renforce ma motivation à essayer ce titre.

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #55 le: 04 décembre 2011 à 00:52:09 »
Ouais Snake's Revenge se fait beaucoup démolir par les fans... mais il évident que ceux qui le cassent n'y ont pour la plupart jamais joué car l'argument qui revient le plus souvent pour le démolir, c'est de dire que c'est juste un jeu d'action lambda qui a abandonné le côté infiltration de l'épisode original... alors que bon il suffit d'y jouer plus de cinq minutes pour se rendre compte que c'est à peu de choses près le même gameplay.

C'est pas exceptionnel, mais sympatique quoi. Et effectivement bien meilleur que le portage NES de MG1 (qui fut honnêtement une torture à terminer malgré le fait qu'il soit plus aisé que l'original).

Tiens maintenant que j'y pense les Metal Gear NES sont les seuls titres NES auxquels j'ai joué plus de 30 minutes  [:lol]

-Sergorn

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #56 le: 05 décembre 2011 à 13:09:39 »
Suite du flood  [:petrus yes]

Metal Gear Solid (1998)
La Renaissance

Après ce second volet, il faudra attendre Septembre 1998 avant de voir débarquer un nouvel opus dans la série : j'ai nommé Metal Gear Solid (référence évidente au surnom "Solid Snake" de notre héros, mais aussi à l’apport de la 3D rendant l’univers de jeu plus ‘solide’). Huit longues années auront ainsi passées entre la sortie de Solid Snake et celle du troisième volet de la série. Pourquoi ? Tout simplement parce que les moyens techniques étant très limités à l'époque, Hideo Kojima était passé à autre chose - et c'est seulement grâce à l’essor de 3D qu’il réalise qu'il pourra ENFIN réaliser le Metal Gear dont il a toujours rêvé et décide de se lancer dans la réalisation d’une nouvelle suite. D’abord envisagé sur la console 3DO (qui avait vu la sortie de Policenauts, le précédant titre de Kojima) sous le titre de Metal Gear 3, il se retrouvera finalement sur la nouvelle Playstation de Sony commençant son développement dès 1995.

Ce qui est intéressant c'est qu'en dépit des années séparant cet épisode de ses prédécesseurs – et de leur statut plutôt obscur – Metal Gear Solid est réellement la suite des deux précédents volets. On y retrouve ainsi certains personnages, et surtout les références aux événements des deux premiers volets sont légions (On remerciera d'ailleurs Konami d'avoir intégré dans le titre un résumé très exhaustif de leur histoire). Ainsi, six ans après les événements de Zanzibar Land, Snake s’est exilé en Alaska dans le but d’oublier – et de se faire oublier. Mais quand son ancienne unité FOXHOUND prend par la force le contrôle des installations de Shadow Moses et menace le gouvernement américain d’une attaque nucléaire, le Colonel Campbell décide de faire appel à lui. Bien que réticent au début… il décide finalement d’accepter la mission quand il découvre que le chef de la rébellion de FOXHOUND, un dénommé Liquid Snake lui ressemble come deux goutes d’eau…

Mais si ces liens avec deux premier chapitre somme toute peu connus auraient certes pu troubler nombre de joueurs néophytes, force est de constater qu’il n’en est rien car le tout est traité avec maestria, et on ne peut que s'incliner devant les talents de conteur d'Hideo Kojima... et aussi de metteur en scène. De metteur en scène dis-je ? Oui car dans un sens Metal Gear Solid (et plus que tous les ‘jeux’ bourrés de FMV sortis durant les ’90) peut sans doute être considéré comme le premier véritable film interactif de l'histoire du jeu vidéo - toutes les séquences de gameplay sont ainsi entrecoupées de superbes cinématiques toutes réalisés avec le moteur graphique du jeu permettant une intégration et un enchaînement sans faille entre gameplay et cinématiques. Pourquoi alors parler de mise en scène ? Tout simplement parce que par leur découpage, leurs "point de vue" et leurs nombreux effets de styles, elles évoquent irrésistiblement une mise en scène d'un film de cinéma. Cet aspect est sans doute d’ailleurs ce qui démarque le plus Metal Gear Solid de son prédécesseur. En assumant un style cinématographique, cela permet de totalement révolutionner la structure narrative de la série et la façon de développer son histoire – permettant une implication et une expérience digne d’un film de cinéma. Cette expérience est encore accrue par le merveilleux doublage américain apportant une réelle profondeur et une personnalité aux personnages de part un jeu d’acteur irréprochable. On donnera d’ailleurs une mention toute particulière aux magnifiques interprétations de David Hayter pour Solid Snake et de Cam Clarke pour son frère ennemi : Liquid Snake. (Mes plus sincères regrets à ceux qui ont dû subir la version française).

Mais il faut tout de même avouer que si Metal Gear Solid est souvent considéré comme un titre novateur voire révolutionnaire – le fait est que par bien des points il se présente vraiment comme une version mise à jour de Metal Gear 2. Tout d’abord il est amusant de constater que Metal Gear Solid reprend vraiment BEAUCOUP d’éléments de Metal Gear 2 dans son déroulement (tel un admirateur anonyme qui vous prévient par radio de la présence de mines… une alliée déguisée en soldat ennemi à contacter dans les toilettes des femmes… ou encore une clef qui changera de forme selon la température…) mais surtout on constate qu’il n’apporte au final pas grand-chose de neuf en terme de gameplay. Si le titre est bien en 3D – cette 3D est au final peu utilisée dans le gameplay qui offre par ailleurs une vue de dessus similaire aux précédents volets. Il y a bien une vue à la première personne, mais à part lors de l’utilisation du fusil de sniper et des stingers elle n’est vraiment là que pour faire jolie, et au fond la seule réelle nouveauté vient de la possibilité de se coller et de bouger contre les murs. Pour le reste on retrouve tous les éléments classiques de la série : les gardes à éviter, les armes diverses et variées, le fameux radar indiquant la position de l’ennemi, et bien entendu les communications radios (remplacées cette fois ci par un ‘Codec’) servant aussi bien à faire avancer l’histoire qu’à obtenir des conseils au fil de l’aventure. Ceci dit à défaut d’être réellement novateur, le gameplay de Metal Gear Solid est une franche réussite (bien que perfectible notamment au niveau de l’I.A et de la visée parfois peu précise) et il fut pour beaucoup de joueurs leur première aventure dans le jeu d’infiltration.

Au final entre son scénario fantastique bourré de rebondissements, sa musique efficace et son gameplay génial, on comprend bien vite ce qui a fait de Metal Gear Solid un classique du jeu vidéo. Si sa durée de vie assez courte (une dizaine d'heures tout au plus) vient assombrir un petit peu ce ravissant tableau cela n'enlève rien au plaisir pris – et comme pour un bon film, on y revient avec délectation simplement pour le plaisir de revivre les aventures de Solid Snake.


Metal Gear Solid : VR Missions (1999)
Missions Virtuelles…

Courant 1999 – Konami sortira ensuite Metal Gear Solid Integral au Japon - une version internationale du titre contenant les voix anglaises avec quelques nouvelles fonctionnalités, les ajouts de la version occidentale du titre et un disque supplémentaire contenant une très grande quantité de VR Missions. Si cette version intégrale ne paraîtra jamais en dehors du Japon, Konami décida néanmoins de sortir ce deuxième CD en occident à moindre prix sous la forme d’une extension intitulé Metal Gear Solid : VR Missions. Si cette extension ne présente aucun apport scénaristique, elle possède néanmoins suffisamment de missions pour offrir de longues heures de jeux supplémentaires aux joueurs les plus téméraires.

Notons que si la version PSX de ce Metal Gear Integral reste inédite en dehors du japon, une conversion PC – par ailleurs bien plus jolie que l’originale - verra néanmoins le jour en occident un an plus tard.


Metal Gear : Ghost Babel (2000)
Un serpent dans la poche…

Après la sortie de Metal Gear Solid il faudra attendre le mois de Mai 2000 pour voir Snake réapparaître. Il ne s’agit néanmoins pas du très attendu Metal Gear Solid 2, mais d’un tout nouvel opus sur Game Boy Color, Metal Gear : Ghost Babel.

Bien qu’il soit sorti sous nos latitudes sous le même titre que son homologue Playstation cet opus n’a en vérité aucun lien scénaristique avec les aventures de Solid Snake sur l’île de Shadow Moses. En vérité Ghost Babel se situe dans une chronologie alternative au reste de la série, ne prenant en compte que les évènements du tout premier épisode. Sept ans après la destruction du Metal Gear, alors qu’il s’est depuis retiré en Alaska, Solid Snake est amené à reprendre du service, quand un groupe de guérilla en Centre Afrique s’empare d’un nouveau prototype de Metal Gear et se fortifie dans ce qui fut jadis Outer Heaven…

Malgré les limites du format, les développeurs ont réussi l’exploit de recréer un gameplay sensiblement identique à celui de la version Playstation, avec la possibilité de ramper ou de se coller au mur... Le jeu offre même en bonus un nombre très conséquent de VR Missions toutes droit issues de la version PSX. Malheureusement c’est plutôt au niveau du scénario que le bât blesse. Sans être complètement mauvais, il marque surtout par son classicisme, et on a plutôt l’impression de voir une pale copie de celui de Metal Gear Solid que se soit en terme d’histoire ou de personnages (le groupe de méchants Black Chamber qui semble notamment être totalement décalqué sur Fox Hound et parait au final très caricatural et peu intéressant), même si on y retrouve quelques visages connus comme le Général Campbell.

Néanmoins ce Ghost Babel reste une excellente variation sur l’univers de Metal Gear, à conseiller à tous les possesseurs de Game Boy. Servi par un gameplay irréprochable il offrira également aux néophytes une bonne idée de ce à quoi pouvaient ressembler les premières aventures de Solid Snake sur MSX auquel ce Ghost Babel ressemble décidément beaucoup.


Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty (2001)
La claque technologique

C’est finalement en Novembre 2001 - plus de trois ans après le premier volet - que sort le très attendu Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. L’un des tout premiers jeux à parfaitement exploiter les capacités de la nouvelle Playstation 2 de Sony, Metal Gear Solid 2 fit l’effet d’une bombe lors de sa présentation à l’E3 2000 - le moteur graphique semblait si exceptionnel que beaucoup croyaient qu’il s’agissait d’une modélisation en image de synthèse et non d’images du jeu en temps réel. Et pourtant… Metal Gear Solid 2 fut tout simplement une révolution technologique dans l’univers du monde console : en vérité peu de jeux sur la génération précédente ont été capables de rivaliser avec les qualités graphiques de Metal Gear Solid 2 que ce soit sur un plan technique ou artistique. Le jeu est d’une beauté phénoménale, mais les qualités techniques de ce second volet ne sont que la pointe de l’iceberg.

Le système de jeu reprends évidemment le concept des précédents volets, mais le nombre des possibilités se voit démultipliés et Kojima s’atèle cette fois ci à utiliser la 3D au maximum de ces capacités. Si le titre se déroule toujours essentiellement en vue de dessus, la vue à la première personne devient maintenant un élément essentiel du gameplay : ainsi il est possible de dégainer son arme et de tirer à la première personne, permettant de faire des tirs très précis et de viser des partie spécifiques du corps – les ennemis réagissant différemment selon la partie touchée. Les corps des ennemis abattus ne disparaissent d’ailleurs plus – et si un garde est tué ou assommé il faudra alors dissimuler son corps dans un endroit discret ou un placard, au risque sinon de voir un autre garde tomber dessus et déclencher l’alerte. Les gardes utilisent aussi des radios pour signaler leurs positions ou donner l’alerte et il est même possible de tirer dans leur émetteur, leur empêchant ainsi de déclancher l’alarme ! Mais attention si un garde ne répond pas… une autre escouade apparaîtra pour découvrir son sort… Tout cela combiné à une intelligence artificielle parfois redoutable (notamment dans les modes de difficultés les plus élevés) font des soldats ennemis des adversaires bien plus dangereux que dans le premier épisode ! Ainsi la discrétion est réellement essentielle, d’autant que le joueur possède maintenant de nouveaux tours dans son sac comme se pencher aux bords d’un mur pour observer, s’accrocher ou sauter par-dessus des rambardes ou faire un saut rouler ! Mais là encore le plus intéressant concerne la possibilité de mettre en joue un soldat adverse en s’approchant discrètement derrière lui et en pointant son arme – à ce moment l’adversaire lèvera les mains en l’air et il sera possible de l’intimider pour collecter ses dogtags (servant à débloquer des bonus) ou éventuellement les objets qu’il porte. Encore plus retord : il est également possible d’attraper un ennemi par derrière et le prendre en otage pour s’en servir de bouclier face à ses camarades. L’interactivité avec les décors est également accrue, beaucoup d’objets pouvant êtres détruits quand on leur dire dessus, ou réagir d’une façon ou d’une autre (comme notamment les extincteurs qui pourront aveugler l’ennemi…). Tous ces ajouts par rapport au premier épisode nous offrent ainsi une expérience peaufinée à l’extrême rendant la maniabilité et la jouabilité bien plus instinctive et faisant de Sons of Liberty un jeu proche de la perfection et une référence dans son domaine.

Mais le scénario n’est pas en reste non plus : prolongement direct de l’histoire et des thématiques du premier volet, il plonge le joueur au cœur d’une formidable conspiration. Néanmoins il n’échappe pas à la controverse - Kojima n’hésitant pas à pousser ses idées jusqu’à leurs extrêmes, le jeu plonge de plein pied dans le paranormal sans s’embarrasser des bases scientifiques qui caractérisaient les éléments les plus fantaisistes du premier volet. Comme pour le premier opus, l’histoire est encore développée à travers, bien sûr, de nombreuses communications codec mais surtout de magnifiques cinématiques. Toutes réalisées avec le moteur du jeu et calculées en temps réel, ces cinématiques combinent une qualité technique exceptionnelle et une mise en scène digne des plus grands films d’actions hollywoodiens. Encore plus impressionnantes que dans le premier épisode, elles vont bien plus loin dans la débauche d’action assumant leur côté too much tout autant que le scénario. Néanmoins on pourrait avec le recul reprocher à Metal Gear Solid 2 une utilisation un peu trop abusive du codec : ainsi lors de la rencontre d’un personnage en cinématique, la discussion virera souvent en discrète ‘nano-communication’ quelques instants plus tard, menant ainsi a une communication codec entre deux personnages pourtant cote à cote ! Difficile de ne pas penser (à plus forte raison quand on voit les épisodes suivants) que cela a surtout été fait dans un souci d’économie. Cela ne nuit pas au plaisir de l’histoire, mais on peut raisonnablement avoir ce maigre regret.

La plus grande surprise néanmoins (hélas déjà gâchée au moment de la sortie française dû aux nombreux mois l’ayant séparé de sa sortie américaine, mais aussi par une presse refusant de jouer le jeu au contraire de leurs homologues d’outre atlantique) vient du fait que contre toute attente, Solid Snake n’est jouable que durant un court prologue n’excédant pas plus de deux heures de jeu et que le reste de l’histoire se fait sous les traits d’une jeune recrue de Foxhound surnommée Raiden. La surprise a été de taille, d’autant que Kojima avait poussé le vice en remplaçant le personnage de Raiden par Snake dans toutes les vidéos promotionnelles du jeu ! Le contraste est tel qu’on se retrouve face à des tutoriaux au début de l’aventure de Raiden alors qu’on vient pourtant de passer quelques heures à jouer avec Snake ! Même les game over sont différents et on note des différences dans l’interface, faisant que quand on débute le chapitre de Raiden, on a presque l’impression de commencer un tout autre jeu. C’est d’autant plus marquant que deux années séparent dans l’histoire les chapitres de Snake et de Raiden, et que là où le premier chapitre se présente comme le prolongement direct du premier épisode – le second semble prendre (à première vue du moins) une direction radicalement différente…

Mais que l’on ne s’y trompe pas néanmoins – même si Snake n’est pas le personnage jouable, il reste néanmoins LE personnage centrale de l’histoire et son véritable héros – et on se rend bien vite compte que tout l’intérêt de Raiden et de pouvoir découvrir Snake sous un autre angle et de constater son évolution depuis les premiers épisodes. Raiden reste néanmoins un personnage intéressant et charismatique et qui dans son style parvient presque à égaliser la force et le charisme du ‘serpent’. Si tous ces aspects n’ont pas plu à tout le monde, Sons of Liberty reste une merveille scénaristique pour peu que l’on adhère au style et à l’univers d’Hideo Kojima. Seul réel regret : l’auto-censure qu’a dû subir le titre suite aux attentas du 11/9 diminuant quelque peu l’impact du final d’autant qu’on sent bien la coupe dans le scénario. Si on peut certes comprendre cette décision à l’époque de la sortie du titre (deux mois à peine après ces évènements tragiques), on peut tout de même regretter que ces scènes n’aient pas été réintégrées par la suite.

Mais la cerise sur la gâteau vient certainement de la musique du jeu signée Harry Gregson-Williams, compositeur de talent ayant œuvré sur des films tels The Rock, Kingdom of Heaven ou le Monde de Narnia. Ces compositions – de toute merveille – accroissent encore l’aspect cinématographique de Metal Gear Solid 2 et accompagnent à la perfection aussi bien les phases de gameplay que les merveilleuses cinématiques. Impossible de ne pas mentionner non plus l’excellent doublage américain (avec comme toujours David Hayter dans le rôle titre) qui comme pour le premier épisode nous permet de pleinement apprécier l’histoire et les personnages.

C’est pour toutes ces raisons – et l’expérience unique qu’il représente – que Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty est un authentique chef d’œuvre de l’univers vidéoludique et impose Hideo Kojima – si ce n’était pas déjà le cas avant – comme l’une des maîtres de cette grande industrie. On pourrait certes reprocher à Sons of Liberty une durée vie encore un peu faiblarde (bien que très dépendante de la difficulté), mais elle reste tout de même supérieure à celle du premier volet, et ne saurait entacher le plaisir pris devant l’aventure.


Metal Gear Solid 2 : Substance (2002)
Un peu plus de substance ?

Notons qu’un an après la sortie du Metal Gear Solid 2, suivant l’exemple de Metal Gear Solid Integral, Konami sortira Metal Gear Solid 2 : Substance, une version plus complète du titre original. Outre de très légères différences sur le jeu principal (comme un rendu différent pour la vision infra-rouge), Substance présente surtout une grande quantité de bonus avec près de 500 missions inédite en environnement VR (que l’on peut effectuer au choix avec Snake ou Raiden) – représentant donc l’équivalent de VR Missions pour MGS2. En plus de ça 5 ‘Snakes Tales’ hors canon vaguement scénarisées (mais dans l’ensemble peu intéressantes) ainsi qu’un pseudo jeu de skate-board sont inclus. Rien d’indispensable en soi, mais là encore de quoi offrir de longues heures de jeu supplémentaires aux amateurs.

Cette version définitive néanmoins ne restera pas une exclusivité PS2 contrairement à sa grande sœur, puisqu’elle sera aussi portée (un peu laborieusement néanmoins) sur PC et X-Box.

-Sergorn

Hors ligne Chernabog

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #57 le: 07 décembre 2011 à 23:13:53 »
Très interessant tout ça ! Tu comptes critiquer les autres jeux de la même manière (je dis ça, je dois toujours faire la critique de MGS 4 et Peace Walker moi au fait  [:lol] mais je pense que je vais attendre de refaire ce dernier vu que ça fait un moment que j'y ait pas touché)


Seul réel regret : l’auto-censure qu’a dû subir le titre suite aux attentas du 11/9 diminuant quelque peu l’impact du final d’autant qu’on sent bien la coupe dans le scénario. Si on peut certes comprendre cette décision à l’époque de la sortie du titre (deux mois à peine après ces évènements tragiques), on peut tout de même regretter que ces scènes n’aient pas été réintégrées par la suite.
-Sergorn

Totalement d'accord d'autant plus que comme tu le dis on sent bien qu'il manque quelque chose à cet endroit là. On à une scène avec une musique bien rhytmée, l'Arsenal Gear qui passe sous le pont Verrazano puis tout à coup, un fondu au blanc tandis que la musique se coupe brusquement et paf, Raiden et Solidus qui tombe au sommet de Federall Hall tandis qu'on voit l'Arsenal qui s'est encastré dans la ville...

Même à l'époque où j'avais joué pour la première fois au jeu, j'avais vraiment senti cet absence de transition et je n'ai pas du tout été surpris d'aprrendre qu'une scène avait bel et bien été coupée.

Cela dit, il faut effectivement rappeller que les fameux attentats ont eu lieu deux mois à peine avant la sortie du jeu et par conséquent cela a visiblement été fait dans la précipitation. S'ils avaient plus de temps, je pense que Kojima et son équipe auraient créer une nouvelle scène pour faire une nouvelle transition.

C'est vraiment dommage par contre que même la récente réedition HD n'ait pas été utilisé pour réinclure ce passage (10 ans ont passé maintenant, je pense pas qu'il y aurait polémique, faudrait juste enlever les Twins Towers du paysage et le tour est joué), quitte à la mettre en bonus (car je suis persuadé qu'au vu de sa suppression tardive, la scène devait être achevée) et améliorer la transition (cf précédent paragraphe). Cela dit, MGS 2 : Bande Dessinée permet de calmer légèrement la frustration...


Très dommage aussi pour le drapeau américain qui devait couvrir le corps de Solidus ainsi que pour quelques repliques zappées. Je revoie a cet excellent article du site MGS Aimgehess : http://www.metalgearsolid.be/la-censure-dans-la-saga-metal-gear-solid-423.html . Un autre tout auss interessant : http://www.metalgearsolid.be/sur-les-traces-de-l-arsenal-gear-metal-gear-solid-2-new-york-430.html



Pour conclure, on peut aussi citer quelques censures (notamment de sang) que nous autres européens avont subi pour ce même MGS 2 !! :

http://www.schnittberichte.com/schnittbericht.php?ID=4113

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #58 le: 08 décembre 2011 à 01:08:42 »
Oui la censure au moment de la sortie du jeu est tout à fait compréhensible, d'autant qu'on devait y voir l'Arsenal Gear détruire les Twin Towers  [:sweat] Mais c'est dommage que ça n'ait pas été réintégré dans une réédition.

Par contre pour la censure de MGS2, vu que ça vient d'un site allemand je me demande si ça concerne toutes les versions EU ou uniquement la version Allemande? (Où rappelons ils sont très à cheval niveau violence). Etrange en tout cas... faudra que je voie si la version HD est plus sanglante :o

Quant à la suite (car oui je vais poster ça sur tous les jeux  [:jap]) la voici avec d'ailleurs un peu de retard. Ce coup ci je couvre l'année de 2004 qui fut décidemment une belle année concernant Metal Gear.

Metal Gear Solid : The Twin Snakes (2004)
Un rêve réalisé ?

Avec la sortie de la GameCube en 2002, Nintendo se montre très intéressé par la réalisation d’un épisode de Metal Gear qui serait exclusif à leur nouvelle console. Kojima accepte à condition qu’il s’agisse d’un remake et qu’il soit co-développé en interne par Nintendo, les équipes de Konami étant trop occupées par la réalisation de Metal Gear Solid 3. Nintendo charge donc la société Silicon Knights (créateurs du premier épisode de la série Legacy of Kain, mais aussi de l’excellent Eternal Darkness) du développement en collaboration avec Konami. Ainsi Silicon Knights se chargera des phases de gameplay, tandis que les cinématiques seront produites en interne par Konami – le tout supervisé par Hideo Kojima. Le résultat se nomme Metal Gear Solid : The Twin Snakes et se verra doté d’une sortie mondiale en Mars 2004.

Réalisé en utilisant le moteur de Metal Gear Solid 2, Twin Snakes frappe immédiatement par sa beauté. C’est d’autant plus frappant lorsque l’on connaît par cœur le jeu original. Difficile de ne pas être impressionné – les graphismes sont très détaillés, les décors sont réussis, et les personnages vraiment superbes que ce soit dans leur palettes de mouvement ou leurs expression faciales très détaillés. Il est agréable de pouvoir réellement donner un visage aux personnages, et la ressemblance entre Snake et Liquid parvient maintenant à être réellement frappante. Les éclairages sont aussi très réussis même si Twin Snakes parait moins sombre que le jeu d’origine. Néanmoins, impossible de ne pas remarquer que malgré leur qualité technique… les graphismes de Twin Snakes restent un poil inférieurs à ceux de Metal Gear Solid 2 et n’exploitent pas vraiment les capacités de la GameCube. Si cela n’enlève rien à la qualité du jeu, cela demeure quelque peu étrange tout de même sans être réellement décevant. On notera également que les communications codec n’ont par contre pas subi d’amélioration, proposant toujours les mêmes portraits en 2D que l’original, et non des visages en 3D comme c’était le cas dans Sons of Liberty.

Comme on pouvait s’en douter le gameplay se contente essentiellement de transposer les possibilités de jeu de Metal Gear Solid 2 dans les environnements de Metal Gear Solid. Ainsi tout est donc possible que ce soit mettre les garde en joue, collectionner les dogtags, s’accrocher aux barrières, dissimuler les corps dans les armoires, et bien sûr l’élément le plus utile de tous : la possibilité de viser et tirer à la première personne ! Tout cela rend la jouabilité bien plus précise et instinctive que dans le jeu original et l’expérience de jeu bien plus agréable et immersive. Malheureusement il faut bien admettre que Twin Snakes dispose d’un défaut majeur sur ce plan : si l’ajout de toutes les possibilités de Metal Gear Solid 2 est certes la bienvenue, elles demeurent dans l’absolu assez accessoires. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’au final l’architecture de Shadow Moses est sensiblement identique à celle du jeu original – et le jeu original n’a tout simplement pas été conçu pour tenir compte de toutes les possibilités de Sons of Liberty. On trouve bien quelques casiers pour dissimuler les corps, ou un extincteur ci ou là, mais somme toute le design ne change guère et dans l’absolu le seul ajout réellement indispensable en terme de jeu est la visée à la première personne. Si bien entendu le gameplay de ce remake reste de haute tenue, il est difficile de ne pas penser que Twin Snakes aurait mérité un redesign plus complet et fouillé pour réellement atteindre tout son potentiel (un peu à l’image de Resident Evil Rebirth sur la même machine).

Mais outre l’aspect graphique, l’atout majeur de ce remake vient surtout de ses vertigineuses séquences cinématiques. Pour ce remake Kojima a décidé de faire appel au réalisateur Ryuhei Kitamura (qui a signé entre autre le film Versus) dont il est un grand fan. Ce dernier également fan de Metal Gear Solid, commença tout d’abord par recréer presque plan par plan les cinématiques du jeu original - mais Hideo Kojima, estimant que si Kitamura avait été amené sur ce projet c’était justement pour y apporter son propre style, lui demanda de mettre Metal Gear à sa sauce. Le résultat est tout bonnement époustouflant ! Mise en scène de main de maître, elles sont d’une grande beauté et collent littéralement au siège. Multipliant par dix l’expérience déjà excitante de l’original, elles ajoutent énormément au déroulement de l’histoire et au plaisir pris devant le jeu. Et bien évidemment, elles sont toutes encore une fois réalisées avec le moteur du jeu. Il n’y pas à dire : ils savent y faire chez Konami. Et si certains fans ont parfois critiqué le côté too-much de ces cinématiques, il faut bien admettre qu’avec le recul elles sont bien plus à l’image du reste de la série.

Sur le plan musical Twin Snakes est également une grande réussite et propose un mélange de remix de Metal Gear Solid et de nouveaux thèmes – l’amélioration est très nette par rapport à l’originale (notamment de par la variété qu’apporte cette nouvelle bande son) et l’ambiance des plus réussies notamment durant les cinématiques où elles collent parfaitement à l’action (même cela n’atteint tout de même pas la qualité des compositions de Harry Gregson-Williams).

Pour d’obscures raisons Konami a décidé de refaire intégralement le doublage américain pour ce remake – c’est d’autant plus étrange que le texte est globalement identique à celui de l’original et qu’on y retrouve tout le cast original. Si on remarque une différence de ton par rapport au doublage original, le résultat reste comme toujours de haute tenue. Et bon il faut bien avouer qu’on ne se lasse jamais des performances de David Hayter et Cam Clarke, d’autant qu’à côté de ça certains personnages comme Ocelot y gagnent clairement au change ! Hayter offre par ailleurs à Snake une voix plus rugueuse que dans Metal Gear Solid et plus proche de sa prestation dans Metal Gear Solid 2. Ce doublage a parfois été critiqué par les fans de l’original parce que les personnages de Mei Ling et de Naomi ont perdu leur accent – mais il s’agit d’un choix volontaire de la part de Kojima, les dits accents étant une erreur du doublage original. Si les différences plus ou moins marquées entre le doublage des deux titres fait qu’on pourra préférer l’un ou l’autre – il reste objectivement tout aussi réussi que celui de l’original et du reste de la série. Détail intéressant d’ailleurs : Twin Snakes n’a pas eu le droit à un doublage japonais, le titre étant sorti doublé dans la langue de Shakespeare même sur le sol nippon.
Accessoirement on peut également regretter que le jeu n’inclue pas les VR Missions de l’original qui auraient grandement allongé la durée de vie du titre (malheureusement aussi courte que la version PSX) qui se contente vraiment du strict minimum. On appréciera quand même la présence de sympathique bonus comme le mode ‘Boss Survival’ extrait de Metal Gear Solid 2, mais aussi le mode ‘Demo’ permettant de revivre l’aventure comme un film.

Au final si on peut certes éprouver quelques regrets, il n’en reste pas moins que Twin Snakes est un excellent titre et un rêve devenu réalité pour tout ceux qui comme moi révèrent d’un Metal Gear Solid aussi beau que sa suite après avoir goûté à Sons of Liberty. On ne peut que saluer Silicon Knights qui a fait un très bon travail (on pourrait facilement croire que le jeu sort directement des studios Konami et on ne saurait leur faire plus grand compliment). Et en dépit de ses limites en temps que remake – Twin Snakes s’avère de toute façon en tout point supérieur à l’original et donne surtout l’impression de jouer à une version définitive de Metal Gear Solid, une version qui n’aura pas à pâlir de la comparaison avec Metal Gear Solid 2 & 3 (et en effet on peut très facilement enchaîner les trois épisodes sans ciller). Cette petite perle est donc à privilégier pour ceux qui voudraient découvrir la série, et il faut bien dire qu’après avoir goûté à Twin Snakes il est quasiment impossible de revenir sur la version originale.
Et après Twin Snakes il ne reste qu’une seule question qui nous brûle les lèvres : à quand un remake de Metal Gear 1 & 2 ?

(On notera d’ailleurs au passage que la version japonaise de Twin Snakes fut accompagné par un portage des deux premiers Metal Gear)


Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (2004)
Retour vers le Passé

La fin de l’année 2004 verra quand à elle la sortie du très attendu Metal Gear Solid 3 : Snake Eater. Néanmoins là encore Kojima créé la surprise et au lieu d’une suite directe – clairement attendue après le cliffhanger final de Metal Gear Solid 2 – c’est une véritable préquelle à la saga qu’il décide de nous offrir pour ce troisième volet.

Snake Eater nous emmène ainsi en 1964, alors que la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS bat son plein, et met en scène non plus Solid Snake, mais son légendaire géniteur : Big Boss – ou plutôt Naked Snake tel qu’il est surnommé dans cet épisode. Envoyé secrètement en plein territoire russe – il a pour mission de secourir le professeur Sokolov, un scientifique développant en secret le Shagohod, une nouvelle forme de tank capable de lancer une ogive nucléaire…

Comme on pouvait s’y attendre ce Snake Eater est tout simplement magnifique. Comme pour ‘Sons of Liberty’ les graphismes sont de toute beauté, tant pour que ce qui est du gameplay que des nombreuses cinématiques (toutes réalisées une fois de plus avec le moteur du jeu), mais ils se payent le luxe d’être encore plus fins et détaillés que ceux du précédant volet. Il faut dire que Metal Gear Solid 2 était déjà pour son époque l’un des plus beaux jeux jamais réalisés tant sur le plan technique qu’artistique. Ce troisième opus de la série encore plus beau que son prédécesseur ne déroge pas à la règle et Metal Gear Solid 3 fait certainement parti des plus beaux titres jamais réalisés sur Playstation 2. Après son excellente partition sur Metal Gear Solid 2, Harry Gregson-Williams rempile également pour Snake Eater. Sa bande son est une nouvelle fois totalement époustouflante – très réussie pour ce qui est des phases de jeu, elles transcendent littéralement le titre durant les cinématiques où l’ambiance tant sonore que musicale est tout simplement époustouflante. Du grand art encore une fois.

Mais loin de se démarquer uniquement par son contexte, et de se reposer sur ses lauriers, la force de Snake Eater est de proposer un gameplay totalement repensé à la fois novateur et tout aussi révolutionnaire que le premier opus en son temps. Car en effet alors que Metal Gear Solid 2 ne représentait au fond qu’une simple évolution du concept des précédents épisodes – un peaufinage jusqu'à la perfection en quelque sorte – Snake Eater offre quand à lui un renouveau complet du gameplay de la série. Bien entendu on retrouve essentiellement toutes les possibilités de Metal Gear Solid 2, et l’habitué n’aura pas de mal à retrouver ses marques. Le titre néanmoins propose bien vite de nouvelles possibilités (comme tirer en étant suspendu) – et voit aussi l’ajout du CQC, une véritable technique de combat au corps à corps cumulant le pistolet et le couteau et offrant bien plus de possibilités (comme par exemple interroger un ennemi qu’on tient à la gorge). De plus le contexte du jeu fait qu’il s’affranchit des aspects les plus high-tech de la série – il n’y a plus de radar à disposition, et seule la vue et un vague détecteur de mouvement permettront de révéler la présence d’ennemis à proximité. Quand au codec il est remplacé par une simple radio d’époque – même si elle joue le même rôle.

Mais la différence majeure ne se trouve pas là. Car en effet là où les deux premiers volets se déroulaient en intérieur (dans des environnements parfois assez high-tech) et se focalisaient sur l’infiltration et la discrétion – la majeure partie de ce troisième opus se déroule en extérieur. Et si l’infiltration et la discrétion sont toujours de mise, les éléments centraux de ce Snake Eater sont désormais le camouflage et la survie ! Snake doit en effet se camoufler en tenant compte des éléments présents dans la nature, et dans ce but il a à sa disposition plusieurs types d’uniformes et de maquillage faciaux que l’on peut changer à volonté (sachant qu’on en trouvera de nouveaux au fil de l’avancée dans le jeu). Chaque camouflage sera plus ou moins adapté selon le type de surface contre laquelle on se trouve et un pourcentage dans le coin de l’écran indiquera le degré de dissimulation du personnage. S’il faut bien avouer que le tout n’est pas très réaliste, c’est diablement efficace et original en terme de gameplay.
En plus de ça il faudra aussi gérer le stamina de son personnage, qui baissera plus ou moins rapidement au fil des efforts de Snake. Pour le restaurer il faudra alors nourrir son personnage… Si la nourriture peut s’obtenir via des rations trouvables par exemple dans les bases ennemies ou sur les soldats, il faudra aussi – voire surtout – l’obtenir directement dans la nature en capturant ou tuant diverses sortes d’animaux, ou alors en cueillant des fruits ou des champignons. Mais tous les aliments potentiels ne sont pas toujours comestibles et peuvent même rendre Snake malade. De plus la nourriture aura tendance à pourrir si on ne la mange pas vite, obligeant le joueur à gérer continuellement ses réserves. Cet aspect est d’autant plus indispensable que les réflexes de Snake diminuent avec la fatigue, rendant ses mouvements plus lents et sa visée moins précise. Sans parler du fait que son estomac se mettra aussi à crier famine s’il meurt de faim, menaçant de révéler sa position à l’ennemi ! Il est d’ailleurs aussi possible de détruire les réserves de nourriture de l’ennemi, affamant ainsi les soldats des régions environnantes et les rendant plus aptes à faire des erreurs.

Enfin le dernier aspect de ce côté survie vient de la gestion des blessures. Là où les précédents volets proposaient une simple barre de vie qu’on soignait en absorbant des rations, Snake pourra subir cette fois ci divers type de blessures différentes qu’il faudra soigner manuellement via divers objets et accessoires… que ce soit mettre un attèle a un bras cassé, brûler des sangsues à la cigarette, absorber un anti-poison, ou désinfecter une plaie avant de la recoudre.

Tous ces éléments cumulés font du gameplay de MGS3 une expérience très différente de celles des précédents volets et plutôt unique dans l’univers vidéoludique. La patience est donc de mise, incitant encore plus le joueur à prendre les choses lentement et à jouer la carte de l’infiltration – et ce à plus forte raison dans les modes de difficultés les plus élevés ou le personnage se fatiguera bien plus rapidement et sera bien plus susceptible de subir des blessures graves. On ne peut qu’applaudir à deux mains toutes les nouveautés de cet épisode qui parvient à se renouveler avec brio, là où la série aurait pu s’enfoncer dans ses habitudes et créer une forme de lassitude.

Mais bien évidemment le scénario reste encore la réussite majeure de ce nouvel opus, mettant en perspective toute la saga et éclaircissant de nombreux points de l’histoire des autres volets tant sur le plan de la trame générale que sur les personnages ! Big Boss devient réellement un personnage fascinant, par sa personnalité et sa complexité… et si le personnage évoque irrémédiablement Solid Snake au début du titre, il prend une évolution qui est radicalement différente et tout simplement magistrale – reléguant presque Solid Snake au rang d’amateur. Le charisme et la force de Big Boss n’est surpassé que par un nouveau personnage, une femme surnommée The Boss qui fut le mentor de Naked Snake et dont la relation avec ce dernier marque l’un des éléments central du titre. L’apparition d’une jeune Ocelot est aussi la cerise sur le gâteau, son personnage étant tout aussi savoureux que dans les suites. On pourra certes regretter que l’Unité Cobra qui assiste The Boss soit scénaristiquement reléguée au rôle de faire-valoir pour The Boss, mais ce reproche parait terriblement mineur devant la maîtrise scénaristique du titre du début à la fin. La fin du jeu par ailleurs est probablement l’une des plus marquantes de l’histoire du jeu vidéo. De plus le scénario prend de par son époque un malin plaisir à faire référence aux vieux films d’espionnages, allant même jusqu'à créer un véritable générique à la James Bond, chanté par une voix digne de Tina Turner ! Et encore une fois les cinématiques sont mises en scène de main de maître, sachant souligner l’émotion et émouvoir quand il faut, ou offrant des séquences d’actions d’anthologies à d’autres moments - le tout souligner comme d’habitude par un doublage anglais exceptionnel (avec un David Hayter au mieux de sa forme dans le rôle de Big Boss, nous offrant ce qui aurait sans doute été sa meilleure prestation de la série si Metal Gears Solid 4 n’était pas passé par là).

Ce troisième opus de la série Metal Gear Solid, est donc une véritable merveille au même titre que ces prédécesseurs... on dit que la foudre ne frappe pas deux fois au même endroit – mais pourtant là encore nous sommes en présence d’un véritable chef d’œuvre vidéoludique qui parvient à se démarquer de ses prédécesseurs tout en leur étant fidèle et offre une fois de plus une expérience inoubliable à marquer d’une pierre blanche dans les annales du jeu vidéo !


Metal Gear Solid 3 : Subsistance (2006)
Comment subsister ?

Notons que comme à son habitude, Konami sortira une version mise à jour de Metal Gear Solid 3, un an et demi plus tard. Intitulée Metal Gear Solid 3 : Subsistance elle présente néanmoins des atouts bien plus intéressants que Substance avec pas moins de 3 DVDs rendant cette version indispensable pour tout fan de la série.

Le premier DVD intitulé ‘Subsistance’ contient donc Metal Gear Solid 3. Si le jeu en lui-même n’a pas changé il rajoute néanmoins un argument de taille : une vue de caméra libre à la troisième personne où l’on dirige Snake de dos au lieu de l’habituelle vue de dessus de la série – le stick droit servant alors à diriger la caméra. Il faut dire que la caméra était souvent le plus gros reproche fait à Snake Eater parmi les joueurs occidentaux. Sans révolutionner le titre, cet ajout néanmoins appréciable permet de changer radicalement l’expérience de jeu en offrant une ambiance plus immersive.

Le second DVD intitulé ‘Persistance’ contient quand à lui le mini jeu Snake VS Monkey agrémenté de nouvelles missions, mais aussi Metal Gear Online – la première tentative en ligne de Metal Gear. Proposant divers modes de jeu sympathiques bien que pas toujours convaincants, ce fut une expérience louable même si les serveurs ont depuis été fermés. Mais le plus intéressant vient de la présence sur ce même DVD des versions MSX originales de Metal Gear et Metal Gear 2 : Solid Snake. Légèrement updatées avec une interface calquée sur les épisodes PlayStation de la série, elles proposent une véritable traduction en anglais comme en français et offrent enfin aux joueurs occidentaux la chance de découvrir les deux épisodes fondateurs de la série. (On notera d’ailleurs que ce portage de Metal Gear 2 propose des portraits refaits lors des communications radios avec des personnages plus proches du style graphique de la série Solid ainsi que quelques changements de noms).

Enfin le troisième DVD intitulé ‘Existence’ contient une version film de Snake Eater découpée sous la forme de dix chapitres. D’une durée totale de 3h30, elle couvre toute l’histoire de Metal Gear Solid 3 – regroupant les cinématiques accompagnées de quelques séquences de gameplay mises en scènes et de communications radio en voix off. Cela créé une œuvre bien construite, au montage parfois surprenant (car le tout n’est pas toujours dans un ordre chronologique) mais qui offre l’occasion idéal de revivre l’histoire sans se fatiguer. Un bel exercice de style (malgré un encodage parfois limite) qui nous fait regretter que la même chose n’ait pas été faite pour Twin Snakes et Metal Gear Solid 2. Et cerise sur le gâteau : le premier trailer de Metal Gear Solid 4 présenté lors du TGS 2005 est également présent sur le disque. Et en plus ce DVD qui était édité en édition limitée pour le marché américain, est présent sur toutes les versions européennes pour s’excuser de sa sortie tardive.


Metal Gear AC!D (2004)
Incartade Acidifiée

Après Twin Snakes et Snake Eater, histoire de clore une année faste en Metal Gear, le mois de décembre 2004 verra quand à lui la sortie sur PSP (la toute nouvelle console portable de Sony) de Metal Gear AC!D mettant en scène Solid Snake dans une toute nouvelle aventure en dehors du canon de la série.

Cet épisode hors-série nous amène en 2016 alors un groupe terroriste prend un otage un avion de ligne transportant un haut sénateur du gouvernement américain et demande en échange qu’on lui livre le mystérieux Pythagoras, un projet développé dans un laboratoire sud-africain. Quand l’équipe d’intervention envoyée par les Etats-Unis est anéantie, elle décide alors de faire appel au légendaire Solid Snake…
Mais bien que cette trame semble toute préparée pour nous offrir un spin-off traditionnel de la série, Metal Gear Acid entre dans un style de jeu totalement différent puisqu’il ne s’agit plus d’un jeu d’action tactique mais d’un jeu de stratégie au tour par tour avec un système basé sur des cartes à jouer !

Si ce détournement radical du style de la série a de quoi surprendre – force est de constater que le gameplay parvient malgré tout à rester fidèle à l’esprit de la série ! Car bien qu’il s’agisse d’un jeu de stratégie, la discrétion reste un élément majeur du titre qui reprend tous les classiques de la série. En fait on se retrouve quelque part devant du Metal Gear pur jus… à la différence que toute l’aventure se déroule maintenant au tour par tour.

Ainsi tout le jeu est basé sur un ‘deck’ de cartes qu’il faudra améliorer et compléter au fil de l’aventure. Chaque carte possède une nature et fonction précise : ainsi il peut s’agir de cartes d’objets, d’armes, d’équipement, ou de fonction spéciales… Le joueur possède un jeu de cinq cartes, et à chaque tour deux cartes pourront ainsi être jouées. Chaque carte offre par défaut deux possibilités : activer leur fonction spécifique (qui peuvent être très variées, allant d’équiper une carte objet, à faire feu avec une arme en passant par se dissimuler sous une boite…), ou alors l’utiliser pour se déplacer. L’art étant alors d’utiliser les cartes les moins utiles pour se déplacer, et de garder en réserve celles qui pourront servir (comme notamment les armes à feu). En plus de ça chaque carte possède un COÛT qui s’accumulera, déterminant ainsi la venue du prochain tour de jeu, comparativement au COÛT des soldats ennemis présents sur la carte. Une carte utilisée est bien sûr défaussée, mais chaque tour verra l’attribution de deux nouvelles cartes à moins que le main du joueur de soit pleine. Le joueur pourra trouver d’autres Booster des Cartes dispersées à travers les niveaux du jeu, et devra ensuite constituer son propre deck selon ses préférences, puisque le nombre de carte par deck est limité. Le titre est globalement découpé en missions, avec la possibilité entre chaque de modifier ses cartes à volonté ou d’en acheter, même si rien n’empêche de revenir en arrière sur un niveau déjà visité. On notera également qu’à certains stades du jeu, un autre personnage jouable viendra se joindre à Snake, menant le joueur à gérer ainsi deux personnages en même temps et multipliant ainsi les possibilités stratégiques.

Le gameplay est somme toute efficace, même s’il demandera beaucoup de patience et pas mal de réflexion. Il n’est hélas pas non plus exempté de défaut – l’interface peut paraître un peu lourde et le côté aléatoire du jeu de carte peut rendre le jeu assez frustrant, notamment lorsqu’on attend l’apparition d’un objet spécifique (comme une ID CARD pour ouvrir une porte verrouillée…). La stratégie à adopter dépendra donc en grande partie aux cartes que le hasard placera entre les mains du joueur. On notera aussi au passage que le jeu offre un mode ‘Link’ permettant à deux joueurs munis de PSP de s’affronter en face à face.

Techniquement, bien qu’il s’agisse d’un titre de lancement de la console, Metal Gear Acid offre un beau rendu, qu’on pourrait situer à mis chemin entre Metal Gear Solid et Sons of Liberty. Le style graphique reste dans l’habitude de la série et on peut dire que c’est agréable à l’œil à défaut d’être très original.

Le scénario quant à lui… sans atteindre les sommets des épisodes principaux de la série reste de bonne facture, et s’avère heureusement bien plus convaincant que celui de Ghost Babel. Comme toujours dans Metal Gear on retrouve le lot habituel de secrets, de complots gouvernementaux et de rebondissement inattendus, même si en terme d’ambiance le titre se démarque franchement des épisodes dirigés par Kojima. Il faut dire que le développement de l’histoire contraste un peu, vu qu’on n’y trouvera ni cinématiques, ni voix digitalisée – l’histoire était racontée au travers de simple écrans fixes et de boites de dialogues, mais dans un style graphique de toute beauté évoquant un style très comics books.

Metal Gear Acid obtint néanmoins des réactions très partagées tant parmi les fans que les critiques. Beaucoup furent déçus par cette orientation étrange de la série, et le style de jeu destine clairement cet épisode à un public différent (et sans doute plus restreint) du reste de la série. Mais malgré ces défauts il reste un titre de bonne facture, à conseiller à tous les amateurs de stratégie tour par tour d’autant qu’il possède une durée de vie assez conséquente.

On notera accessoirement que Metal Gear AC!D a également été porté sur téléphone portable en 2008, et est disponible directement sur le site de Konami. Sensiblement identique à l’opus PSP (malgré la disparation de quelques niveaux et personnages), elle possède aussi la particularité d’être sortie en deux versions : une en 3D (avec des graphismes proche du jeu original) et une en 2D pour les téléphones portables plus anciens.

-Sergorn

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Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #59 le: 08 décembre 2011 à 19:08:58 »
La suite!

Metal Gear AC!D² (2005)
Encore plus caustique !

Malgré les réactions controversées des fans, Metal Gear AC!D trouva néanmoins son public et remporta suffisamment de succès pour enchaîner sur la réalisation d’une suite, Metal Gear AC!D² qui sortira un an tout juste après le premier volet.

Reprenant essentiellement le même système de jeu que son prédécesseur, c’est surtout par son aspect graphique que le titre se démarque du premier volet. Délaissant la 3D traditionnelle, il propose maintenant un rendu en Cell Shading bien plus coloré et contrastant clairement avec les tons parfois monochromes du reste de la série. Le rendu néanmoins est de toute beauté et offre ainsi à Metal Gear Acid 2 une identité visuelle qui lui est propre, là ou le premier volet se contentait un peu de singer Metal Gear Solid 1&2. Cette qualité se retrouve aussi au niveau des designs des adversaires, globalement bien plus réussis que ceux du premier opus.

Toujours considéré hors-série, le scénario nous entraine quelques années après le premier épisode et se contente uniquement de quelques références au premier épisode, offrant donc une histoire véritablement stand-alone (bien que la fin du premier épisode laissait pourtant la porte ouverte à une suite directe). Mais on nous présente un Snake inattendu, puisque ce dernier a en effet perdu la mémoire trois ans plus tôt. Recueilli par un groupe de combattants révolutionnaires lutant contre les barons de la drogue en Amérique du Sud, ils sont arrêtés par un agent du FBI nommé Dalton alors qu’ils tentent de rejoindre illégalement les Etats-Unis. En échange de l’amnistie pour ses amis, Snake accepte alors d’infiltrer illégalement l’usine de recherche de SaintLogic pour tenter de mettre à jour leurs activités illicites… L’histoire reste une fois de plus de bonne facture, avec des personnages et un univers plus attachant que le premier volet. Si là encore on ne saura la comparer aux épisodes principaux de la série, le tout se suit sans déplaisir avec quelques rebondissements parfois inattendus.

Mais outre l’aspect graphique, la première chose qui marque, c’est notamment que l’interface a été grandement améliorée – faisant moins appel au menu elle devient bien plus instinctive, utilisant tout simplement la croix directionnelle pour se déplacer et les boutons pour effectuer la plupart des actions, le tout sans trahir la nature tour par tour de cette série dérivée. Un mode de difficulté ‘facile’ a également été rajouté pour les joueurs qui auraient eu du mal avec la difficulté parfois corsée du premier épisode – même si de toute façon la difficulté du titre semble avoir été légèrement revue à la baisse. Outre ces détails le gameplay reste essentiellement identique au premier épisode, agrémenté de petites améliorations ci et là (comme une vitesse de jeu accélérée pour les adversaires), ou des nouvelles fonctionnalités parfois bien sympathiques (comme la possibilité d’améliorer ses cartes de jeu). Autant dire que le gameplay satisfera immédiatement les amateurs du premier volet, même si les améliorations ne seront peut-être pas suffisantes pour convertir les réfractaires. On pourra néanmoins regretter que Metal Gear ACID 2 propose une durée de vie bien moindre que son prédécesseur, même si paradoxalement ce second opus s’avère bien plus passionnant.

Petit détail amusant, le titre est également livré avec un petit gadget appelé le ‘Solid Eye’, se présentant sous la forme d’une sorte de grosses lunettes à fixer sur la console dans le but d’offrir une vue en 3D. Chose surprenante, le tout fonctionne plutôt bien et offre un réel effet de relief aux graphismes (même si on en est réduit à une vue en 4/3)… mais le moins que l’on puisse dire c’est que jouer ainsi n’est pas très confortable, et réduit globalement ce curieux accessoire au simple rang de gadget.

Mieux reçu que son prédécesseur dont il gomme les plus gros défauts, AC!D² aura néanmoins moins de succès que le premier opus et reste à l’heure actuelle le dernier volet de cette série dérivée.

A noter qu’à l’instar du premier épisode, Metal Gear AC!D² a également été porté sur téléphone portable en 2009. Là encore il s’agit d’un portage sensiblement identique à l’original avec une version 3D graphiquement similaire au jeu PSP, et une version 2D avec des graphismes simplifiés.


Meta Gear Solid : Portable Ops (2006)
Le Retour de Big Boss

Bien que la série AC!D ait ses amateurs, il apparaît clairement que ce que désirent les fans, c’est avant tout un véritable Metal Gear sur leur console portable, et non un jeu de carte stratégique. Konami exaucera rapidement leurs souhaits en révélant lors de l’E3 2006 : Metal Gear Solid : Portable Ops qui sortira quelques mois plus en Décembre de cette même année.

Là où les précédents épisodes sur consoles portables étaient de simple épisodes hors-séries en dehors de la continuité officielle, Konami voit les choses en grand en nous proposant cette fois-ci une suite directe à Metal Gear Solid 3 se déroulant six ans après les évènements de Snake Eater, et nous mettant une fois de plus dans la peau de Big Boss. Ayant quitté l’armée suite aux évènements de Snake Eater, Big Boss se voit attaqué puis emprisonné dans une geôle Colombienne, par nul autre que les membres de son ancienne unité FOX qui se sont rebellés contre le gouvernement américain et cherchent à obtenir le reste de l’Héritage des Philosophes. Parvenant à s’échapper avec l’aide d’un jeune soldat dénommé Roy Campbell, Big Boss va tout mettre en œuvre pour mettre un terme aux agissements de son ancienne unité, quitte à devoir former sa propre armée…

Utilisant le moteur de Subsistance ainsi que sa nouvelle vue de dos, le titre est donc de toute beauté et utilise à merveille les capacités de la portable de Sony, réalisant l’exploit d’offrir un rendu très proche de son prédécesseur ! Le gameplay reprend les bases du dernier épisode (la survie et le camouflage en moins) avec néanmoins quelques petits ajouts sympathiques (comme notamment la possibilité de se déplacer à la première personne) – mais il parvient également à se démarquer par son originalité. On aurait en effet pu penser qu’à l’instar de Ghost Babel, Portable Ops se contenterait tout simplement de transformer le gameplay traditionnel de la série sur la portable de Sony - mais c’est sans compter sur l’inventivité de Kojima Production qui va révolutionner une nouvelle fois la série on proposant un déroulement se démarquant très nettement des standards de la série.

Car si on dirige bien Big Boss, il faudra cette fois ci travailler en équipe et donc recruter d’autres membres dans son escouade en les capturant… et les utilisant au fil des missions. On dirige ainsi un groupe de 4 personnages avec la possibilité de passer à volonté de l’un à l’autre. Chaque personnage a des capacités différentes (par exemple la possibilité de trainer plus vite un ennemi assommé, ou une habileté plus ou moins importante au tir ou en CQC), mais aussi leur propre apparence ! Ainsi selon leurs uniformes ils pourront se mêler discrètement à l’ennemi et ne pas être repéré si tant est qu’ils portent la même tenue – hors la discrétion reste essentielle. De plus il faut aussi gérer leur stamina et leur vie entre chaque mission, et contrairement aux épisodes traditionnels de la série l’inventaire de chaque personnage est limité à 4 objets, obligeant ainsi le joueur à gérer au mieux son équipement. Si dans l’absolu rien n’empêche de faire la quasi-totalité du jeu en discrétion avec un seul personnage comme un Metal Gear classique, c’est pourtant cette gestion de l’équipe qui fait aussi le charme de Portable Ops.

A cela s’ajoute aussi un déroulement moins linéaire puisque l’aventure se déroule sous forme de diverses missions à effectuer. En effet entre chaque mission, plusieurs options s’offrent aux joueurs… notamment placer des hommes dans diverses unités : l’espionnage pour explorer une zone et y découvrir éventuellement une mission cachée, la technique pour créer de nouvelles armes, ou la science pour créer des rations et des soins ! On est ainsi libre d’explorer à loisir les différents lieux accessibles, puis au fil de l’histoire et de l’espionnage effectué sur la carte, d’autre lieux ou missions se débloqueront. Le titre offre ainsi moult missions annexes à la quête principale, permettant entre autre de recruter des personnages spéciaux ou d’obtenir des armes spéciales. Si on peut raisonnablement reprocher aux missions de manquer un peu de variété et d’offrir des zones parfois un peu petites, le tout devient rapidement addictif, et on prendre un véritable plaisir à collectionner les soldats afin de créer la meilleure armée possible !

Mais l’autre aspect unique de Portable Ops vient également de la façon dont est présentée son histoire : en effet au lieu des habituelles cinématiques en 3D (pourtant réalisable sur PSP comme l’ont prouvé des titres comme Final Fantasy VII : Crisis Core), Kojima décida de faire appel aux talents du dessinateur Ashley Wood et à un style unique pour la réalisation de cinématiques dans un style comics book animé avec néanmoins des voix digitalisées reprenant les comédiens usuels de la série (à commencer par l’excellent David Hayter). Il faut dire que Wood n’est pas exactement un nouveau venu sur la série puisqu’il a dessiné les adaptations en comics books des deux premiers épisodes 2004 ! Ces cinématiques sont un véritable plaisir pour les yeux, offrant un dynamisme unique à l’histoire – on en regretterait presque que les graphismes du jeu n’ai pas été conçus à l’image du style d’Ashley Wood et se contentent de reprendre les visuels de Snake Eater !

Sans atteindre la profondeur des épisodes principaux de la série, l’histoire nous permet néanmoins d’en apprendre plus sur Big Boss et les évènements qui mèneront à la création d’Outer Heaven. Si on retrouve la plupart des personnages de l’épisode précédent, ils sont néanmoins pour la plupart uniquement présent à titre d’easter-egg ou de personnage cachés. Ceci dit la grande réussite du titre vient des adversaires – si on avait pu regretter que le développement de l’Unité Cobra de Metal Gear Solid 3 ait été littéralement sacrifié au profit de The Boss ; chaque adversaire a cette fois ci son propre rôle et son importance, faisant quelque part de Portable Ops le titre le plus proche du premier Metal Gear de ce côté et offrant ainsi des adversaires mémorables. De plus la fin du titre ne peut que laisser le joueur en suspens, posant bien d’autres questions qui nous trouvèrent leurs réponses que bien plus tard dans Metal Gear Solid 4 !

En cerise sur la gâteau notons aussi que Portable Ops contient une nouvelle version de Metal Gear Online, dérivée de la version PS2 et permettant de nombreux affrontements à plusieurs ainsi que l’obtention de nouveaux personnages utilisables dans la campagne solo – décuplant ainsi le durée de vie déjà bien conséquente du titre !

Et c’est ainsi que là où on aurait pu s’attendre à du simple Metal Gear lambda (ce qui soyons honnête nous aurait tout de même fait plaisir), on se retrouve finalement devant une véritable bouffée d’air frais reprenant les bases de la série mais pour une expérience encore une fois très différente. Et bien que Portable Ops ne soit pas exempt de défauts, il reste tout simplement indispensable à tout fan de la série.


Metal Gear Solid : Portable Ops Plus (2007)
Toujours Plus !

Comme pour sceller la nature officielle de cette aventure, Konami sortira Metal Gear Solid : Portable Ops Plus un an plus tard. Cette extension stand-alone, comporte ainsi plein d’ajout principalement orientés multijoueurs, mais aussi un nouveau mode solo illimité qui à défaut de proposer un scénario offre un gameplay illimité avec des missions créées aléatoirement et de nombreux personnages à débloquer (comme notamment Raiden de Metal Gear Solid 2… mais également le Old Snake de Metal Gear Solid 4). Si ce Portable Ops Plus est à réservé aux fans les plus acharnés de la série, il propose néanmoins de nombreuses heures de jeu supplémentaires.

A noter que bien qu’au Japon cette extension soit aussi sortie dans une version accompagnée du jeu original, elle reste un produit unique en occident.


Metal Gear Solid : Digital Graphic Novel (2006)
Le comics interactif

Autre titre unique : Metal Gear Solid Digital Graphic Novel représente une adaptation digitale du comics éponyme d’Ashley Wood avec mise en page adaptée à l’écran de la PSP, des planches retravaillé accompagnées d’animations, et bien sûr des bruitages et de la musiques pour recréer l’ambiance. Véritable ovni, ce titre reste néanmoins un plaisir pour tous les amateurs malgré une adaptation parfois un peu trop littérale du jeu original.

Un second volet intitulé Metal Gear Solid 2 : Bande Dessinée (en Français dans le texte) est également sorti en 2008, adaptant cette fois ci le comics de Metal Gear Solid 2 toujours dessiné par Ashley Wood. Contrairement à Digital Graphic Novel néanmoins, cette adaptation est sortie directement en DVD, laissant carrément de côté l’UMD de la PSP. Scénaristiquement, elle possède la particularité de raconter aussi l’histoire plus du point de vue de Snake plutôt que de suivre uniquement Raiden comme dans le jeu et propose nombre de différences avec le jeu original en faisait plus une relecture qu’un copier/coller du jeu, là où le premier comics était sans doute un peu trop fidèle. Contrairement au premier opus, le titre contient également des voix digitalisées reprenant les comédiens japonais originaux et de la série et surtout il était également accompagné d’une nouvelle version du premier Digital Graphic Novel – identique en tout point mais à la différence qu’elle contient elle aussi des voix digitalisées.
Ce DVD n’est malheureusement jamais sorti du Japon, mais le texte des bulles à l’écran étant en anglais il reste abordable pour tout fan anglophone.


Metal Gear Solid Mobile (2008)
Snake téléphone Maison…

Metal Gear Solid Mobile est un épisode de la série sur téléphone portable. Il propose des graphismes en 3D très impressionnants vue la plateforme et un gameplay apparemment fidèle à l’esprit de la série, à mi chemin entre le gameplay traditionnel de MGS2 et celui basé sur le camouflage de MGS3.

L’histoire quant à elle se déroule entre Metal Gear Solid 1&2, alors que l’organisation Philantropy nouvellement formée par Snake et Otacon et apprend le développement d’un nouveau modèle de Metal Gear…

Difficile malheureusement d’émettre un avis sur ce titre, n’ayant jamais eu l’occasion d’y jouer.


Suite et fin de mon dossier demain avec MGS4 et 5Peace Walker.  [:jap]

-Sergorn

En ligne Sergorn

Metal Gear Solid! (Ou non.)
« Réponse #60 le: 09 décembre 2011 à 19:38:01 »
Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots (2008)
L’ultime aventure de Snake…

4 ans. C’est le temps qu’il aura fallut pour voir enfin débarquer Metal Gear Solid 4. Quelque part c’est peut-être même encore pire que ça, vu que cet opus se déroulant après Metal Gear Solid 2, on peut dire que c’est carrément 7 ans qu’il aura fallut pour enfin voir venir la suite de l’histoire de Solid Snake !

C’est donc finalement en Juin 2008 que sort en exclusivité sur Playstation 3, Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots, ultime opus des aventures de Solid Snake.

Annoncé en exclusivité sur Playstation 3 au cours de l’E3 2005, il sera présenté pour la première fois à la presse lors du TGS 2005. Le titre fit une nouvelle fois sensation par ses qualités visuelles époustouflantes mais il créa surtout la surprise : car c’est un Solid Snake grisonnant écrasé par le poids de l’âge qui nous est présenté à la stupéfaction des fans qui s’attendaient à retrouver notre héros habituel.

Et pourtant Guns of the Patriots est bien la suite directe de Metal Gear Solid 2 – se déroulant à peine 5 ans après Son of Liberty alors qu’un Snake vieilli par une dégénérescence cellulaire est envoyé pour une ultime mission au moyen orient : assassiner Liquid Snake.

Ce qui est clair c’est que le titre brille par ses qualités graphiques : dotés de graphismes époustouflants il fut l’un des plus beaux jeux de la PS3 à sa sortie, et si on pourrait chipoter quelque peu sur un framerate un peu instable, on est avant tout impressionné par les graphismes et la direction artistique de ce nouvel opus. Comme à son habitude, Kojima a donc su utiliser pleinement les capacités de la console de Sony pour notre plus grand plaisir avec un résultat qui en met plein les yeux.

En terme de gameplay ce qui frappe quand on commence le jeu… c’est surtout la nette évolution au niveau des contrôles ! Si le maniement garde les bases de la série et surtout la vue à la troisième personne initiée par Metal Gear Solid 3 Subsistance, l’interface a été entièrement revue, s’inspirant notamment des TPS comme Gears of War, et offrant ainsi une maniabilité bien plus intuitive et moderne que les précédents opus.
Au-delà de ce détail néanmoins, on ne peut pas dire dans l’absolu que le gameplay de Guns of the Patriot soit d’une originalité frappante par rapport à l’épisode qui l’a précédé. En fait de la même façon que MGS2 se présentait comme une version peaufiné à l’extrême du premier épisode, MGS4 se présente réellement comme une évolution du système de jeu de Snake Eater, oubliant toutes les histoires de radar et se focalisant complètement sur l’aspect camouflage. Mais inaugurant le nouveau slogan du titre ‘Nowhere to Hide’ le jeu présente dans des environnements plus ouverts et Snake s’y camoufle via l’utilisation de l’Octocamo, un camouflage termo-optique prenant en temps réel l’apparence de la surface où l’on se trouve. Le fonctionnement est dans l’absolu assez proche de MGS3 – avec un pourcentage dans le coin de l’écran indiquant le degré de dissimulation - à la différence que cela permet de se camoufler en temps réel sans passer par de longs menus pour changer d’uniformes (même si néanmoins il est toujours possible d’utiliser certains uniformes ou costumes spécifiques à côté de l’Octocamo).

L’aspect survie n’a pas contre pas été remis et seul une jauge de PSYCHE est présente, montrant le moral de notre héros et qu’il faudrait maintenir élevée (à l’aide de magazine par exemple), sinon quoi ses capacités et sa précision baisseront. En bref, l’équivalent du Stamina de Snake Eater. En plus de ça le CQC fait aussi son retour avec une interface là encore améliorée.

Cela ne veut pas dire néanmoins que Guns of the Patriot n’offre aucune nouveauté. Tout d’abord le joueur possède à disposition le Metal Gear MkII – un petit robot téléguidé et furtif créé par Otacon que le joueur peut diriger à distance pour l’envoyer en reconnaissance ou électrocuter un soldat ennemi pour l’assomer.

A côté de ça un aspect commerce est également mis en place permettant au joueurs de récupérer et revendre les armes de ses ennemis pour ensuite en acheter des améliorations ou des modifications. Ca possède parfois un côté un peu too much du fait de la quantité d’armes trouvées dans le jeu mais c’est plutôt sympathique.

Mais si le gameplay de Metal Gear Solid 4 n’est pas révolutionnaire dans le font c’est par son déroulement et son contexte qu’il parvient à se démarquer du reste de la série

Tout d’abord parce que ce sont également à de vraies scènes de guerres que participe Snake, où deux camps s’affrontent directement, et la possibilité d’aider le camp Rebelle si on le désire, voir même d’échanger des objets avec eux. Comme toujours avec Metal Gear ça reste bien sûr une question de choix : on peut bien entendu décider de participer à ces scènes de guerre et tirant dans le tas… mais tout aussi bien de les ignorer et faire son petit bonhomme de chemin en tachant de ne pas se faire remarquer.

Mais ce qui frappe surtout en terme de gameplay, c’est l’immense variété du titre – car les passages de guerre urbaine des débuts ne sont en fait que le sommet de l’Iceberg. En effet pour la première fois de la série nous sommes en présence d’une histoire découpée en 5 Actes au lieu de suivre une unique mission continuelle – chaque acte suit l’autre scénaristiquement bien entendu, mais tous se déroulent dans des environnements radicalement différents avec parfois des approches de gameplay tout simplement innovantes pour la série, comme chercher des empreinte sur le sol pour traquer une femme enlevée ou suivre un membre de la résistance dans une ville d’Europe de l’Est en tachant de ne pas être repéré et en l’empêchant de se faire prendre ! Si ces aspects perdent forcement un peu en y rejouant vu qu’on connait déjà le but à attendre, tout cela contribue à ce qu’aucun acte ne ressemble au précédant et offre une variété dans le gameplay jamais vue avant !

Mais bien évidemment il reste un point essentiel à aborder. Nous sommes devant un Metal Gear, et plus que ça devant LE Metal Gear devant conclure l’histoire entamée dans les épisodes précédents, LE Metal Gear se devant d’offrir un scénario à la hauteur des attentes et un final digne de Solid Snake.

Fort heureusement : le résultat est une merveille.

Car Kojima fait les choses en grand. Il ne paraît guère utile de mentionner la qualité exceptionnelle de la mise en scène tant c’est une habitude avec Kojima, mais on notera quand même la qualité exceptionnelle du jeu d’acteur avec une mention spéciale à David Hayter qui nous offre une prestation tout simplement magistrale.

Mais c’est surtout le soin apporté au scénario qui enthousiaste car Kojima fait vraiment son maximum pour répondre à toutes les questions laissées en suspens et la quantité d’éléments et de personnages repris des précédents opus est tout simplement hallucinante. Les liens sont tellement bien travaillés qu’on en vient parfois à se demander si Kojima n’avait pas tout prévu depuis le début… tout en sachant pourtant que ce n’est pas le cas.
Mais ce qui frappe sur le plan scénaristique c’est que bien qu’étant la suite chronologique de Metal Gear Solid 2, Guns of the Patriot apparait plus encore comme être la suite directe de Snake Eater, légitimisant quelque part le « 3 » qu’il portant derrière. Car en effet Metal Gear Solid 3 se présentait à la base un peu comme une préquelle magistrale mais somme toute indépendante du reste de la série – ce qui paraissait quelque peu logique vu les longues années séparant son histoire du reste. Mais Metal Gear Solid 4 impose réellement Snake Eater comme le point de départ de toute la série, dont découlent TOUS les évènements des jeux suivants, et fait de Guns of the Patriot son prolongement thématique et scénaristique. De ce fait l’aventure de Big Boss qui semblait s’inscrire comme un épisode fondateur mais quelque peu indépendant de la série en devient un point essentiel, pour ne pas dire le point central.

Ceci dit tout n’est pas non plus irréprochable – à vouloir tout expliquer sans laisser d’ambiguïté, Kojima en fait peut-être un peu trop par moment et le rythme du premier chapitre est peut-être un peu lent, mettant un peu trop de temps à s’installer. Le principal reproche néanmoins viendrait de la façon dont tous les aspects clairement surnaturel (et pourtant pleinement assumés) de Metal Gear Solid 2 & 3 sont tout simplement remplacé par des explications pseudo-scientifiques – qui si elles ont le mérite d’être cohérentes avec le contexte futuriste de cet épisode, laissent malheureusement l’impression que Kojima a préféré jouer la facilité fasse au critiques reçu sur ces aspects en faisant de son mieux pour offrir des explications rationnelles loin de tout aspect surnaturel ou fantastique.

En plus de ça le Codec brille malheureusement pas son absence. Seul deux contacts sont disponibles à travers le jeu, auxquels s’ajoutent quelques autres contacts sporadiques mais pour de trop brefs interludes. Il est vrai que le Codec pouvait s’avérer envahissant lors des conversations imposées – mais il était aussi constellé de dialogues secondaires bien souvent jouissifs voir humoristiques et tout cela fait malheureusement un peu défaut au titre.

Ces deux points néanmoins ne sont qu’un petit bémol par rapport à la qualité exceptionnelle de l’intrigue qui nous est dévoilée et surtout de l’investissement émotionnel demandé au joueur jusqu’à la dernière minute du jeu. Kojima pousse le tout très loin : c’est près de 9 heures de cinématiques qui est proposée avec une fin qui dépasse l’heure complète – mais pour conclure 20 ans d’histoires vidéoludique il n’en faut pas moins. Au final on est excités, soufflés, abasourdis mais surtout émus   par l’histoire qui s’offrent devant nous, et quand résonnent les première notes du générique de fin c’est avec l’impression de voir se tourner une page d’histoire vidéoludique et la satisfaction d’un final digne de ce nom là où tant de jeux et de série s’y cassent les dents.

Cet opus final des aventures de Solid Snake est donc tout simplement une merveille. Dôté de ce qui est de très loin le meilleur gameplay de la série, il offre surtout une conclusion magnifique et approprié à l’un des plus grand héros de l’histoire du jeu vidéo. Il ne méritait pas moins.
Notons que Metal Gear Solid 4 est sorti accompagné d’un réel mode online pouvant même être considéré comme un jeu à part et nommé (à l’instar des modes Subsistance et Portable Ops) Metal Gear Online. Utilisant évidemment le moteur et l’interface de Guns of the Patriot, Metal Gear Online s’avère surtout incroyablement complet avec beaucoup de modes de jeu différents. Si le « Starter Pack » inclus avec MGS4 était déjà bien complet, MGO s’est ensuite vu suivi de trois extensions, rajoutant des personnages, des maps et des modes de jeu.

A noter qu’au Japon, Metal Gear Online eut aussi droit à une sortie séparée de MGS4 en temps que jeu autonome, mais elle reste exclusive au sol Nippon. Enfin une version pour borne d’Arcade intitulée Metal Gear Arcade est également sortie plus tard sur le sol Japonais.


Metal Gear Solid Touch (2009)
Un serpent au bout des doigts

Sorti en Mars 2009, Metal Gear Solid Touch est en fait un spin-off de Metal Gear Solid 4 sorti sur l’I-Phone d’Apple. Reprenant (succinctement) l’histoire et les environnements de Guns of the Patriots il s’agit en fait d’un simple jeu de tire amenant Snake à travers 20 niveau où il faut abattre tous les ennemis se présentant.


Metal Gear Solid : Peace Walker (2010)
La Naissance d’Outer Heaven…

Ayant mis un terme aux aventures de Solid Snake dans Metal Gear Solid 4, Hideo Kojima avait beau avoir juré qu’on ne l’y prendrait plus et semblait bel et bien décidé de laisser la license Metal Gear entre les mains des jeunes équipes de Kojima Production afin de pouvoir enfin se concentrer sur de nouvelles créations. Mais c’était sans compter sur le fait que le créateur de Metal Gear semble tout autant attaché que ses fans à sa création et avoir beaucoup de mal à l’abandonner… aussi la surprise fut-elle quand fut annoncée lors de l’E3 2009 un tout nouvel épisode dirigé non seulement par Kojima, mais aussi par l’équipe de développement que MGS4.

Mais surprise : ce n’est pas sur les machines nouvelles générations (où le très attendu Rising mettant en scène Raiden fut annoncé en même temps) que ce nouvel épisode est révélé mais bel et bien sur PSP, console qui avait déjà accueillis Portable Ops trois ans plus tôt. Et la parenté avec le précédant opus de la portable de Sony est immédiatement évident vu qu’on retrouve une fois de plus Big Boss dans une nouvelle aventure située cette fois ci en 1970. Venant tout juste de quitter FOXHOUND, Naked Snake a depuis fondé sa propre compagnie de mercenaire qui officie à travers le monde : « Militaires Sans Frontières » quand il est engagé par le mystérieux Gálvez pour enquêter sur une force militaire inconnue possèdant un dangereux secret qui pourrait bien un terme à la simple idée de dissuasion nucléaire.

Mais la parenté avec Portable Ops va bien plus loin que ça, car outre Big Boss on y retrouve tout le côté recrutement d’hommes et gestion ainsi que les cinématiques en style bande dessinée dessinées par Ashley Wood. Et s’il fut pour un temps considéré d’intituler cet épisode « Metal Gear Solid 5 : Peace Walker », il n’est pas exagéré de dire que nous sommes avant tout devant un Portable Ops 2 reprenant le concept du premier épisodes en en améliorant tous les points.

Les graphismes notamment déjà très réussis dans Portable Ops, poussent réellement la PSP dans ses derniers retranchements. Le titre de Kojima nous offre ainsi  un niveau de détail rarement atteint sur la portable de Sony avec des environnements et des textures détaillés nous faisant nous demander constamment comment lui et son équipe ont réussi un tel exploit visuel. Le tout offre aussi bien plus de variété que Portable Ops en terme d’environnements et de décors et graphiquement on est clairement devant l’un des plus beaux jeux de l’histoire de la PSP.

Mais c’est au niveau du gameplay que les améliorations sont le plus frappante. Le concept est exactement le mêm : il faut gérer la troupe de Big Boss, recruter de nouveaux membres et les mettre dans différents types d'équipes qui permettront de gérer le développement de nouvelles armes et ressources, tout le jeu est entièrement découpée en missions (pouvant être soit liées à la campagne principale, soit indépendantes). Mais tout cet aspect gestion a été nettement amélioré depuis Portable Ops, étant à la fois beaucoup plus poussé, mais aussi moins rébarbatif. C'est plus poussé car là on ne gère plus uniquement FOXHOUND, mais carrément sa propre base qui va s'agrandir au fil du jeu. Cela inclus de bien affecter ses hommes dans un type de groupe précis (Combat, Scientifique, Cuisines, Médical ou Reconnaissance), car c’est le niveau de chacun de ses groupes qui va permettre de débloquer et lancer des recherches afin de pouvoir créer ou upgrader de nouvelles ou de nouveaux objets. Passé un certain stade il sera d'ailleurs possible d'envoyer ses hommes faire des missions tous seul de leur côtés entre deux missions de Big Boss, avec les résultats des affrontements présentés à l’écran comme un petit war-game.

Mais tout cela est bien moins rébarbatif car le système de recrutement a été grandement amélioré : là où Portable Ops nécessitait le joueur de trainer laborieusement les corps ennemis jusqu’à un camion - il suffit maintenant d’accrocher un ballon fulton sur un adversaire inconscient pour qu’ils s'envolent en l'air et soient récupérés par un hélico pour être ramenés à la base. Un concept totalement décalé, mais pourtant diablement efficace en terme de gameplay.

En plus de ça l’interface de jeu été totalement revue. Il faut dire que fut l’un des gros points reproche fait à Portable Ops, dont l’interface par trop décalquée sur celle de Metal Gear Solid 3 Subsistance, avait du mal à s’adapter à la portable de Sony de par l’absence d’un deuxième stick analogique. De ce fait l’interface a été totalement revue : s’inspirant en fait assez de celle conçu par Bend Studios pour ses deux Syphon Filter et Resistance Retribution (avec les boutons de face servant à bouger la caméra, et les touches directionnelles à gérer les options), mais avec un mode de visé à la troisième personne évoquant celui de MGS4.

Si le fonctionnement du jeu reste globalement du Metal Gear pure souche, on note tout de même quelques différences dont notamment l’absence de portes à ouvrir mais surtout l’impossibilité de pouvoir ramper et par conséquent de se faufiler sous des camions ou dans des bouches d’aérations. Néanmoins cela est compensé par quelques petits changements un peu retords comme la présence de casques sur les ennemis empêchant les headshots en un tir ou un CQC moins ultime car il n’assomme plus les ennemis en un coup (sachant que ces derniers peuvent en plus le contrer maintenant !)

A côté de ça le titre reprends aussi certains aspects des deux précédents volets : le camouflage de MGS3 et la barre de PSYCHE à gérer de MGS4. Ces aspects néanmoins ne sont peut être pas les plus intéressant : le Psyche semble rarement baisser, rendant le besoin de le remonter assez secondaire, quant au camouflage l’impossibilité d’en changer à la volée (il faut en choisir un avant chaque) et la difficulté d’en obtenir des nouveaux (qui sont souvent dissimulés dans des missions annexes) fait qu’il difficile d’en faire un élément central du gameplay comme dans MGS3&4 et qu’il vaut y jouer à l’ancienne comme les premiers Metal Gear.

Mais plus ce tout autre chose, ce qui différencie cet épisode de Portable Ops, c’est réellement la Kojima’s Touch présente à travers le jeu dans ses missions et surtout non scénario. Il faut dire que le déroulement de MPO était assez simpliste : les missions se déroulaient sur une petite zone unique et n'étaient pas foncièrement différentes des missions annexes.

Que nenni ici.

Le déroulement de Peace Walker a en fait tout du Metal Gear Solid au sens propre du terme et évoque tout particulièrement celui de Metal Gear Solid 3. Alors les zones sont évidement plus petites que son grand frère - PSP oblige - mais les missions s'étendent généralement sur plusieurs zones, ce qui obligent à être prudent car tout échec fait qu'il faut reprendre la mission au début !

Ensuite si la campagne principale est bien découpée en mission et qu’il est possible de faire des missions annexes a côté si on le veut, elle est narrativement "continuelle" comme dans un Metal Gear classique et on sent que le découpage en missions sert plus à découper le jeu de façon a pouvoir y jouer par petits sessions, qu'a découper l'intrigue comme c’était le cas dans Portable Ops. Le côté gestion de la base reste important pour obtenir de nouvelles armes, camouflages, radars et autres objets à utiliser au cours de la compagne, mais tout ceci fait qu'on a réellement l'impression d'être devant un vrai Metal Gear marchant avec soin sur les traces de ses ainés.

Mais la marque de Kojima se retrouve aussi dans la mise en scène des cinématiques. Bien que l’écrasante majorité soit réalisée en style comics books suivant le style d’Ashley Wood (les quelques scènes faites avec le moteur ne servent essentiellement qu’à mettre le joueur dans l’ambiance comme avant l’apparition d’un boss), elles sont bien plus dynamiques que dans Portable Ops avec une mise en scène beaucoup plus travaillée et soignée qui évoque irrésistiblement celle des épisodes sur console de salon. Cerise sur la gâteau : elles sont parfois interactives, avec quelques fois de simples QTE, mais d'autres fois des interactions simples (comme tirer avec un lance missille !). Si on est loin des 9 heures de cinématiques d’un Metal Gear Solid 4 – ces cinématiques restent néanmoins nombreuses et permettent un développement scénaristique aux petits oignons.

La campagne principale est vraiment passionnante de bout en bout, et il faut admettre que plus on avance plus on a tendance à laisser ce côté tous les aspects secondaires du titres pour se focaliser dessus, tant l’interrompre donnerait l’impression de faire retomber la tension. Même si on en est parfois à se demander ce que tout ça aurait pu donner sur une console HD il y a des passages tout simplement épiques, et quand l’histoire s’achève on a sentiment d'avoir participé à un véritable épisode de Metal Gear et pas un spin off "Portable" de qualité.
Cette campagne néanmoins surprend aussi par sa retenue. En effet après le poids écrasant d’un Metal Gear Solid 4 et la responsabilité qu’il engendrait de devoir répondre à toutes les questions en suspens et conclure l’histoire de Solid Snake, on sent que Kojima a voulu se décharger du poids de cette continuité, et se concentrer à créer un épisode qui est essentiellement indépendant de l’intrigue globale de la série liée aux Patriotes.

De ce fait le scénario prend grand soin à ne référencer aucun de ces aspects (ce qui évite aussi de spoiler les révélations et surprises de MGS4 à ceux qui en l'auraient pas fait), se basant uniquement sur Metal Gear Solid 3 et encore seulement sur ce qui à trait à la relation The Boss/Big Boss. Le résultat est de haute tenue avec une scénario très travaillé sur le thème de la dissuasion nucléaire et un développement des personnages irréprochables, mais pourrait décevoir un peu certains fans qui espéreraient quelque chose de plus intrinsèquement lié à l’histoire globale de la série. Et même s’il existe une fin cachée reliant habilement l’histoire de Peace Walker à la trame générale de la série (car pour le coup il est possible de continuer à jouer après la fin du jeu), on sent qu’il s’agit surtout d’un petit bonus pour faire plaisir aux fans qu’un élément majeure de son intrigue.

Signe du côté Metal Gear pur souche d’ailleurs, on retrouve aussi une forme de CODEC à travers des « Briefing Tape » qu’on peut consulté avec chaque mission et montrant des des enregistrements audio qu'on peut consulter à sa guise entre les missions avec des sujets qui s'ouvre au fil qu'on avance dans le jeu. Le fonctionnement est différent du fait qu’elles ne sont pas utilités en mission, mais elles remplissent en fait exactement le même rôle que le Codec dans les trois premiers Metal Ger Solid - en bref beaucoup de conversations entre Big Boss et ses contacts, pouvant de sujets très graves en rapport avec l'intrigue principale à des sujets plus légers, voire carrément superflu comme la passion d'un personnage pour les monstres ou la cuisine parisienne !

Et c’est là qu’on se rend compte à quel point ce simple "retour" offre beaucoup en terme de densité narrative et de background, servant à développement à la fois les personnages et le contexte de cet épisode – d’autant plus que contrairement à Portable Ops là encore, tous les dialogues sont parlés.

Au final Peace Walker est un épisode passionnant, et si le titre se présente avant tout comme une suite spirituelle à Portable Ops, il offre aussi un style et un déroulement qui n’a pas grand-chose à envier à celui d’un épisode sur console de Salon. La marque et la maitrise de Kojima se ressent à chaque instant, au point où on se dit que ce Peace Walker n’aurait peut-être pas démérité son 5. Et même si Kojima exprime toujours son envie d’arrêter Metal Gear et de passer à autre chose… comment lui reprocher quand il produit des titres d’une telle qualité ? D’autant que cet épisode à le mérite de pouvoir combler autant les fans que les néophytes.

Pour finir il faut mentionner la présence d’un aspect multijoueur très poussé via la présence d’un Mode COOP permettant de jouer jusqu’à quatre joueurs simultanées aussi bien pour les missions bonus que le scénario principale. Si cela offre de nouvelles possibilités de jeu et simplifie les combats contre certains, on ne saurait néanmoins que trop conseiller au fan de faire l’aventure en solo une première fois pour pleinement profiter de celle-ci (tant il parait incongru d’un point de vue scénaristique de voir Big Boss accompagné), cet aspect offre un tout nouveau degré de fun et une raison plus que valide de tout refaire à plusieurs !

Reste également la possibilité de faire des VERSUS OPS permettant d’affronter d’autres joueurs sur des cartes différentes, même si on peut regretter l’absence d’un vrai mode à la Metal Gear Online comme sur Portable Ops.


Et voilà pour Metal Gear! Il ne reste plus qu'à attendre ce week-end pour voir le re-reveal annoncé de Rising...

-Sergorn

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« Réponse #61 le: 11 décembre 2011 à 00:07:58 »
Le trailer de Rising qui doit être présenté cette nuit aux VGA a leaké.

Il y a quelques mois une rumeur s'est mise à circuler, affirmant que Rising avait changé de main et était maintenant développé par l'équipe de Hideki Kamiya chez Platinum Games.

La rumeur était donc vrai.

Le trailer de Rising du VGA a leaké en ligne. C'est bel et bien Platinum Games qui développe ce nouvel opus, Kojima Production n'était que "Producteur".

Le titre a également changé, étant mantenant devenu "Metal Gear Rising: Revengeance".

C'est impressionant mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça a l'air très bourrin. Là où l'équipe de Kojima Production en charge du projet initial nous assurait que le côté infiltration serait toujours présent ça semble plus trop être le cas ici... et le seul côté semblant reprise de la démo technique vu l'an dernier c'est le fait de pouvoir tout trancher.

Le changement de titre avec la disparition du Solid laisse aussi penser à un changement radical de type de jeu, et je pense même qu'on pourrait voir là le début d'une nouvelle série parrallèle de Metal Gear, plus orienté action.

Faut voir...

-Sergorn

Hors ligne Benji

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« Réponse #62 le: 11 décembre 2011 à 09:01:16 »
De deux choses l'une, soit ça sera le titre Platinum Games le plus vendu soit il va se prendre un four comme les autres jeux du studio. [:lol]
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« Réponse #63 le: 11 décembre 2011 à 11:38:21 »
Première solution. Le titre Metal Gear suffira à faire un carton.

Sinon le trailer est dispo en HD sur Gametrailers. Ca pete plutot bien je trouve!


Ca nous annonce une interview vidéo pour le 13 révélant plus de détails, mais on y apprends déjà que le jeu est effectivement passé d'un style action/infiltration à un titre d'action pure, mais aussi que l'histoire se déroulera finalement quelques années après Metal Gear Solid 4 au lieu de faire le lien entre MGS2&4 (Etsu Tamari reste néanmoins le scénariste).

Apparemment avant que Platinum Games n'entre dans la danse, le titre avait été annulé chez KojiPro - le développement du projet initial n'allait visiblement pas bien.

-Sergorn

Hors ligne Lobo

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« Réponse #64 le: 11 décembre 2011 à 13:22:55 »
Sympa tes compte rendus Sergorn, et merci pour le lien pour MG Rising.
Toujours du mal à être emballé par Rising. Il a pas l'air mauvais dans le genre jeu d'action à la ninja gaiden, mais...
Out of order.

Hors ligne Benji

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« Réponse #65 le: 11 décembre 2011 à 13:24:15 »
Je veux pas jouer les fatalistes mais jamais vous retrouverez MG comme avant. [:jap]
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« Réponse #66 le: 11 décembre 2011 à 14:17:30 »
Pour MGS5 si je pense.  :o

J'entends qu'on est pas dans un cas comme Resident Evil - Rising est bel et bien un spin-off (voire une série à part) comme pouvait l'être les ACID dans une certaine mesure, donc je n'ai pas de toute que Metal Gear Solid 5 reviendra au bon vieux "Tactical Espionnage Action", à plus forte raison si Kojima est à la barre.

-Sergorn

Hors ligne Benji

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« Réponse #67 le: 11 décembre 2011 à 14:21:24 »
Bah je dis juste que si Kojima ne touche plus vraiment la saga, vous risquez d’être peut être un poil déçus, car il vous manquera toujours sa touche perso. Après je dis ça en étant pas un gros fan, j'aime bien mais sans plus. [:jap]

Edit : Ah et j'ai vu le trailer de Rising... très Vanquish 2 le truc quoi. [:lol]
« Modifié: 11 décembre 2011 à 14:25:59 par Benji »
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« Réponse #68 le: 11 décembre 2011 à 14:40:08 »
Ah ouais mais Kojima ne touchant plus à MGS c'est pas possible en fait. C'est comme un drogué à qui ont propose une nouvelle dose, à chaque fois il veut arrêté mais ne peut s'empêcher d'y retourner  [:lol]

-Sergorn

Hors ligne Sojiro

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« Réponse #69 le: 11 décembre 2011 à 16:33:36 »
J'ai un peu l'impression que c'est à la grande mode de transformer un peu tout type de jeu, en jeu d'action un peu bourrin/fps, je sais pas si c'est depuis que les call of duty et autres Battlefield etc font un énorme carton à chaque fois et que les éditeurs ( ou je ne sais qui je suis pas du tout calé dans ce domaine ) font pression pour aller vers cette voie, mais à voir les jeux de survival horror ( RE et bien d'autres.. ) et les jeux avec plus de subtilité en espionnage/tactique comme MGS ou Splinter Cell qui dérivent aussi dans cette voie, j'ai l'impression que tout le monde veut aller vers cette voie car peut être - surement ça marche peut être plus maintenant, ou ils pensent que cela va mieux marcher  [:sweat]

Donc je suis un peu de l'avis de Benji, pas sur que ça revienne comme avant  [:haha pfff]

Hors ligne Don Diego Dallas Vegas

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« Réponse #70 le: 11 décembre 2011 à 17:15:46 »
J'ai un peu l'impression que c'est à la grande mode de transformer un peu tout type de jeu, en jeu d'action un peu bourrin/fps, je sais pas si c'est depuis que les call of duty et autres Battlefield etc font un énorme carton à chaque fois et que les éditeurs ( ou je ne sais qui je suis pas du tout calé dans ce domaine ) font pression pour aller vers cette voie, mais à voir les jeux de survival horror ( RE et bien d'autres.. ) et les jeux avec plus de subtilité en espionnage/tactique comme MGS ou Splinter Cell qui dérivent aussi dans cette voie, j'ai l'impression que tout le monde veut aller vers cette voie car peut être - surement ça marche peut être plus maintenant, ou ils pensent que cela va mieux marcher  [:sweat]

Donc je suis un peu de l'avis de Benji, pas sur que ça revienne comme avant  [:haha pfff]

Vivement un Super Mario qui part vers ce genre  [:bave]

J'viens de voir la vidéo et j'aime beaucoup l'action qui part dans la démesure, c'est trippant, c'est du Platinium Game  [:love]

Après oui, c'est marqué Metal Gear mais c'est un Spin-off donc pas de problème si cette série là part dans l'action  [:aloy] Et puis découper ces ennemis en p'tits morceaux c'est juste  [:onion love] [:onion tears]

Par contre la gueule du héros, voilà quoi  [:lol] Il a de la chance d'avoir la touche borgne  8)
« Modifié: 11 décembre 2011 à 17:43:33 par Don Diego de Las Vegas »
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« Réponse #71 le: 11 décembre 2011 à 18:53:03 »
Oui dans la mesure où c'est bien un spin off (sachant qu'ils sont allé jusqu'à viré le Solid du titre pour être clair), pour moi ce n'est pas un soucis.

Je serais beaucoup plus sceptique si on nous le vendait comme MGS5 quoi.

D'ailleurs pour le coup c'est sans doute beaucoup plus risqué de faire un spin off action bourrin - y a déjà un gros rejet de certains fans, et les autres titres de Platinum Games bien que reconnus pour leurs qualités n'ont pas été des cartons en terme de ventes.

Donc non je me fais pas trop de soucis pour le futur MGS5, et si à terme on a la série Solid classique et la série Rising bourrine, je prends.

-Sergorn

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« Réponse #72 le: 11 décembre 2011 à 19:13:19 »
Oui mais bon, pour les fans, MG c'est que de l'infiltration. Autre héros, autre orientation et c'est tant mieux  [:aloy]

Mais bon, j'aurai pas dit non à un MG façon Tenchu  [:bave]
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« Réponse #73 le: 11 décembre 2011 à 20:43:16 »
Oui les fans sont souvent... très fermés aux expérimentations. Il suffit de voir les réactions fasse à Metal Gear ACID (pourtant très chouette et gardant malgré tout le côté infiltration), très vite qualifié de "daube".

Après c'est une réaction systématique dès qu'on a une série ou spin off quite tente une approche différente. Dans le principe je vois pas le soucis, pour moi si un univers est réussi il n'y a aucune raison de ne pas raison de ne pas l'étendre à d'autres styles de jeux même si j'avoue que ce n'est pas toujours courroné de succès.

Après oui j'aurais pas dit non à la vision initiale du projet qui prévoyait un mélange infiltration/action avec un Raiden plus orienté Prédateur que Snake mais bon je me dis que pour que Kojima ait annulé le projet initial c'est que ça devait vraiment être raté  [:sweat]

-Sergorn

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« Réponse #74 le: 13 décembre 2011 à 18:56:13 »
Une version du trailer rallongé de 20 secondes avec un peu plus d'appairtion du côté "découpage" et un petit plan très MGS sur la fin  :D



Sinon Kojima a réitré sur Twitter que Rising a toujours été prévu comme un jeu d'action même chez KojiPro mais que ceux qui veulent de l'infiltration n'ont pas à s'en faire et attendre le prochain épisode Metal Gear Solid à venir :o

-Sergorn