Excusez-moi de déterrer ce topic, mais c'est là un débat très intéressant auquel je veux rajouter mon sel...
Alors comme pour le top 10 (j'ai trouvé que c'était pas assez et j'ai fait un top 20
), là aussi ça serait très réducteur de dire avant/maintenant, donc je vais faire par période.
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Années 60-70's (de 1963 à 1979)Si le premier animé japonais recensé, date de 1907, la première véritable production animée "officielle" est bien sûr "Tetsuwan Atomu, Astro Boy" de Osamu Tezuka, à partir de là nous sommes dans les prémices de l'animation japonaise, et les premières séries voient le jour au sein de la Mushi Production, dans cet engouement, beaucoup d'autres studios ouvrent leurs portes, et c'est à partir du milieu des années 70 que les premiers "génies" de la japanimation sortent des studios Mushi (Kawajiri, Araki, Yoshiyuki Tomino) et Toei (Miyazaki).
Les années 60/70 font la part-belle aux meccha de Nagai et aux Space Opera de Matsumoto, ainsi qu'aux shonens de Tezuka, la diversité des genres est encore pauvre, et avec l’œil d'aujourd’hui la quasi-totalité des œuvres de cette époque sont vielles et plus regardables.
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Début des années 80 (de 1980 à 1985)On fait un petit bon en avant, les moyens techniques augmentent peu à peu, et de plus en plus de talents naissent dans moult studios de cette époque (Hideaki Anno, Mamoru Oshii, pour ne citer qu'eux), des animés un peu plus conventionnel que ce qui s'est fait auparavant voit le jour.
Le format OAV naît aussi à cette période, ce média plus à l'aise en terme de budget et d'auto-censure que les séries TV, donnera court à plusieurs œuvres de qualité, telle Genmu senki Leda, Vampire Hunter D, Yume Jigen Hunter Fandora.
Le début des années 80 c'est aussi la création du légendaire studio Ghilbi !
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Fin des années 80 (de 1986 à 1990)Dans le bel élan du début des 80's, les formats OAV et Films se développent de plus en plus, et on assiste à la création de véritable chef-d’œuvres du cinéma d'animation japonais (Nausicaä, Hotaru no Haka, Akira...).
La fin des années 80 c'est surtout et aussi Saint Seiya, première grande réussite télévisuelle de l'animation japonaise grâce à sa narration sous forme de feuilleton, sa mise en scène de qualité, et à sa poignée d'épisodes visuellement splendides.
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Début des années 90 (de 1991 à 1995)On rentre dans une très, très bonne période. Une liste longue comme deux bras de superbes OAV (3×3 Eyes, JoJo's Bizarre Adventure OAV, Bastard‼, Video Girl Ai, Grappler Baki, Casshern : Robot Hunter, Gatchaman OAV, New Cutie Honey, Shadow Skill, Twin Angels), et de films somptueux (Porco Rosso, Ninja Scroll, Patlabor 2, Omoide poro poro, Pompoko, Mimi wo sumaseba).
C'est aussi "l'âge d'or" de Dragon Ball, Yû Kondo va nekketsuiser Toriyama et faire de DB un manga badass et épique, là où le but premier de Toriyama était l'auto-dérision. La Toei surf sur cette vague, et DBZ est ainsi créer, la série est l"un des plus gros succès de la japanimation, engendrant plus de 300 épisodes, 2 OAV, 3 TV Spécial et 13 films, une vraie révolution qui va drastiquement popularisé le manga et l'animation japonaise à travers le monde.
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Fin des années 90 (de 1996 à 2000)Alors que destiné à un public enfant/ado, Saint Seiya et Dragon Ball ont su sur leur fin, attiré un large public adulte, grâce à la qualité de certains épisodes, c'est ainsi que dès le milieu des 90's, éclos dans la tête des producteurs japonais l'idée de faire du mature à la TV (seulement du domaine des films/OAV à l'époque).
Suite à cela, une longue liste de séries "adultes" voient le jour à la télé (Escaflowne, Shōjo Kakumei Utena, Evangelion, Initial D, Berserk, Cowboy Bebop, Trigun, Silent Mobius, Slayers, Colorful, Excel Saga, GTO)
La fin des années 90 est aussi comme le début, une vraie mine d'or d'OAV (The Silent Service, Kenshin: Tsuiokuhen, Angel Sanctuary, JoJo's Bizarre Adventure OAV part.2) et de film d'animation (Ghost in the Shell, Perfect Blue, End of Evangelion, Evangelion Death & Rebirth, Mononoke hime, Jin-Roh, Hōhokekyo tonari no Yamada-kun...) de très grande qualité !
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Début des années 2000 (de 2001 à 2006)Le computer graphic se démocratise, et les studios laissent tombé le cellulos traditionnel, cela va faciliter le travail d'animation, et le budget moyen des animés va pouvoir augmenter. De grand talent ressorte de la fin des années 90, et le public cible est clairement ado/adulte.
Et c'est là qu'on rentre dans ce qui est la toute meilleure période de l'animation japonaise ! L'auto-censure est moindre, les budgets sont gros, les intrigues ambitieuses, les auteurs talentueux, et une tempête de séries grandioses s'abat (bon j'essaye de tout recenser : Hellsing, Noir, Chobits, Full Metal Panic!+Second Raid, Ghost in the Shell: Stand Alone Complex+2nd GIG, GetBackers, hack//Sign, Blue Gender, Gundam SEED+Destiny, Samurai Deeper Kyo, Onegai Teacher+Twins, Air Master, FMA, Gungrave, Last Exile, Ninja Scroll TV, Texhnolyze, Wolf's Rain, Elfen Lied, Gantz, Mezzo, My-Hime+Otome, Paranoia Agent, Rozen Maiden, Samurai 7, Samurai Champloo, Bakuretsu Tenshi, Angel Heart, Basilisk, Blood+, Mushishi, Trinity Blood, Xenosaga, Black Lagoon+Second Barrage, Code Geass, Death Note, Ergo Proxy, Gintama, Nana, Tokyo Tribe).
Et en plus de cette flopée de superbes séries, le marché OAV livre lui aussi de très beaux titres (Mezzo Forte, Read or Die, Kenshin:Seisōhen, Saint Seiya: Hades 12kyu, Blame!, Crimson Climax, Interlude, Gundam SEED OAV, Re: Cutie Honey, Shadow Skill : Kurda Style, GITS : The Laughing Man+Individual Eleven+Solid State Society, Hellsing Ultimate, My-Otome Zwei), et que dire des films d'animations de cette période, tout autant de chef-d'oeuvres (Ah! My Goddess Movie, Blood: The Last Vampire, Escaflowne Movie, Vampire Hunter D: Bloodlust, Cowboy Bebop: Movie, Millennium Actress, Blue Gender The Warrior, Patlabor Minimum, WXIII: Patlabor the Movie 3, Appleseed, GITS 2 : Innocence, Saint Seiya Tenkai-hen, Steamboy, HnK : Legend of Raoh, Paprika).
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Fin des années 2000 (de 2007 à 2010)On est en 2007... Et 2007 ben c'est la crise !
Et le domaine de l'animation n'y échappe pas bien entendu, les séries à gros budget se font de plus en plus rare, et dans un élan de protectionnisme, le fidèle marché otaku est privilégié. La diversité va en prendre un sacré coup !
A cela persiste quand même de très bon titre TV, même si à intervalle très irrégulier (Afro Samurai, Baccano!, Bokurano, Claymore, Darker than Black, Gurren Lagann, Higurashi no Naku Koro ni Kai, Lucky Star, Blassreiter, Casshern Sins, Code Geass, 07-Ghost, Canaan, Higashi no Eden, FMA brotherhood, Guin Saga, Tokyo Magnitude 8.0, B Gata H Kei, Bakuman, Highschool of the Dead, Sengoku Basara), côté OAV de qualité c'est la pénurie, et le support ne sert alors qu'à la sortie de bonus fanservice.
Mais heureusement ces années 2007/10 sont on ne peut plus reluisante en ce qui concerne les films d'animation, revival d'evangelion via la saga des Rebuild, retour de Yoshiaki Kawajiri sur Highlander, Makoto Shinkai signe l'excellent "5 Centimeters Per Second", Mamoru Hosoda nous éblouie avec Summer Wars, et la Toei se met au film à gros budget (au détriment de ses séries tv, de plus en plus miteuses) en commencant par le film anniversaire des 10 ans de l'animé One Piece, Strong World de Munehisa Sakai.
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Maintenant (de 2011 à aujourd’hui)Si 2007/2008 c'était le début de la crise et que la quantité de bons animés a drastiquement baissée, mais qu'on gardait quand même de bons titres (de teeeeeeeeeeemmmmmps à autre
), la suite sera encore pire car après la crise... Voici 2011, voici Fukushima !
Une saison 2 de Last Exile par là, une saison 3 de Gintama par là, un Psycho-Pass par-ci, un Penguindrum qui lèvent la main en plein océan, un Shinsekai qui crie à l'aide dans ce même océan, et un Lost Canvas littéralement noyer encore dans ce même océan, cet océan impitoyable provoqué suite à la catastrophe Fukushima, où seul la loi du plus otaku règne !
Côté film, la politique de la Toei ne s'est pas montrer si plaisante qu'elle n'y paraissait, leur séries deviennent de plus en plus exécrable, pour des films qui au final, ne sont guère plus impressionnant que ceux d'un autre gros studio type Kyoto Animation ou Prod-IG. Pas grand chose à sauver niveau film, si ce n'est encore une fois les perles de Mamuro Hosoda (Ame et Yuki) et de Makoto Shinkai (Kotonoha no Niwa), la suite des Evangelion Rebuild, et allez disons Colorful, The Disappearance of Haruhi Suzumiya, Trigun: Badlands Rumble, Gintama Final Chapter et la trilogie des Berserk Ōgon Jidai.
Triste période tout de même que traverse l'animation japonaise.