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Messages - Rincevent
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« le: Aujourd'hui à 10:28:27 »
Chez nous oui, eux ils ont l'air de redécouvrir. Comment ça on peut obtenir le même résultat sans recourir à la chimie lourde ou des moyens mécaniques onéreux nécessitant tous plusieurs humains pour la mettre en œuvre ?
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« le: 30 septembre 2023 à 23:43:36 »
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« le: 30 septembre 2023 à 23:05:40 »
Rigolo (en quelque sorte  ) : une carte interactive de la criminalité à Londres, York et Oxford au XIVe siècle. L'occasion de découvrir que deux frangins se sont étripés à la tour de Londres, par exemple, ou que les road rages étaient déjà courants. https://medievalmurdermap.co.uk/
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« le: 30 septembre 2023 à 22:30:12 »
Elle me rappelle quelqu'un.
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« le: 30 septembre 2023 à 10:57:49 »
C'est certes technique mais pas complètement impossible. C'est pour les pros, quoi.
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« le: 30 septembre 2023 à 06:17:45 »
Et je dis oui.
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« le: 29 septembre 2023 à 22:02:34 »
Vers l'infini et au-delà !
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« le: 29 septembre 2023 à 18:52:47 »
Tu ruines mes espoirs de caricature montrant une frite recouverte d'une capote aux couleurs de la Belgique.
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« le: 29 septembre 2023 à 14:26:22 »
L'article complet : Écoles incendiées en Belgique : la mobilisation des religieux inquiète
Par Djemila Benhabib
CHRONIQUE. La protestation inédite et violente en réaction à un guide d'éducation sexuelle témoigne, pour l'essayiste Djemila Benhabib, d'un rigorisme religieux qui pose question.
Aujourd'hui, l'enfer est tout entier dans ce mot : intolérance. En Belgique, le feu se répand d'une école à l'autre comme autrefois, au Moyen Âge, lorsque l'Église organisait des autodafés de livres. Là, nous sommes au coeur de l'Europe, à l'époque de l'Intelligence artificielle. Est-il possible qu'une telle barbarie y soit enfouie ?
On recense, en quelques jours, pas moins de huit écoles vandalisées ou incendiées, y compris des écoles maternelles, en pleine nuit, à Charleroi et Liège. Le Premier ministre Alexander De Croo tout comme la ministre de l'Enseignement Caroline Désir n'hésitent pas à qualifier ces actes de « terroristes » et à appeler à la rescousse l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam) afin de sécuriser les établissements scolaires.
Deux conceptions du monde
Le 7 septembre dernier, le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adoptait, à la quasi-unanimité, un décret rendant obligatoire une formation relative à l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras). Soit deux heures de formation annuelle en 6e primaire (6e en France) et deux heures par an en 4e secondaire (2de en France).
C'est à partir de cette décision que le gouvernement fut pris de court par une protestation inédite d'une violence inouïe. Cette formation dispensée depuis une dizaine d'années déjà se donnait d'une façon plus « locale » et variait d'une école à l'autre. Mais depuis ce décret, il est question de rendre cet enseignement obligatoire à l'ensemble des élèves.
Cette décision a ouvert la voie à de violentes contestations. Et vu l'ampleur de la vague, on devine le vent de régression qui travaille notre société en profondeur depuis fort longtemps... « La barbarie n'est jamais extirpée définitivement, elle guette l'occasion favorable pour resurgir », écrivait Vaclav Havel. Nous y sommes !
À LIRE AUSSI Autodafé du Coran en Suède et au Danemark : ne pas céder au chantage ! Dimanche 17 septembre, vers midi, près de 1 500 contestataires, majoritairement des femmes voilées, se sont rassemblés place de l'Albertine, à Bruxelles, pour rappeler que la sexualité de leurs enfants n'était pas l'affaire de l'école mais exclusivement celle de la famille. La ministre, qui n'a jamais fermé la porte du dialogue, a pourtant réitéré les messages d'apaisement d'une tribune à l'autre... Mais l'opposition continue de grossir et de se durcir.
À tel point qu'on ne peut plus se contenter de croire que les opposants à l'Evras seraient mal informés. Certes, certains le sont, mais beaucoup agissent en connaissance de cause et se mobilisent au nom d'une conception de l'école marquée par le rigorisme religieux et le conservatisme social. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Ce front réunissant catholiques intégristes et islamistes soutenus par des mouvements complotistes et d'extrême droite est l'expression d'un conflit qui met en opposition deux conceptions du monde relatives à la vie en société.
Banalisation du voile islamique
Deux figures cristallisent cette alliance : le président du mouvement Civitas Alain Escada et Radya Oulebsir, une influenceuse voilée, mère de quatre enfants, proche de l'imam Hassan Iquioussen et principale organisatrice du rassemblement de dimanche.
Rarement a-t-on vu des manifestations drainer autant de femmes voilées. Elles s'étaient déjà rassemblées, le 7 septembre dernier, à l'appel de plusieurs organisations islamiques de Belgique : la Diyanet, la Fédération islamique de Belgique, la Fédération des mosquées albanaises, les Associations des mosquées africaines, l'Union des mosquées de Liège, la Communauté islamique bosniaque et les Associations culturelles turques islamiques Ehli-Beyt, toutes hostiles à l'initiative du ministère de l'Éducation.
Le 6 septembre, ce regroupement mettait en garde l'État belge dans un communiqué de presse commun : « Nous craignons également que le programme Evras puisse éroder la liberté religieuse et les droits des parents à guider l'éducation de leurs enfants conformément à leurs croyances. Il est essentiel de protéger ces droits constitutionnels et fondamentaux dans une société démocratique. »
Le droit à l'éducation se trouve violemment menacé. Est-ce si étonnant dans un pays où la neutralité scolaire et communale est en net recul et où la neutralité de l'administration publique est sérieusement menacée ? Comment a-t-on pu faire croire que la banalisation du voile islamique au sein de nos institutions serait un facteur d'« apaisement », un signe « d'ouverture » et d'« inclusion » alors qu'il est un marqueur sociétal qui charrie une vision du monde inégalitaire et de repli sur soi ?
« Il y a quelque chose de mille fois pire que la férocité des brutes, c'est la férocité des lâches », soulignait l'écrivaine Lydie Salvayre. La responsabilité des formations politiques qui ont participé à une telle dérive est engagée. Une reprise en main de l'école est-elle envisageable ?
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« le: 29 septembre 2023 à 13:31:58 »
Ah oui... mais ils vont vraiment se casser la gueule. Avec un secteur immobilier en train de s'effondrer et dont le géant Evergrand a vu son patron arrêté, ses actifs gelés et ses actions sortir de bourse, ça sent vraiment pas bon pour eux. Et pour nous, du coup. Si leur économie se vautre, j'imagine que produire là-bas deviendra plus cher, non ? ![[:fufufu]](http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/klemton.gif) Un officiel chinois reconnaît qu'il y a "trop de logements pour 1,4 milliard de Chinois"
Courrier international
Les inquiétudes sur l'effondrement du marché immobilier en Chine, qui surgissent depuis des années, semblent de plus en plus se concrétiser. L'ancien directeur adjoint du Bureau national chinois des statistiques a affirmé publiquement que l'offre de logements disponibles dans le pays était excédentaire.
Alors que l'industrie immobilière de l'Empire du milieu est depuis de longs mois dans une mauvaise passe, une déclaration de He Keng, ancien directeur adjoint du Bureau national chinois des statistiques, a eu pour effet de jeter de l'huile sur le feu.
Lors de la Conférence 2023 sur le développement de l'économie réelle en Chine, le 23 septembre, He Keng, actuellement directeur adjoint de la commission des finances et de l'économie de la 11e Assemblée populaire nationale, a reconnu l'existence d'une offre excédentaire de biens immobiliers en Chine.
"Le nombre exact de logements vacants varie considérablement selon les experts, mais il est déjà trop important pour les 1,4 milliard de Chinois", a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par le journal singapourien Lianhe Zaobao. He Keng a même donné des conseils aux promoteurs immobiliers, qui "doivent se réorienter, le plus tôt possible".
Le quotidien financier et économique chinois Meiri Jingji Xinwen a également relayé cette déclaration en donnant des précisions sur le taux d'inoccupation des logements des 28 grandes et moyennes villes chinoises. Seules 9 villes dans ce panel de 28 se trouvent dans la fourchette raisonnable, soit un taux de vacance des logements compris entre 5 % et 10 %.
Les autres ont dépassé le seuil de 10 %. Si cette enquête sur le taux d'inoccupation est datée d'août 2022, la situation semble avoir empiré depuis lors. L'investissement dans l'immobilier, les superficies en vente et le chiffre d'affaires de la vente de logements sont tous en recul, respectivement de 8,8 %, de 7,1 % et de 3,2 %.
Selon les données publiées le 15 septembre par le Bureau national des statistiques, 70 villes chinoises grandes et moyennes villes ont vu les prix de vente baisser d'une année sur l'autre, en particulier sur le marché du logement ancien.
Jusqu'à 30 % de taux d'inoccupation
En 2022, lors d'un forum sur le développement urbain de haute qualité en Chine, l'ancien vice-ministre chinois du Logement et du Développement urbain rural Qiu Baoxing avait déjà révélé que le taux d'inoccupation des logements avait atteint 15 %, et même 25 %, voire 30 %, dans certaines provinces, rappelle le média économique chinois Diyi Caijing.
Pour ce dernier, il ne s'agit pas d'un "simple excédent de biens immobiliers". D'après l'auteur de cet article, Rua Jia, professeur à l'école d'économie et de gestion de l'université Jiaotong de Pékin, la Chine doit mettre un terme aux politiques de restriction à l'achat de logements pour remédier à ce problème de logements inoccupés. Une politique pratiquée dans de nombreuses villes ces dernières années, qui avait pour objectif de freiner la spéculation du marché immobilier et d'éviter les bulles immobilières.
C'est déjà le cas dans certaines villes comme Nankin et Wuxi, dans le Jiangsu (est du pays), Qingdao et Jinan, dans le Shandong (Est), ou Dalian et Shenyang, dans le Liaoning (nord-ouest). Sous l'énorme pression de la crise immobilière, incarnée par les difficultés financières du mastodonte Evergrande, elles sont revenues sur leur politique de restriction d'achat, qui limitent parfois la possibilité d'acheter un deuxième ou un troisième logement. https://www.courrierinternational.com/article/immobilier-un-officiel-chinois-reconnait-qu-il-y-a-trop-de-logements-pour-1-4-milliard-de-chinoisDu coup, la ruée vers les appartements pourris des provinces risque de tourner court assez vite. À Hebi, la ruée vers l'immobilier des "fauchés de Chine"
Courrier international
Ils rêvent d'échapper au stress des grandes villes, de travailler moins, de déconnecter ou simplement de devenir propriétaire. Depuis quelques années, des investisseurs d'un genre nouveau se ruent vers des villes moyennes, comme Hebi, dans le centre-est du pays, où certains appartements ne valent pas plus que le prix d'un smartphone. Le reportage de Meiri Renwu ("Personnage quotidien"), le compte WeChat du magazine pékinois "Renwu", décode ce phénomène.
Ding Le, un Pékinois de 39 ans, ne passe pas inaperçu dans le groupe d'acheteurs immobiliers qu'il a créé il y a quelques années sur [le réseau social] WeChat. Ce groupe, très actif, compte près de 400 membres, presque tous étrangers à la région, ayant déjà acheté un logement à Hebi ou souhaitant le faire prochainement. Les discussions portent surtout sur les biens immobiliers à vendre pour une bouchée de pain dans la vieille ville, ou sur la vie à l'écart du monde qu'on peut y mener.
En matière d'acquisition immobilière, Ding Le n'y va pas avec le dos de la cuillère : depuis fin 2020, il est devenu propriétaire de pas moins de quatorze appartements très bon marché boudés par les habitants locaux, dans la vieille ville de Hebi, en déboursant au total 300.000 yuans [environ 38.000 euros]. Quand il s'est porté acquéreur de huit appartements pour 100.000 yuans, son achat est apparu dans le top des recherches du réseau social chinois Weibo, et cette petite bourgade du nord du Henan [dans le centre-est de la Chine] a été placée sous le feu des projecteurs pour la première fois de son histoire.
Il y a quelques jours, il s'est encore offert un quatre-pièces dans un immeuble vieux de 31 ans pour 18.000 yuans [2.300 euros]. Une épaisse couche de poussière y recouvre le sol, le carrelage comporte des traces de moisissures, et les murs sont noircis par la fumée. On se croirait dans un logement encore en chantier. C'est le quinzième bien que Ding Le achète à Hebi. Dans chaque cas, il s'agit d'appartements présentant des inconvénients rédhibitoires pour la plupart des gens, du fait de leur état de saleté ou de délabrement, de fuites au plafond ou encore de leur emplacement trop éloigné.
La ville de Hebi, dans la province du Henan. COURRIER INTERNATIONAL
L'achat le moins cher réalisé par Ding Le porte sur un bien situé dans le district de Heshan, dans la partie la plus ancienne de la ville. Il en a obtenu le titre de propriété pour seulement 1.000 yuans. L'appartement se trouve au premier étage d'un immeuble en briques rouges, sans aucun autre bâtiment autour, près d'une bretelle d'accès à l'autoroute. De gros camions passent souvent sous ses fenêtres. L'un d'eux a même fait un jour un trou dans la rambarde en fer du balcon du premier étage.
"Vagabond" cherche nouvelle vie
Ding Le est très fier de sa capacité à dénicher des bonnes affaires. Il y a trois ans, il avait eu vent de ce logement proposé à la vente par un agent immobilier au prix de 2.000 yuans. Faute d'acquéreur, au bout de six mois, ce prix a été divisé par deux, ce qui l'a décidé à faire une offre.
Personne ne comprend les raisons de son choix. Lui-même ne se l'explique pas, mais estime que pour un bien aussi peu cher, on n'a pas à se justifier :
"Pour 1.000 yuans, on n'a même pas un smartphone de nos jours. Je trouve ça amusant de pouvoir acheter un logement à ce prix-là !"
En fait, bien avant que Ding Le ne jette son dévolu sur la ville, Hebi était déjà une destination très prisée de nombreux internautes, désireux de vivre de façon un peu recluse.
En décembre 2020, un internaute au pseudo d'"enfant malchanceux" a raconté en direct d'un cybercafé de Hebi toute la démarche qui l'avait conduit à acheter un logement sur place pour y vivre en reclus. Son message lui a valu plus d'un millier de réponses, et de nouvelles continuent toujours d'affluer. Après s'être constitué un pécule de quelques dizaines de milliers de yuans en travaillant à Shanghai pendant plusieurs années, "enfant malchanceux" avait acheté pour 37.000 yuans un appartement situé au dernier étage d'un immeuble de Hebi pour y vivre coupé du monde.
C'est là qu'il passe l'hiver à jouer à des jeux vidéo, ne retournant à Shanghai que durant l'été pour y gagner un peu d'argent en faisant des petits boulots. Il est donc devenu, en quelque sorte, un travailleur itinérant.
On peut lire de plus en plus d'histoires comme la sienne. Dans les forums intitulés "nomades" ou "reclus", ils sont des dizaines de milliers de "vagabonds" comme lui à chercher sur le vaste territoire chinois un endroit où poser leurs valises. Beaucoup sont originaires de régions rurales, qu'ils ont quittées pour aller exercer des petits boulots dans les grandes métropoles. Arrivés à un certain âge, ils sont à la recherche d'un lieu pouvant leur servir de port d'attache.
Existence pépère
Mais, dans les grandes villes, les logements à vendre sont inabordables pour de nombreuses personnes, contraintes de se tourner vers des destinations plus isolées, comme d'anciennes villes minières ou des petites villes frontalières. Ainsi, à Yumen, dans le Gansu (nord-ouest du pays), Fuxin, dans le Liaoning (nord-est), ou Hegang, dans le Heilongjiang (nord-est), il est possible d'acquérir un appartement pour quelques dizaines de milliers de yuans seulement. Mais depuis que les moteurs de recherche désignent Hebi comme un lieu où des biens sont à vendre pour quelques milliers de yuans, les "acheteurs immobiliers les plus fauchés de Chine" y affluent.
Selon un agent immobilier de la vieille ville, il est courant aujourd'hui de voir des personnes étrangères à la région acheter sept ou huit appartements à Hebi. Des habitants des provinces du Jiangsu (est du pays), du Nord-Est et du Henan sont intéressés par les logements à vendre. Ils les réservent directement sur Internet, par le biais d'agents auxquels ils donnent mandat d'acheter, sans même parfois avoir à se déplacer pour évaluer le bien. "La grande spécialité de Hebi, ce sont les logements bon marché !" sourit Ding Le, qui connaît le marché immobilier local sur le bout des doigts.
Après avoir lu l'histoire de Ding Le, un jeune homme de 30 ans, originaire de Zhoukou [dans l'est du Henan], s'est lui aussi rendu à Hebi en quête d'un bien à acheter. Il se décrit lui-même comme un "glandeur" qui passe ses journées à ne rien faire, allongé sur son lit à attendre que sa vie s'écoule.
Pourtant, il a aussi travaillé dur pendant une période. Sur le marché des emplois temporaires du parc Tsinghua de Pékin, il avait décroché un travail consistant à réaliser l'inventaire de la réserve d'un laboratoire médical. Il touchait pour cela un salaire mensuel de plus de 4.000 yuans, mais sans parvenir à mettre de l'argent de côté, car il devait débourser 2.500 yuans pour louer une chambre un tant soit peu correcte. Il est resté un an à Pékin, mais sa santé s'est dégradée.
"Là-bas, c'est le paradis des riches, mais ce n'est pas tenable pour les gens ordinaires. Mes soucis d'argent me tourmentaient sans cesse, au pointt de m'empêcher de dormir."
Il a donc déménagé à Dongguan, dans le Guangdong (sud du pays), où les loyers sont beaucoup plus abordables. Il a pu louer un deux-pièces pour 190 yuans. Problème, la plupart des grandes usines ont quitté la région. Ne parvenant pas à trouver du travail, il a décidé de venir à Hebi, pour y mener une existence pépère.
"J'en ai assez ! Je n'ai pas envie de solliciter mes connaissances, et je ne parviendrai plus à me réadapter à ma ville natale."
Il a donc loué un logement sur place, tout en surveillant les biens à vendre, car il dispose de 30.000 yuans pour acheter quelque chose.
Mais en réalité, les prix immobiliers à Hebi ne sont pas si bas que cela. Dans les nouveaux quartiers, les appartements neufs se vendent entre 5 et 10.000 yuans le mètre carré. De plus, le lycée du district étant un établissement phare de la province, avec en moyenne dix élèves admis à la prestigieuse université Tsinghua chaque année, les logements qui en dépendent affichent des prix qui dépassent même les 10.000 yuans par mètre carré. La situation du marché immobilier n'est donc pas très différente de celle des autres villes de quatrième et cinquième rangs : pour acheter un appartement dans la ville nouvelle, un ménage n'a d'autre moyen que de se saigner aux quatre veines.
En entrant dans la partie moderne de Hebi, on aperçoit de grandes tours d'immeuble longeant la rivière Qi qui traverse la ville avec, notamment, la tour de la Finance et ses 160 mètres de haut. Photo Li Jianan / XINHUA / Xinhua via AFP
C'est une tout autre histoire dans la ville ancienne, à une vingtaine de kilomètres de là. Ici, il n'est plus question de prix au mètre carré, mais de prix du logement entier. On peut acquérir un appartement pour 30 à 50.000 yuans dans les anciennes cités ouvrières de l'usine de radios, du bureau chargé de la fourniture d'électricité et de la mine.
La population locale ne veut pas de ces logements bon marché. Selon un chauffeur de taxi, une famille qui veut marier son fils doit pouvoir proposer un appartement dans la partie moderne de l'agglomération. Avec un appartement dans les anciens quartiers, il lui sera impossible de trouver une belle-fille.
Deux mondes distincts
L'énorme fossé qui sépare les anciens et les nouveaux quartiers reflète la trajectoire de développement de l'agglomération. À l'instar de Hegang, connue pour être l'une des "quatre grandes villes charbonnières" du Heilongjiang, Hebi a été créée en 1957 pour accompagner le développement de l'industrie du charbon, qui a compté jusqu'à 163 petites mines dans le district de Heshan.
Mais, après des décennies d'exploitation, les mines ont perdu de leur attrait, et la commune a connu le même sort que de nombreuses autres villes minières, se vidant de ses habitants.
En 1999, les services de la mairie ont déménagé dans l'actuel district de Qibin, avant que, en 2013, la ville entière n'entame une migration encore plus impressionnante. D'après les données du recensement de 2021, le district de Qibin a enregistré 180.000 habitants de plus en dix ans, tandis que les districts de Heshan et de Shancheng ont perdu respectivement 60.000 et 70.000 administrés.
Aujourd'hui, les nouveaux quartiers et les anciens forment deux villes distinctes. La ville ancienne se caractérise par un relief vallonné, avec des montées et des descentes qui se succèdent. Certains prétendent que ce serait dû au creusement des mines de charbon souterraines...
La place du Roi-de-la-Terre et la statue du Président constituent deux grands points de repère de la rue la plus animée du district de Shancheng, qui s'étend sur 500 mètres. C'est ici que bat le pouls de la vieille ville. Dès la tombée de la nuit, le marché de nuit se met en place. C'est aussi là qu'il y a le plus grand magasin de thé et de boissons de la ville, le Palais des glaces Mixue. On y rencontre surtout des personnes âgées en train de se promener avec leurs petits-enfants, mais rares sont ceux qui rentrent dans le magasin pour y acheter des boissons fraîches.
Il faut compter quarante minutes en voiture pour rejoindre la ville nouvelle, en empruntant la route provinciale qui longe des exploitations minières encore en activité.
En entrant dans la partie urbanisée, on aperçoit de grandes tours d'immeuble longeant la rivière Qi qui traverse la ville, avec notamment la tour de la Finance et ses 160 mètres de haut.
Dans ces nouveaux quartiers, qui semblent vouloir assumer leur modernité, la cherté de la vie est digne d'une ville en plein boom. Certains habitants regrettent d'ailleurs la ville ancienne et ses prix bas. Aux heures de pointe, parmi les gens qui empruntent les bus reliant la ville moderne à l'ancienne, on trouve non seulement des travailleurs qui rentrent chez eux, mais aussi de nombreuses personnes âgées qui repartent dans la ville ancienne pour faire leurs courses, car là-bas, le bouquet de légumes verts est resté à 1 yuan.
Le seul choix pour certains
De fait, certains trouvent quand même ce dont ils ont besoin dans cette partie "abandonnée" de l'agglomération. C'est le cas d'un jeune homme de 26 ans venu s'installer dans le district de Shancheng au début de l'année 2022. Il y a déniché le lit bon marché qu'il lui fallait absolument.
Originaire du Jiangsu [un peu plus à l'est], légèrement enveloppé, il porte des lunettes, mais on le remarque surtout à cause de sa chevelure blonde et bouclée. Et pour cause : à Shanghai il travaillait comme coiffeur ; pour lui, les cheveux, c'est incontournable. Il gagnait plus de 7.000 yuans par mois, et grâce à cela, il a pu mettre de l'argent de côté.
Sa vie a été bouleversée quand il est devenu employé d'hôtel. Pendant l'épidémie de Covid-19, l'établissement a exigé de tout son personnel qu'il soit vacciné, afin que l'hôtel puisse apposer sur la porte un panneau l'indiquant. Mais le jeune homme refusant catégoriquement de l'être, il a présenté sa démission, fait ses bagages et quitté Shanghai. C'est ainsi qu'il est arrivé à Hebi, un endroit où "seuls ceux qui ont passé du temps dans les grandes villes peuvent se plaire", pour reprendre les mots de Ding Le.
Le jeune homme a débarqué à Hebi à l'approche du Nouvel An chinois, muni des dizaines de milliers de yuans en poche avec lesquels il souhaitait acheter un logement. Il n'a, dans un premier temps, pas trouvé d'hébergement. Les hôtels basiques affichaient des prix exorbitants. Sur un forum de petites annonces, il a alors vu celle d'"enfant malchanceux", qui louait une chambre de 10 m2 dans son appartement, un peu comme celle qu'il avait à Shanghai. Le loyer portait sur une durée de trois ans, il a payé d'avance 8.000 yuans.
Au cours de l'année écoulée, il est sorti seulement deux fois pour voir d'autres personnes : une fois pour un repas avec des membres de son groupe WeChat, et une autre fois pour rencontrer un ami internaute. En principe, il descend tous les trois jours faire ses courses. Il achète plusieurs paquets de raviolis surgelés à 3 yuans les 500 grammes, et aussi des boulettes de riz glutineux, et des morceaux de poulet au poivre noir, qu'il congèle lui-même. Il les sort au fur et à mesure de son réfrigérateur, et les passe au micro-ondes ou à la friteuse pour les réchauffer. C'est comme cela qu'il se fait à manger durant la semaine. Ces appareils appartiennent au propriétaire des lieux, mais, lorsque celui-ci part travailler à Shanghai, il les emprunte. Les seuls objets qui lui appartiennent dans l'appartement sont un ventilateur et une bouilloire.
Dès qu'on lui parle de logement, le jeune homme s'enflamme. Selon lui, il n'y a que deux types d'acquéreurs à Hebi : les gens riches, comme Ding Le, qui achètent des biens par jeu ; et les pauvres, comme lui, qui n'ont pas les moyens de devenir propriétaires, ni dans les grandes villes, bien sûr, ni même dans sa ville natale, située dans le nord du Jiangsu. Hebi est pratiquement le seul choix qu'il lui restait.
Une vie pas comme ailleurs
Différentes motivations poussent les gens à venir réaliser un achat immobilier dans la ville. Xiu Xiu, 50 ans, est une femme originaire de Shenyang [dans le nord-est du pays]. A la suite d'une hémorragie cérébrale survenue cette année, son beau-père, paralysé, a besoin de soins à domicile. Leur deux-pièces n'étant plus assez grand pour elle et son mari, son beau-père et ses huit chats, il leur a fallu louer un quatre-pièces. Grâce à l'acquisition d'un logement à Hebi, elle peut économiser plus de mille yuans par mois de loyer. Elle a l'intention d'acheter deux appartements dans le district de Shancheng, un pour y habiter, et l'autre pour y mettre ses chats. Elle compte s'installer ici en attendant de retourner à Shenyang pour s'occuper de ses parents le jour où ceux-ci ne pourront plus se déplacer.
Un jeune retraité shanghaïen s'est offert, de son côté, un appartement dans l'ancienne cité ouvrière d'une mine du district de Heshan pour 25.000 yuans. Sa famille vit toujours à Shanghai, mais lui passe seul la majeure partie de l'année à Hebi "pour décompresser au calme". Il ne compte retourner à Shanghai qu'à la fin de l'été.
"Quand je vis avec ma famille, je fais tourner un climatiseur de plus, ce qui représente une dépense d'électricité de 300 à 500 yuans par mois."
A l'inverse, son logement à Hebi étant au rez-de-chaussée, donc assez frais, il n'y souffre pas de la chaleur en été, ce qui lui permet d'économiser sur sa facture d'électricité.
Coupé du monde
Quant à Du Feng, 32 ans, originaire du Sichuan (dans le sud-ouest du pays), il a déniché un logement il y a deux ans à Hebiji, la commune la plus septentrionale du district de Heshan, un lieu où il peut véritablement se couper du monde. Comme la ville ne compte pas beaucoup d'habitants, la nuit, c'est le noir complet au-dehors et dans certains immeubles. Aucune lumière ne brille. Depuis deux ans qu'il vit ici, il se sent en vacances :
"Si j'ai envie de piquer un roupillon, je vais me coucher, et quand j'ai envie de sortir m'amuser, je le fais. Je n'ai pas besoin de bosser de toute façon."
Il a auparavant exercé les métiers de mécanicien automobile, photographe et ouvrier d'usine... Avant qu'à 30 ans, il en ait soudain assez de cette vie de travail sans but : "Je crois que personne n'aime travailler. Certains ont des idéaux et des ambitions, mais pas moi."
Du Feng s'efforce de préserver quand même sa nature d'"animal social" : tous les quinze jours, il retrouve des membres du même groupe de réseau social que lui. Ils se rendent en voiture au centre commercial de la ville nouvelle pour manger au restaurant, ou partent faire une randonnée en montagne dans les environs de Hebi.
Pour autant, il ne considère pas ces gens-là comme des amis. Ils n'abordent jamais de sujets personnels quand ils sont réunis, et se contentent de partager un repas. Ce genre de relation est malgré tout agréable. Il lui arrive de sortir quelque part avec une femme, mais sans chercher de relation amoureuse. De sa vie de labeur, il garde de douloureuses séquelles, qu'il aspire à traiter tranquillement à Hebi.
"Avant d'être complètement remis physiquement, je ne veux pas avoir de relation sentimentale. Et je ne veux pas non plus faire perdre son temps à quelqu'un d'autre."
Pour lui, habiter à un endroit ou à un autre, c'est du pareil au même. Il a vécu à Shanghai, à Canton et à Zhengzhou [la capitale du Henan], mais les grandes villes se ressemblent toutes. Ce qui est différent, à Hebi, c'est qu'on y relativise ses exigences existencielles, et qu'on a moins envie de certaines choses matérielles. Une fois qu'on a fait une croix sur certaines aspirations, il devient possible de vivre sans pression.
https://www.courrierinternational.com/article/reportage-a-hebi-la-ruee-vers-l-immobilier-de-chinois-desabuses
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« le: 29 septembre 2023 à 12:48:13 »
Heureusement, tu ne manques pas de volcans pour te régénérer.
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« le: 29 septembre 2023 à 11:37:55 »
Et du coup ton contrat il est de combien de temps ? L'autre jour, ma mère : Elle sont un peu dégueulasses, les housses des chaises de la salle à manger... Moi : Ben pourquoi tu les changes pas, t'en avais acheté d'autres, non ? Elle : Oui mais elles étaient pas de qualité, elles se sont vite déchirées et délavées. Moi : Ah... Elle : Mais j'en commanderais bien d'autres. Tu veux pas commander, là je suis un peu juste ? Moi : Si tu veux. ... Elle : T'as eu des nouvelles de ta commande ? Moi : Non, tiens, ça fait une semaine, je vais relancer. Vendeur : Ah ben non, lol, on a perdu votre commande. On va vous rembourser. Moi : ![Daria [:daria]](http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/daria.gif) Ouais et sans traîner, ok ! Entretemps et après un petit souci d'accès à mon compte pendant le week-end, je constate que je n'ai toujours rien reçu. Deuxième et dernière relance.
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« le: 28 septembre 2023 à 14:38:12 »
Des fois on se tape moins sur les cuisses ou c'est le sujet qui est moins inspirant (genre moi la vidéo sur le métal, ben... ![[:petrus]](http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/petrus75.gif) ). Après si y avait que de la mise en scène ça serait un peu chiant aussi.
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« le: 28 septembre 2023 à 12:47:37 »
La feta va voir de drôles d'effets, cette année.
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« le: 28 septembre 2023 à 12:42:35 »
Ben y avait aussi le fait qu'au début ils évitaient en plus de faire des jeux que d'autres avaient déjà fait. Moi leur style me va encore très bien.
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« le: 28 septembre 2023 à 12:40:40 »
Ah zut, j'ignorais ce fait. Oui ça serait compliqué, du coup. Ça sera juste une présence dans la Force.
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« le: 27 septembre 2023 à 21:55:53 »
J'ai eu un peu de mal sur le dernier épisode, parce que comme ma frangine était là elle a tenu à le regarder et clairement le volume de mes haut-parleurs n'est pas assez puissant. J'ai donc dû louper des trucs dans les discussions. Gros point noir en ce qui me concerne : Ezra qui refuse le sabre. Mais sérieux, avec il aurait sans doute défoncé tout le monde... Maintenant je veux savoir ce que trame Barbu... Est-il en mission pour quelqu'un ? Que vient-il faire là ? Qu'est-ce que Thrawn fait évacuer du temple et comment les héros vont-ils réussir à rentrer ? ![[:fufufu]](http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/klemton.gif)
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« le: 27 septembre 2023 à 21:50:38 »
Oui ça fait longtemps qu'ils évoquent leurs problèmes et envies sur leurs vidéos FAQ ou dans les vidéos anecdote de la 3e chaîne. Au bout d'un moment, ils ont épuisé le stock de mauvais jeux et doivent se rabattre sur des jeux moyens ou forcer la mauvaise foi sur des jeux corrects. En plus de saturer des jeux de merde. ![[:lol]](http://forum.saintseiyapedia.com/Smileys/custom/lol.gif) Mais ils trouveront bien d'autres formules qui marchent, je ne m'en fais pas pour eux.
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« le: 27 septembre 2023 à 14:51:19 »
Une longue analyse mais qui vaut la peine d'être lue malgré sa conclusion peu optimiste sur la fin de la guerre en Ukraine et celle du régime de Poutine.
https://legrandcontinent.eu/fr/2023/09/27/poutine-en-ukraine-lalgerie-francaise-de-vladimir-vladimirovitch/
Intéressant, c'est une vision que d'autres partagent. Je ne pense pas qu'il faille s'attendre à un changement de régime, ceci dit, tout au plus aurons-nous un autre tsar. Quant au démantèlement de la Russie, nous n'aurons pas notre mot à dire s'il se produit, ce sera plus vraisemblablement un phénomène intérieur ou des élites locales voudront s'émanciper de la tutelle moscovite, ne serait-ce que pour garder le pognon. Seuls six pays européens n’étaient pas lancés dans la course impériale au début du XXe siècle : la Bulgarie, la Grèce, le Luxembourg, la Roumanie, la Serbie, la Suisse Seuls la Suisse et le Luxembourg, les autres ayant aussi tenté de s'agrandir dans les Balkans.  Ensuite outre la Russie il y a évidemment la Chine qui exerce un pouvoir colonial sur des provinces ethniquement différentes mais exploitées sans vergogne (et qui convoite aussi les espaces maritimes des pays voisins).
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« le: 27 septembre 2023 à 10:33:29 »
Bien sûr que si. Ceci dit, entre ça, l'autre pauvre gamin retrouvé il y a peu congelé (au sens littéral) dans une baignoire et dont les petites sœurs souffraient de multiples traumatisme, et en fait tous les faits divers crapoteux impliquant de la maltraitance infantile je dois dire que je sature et que j'ai beaucoup de mal. L'humanité est vraiment ignoble.
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« le: 26 septembre 2023 à 22:33:03 »
Atlas of Indian nations / Anton Treuer  S’il n'a pas répondu à toutes mes attentes, il faut reconnaître qu’il s’agit d’un très bel ouvrage, divisé en huit parties traitant autant de grandes régions. Je n’ai pas beaucoup de reproches à formuler à l’ouvrage si ce n’est l’utilisation un peu trop libérale et anachronique du terme génocide. Sinon c'est bien illustré, les cartes sont pas mal même si elles ne représentent que des estimations de la situation au moment du contact avec les Européens. Infographie des guerres franco-allemandes / Marie-France Devouge et Stéphane André  Nouveau volume sympathique mais, avec un peu de recul, peut-être que la Première Guerre mondiale aurait mérité un bouquin à part tant ce conflit fut une démesure complète. Un peu redondant vis-à-vis des autres titres déjà publiés sur la guerre suivante mais ça reste toujours sympa.
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