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Re : Rumeurs & blabla en tous genres... Bah tout a été dit. Le principe de base était brillant, et à été non moins brillamment dépoussiéré pour le 2, mais le reste est quand même un resucée inutile... À la rigueur le salvation par sa qualité de prequelle ajoutait un peu de neuf.

Mais qu'ajouter de neuf surtout avec un Schwarzy déjà exploité en mode grabataire ?

22 mai 2017 à 12:21:19
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Re : Français et autres langues mortes et vivantes (évolutions, morts, acculturations) Liminaire anti-tl;dr  [:venin]

Sbaka : forcément, la prudence scientifique veut qu'on n'affirme pas sans preuve irréfutable, et dans les sciences sociales, c'est quelque chose d'ultra dur. N'empêche qu'en déplaise à la dame de ton article, on a de sacrées tendances qui montrent que si... la langue influe la pensée (d'ailleurs il y a des études qui montrent que même ta personnalité peut changer si tu parles dans une autre langue).
Le pire est que moi-même ne parle ni n'écris en écriture inclusive (trop vieux pour changer de vieilles habitudes, mais j'ai l'honnêteté de le reconnaître). Mais elle est bien plus simple que les caricatures que j'ai vues, se lit sans problème, et est une solution pas si mal que ça (elle n'est pas l'unique).
Quand les féminisations des métiers sont arrivées, tout le monde a hurlé. Sauf que de nos jours, je constate que la moitié des gens que je fréquente le fait (même des gens qui étaient très anti, c'est assez drôle), les articles le font de plus en plus... Bref, c'est en train de devenir la norme tranquillement, parce que c'était facile, intuitif, et que les gens se la sont appropriée facilement. On verra bien pour l'écriture inclusive quand les caricatures auront fini et les pseudo-scandales seront finis.

Je suis d'accord avec la fin de ton message : l'usage modifiera la langue. C'est ainsi que cela se passe.

Concernant le début, il y a encore à redire, notamment pour des lecteurs de passage.

Tu évoques DES études, tu cites un article en exemple, dont, malheureusement, la conclusion de l'étude prise en compte dans celui-ci est contraire à ton affirmation.

Si tu as le lien vers les autres études, je suis preneur.

Quant aux tendances, je ne sais pas ce que tu as en tête avec ce mot. Il y a des gens qui sont pour, des gens qui sont contre. Le sujet est "à la mode" dans le sens où on en parle beaucoup, et qu'il doit en effet faire l'objet d'études.

Mais au final, de ce qu'il me semble accessible pour aujourd'hui, tu as cité un article d'un site Internet, j'ai fait de même.

Alors il y a le "Haut Conseil à l'Egalité" qui a lancé toute ce débat. Il y a Hatier qui suit. Il y a des blogs et sites comme Madmoizelle qui sont à fond pour.

Et puis il y a tout ceux qui sont contre. Le ministre de l'éducation nationale par exemple. L'académie française. Mais tous sont des hommes, donc suspects de vouloir protéger la prérogative du "masculin plus fort".

Et puis il y a Hélène Carrère-d'Encausse, femme, académicienne, sur Europe dimanche dernier qui se déclare contre.

Marlène Sciappa qui est contre le coup des points médians.

(dans l'article récent du Point sur le sujet) Abnousse Shalmani qui dit que "d'autres langues comme le farsi ou le turc n'ont ni masculin ni féminin et cela ne rend pas ces sociétés spécialement égalitaires"

(dans l'article récent du Point sur le sujet) Peggy Sastre qui se demande "comment se fait-il que, malgré la myriade de variations grammaticales observables de par le monde, les stéréotypes de genre sont en tendance identiques à travers les cultures ?"

Ou dans l'Express l'article de Natacha Hérault dans le cadre du dossier qui fait la une sur le politiquement correct, donc qui engage la rédaction entière, qui trouve tout cela "fumeux".

Le plateau entier de ONPC la nuit dernière, dont Christine Angot, Ruquier lui-même, qui dans une unanimité claire ne proposent que de reformuler l'expression "le masculin l'emporte sur le féminin" pour éviter la confusion entre le genre grammatical et le sexe, qui n'ont dans les faits rien à voir.

Bref les tendances me semblent surtout dépendre de quels médias on s'inspire. Mais cela fait quand même beaucoup de femmes féministes et de qualité intellectuelle reconnue, dans des médias progressistes, qui ont une opinion contre, exprimée de manière ferme.


J'ai effectivement lu des études qui tendent à confirmer que la langue structure la pensée.

Ainsi, en allemand ich habe die Zeitung gelesen (j'ai le journal lu), l'accent porte sur l'objet de la phrase. Tandis qu'en français, j'ai lu le journal, on se focalise davantage sur l'action en elle-même.

Et je retiens en particulier l'exemple de Jodie Foster, parfaitement bilingue depuis sa plus tendre enfance, qui reconnait d'elle-même être limite une autre personne et penser différemment lorsqu'elle s'exprime en français (quasi-parfait, soit dit en passant ;) ), notamment dans cette interview à 2'39



Déjà il y a une différence entre "structurer la pensée" (ce que, au passage, je ne comprends pas : ça veut dire quoi structurer la pensée ?) et influer le comportement (ce qui, en revanche, me paraît clair car les actes, au moins, sont visibles de l'extérieur).

Mais figure-toi que j'avais le même sentiment, fut un temps.

Moi aussi on me disait "les Allemands sont plus rigoureux que les Français, parce que leur langue est plus logique avec les déclinaisons, etc". Et puis le contact avec des Allemands, s'il m'a fait voir des différences culturelles, ne m'a fait voir aucune différence notable dans la manière dont fonctionne leur logique, par rapport à la mienne.

Que l'accent porte sur l'objet ou sur le sujet, ça change quoi concrètement ?

Concernant ta vidéo, j'aime bien Jodie Foster mais je ne vois pas trop en quoi ce qu'elle dit fait avancer le débat. Elle se sent plus américaine quand elle parle américain et plus française quand elle parle français ? Soit. Pour moi c'est le contraire qui eut été étonnant. Est-ce que moi quand je parle angl... euh globish, je me sens plus américain ? Certainement. Cela change-t-il ma mentalité ? Cela change-t-il ma façon de me comporter ? Très certainement, mais n'est-ce pas ma volonté "entière" de me comporter "à l'américaine" plutôt que l'influence des mots que j'emploie ?

Et en fait depuis, j'ai regardé les faits. Concrets.

1) Il se trouve que la langue corse, qui a aussi un genre masculin et féminin, est déjà "inclusive" puisque la règle de l'accord avec le genre du dernier élément d'une série est active, et le neutre en corse se trouve être le genre féminin.
On ne dit pas "c'est dit" mais "c'est dite" en quelque sorte ("hè detta"), on ne dit pas "c'est vrai" mais "c'est vraie" ("hè vera").
Et bien, figure-toi que je suis concrètement incapable de distinguer, dans son atitude, sa mentalité et son comportement, une personne corse qui a uniquement le français comme langue maternelle d'une personne corse qui a le corse et le français comme langues maternelles. Si on fait connaissance et que nous parlons français, je suis incapable de deviner s'il sait parler corse ou non (petit détail, l'accent corse en parlant français ne dépend pas de si la personne sait parler corse par ailleurs).
Il y a des différences de mentalité entre "le continent" et "la corse" sur certains rapports aux femmes (par exemple en Corse, traditionnellement les filles ne payent jamais rien au bar ou au restaurant, ce sont les garçons qui payent, même s'il n'y a aucun intérêt amoureux en jeu) mais ces différences persistent même chez ceux qui ne savent parler que français.
Si la langue influe sur le comportement, comment expliques-tu que je ne vois pas de différences ?

2) Si la langue influe sur le comportement, notamment sur le sexisme, comment expliques-tu, que sans changement des règles du Français, les droits des femmes aient évolué ces dernières décennies, avec aujourd'hui une égalité de droits ? Vu que la langue stagne depuis le moyen-âge sur ce point, les droits des femmes auraient du également être bafoués encore aujourd'hui ?

3) Comment explique-tu que les USA passent de Obama à Trump, alors que leur langue est déjà inclusive ?

4) Autre exemple prit dans un article lu pour réfléchir à cette réponse. En anglais, il y a un terme qui n'existe pas en français : shallow. En français, il n'y a pas de correspondance, on est obligé de dire "peu profond" par exemple. Est-ce que de ton expérience, les anglophones ont une perception plus fine du concept de faible profondeur à la plage ou la piscine, que les francophones ? Est-ce que contrairement à nous français ils distinguent mieux le petit bassin du grand bassin, ou conçoivent le risque de baignade à la plage différemment ?

5) Et puis les exemples plus hauts : iran, ....?


Mon avis actuel est que la langue et la mentalité ont une porosité, mais que c'est plutôt dans le sens la réalité influe sur la langue.
Quand un nouvel objet est inventé, il pré-existe à la langue. Tu dis "un ordinateur" à Napoléon Bonaparte, il ne comprendra pas ce que tu dis. C'est la réalité qui influe sur la langue.

Depuis quelque temps, on entend partout l'horrible "ça fait sens" qui démontre que l'expression "make sense" que l'on entend dans les séries US depuis que la VO s'est démocratisée en France, n'a pas d'équivalent exact. Donc on fait ce qu'on appelle le phénomène du "calque" (qui est très débattu notamment en corse, qui se calque de plus en plus sur le français).

De même pour ce mot : "qualitatif", que nombre de gens éduqués utilisent comme synonyme de "de qualité" alors que cela n'a strictement rien à voir.

Ces deux exemples montrent que des mots ou expressions apparaissent ou sont détournés, mais cela se passe "tout seul", sans volonté politique.

Au contraire, lorsqu'on essaye l'inverse, cela échoue. Qui écrit "dévédé" ?


Oui, c'est le fameux newspeak/novlangue dénoncé par Orwell dans 1984... En réduisant le vocabulaire et en le simplifiant à outrance, l'état totalitaire éradique complètement certains concepts et réalités vu qu'il n'existe plus de mots pour les désigner, tout en conditionnant et en contrôlant la pensée, au point d'aboutir à une population de drones.

Faut-il rappeler que c'est un roman, une fiction, qui par ailleurs démontre précisément le contraire de ce que tu dis : le héros et sa copine utilisent ce vocabulaire, bien obligés qu'ils sont, mais agissent en rébellion. La fin du roman montre que ce sont bien d'autres moyens que la langue qui parviennent effectivement à changer le comportement.

Reprenons les 3 arguments des signataires :

1. La règle « le masculin l’emporte sur le féminin » est récente
2. Elle a été créée pour des raisons politiques et non par une volonté de faciliter la langue ou une évolution « naturelle »
3. Continuer à enseigner cette règle crée des schémas mentaux encourageant les inégalités hommes-femmes.

Concernant le 1 : on a peut-être une appréciation tout à fait subjective du terme "récent". La règle s'est imposée depuis le XVIIIe siècle. Plus de 200 ans. C'est vrai que c'est tout récent. A cette même époque la Corse n'était pas française : donc on peut en déduire que l'appartenance de la Corse à la France est récente ? Et que son indépendance est légitime ? Cela te fait tiquer ? Je comprends.

Concernant le 2 : une règle a été créée pour des raisons politiques, c'est pas bien  >:( . Solution : et bien on veut en créer d'autres pour des raisons tout aussi politiques.  [:petrus] Sa fé sens.

Concernant le 3 : cf toute la discussion plus haut, cette affirmation est strictement fausse. A la rigueur, ces personnes diraient : "nous avons l'intuition que" ou bien "nous supposons que", ce serait déjà plus honnête.
Et si même on prend cette hypothèse, vu tout ce que j'ai montré plus haut, même si on dit que oui, cette langue influe le comportement, alors cette influence est négligeable. On ne prend en compte l'influence de la masse de Pluton sur les marées, parce qu'elle négligeable par rapport à celle de la Lune. Et pourtant cette influence existe. Mais elle est négligeable.

De plus il ne se rendent même pas compte qu'en imposant une règle complexe, qui nécessite des efforts importants, si importants que Mysthe lui-même ne les fait pas, et qui va à l'encontre du principe de simplification, la conséquence en sera tout simplement : l'exclusion. Si on prend l'hypothèse que ces règles dont le point médian, seront imposées, alors ce qui se passera est que les plus éduqués (en général, les plus riches) sauront maîtriser ces règles et les moins éduqués seront encore plus largués et dominés. Quand à ceux qui ne la respecteront pas par choix, ils seront considérés comme moralement mauvais donc exclus.
Il n'y a qu'à voir le torrent de boue que s'est pris le fameux rappeur qui montre qu'il est quasiment analphabète. Tout le monde se moque de lui, moi cela m'attriste qu'il existe encore des gens victimes de ce qui n'est que l'héritage d'un racisme de classe. On méprise celui qui est peu éduqué : c'est le mépris du bourgeois pour le va-nu-pied, le mépris de l'urbain pour le paysan. Personne ne se dit que c'est plutôt l'échec collectif de l'école de la république que l'un de ses enfants ne soit pas capable d'aligner 3 mots sans faute. Non, on en est encore à considérer que ce doit être un abruti, alors que sa réussite professionnelle importante malgré ce handicap prouve au contraire qu'il doit être plus malin que tous ceux qui le méprisent alors qu'eux ne seront jamais capables d'atteindre son niveau.
Ce qui est fort, c'est que ce projet est soutenu par des gens qui ne se rendent même pas compte de ce pourquoi ils se battent (comme des "révolutionnaires" ou "combattants de la liberté" sincères qui ne se rendent pas compte qu'ils luttent pour porter au pouvoir leurs futurs maîtres) et que les mots sont brillamment choisis : écriture inclusive, pour aboutir à plus d'exclusion.

12 novembre 2017 à 15:08:48
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Re : Français et autres langues mortes et vivantes
Hum, tu soulèves de nombreux points très pertinents, Sbaka, et honnêtement mes connaissances sont insuffisantes pour te répondre.

Je pense personnellement que le langage a une influence sur notre façon de penser et d'envisager le monde, maintenant je ne saurais dire dans quelle mesure exactement.

Tout ce que je remarque -et ce sont là des constations purement empiriques- ce sont des différences bien concrètes parmi les 4 langues que je parle et qui, souvent, me laissent assez perplexe.

Par exemple, en français on a tendance à utiliser le conditionnel de politesse "pourriez-vous bla bla bla...?", qui rend la demande un peu moins directe. Son équivalent en allemand est könnten Sie... ? Or, pour l'avoir utilisé avec des Allemands, j'ai appris qu'ils se méfiaient de ces formules trop polies pour être honnêtes, selon eux, et qui cachent quelque chose. Ils diront donc tout simplement können Sie... ? (pouvez-vous) pour bien montrer qu'il n'y a aucune entourloupe cachée derrière de belles paroles.

Donc oui, je dois penser différemment lorsque je m'exprime en allemand, et non pas me contenter de traduire littéralement ce que j'aurais dit en français.

Bien sûr, ici encore nous restons dans le cadre de l'anecdote personnelle qui, en soi, ne vaut pas grand-chose ;)

Et c'est amusant que tu parles de "shallow" en anglais. C'est un adjectif qui ne m'a jamais posé problème, en revanche, plus jeune, j'avais énormément de mal avec membership à cause de ce -ship à la fin. Autant je comprenais parfaitement le relationship ou friendship, autant mon cerveau buggait sur le membership, n'arrivant pas à trouver d'équivalent en français dans le contexte vu en cours, où ça donnait en français "être membre d'un groupe/club".

Et j'ai le même souci, encore maintenant, avec des mots comme womanhood ou boyhood (titre d'un excellent film sorti il y a quelques années), que je comprends parfaitement (le fait d'être une femme ou un garçon) mais que je peine à traduire en français.

Intéressant. Il y a effectivement des concepts que l'on comprend intimement sans pour autant arriver à trouver le mot exact.

Pour en revenir à l'allemand, le fait que le verbe soit rejeté à la fin et autres ne me paraît pas influer en quoi que ce soit de concret. En corse aussi il y a cette fameuse "action qui prime sur le sujet". On dit "Canta Megrez", littéralement "chante Megrez" pour dire "Megrez chante". Mais est-ce que cela veut dire que ton identité (Megrez) s'efface devant l'action que tu commets (le fait de chanter) ? Pas de mon expérience. Je ne comprends même pas ce que serait une différence de comportement à ce titre.

Suite à d'autres discussions sur le sujet voilà mon hypothèse actuelle :

- la culture précède le langage (les hommes étaient des hommes avant de devenir des moulins à paroles ; l'objet précède son appellation)
- le langage se forme en fonction de la culture (la culture représentant le mode de vie) dans le but d'optimiser la communication et sa cristallisation (un concept culturel devra avoir son mode de représentation langagière)
- le langage reflète donc la culture
- apprendre le langage, qui reflète la culture, aide à s'imprégner de celle-ci

Changer la culture change le langage. Cf post précédents. Et aussi : on le voit en Corse, où la culture est francisée, et où la langue corse se francise elle-même (phénomène du calque : maintenant on dit "Megrez canta").

Mais le langage ne change pas la culture, où s'il la change, c'est avec une influence si minime qu'elle est comparable à celle de pluton par rapport à la lune pour les marées : cf posts précédents.

En revanche le langage peut être utilisé pour faire passer des idées en loucedé. Il est évident que la formulation "le masculin l'emporte sur le féminin" peut être interprétée, puisque les mots sont les mêmes de deux façons différentes :
1 - "le genre grammatical masculin fait office de neutre"
2 - "les garçons sont prioritaires face aux filles"

Nul besoin de point médian et autres fadaises pour l'expliquer simplement. La culture change bien plus efficacement en essayant de faire appel à l'intelligence des gens, plutôt qu'en essayant de leur bourrer le crâne d'inepties.

22 novembre 2017 à 19:59:46
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Re : La vie mondaine (RIP et people) Moi j'l'aimais bien.
Beaucoup de ses chansons sont des "standards". Ses performances scéniques sont hors du commun pour une raison qui fait que tant de gens l'aiment : la transmission de l'émotion, dans une palette très large. Sans oublier sa voix qui était très belle pour un chanteur de variétés/rock.

De plus l'homme était manifestement sympa, certainement moins snob et méprisant que ceux qui traitent ses fans de beauf.


06 décembre 2017 à 19:58:20
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Re : Re : La vie mondaine (RIP et people)

Non, ce qui me gêne surtout, c'est l'idolâtrie, la déification du personnage, l'extrémisme de certains fans encore plus hargneux et agressifs que les pires des hooligans à un match de foot. Tout ça pour un putain de chanteur, qui, pour moi, étant surtout le parfait représentant de la beauferie et du mauvais goût à la française. La France, le pays de Balzac, Maupassant, Hugo, Gainsbourg, Polnareff... mais aussi le pays de Licence IV et son "viens boire un p'tit coup à la maison", René la taupe, Jul, Marc Levy, Guillaume Musso... Et Johnny !

Donc bon, je vais me tenir loin des médias pendant quelque temps pour tenter d'échapper à l'hystérie collective des prochains jours. J'ai déjà désactivé mon compte FB afin de ne plus être assailli de toute part de messages éplorés et d'hommages larmoyants.

La presse anglo-saxonne résume parfaitement ce que j'en pense :

The English-speaking world always thought Johnny Hallyday was a bit of a joke.

It is easy to see why. He shamelessly cribbed some of our best-loved songs and sang them in French, which made them sound silly. His voice could be ridiculously operatic. His brooding pose seemed a poor Gallic copy of James Dean.

He was an ersatz rocker, more showbiz than the genuine article.

All of that may be true. But it is also entirely irrelevant. Because - for all his Belgian father, his Swiss residence and his American obsession - Hallyday only really mattered in one place, and that was France. So to mock Johnny is to mock France.


Pour ceux qui ne parlent pas anglais, en gros ça dit que Johnny n'était pas pris au sérieux dans les pays anglophones et passait un peu pour une mauvaise blague chez eux, un faux rockeur très showbiz qui a pillé sans vergogne des classiques anglo-saxons pour les réinterpréter en nettement moins bien en français. Qu'il forçait sur sa voix de façon ridicule et que l'attitude qu'il se donnait tenait plus du James Dean du pauvre bien franchouillard.

Et de conclure que même si ces critiques sont sans doute fondées, tout ça n'a au fond que peu d'importance. Ce type était une icone dans son pays, la France, et se moquer de lui revient à se moquer de la France.

Des extrémistes, rien que ça?  [:aie]

50.000 personnes dans un stade qui chantent "que je t'aime", si tous les extrémistes pouvaient être comme ça...

Cela étant Victor Hugo aurait certainement un avis différent de ta vision du "bas peuple"...

Aïe aïe aïe...

https://twitter.com/Daily_Express/status/938155018422808576

D's©

 :'(


Pour le cas Johnny, suis-je le seul à trouver qu'en définitive, ce gars était juste une sorte de Forrest Gump de la chanson, ou à tout le moins un mec complètement dépassé par sa propre légende? Vu de l'extérieur, il me donnait l'impression d'un gars gentil mais pas très fut-fut, qui s'était retrouvait propulsé icone du jour au lendemain, juste parce qu'il avait un physique et une voix accrocheuse. Johnny a-t-il vraiment eu le contrôle de sa carrière et de son image, ou a-t-il simplement fait ce qu'on lui disait de faire du début à la fin? Pas simple de répondre. RIP au personnage, en tous cas. Si Johnny n'avait pas existé, les Guignols et pas mal d'autres imitateurs n'auraient peut-être pas fait autant de recettes.

Forrest Gump est un personnage atteint d'une pathologie grave, cette comparaison est pour le moins indélicate à l'égard des gens qui souffrent de ce genre de maladies, et aussi de Johnny qui était loin d'être l'abruti dépeint par les caricatures. Il avait des difficultés d'élocution mais ce genre de réflexion revient à prendre Stephen Hawking pour un charlatan parce qu'il est en fauteuil roulant.

C'est lui par exemple qui décide de se tourner vers Michel Bergé ou JJG pour écrire ses chansons, parce qu'il comprend que continuer dans la même voie sans évoluer revient à se ringardiser.

Il a aussi fait des bêtises comme être trop dépensier mais a toujours réussi à se reprendre en main.

07 décembre 2017 à 16:17:09
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Re : La vie mondaine (RIP et people) Enfin vous dites ça sur un forum de fans d'un dessin animé pour gamins de trente ans d'âge dont certains dépensent des fortunes en figurines, on est pas mieux  [:lol]
10 décembre 2017 à 00:45:10
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Re : Star Wars! NOOOOOOOOOOOOOOOO!!!!!!!!!! Remplacez "marie sue" dans mes posts par "personnage trop puissant qui n'a aucune difficulté à surmonter les épreuves" si cela est plus simple pour les lire, cela ne me dérange pas, je suis plus magnanime que l'empereur.

Ce terme est comme "fachiste" ou "charismatique", il a été happé par la culture populaire pour embrasser une définition plus large que celle des origines. Tout simplement car il comble un vide de vocabulaire et sa connotation négative ou positive exacerbée est aussi ce que cherchent ses utilisateurs.

Ergoter sur son emploi est certes intéressant mais perso c'est plus le fond du problème du personnage de rey trop puissant dans l'épisode 7 qui m'intéresse plus ;)

15 décembre 2017 à 17:27:22
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Re : Re : Re : Re : Re : Star Wars! NOOOOOOOOOOOOOOOO!!!!!!!!!!
Ca dépendra dans quelle mesure l'amitié entre les peuples sera le sujet central.

Ne ferme pas la porte a des œuvres de qualité.

07 février 2018 à 15:26:36
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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques Vous mesestimez la puissance psychologique de l'effet "changement de nom".

C'est un miroir au alouettes mais ça fonctionne bien.

Un peu comme quand vous voyez arriver en entretien d'embauche un "Philippe" et un "Kévyne". Quelle que soit l'intelligence réelle des deux garçons, on a tous un a priori sur celui qui va être normal et celui qui va être débile.

13 février 2018 à 18:26:09
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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques En fait cette notion de "responsabilité collective" elle veut dire quoi exactement ? Tu es responsable de quoi ? Et tu coup en tant que responsable c'est quoi ton châtiment ? Est-on aussi responsable des choses bien qui ont été faites ? En mérite-t-on ainsi une récompense ?

Qu'est ce qui te rend responsable, le déclencheur ? Le fait d'être né dans un pays te rend responsable ? Ou juste le fait d'être belge ? Si tu es de nationalité belge mais né de parents de nationalité congolaise es-tu aussi responsable ou la responsabilité est une notion de droit du sang et pas de droit du sol ?

Ce sont des questions rethoriques évidemment.

Tout ceci n'est qu'une histoire de morale contemporaine.

La responsabilité collective pourrait très éventuellement être invoquée si tu votes pour un candidat qui propose dans son programme d'élections d'aller faire la guerre je ne sais où en employant des moyens que la morale d'aujourd'hui réprouve.

Sinon cela justifie la rancune perpétuelle : un japonais d'aujourd'hui devrait détester un américain pour la bombe.

01 avril 2018 à 12:22:41
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