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Messages - M 31

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Cinéma/TV / Re : Re : Re : Re : Soirées ciné =)
« le: 07 janvier 2020 à 00:11:24 »
Y a pas de mal à déterrer les vieux messages, surtout si c'est pour parler de Del Toro [:aloy]. Et puis, rien que pour cette phrase :

 [:pfft]  [:delarue6] [:yugioh] [:jap], Ça valait le coup de fouiller dans les tréfonds du topic.

Disclaimer: Chrysos est le relecteur de mon projet de fanfic. Tirez-en la conclusion que vous voulez.


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Faut pas chercher trop loin pour les origines du bestiau. Ce film, quand on y réfléchit, c'est avant tout un pied de nez à Hellboy. Del Toro a du beaucoup apprécié Abe Sapiens et quand il n'a pas pu faire le troisième volet, il a repiqué l'idée de l'amphibien pour en faire un film centré sur le personnage. Quant tu survoles la "galerie" du réalisateur, tu t'aperçois qu'il réutilise souvent des personnages de ses films passés dans des contextes différents. Le "père" d'Hellboy est en quelque sorte dans sa série de livre (et série tout court d'ailleurs) The Strain. Et dans cette même série, tu as un clone de Blade, d'un des personnages importants de Cronos, du militaire du Labyrinthe de Pan, etc.

Tout ça pour dire que si les origines du monstre de la Forme de l'eau sont floues, c'est que probablement Del Toro n'avait pas envie d'écrire une origine Story à cet ersatz d'Abe. Les origines (très vagues) de ce dernier devaient parfaitement lui convenir et il a du se dire que ça ne servait à rien de les réécrire ou de les modifier.

J'ai vu, en effet, au détour d'une conversation, que certains se trituraient les neurones sur le thème : "The Shape of Water" est-il l'origin story d'Abe Sapien?" La question me semble nulle et non-avenue.

Il me parait plus simple d'imaginer qu'il réutilise effectivement des archétypes qu'il maîtrise, surtout que son imaginaire est quand même saturé par les récits de genre fantasy. Qu'il ait eu envie de reprendre cette figure de la créature aquatique parce qu'Abe Sapien, lui manquait, au fond peu me chaux, tant le choix est judicieux: je commençais à saturer des vampires, des zombies, et des extraterrestres raccords dans un défilé de mode.

Dieu sait que sur ce coup-là, ça lui a valu un sacré paquet d'accusations de plagiat. À propos desquelles je suis bien incapable de réfléchir, surtout sur un film aussi clairement référencé (je pense que c'est cela qui a valu aux films sa palanquée de nominations et de récompenses, un peu comme The Artist quelques années avant).

Quand je constate, en grignotant les recueils de nouvelles d'Asimov (coucou Cacaman :- ), que je trouve des histoires de premiers contacts plus intéressantes ou originales que ce j'ai vu ou lu avant (et qui m'a persuadé des années durant que je n'aimais pas la SF ou la Fantasy)... Je me dis qu'il est bon de maîtriser ses classiques (je recommande "l'Hôtesse" et "Briseur de grève" dans Le Robot qui rêvait.

Maintenant que j'y pense, et si on m'accorde un détour par la littérature jeunesse, la quadrilogie des profs extraterrestres de Bruce Coville s'en sortait fort bien à ce jeu-là.





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Oui, il a aussi joué dans le film sur Gainsbourg et dans un excellent épisode de Buffy . Ce mec est génial  [:shura]

La plupart du temps, les origines des monstres des films sont survolées plus qu'autre chose. Par contre, dans The Strain (version papier) tu as les origines détaillées de tout le bestiaire.

Crimson Peak n'est pas si mal, même s'il est très prévisible pour un Del Toro. Bon courage pour Mimic, par contre. C'est plus une série B sur laquelle Del Toro n'a eu aucun contrôle. C'est dommage, il avait un sacré potentiel ce film.


Honte sur ma tête, j'ai vu, mais pas lu The Strain.

Reste qu'on parle de deux mediums très différents, et que Del Toro écrit rarement seul. La présentation de l'univers dans les premiers chapitres, ou sous formes d'analepse, ça constitue une pause dans le récit qui passe beaucoup moins bien au cinéma. Or, Del Toro est homme d'images.

Même en littérature, éviter les pavés d'exposition lourdingues est une bonne chose, et ce n'est pas donné à tout le monde.

(Ou c'est moi qui ne me suis jamais remis des quarante premières pages du Père Goriot?)

Mon hypothèse, c'est que Del Toro n'aime pas consacrer du temps à la présentation de son univers, aux origines de ses monstres (protagonistes ou antagonistes, peu importe), même quand il y est obligé. Apparemment, c'est un avis que tu partages, armé d'une connaissance de la filmographie que je n'ai pas, mais bon, tant qu'à faire, je vais essayer de combler les angles morts à ma culture.

Je n'en démordrai pas, le choix de la nature du monstre n'est pas neutre, et se contenter de l'argument "métaphore de la différence" à la va-comme-je-te-pousse, ça me sort du film, surtout qu'on ne peut pas dire que celui-ci brille par son suspens.


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Cinéma/TV / Re : Re : Soirées ciné =)
« le: 05 janvier 2020 à 22:54:54 »
La forme de l'eau:

Pas mauvais, même si ça ne méritait probablement pas l'Oscar (faut voir ce qu'il y avait en face, cela dit). Dans le fond, il n'y a quand même rien de bien neuf depuis la belle et la bête. Bien sûr là on parle d'une créature aquatique qui ne deviendra jamais un prince charmant, mais ça reste du classique même pour Del Toro (cf Abe Sapiens et sa copine dans Hellboy 2).

En parlant de lui, ce film m'a donné l'effet d'être le plus impersonnel de sa filmographie. Impersonnel c'est sûrement un peu fort, mais c'est le film où il s'inspire le plus d'autres cinéastes. C'est du Tim Burton pur jus pour l'ambiance années 50/belles bagnoles/ lumières colorées et tout ce qui touche à la vie privé du méchant, tandis qu'il y a du Jeunet et du Gillian pour l’héroïne et son immeuble délabré, avec une petite touche de Dancer in the Dark pour le côté handicap/boulot ingrat et solidarité féminine. Mais, encore une fois, mieux vaut parler d'hommage que de plagiat. Pis bon, quel réalisateur n'a jamais reprit telle ou telle scène chez un de ses confrères?

En conclusion: bon film, bien interprété, mais pas le meilleur du réalisateur.

Je viens de voir le film: c'est du bon. Les acteurs, la photo de Del Toro, la musique de Desplats.

Les retours que j'en avais étant archi-positifs, j'étais très enthousiaste et... J'ai été un peu déçu.

Chrysos a raison: le côté "la belle et la bête prennent (littéralement) un bain" est assumé, et il y a peu de surprises de ce côté-là, mais pour ma part, je n'en attendais pas. Je n'ai pas les moyens de discuter sur les références cinéphiles.

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D'ailleurs, Chrysos, c'est le même acteur, Doug Jones, qui incarne l'Amphibien dans The Shape of Water, Abe dans Hellboy et (dans un autre registre) Saru dans Star Trek Discovery, :-) Le mec doit aimer les longues séances de maquillage :-)

Je crois que je vais me refaire quelques anciens Del Toro pour voir si ses autres monstres ont une origine ou non.

Dans Hellboy, oui:mais ce sont des adaptations. Et dans Golden Army, l'origine des soldats est éclusée en quelques minutes sous forme d'une jolie séquence animation. Tu sens que c'est pas ça que le réal avait envie de filmer.

Pareil pour la trilogie du Hobbit, il est pas complètement maître de l'univers qu'il créé, donc...

Dans mes souvenirs, le Labyrinthe de Pan interrogeait de bout en bout le rapport au réel de sa jeune héroïne. Faut voir.

Me restent, dans le désordre:
l'Échine du Diable
Cronos
Mimic
Pacific Rim
Don't be afraid of the Dark

(Crimson Peak me fait pas envie, désolé)


Mes confuses si je déterre de vieux messages, mais je voulais vraiment causer du film.


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Titans s02e13 :

oh mon dieu, ce final raté [:???]

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Bref, un final décevant pour une saison très réussie dans l'ensemble.

Concernant là où ça semble mener les personnages pour la saison 3, j'avoue que je suis préoccupé par le fait qu'il y a un paquet de personnages sur lesquels je ne vois pas trop ce que les auteurs de la série pourraient dire de nouveau, ou de fondamentalement différent.

Concernant ce qu'on peut pronostiquer :
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Je viens de voir les derniers épisodes: faut être honnête, j'ai décroché, et au-delà de la qualité de l'ensemble, je finis par me demander pourquoi je regarde et (reprise d'études en marketing oblige), si je suis dans la cible.
Je pense que non.

Je vois pas grand chose à rajouter à ce qu'écrit Hugo par ailleurs.

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@M 31 :

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@M 31 :

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Bon, ça fait une certaine marge.

Je suppose que le prochain épisode sera une prolongation thématique de celui-ci :

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Il me semblait pourtant avoir évoqué les vidéos à deux ou trois reprises dans le message de tête. Je suis désolé, d'autant que le fond vaut vraiment le détour.

(Il est vrai que pour moi, un webdocumentaire contient presque systématiquement de la vidéo).

Dommage. Quelqu'un d'autre s'est-il laissé tenté?




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Fanfics / Re : Les questions qui tuent aux auteurs de fanfics
« le: 27 février 2015 à 21:03:00 »
Avec un peu de retard à l'allumage, je réponds: oui. Toujours. Le fonctionnement du Sanctuaire hors temps de conflit est l'une des plus grosses friches laissée par Kurumada. Sers-t-en.

Des chevaliers chasseurs de créatures magiques? Je prends. Ouv a raison sur un point: rien ne t'oblige à imaginer qu'un loup-garou ou un vampire ne donnerait de fil à retordre qu'à un chevalier de bronze ou d'argent. Ceci posé, fais bien gaffe à garder une échelle de puissance qui soit à peu près cohérente. ça implique à mon sens d'avoir une idée assez précise de qui compose ton camp adverse, et comment il fonctionne (puisque, a priori, c'est déjà fait du côté d'Athéna).


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Fanwork / Re : Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 24 février 2015 à 00:54:57 »
Citation de: Alaiya
J'ai le vague souvenir de l'avoir lue au tout début des années 2000 - de même que celle évoquée par Endoktrinator juste au dessous - elle doit faire partie de mes premières découvertes fandomiques. Plutôt pas mal écrite soit dit en passant si je me rappelle bien, mais ça s'éloignait déjà, pour ce qui me concernait à l'époque, de ce que j'avais envie de lire dans le fandom. Plus à cause des personnages que du fond de l'histoire, d'ailleurs. Je viens d'y rejeter un coup d'oeil sur un chapitre pris à la volée: l'effet est assez paradoxal. D'un côté, l'histoire a un côté (très) "daté" dans le sens où on n'écrit plus ce genre de fics depuis longtemps et par voie de conséquence, novateur parce que pour quelqu'un qui arriverait dans le fandom aujourd'hui, ce serait très intéressant à lire. Du moins je pense.

C'est vrai que c'est assez ancien, et peut-être existe-t-il des "modes" successives au sein d'un fandom. le retour des héros dépourvus de leurs cosmos était un thème très commun quand j'ai commencé à m'intéresser à celui de Saint Seiya. Sans doute justement parce que les priver de ce qui fait d'eux des demi-dieux est un bon moyen, et simple à mettre en oeuvre, de mettre en avant leur humanité. De plus, si tu retires les chevaliers d'or, les chevaliers qui restent au Sanctuaire durant Hadès se comptent sur les doigts d'une main, et ils sont fort peu creusés.

Il ne faut pas non plus oublier qu'il n'y avait ni épisode G, ni Tenkai Hen, ni Omega à l'époque. Ce sont des contraintes en plus pour qui veut écrire une fanfiction canonique, et bon nombre d'auteurs que j'apprécie envoient allègrement paître les dernières livraisons officielles. Pas seulement par flemme, ou parce qu'elles rajoutent des contradictions à un univers qui n'en manquait pas à la fin des années 80, mais simplement parce que le lien émotionnel à ses fils narratifs est inexistants pour eux.

Puisque tu évoques le style "daté" de la fic de Romain Baudry, je remarque également que les textes rédigés en successions de point de vues personnels sont aussi de moins en moins nombreuw. ça aussi, c'est une technique facile à mettre en oeuvre  et difficile à réussir.

Citation de: Nectarine
Je vois bien ce qu'est un univers alternatif, et je pense qu'il faut être plutôt bon dans la connaissance de l'univers originel et dans l'écriture pour produire un bon roman, avec des personnages existants et caractérisés correctement. Je prends pour exemple les tonnes de "chevaliers à la fac", où effectivement, les auteurs s'essayent au travail original sans trop avoir à se fatiguer pour trouver des personnages.

Je cite Nectarine, car il me semble que nous sommes tous les trois à peu près d'accord. A quoi bon prendre appui sur un univers existant si c'est pour calquer sans sommation ni explication ses propres lubies dessus? A moins, encore une fois, de se trouver dans un exercice de style du type "What if". Par exemple, que serait-il advenu de Shun et Ikki s'ils n'avaient pas échangé leurs places au moment du choix des camps d'entraînements?

Or, dans de très nombreux univers fictionnels, le caractère nécessaire d'un développement (le Destin, quoi), est tellement souligné que l'exercice devient périlleux. On peut débattre des heures que Shun, est né pour être le chevalier Andromède, et que le caractère d'Ikki qui le pousse à prendre la place de son frère n'est qu'un catalyseur qui le mène vers la bonne armure.

Pour reprendre à ta question, Nectarine, background pourrait sans doute se traduire par "passif" ou "mythologie", dans un cadre narratif. Et la maîtrise du background d'un personnage ou d'un univers est effectivement essentielle pour écrire une bonne fiction, qu'elle soit UA ou non. Et quand je dis "maîtrise", j'entends non seulement connaître les détails de cette mythologie, mais également en comprendre le sens. Or, c'est quelque chose qui échappe à beaucoup d'auteurs de fanfic.

Je vais prendre un autre exemple dans un univers qui n'a absolument rien à voir. Mettons que j'aie envie d'écrire une enquête de Sherlock Holmes, et de faire intervenir Irene Adler. Pourquoi pas, après tout? Elle pourrait revenir à Londres solliciter les services du locataire de Baker street ou que sais-je encore. Je sais ce qui s'est passé  dans "un scandale en Belgravie". Je sais que Holmes est fasciné par la jeune femme. Mais tous les lecteurs assidus du détective anglais me jetteraient des pierres s'il me venait l'idée de les mettre au lit ensemble. Pourquoi? Parce que Holmes est un pur esprit, et que la connexion sincère qu'il ressent avec la jeune femme tient davantage à la perspective qu'ils partagent qu'à une quelconque attirance physique. Il ne peut, voire, il ne DOIT rien se passer entre ces deux-là.

(NDLR: c'est mon interprétation de la nouvelle d'Arthur Conan Doyle, pour illustrer un point bien précis. Pas le début d'un débat sur l'oeuvre originale et ses réinterprétations successives)

Tout ça se résume de façon  assez simple: ce n'est pas parce qu'on PEUT tout imaginer dans une fanfiction qu'on DOIT tout écrire.

Citation de: The Endoktrinator
A côté des romances, fic classiques et autres, quand j'ai commencé à lire j'ai dès le début porté mon regard sur les croisement. En effet, le cross-over était presque devenu mon style de fic préféré, malgré son importance microscopique.
Mais jusque là, j'ai vu très peu de cross-over et les rares étaient parfois axées humour (surtout avec DBZ vu la totale incompatibilité). Non, je ne parlerais pas de Naruto.
Enfin moi, je n'ai jamais désespéré d'en faire un. C'est même une de mes premières idées.

Le crossover est un bon exemple du pourquoi et comment il faut très bien maîtriser les univers de base afin de les faire coïncider un minimum. Endoktrinator (joli pseudo, soit dit en passant), je suis persuadé que, si de nombreux crossovers sont axés sur l'humour, c'est bien à cause du décalage des univers qui les composent, et qu'il est plus facile d'articuler ce décalage dans l'humour que de chercher l'harmonie entre des univers où elle est difficile à trouver.

Citation de: Nectarine
Un imaginaire, ça se nourrit, c'est sûr, mais pas seulement de lectures ou de visionnages de films. La vie réelle est une bonne manière de faire travailler l'imaginaire. Observer autrui peut être passionnant, ou hilarant, parfois. Et la construction narrative est un exercice assez difficile. D'un point de vue personnel, j'aime cela, mais je me rends compte que ça n'est pas apprécié plus que ça (après, ça peut aussi tenir au sujet).
Il est par ailleurs dommage, et dommageable de ne trouver que des photocopies sur ce type de sujet. Les fictions originales ne sont guère nombreuses.

C'est vrai que quand je disais qu'un imaginaire se nourrit, je pensais davantage construction narrative que création de personnages et de situations, encore que les deux soient effectivement indissociables. Par contre, je m'inscris en faux sur le fait ce ne soit guère apprécié.

Je vais tenter un parallèle sans doute acrobatique, mais... Je ne suis guère cinéphile, au sens le plus pointu du terme. C'est-à-dire que je peux voir un film, en apprécier le récit, mais sans être réellement capable de pointer ce qui fait qu'une scène singulière me scotche effectivement à mon fauteuil. Or, cela tient à une alchimie entre les mouvements de la caméra, le jeu des acteurs, la photographie des lieux de tournage dont je ne saisis que les mécanismes les plus grossiers, quand j'en saisis un. Or, cette « myopie stylistique » ne rend pas les effets de mise en scène moins opérants. On pourrait même arguer qu'elle les renforce. Après tout, un tour de magie dont on connait l'astuce ne nous émerveille plus.

De la même manière, quelqu'un qui a une large culture littéraire finit par reconnaître la manière dont le scénariste ou l'auteur tisse les fils de la narration afin d'obtenir un effet donné, et plus le motif est soigné, plus le lecteur est tenté de se glisser dedans, et ce, même s'il le reconnaît de loin.

(Umberto Eco a écrit des pages très détaillées sur la question)

Ce que je cherche à dire, c'est que les effets de styles qui te valent quelques suées ne sont pas forcément perdus sur ceux qui sont incapables de les reconnaître pour ce qu'ils sont, au contraire. Et les amateurs éclairés t'en sont sans aucun doute silencieusement reconnaissants. Les fictions originales... Encore une fois, ça demande du talent, et surtout des efforts, et du temps, que beaucoup ne prennent pas. Ensuite (et je sais qu'Alaiya et moi ne sommes pas d'accord là-dessus), l'originalité est parfois secondaire à mes yeux. Je préfère un récit de genre balisé mais maîtrisé qu'une acrobatie narrative, potentiellement impressionnante  mais totalement ratée.

Ping :

Citation de: Nectarine
Et pour rebondir sur ta honte de ta première tentative de fan fiction, en ce qui me concerne, j'ai supprimé la mienne qui englobait un bon nombre de poncifs imaginables. Bref.

Pong : Je n'avais écrit que deux ou trois chapitres, pas très long (comprendre : moins de dix pages), avec narrations successives à la première personne, essentiellement parce que c'était ce que je lisais le plus à l'époque. Rien à voir avec leurs successeurs alors que c'est exactement la même idée qui préside.

Plus sérieusement, les uns et les autres: avez-vous pris le temps de jeter un oeil au webbdoc?

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Fanwork / Re : Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 15 février 2015 à 01:30:06 »
Citation de: Nectarine
Je me permets une petite intervention pour noter le fait que ce qui fait la différence entre un fanwork, et donc un fanworker, que l'on aime lire, et son auteur que l'on aime suivre, c'est justement la capacité à faire, à partir d'un univers existant, un univers à soi, se l'approprier, rendre les personnages vivants, vrais.
Et c'est ce que j'aime chez certains auteurs du domaine Saint Seiya. Lorsque je les lis, je vois (car j'ai une lecture visuelle) des vrais êtres vivants, pas des personnages d'animés ou de manga...

C'est ce que je cherchais à illustrer plus haut en prenant l'exemple de l’Emergence des Géants. Le point de vue du narrateur de fanfic dévie forcément un peu de l'oeuvre originale, ne serait-ce qu'en changeant la focale de son récit pour la placer sur son personnage ou son couple préféré. De la même manière, et avec le même exemple: s'il faut saluer la minutie des scènes de combat cosmique de Black Dragon, c'est bien lorsqu'il parle du Sanctuaire en temps de paix qu'il me scotche à mon siège. Or, cette facette-là est tellement peu exploitée qu'il faut forcément forger de nouvelles briques narratives de toute pièce pour construire dessus. Il n'y a pas meilleur signe de réussite à mes yeux, que quand un auteur de fanfiction parvient à intégrer dans son récit un élément (personnage, appartements derrière les temples du zodiaque, McGuffin quelconque...) qui lui est propre mais qui s'intègrerait parfaitement dans le canon.

Et, chère Nectarine: permets-toi, permets-toi. C'est cool d'avoir relancé le sujet.

Une question, cependant, Nectarine: quand tu dis que tu "vois des êtres vivants", tu veux dire que  tu aimes les textes consacrés à la vie quotidienne de personnages, ou plutôt que la lecture allume un écran à l'arrière de ta cervelle? C'est juste pour essayer de comprendre. Les deux ne sont pas incompatibles. Pour ma part, emmener un récit épique tel que STS  trop loin dans le trivial et lui donner un référentiel qui ne dépareillerait pas dans un soap opera, je décroche relativement vite. J'ai le souvenir assez net d'avoir démarré UDC après la fin de sa première partie, et quand j'ai enfin rattrapé mon retard, une petite part de mon esprit de lecteur s'est dit "Enfin!"...

(Yaya, mon amie, j'ai suffisamment fait l'exégèse de ta prose pour que tu ne doutes plus des qualités que je lui prête, n'est-ce pas?)

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Encore une fois, ça dépend comment c'est fait. Vraiment. Le thème de l'âme soeur se retrouve dans des romans adultes, à toutes les sauces. Et ma foi, quand c'est bien écrit, que le contexte derrière est solide et étayé, ça passe tout seul.

Le problème des histoires d'âmes sœurs, adolescentes ou autres, c'est qu'elles sont à la fois très faciles à faire, et très facile à rater. Trop souvent, les deux personnages concernés ont des problèmes, mais le narrateur sort la carte "âme soeur", et boucle le récit sur la réconciliation larmoyante sous prétexte que, peu importe le reste, ils ont besoin l'un de l'autre autant que d'oxygène. On est dans la béquille narrative plus que dans l'exploration sentimentale. Je pardonne le mélodrame, pas la facilité d'écriture. .

(C'est probablement pour ça que Sierra et Victor dans Dollhouse reste une de mes romances télévisuelles préférées.)

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Toute la difficulté est toutefois de définir à partir de quel moment on considère qu'un auteur s'éloigne trop des clous entre lesquels il est censé rester. Et à mon sens, la limite en question est très fluctuante en fonction de qui la détermine. Par exemple, je pense que ta limite à toi est bien plus proche de la ligne des clous que la mienne. Il ne peut pas exister une seule et unique vérité de ce qui fait, ou ne fait pas, une bonne fanfiction, car cela dépend totalement des centres d'intérêt de chacun sur une même oeuvre-support.

Je suis d'accord avec toi au sujet de l'EdG, sans réserve aucune. J'ai adoré cette fic pour ce qu'elle était, à savoir une fic StS orientée aventure, la meilleure à mon sens dans cette catégorie (qui soit terminée, cela va sans dire). Mais quelqu'un pour qui l'aspect aventure/action n'est pas un critère de choix en terme de lecture, ne l'aimera pas forcément. Combien de fois j'ai lu dans les profils des auteurs de fics "si c'est pour lire des fics action, autant lire le canon"? Or, on peut écrire des fics qui soient axées sur tel ou tel aspect, tout en respectant le canon. Ou à peu près.

Ma sensibilité me porte effectivement vers des textes qui se nourrissent du canon pour créer leur matière propre. Ça rend sans doute ma limite plus étroite et plus rigide que certains. Mais je pense que mes préférences sont plus larges que ce que tu pourrais croire. Toutefois, l'excommunication n'est pas dans ma nature : si j'ai des goûts particuliers et des opinions tranchées, je crois aussi avoir la divergence plutôt cordiale.

Je le redis : il y a peu de meilleurs signes de réussite d'une fanfiction à mes yeux que de forger un élément narratif (personnage, McGuffin quelconque...) et de réussir à l'intégrer harmonieusement au canon. Je n'ai rien non plus contre le fait d'imaginer des traits de caractère à certains personnages... C'est vrai que les personnages les moins développés se prêtent mieux à l'exercice que le héros ou l'héroïne sur qui la focale est très ajustée.

Pour prendre un (bon) exemple  dans STS, je te recommande chaudement « L'île du Roi Minos », qui doit être disponible chez Peg. 10 chapitres, très peu de combats, encore moins de cosmos, mais c'est une vraie réussite. Sans te spoiler l'histoire, Shun y évoque lors d'un passage introspectif son goût pour le jeu d'échecs, (Daidalos lui aurait enseigné les règles car ça développe la réflexion stratégique), et la partie qu'il joue le distrait de ses idées noires.

Toi-même, Alaiya, tu as "inventé" des familles fondatrices du Sanctuaire. Ben ça passe, parce que ça explique aussi un peu d'où viennent les jeunes gens qu'on entraîne à de venir chevaliers.

Un mot à propos des récits d'actions et d'aventure : Ici se pose la question de la translation d'un univers de son support d'origine vers la narration écrite. Les combats dans des mangas tels que Saint Seiya ou Naruto donnent énormément dans le symbolisme : poses hiératiques, auras totémiques, et impensable d'user d'une technique sans en hurler le nom à l'avance. Or, ce symbolisme, s'il passe plutôt bien dans des médiums d'image comme l'animation ou la bande dessinée, c'est difficile d'en rendre l'intensité dans un récit écrit. De plus, ça devient très vite répétitif.

Là encore, l'inventivité d'un auteur tel que Black Dragon, qui parvient à détourner les capacités des chevaliers pour les utiliser de façon originale n'est pas sa moindre qualité. Mais je suis persuadé que ce n'est pas à la portée de tout le monde.

Entre la prime à l'introspection qui existe sur le support écrit et la prépondérance de l'action et de l'enquête dans les supports vidéos ou bande dessinée, on tient les deux extrémités de la courbe, et c'est à l'auteur de créer une boucle entre les deux. Mais ça demande des efforts et du talent. A mon sens, les tenants du canon « action pure » et les croisés de la plume introspective tels que tu les évoques sont à renvoyer dos à dos. 

Parce que j'ai beau ne pas cracher sur une fanfic bien mélo à cœur, j'ai souvent l'impression que ce sont les mêmes gadgets qu'on utilise. En tête de la liste, je mettrais la vocation artistique plus ou moins contrariée, et la relation pervertie à la famille.

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Il y a une chose qu'il ne faut pas perdre de vue dans la fanfiction: c'est qu'à la base, les gens écrivent de la fanfic pour satisfaire une frustration. Cette dernière peut prendre des visages très différents: tel auteur veut exploiter tel personnages qui a été, à ses yeux, insuffisamment traité dans le canon, tel autre veut combler un point dans le passé, tel autre veut imaginer ce qui se passe après. Partant de ce simple postulat, ceux que ça n'intéresse pas considéreront ces écrits comme inutiles, crétins et hors canon. Mais dans l'histoire personne n'a raison et personne n'a tort.

On écrit d'abord sur les facettes du récit que la narration laisse en friche : accordé. Il existe toute une gamme de possibilités, démultipliée par le nombre de personnages, et tout le monde a ses préférences. Mais ce n'est pas foncièrement le choix d'un personnage qui fait la qualité d'une fanfiction, mais bien le mode de traitement et la plume de l'auteur. On accroche plus ou moins au premier, parce qu'on aime plus ou moins un personnage par exemple, mais ça n'affecte pas le second.

Encore que, parce lorsque tu écris:

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(bon, ça, c'est pour l'aspect objectif des choses. Pour l'aspect subjectif et purement personnel: les UA, j'ai horreur de ça. Je n'en vois pas l'intérêt parce que je reste attachée à certains (pas tous) fondamentaux. De même que je n'aime pas du tout l'OOC non justifié et non assumé. Et tout ce qui est écrit avec deux pieds gauches)


On retombe exactement sur les questions que je posais plus haut: à quel moment le lien entre fanfic UA et son univers originel se rompt-il? Et j'ai l'impression que nos positions respectives ne sont pas si éloignées que ça. Mais savoir jouer AVEC les contraintes de l'univers originel est plutôt un gage de qualité.

Je me permets, moi aussi, de rebondir sur les propos de Nectarine :

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Non mais avec quoi ces gosses ont-elles été éduquées ? Et ont-elle conscience de la violence de ce qu'elles écrivent ? Je sais bien qu'il s'agit de personnages d'animés et de mangas, donc n'existant pas, et j'ai un seuil de tolérance à la violence assez élevé (enfin, en général). Mais là, c'est gratuit, c'est médiocre, cela ne relève pas d'une critique d'une société existant, bref, c'est du néant. Du néant abject qui plus est.

Je suis sur la même longueur d'ondes : un imaginaire, ça se nourrit. A coups de films, de romans, de bande dessinées, de documentaires, de manuels... A un moment, ce qui ressort de la faiblesse d'une construction narrative, c'est l'absence de culture littéraire au sens large (j'ai encore honte de ma première tentative de fanfiction STS). Un ressort narratif, ça se renouvelle,à syntaxe et orthographe égales, on retrouve très souvent les mêmes recettes plaquées sur un personnage en dépit du bon sens (vocation artistique cachée, tensions familiales, homosexualité secrète, etc...). Il y en a des cntaines par fandoms, et à un moment, l'amateur, même éclairé, pète un fusible.

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Fanwork / Re : Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 23 janvier 2015 à 14:15:06 »
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A vrai dire, du coup, si tes interrogations sont légitimes quant au choix de certains auteurs de "déplacer" les personnages d'une oeuvre donnée dans un autre contexte, elles trouvent cependant leurs réponses aisément dans le contexte contemporain/réaliste des fandoms auxquels tu t'intéresses. Honnêtement, faire de l'UA à partir d'univers proches de notre quotidien est "facile" je trouve, tant dans la justification initiale (changement de carrière comme tu dis, par exemple) que dans la construction derrière. Et je pense aussi que c'est aussi plus facile pour le lecteur de l'accepter parce que ses bases familières ne sont pas "tant" bousculées que ça. Ca l'est beaucoup moins à partir d'univers fantastiques, on est bien d'accord là-dessus.

La réappropriation des personnages par les auteurs plus jeunes passe effectivement assez souvent par de la school fic par exemple, mais à vrai dire, ce n'est pas exclusivement l'apanage des auteurs jeunes: j'en connais de mon âge qui ont fait de la school/university fic. Parce qu'à l'inverse, il y a des auteurs "vieux" qui aiment écrire sur des personnages jeunes. A mon sens, il n'existe pas de règles toutes faites à ce sujet et les fandoms en règle générale réservent bien des surprises.

Et encore, j'ai omis à dessein au moins une déclinaison possible: placer deux personnages issus d'un référentiel réaliste dans le contexte fantastique d'un autre univers. Harry Potter s'y prête fort bien avec le blason de la maison comme indication de caractère. Et ce sans compter les crossovers... Je me rappelle d'un texte qui voyait Myka Bering de Warehouse 13 se rendre en mission dans le lycée de Glee.

Ce sont les certitudes qui nous préparent les plus grosses surprises. En l'absence d'autres indications, conjecturer la personnalité d'un auteur reste un exercice périlleux. Dans le cas de la school fic... Vu la prépondérance de la figure de l'Âme Soeur dans BEAUCOUP d'univers fictionnels, ce n'est pas une si grosse surprise de voir que l'adolescence est la période où cette figure de style devient presque une figure imposée. A 16 ans, le héros/l'héroïne peut croire que ça durera toujours et s'y jeter à corps perdu. Dix ans ou plus après, le destrier du prince Charmant tire une cariole* plus ou moins remplie, qui rend l'exécution de la figure moins crédible. Or, la suspension de crédulité a ses limites.

* Si quelqu'un peut imaginer le versant féminin de cette métaphore, je lui serai reconnaissant.

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Un auteur devrait pouvoir être capable d'écrire absolument tout, du truc le plus guimauve aux pires horreurs, et c'est l'un des plaisirs de l'écriture: le moyen de créer ou de détruire ce que l'on veut sans avoir à s'en justifier.

Tu vas m'accuser de pinailler, mais tes deux phrases se placent dans des champs très différents. Un auteur de romance a le droit de s'essayerse mettre au thriller. De là à dire qu'il en est capable, il y a une marge. Tout le monde n'est pas Kevin Williamson. L'exemple le plus connu est sans doute JK Rowling, qui a reconnu en toutes lettres que c'était pénible de voir ses ouvrages suivants (essentiellement des histoires policières) jugées à l'aune de la réussite de Harry Potter.

Effectivement, c'est sans doute injuste. Mais dans des cas pareils, il est quand même difficile de faire abstraction de l'identité de l'auteur.

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Je ne suis pas d'accord avec ça. On peut s'appuyer sur une oeuvre-support et faire preuve d'originalité dans le traitement qu'on va lui apporter, que ce soit sur un thème, un personnage, un contexte, bref, n'importe quel élément du canon. C'est ce qui va faire que telle fanfic va sortir du lot, ou faire partie des "aussitôt lues, aussitôt oubliées". Je pense sincèrement qu'il y a un vrai travail de création, même dans une fanfiction.

Si la question, c'est le traitement de l'histoire et les thèmes choisis, je suis d'accord. Encore que, si la thématique ou son traitement est à des kilomètres de l'univers de base, j'ai tendance à décrocher. Mais surtout, quand ladite "originalité" repose sur un nouveau personnage surpuissant, ou un McGuffin en forme de couteau suisse... Et j'ai déjà glosé en long, en large et en travers sur les changement d'univers.

Tu en parles fort bien toi-même, d'ailleurs. A un moment, le fil qui raccroche certaines fanfictions à leur univers d'origine devient tellement ténu qu'il disparait. A un moment, il n'est pas illégitime dire à un auteur "Tu calques l'univers de la série sur le tien. ça craint". C'est un ressort qu'on trouve dans beaucoup de mauvaises fanfictions, et dans quelques unes des bonnes. Prendre du recul sur l'univers de base est une bonne chose, surtout si ça permet de mieux en voir les mécanismes, pour les utiliser au mieux dans son propre texte, ou éventuellement les subvertir. Mais pour qui veut a effectivement des velléités narratrices, je suis davantage partisan de la fanfiction comme un exercice de style. Il ne s'agit pas de nier la créativité  d'un auteur de fanfic, mais plutôt de la canaliser.

Pour prendre des exemples connus et reconnus... L'imagination dont son auteur a fait preuve dans l'usage de nombreuuses mythologies ou sa vision d'un Sanctuaire d'Athéna au ralenti 50 ans avec la Guerre Sainte comptent parmi les meilleures qualités de "L'Emergence des Géants". Encore une fois, il faut parfois faire taire la part la plus puriste de son appareil critique (le passage face à ordre ressemble à une scène coupée du premier Tron, et le Temps du Rêve m'a furieusement rappelé un passage de The Authority.) Mais justement: réussir ce genre de greffe sans dénaturer effectivement l'univers de base relève du tour de force qu'on trouve dans les meilleurs fanfictions.  Je conclurai en citant également la facette "général d'armée" de Sion du Bélier, et l'idée que chacune des génération complète de chevaliers d'or comporte son tueur né, pas toujours du même signe, qui montre à quel point il maîtrisait le cadre général, pour pouvoir se concentrer sur  ce genre de détail.

(Black Dragon, si tu passes par là: le paragraphe du dessus est un hommage.)

Je vais peut-être te surprendre, mais réussir à ajouter un gimmick à un personnage existant sans qu'il semble forcé compte parmi les meilleurs indicateurs de réussite d'un auteur de fanfiction. Black Dragon y parvient très bien. A ce titre, le messager à l'armure de chouette dans je ne sais plus quelle série Saint Seiya (c'est dire si j'ai suivi...) m'a semblé désagréablement artificiel).

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Et je pense que Hugo était tout à fait sincère. Cela fait bien longtemps qu'on n'avait pas eu des échanges de ce niveau ;)
Ouaip, y avait strictement aucun second degré, j'ai VRAIMENT trouvé ça intéressant [:lol]

ça doit être le smiley qui m'a induit en erreur...

C'est le webdoc qui a tout fait. Regardez-le, c'est du très haut niveau.

Ah, et j'ai été voir les pages françaises sur Saint Seiya de Fanfiction.net... point taken.

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Fanwork / Re : Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 20 janvier 2015 à 02:16:19 »
Citation de: Alaiya
(...) j'ai opté pour un univers altéré plutôt qu'alternatif, en changeant tel et tel détail et en modifiant la timeline. Mais ça reste quand du Saint Seiya (même dans l'esprit, na :o).

Ah, ça a changé? Je devrais pouvoir exhumer de mes archives quelques déclarations enflammées contre le Saint Seiya Spirit, pourtant. Prends-le comme tu veux, mais je tends à considérer ton boulot avec UDC comme une sorte de "cas-limite", dans la mesure où tu t'es malgré tout  énormément appuyé sur le récit de base en l'adaptant à ta sauce. J'ai eu suffisamment de mal à y entrer la première fois pour m'être accroché aux éléments de mythologie StS que tu avais gardé.

On en reparlera éventuellement. à la base, ma parenthèse était un clin d'oeil, pas autre chose.

Citation de: Alaiya, encore
Bien au delà de la romance elle-même, le fait d'écrire dans une univers existant est une solution de facilité, car les bases sont déjà posées, pas besoin de les expliciter, de les détailler et tout simplement de les travailler.

Ah, mais pour le coup, ça je sais. Et tant qu'à y être...

Citation de: Yaya et Ouv
Pour avoir tâté de l'original au cours des deux derniers Nano, je pense pouvoir dire que créer un contexte, un monde, des personnages de toutes pièces, c'est un tout autre boulot, une toute autre approche, et c'est autrement plus complexe et consommateur d'énergie.

Plus de deux ans que je construis un univers de toute pièce avec BigFire, et on est loin d´avoir fini!
C´est un tout autre bestiau...

Après, c'est surtout vrai dans les univers fantastiques et de SF, je pense. Dans le cas d'une fiction historique, ou contemporaine, le référentiel est plus aisé à manipuler.

Citation de: Toujours Yaya
En effet, souvent, il n'y a tellement plus rien de StS, que franchement... non, je ne peux pas.

Ici, je me permets un intermède "crame ta streetcred en l'arrosant de gazoil": je confesse que parmi les fandoms que j'apprécie, il y en a aujourd'hui peu qui sont des univers fantastique ou de SF. En fait, ce que je dis s'inscrit dans un cadre extrêmement général, et pas dans un fandom particulier. Dans un référentiel "réaliste", il est plus aisé de faire accepter qu'un personnage choisisse une carrière, quitte le décor de l'univers de base. Ou éventuellement imaginer que deux âmes soeurs se rencontrent à l'âge du lycée plutôt qu'au bureau, une variante très usitée. J'en suis réduit à la conjecture, mais j'ai toujours imaginé que c'était un moyen pour les auteurs les plus jeunes de se réapproprier des personnages plus âgés à la base.

Le même genre de réécriture dans un fandom fantastique... Disons qu'en général, la magie ou la technologie est tout de même le viatique d'une philosophie donnée... Si cette philosophie disparait...

Et j'insiste: il n'y a pas forcément QUE des histoires d'amour. Il y a souvent des situations initiales pas très drôles: viol, addiction, conjoint brutal, automutilation, maladie invalidante, pression familiale, homosexualité refoulée... et l'arrivée de l'âme soeur est le plus souvent le catalyseur pour en sortir. J'ai bien dit "mélodrame". Et c'est vrai qu'il est aisé, et tentant de se dire que si l'auteur a choisi CETTE vicissitude de la vie, c'est qu'elle la touche de près. Alors que ça peut être l'exact inverse.

Citation de: Yaya à jamais
Après, au sujet de la catharsis: pour ma part, je ne me sens pas concernée, dans le sens où ma vie est cool, tranquille et confortable, et je ne souhaiterais pour rien au monde vivre ne serait-ce que  le dixième de ce que vivent les personnages dans mes histoires. Y a pas marqué "maso", là :o Alors pourquoi écrire (et aimer écrire) du drame, de la tragédie, de la souffrance morale? Je n'en sais strictement rien. Peut-être parce que je ne m'en tire généralement pas trop mal quand j'écris ce genre de trucs, et aussi parce que, quelque part, le fait de souffrir avec les personnages les rapproche plus des lecteurs, que l'inverse.

Là, je confesse que dans le doute, je suis parti chercher la définition de catharsis dans le dico des genres et notions littéraires. Je ne vais pas recopier ici la définition en entier, mais pour ce que j'en comprends, il y a deux facettes au phénomène. Il y a le côté exorcisme, ou l'auteur créée pour faire la paix avec une partie de son vécu, et il y a le côté purgation: Il s'agit (en gros) de décrire des sentiments dans un cadre de fiction pour ne pas y laisser libre cours en public. La deuxième facette explique bien comment on peut écrire des horreurs sans les avoir vécues, ou voulu les vivre.

A mon avis, la culture et l'expérience rentrent également en ligne de compte. Toute proportion gardée, tu peux lire Bonjour Tristesse à 16 ou 17 balais, et décider unilatéralement que Cécile, c'est toi. Tu peux adorer le bouquin, tomber en pamoison devant Sagan, dévorer  toute sa bibliographie avant de décider de devenir sa digne héritière.

Puis, tu vas prendre un peu de bouteille, faire des études, trouver un job, te faire briser le coeur... Vivre, en un mot. Lire, aussi, pour rendre le premier supportable. Tu vas comprendre qu'il n'y a pas qu'une seule façon d'écrire un grand roman, et sans complètement renier ta Cécile intime, la conserver dans un placard fermé dans un coin de ta cervelle. En clair, plus tu vis et plus tu lis, plus tu as les moyens de prendre tes distances avec un héros de fiction, sans renier la valeur de ce qu'il t'apporte.

Et puis tu l'as dit toi-même: les gens heureux n'ont pas d'histoire... ou plus exactement, ils ont toujours la même.

Au-delà de ces considérations, il n'est pas toujours sain, ni surtout pertinent de chercher les traces de la personnalité d'un auteur dans son travail. Ce n'est pas l'objet de la lecture, et ça enferme une personne bien réelle  dans le carcan de ce qu'elle a de plus libre. Fi donc, le bovarysme compte parmi les droits imprescriptibles du lecteur, pourquoi pas de l'auteur, mais ce n'est pas une grille d'analyse.

Citation de: Rincevent
Ceci dit, je ne lis quasiment jamais les textes des autres, donc si ça se trouve je fais du réchauffé ou je suis à côté de la plaque. [:lol] Mais pour être honnête, je n'ai pas vraiment cure de ce qui se passe après que je publie une histoire. Je voulais la faire, je me suis amusé dans mon bac à sable narratif, et ça me va bien comme ça.

Là, Rincevant, tu plaides ma cause. Contrairement à Alaiya, je ne suis pas persuadé qu'il "y ait autant d'explications que d'auteurs". Disons qu'en la matière, je crois que le hasard rencontre un besoin propre à chacun, certes, dont on peut distinguer de grandes caractéristiques communes. Dans le cas de la fanfiction, la question de l'originalité me parait secondaire. Tu ne lis pas ou peu de fanfiction, mais tu fréquentes des amateurs qui pratiquent, dans un cercle (ce forum) où le seuil d'exigence littéraire est plutôt élevé*. Sans oublier que, pour ce que j'en comprends, tu es toi-même un professionnel du livre.

*Même en remontant à l'ère de Pegasus, je n'ai pas le souvenir d'un membre dont l'orthographe ait été longtemps problématique, quelque soit son âge. Soit ils ont élevé le niveau pour s'intégrer, soit ils sont partis d'eux-mêmes. Il y a bien eu des expulsions, mais jamais sur des questions de forme ou de pertinence.

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(Yaya aime bien quand ça élargit, voire quand ça dilate les personnages :o)

Ce que c'est que d'essayer d'élever le débat sur le fond des choses...

Citation de: Hugo
Purée, je devrais passer plus souvent par ici, on lit des trucs intéressants :D

Vu le niveau de certains textes, faut bien que les retours critiques s'efforcent de les tirer vers le haut. Je vais prendre ta remarque comme un compliment, cela dit.

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Le jugement qualitatif porte en soi une notion forte de subjectivité mais il n'empêche qu'il peut être nourri par des critères objectifs : orthographe, grammaire, syntaxe, vocabulaire. Indépendamment du fond, la forme est un bon critère de sélection. C'est d'ailleurs, pour ce qui me concerne, le premier que j'utilise.

Après, oui, dans le fandom, on trouve de tout et le fait est qu'avec les années, ça ne s'est pas arrangé pour ce qui concerne les critères objectifs que j'énonce ci-dessus. Et si à ça tu rajoutes un fond assez discutable (même si tout est question de goûts), avec le retour d'un phénomène qui avait disparu depuis longtemps dans le fandom StS et que je ne pensais pas revoir un jour (naïve que je suis), à savoir les fics où les persos se violent et se torturent entre eux dans la joie et la bonne humeur, sans oublier des histoires dont l'intérêt est proche du zéro absolu, il arrive effectivement un moment de "sauve qui peut!"  [:lol]

AO3 est un site assez confidentiel où les auteurs francophones (quels que soient les fandoms) qui y publient, sont généralement de "vieux" auteurs (au sens qui font de la fic depuis de très nombreuses années) et de fait, dotés d'une plume plutôt aguerrie, et qui se connaissent tous plus ou moins, directement ou indirectement. Le fait que la fréquentation du site soit très faible comparée à un mastodonte tel que fanfiction.net, que le nombre de lectures et de commentaires soit fatalement en rapport et qu'il n'existe pas de mode d'emploi en français pour le site, contrairement à fanfiction.net, dissuade également les gens les moins "motivés". Du coup, ça peut sembler élitiste - et ça l'est très certainement - mais au moins, on a accès à plus de fics de bonne qualité, qu'on a envie de lire et de commenter, et surtout qui ne sont pas noyées au milieu de n'importe quoi. Et puis comme ça, tout le monde est content, puisque tout le monde finit par trouver l'endroit et l'état d'esprit qui lui convient le mieux.


Je ne vais pas revenir sur la question de l'orthographe et de la syntaxe, filtre "objectif" et très efficace. On est à peu près d'accord. Après, en laissant ( à dessein) de côté tout ce qui relève peu prou d'une forme de pornographie, j'ai souvent du mal, comme lecteur, avec tout ce qui s'éloigne trop de l'univers de base et des caractères qui y sont décrits. Je lis des fanfictions, essentiellement pour prolonger un univers que j'apprécie. Les récits qui font tourner ledit univers ou l'un de ses personnages à 180° par rapport à ce qu'il est relèvent à mon sens d'un exercice de style que je goûte rarement (je vais m'en expliquer plus loin).

Dans ce que j'ai évoqué au-dessus, j'ai pris spécifiquement l'exemple des romances homosexuelles, non parce qu'elles me dérangent en soi, mais parce que beaucoup d'entre elles tombent, je trouve, comme des cheveux sur la soupe, et que je me demande très souvent "mais qu'est-ce que ça vient faire là?", et que les témoignages de celles qui en écrivent expliquent assez bien comment elles y sont arrivées. Je ne suis pas davantage convaincu à la sortie, mais au moins, je comprends mieux l'intérêt de ceux et celles qui en écrivent et qui en lisent.

Mais la représentation de l'homosexualité n'est finalement que l'une des facettes d'une interrogation plus large: pourquoi certains ressentent le besoin de faire déraper l'univers de base parfois très loin de ce qu'il est, et qui a bien dû les attirer d'une manière ou d'une autre?  (L'auteure d' "Une deuxième chance" a sûrement un avis sur la question... ), en positionnant  leur récit dans la catégorie très large de l'univers alternatif.

Pour schématiser, il y a, en gros, trois types de fictions AU:
- L'uchronie: que se serait-il passé, par exemple si l'héroïne avait choisi l'autre sommet de son triangle amoureux, ou si le héros avait pris l'autre option lors de son choix décisif. Variante: mettre en couple deux personnages qui se détestent, ou qui ne se connaissent pas.
Exemple: Et si Harry Potter avait appartenu à la maison Slytherin de Hogwarts?
- Le glissement temporel et/ou génétique: on prend les mêmes personnages en les plaçant dans un référentiel à des années-lumière de l'univers de base. Par exemple: faire de la chorale du lycée McKinley dans Glee un groupe de survivants à une attaque zombie, où placer les personnages dans un contexte historique passé, comme la seconde guerre mondiale, ou la conquête de l'Ouest.
- J'arrive pas à nommer la troisième: en gros, l'auteur reprend les noms des personnages, en changeant à des degrés divers le décor et le passif des personnages, voire les thématiques de l'univers de base. Variante: je projette les personnages cinq ou dix ans dans le futur, et le fossé temporel justifie de s'affranchir en grande partie des personnalités tracés dans le récit originel.


Ici, une mise au point s'impose: les trois catégories que j'expose relèvent chacune d'un procédé narratif connu, usité et reconnu. Il ne s'agit pas d'en condamner l'usage en soi. Certains types de récit sacrifient régulièrement à l'exercice du "what if", où un héros dans les vappes rêve ce qui se serait passé s'il n'avait jamais croisé ses camarades. Castle s'y est plié au début de l'actuelle saison. ça prend souvent la forme un clin d'oeil très appuyé (lire: lourdingue) à  "it's a wonderful life", qui est aux Américains ce que "le père Noël est une ordure" est à la télévision française: une tradition de Noël. Et, pour peu que l'un des personnages ait l'imagination fertile, il imaginera sans peine, le temps d'un épisode, un récit de genre (souvent un polar) où chaque personnage prend le rôle qui correspond à ses attributions d'origine. "Bones" a offert au moins deux variations sur ce thème.

Mais, personnellement, quand une fiction commence par un aparté explicatif sur l'univers choisi, je pars généralement dans la direction opposée. Soit le fil narratif est assez solide pour supporter une translation de cet ordre, et ça ne me gêne pas, soit le Narrateur a besoin de s'extraire de son histoire  pour en justifier les prémices, et c'est une facilité de récit. Ce ne sont pas les vampires, la Seconde guerre mondiale, ou le décor hospitalier qui me posent un problème, c'est que la narration soit trop faiblarde pour le prendre en charge. Alaiya, on l'a déjà évoqué ensemble par ailleurs: le style fait passer beaucoup de choses.

Ceci posé, je voulais m'attarder sur la troisième catégorie: je trouve parfois, dans les fandoms que je fréquente, des récits fort bien tournés, où les couples canoniques de l'univers de base sont respectés, mais où les personnages et les situations sont très éloignés de l'univers de base. Dans ces cas-là, je me dis "mais pourquoi l'auteur a-t-il (elle) ressenti le besoin d'utiliser le référentiel de cet univers? Son récit tiendrait très bien la route de lui-même si on changeait les noms des lieux et des personnages".

Une sorte de syndrome "Fifty shades of Grey", le sadomasochisme en moins.

ça ne surprendra pas grand monde si je dis que rentrent dans ce cadre beaucoup d'histoires sentimentales, de récits de rédemptions et de reconstruction de soi après une épreuve. En un mot, du mélodrame au sens noble du terme.

C'est parfois de la catharsis pur sucre. Une des auteures interrogées dans le documentaire explique très clairement que, quand elle n'utilise pas le prisme d'un univers créé par ailleurs, elle a le sentiment d'écrire une confession à la troisième personne. On pourrait sans doute lui répondre que le prisme d'un quelconque univers fictionnel n'y change pas grand chose. En tant que lecteur, je n'ai pas forcément envie de lire un exercice psychanalytique, même si je serai le dernier à reprocher aux uns ou aux autres de soigner leurs bleus à l'âme une plume à la main.

ça peut aussi être simplement une forme de réserve, ou de facilité. Soit l'auteur n'as pas (encore?) assez confiance pour assumer à lui seul ses envies de narration, soit utiliser deux prénoms au référentiel très clair dans le contexte particulier d'un fandom permet d'indiquer clairement qui sont les héros, et faire l'économie d'un passage plus ou moins long sur le caractère nécessaire de leur passion: il est d'ores et déjà établi.

Et puis, ce genre d'exercice sert souvent, en deuxième lieu, à contenter la midinette intime de chaque lecteur. Peu nombreux sont les exercices du genre où les âmes soeurs ne se retrouvent pas à la fin, histoire de démontrer qu'ils sont faits l'un pour l'autre, quelque soit le lieu, le temps, ou la fréquence vibratoire de l'univers dans lequel elles évoluent. Le Destin est un outil narratif très puissant.

Une dernière parenthèse pour finir: je me suis concentré sur le dernier type de fiction que je proposais, mais je suis parfaitement conscient que ces catégories  peuvent se chevaucher, et que l'aspect cathartique ne se trouvent pas seulement dans le dernier tiroir, mais c'est sans doute celui où il est le plus apparent.

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Fanwork / Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 18 janvier 2015 à 15:11:59 »
http://citizen-fan.nouvelles-ecritures.francetv.fr/

Je place ça ici, tant il me semble que le public visé est celui de cette section du forum.

Des journalistes qui parlent de fanfiction, de cosplay, de fanart pour en faire luire la meilleure facette... Certains d'entre nous attendaient ça depuis un moment: les auteurs (dont je n'ai trouvé nulle part les noms...) relèvent le gant avec brio.

Dans la partie "phénomène" sont traitées les questions pécuniaires, juridiques et critiques. C'est la partie imposée de l'exercice. Utile, nécessaire pour qui n'est pas familier de la question, mais somme toute déjà traitée ailleurs, quoique dans des contextes moins bienveillants (Télérama, sur ton présentoir, c'est bien toi que je vise).

Personnellement, j'ai préféré la partie "personnages", où les pratiquants expliquent comment ils y sont venus, dans des entretiens d'environ huit minutes, avec des liens vers d'autres vidéos explicatives, et des exemples de leurs travaux. Il faut souligner, et louer à voix haute l'effort de variété  dans la sélection des témoignages: il y a de la fanfiction (des auteurs ET des correcteurs), du dessin, du cosplay, du clip musical, des épisodes imaginaires et de la critique amateur.

Au niveau des fandoms également, avec au débotté, des séries télé, des mangas, des romans, des films, des dessins animés, et des jeux vidéos. La relative prééminence de "Castle" parmi eux s'explique assez bien: c'est une série déjà longue, avec beaucoup de matière à exploiter, mais toujours en cours (par opposition aux autres, tels que X-Files, Bleach, Star Wars, Harry Potter... ou My little Pony.

Qu'est-ce que ça m'a apporté, à moi qui en ai déjà lu un bon paquet, à propos d'oeuvres diverses? En dehors de la reconnaissance, toujours bonne à prendre quoi qu'on en dise, j'avoue que ce sont les témoignages sur le slash qui ont le plus retenu mon attention. En particulier lorsqu'un homme aux vingt printemps bien tassés parle face caméra, et avec des étoiles dans les yeux, d'une romance lesbienne entre deux poneys à la robe  technicolor, issues d'un dessin animé pour enfants de dix ans.

Plus près de nous et plus nombreux, sont les témoignages de membres du beau sexe à la plume leste qui aiment faire se lutiner des personnages masculins que rien, dans leur univers d'origine, ne prédispose à grimper l'échelle de Kinsey.

Et Dieu sait pourtant que je ne suis guère client de ce genre de choses en général.

Je ne rentrerai pas ici dans les considérations sur le droit d'auteur, droit d’exploitation et droit patrimonial. Le documentaire les expose de manière assez complète, je trouve. Suffisamment, en tout cas, pour que chacun se fasse un avis qui, de toute manière, relève davantage de la philosophie personnelle que de l'analyse juridique. ça, et je doute que ceux qui en ont déjà un en changent à la fin du visionnage.

De la même manière, on n'aura jamais fini de gloser sur l'impact de la fanfiction en termes de sociologie culturelle.

Par contre, j'encouragerais plutôt ceux qui s'adonnent à la fanfiction et qui ont des proches qui s'inquiètent de leur vie sociale, à le faire circuler autour d'eux. Si quelque chose, quelque part, est susceptible de faire évoluer quelqu'un vers une position plus bienveillante envers la fanfiction, c'est sans doute là qu'il le trouvera.

S'il est vrai qu'on trouve dans tous les fandoms à boire et à manger, et donc de quoi vomir aussi, ça fait du bien de voir que toutes les personnes interrogées ont utilisé leurs univers de prédilections de façon constructive (tailler sa plume plus fin, maîtriser un logiciel de vidéo ou de mise en page, utiliser de nouveaux outils de dessins, découper, coudre... ), et pas seulement comme le viatique de leur catharsis personnelle. Encore qu'il y ait de beaux exemples présents au nombre des témoins interrogés.  D'ailleurs, la question du jugement qualitatif est tout de même posée, notamment dans le témoignage du correcteur de fanfiction qui explique clairement que ne trouveront de place sur son site que ceux qui auront fait l'effort minimal d'une relecture orthographique, et passeront sous les fourches caudines du comité de lecture.

(Tiens, c'est pas la même chose qui pousse pas mal de monde de fanfiction.net à Archive of our own?)

Au point où on en est, est-ce que j'ai un bémol à apporter à l'objet en lui-même? Un seul, qui n'a rien à voir avec le contenu, mais non négligeable pour autant:

Si la prépondérance d'Internet dans l'univers de la fanfiction justifie le format webdoc, la longueur de chargement du lecteur vidéo a de quoi décourager les moins déterminés. Mon conseil: ouvrez deux onglets dans votre navigateur, et observez les galeries dans la partie "Explorer" pendant les chargements.

(A ce titre, faut reconnaître que l'épisode imaginaire de My little pony est bluffant en terme de réalisation, mais il est long comme trois interviews principales, avec le temps de chargement afférent. Je m'y suis repris à trois fois.)

Avis aux amateurs

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Livres / Re : Traductophobia
« le: 13 janvier 2015 à 22:31:40 »
Au rayon des traductions problématiques, je vous soumets celle-ci:

"The brief and wondrous of Oscar Wao". Je l'ai trouvé en VO un peu par hasard chez un libraire "français-anglais", et je suis tombé amoureux du travail de l'auteur, en partie  à cause du son particulier que sa langue faisait résonner sous mon crâne. Je l'ai recommandé à un ami, et, voyant le bouquin posé près du canapé, je m'en saisis, ouvre une page au hasard... et referme.

Explication: les personnages de Junot Diaz sont presque tous des immigrés dominicains. Dans le texte ça donne une langue lardée d'interjections, d'exclamations et d'expressions hispanisantes dont je conçois qu'elle est compliquée à rendre en français.

La traductrice a transformé ça en mettant la place de l'argot de banlieue française, plein de verlan.

Ce qui me scie, c'est moins l'idée elle-même que de constater que le libraire était chaudement partisan.

Il y a quelque chose de pourri sur le pont entre les cultures.

Noir: si tu as un peu de temps lors de l'un de tes trajets pros, je recommande la librairie Shakespeare and co à Paris, qui ne fait QUE dans l'anglophone, en allant jusqu'à proposer des versions traduites d'ouvrages français. 37 rue de la bûcherie, entre le pont au double et le petit pont, soit entre Notre-Dame et le palais de justice.
RER C: Saint-Michel Notre-Dame (et je sais, le C ne passe par Châtelet).

A Strasbourg, je n'ai jamais trouvé mieux que l'aile étrangère de la librairie Kléber, sur la place du même nom, à côté du Apple store si ma mémoire est bonne.

Quant au Trône de Fer... Je me laisserais peut-être par une édition VO, si les amateurs trouvent que les bouquins sont si mal traduits.

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Livres / Re : [Topic Officiel] Vous lisez quoi en ce moment ?!
« le: 13 janvier 2015 à 20:19:01 »
L'Héritière, de Jeanne-à-Débats, sorti en octobre dernier aux éditions ActuSF.

Si je devais en donner l'argument en une phrase, ça ressemblerait à: "Harry Potter dans un Paris futuriste". Ne partez pas en courant, ça ne rend pas justice au récit.

On est bien dans un Paris de la moitié du XXIème siècle, et l'héroïne est (à demi) sorcière, mais la comparaison s'arrête à peu près là. A 27 ans, Agnès est la descendante improbable d'une sorcière qui a fait sa vie avec un humain. Ce qui devrait garantir l'extinction de la lignée, mais en fait, elle en garde une capacité singulièrement emmerdante: elle perçoit physiquement les fantômes: ceux des gens, et ceux de leurs émotions, qu'ils laissent sur place. A cause de cela, elle a vécu une existence recluse... Jusqu'à ce que tout le reste de la famille ne meure dans un accident de voiture.

Heureusement pour elle débarque Oncle Géraud, amant de sa mère à la nature supernaturelle indéterminée. C'est une sorte de magicien immortel qui fait office de notaire pour "l'Altermonde", celui des créatures mythiques. Il l'engage comme assistante dans son cabinet composé de deux sirènes (comme celles de l'Odyssée) et d'un vampire qui se nourrit de ses congénères noctambules et tient les esprits à distance de la protégée du patron. Parmi ses missions, faire en sorte qu'un immortel puisse conserver ses possessions lorsqu'il fait semblant de mourir, et assurer les successions au sein des différents cénacles de vampires, et autres meutes de loups-garou qui se partagent la capitale.

C'est d'ailleurs en aidant son oncle sur une succession vampirique complexe que l'héroïne va découvrir l'Altermonde parisien.

Le récit réussit là où nombre de ses voisins d'étagères se plantent plus ou moins sévèrement: proposer un univers d'urban fantasy riche, complexe et surtout cohérent. Grâce en soit rendue aux (nombreuses) nouvelles de l'auteur, avec des personnages qui reviennent à intervalle régulier, notamment Navarre, le vampire cannibale, personnage central de Métaphysique du Vampire. Rassurez-vous, cependant, il n'est nul besoin d'avoir lu les opus précédents pour attaquer celui-ci.

Et, puisqu'on parle d'univers, celui du roman est rempli de clins d'oeil qui superposent le récit fantastique à l'Histoire de France, et pas d'une manière dépolitisée, ce qui est en soi plutôt agréable. Agnès porte un regard neuf, mais pas naïf sur ce qui l'entoure. Se fader les fantômes d'émotions humaines (les plus négatives étant les plus prégnantes, c'est moins drôle, sinon), a mis une bonne dose de plomb dans l'aile de son innocence, malgré son existence d’ermite.

Petit bémol sur la réalisation tout de même et il y a quelques erreurs d'édition au fil du bouquin: syntaxe étrange, enchaînement maladroit... J'encourage chacun à passer outre vu la qualité de l'ensemble, mais c'est très dommage de saboter un travail de cette qualité avec des erreurs aussi grossières.

A bon entendeur...
Pour les connaisseurs, l'auteur est surtout connu pour ses nouvelles de SF, notamment "La Vieille anglaise et le continent", récit où une vieille éco-warrior anglaise fait  télécharger sa conscience dans le corps d'une baleine mâle, que je recommande également  à ceux qui ne connaitraient pas..

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Livres / Re : [Topic Officiel] Vous lisez quoi en ce moment ?!
« le: 29 juin 2014 à 03:10:21 »
Un recueil de nouvelles paru aux éditions Mnémos en novembre 2013, pour les dix ans des journées de Sèvres, festival de Science-Fiction.
Le thème: Vampires à contre-emploi.

Comme ce sont des auteurs de science-fiction, ça se passe souvent dans le futur, et très volontiers dans un contexte de voyage intersidéral. Avis aux amateurs de choc des univers.

Il y a des noms connus de la SF française, et aussi quelques nouveaux. Comme dans toute anthologie, il y a à boire et à manger, et je ne vais pas vous faire tous les textes:

Parmi les jeunes auteurs, j'ai aimé Simon Bréan, avec "les miroirs d'éternité":Assez classique dans le style, présente une idée originale sur l'origine du vampirisme, et un adversaire plutôt fun. J'ai  aussi aimé l'opposition science/ mysticisme.

Je citerais  également "Icare Hermétique" d'Ugo Bellagamba. Parce que le vampire sur Mercure, il fallait oser.

"Quelques moments dans la carrière d'un honorable homme d'affaires" de Christian Léourier: pour le coup, on passe à un vétéran du genre. Comme chez Bréan, l'idée est de transformer le prédateur en proie. J'ai trouvé l'idée moins originale.

"Trou noir contre Vampire" d'Olivier Paquet: une variation intéressante sur ce qui constitue le "fluide vital" des individus, et un joli jeu sur les références. Peut-être ma préférée avec celle de Bréan.

Mention spéciale pour "Femme Fatale", de Marianne Leconte: A mon sens, on est en plein dans le cahier des charges du recueil. L'idée est originale, inattendue, le style pas désagréable... Mais je n'ai pas accroché. Objectivement, je peux constater les qualités du texte, mais jamais je n'ai eu envie de sauter des pages pour savoir la fin.

°°°°°

J'en avais déjà parlé, mais je viens de le finir aujourd'hui, alors j'y reviens. "The Fever" par Megan Abbott:

De cet auteur, je n'ai lu que deux titres, mais je sais déjà que j'irai chercher les précédents quand le niveau de la pile près de mon lit aura un peu baissé.
Je vais évoquer les deux, tant ils me semblent faire partie d'un même cycle: "Dare Me" (Traduit en Français sous le titre "Vilaines Filles" chez JC Lattès), et  "The Fever", tout récent, qu'on pourrait traduire, au vu du contexte par "La contagion".

Megan Abbott est une auteur de romans policiers, souvent imaginés à partir de faits divers anciens, souvent dans la région de Hollywood. En fait, depuis "The End of Everything" en 2011(je me suis renseigné entre temps), elle a déplacé le centre de gravité de ses histoires dans les banlieues résidentielles,  de nos jours en prenant pour héroïnes de jeunes adolescentes de 15 ou 16 balais.

Le premier, « Dare Me » raconte un an dans la vie d'une escouade de pom pom girls, en se concentrant sur les rapports de force sous-jaçents au sein de l'équipe, et surtout entre leur "chef" Beth, et la nouvelle coach. Tout est raconté du point de vue du bras droit de Beth, sa meilleure copine Addy Hanlon. Dit comme ça, même moi je me méfierais... Sauf que ça passe très bien. ça fait même plutôt du bien de lire un livre sur des adolescentes qui ne donne pas dans le mélodrame, et où l'innocence s'est perdue depuis très longtemps. Il y a un meurtre vers le milieu de la narration, mais il n'est que la résultante des conflits souterrains entre les personnages.

(pour info, une adaptation ciné serait en préparation avec Natalie Portman au cast)

"The Fever" change un peu de cadre. Ici, la narration est menée à la troisième personne suivant les trois membres de la famille Nash: le père, Tom, prof de sciences au lycée où vont ses enfants Eli, joueur de hockey et tombeur invétéré, et Deenie, sa petite soeur. L'action démarre quand l'une des meilleures copines  de Deenie fait un malaise pendant un cours puis tombe dans le coma, sans que personne n'arrive à l'expliquer.

Ici, le récit a deux pôles d'attraction: les relations entre les gamines (encore), mais aussi les obsessions des adultes. Une grande partie du roman décrivant comment, en une semaine, les parents de toute l'école partent en vrille, cherchant un coupable à blâmer plus qu'une solution au problème. Le processus passe en revue la plupart des sources d'angoisses possibles: la pollution du lac, les matériaux de construction du lycée, la campagne de vaccination, et bien sûr, le sexe et la religion. Comme dans toute bonne intrigue policière, les principaux indices sont donnés dès le départ, sauf que personne ne les voit.

J'ai trouvé les ficelles  de l'histoire un peu plus apparentes, mais c'était peut-être l'effet nouveauté qui se dissipe. L'effort de renouvellement par rapport à "Dare Me" est louable, manifeste et plutôt réussi. Ici, la perte d'innocence de l'héroïne vient plus progressivement, et la résolution de l'intrigue laisse des traces profondes parmi ceux qui restent, parfois pour le meilleur. Même si, à multiplier les fausses pistes, la solution arrive plus vite et plus brusquement à l'inverse du prédécesseur.

Sur ce, je vais aller m'endormir sur le prochain bouquin.

Bonne nuit, tous.


18
@M31: tu te baladais, tu as vu de la lumière et tu es entré?  :D

Si je dérange, je peux sortir.

J'en profite tout de même pour partager ceci:
http://www.slate.com/articles/arts/books/2014/06/against_ya_adults_should_be_embarrassed_to_read_children_s_books.html

Et je tente un résumé à la volée pour ceux qui ne sont pas familiers de la langue de Shakespeare.

C'est intitulé: Contre la littératures d'ado: Oui, les adultes devraient avoir honte de lire les romans  réservés aux ados.

La chroniqueuse de Slate s'interroge sur le succès grandissant des "Young Adult Novels", littéralement les "romans pour jeunes adultes", catégorie dans laquelle on pourrait classer des choses comme les trois derniers Harry Potter, ou "Le Monde selon Charlie", auprès d'un public qui a entre 30 et 44 ans.  Je prends ici à dessein des oeuvres adaptés au cinéma, parce qu'il y a plus de chance que ça parle à tout le monde.

Parmi les raisons évoquées pour ce succès, il y a la volonté de s'évader, et une bonne dose de nostalgie, et en défense de ce goût, il y aurait aussi la complexité grandissante des oeuvres de ce registre.

Ruth Graham argumente que ce plaisir, quoique réel, est à l'opposé de la courbe de ce qui est agréable par rapport aux romans pour adultes. Les fins des "YA Novels" proposant des fins par trop simplistes, que ce soit dans le bonheur ou le tragique, et une peinture de personnalités qui ne rend pas justice aux ambiguïtés émotionnelles et morales des personnages, et la nécessité d'avoir des personnages "aimables" . De plus, le désir d'évasion des adultes peut être satisfait par des lectures d'adultes.

Elle laisse de côté la nostalgie pour des raisons évidentes.

Elle conclue en anticipant sur un procès en délégitimation de la littérature jeunesse: il ne s'agit pas de dire que les bouquins destinés aux ados sont mauvais, parfois même au contraire. Mais la limite d'âge n'est pas là en vain, et tant qu'à faire, elle n'est pas à sens unique.

Je concluerai en reprenant un de ses arguments que je n'ai pas repris. Il n'est pas besoin d'adopter le point de vue d'un ado pour écrire sur les ados. Comme exemple, elle donne Emily Brontë, Shakespeare, ou Megan Abbott. *

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*(Oui, la même dont je fais l'apologie un peu plus haut: c'est d'ailleurs en googlisant l'auteure en question que je suis tombé là-dessus).

Bien sûr, si un membre anglicisant du forum veut reprendre un passage que je n'ai pas repris dans mon résumé, tant mieux.

Qu'est-ce que vous en pensez?  Lisez-vous des romans  pour jeunes adultes, bien après la limite conseillée, et pourquoi?

 


19
Bon épisode !
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D's©

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20
Cinéma/TV / Re : Orphan Black
« le: 09 juin 2014 à 12:11:34 »
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Par ailleurs, suis-je le seul à penser que le prénom de Leekis (Aldoüs)  est une référence à l'auteur du "Meilleur des mondes".

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Cinéma/TV / Orphan Black
« le: 09 juin 2014 à 01:06:28 »
Bonsoir,

Je n'ai pas vu de messages sur cette série qui amorce la fin de sa deuxième saison, donc...

ça démarre comme une histoire de sosies: Sarah Manning revient aux Etats-Unis après un "retour aux sources/exil" londonien raté. Sur le quai de la gare, elle croise une femme qui lui ressemble trait pour trait. Cette dernière ne la remarque pas, et se jette un instant plus tard sous les roues d'un train qui arrive, en laissant sur le quai une valise et ses papiers. Sarah, y voit l'opportunité de changer de vie, mais elle se retrouve très vite au milieu d'une machination dont le centre est occupée par... d'autres sosies d'elle-mêmes, qui se connaissent.

Je ne peux guère en dire plus sans dévoiler des points clés de l'intrigue. Mais les fils narratifs, parfois complexes, arrivent à rester à peu près compréhensibles. Les seconds rôles sont solides, et c'est heureux, parce que les principaux, les clones, sont (absolument) tous joués par la même actrice, Tatiana Maslany. Une vraie performance d'actrice dans une série de genre, ça fait plaisir. Il me semble d'ailleurs qu'elle a été récompensée.

La première saison est juste à tomber par terre. Je réserve mon avis sur la deuxième, toujours en cours, mais il n'y a pas de chute terrible de la qualité jusqu'ici, ou alors il faudrait rater exprès le final. On sent tout de même qu'il est plus facile de créer un hydre narratif que de le dompter.

Mention spéciale pour le jeune Jordan Gavaris, qui joue le frère de coeur (celui de la famille d'accueil) de l'héroïne, Félix, qui est juste à mourir de rire, et Matt Frewer alias John Taggart dans "Eureka", et qui reprend son rôle de scientifique timbré, mais dans la gamme de l'angoisse.

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Livres / Re : [Topic Officiel] Vous lisez quoi en ce moment ?!
« le: 08 juin 2014 à 23:51:38 »
"The Fever", par Megan Abbott, essentiellement parce que j'avais beaucoup aimé "Dare me" découvert l'an dernier. Du même auteur, j'ai également démarré "The song is you", un polar inspiré par le mystère dit du "Dahlia Noir".
Je recommande chaudement, même si on en sort pas vraiment avec une confiance renouvelée dans le genre humain.


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