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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques Même si je pense que l'homme est social par nécessité et individualiste par nature et qu'on n'y peut pas grand-chose, je crois qu'à ce jour, c'est l'individualisme forcené de notre société qui nuit à l'ensemble et que l'école, si elle a son rôle à jouer, est malheureusement impuissante face à une lame de fond tellement imposante qu'elle dépasse tout ce qu'on pourrait croire comme acquis.

Depuis pas loin de vingt ans - je crois que ça a commencé au début des années 2000, grosso modo au moment des premières télé-réalités et de l'avènement d'internet dans les foyers - l'individu est passé sur le devant de la scène et est désormais le centre de tout : médias, entertainement, culture populaire, internet, réseaux sociaux... tout concourt à atomiser la société dans chacun de ses compartiments. C'est à la fois fascinant et effrayant parce que c'est un ensemble de paradigmes qu'il faut revoir de fond en comble, afin de les comprendre pour les utiliser à bon escient. Les sociologues vont être au taquet...  [:aie]
 
Fort heureusement, la société civile semble vouloir contrer cette évolution par la mise en oeuvre d'actions qui remettent le collectif au centre, un collectif paradoxalement nourri d'intentions purement individuelles. C'est bizarre mais le principal, c'est que ça fonctionne. Pour une génération comme la nôtre, c'est compliqué à appréhender, c'est vrai, je le constate notamment dans le domaine professionnel avec des gens plus jeunes qui n'ont pas du tout la même perception que moi du collectif par exemple. On n'a pas le choix, faut faire avec et trouver les leviers qui vont animer cette génération pour la ramener vers l'intérêt général. Mais c'est parfois... épuisant.

Donc, je ne suis pas surprise de ce désintérêt pour un sujet qui pourtant touche tout le monde, sûrement aussi parce que ce n'est pas "concret" : le changement climatique, ça ne se touche pas, ça ne s'éprouve pas, vu qu'on parle ici d'échelle de temps terrestre, donc transgénérationnelle. Pour un certain nombre de gens, cela reste un peu nébuleux, abscons, lointain. Ils entendent, mais ne conçoivent pas, surtout dans un contexte où en définitive, ce qui est important c'est demain, aka dans 24 heures : comment je mange, comment je m'habille, comment je paye mes factures.


"Après moi le déluge" disait l'autre. Toutefois, je crois que malgré tout, quelque chose est en marche, une intention générale encore informe mais qui se dessine un peu plus chaque jour. Je reste assez confiante même si j'ai conscience que les prochaines décennies vont être très difficiles.

EDIT : corollaire => individualisme forcené = exigences individualistes = quête d'assistanat. Chacun veut être considéré et que ses problèmes fassent l'objet d'un traitement spécifique. Ce qui est matériellement impossible. Chacun reste de fait désespérément dans l'attente d'une attention en propre, adapté à son cas personnel et l'effet de masse donne cette impression d'espoir en une providence improbable et qui en sus devrait prendre autant de formes qu'il existe d'individus. Mais là encore, en mettant l'individu au centre, on s'est tiré une balle dans le pied car il est impossible satisfaire tout un chacun. Comme je dis souvent "le trop est l'ennemi du bien" : il faut un peu de collectif, un peu d'individuel pour faire bonne mesure et tendre vers l'harmonie. Mais tout l'un ou tout l'autre... on sait que ça ne fonctionne pas.

08 décembre 2018 à 13:38:46
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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques Je vais faire du mépris de classe aussi, mais dans mon expérience oui, beaucoup (pas tous mais beaucoup) de gens ne savent pas gérer leur argent et se mettent dans la merde financièrement tout seuls parce qu'ils vivent au dessus de leurs moyens. Et après ça vient se plaindre que ceci ou cela, que l'état leur donne pas assez (ou ma préférée qu'on donne "tout aux immigrés et rien aux français !") et j'en passe !

Oui ben mec t'as pas besoin d'avoir un forfait 50€ et un iphone pour tous tes gosses et d'aller au resto tous le temps histoire de prendre des cas déjà vu autour de moi [:moule_bite]

Après c'est sûr 2700€ à Paris même ou dans un petit patelin c'est pas pareil (on toucherait ça cumulé en couple dans mon bled : on pourrait vivre peinard jusqu'à la retraite) mais si on n'arrive pas à s'en sortir avec un revenu pareil, il faut aussi prendre du recul et regarder un peu ses dépenses.

-Sergorn


21 décembre 2018 à 17:19:40
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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques La grammaire est sur ton chemin, il suffit de tendre ta main... :o
21 décembre 2018 à 20:22:40
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Re : Actualités: désastres, drames de la vie courante et passions politiques Je n'ai jamais acheté de fringues de marque à mon grand, parce que je n'en avais pas les moyens. Il l'a très bien vécu, sait où sont les priorités, et, chose incroyable : il a toujours eu une vie sociale normale ! Plein de copains, pas de rejet, personne ne s'est moqué de lui.

Comme quoi, c'est possible. Nous n'avons jamais souffert de ce petit budget, certes certaines choses font envie, mais quand on a bien en tête que ça n'est pas possible, on n'y pense plus et tout va bien. Il y a tellement d'autres plaisirs dans la vie que les choses matérielles !

Et aujourd'hui, j'ai confiance en lui, car il est habitué à se serrer la ceinture s'il faut (nous n'avons cependant jamais manqué de rien, et partions en vacances tous les étés) et saura gérer son budget. Et ca, j'en suis fière, j'ai bien fait mon boulot de parent.

N'ayant rien d'extraordinaire, si je peux le faire, tout le monde peut le faire.

23 décembre 2018 à 09:46:24
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