Je ne critique pas du tout tes goûts si c'est ce que tu as pu pensé, chacun sa sensibilité dans ce domaine.
Ce que je trouve dommage avec ce genre de musicien (guitariste en somme dans ce cas précis), c'est que la vitesse d'exécution de certaines parties nuit à l'impact émotionnel que pourrait engendrer le morceau, quand un auditeur lambda l'écoute.
Quand c'est trop rapide, c'est chiant, car on a pas le temps d'intercepter la mélodie, les notes s'enchaînent trop vite et on ne comprend rien, si ce n'est que le mec est balaise, mais voilà on reste frustré, c'est comme si on te passait un film excellentissime en vitesse accéléré, certes le film est peut être génial, mais de la façon dont s'est projeté au spectateur, on a pas le temps d'en apprécier la valeur.
Je vois ce que tu veux dire mais il existe de nombreux contre-exemples dans la musique classique : du très rapide mais très célèbre, très connu et très apprécié, même par les profanes. Presto Estate de Vivaldi : que des doubles croches à 160bpm. Le Vol du Bourdon de Rimski-Korsakov : que des doubles croches à 200bpm! Dans le jazz, idem, tu entends des fois des trucs supersoniques mais personne ne moufte.
Alors que si un guitariste rock/metal commence à accélérer le jeu, tout de suite on lui fait un procès pour "manque d'émotion", c'est systématique.
A mon avis, le message émotionnel qui passe dans la rapidité a été altéré par certains branleurs de manche qui ne se sont concentrés que sur l'esbroufe, Michael Angelo Batio en tête (quand on joue sur des grattes comme les siennes, évidemment que l'émotion passe au dernier plan, le but étant d'en mettre plein la vue) ; ou alors, plus pernicieux, par certains gratteux qui ont alterné les deux : des morceaux insipides et démonstratifs, puis d'autres très inspirés et pourtant très techniques (Van Halen, Vai, Malmsteen, même Becker parfois).
Tu prends des gratteux comme Bumblefoot ou Marty Friedman, leur technique incroyable a quasiment toujours été au service d'un feeling énorme, et du coup leurs possibilités ont élargi immensément leur palette émotionnelle, ce qui aurait dû, depuis le temps, clore ce débat stérile "technique VS feeling" qui ressort à chaque fois comme un vieux serpent de mer.
Ce que tu dis est très relatif, est ce qu'on peut dire que chaque personne ressent la joie, l'angoisse, l'amour etc...de la même façon?
Non clairement, mais tu viens d'argumenter avec tes propres mots sur le fait qu'un musicien peut ressentir les choses différemment et que la rapidité d'un morceau n'est pas à mettre en corrélation avec présence ou absence d'émotion ;)
Donc qu'un shredder n'est pas nécessairement un musicien qui enchaîne les plans pour se la péter ; il peut aussi exprimer des choses qui ne te sont pas accessibles, simplement par divergence de points de vue. Si à l'écoute d'un titre de Vai tu hausses les épaules et roules des yeux, peut-être que ton voisin, lui, a la chair de poule et reste scotché. Dans ces cas-là, lequel des deux passe complètement à côté du morceau?
@l_ecureuil : je vois que le but du topic porte ses fruits :D Si tu as aimé les différents aspects de la musique de Ron Thal, je te conseille les deux albums "Normal" et "Abnormal", et aussi l'EP acoustique "Barefoot". Et ses paroles sont extra aussi [:lol]
Hang Up :
Guess who calls you up sometimes and then hangs up the phone
You wonderin' if you did wrong to someone you know
I only call you when I think you won't be home
But when I hear your voice I hang up the telephone
In my imagination I know what to say
Deep in my mental antisocial games I play
I want to talk to you but I can't get past your sweet hello
And when I hear your voice I hang up the telephone
It would be quite advantageous if I could be more courageous
So many things I want to tell you, maybe someday I may just
I always call you when I'm feelin' all alone
But when I hear your voice I hang up the telephone What do I do when I call you up? (Hang up!)
I pretend I'm talkin' and my voice sounds like a dial tone
Can't deal with it or without it, my excuse is dry as bone
I go to pieces and my blood turns into fire - ha
I'm burnin' up inside consumed by my own desire
I wanna get with you but you'll never love a liar
I am the loser - the abuser of the wire
I'm holdin' on to you by hangin' on your stiffing drone
But when I hear your voice I fall into a silent hole
I only call you when I think you won't be home
But when I hear your voice I hang up the telephone What do I do when I call you up? (Hang up!) hello?