Alors, je n'attendais pas grand-chose de ce film, et en effet, je n'ai pas eu grand-chose, si ce n'est un remake déguisé qui ne dit pas son nom.
Je me doutais qu'il y aurait du fan-service et des clins d'oeil à foison, mais je n'aurais pas cru voir une bête relecture de l'OT avec de nouveaux personnages.
Ainsi, on se retrouve avec une nouvelle über Death Star best of maxi plus de la taille d'une planète, des plans cachés dans un droïde qui doit parvenir à l'Alliance Rebelle/Résistance tandis que le maléfique Empire Galactique/First Order veut à tout prix récupérer ces fameux plans, un Maître Jedi en exil qui a échoué lors de l'apprentissage de son jeune Padawan, lequel a mal tourné et basculé du côté obscur....
Aucune créativité, aucune originalité, aucun génie. Idem pour les musiques (recyclage du thème de Leia et de la Force, le reste c'est du remplissage sans thème principal marquant) et les décors : après Tatooine, Hoth et Endor, on se retrouve à nouveau avec des paysages désertiques, enneigés et une forêt. Wow ! been there, done that...
Adam Driver me faisait peur en photo, tant je trouvais qu'il n'avait pas du tout le physique de l'emploi (à vrai dire, je l'aurais bien vu en Snape jeune dans Harry Potter plutôt qu'en bad guy dans du SW). À l'écran, c'est autre chose, l'acteur est vraiment bon. Dommage que son personnage me fasse penser à Junior qui fait sa crise d'adolescence et pète un câble parce que pôpa n'a pas voulu lui offrir une bagnole le jour de ses 18 ans.
Finn, mon dieu... Je ne pensais pas voir en 2015 un acteur Black servir de comic relief : un trouillard, qui panique pour un rien, fait de gros yeux et des grimaces et balance punch line sur punch line. On se serait cru à la grande époque d'Eddie Murphy et je m'attendais presque à ce qu'il balance un "éh, les mecs !".
Rey est sympa, mais souffre du syndrome Mary Sue : trop lisse, trop parfaite, aucun dédaut, surdouée en tout. La nana qui, pendant la moité du film, ignorait tout de la Force et des Jedi et pensait que c'étaient des fables, et maîtrise à la fin de l'histoire le mind control et en remontre à un ex Jedi/Sith Lord aguerri. Tout ça sans jamais avoir été formée. Même le prodige Anakin, conçu par la Force elle-même (excusez du peu !), et son fiston Luke n'avaient pas de telles aptitudes.
Concernant l'ambiance, maintenant. Beaucoup ont dit avoir vibré pendant ce film et retrouvé leur âme d'enfant. Pas moi. J'y ai vu une longue fanfic faite par un fan pour les fans, certes divertissante, mais absolument pas marquante. Sitôt vu, sitôt oublié. Ça ne détruit pas le mythe, ce qui est déjà fort bien et mérite d'être salué, mais ça ne l'enrichit pas non plus. Ça n'apporte strictement rien à la saga, et si TFA n'avait jamais vu le jour l'univers SW n'en aurait pas été bouleversé pour autant.
George Lucas a complètement foiré sa prélogie, parce qu'il est un piètre réalisateur et s'éparpille dans toutes les directions au lieu de se focaliser sur son histoire et ses personnages. Néanmoins, il a tenté, maladroitement, d'apporter quelque chose de neuf, d'étoffer et d'enrichir la mythologie. Sur certains aspects, il a réussi.
Là, avec TFA, on se retrouve face à un copié/collé de ce qui a fait le succès de l'OT. On peut voir ça comme une déclaration d'amour à SW, dommage que le résultat fasse petits bras.
Nul doute que les épisodes suivants seront plus ambitieux et que cet Episode VII ne sert que de préambule et à poser le décor, mais en l'état, c'est la montagne qui accouche d'une souris.
Verdict : même si je ne regrette absolument pas de l'avoir vu, j'aurais préféré plus d'audace et moins de déférence. 12/20