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Fanwork / Webdoc Citizen Fan ou "le fanwork: pourquoi, comment?"
« le: 18 janvier 2015 à 15:11:59 »
http://citizen-fan.nouvelles-ecritures.francetv.fr/
Je place ça ici, tant il me semble que le public visé est celui de cette section du forum.
Des journalistes qui parlent de fanfiction, de cosplay, de fanart pour en faire luire la meilleure facette... Certains d'entre nous attendaient ça depuis un moment: les auteurs (dont je n'ai trouvé nulle part les noms...) relèvent le gant avec brio.
Dans la partie "phénomène" sont traitées les questions pécuniaires, juridiques et critiques. C'est la partie imposée de l'exercice. Utile, nécessaire pour qui n'est pas familier de la question, mais somme toute déjà traitée ailleurs, quoique dans des contextes moins bienveillants (Télérama, sur ton présentoir, c'est bien toi que je vise).
Personnellement, j'ai préféré la partie "personnages", où les pratiquants expliquent comment ils y sont venus, dans des entretiens d'environ huit minutes, avec des liens vers d'autres vidéos explicatives, et des exemples de leurs travaux. Il faut souligner, et louer à voix haute l'effort de variété dans la sélection des témoignages: il y a de la fanfiction (des auteurs ET des correcteurs), du dessin, du cosplay, du clip musical, des épisodes imaginaires et de la critique amateur.
Au niveau des fandoms également, avec au débotté, des séries télé, des mangas, des romans, des films, des dessins animés, et des jeux vidéos. La relative prééminence de "Castle" parmi eux s'explique assez bien: c'est une série déjà longue, avec beaucoup de matière à exploiter, mais toujours en cours (par opposition aux autres, tels que X-Files, Bleach, Star Wars, Harry Potter... ou My little Pony.
Qu'est-ce que ça m'a apporté, à moi qui en ai déjà lu un bon paquet, à propos d'oeuvres diverses? En dehors de la reconnaissance, toujours bonne à prendre quoi qu'on en dise, j'avoue que ce sont les témoignages sur le slash qui ont le plus retenu mon attention. En particulier lorsqu'un homme aux vingt printemps bien tassés parle face caméra, et avec des étoiles dans les yeux, d'une romance lesbienne entre deux poneys à la robe technicolor, issues d'un dessin animé pour enfants de dix ans.
Plus près de nous et plus nombreux, sont les témoignages de membres du beau sexe à la plume leste qui aiment faire se lutiner des personnages masculins que rien, dans leur univers d'origine, ne prédispose à grimper l'échelle de Kinsey.
Et Dieu sait pourtant que je ne suis guère client de ce genre de choses en général.
Je ne rentrerai pas ici dans les considérations sur le droit d'auteur, droit d’exploitation et droit patrimonial. Le documentaire les expose de manière assez complète, je trouve. Suffisamment, en tout cas, pour que chacun se fasse un avis qui, de toute manière, relève davantage de la philosophie personnelle que de l'analyse juridique. ça, et je doute que ceux qui en ont déjà un en changent à la fin du visionnage.
De la même manière, on n'aura jamais fini de gloser sur l'impact de la fanfiction en termes de sociologie culturelle.
Par contre, j'encouragerais plutôt ceux qui s'adonnent à la fanfiction et qui ont des proches qui s'inquiètent de leur vie sociale, à le faire circuler autour d'eux. Si quelque chose, quelque part, est susceptible de faire évoluer quelqu'un vers une position plus bienveillante envers la fanfiction, c'est sans doute là qu'il le trouvera.
S'il est vrai qu'on trouve dans tous les fandoms à boire et à manger, et donc de quoi vomir aussi, ça fait du bien de voir que toutes les personnes interrogées ont utilisé leurs univers de prédilections de façon constructive (tailler sa plume plus fin, maîtriser un logiciel de vidéo ou de mise en page, utiliser de nouveaux outils de dessins, découper, coudre... ), et pas seulement comme le viatique de leur catharsis personnelle. Encore qu'il y ait de beaux exemples présents au nombre des témoins interrogés. D'ailleurs, la question du jugement qualitatif est tout de même posée, notamment dans le témoignage du correcteur de fanfiction qui explique clairement que ne trouveront de place sur son site que ceux qui auront fait l'effort minimal d'une relecture orthographique, et passeront sous les fourches caudines du comité de lecture.
(Tiens, c'est pas la même chose qui pousse pas mal de monde de fanfiction.net à Archive of our own?)
Au point où on en est, est-ce que j'ai un bémol à apporter à l'objet en lui-même? Un seul, qui n'a rien à voir avec le contenu, mais non négligeable pour autant:
Si la prépondérance d'Internet dans l'univers de la fanfiction justifie le format webdoc, la longueur de chargement du lecteur vidéo a de quoi décourager les moins déterminés. Mon conseil: ouvrez deux onglets dans votre navigateur, et observez les galeries dans la partie "Explorer" pendant les chargements.
(A ce titre, faut reconnaître que l'épisode imaginaire de My little pony est bluffant en terme de réalisation, mais il est long comme trois interviews principales, avec le temps de chargement afférent. Je m'y suis repris à trois fois.)
Avis aux amateurs
Je place ça ici, tant il me semble que le public visé est celui de cette section du forum.
Des journalistes qui parlent de fanfiction, de cosplay, de fanart pour en faire luire la meilleure facette... Certains d'entre nous attendaient ça depuis un moment: les auteurs (dont je n'ai trouvé nulle part les noms...) relèvent le gant avec brio.
Dans la partie "phénomène" sont traitées les questions pécuniaires, juridiques et critiques. C'est la partie imposée de l'exercice. Utile, nécessaire pour qui n'est pas familier de la question, mais somme toute déjà traitée ailleurs, quoique dans des contextes moins bienveillants (Télérama, sur ton présentoir, c'est bien toi que je vise).
Personnellement, j'ai préféré la partie "personnages", où les pratiquants expliquent comment ils y sont venus, dans des entretiens d'environ huit minutes, avec des liens vers d'autres vidéos explicatives, et des exemples de leurs travaux. Il faut souligner, et louer à voix haute l'effort de variété dans la sélection des témoignages: il y a de la fanfiction (des auteurs ET des correcteurs), du dessin, du cosplay, du clip musical, des épisodes imaginaires et de la critique amateur.
Au niveau des fandoms également, avec au débotté, des séries télé, des mangas, des romans, des films, des dessins animés, et des jeux vidéos. La relative prééminence de "Castle" parmi eux s'explique assez bien: c'est une série déjà longue, avec beaucoup de matière à exploiter, mais toujours en cours (par opposition aux autres, tels que X-Files, Bleach, Star Wars, Harry Potter... ou My little Pony.
Qu'est-ce que ça m'a apporté, à moi qui en ai déjà lu un bon paquet, à propos d'oeuvres diverses? En dehors de la reconnaissance, toujours bonne à prendre quoi qu'on en dise, j'avoue que ce sont les témoignages sur le slash qui ont le plus retenu mon attention. En particulier lorsqu'un homme aux vingt printemps bien tassés parle face caméra, et avec des étoiles dans les yeux, d'une romance lesbienne entre deux poneys à la robe technicolor, issues d'un dessin animé pour enfants de dix ans.
Plus près de nous et plus nombreux, sont les témoignages de membres du beau sexe à la plume leste qui aiment faire se lutiner des personnages masculins que rien, dans leur univers d'origine, ne prédispose à grimper l'échelle de Kinsey.
Et Dieu sait pourtant que je ne suis guère client de ce genre de choses en général.
Je ne rentrerai pas ici dans les considérations sur le droit d'auteur, droit d’exploitation et droit patrimonial. Le documentaire les expose de manière assez complète, je trouve. Suffisamment, en tout cas, pour que chacun se fasse un avis qui, de toute manière, relève davantage de la philosophie personnelle que de l'analyse juridique. ça, et je doute que ceux qui en ont déjà un en changent à la fin du visionnage.
De la même manière, on n'aura jamais fini de gloser sur l'impact de la fanfiction en termes de sociologie culturelle.
Par contre, j'encouragerais plutôt ceux qui s'adonnent à la fanfiction et qui ont des proches qui s'inquiètent de leur vie sociale, à le faire circuler autour d'eux. Si quelque chose, quelque part, est susceptible de faire évoluer quelqu'un vers une position plus bienveillante envers la fanfiction, c'est sans doute là qu'il le trouvera.
S'il est vrai qu'on trouve dans tous les fandoms à boire et à manger, et donc de quoi vomir aussi, ça fait du bien de voir que toutes les personnes interrogées ont utilisé leurs univers de prédilections de façon constructive (tailler sa plume plus fin, maîtriser un logiciel de vidéo ou de mise en page, utiliser de nouveaux outils de dessins, découper, coudre... ), et pas seulement comme le viatique de leur catharsis personnelle. Encore qu'il y ait de beaux exemples présents au nombre des témoins interrogés. D'ailleurs, la question du jugement qualitatif est tout de même posée, notamment dans le témoignage du correcteur de fanfiction qui explique clairement que ne trouveront de place sur son site que ceux qui auront fait l'effort minimal d'une relecture orthographique, et passeront sous les fourches caudines du comité de lecture.
(Tiens, c'est pas la même chose qui pousse pas mal de monde de fanfiction.net à Archive of our own?)
Au point où on en est, est-ce que j'ai un bémol à apporter à l'objet en lui-même? Un seul, qui n'a rien à voir avec le contenu, mais non négligeable pour autant:
Si la prépondérance d'Internet dans l'univers de la fanfiction justifie le format webdoc, la longueur de chargement du lecteur vidéo a de quoi décourager les moins déterminés. Mon conseil: ouvrez deux onglets dans votre navigateur, et observez les galeries dans la partie "Explorer" pendant les chargements.
(A ce titre, faut reconnaître que l'épisode imaginaire de My little pony est bluffant en terme de réalisation, mais il est long comme trois interviews principales, avec le temps de chargement afférent. Je m'y suis repris à trois fois.)
Avis aux amateurs