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En dehors de Saint Seiya => Livres => Discussion démarrée par: Samantha Rosenwood le 10 août 2022 à 16:43:15

Titre: Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 10 août 2022 à 16:43:15
Mieux vaut tard que jamais.

Ce sujet est dédié aux passionnés de l'œuvre de Stephen King, dont votre humble servante fait désormais partie.
Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. Ayant été fortement marquée par mon introduction visuelle de son œuvre à travers l'adaptation de Christine, mon sport à consister la majorité du temps à l'éviter sur les étagères des magasins. Jusqu'à aujourd'hui. Car entre-temps, j'ai appris à mieux connaître l'auteur, au fil du temps, à travers des interviews et plus récemment, son compte Twitter. Un sacré gaillard, avec un caractère bien trempé, et terriblement attachant. Maintenant, quand j'entends parler de Stephen King, je me dit: "Chouette! À quand le prochain livre?"

Ici, vous pourrez parler de votre livre préféré, dans quelles circonstances vous avez été introduits à son œuvre, etc...ne vous cassez pas la tête. Il y a cinquante livres jusqu'à présent, faites votre choix. Si vous en avez plusieurs, allez y.

À vous de jouer!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Telescopium le 10 août 2022 à 16:52:34
Misery était un avant-goût de ce qu'on peut voir sur de nombreuses licences, dont StS, surtout avec la loupe des réseaux sociaux.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: megrez alberich le 10 août 2022 à 18:58:54
J'ai commencé à lire du King très jeune, vers 12 ou 13 ans. En fait, c'est ma mère qui en lisait beaucoup, et ensuite elle me refilait ses livres.

Je crois que le premier que j'ai lu, c'était Carrie, et c'est encore l'un de mes préférés à ce jour. J'ai lu la plupart des classiques (Simetierre, Misery, Cujo, Ça, Salem's Lot, Jessie, La ligne verte, Needful Things, Shawshank redemption...), et deux titres que j'adore particulièrement, c'est Dolores Claiborne et The long walk.

Je n'ai en revanche jamais lu The Shining. J'adore tellement le film de Kubrick -que King n'a pas du tout aimé- que j'ai peur d'être déçu par le livre.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: sharivan le 11 août 2022 à 10:49:08
Pour ma part, j'ai découvert Stephen King au milieu des années 2000 par l’intermédiaire d'un couple d'amis. Mon premier livre fut Le Fléau que j'ai trouvé globalement bon mais un peu longuet et ennuyeux par moment. J'avais enchaîné ensuite sur Misery, Carrie, La part des ténèbres, Christine, La ligne verte, Simetierre, Dead Zone et l'année du loup-garou... Je les ai tous adorés avec une très légère préférence pour Christine, Carrie et Misery.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: AZB le 11 août 2022 à 13:09:36
Perso c'était pendant les années 90 que j'ai commencé à lire du King, donc pendant l'adolescence, j'ai encore tous mes bouquins de poche de l'époque, les J'ai Lu avec une tranche noire et des illustrations de couv' souvent pas mal du tout  [:miam] ( surtout comparées à celles de maintenant  [:beuh] )

Mon préféré c'est Simetierre, j'ai dû le lire mille fois celui-là, c'est simple, efficace et la thématique ( la douleur éprouvée suite à la mort d'un proche ) parle à tout le monde: si vous aviez la possibilité de ramener un être cher à la vie, sachant que d'une part c'est pas bien et que d'autre part la personne en question risque de revenir quelque peu "changée", vous feriez quoi?  [:shinobu1]
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: sharivan le 12 août 2022 à 11:18:26
Effectivement Simetierre est un excellent livre ! Apparemment, l’adaptation cinématographique n'est pas géniale. [:pfff]  J'avais dû regarder un bout de film quand j'étais gamin mais je n'en ai gardé aucun souvenir.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 12 août 2022 à 14:47:41
Je me souviens des couvertures publiées dans les années 90, en particulier de celle pour Danse Macabre, figurant La Faucheuse, que lisait une camarade de chambrée à l'internat. Ainsi que de celles publiées pour Ça, terrifiantes et sanglantes à souhait, qu m'ont convaincues d'en faire l'impasse!

Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce sont les nouvelles couvertures, explosant de couleurs, qui m'ont permis de franchir le pas. À commencer par le loup de "Juste Avant Le Crépuscule", sur son fond de montagne, qui m'a rappelé certains dépliants touristiques, que l'on peut trouver dans la plupart des parcs nationaux américains.

Ensuite, à chacun ses préférences et ses raisons d'aimer telles ou telles couvertures, que je respecte.

J'ai remarqué que vous aviez lus certains livres, qui sont sur ma liste de lecture.
Je n'hésiterais pas à partager avec vous ici mes avis, au fur et à mesure de mes lectures, c'est promis!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Alaiya le 12 août 2022 à 15:13:15
Comme @megrez alberich j'ai commencé à lire King au collège et j'en ai lu beaucoup. Vraiment. Beaucoup. Je dirais une bonne trentaine de romans & recueils de nouvelles, donc impossible à lister. Et j'en lis ou relis régulièrement aujourd'hui. D'ailleurs King est un des rares auteurs que je relis sans me lasser.


De façon très inhabituelle j'ai découvert King avec les Tommyknockers qu'on m'avait offert en grand format (il venait de sortir, j'avais 11 ou 12 ans). Or, ce type de récit n'est pas forcément le plus emblématique de sa production - plus dans "l'horrifique" - par ailleurs j'étais très jeune et je n'ai pas tout compris au livre en question (je l'ai relu plus tard, heureusement). En parallèle, qui dit collège dit "louonsdesvhsquifontpeurhihihi" et j'ai d'abord découvert des films comme Shining, Carrie ou Christine avant de découvrir qu'ils constituaient des adaptations des romans de SK. Que je me suis empressée de lire dans la foulée et c'est comme ça que je suis tombée dans la marmite King.

Parmi ses opus qui m'ont le plus marquée : Ça (en numéro 1 tout confondu), Misery, la part des Ténèbres, les Langoliers (une - longue - nouvelle), la Machine de traitement de texte (une très courte nouvelle), Bazaar, Jessie, le Fléau (que je n'ai jamais relu par contre mais dont je sais que la fin m'avait saoulée), les Tommyknockers (forcément).

Il y a aussi des titres que je n'ai pas aimés : la Tour Sombre (je n'ai même pas réussi à finir le tome 1 !), Mr Mercedes (me suis arrêtée au tome 1), Dead Zone, Sleeping Beauties.

Le plus récent que j'ai lu est "Après", que j'ai trouvé plutôt sympa mais pas extraordinaire.

Pour moi, King, c'est une référence absolue et d'une certaine manière, ma manie de l'introspection d'une part, le souci des détails d'autre part, auquel je rajouterais le "show don't tell", me viennent directement de lui.
Titre: Re : Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: AZB le 13 août 2022 à 11:20:08
la Machine de traitement de texte (une très courte nouvelle)

Le titre exact c'est pas "Machine divine à traitement de texte" plutôt? C'est bien la nouvelle avec le type qui reçoit en cadeau une machine à traitement de texte ayant le pouvoir de modifier la réalité à sa convenance? (https://forum-images.hardware.fr/images/perso/7/jean_jacques_gourdin.gif)

Celle-là je l'adore, le pitch est facile mais ça vend tellement du rêve [:shion] Et alors la fin

Spoiler (click to show/hide)
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 13 août 2022 à 15:12:17
J'ai fini hier soir ma lecture de Salem. J'ai adoré.

J'avais aussi lu Dracula, et l'approche de King, à travers la déchéance et la chute en Enfer de la ville de Salem, d'abord progressive, étape par étape, puis accélérée par la mort des amis et soutiens de Ben Mears et de Mark Petrie, le seul enfant suffisament cultivé et intelligent pour s'être aperçu que quelque chose ne tournait plus rond dans la ville, est terrifiante. Mais aussi passionnante, car elle fait ressortir le meilleur de ceux qui sont prêts à tenir tête à Barlow, et la lâcheté de ceux qui préfèrent plier bagages, tels que Gillespie. La chute de Salem s'explique d'une part par certains vices et travers de ses habitants, assumés pleinement, et d'autre part, de leur méfiance envers Mears, alors que le véritable danger était Barlow. Autrement dit, ils ont vus le mal là où il n'était pas, et non là où il devait être. Ann Norton, la mère de Susan Norton, l'a ainsi payé de sa vie, en échouant à tuer le professeur Matt, allié de Ben. Je n'ai pas pleuré sur son sort, car elle est le genre de femme que je n'apprécie pas.

Combien même Salem s'inspire de Castle Rock, elle m'a plutôt fait penser à la ville fantôme de Bodie, en Californie du Nord, dont j'avais lu le cas de hantise d'une part, et l'histoire de son abandon au fil du temps d'autre part. Quand on voit l'intérieur/extérieur de certaines maisons de Bodie, on ne peut s'empêcher de faire le pont avec les descriptions de Stephen King, par rapport à Salem, même si elle ne vit que sur le papier.

À la suite de l'histoire originale de Salem, j'ai pu lire les deux nouvelles connectées à cette dernière: Un Dernier Pour La Route, et Jerusalem's Lot. La première nouvelle m'a rappelé le début de certaines intrigues de Buffy, du moins, dans son déroulement. J'ai apprécié le courage des deux amis, alors qu'ils essayèrent de raisonner Lumley, resté sourd à leurs recommandations, lui coûtant la vie. Quant à Jerusalem's Lot, elle levait le voile sur le passé historique de Salem, expliquant l'atmosphère oppressante qui y régnait déjà, avant l'arrivée de Barlow. Et là, les scènes se déroulant dans l'église décrépite et pourrissante de Salem, m'ont rappelé une enluminure, dont j'avais fait le sens de la lecture, pour mon mémoire traitant du Diable Et Le Dragon: on y voyait d'abord des chrétiens se rendre dans l'église de Dieu, pour ensuite se rendre dans celle de l'Antéchrist. Elle me racontait ce qui était arrivé à Salem des siècles auparavant, mais aussi sans doute l'origine des Messes Des Morts, très fréquemment rapportées dans le folklore. La description de l'église corrompue de Salem correspondait à ce que j'avais lu à propos de ces dernières, ici et là. C'est du moins mon ressenti, et je l'assume.

À présent, direction la prochaine station: 11/22/63 (JFK).
Le 22 Novembre 1963, Dallas, Texas.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Alaiya le 13 août 2022 à 16:31:17
@AZB : yes, tu as raison pour le titre. En fait, si je me rappelle bien, c'est une vieille machine qui a été réparée et ce que son utilisateur écrit dessus se produit. Quand on prend conscience du pouvoir de la chose c'est délicieux  [:bave]

Spoiler (click to show/hide)


Titre: Re : Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: AZB le 14 août 2022 à 08:59:21
En fait, si je me rappelle bien, c'est une vieille machine qui a été réparée et ce que son utilisateur écrit dessus se produit.

Non en fait c'est son neveu qui lui a carrément fabriqué à partir de rien pour son anniversaire, en récupérant des matériaux un peu partout, mais il avait pas eu le temps d'y apporter la touche finale ( d'où le côté instable du bouzin qui surchauffe très vite quand on l'allume [:shinobu1] )
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 21 septembre 2022 à 14:58:22
Christine serait-elle le cameo-clé/fil rouge, dans les romans de Stephen King?

La question peut être posée, car au fil de ma lecture toujours en cours de 22/11/63, j'ai vu au moins deux fois décrite, au début de l'histoire et dans le chapitre que j'ai lu hier soir, une Ford Plymouth Fury 58 rouge et blanche. Avec deux plaques d'immatriculation différentes, la première de l'état du Maine, la seconde de l'état de l'Arkansas. Mais le même modèle, aucune variante dans les couleurs.

Christine voyagerait-elle au fil des pages, des états et des événements, en se fondant dans le décor? En changeant à chaque fois de plaque d'immatriculation? Cette voiture étant dotée d'une intelligence redoutable, elle en serait bien capable.

D'après Wikipédia, elle apparaîtrait brièvement dans Ça (même si à l'heure actuelle, il n'est pas dans ma liste de lecture), pour piéger un des personnages principaux. Même si elle m'a fait peur dans mon enfance, même si elle est l'antithèse de KITT, elle a ma sympathie. Elle est mon propre fil rouge, quelque part. Démoniaque, certainement, mais une silhouette à quatre roues, qui agit comme un guide et un témoin à la fois. Je vois les choses comme ça.

Et Stephen King, serait-il un passionné de ce genre de voitures, au point de toujours lui faire un petit clin d'œil, ici et là? La question mérite aussi d'être posée.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Alaiya le 21 septembre 2022 à 15:40:55
L'un des fils rouges avérés et régulièrement utilisés par SK, est la ville de Derry, théâtre de "Ca" mais à laquelle l'auteur fait régulièrement référence dans ses livres. D'ailleurs, il me semble bien que Derry est mentionnée dans 22/11/63.

Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 21 septembre 2022 à 16:25:44
@Alaiya: je confirme la présence de Derry dans 22/11/63, pour l'histoire du père du concierge, au début du livre.
Merci infiniment pour tes informations. Je garderais donc Derry à l'œil et à l'esprit.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 30 septembre 2022 à 15:35:46
22/11/63:

Quel voyage! Quel périple dans une époque aujourd'hui révolue! Des rencontres avec des personnages attachants, tels que Miss Mimi, Deacon Simmons, Mike Coslaw, Bobbi Jill, sans oublier Sadie Dunhill. Mieux qu'un documentaire, on découvre l'Amérique de Kennedy, avant qu'elle ne sombre définitivement, après son assassinat, dans la Guerre Du Vietnam. Le langage, les relations humaines, le mode de vie, tout est retranscrit avec la précision d'une horloge. L'époque de Kennedy devient nôtre, avec ses codes et son propre mode de fonctionnement, très éloignée de celle que nous vivons à présent. On en oublie presque, comme Jake, que nous sommes là pour empêcher son meurtre, et non pour faire...du tourisme et faire des rencontres, si on peut l'exprimer ainsi.

L'apparition de la Plymouth Fury 58 rouge et blanche, a trouvé son explication, ainsi que pourquoi il y a eut trois changements de plaques d'immatriculation successives: Maine, Arkansas et Oklahoma. C'est l'ex-mari dérangé de Sadie Dunhill, John Clayton, parti en chasse pour la retrouver, qui se cachait derrière le volant. Ce que j'en ai déduit, est que si la Ford Plymouth Fury 58 rouge et blanche, pointe le bout de son pare-chocs quelque part, il y a un danger que l'on sous-estime, qui s'approche à grands pas. Tout à fait dans les cordes de Christine. Par contre, je ne suis pas sûre qu'elle ait apprécié que Mr. Clayton s'amuse avec sa plaque d'immatriculation.

Stephen King soulève la question du fait que s'il nous était donné de changer beaucoup de choses avec des si, est-ce que ces changements seraient-ils réellement bénéfiques? Qu'apporteraient-ils à ceux à qui nous pensions rendre service, en interférant avec leur passé? En y perdant au passage quelqu'un de cher, que nous avons croisé et appris à connaître dans ce passé? King met très bien en lumière que peu importe les modifications, il y aura toujours des conséquences. Que jouer avec la grande et petite histoire se paye au prix fort, pour celui qui s'y risque. Jake a renoncé à sauver Kennedy pour revoir sa Sadie, en fin de compte. Sadie faisait partie de la petite histoire, et en étant sauvée, a fait énormément pour sa ville de Jodie, en contrepartie. Et je crois que pour Jake, c'est bien là l'essentiel.

22/11/63 va faire partie de mes préférés, précisément à cause de tous les points que je viens de mentionner.

Direction la prochaine station: L'Institut.
Ce train ressemble au Hogwarts Express, mais ce n'est pas l'Hogwarts Express...
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 16 octobre 2022 à 15:30:28
L'Institut:

Si je devais retenir un livre glaçant et terrifiant à souhait, ce serait celui-ci. Je dirais qu'il nous met face-à-face au pire de la nature humaine, surtout quand c'est le destin d'enfants qui est impliqué. D'enfants possédant des dons qui les démarquent de leur entourage, qui intéressent des personnes, aux méthodes radicales et expéditives, pour se les approprier, et les ramener dans leur institut. Meurtre des parents, méthodes musclées qui avaient plus leur place sur un conflit armé, que pour convaincre des enfants arrachés à leur foyer et à leur enfance, en l'espace d'une seule nuit.
Tout ça pour quoi? Pour les vider complètement de leur énergie, de leur identité, quitte à en faire des zombies, ayant perdu toute lucidité. Pour définitivement les faire disparaître, une fois qu'ils avaient accompli ce qu'on leur demandait.

King fait très bien ressortir tout le cynisme, la cruauté, mais aussi parfois la bêtise du staff de l'Institut, qui se croit tout acquis et permis. Le plus choquant étant que la plupart sont des vétérans qui ont été en Irak et en Afghanistan, et qui de retour dans leur pays, voulaient continuer à pratiquer leurs méthodes quand ils étaient au front, sur ces enfants. Jusqu'à ce qu'une certaine Maureen, décide d'aider le jeune Luke Ellis, à s'enfuir. Luke réussit à prendre la fuite, mais il n'oublie pas ses camarades, tels qu'Avery, Kalisha, Nick, Georges et Helen, restés en arrière.

À partir de la fuite de Luke, les méthodes commando employées par l'Institut, trouvèrent leurs limites, face à une petite ville, déterminée à se défendre, et à défendre Luke de ses bourreaux. Mention spéciale pour le personnage d'Annie Ledoux, certes très branchée théories du complot, un peu à côté de la plaque, mais très courageuse et bienveillante. Suite à l'échec du commando de la directrice de l'Institut pour récupérer Luke, tout s'accélère: entre-temps, les amis de ce dernier se sont révoltés, ainsi que d'autres enfants retenus dans des instituts partout ailleurs dans le monde. Cette puissante force mentale détruit l'Institut, et tue la majorité de son staff au passage. Avery y laisse la vie, ainsi que les autres enfants, n'ayant pas pu fuir à temps. Les survivants trouvent un ami et un allié en Tim Jamieson, un ancien policier de Sarasota, en Floride, résidant désormais dans la petite ville de Caroline Du Sud où avait atterri Luke.

Ce n'est trois mois plus tard, que l'homme dont redoutait un coup de fil l'ancienne directrice de l'Institut, ose se montrer chez Tim. L'homme, au début très sûr de lui-même, perd peu à peu de son assurance face à Luke, qui le met devant ses véritables responsabilités: des familles entières décimées, effacées de la terre, afin d'empêcher une catastrophe nucléaire qu'il croit à venir. Et c'est là, qu'en tant que Spirite, que j'ai souri: en voulant trop anticiper des événements qui n'avaient pas encore eut lieu, l'homme se persuadait d'avoir enrayé le cours des choses, juste à temps, en prenant appui sur les dons occultes d'enfants, qui ne demandaient qu'à vivre normalement. Cet homme voulait contrôler le futur, en contrôlant le pouvoir occulte dont certains enfants étaient dotés. En Luke, il avait trouvé sa punition: son pouvoir, son véritable pouvoir, c'est-à-dire son intelligence, c'est à lui d'en disposer, et non une tierce personne selon ses volontés. Autrement dit, sur commande. Jouissif.

Direction la prochaine station: Charlie.
Il y a de l'eau dans la station. On se croirait chez le père Fouras...

Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 04 novembre 2022 à 15:21:23
Charlie:

L'histoire de la fuite désespérée d'un père avec sa fille, suite au meurtre de la mère de celle-ci, pour échapper à une agence gouvernementale, appelée La Boîte. À bien y regarder, les méthodes de cette dernière n'avaient rien à envier à celles employées des années plus tard par L'Institut. La différence étant que les parents de Charlie s'étaient rencontrés lors de l'expérimentation d'un sérum, sobrement intitulé Lot Six. Et que Charlie etait née des années plus tard, héritant du pouvoir de déclencher des incendies à volonté, tandis que ses parents avaient développés des capacités médiumniques. Charlie intéressait La Boîte, car son pouvoir devait être testé, avant d'étre éventuellement éliminée.

Pendant la fuite de Charlie et de son père, on apprend la mort cruelle de sa mère, Vicky, aux mains des agents de La Boîte, afin de la récupérer. Ces derniers avaient presque réussis, jusqu'à ce qu'Andy, le père de Charlie, fasse échouer leur mission en la leur reprenant. Charlie donna un premier aperçu de sa dangerosité en déclenchant un incendie dans la ferme des Manders, qui les avaient accueillis, alors que cette dernière était prise d'assaut par des agents de La Boîte. S'étant réfugiés dans la maison paternelle pour l'hiver, Andy et Charlie furent rapatriés au quartier général de La Boîte, au printemps suivant.

Isolée de son père, Charlie fut laissée aux bons soins de John Rainbird, un Indien rescapé de la guerre du Vietnam, comme s'avéra être par la suite la plupart des membres du staff, lors de la spectaculaire pyrotechnique confrontation finale, qui coûtera la vie à Andy. Le staff de La Boîte était plus intéressé par avoir des résultats, que du bien-être de Charlie et de son père. Il voulait des manifestations occultes sur commande, exactement comme l'Institut l'exigera des enfants qu'elle avait kidnappés, des années après. L'ironie voulut qu'Andy retrouvât son pouvoir occulte, alors qu'il n'était plus sous contrôle pharmaceutique, et que Charlie avait réussi à contrôler le sien entre-temps. Combien même La Boîte avait boosté, dopé leurs pouvoirs occultes, qu'ils fussent déjà latents ou non, le message était le même: n'essayez pas de contrôler des forces que vous ne comprenez pas, vous pourriez avoir des surprises.

Après la destruction du quartier général de La Boîte, Charlie retournât à la ferme des Manders. Elle y restât quelques temps, avant de se rendre à New-York, dans les bureaux du magazine Rolling Stones, pour y raconter son histoire.

Direction la prochaine station: L'Outsider.
Il y a un croquemitaine en ville, et il peut être n'importe qui...
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 02 décembre 2022 à 14:54:23
L'Outsider:

Si les cadences infernales ne vous font pas peur, ce livre est pour vous. Il n'y a aucun temps mort dans cette histoire. Qui, d'une part, dénonce l'engrenage juridique américain, broyant ceux assumés comme étant les coupables parfaits, et de l'autre, se fait l'écho du combat de ceux qui souhaitent les réhabiliter, quand l'erreur leur a sauté aux yeux.

L'Outsider dévoile toute la malveillance et la cruauté d'une entité, usurpant l'identité de ses victimes, sans aucun scrupule, afin de leur faire payer ses méfaits à sa place. Détruisant non seulement leurs familles au passage, mais également celles dont elle avait assassiné les enfants au préalable. Le coup classique, me diriez-vous, jusqu'à ce qu'elle commit des erreurs, comme tout criminel, beaucoup trop sûr de lui. Sauf que cette entité était un vrai caméléon, si elle n'avait pas des pailles à la place des yeux, pendant ses phases de transition d'une identité à une autre.

El Cuco n'avait aucun remords, aucun regret, aucun sentiment de culpabilité. Que ses victimes aient été faibles, ou plus fortes et irréprochables, la tentation de détruire leur vie avait été plus forte que le bon sens, qui disait "Stop".

Cette entité, qui retourne au néant auquel elle avait toujours appartenue, reflète le fait que sous les traits de la normalité, de tels individus passent sous les radars pendant des années, jusqu'à ce qu'ils aillent beaucoup trop loin. Leur impunité s'arrête à ce moment-là, il est temps de passer à la caisse, et de rétablir la réputation de ceux à qu'ils avaient fait endossé leurs crimes à leur place.

L'Outsider nous interpelle sur le fait de ne pas s'arrêter à des éléments trop évidents en surface, et de creuser plus profond, avant d'incriminer qui que ce soit. Et qu'on peut être reconnaissant que les vrais coupables fassent des erreurs, suffisamment grossières, mettant ainsi un terme à la sinistre mascarade.

Direction la prochaine station: Joyland.
Ce parc d'attractions aurait très bien pu inspirer Boyardland...
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 16 décembre 2022 à 15:29:05
Joyland:

D'habitude, je ne suis pas fan des fêtes foraines. Pour une raison particulière, je ne suis pas à l'aise dans ces endroits. Et pourtant, Joyland a titillé ma curiosité, et j'ai eu envie de voir une fête foraine, à travers les yeux de Stephen King. Pari réussi. Sur fond d'un chagrin d'amour, on voit évoluer et grandir Devin Jones, au sein du parc d'attractions. Sa rencontre avec ses amis pour la vie, Tom Kennedy et Erin Cook, sans oublier Annie et son fils Mike.

King nous dévoile les coulisses d'une fête foraine, le langage argotique qui lui donne son âme, et la solidarité qui lie les forains entre eux, qui'ils aient le sens du spectacle dans le sang ou non. Je pense que si je n'avais pas ouvert Joyland, ma vision des fêtes foraines en serait restée à celle que j'avais avant ma lecture. Et puis, si je l'ai lu, c'est aussi à cause d'amis de ma grand-mère, qui sont eux-mêmes forains: la famille Becquelin. Même si aujourd'hui, je n'ai plus de nouvelles pour l'instant, je ne les aient jamais oubliés. Les forains ont le sens de la fête, mais n'est pas forain qui veut, ce que Joyland met très bien en lumière.

Bien évidemment, un crime commis des années plus tôt au sein du parc, renforce sa part de mystère, et démontre aussi que tout n'est pas toujours rose, dans les parcs d'attractions. Qu'il y a des zones d'ombres, et qu'il ne vaut mieux pas trop fouiller là où il ne faut pas. Surtout quand un forain a du sang sur les mains, et profite de la relative impunité d'être forain, s'il peut en être déduit ainsi. Joyland ne s'en relèvera pas, et fermera ses portes deux ans plus tard, après l'acte héroïque d'Annie pour sauver Devin, avertie par son fils, Mike.

Je ne regrette pas de l'avoir lu. C'était un beau voyage et de belles rencontres. Je ne vois plus du tout les fêtes foraines de la même manière, mais garde quand même ma méfiance de l'autre. N'est pas forain qui veut.

Direction la prochaine Station: Shining.
The Stanley Hôtel - The Overlook Hôtel, Colorado.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 03 janvier 2023 à 15:10:26
Shining:

J'avais lu antérieurement le cas de hantise du Stanley Hôtel, quelques années auparavant, et je me souviens encore très bien de ma réaction de surprise, en reconnaissant le nom de Stephen King, parmi les illustres visiteurs du lieu. Il travaillait alors sur ce qui devenu le livre en question, et avait trouvé exactement ce qui lui manquait au sein de cet hôtel suranné, simplement en y restant une nuit aux côtés de sa femme, Tabitha.

J'avoue alors ne pas m'être attendue à voir son nom figurer dans le registre d'un hôtel, confronté à un cas de hantise. La surprise s'était avérée être agréable, voire même rassurante, quand j'appris que l'acteur Jim Carrey, qui était resté aussi à l'hôtel, avait précisément eut une expérience terrifiante dans la chambre 217, et avait plié bagages, pour ne plus jamais revenir. Contrairement à King et à sa femme, qui eurent une nuit paisible.

On peut y voir une certaine ironie, sachant que King questionne, s'intéresse et s'inspire des forces occultes, dans toutes ses manifestations pour ses ouvrages, ait pu dormir sans être dérangé. Tandis que Carrey avait connu une expérience désagréable, dont il se serait certainement bien passé.

Toujours est-il que King, bien qu'ayant jamais été confronté à aucune manifestation occulte, a très bien su raconter une histoire aussi terrifiante que celle du Stanley Hôtel, inspiration pour l'Overlook Hôtel.

Stephen King raconte, étape par étape, l'emprise progressive de l'hôtel sur son nouveau gardien, Jack Torrance, en prenant appui sur ses faiblesses. Son fils Danny et sa femme Wendy s'en aperçoivent, alors qu'il est persuadé du contraire. King a très bien compris les codes de la possession, si on peut parler de codes: d'abord subtile, puis de plus en plus insidieuse, allant jusqu'à mettre en péril l'équilibre mental de Jack.

Le rythme s'accélère quand Danny désobéit en allant dans la fameuse chambre 217, qui lui avait été pourtant formellement interdite. Mais sans son acte de désobéissance, Danny n'aurait pas vu son intuition confirmée du fait que quelque chose cloche avec l'hôtel, considérant le passé sanglant de ce dernier. Jack perd de plus de plus pied avec la réalité, jusqu'à être complètement possédé par l'âme diabolique, résidant dans les murs de l'Overlook.

L'hôtel dévoile alors son vrai visage, obscène et macabre, dont le seul but et de se remplir d'esprits qu'il aura prit, de gré ou de force, au monde des vivants. Danny affronte courageusement le démon qui a prit possession de son père, jusqu'à l'arrivée du cuisinier Dick Hallorann, qui, tout comme lui, a le Don. C'est-à-dire est médium.

Dick est non seulement courageux, mais a aussi un grand cœur. Il comprend qu'être médium, ce n'est pas toujours facile, voire très sportif, quand on est confronté à des manifestations diaboliques, ou tout simplement, on est pas crus.

Là-dessus, je dis: "Merci, Stephen King!"

L'Overlook disparaît dans une explosion incendiaire, chassant enfin de ses murs l'entité maléfique qui le possédait depuis des décennies, emportant tout avec lui. La fête est terminée.

Direction les deux prochaines stations: Le Fléau.
Ce Randall Flagg ne me dit rien qui vaille...
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Jackstyle le 13 janvier 2023 à 13:45:14
Adolescent j'ai adoré lire Bachman/King; j'ai même tout lu. Aujourd'hui impossible pour moi ne serait-ce que de lire une page tant je trouve ça mauvais.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 13 janvier 2023 à 16:33:46
@Jackstyle: j'avais l'intuition que tu avais lu Stephen King, et je me demandais bien quand allais-tu venir faire un saut par ici. Te lire dire qu'il t'était impossible de lire ne serait-ce qu'une page aujourd'hui, m'a fait sourire, étant donné que j'ai fait le chemin inverse. Je trouvais aussi King mauvais, sans avoir jugé sur pièce, et je n'ai jamais été aussi contente de m'être trompée. Pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière. Te savoir dans l'impossibilité de le lire à présent me chagrine, mais tu es quelqu'un que j'apprécie, alors je n'insisterais donc pas. Bon courage à toi.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Jackstyle le 15 janvier 2023 à 00:46:54
@Samantha : Ton intuition sur moi était la bonne ;-) Le problème avec Stephen King c'est que lorsqu'on lit d'autres auteurs et qu'on le compare aux autres on se rend vite compte de ces limites en tant qu'écrivain pure, du coup impossible pour moi de relire un auteur ayant un style d'écriture aussi simple et basique. Je ne ressens pas (plus du tout ) les émotions voulues. King c'est parfait pour le cerveau d'un ado en construction mais après j'ai eu besoin de plus de maturité. Je me suis tourné vers Hesse. Et aussi pour King et les autres auteurs étrangers il faut bien le dire les traductions Françaises ne sont vraiment pas du tout fidèles et voir même scandaleuse  (comme très souvent malheureusement il faut le dire). Moi aussi je t'apprécie et j'espère tu ne m'en veux pas pour ma franchise  [:jap]
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 17 janvier 2023 à 15:10:12
@Jackstyle: je ne t'en veux pas du tout pour ta franchise. Je ne connais pas l'auteur à qui tu fais référence, mais si tu y trouves ton compte, tant mieux. Du point de vue de l'appréciation de la maturité du style de l'écriture d'un auteur, cela varie d'une personne à une autre. Ce qui paraît basique et simple pour l'un, ne le sera pas nécessairement pour un autre. J'apprécie les styles simples, directs, mais pas ceux alambiqués et remplis de fioritures, par exemple. Toutefois, tu seras toujours le bienvenu dans ce sujet, si tu souhaites partager tes souvenirs de tes lectures de jeunesse préférées de King. C'est quand tu veux, Mon Ami.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 18 avril 2023 à 15:26:37
Le Fléau:

Comme promis il y a quelque temps à @sharivan, voici mon compte rendu et mes impressions.

Le Fléau mérite d'être l'œuvre préférée et plébiscitée du Maître par des millions de lecteurs, lors de sa première édition. Et celle que j'ai lue, qui compte les passages qui avaient été ôtés lors de cette première édition, n'enlèvent rien à la cohérence du récit, je dirais même qu'ils la renforcent. On voit toute la maestria dont King est capable, pour évoquer plusieurs vies, qui vont finir par se croiser, à un moment donné.

Le Fléau vous bouscule, vous malmène, vous sort de votre zone de confort. Il vous fait bien comprendre que tout ce que vous considériez comme acquis, peut disparaître d'un simple claquement de doigts. King appuie là où cela fait mal, qu'un jour ou l'autre, les compteurs seront remis à zéro, parce que nous irons beaucouo trop loin avec les possibilités que nous aura apporté le progrès, surtout du point de vue scientifique.

King dénonce aussi le chacun pour soi, instillé par notre société de consommation, quitte à laisser au bord de la route ceux qui ne cochent pas toutes les cases. Le touchant cas du personnage de Tom Cullen, est très révélateur. Simple d'esprit, il avait été abandonné à son sort. L'ironie voulut qu'il survécût, et rejoignit ceux qui constituèrent la Zone Libre. Plus qu'un simple d'esprit, Tom possèdait également le don de Double-Vue, qu'il révélât à ses compagnons, avant de partir jouer les espions à Las Vegas, où celui qu'on appelle Le Promeneur et ceux qui avaient accepté de le suivre, vivaient. Sa simplicité d'esprit le rendit invisible au Promeneur, qui fut incapable de l'identifier, alors qu'il voulait le tuer.

J'ai aimé lire Le Fléau, car toute la complexité de la nature humaine est très bien vue, aussi bien du point de vue du bien, que de celui du mal. Notre réticence à faire des choix, alors qu'il faut bien le faire, si on veut tout recommencer, en est une autre preuve: si on ne fait rien, cela sera le retour du chaos. Et même avec tous les efforts du monde, rien ne dit qu'il ne reviendra pas. Sous-entendu, il y en aura toujours un, pour ressortir du placard, des idées archaïques qui n'ont plus leur place dans notre vie actuelle. King s'en faisait déjà l'écho, que l'idée de maintenir le droit d'avoir des armes, qu'on soit flic ou simple citoyen, était mauvaise. Le livre a été écrit dans les années 70, et rien n'a évolué là-dessus. Nous en sommes toujours au même point.

D'où la question de Stuart à sa femme Fran, à la fin de l'histoire: "Les hommes apprennent-ils?"
Et quand celle-ci lui répond qu'elle ne sait pas, nous sommes en droit de nous poser la même question.

Direction la prochaine station: Après.
Retour à New-York, avec un jeune médium.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Alaiya le 18 avril 2023 à 16:46:41
Tiens, je profite de la remontée du topic (j'ai lu le Fléau mais je n'en ai aucun souvenir, vu que j'étais au collège ou au lycée  [:aie] ) pour parler de l'Institut, que je viens de terminer.

Ben... je ne l'ai pas trouvé très bon  [:sweat] Au global, je n'ai pas réussi à rentrer dedans et surtout - ce qui est le plus problématique - c'est que je ne me suis pas sentie concernée une seconde par le sort du héros et de ses copains.

Plus en détail : le livre est conçu de façon assez originale dans le sens où une grosse première partie est consacrée... à celui qui ne sera pas le vrai héros du bouquin or c'est finalement toute cette première partie que j'ai le plus appréciée, c'est balot. Ensuite, on entre dans le vif du sujet : un gamin ultra-surdoué, intelligent et doté de talents kinétiques plutôt du genre moyen / moyen moins est kidnappé, ses parents tués, et le gosse en question se retrouve dans un établissement fermé où il devient le sujet d'expérience comme d'autres gamins qui sont enfermés avec lui. Des amitiés se créent, les gamins arrivent puis disparaissent, personne ne sait trop ce qui se passe, ni pourquoi, juste que les gamins en bavent sévère sans raison claire.

Je suppose que d'autres lecteurs pourraient s'émouvoir de la situation des gamins en question mais en ce qui me concerne, vraiment, je n'ai réussi à m'attacher à aucun d'entre eux. Le gamin qui fait office de héros tient à peu près la route sauf à la fin ou sa façon de s'exprimer et d'agir ne colle plus avec le personnage et ça a achevé de me sortir de l'histoire.

Par ailleurs, l'histoire elle-même ne m'est pas apparue suffisamment robuste pour que j'y croie ou sois tentée d'y croire.

Enfin, la narration elle-même, assez brouillonne par certains côtés, n'a pas aidé à expliciter clairement certains tenants.
 
Sans compter les "méchants" très caricaturaux.


Et cerise sur le gâteau déjà indigeste : King qui cède aux sirènes du wokisme. Alors là, grosse et mauvaise surprise pour moi, parce que s'il y a bien une chose que je déteste, c'est tomber sur ce genre de trucs dont on sent que ça a été rajouté / intégré pour être dans la mouvance US actuelle.

Deux exemples.

Exemple 1 : le héros est supra-intelligent. Mais genre vraiment. C'est le postulat de base le concernant, c'est ce qui fait qu'il est ce qu'il est, même si c'est un gamin très sympa et normal par ailleurs. Eh bien, par deux fois (non pas une, hein, non, deux ! Dans le cas où on n'aurait pas bien compris), choupinou s'auto-flagelle parce que, rholala, il a osé penser que la femme de ménage n'était pas très intelligente. Mais mec : ton héros est plus intelligent que tout le monde, tu nous le martèles depuis le début alors assume ! Assume le fait que ton héros est de facto plus intelligent que TOUS tes lecteurs et s'il y a des femmes de ménage dans le lot, elles devraient s'en remettre. Ne te sens pas obligé de t'excuser pour ne pas "froisser".

exemple 2 que je mets en spoil :

Spoiler (click to show/hide)

Là, franchement, non, quoi.

En bref, cet opus là ne restera pas dans les annales.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: sharivan le 21 avril 2023 à 14:20:45
Merci pour retour @Samantha Rosenwood ! Je suis content que tu aies aimé ce livre, c'est le premier livre de King que j'avais lu. Les souvenirs sont un peu lointains car je l'avais lu il y a plus de vingt ans, globalement je l'avais bien aimé mais j'avais trouvé certains passages un peu longuets et ennuyeux. Il faudrait que je le relise pour voir si mes premières impressions vont changer.


@Alaiya Une amie m'a exactement dit la même chose concernant "l'Institut". Pourtant, c'est vraiment une accro à King, c'est elle et son mari qui m'avaient fait découvrir King au début des années 2000, elle l'a trouvé vraiment mauvais.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 22 avril 2023 à 15:02:36
@sharivan: de rien, cela a été un immense plaisir!
@Alaiya: pas de soucis!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 03 mai 2023 à 15:03:44
Après:

Stephen King s'est glissé dans la peau d'un enfant de six ans, possédant le don de communiquer avec les morts, ceux qui s'apprêtent à passer de l'Autre Côté, une fois qu'ils ont répondu aux questions qu'on leur aura posées. À travers ce garçon de six ans, Jamie, que l'on voit grandir au fil de l'histoire, il se confronte à ceux qui en ont peur, ceux qui comprennent et l'accepte, et ceux qui n'y croient pas mais qui y voient un moyen de satisfaire leurs intérêts.

La maman de Jamie l'avait accepté, combien même elle l'appréhendait quelquefois. C'est elle qui lui avait recommandé de ne jamais en parler, au risque d'être prit pour un cinglé. Elle était son garde-fou: tu as le don de médiumnité, oui, mais méfie-toi, tu pourrais être perçu comme ne pas cocher toutes les cases. Autrement dit, fonds-toi dans la masse, et fais-toi oublier, pour ta sécurité.

Jusqu'à ce que Liz, la compagne de sa mère, qui était aussi flic, décidât de l'embarquer à la poursuite d'un dangereux tueur. À partir de cet instant, tout changeât: Jamie, qui jusque là, n'avait été confronté qu'à des esprits désincarnés bienveillants dans l'ensemble, s'était retrouvé face à un esprit malveillant possédé par une force encore plus maléfique que lui. À la description de la créature, je n'ai pas pu m'empêcher de songer aux fanarts référant à Pennywise, et à l'emploi du mot "ça" par Jamie, pour la nommer. De plus, le comportement de la créature, n'avait pas été sans me rappeler celui de ceux référencés comme étant les Ombres par Melinda Gordon, dans Ghost Whisperer. De même que le fait de traverser de l'Autre Côté, pour les esprits bienveillants en disparaissant.

Déçue par le comportement de Liz, qui s'était également révélée être une transporteuse de drogues, la mère de Jamie coupât définitivement les ponts avec cette dernière. Elle ne croyait pas au don de Jamie, et pourtant, n'avait pas hésité à l'embarquer dans une situation dangereuse pour en tirer profit. Jamie et elle crûrent de plus jamais avoir affaire à elle. Ils se trompaient.

Des années plus tard, Liz kidnappât Jamie au moment où il quittait un terrain de tennis pour rentrer chez lui. Sauf que cette fois, Liz n'était plus du tout dans la police, et était devenue une junkie. Son but étant de récupérer toute une cargaison d'Oxy, dans la maison d'un baron de la drogue, qu'elle abattit froidement devant Jamie, afin qu'il le fasse parler. Lors de l'inspection de la maison, Jamie fit une macabre découverte: des photos de la torture à mort de la femme du propriétaire des lieux, par ce dernier et un autre homme. Même Liz en fut estomaquée, donnant à Jamie l'occasion de s'enfuir. Au moment où elle s'apprêtait à le rattraper, Jamie appelât la créature possédant le corps du tueur mort des années auparavant. Celle-ci tuât Liz, et Jamie la renvoyât d'où elle venait.

On retrouve Jamie des années plus tard, conscient des aléas de son don, mais aussi plus prudent. Il avait fait ses classes. Il savait ce qu'il pouvait faire ou non, et accepté le fait que cela ne serait jamais facile pour lui et son entourage. Si la médiumnité était une tâche facile, cela se saurait. Heureusement, ce n'est pas le cas.

Direction la prochaine station: Élévation.
Bienvenue à Castle Rock, sous l'ère Trump.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 08 mai 2023 à 14:55:16
Élévation:

Ce très court roman, composé de sept chapitres, parle de la vie, mais aussi du don de soi, au moment de tirer sa révérence.
Au début, quand on découvre le quarter où vit Scott, celui qui est appelé à dire adieu à sa ville et à ses amis, j’ai eut un peu l’impression de me retrouver à Wisteria Lane. Car la relation entre Scott et ses voisines était un peu tendue, à cause de leurs chiens mal-élevés, qui faisaient leurs besoins sur sa pelouse, dès qu’elles avaient le dos tourné.

Très vite, Scott découvrit que tout n’allait pas bien pour ses voisines. Leur restaurant mexicain était en difficulté, l’affichage de l’une des deux qu’elles fussent lesbiennes, en avait dérangé plus d’un dans la ville, Castle Rock se dévoilant plutôt conservatrice au passage. Scott décida de donner un coup de pied dans la fourmilière, en participant à la course annuelle de la ville, afin que les deux femmes puissent définitivement s’intégrer, et trouver leur place au sein de la communauté.

Les liens d’amitié qu’il tissât avec DeeDee et Missy, les deux propriétaires du restaurant mexicain, démontrât que le meilleur de nous-mêmes ressort dès qu’on ouvre sa porte à l’autre, en lui donnant sa chance. Il peut en être conclut de même pour Myra, la femme de Bob, docteur et également ami de longue date de Scott. Elle s’avérât s’entendre très bien avec les deux femmes, se trouvant en particulier des affinités en choix culinaires avec Missy.

Scott donna tout, jusqu’à la dernière minute, à ses amis, avant de s’envoler, dans un joli feu d’artifices.

Direction la prochaine station: La Ligne Verte.
Coucou, Mr.Jingles!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 14 juillet 2023 à 15:29:10
La Ligne Verte:

J’avais vu le trailer du film avec Tom Hanks lors de sa sortie en salles, mais je ne l’ai jamais vu. En revanche, quand j’ai compris que c’était encore King qui était derrière cette histoire, j’ai eut envie de lire le livre parlant de ce grand noir, tissant des liens avec son gardien.

De tous les livres que j’ai lu jusqu’à présent, c’est celui qui s’est avéré être le plus prenant, le plus éprouvant et le plus oppressant. Se déroulant dans l’univers carcéral, on découvre que parfois, dans le couloir de la mort, certains gardiens ne font guère mieux que ceux qu’ils sont chargés d’exécuter un jour ou l’autre, tel que le personnage de Percy Wetmore. Et puis, il y a les autres, plus humains, qui essaient d’adoucir leurs derniers moments, sachant qu’il faudra se résoudre à mettre la sentence à exécution, même s’ils s’interrogent sur le fait qu’elle fasse d’eux aussi des assassins.

Le personnage de John Caffey symbolise l’idée reçue persistante qu’un noir ne peut que tuer des blancs, et que ce n’est que justice qu’il doive payer pour un crime qu’il n’avait jamais commis. Jusqu’à ce que Paul, son gardien, comprit que le véritable meurtrier n’était autre que Wild Bill, un jeune homme psychopathe de 19 ans. La ligne verte dévoile toute l’ironie et l’hypocrisie du système carcéral américain: innocent ou pas, tu ne ressortiras d’ici que les pieds devant. Les jugements ont été rendus, il n’y aura pas d’appel, ni de coup de fil pour te gracier. Surtout quand tu dois poser tes fesses sur Miss Deux Mille Volts, autrement dit, la chaise électrique.

Dans ce monde de ténèbres, une souris devint la mascotte du bloc, c’est Mister Jingles. A priori un rongeur comme les autres, elle se révélait beaucoup plus intelligente q’elle ne le paraissait. Lâchement écrasé par un Percy Wetmore sans scrupules, il fut ramené à la vie par John Caffey, qui ne porte pas ce dernier dans son cœur, autant que Wild Bill. Et il le fera savoir, en faisant perdre la raison à Percy, suite à l’exécution monstrueuse du Cajun Delacroix, lui faisant abattre Wild Bill dans son sommeil. Percy terminera sa vie à l’asile psychiatrique, bien loin de la vie de bourreau des simples d’esprit, qu’il s’était promis au moment de quitter l’univers carcéral.

Bien que l’univers décrit n’était pas tendre, j’ai aimé lire ce livre. King met le doigt là où cela fait mal, comme d’habitude.
S’attaquer au monde carcéral américain, dénoncer ses contradictions, son besoin éternel de faire des exemples pour gagner des élections, montre le travail qu’il reste à faire pour vraiment rendre justice, et non exécuter quelqu’un présumé coupable, parce que cela fait bien.

Suite à cette lecture, je me mets en pause.

Direction la prochaine station:
Les Tommyknockers. Retour à Castle Rock.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Alaiya le 14 juillet 2023 à 17:59:53
Si tu as l'occasion de voir le film, ne t'en prive pas, il est vraiment très beau et très réussi. Juste : prévoir un paquet de mouchoirs (ou deux  :D )
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 31 juillet 2023 à 14:19:37
En mettant mes favoris à jour, avec le site de l’auteur l’autre jour, je me suis aperçu qu’il me manquait celle grâce à qui tout avait commencé, quand j’étais petite: Christine. J’ai ma copie dans ma bibliothèque, mais sur ma tablette, nul clin d’œil à cette dernière.

J’ai trouvé le site de John Carpenter, et ai enregistré sa page dédiée à Christine dans mes favoris. En consultant mon moteur de recherches, je suis tombée sur sa vidéo pour le 30ème anniversaire de la sortie du film, publiée en 2017. J’ai une question, pour ceux qui connaissent cette vidéo: est-ce qu’il s’agit de bien John Carpenter au volant de la Plymouth Fury 58 dans celle-ci? Je l’ai aussi enregistrée dans mes favoris, vous vous en doutez bien. Quant au thème de Christine, dès les premières notes, je l’ai immédiatement mémorisé, comme si mon esprit l’avait temporairement effacé, jusqu’à ce que je sois prête à me rappeler combien il était si entêtant, prenant.

J’ai également trouvé une autre vidéo dédiée à Christine, mais cela sera pour une autre fois.

C’est-à-dire, quand j’aurais lu ma copie. Pas avant.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 22 octobre 2023 à 16:05:38
Les Tommyknockers:

Ce livre, que je viens de finir, est le plus surprenant. Un OVNI, à proprement parler. Au fil de ma lecture, certes agréable, j’ai nettement eu l’impression de lire un croisement onirique entre Men In Black et V avant l’heure, qui vrille dans la pure horreur.

Tout avait tout simplement commencé par la découverte, par Bobbi Anderson, d’un objet métallique enfoncé dans le sol de la forêt, aux alentours de sa maison. Progressivement au fil de ses fouilles, elle expérimenta des changements physiques et mentaux, ainsi que les habitants du village d’Haven. Ils se mirent à construire des armes et outils en tous genres, qui sur le long terme, s’avérèrent de grands consommateurs de piles et de batteries.

Alors qu’Haven se repliait peu à peu sur elle-même, Jim Gardener, une connaissance de Bobbi, avertit par un sombre pressentiment, arrivât au moment où l’évolution de cette dernière, moralement et physiquement, s’achevait. Pourtant, Bobbi fit tout pour le sauver, alors que l’entité qui prenait graduellement possession d’elle, effaçait ses derniers traits d’humanité. Elle était la tête pensante, la meneuse attitrée des Tommyknockers. Le paradoxe fut que sa nouvelle forme lui permit de régler ses comptes avec son odieuse sœur Anne, alors que celle-ci était venue pour la ramener manu militari à la maison, à Utica. D’autres Tommyknockers firent de même entre eux, étant donné que lire les pensées des uns et des autres était devenu un jeu d’enfants.

Bien sûr, l’évolution eut ses ratés, avec d’abord le refus clair et net de la constable de la ville de céder à ce virage vers la folie, détruisant la tour de l’horloge de l’hôtel de ville dans une puissante explosion. Ensuite, la disparition du jeune David Brown, lors d’un tour de magie, exécuté par son frère aîné, Hilly. Et pour conclure, la mort du jeune Tommy, et la perte de la vue de son amie Esther. Ces deux-là étaient partis en expédition refaire le plein de piles et de batteries à Derry. C’est là qu’ils avaient pu voir, émergeant d’une bouche d’égout, un ballon à la main, le fameux Pennywise, en quête d’une proie.

Gard se résolut à tuer Bobbi, quand elle avait compris qu’il en savait beaucoup trop. Ce qui déclencha une réaction en chaîne: la police de Dallas entra effectivement dans la danse, avec une allusion au héros emblématique au don de double-vue de Dead Zone, Johnny Smith. Un incendie, provoqué par la mise en marche de Gardener du générateur de Bobbi dans son hangar, avant de programmer le retour du jeune David dans notre réalité, rejoindre le vaisseau et de décoller. Et enfin, l’anéantissement des Tommyknockers restants, entre suicides et transformation en rats de laboratoire, disparaissant définitivement.

Quant au jeune David, Gardener avait réussi à le ramener dans notre réalité: une infirmière de Derry le surprît, dormant aux côtés de son frère, à l’hôpital où son grand-père l’y avait laissé, avant d’essayer d’affronter les Tommyknockers, aux côtés de l’amoureux transi de la constable d’Haven.

Direction la prochaine station:
Simetierre. Attention au chat!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 19 novembre 2023 à 15:14:44
Simetierre:

Quand je me suis résolue à lire ce livre, ma mère m’avait fait comprendre qu’elle connaissait, et qu’elle et mon père avaient vus le film qui s’en inspirait sans moi quand j'étais petite, suite aux cauchemars que m’avait laissé Christine, peu de temps auparavant.

La première partie du livre pourra paraître très longue par rapport aux deux autres, mais elle présente les protagonistes, ainsi que le futur déroulement de l’intrigue dans les parties suivantes, telle une pièce macabre, réglée comme du papier à musique. De l'emménagement de la famille de Louis Creed, à la résurrection du chat Churchill, en passant par la mort de leur fils Cage sous les roues d’un routier, tout se met en place pour le voyage vers la folie de Louis, le père de famille.

Bien qu’il aurait dû tenir compte de l’échec du retour à la vie de leur chat, Louis préféra s’embarquer dans une folle équipée, afin de ramener leur fils à la maison, plutôt que de faire son travail de deuil, comme le bon sens l’exigeait. En cela, j’ai trouvé que sa dérive morale n’avait rien à envier à celle dépeinte à travers des personnages similaires, aussi bien dans Buffy que dans Angel. Même son équipée pour récupérer le corps de son fils dans le cimetière de Pleasantview, pourrait être burlesque, si elle n’était pas macabre. King fait la démonstration qu’il ne faut pas grand chose pour divorcer avec le bon sens, et s’en accommoder, alors que c’est à fuir.

Suite au retour de Cage du cimetière des Indiens Mic-Macs, celui-ci massacra Jud Crandall, le vieil homme qui avait permit le retour de Church, avant de tuer sa propre mère, Rachel, revenue de Chicago. Cette dernière, avertie et confirmée dans son intuition par leur fille Ellie, dotée du don de double-vue, avait prit la route pour arrêter Louis. Quant à Ellie, elle échappa à la mort, restée auprès de ses grand-parents, à Chicago. La mort de Rachel eut le privilège de confirmer l’intuition de son propre père, Irwin Goldman, que Louis n'était pas forcément un bon choix marial, sans qu’il le sache.

L’ultime acte de cette pièce macabre s'acheva avec le retour de Rachel, enterrée quelques heures plus tôt par Louis, venue pour le tuer, exactement comme l’avait prophétisé Ellie, au début de la deuxième partie.

D'habitude, je ne suis pas friande des histoires de zombies, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. L’approche de King, toute en finesse et intelligence, sans oublier son sens de l'observation, m’a rendu le sujet plus accessible. C’est toujours ça de pris.

Direction la prochaine station:
Dr.Sleep. Obi-Wan Kenobi, sors-moi ce chat de cette bouteille!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: The Endoktrinator le 19 novembre 2023 à 15:33:02
Comme pour Christine, le rock est au rendez-vous, avec les nombreuses références aux Ramones, et bien sûr la chanson du film, sublime.

https://www.youtube.com/watch?v=HJWFsZ_YUc4
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 19 novembre 2023 à 16:32:03
@The Endoktrinator: un immense, très grand merci à toi!
Cette chanson envoie, et le clip en lui-même, est sympathique à souhait!
C’est tout à fait le rock que j’aime, endiablé et gai. Bien joué, Mon Ami!
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 19 janvier 2024 à 14:57:39
Dr.Sleep:

Nous retrouvons des années plus tard Dany Torrance, qui après des mois d’errance suite à la cuite de trop, a atterrit à Tinytown. Il y décroche un travail à l’hospice, où avec l’aide du chat Azrael, il aide à passer de l’Autre Côté ceux qui ont finit leur passage sur cette terre. En parallèle, une petite fille dénommée Abra découvre qu’elle possède les mêmes dons que Dany, et attise la convoitise d’un groupe de saltimbanques appelé le Noeud Vrai, mené par Rose Claque.

Cette convoitise vire à l’obsession chez Rose, quand cette dernière comprend qu’elle a partagé et pressentit tout le mal qu’ils ont fait à Bradley Trevor, doté du don de Double-Vue comme elle. Et qu’elle est nettement plus prometteuse en énergie que tout ses semblables, qu’ils ont kidnappés et tués au fil du temps. C’est alors que Tony, l’ancien Esprit Protecteur de Dany, le fait entrer en contact avec Abra, à travers des échanges télépathiques. Quand les choses commencent à se préciser, ils se rencontrent pour de vrai.

Lors de l'enlèvement d’Abra par une équipe du Noeud Vrai, Dany et Lucy, la maman de celle-ci, réalisent qu'ils sont demi-frère et demi-sœur. Dany comprend combien les choses ne sont jamais faciles pour les parents qui ont un enfant qui possède le don, combien ils voudraient les protéger de tout, sans se rendre compte qu’ils pourraient bien faire l’inverse. Une chose que Conchetta, la grand-mère d’Abra, était parfaitement consciente, puisque elle aussi, avait le don. Lors du passage de cette dernière de l’Autre Côté, Dany récupére le cancer qui a mit un terme à son existence, dans un but clair: éliminer le Noeud Vrai.

Lorsque le kidnapping d’Abra tourne au désavantage du Noeud Vrai, la majorité des membres de la tribu quittent Rose, préférant tenter leur chance à l’Ouest, plutôt que de continuer à supporter son obsession envahissante pour le pouvoir d’Abra. Quitte à mourir de la rougeole que leur à transmit Bradley Trevor, des années auoaravant. Leur devenir reste incertain, mais on entendit plus jamais parler du Noeud Vrai, suite au combat de Dany à l’Overlook Lodge, contre Rose et la poignée de ceux qui lui étaient restés fidèles.

Dr.Sleep est une histoire de famille, de prise de responsabilités et de transmission. Qu’il n’y a pas que ce poison d'alcool, il y a aussi ce merveilleux Don, qui permet de faire le lien entre les Vivants et les Morts, de permettre de boucler la boucle, de fermer une porte et d’en ouvrir une autre, et de protéger les siens des Esprits malfaisants. J’avais aimé Shining, j’ai adoré Dr.Sleep.

Direction la prochaine station:
Dôme.
Titre: Re : Stephen King: Le Maître Des Contes Du Fantastique
Posté par: Samantha Rosenwood le 25 février 2024 à 18:49:13
Il était une fois, dans le Maine…

Bangor:
- Stephen and Tabitha King Foundation.
- SK Tours of Maine, Tours of Derry.

Bon séjour, et bon voyage!