Volume 20 : Le succès en France.Il paraît que Saint Seiya a aussi un succès fou en France et, l'autre jour, un journaliste français est venu m'interviewer. C'était un jeune homme aux yeux bleus. Il est rentré le lendemain en France et, 5 jours après, il devait partir faire son service militaire. Il se retrouvait dans l'obligation de troquer son stylo contre un pistolet. J'ai alors pensé que j'avais vraiment de la chance de pouvoir toujours garder mon stylo et de n'avoir jamais à porter d'armes capables de tuer un homme.
Il parle sûrement de l'interview du Club Do pendant l émission spéciale qui diffusait les 2 derniers épisodes ..
Vous avez réussi à imposer votre style, qu’il s’agisse des coups de pieds dans les combats de DBZ ou les déformations des personnages dans Saint Seiya.Lorsque l’on imagine Goku se battre, on pense immédiatement au Kamé Hamé Ha. Je voulais plutôt montrer des corps à corps, où ils utilisent les poings mais aussi les pieds, et où chaque coup de Goku est imprévisible pour l’adversaire, et peut donc causer beaucoup de dommages. Un mélange de vitesse et de puissance. Pour les fameuses déformations dans Saint Seiya, je n’en suis pas le seul instigateur. Il faut aussi rendre à l’animateur et chara designer Shingo Araki ce qui lui appartient. Pour vous donner un exemple précis et parlant, lors du combat d’Ikki contre Shaka, le Chevalier de Bronze perd ses sens l’un après l’autre. Or, comment son corps réagit, comment le monter à l’écran, comment mettre le spectateur à sa place ? Le côté déformé des corps donne une image de ces privations, ajoute un vrai impact. Et c’est devenu ma signature, enfin l’une de mes signatures. (rires)Le cinquième film Saint Seiya, Chapitre du monde céleste - Ouverture, a été un échec public et critique en 2004, que s’est-il passé ?C’est un film particulier, nous voulions montrer autre chose que des combats et nous focaliser sur la relation entre Seiya et Saori, une histoire d’amour effleurée dans le manga. C’était une tentative, peut-être risquée, mais je ne lisais pas les critiques ou les avis à l’époque, donc j’ai été épargné. La fin du film, où Seiya et Saori perdent la mémoire, appelait à des suites. Nous n’avions rien planifié, mais l’idée était bien sûr d’avoir Zeus comme big boss à un moment. Même si notre focus restait Seiya et Saori. Comme pour DBZ, il n’est pas difficile de trouver de nouveaux méchants, mais le cœur de la série ou du film doit rester les personnages.
Interview sur les publications (Jump Gold Selection et Jump Animé Comics ) est en ligne (Andromeda Box). Enjoy