Heu, hem, bonjour... J'ai lu ce topic très intéressant et j'aimerais revenir sur les clichés. Qu'appelez-vous "détournement de cliché" et plus précisément "détournement de cliché littéraire" ? Merci ! P.S : désolée si la question a déjà été posée mais je ne m'en souviens plus...
"confectionner": dans la vie ordinaire, on se fait un sandwich. Dans la vie littéraire on le confectionne. Il n'en est que meilleur.
"glas": ne sonne plus que par écrit (et on ne sait jamais pour qui)
On dit que chaque auteur met de lui dans ce qu'il écrit, notamment dans ses personnages. D'accord. Mais quelle différence entre un auteur qui met un peu de lui dans son perso et un autre qui fait du self-insert ? A partir de quand commence le self-insert ?
A mon sens, créer un personnage n'implique absolument pas que l'auteur y mette de lui-même, en tout ou partie.
ha ben heureusement, parce que sinon moi je suis en taule depuis des années....
En France Aux Etats-Unis, tu aurais déjà été exécuté
*s'installe, ouvre une Orval
Ceci amène une autre question :Vous êtes vous déjà adressé au lecteur ? Un équivalent de démolition de quatrième mur (je n'ai comme exemple que D-503 dans le roman "Nous Autres", et encore).Vu qu'un auteur peut se mettre dans un personnage, on pourrait supposer qu'il sollicite le lecteur.
Si je commence à considérer Al' comme mon psy, du moins à ce que je connais d'elle via le fofo, je vais grave avoir besoin d'une bière
Hum, vaste question.Chacun dira la sienne mais pour ce qui me concerne, voici comment je vois les choses: à partir du moment où le personnage créé par l'auteur lui sert d'exutoire pour 1/ses problèmes ou 2/ses frustrations, on peut parler de self-insert. Il y a plusieurs degrés dans le self-insert:* le cas ultime du self-insert, quand l'auteur se met lui-même en scène dans son histoire, à savoir "je suis l'auteur et je vais vous raconter ce qu'il m'est arrivé quand je suis tombé dans l'univers de machin/bidule ou truc"* le cas du self-insert dans un OC: l'OC est créé de toutes pièces par l'auteur mais clairement, il a les mêmes problèmes (physiques et/ou psychologiques) que lui, tout ou partie d'un vécu identique à celui de l'auteur et/ou réalise des choses dont l'auteur rêverait pour lui-même mais qu'il n'a jamais pu accomplir, bref, l'auteur met beaucoup trop de lui-même dedans et in fine, a créé son propre avatar* le cas du self-insert déguisé (mon préféré car c'est le plus drôle à détecter ): l'auteur utilise un personnage existant qu'il fait interagir et penser comme lui (ceci est bien entendu valable uniquement dans le domaine de la fanfiction)A mon sens, créer un personnage n'implique absolument pas que l'auteur y mette de lui-même, en tout ou partie. Je ne dis pas: tout auteur sème des parcelles de ce qu'il est, de ce qu'il a vécu ou de ce qu'il connaît dans ses écrits. Mais cela doit rester anecdotique, de l'ordre du détail, et ne jamais dépasser le stade du saupoudrage de ci de là. Parce que clairement, le lecteur, il s'en contrefout de la vie de l'auteur, il lit une histoire, pas une autobiographie (sauf si bien entendu celle-ci est explicitement désignée comme tel et auquel cas, la situation est différente). Faire la part des choses est indispensable. Et si l'écriture est prise comme une thérapie personnelle - ce qui arrive plus souvent qu'on ne l'imagine et ce n'est d'ailleurs pas une tare, pour certaines personnes c'est même très bénéfique à un moment donné - alors il convient d'en prendre clairement conscience pour mieux l'assumer et passer à autre chose une bonne fois pour toutes dans les écrits suivants.Voilà pour la façon dont moi je vois les choses, il existe sans doute autant d'avis différents que de personnes
Disons que tu peux le faire mais il faut que ce soit intéressant à lire, donc faire un travail sur le fond et la forme. L'ultime dans le genre c'est à la recherche du temps perdu...