Entre 1870 et 1945, la France et l'Allemagne ont connu trois guerres, dont deux mondiales. Les auteurs présentent ces soixante-quinze années de rivalité à travers des infographies, des cartes, des silhouettes de soldats et de matériel militaire ou encore des données économiques, démographiques et culturelles.
Intéressant article dans le dernier numéro de La Recherche, sur les origines génétiques des Européens. De manière un peu surprenante (pour moi), il révèle que nous sommes plus proches des Amérindiens que des Orientaux. Ce qui a posé une énigme puisque les premiers étaient supposés descendre des seconds. Après plusieurs études, il s'avère qu'au néolithique deux populations peuplaient l'Europe : des chasseurs-cueilleurs indigènes auxquels s'étaient mêlés des agriculteurs venus d'Anatolie. Il semble y avoir eu un dépeuplement brutal de ces population antérieure (plus aucune trace entre -2800 et -3500 en Europe orientale) sans certitude quant aux causes (possible épidémie de peste selon les auteurs). Du coup, ce vide a bénéficié à une autre partie de nos ancêtres, les Indo-européens de la culture Yamnaya qui se sont pointés vers -4800 sans avoir à combattre pendant que leurs cousins se mélangeaient, à l'Est, avec les Asiatiques orientaux, pour donner les populations qui franchiront plus tard le futur détroit de Béring.
Un fil sur les puits à marches, en Inde. Attention les yeux ! https://twitter.com/culturaltutor/status/1661758626418294786
La prochaine infographie historique de chez Passés composés. Infographie des guerres franco-allemandes : 1870-1945 / Julien Peltier, Vincent Bernard, Marie-France Devouge et al. 30 août 2023, 29,00 EUR. ISBN 9791040400622
Vu que ça touche à plusieurs domaines, je mets ça là. Pour faire court, 1) le trou de la couche d'ozone est sur le point de se refermer, 2) l'épaisseur de cette couche varie dans le temps en fonction du champs magnétique terrestre, 3) elle a été beaucoup plus réduite pendant la préhistoire, ce qui a sans doute eu pour conséquence d'affaiblir les Néandertals qui résistaient moins bien à l'exposition aux UV :https://theconversation.com/heurs-et-malheurs-de-la-couche-dozone-a-travers-son-histoire-195980
L'homme de Néandertal, cette chochotte douillette. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/08/07/les-heritiers-d-une-mutation-genetique-neandertalienne-plus-sensibles-a-la-douleur_6048405_1650684.html
Cette pathologie de la main héritée de NéandertalNathaniel HerzbergDeux des trois principaux facteurs de risques génétiques de la maladie de Dupuytren, qui affecterait environ 10 % des Européens, proviennent de nos lointains cousins, disparus il y a 40 000 ans.Connaissez-vous la maladie de Dupuytren ? Sauf à faire partie des quelque 10 % de personnes en Europe ou au Japon qui souffrent de cette pathologie, il est fort probable que la réponse soit négative. Car même ceux qui présentent ses formes initiales prêtent souvent peu d’attention aux quelques nodules qui affleurent sous la paume de leur main.Quand la maladie évolue, en revanche, difficile de la rater. L’épaississement de l’aponévrose, l’apparition de cordes sur cette membrane qui sépare les tendons et la peau, conduit à un fléchissement irréductible des doigts − souvent l’annulaire. Mais comme ces symptômes interviennent essentiellement après 60 ans, voire beaucoup plus tard, ils sont parfois, là encore, négligés.La maladie est connue depuis 1832 et la découverte par le baron Guillaume Dupuytren, chirurgien militaire de son état, d’une déformation de la main de son cocher. Pour cette raison, on l’appellera longtemps la « maladie du cocher ».Une dimension génétiquePourtant, près de deux siècles plus tard, on ignore encore la cause de cette fibrose. Tout juste Dupuytren et ses successeurs ont-ils mis en évidence différents facteurs de risques : l’âge d’abord, le sexe (elle touche davantage les hommes), la consommation d’alcool, le diabète ou encore la multiplication de microtraumatismes de la main.Les médecins ont également identifié une dimension génétique à cette affection. Une étude danoise conduite sur des jumeaux a montré que le « taux d’héritabilité » atteignait 80 %, autrement dit, si l’un des jumeaux est touché, il y a 80 % de chances que l’autre le soit aussi. Comme la maladie apparaissait surreprésentée en Scandinavie, avec 30 % des hommes de plus de 60 ans atteints en Norvège, elle a gagné un nouveau surnom : la « maladie des Vikings ». Et tant pis si les études génétiques ont innocenté les combattants nordiques.En vérité, c’est vers d’autres puissants cousins, disparus il y a environ 40 000 ans ceux-là, qu’il va falloir tourner notre regard. Une équipe conduite par les Suédois Hugo Zeberg (Institut Karolinska) et Svante Paabo (Institut Max Planck) vient de montrer que deux des trois facteurs de risque génétiques essentiels nous avaient été transmis par l’homme de Neandertal. Leurs résultats ont été publiés, mercredi 14 juin, dans la revue Molecular Biology and Evolution.Un héritage inégalement réparti sur la planèteLes spécialistes de génétique humaine ne cessent de découvrir l’importance des échanges passés et poussés entre sapiens et Neandertal. Ces progrès ont, du reste, en partie valu à Svante Paabo son prix Nobel de médecine, en 2022. On sait ainsi qu’une partie de notre réponse immunitaire, mais aussi des facteurs génétiques de vulnérabilité à la dépression, à certaines addictions, ou encore des risques de contracter un Covid-19 grave proviendraient de variants hérités de notre solide cousin.Notre perception de la douleur, le risque de subir une fausse couche ou encore d’être infecté par le VIH seraient également affectés par des mutations qu’il nous aurait transmises. Un héritage inégalement réparti sur la planète : si le génome des Européens et de leurs descendants compte en moyenne 2 % d’ADN néandertalien, la proportion est négligeable chez les Africains. « Comme le même déséquilibre est constaté entre Europe et Afrique dans la maladie de Dupuytren, nous nous sommes demandé si Neandertal n’y était pas pour quelque chose », raconte Hugo Zeberg.Son équipe s’est donc plongée dans trois des plus grandes bases de données génétiques, au Royaume-Uni, en Finlande et aux Etats-Unis. Ils y ont comparé les génomes de 7 871 personnes présentant la pathologie et de 645 880 témoins, afin de mettre en évidence des facteurs de risque. Ils ont ainsi trouvé 61 variants susceptibles de faciliter la maladie, contre 36 connus jusqu’ici. Ils les ont alors comparés au génome de Neandertal. Ils ont constaté que trois d’entre eux provenaient de l’ADN de cet ancêtre, mais, surtout, que parmi eux figuraient deux des trois principaux facteurs de risque génétiques. « A eux trois, ces variants néandertaliens pèsent pour 8,4 % du risque génétique », résume le chercheur suédois.« On ne sait pas encore comment ça marche »Avec ses collègues, Hugo Zeberg a plus particulièrement étudié la mutation la plus fréquente. Celle-ci affecte un gène, situé sur le chromosome 7, et contribue à tronquer une protéine nommée EPDR1. « On ne sait pas encore comment ça marche, admet le chercheur de l’Institut Karolinska. Du reste, ce n’est pas notre domaine de compétence, d’autres s’en chargeront sans doute. Mais on sait que cette protéine s’accroche aux lipides. On peut imaginer que cela puisse jouer sur les tissus mous qui entourent les tendons. Ce n’est que de la spéculation, mais ça offre une cible de travail. »Les scientifiques ont également comparé les variants avec le génome de l’homme de Denisova, un autre de nos cousins, découvert dans l’Altaï, dans le sud de la Sibérie, et surtout influent sur les populations asiatiques et océaniennes. Cette fois, ils n’ont rien trouvé.Professeur de génétique des populations au Collège de France, Lluis Quintana-Murci juge l’étude « solide et intéressante ». « Cela fournit un nouvel exemple de l’influence que cet héritage néandertalien peut avoir, y compris sur des maladies très précises, ajoute-t-il. Mais cela ne veut évidemment pas dire que c’est une pathologie néandertalienne. » Non seulement les facteurs de risque principaux ne sont pas génétiques (âge, sexe, mode de vie, pathologies associées), mais même parmi les déterminants génétiques, le plus délétère apparaît indépendant de notre cousin Homo. L’héritage de ce dernier nous expose bien à la pathologie. Mais pas question donc de conclure que Neandertal avait les doigts recourbés. Ni de rebaptiser la pathologie « maladie de Néandertal ». Le baron de Dupuytren peut reposer en paix.
Vous croyez voir un portrait de vieillard, mais ...
Un bateau cousu main, long de 12 mètres et vieux de 3 000 ans, découvert près d’une plage de CroatieJean-Baptiste JacquinC’est de loin le plus ancien exemple de navire entièrement cousu de Méditerranée. Cette épave exceptionnelle sortira de l’eau, début juillet, près d’une plage du nord de la Croatie.C’est une épave exceptionnelle qui s’apprête à sortir de l’eau, début juillet, sous les yeux d’une équipe de chercheurs français et croates. Ce bateau, qu’une première datation au carbone 14 a permis de situer entre la fin du XIIe siècle av. J.-C. et la fin du Xe siècle av. J.-C., est, de loin, le plus ancien exemple de navire entièrement cousu de Méditerranée. Certes, il existait des embarcations cousues sur le Nil plusieurs siècles plus tôt, « mais cela n’a rien à voir avec cette technique qui s’est développée de façon indépendante en Méditerranée », précise Giulia Boetto (CNRS), qui dirige le programme de recherche « Adriboats, navires et navigation en Adriatique orientale dans l’Antiquité ». Cette épave, découverte en 2008 par 2 mètres de fond, à 600 mètres d’une plage touristique du nord de la Croatie, va faire l’objet d’un ambitieux programme de recherche et de sauvegarde.Tout est parti d’un pêcheur de la baie de Zambratija qui avait repéré depuis longtemps ce qu’il prenait pour des restes d’une barque contemporaine. Jusqu’à ce qu’un de ses amis fasse venir deux archéologues du musée local pour leur montrer un site sous-marin voisin… et qu’ils en profitent pour aller voir ce bout de bois dépassant du sable. A la vue des petits trous caractéristiques dans les planches, ils ont tout de suite pensé à un bateau dont les planches de la coque étaient cousues entre elles comme dans l’Antiquité.Epoque préromaineLa plus grande surprise est venue de la datation de l’épave, réalisée à l’issue de deux campagnes, en 2011 et en 2013, à partir de quatre échantillons, alors que ce type de construction navale était considéré comme étant l’apanage de l’époque romaine impériale dans le golfe de Venise. Ce bateau de plus de 12 mètres de long, désormais entièrement dégagé, a manifestement encore des choses à apprendre aux scientifiques du Centre Camille-Jullian (CNRS-université d’Aix-Marseille) et du Musée archéologique d’Istrie (Pula, Croatie).Affiner sa datation permettrait d’éclairer cette époque préromaine pendant laquelle le peuple occupant l’Istrie, les Liburniens, s’était fait, à en croire des récits ultérieurs, une réputation de pirates. Et retrouver des fibres sur ce bois d’orme donnerait des indications sur la nature des ligatures et sur la façon dont l’étanchéité de la coque était assurée.Autre mystère qui intrigue Giulia Boetto, la planche centrale. « Cette pièce évidée, qui fait office de quille, fait, bien sûr, penser aux techniques très anciennes des embarcations monoxyles », c’est-à-dire taillées dans un tronc d’arbre, souligne la chercheuse. Le bateau de Zambratija serait ainsi le dérivé d’une pirogue. Ses occupants naviguaient à la pagaie.Après les analyses, l’ensemble des pièces gorgées d’eau de l’épave antique sera envoyé à Grenoble, dans l’atelier de restauration ARC-Nucléart, pour un gros travail de stabilisation et de conservation. La coopérative scientifique marseillaise Ipso Facto, spécialisée dans l’archéologie, et l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale seront mis à contribution pour la dendrochronologie et la dendromorphologie, deux disciplines qui travaillent à partir des cernes du bois.Toutes ces opérations devraient durer deux ans. Le temps pour la Croatie de mettre sur pied son projet de création à Pula d’un musée du patrimoine maritime. Si ce bateau en sera la pièce maîtresse, il ne sera pas le seul témoin des navigations anciennes.La même équipe franco-croate d’archéologues a exhumé, en 2013, lors de fouilles préventives dans cette ville côtière, un voilier et une barque également cousus… mais de l’époque romaine, plus récente. Un riche passé maritime dont les scientifiques de nombreuses disciplines recousent progressivement les morceaux, tel un patchwork.
Non, c'est pas le premier truc que je vois. Comme celui de Bouloche, je vois la dame devant son miroir.
Dans le même genre, j'aime beaucoup celui-ci :All is vanity de Charles Allan GILBERT