Je n'arrive pas à me faire une opinion sur cette approche de ce qui n'est, au fond, qu'une relecture. D'un côté, oui effectivement signaler à l'auteur qu'il met les pieds dans le plat et peut donc s'attirer les foudres d'une partie de son lectorat ça peut être bien, d'un autre ça me met mal à l'aise qu'on instaure un filtre moral (ou plutôt un détecteur d'emmerdes à SJW ?) pour les livres en cours d'écriture :https://www.actualitte.com/article/monde-edition/les-sensitivity-readers-nouvelle-censure-ou-gage-de-respect/93919
Si un "œil" extérieur permet de signaler de manière neutre à l'auteur qu'il met les pieds sur un terrain miné, qu'il risque de choquer et qu'il devrait peut-être proposer une approche différente, pourquoi pas.
Pour Marjorie Ingall, la haine que peut attiser ce nouveau métier émane principalement d'hommes blancs, non issus de minorités, qui ne peuvent pas comprendre qu’un passage puisse toucher et offusquer un certain public.
Il est quand même bien pratique ce white-cis male, s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer !
Les meilleurs auteurs sont ceux qui ont choqué leur époque ! C'est justement en mettant les pieds dans un plat que tout un chacun s'ingénie à contourner en minaudant que les esprits sont bousculés et qu'il en reste quelque chose au final.