Voici un passage en revue de Seiya DDP. Ce qui y est écrit est bien entendu subjectif et ne se veut pas être une vérité absolue.
Saga est également passé en revue dans son topic :
http://forum.saintseiyapedia.com/index.php/topic,4049.msg663442.html#msg663442
Le 25 septembre 2015, le dernier épisode de « Saint Seiya – Soul of Gold » était diffusé. C’est à cette occasion que nous avons eu droit à une vidéo annonçant que le Tamashii Nation 2015 nous présenterait une nouvelle ligne de figurines. Cette brève vidéo nous montrait des images provenant de la bataille du Sanctuaire.
Et c’est effectivement de figurines en rapport avec cette bataille que Bandai a mis en avant lors de ce Tamashii Nation débutant le 31 octobre 2015. La gamme D.D. Panoramation (abréviée « DDP ») venait de faire son apparition avec les fameux chevaliers d’or et nos 5 héros de bronze. D’emblée on note deux particularités : chaque chevalier est présenté avec un morceau de décor, et les armures ne semblent pas amovibles. Certains pensaient sincèrement que les armures pourraient se retirer des figurines. Et ceci est assez symptomatique : les collectionneurs ont tendance à considérer qu’une figurine Saint Seiya doit avoir son armure amovible afin de la mettre en forme objet, autrement dit en totem.
Outre ces deux particularités, on remarque également la taille de ces figurines qui est loin d’égaler celle des Saint Cloth Myth. Ici l’orientation choisie par Bandai est la miniaturisation puisque chaque figurine fait 10 cm de haut. La gamme D.D. Panoramation est présentée comme permettant de reproduire le Sanctuaire à petite échelle et de le mettre sur un bureau, d’où les morceaux de décor présents avec chaque figurine. Ceci nous amène à la signification du nom de la gamme : « Dynamic Diorama Panoramation ». Les pièces de décors étant emboitées selon le bon vouloir de l’acheteur, cette gamme permet en effet de créer un diorama de manière dynamique.
Les premières photos sont assez flatteuses quant à la qualité des sculptures des visages, surtout pour une si petite taille. Mais cette petite taille est également ce qui ennuie certains. Et l’absence d’armure amovible est également un gros point de discussion. On tient ici les 2 caractéristiques qui rebutent les réfractaires de cette gamme qui comparent ça à des Poly Pocket. Au final, chacun se fera une opinion de ce qui l’intéresse. En attendant, voici un passage en revue des deux premiers Saints sortis : Seiya et Saga.
Seiya de Pégase (Early Bronze Cloth)
La boite reprend l’idée des boites Saint Cloth Series (autrement dit les « vintages ») pour ce qui est de la reconstitution de scènes de l’animé à l’aide des figurines. Ici ces mises en scène sont présentées sous forme de pellicule vidéo. L’absence d’une illustration officielle de Seiya est regrettable mais il semblerait que ce genre d’illustration a un certain coût que Bandai ne souhaite pas débourser (il n’y a pas de petits profits). Sur la face, on remarque à gauche un fond jaune pâle avec des blocs faisant penser à Tetris. Il s’agit en fait de dessins techniques des éléments de décor. Tetris permet d’emboiter des blocs, tout comme les éléments de décor DDP s’emboitent les uns dans les autres. Chaque face de la boite est différente des autres bien que reprenant des photos vues et revues à plusieurs endroits. Au niveau des dimensions, la boite de Seiya pourrait être plus petite car il y a moyen de gagner de la place en agençant les pièces différemment à l’intérieur. Des boites plus petites nécessiteraient moins de matières premières (qui a dit qu’il n’y a pas de petits profits?) mais surtout un gain de place salvateur pour les collectionneurs. Si Bandai avait retiré les grappes plastiques des pièces des colonnes, ça aurait été un gain de place considérable.
Le contenu est schématisé sur la face arrière de la boite et le voici concrètement illustré par cette photo. La notice de montage n’est pas indispensable mais peut servir pour quelqu’un qui n’aurait pas l’habitude de changer la tête sur ce genre de figurine. Son intérêt réside surtout dans les explications de montage des colonnes, pour peu qu’on ait envie de monter ces colonnes.
Si l’on s’attarde sur le contenu, on a bien entendu la figurine de Seiya. Celle-ci possède une tête avec une expression neutre et est casquée. Une seconde tête, avec une expression de Seiya poussant un cri, est présente. Cette seconde tête permet également de disposer d’une chevelure sans casque. La paire de main par défaut possède les poings serrés tandis qu’une seconde paire de mains ouvertes est disponible. C’est tout pour la figurine.
Ce qui prend le plus de place dans la boite sont les pièces des colonnes qui sont accrochées à une grappe plastique. Juste à côté se trouve l’effet d’attaque pour réaliser les météores de Pégase. Cet effet peut être démonté car il est en 3 parties. Les plus inventifs pourront ainsi faire une attaque avec plus ou moins de météores. Ces météores sont à poser sur une tige transparente que l’on emboite dans un socle transparent lui aussi. C’est assez bien fait et permettra à ceux qui le souhaitent de revivre les scènes de combat de l’animé. Attention toutefois à ne pas tomber dans le kitsch à grand renfort d’effets d’attaque dans tous les sens.
Et enfin, une base de décor est également présente afin d’y fixer des colonnes mais également la figurine. En effet, celle-ci possède des pieds dont la plante est percée afin de les emboiter dans ce décor.
Venons-en maintenant à la taille de cette figurine. Annoncée à 10cm, elle est donc plus petite qu’une figurine vintage. Elle est toutefois plus grande qu’un gashapon. Au final, la tête de Seiya DDP n’est pas plus grand que l’ongle de mon petit doigt.
D’ailleurs regardons un peu du côté de l’autre tête disponible. Elle semble mieux réalisée que celle qui a la bouche fermée. En tout cas elle est mieux réalisée que celle du gashapon qui a aussi la bouche ouverte. Profitons-en pour bien encrer dans les esprits que cette figurine est de petite taille et donc la tête aussi. Beaucoup ont trouvé des défauts à ces têtes, et c’est vrai qu’il y en a. Mais à cette échelle il faut littéralement avoir le nez dessus pour les remarquer, et encore. Pour vous faire une idée, ouvrez l’image des deux têtes puis placez votre petit doigt à côté du mien qui est sur la photo. Et réalisez à quel point ces visages sont minuscules. En regardant cette photo, on perçoit des défauts à mon ongle et mon doigt qui sont difficilement visibles à l’œil nu. Tout ça pour signaler que oui il y a des défauts mais c’est vraiment de la mauvaise foi d’aller prendre un microscope pour les souligner.
Alors pourquoi est-ce que ces têtes ont tant fait débat sur la toile ? Simplement parce que les prototypes ont été vraiment bien fait et qu’en comparaison, le résultat final n’est pas égal. Des attentes sont nées de ces prototypes et n’ont pas été nécessairement rencontrées par la version commercialisée. Attardons-nous sur ces image du prototype où l’on voit que ce n’est pas peint de manière industrielle, l’un des sourcils a d’ailleurs souffert (probablement à cause des montages et démontages). La peau est mate et surtout, les lèvres sont bien marquées. Lorsqu’on regarde le résultat de la version commercialisée, la couleur de la peau est directement dans la masse du plastique. Et avec les énormes zooms des photos, on croirait presque que ce plastique est translucide sur certaines. Mais surtout, le procédé industriel a enlevé du relief aux lèvres et au nez de la figurine. C’est encore plus criant quand on regarde le visage avec la bouche fermée. Cette bouche donne l’impression d’être un simple trait droit sur la version finale tandis qu’en prototype on y distingue une certaine expression. N’ayant pas trouvé de photo suffisamment représentative pour la bouche fermée de Seiya, j’en ajoute une de Milo où l’on peut voir sous cet angle que la bouche n’est pas un simple trait droit. Attention, la version commercialisée de Seiya n’a pas non plus un simple trait droit, mais on s’en rapproche beaucoup plus que sur les prototypes. On n’y retrouve pas les petites subtilités qui ont été « effacées » par la production industrielle. Au final chaque visage perd en relief. Mais je le redis, c’est surtout sur les photos que ça se remarque car en vrai, même avec plus de relief, il faudrait avoir le nez dessus pour bien le distinguer. Dommage car on retrouvait la hargne de Seiya au départ, et on se retrouve avec une expression un peu plus niaise à l’arrivée. Au passage, remarquons que les prototypes n’avaient pas d’articulation visible au niveau des épaules du personnage. En supprimant ce camouflage de l’articulation sur la version commercialisée, Bandai diminue probablement ses coûts.
La mise en place des décors est dynamique, chacun agence ça selon ses souhaits et n’est pas restreint par un montage statique et immuable. Mais les figurines sont aussi dynamiques. La liberté de mouvement est un grand plus de cette gamme. Un simple exemple, au niveau du coude on a l’impression qu’on peut juste plier celui-ci. Mais on peut également pivoter ce coude au niveau de l’avant-bras et également au niveau du biceps. Et c’est le cas aussi pour l’articulation de l’épaule et celle du genou. Le bassin pivote et peut s’incliner légèrement. Il y a donc pas mal de liberté de mouvement. On regrettera par contre que la chevelure bloque contre les épaulettes lorsqu’on veut pivoter la tête. Ça n’empêche pas de la pivoter, mais il faut alors bouger les épaulettes dans une position qui ne semble pas toujours des plus naturelles.
Avec ces libertés de mouvement, il n’a pas grand-chose à envier à ses grand-frères. Une pause qui semble plutôt cool pour une vintage a un peu l’air idiote pour une DDP. Une Heavy Metal, malgré le nombre d’articulations dont elle dispose, n’est pas aussi maniable car les pièces d’armure gênent aux entournures, ce qui n’est pas vraiment le cas des DDP. En cette période de compétition de football, Seiya pourrait reprendre le ballon d’une volée magistrale. Et il pourrait également donner un coup de main à Shiryu dans la maison du Sagittaire pour détruire le pire ennemi des Bronze Saints : un plafond qui descend.
Ce Seiya a une petite taille, mais est bien stable sur ses pieds, ce qui explique probablement que ceux-ci soient dans une autre matière que l’armure. La légèreté d’une telle figurine empêche les écueils habituels tels que par exemple les jambes qui finissent par s’écarter sous le poids.