Faut-il s'en réjouir pour autant ?https://www.bfmtv.com/environnement/comme-decouvrir-la-vie-sur-mars-de-nombreuses-especes-decouvertes-sur-le-continent-de-plastique_AN-202305080624.html
En Haute-Garonne, une opération de recharge des nappes phréatiques unique en France par son ampleurPhilippe GagnebetLe conseil départemental a lancé un projet de recharge artificielle des nappes phréatiques pour une durée de quatre ans afin de soutenir l’étiage de la Garonne en été.Recharger les nappes phréatiques plutôt que d’y puiser l’eau continuellement. En Haute-Garonne, une expérimentation menée par le conseil départemental, en partenariat avec le service public de l’eau Réseau31 et le concours du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), a débuté mi-avril pour une durée de quatre ans.Objectif de l’opération, baptisée « R’Garonne » : réaliser une « recharge maîtrisée de la nappe alluviale de la Garonne » afin de soutenir l’étiage du fleuve, fortement mis à contribution en raison de nombreux épisodes de sécheresse. L’intervention, fréquemment utilisée en Californie, en Israël ou en Australie, est encore rare en Europe. En France, la technique déployée autour du village de Cazères est unique par son ampleur, avec une surface concernée de 100 kilomètres carrés.Pour réalimenter la nappe, plusieurs dispositifs d’infiltration douce sont mobilisés, tels que la déviation de l’eau via des canaux jusqu’alors non utilisés, branchés au canal de Saint-Martory, parallèle à la Garonne. Des fossés, par lesquels l’eau peut s’infiltrer dans les sols, ont été ensuite réaménagés pour faciliter l’écoulement. C’est le principal défi technique à relever : parvenir à maîtriser ces infiltrations grâce à ces fossés « recalibrés ».« Technique ancestrale »« La technique est ancestrale, comme le rôle des prairies, mais elle bénéficie d’outils modernes pour la modélisation et, surtout, nous l’appliquons dans une optique environnementale, en protégeant la biodiversité », affirme Yann Oudard, directeur général adjoint des services techniques de Réseau31.Selon le président du conseil départemental, Sébastien Vincini (Parti socialiste, PS), « ce sont 5 à 10 millions de mètres cubes qui pourraient ainsi être stockés puis réinjectés ». Pour Yann Oudard, « on prélève l’eau à un débit de 10 mètres cubes par seconde dans le canal, et la progression est dix fois moindre sous terre. L’objectif de réutiliser 10 % de ces prélèvements semble raisonnable », précise-t-il. Grâce à un piézomètre – sorte de puits ou de forage – installé sur le parcours, le niveau de la nappe et le débit sont mesurés. Ensuite, la « bulle de recharge » réalimentera la Garonne.A l’été 2022, 40 % des rivières du bassin Adour-Garonne étaient à sec, alors que 53 millions de mètres cubes d’eau avaient été déstockés des barrages des Pyrénées pour maintenir le niveau de la Garonne : un record absolu. Face à cette situation, le conseil départemental a donc décidé de porter un projet de territoire pour la gestion de l’eau pour un coût total de 1,87 million d’euros. Une technique plus « vertueuse et respectueuse de l’environnement et l’inverse des mégabassines en Charente ou du conflit passé sur la retenue de Sivens, dans le Tarn », souligne le président du conseil départemental.Cycle complexe« On ne sait pas si c’est une fausse bonne idée, c’est pour cette raison que le projet va s’étaler sur quatre ans pour obtenir une véritable évaluation quantitative. Mais on se doit de tout étudier et observer », souligne Yann Oudard.Le cycle des eaux souterraines étant complexe à suivre, selon par exemple la composition des sols plus ou moins perméables, la participation du BRGM s’avère importante. Pour Anne-Valérie Hau-Barras, sa directrice régionale déléguée, « le suivi scientifique permettra de s’assurer de l’absence de polluants et que le mélange des eaux de surface avec la nappe phréatique n’a pas d’impact sur la qualité de l’eau ».En décembre 2022, la Société hydroélectrique du midi, qui gère le barrage des Bouillouses, dans les Pyrénées-Orientales, avait dévié 90 000 mètres cubes d’eau dans des canaux pour ensuite les déverser dans la nappe phréatique et alimenter en eau potable la zone de Bouleternère et de Corbère-les-Cabanes. D’autres expérimentations ont été menées en région parisienne par le passé et Réseau31 envisage, à moindre échelle, de mener la même opération en Lot-et-Garonne à partir du canal du Midi, ainsi que dans d’autres endroits de la région.
Une nouvelle ruée vers l’or en Californie—The New York Times,extraits (New York); —Thomas Fuller(à Placerville, Californie), publié le 22 avrilLes pluies diluviennes de l’hiver et la fonte des neiges ce printemps ont favorisé l’érosion et relâché le précieux métal dans les cours d’eau. Pour le plus grand bonheur des prospecteurs.page 20A lbert Fausel passe habituellement ses journées dans la quincaillerie familiale, à farfouiller dans des boîtes d’écrous et à arpenter le vieux plancher grinçant pour saluer sa fidèle clientèle. Mais, en cet après-midi ensoleillé, il enfile sa combinaison de plongée et son masque pour plonger dans le petit ruisseau qui coule près de chez lui.Chercheur d’or amateur, Albert Fausel balaie de ses doigts gantés le sable et le gravier du fond du ruisseau. Soudain, il pousse un cri audible à travers son tuba : “Yahouhouhou !”Il émerge avec ce que les chercheurs d’or appellent un picker – une petite pépite, pas aussi grosse qu’un nugget, mais que l’on peut quand même attraper entre deux doigts – et le tend délicatement à son ami Uncle Fuzzy, un prospecteur à la longue barbe blanche. En seulement vingt minutes de farfouillage dans le lit du ruisseau, il a trouvé l’équivalent de 100 dollars [91 euros] en or.La Californie est en proie à une nouvelle fièvre de l’or, car la nature est en train de libérer une fournée de ce précieux métal. Les pluies diluviennes de cet hiver ont en effet gonflé les ruisseaux de montagne et les rivières. Le réchauffement des températures fait fondre les énormes couches de neige accumulées dans la Sierra Nevada, et les eaux de fonte détachent et emportent avec elles des dépôts d’or. Les gigantesques feux de forêt des dernières années ont, en outre, ameubli les sols, ce qui contribue également à libérer de l’or et à le faire passer dans les cours d’eau.“Une année magnifique”. La grande ruée vers l’or qui avait attiré d’innombrables chariots et bateaux remplis de prospecteurs a beau remonter à près de cent soixante-quinze ans, les collines situées au pied de la Sierra Nevada abritent toujours d’excentriques chercheurs d’or qui étudient les vieilles cartes pour retrouver la trace d’un saloon aujourd’hui disparu ou parcourent l’arrière-pays à la recherche de pépites et d’objets historiques.Placerville se trouve à quinze minutes en voiture de la vallée où James Marshall, un charpentier du New Jersey, avait eu le regard attiré par un objet brillant alors qu’il était en train de bâtir une scierie sur les bords de l’American River, en janvier 1848. “Un genre de métal qui ressemble à de l’or”, avait écrit un de ses employés dans son journal.En quelques années seulement, la ruée vers l’or a fait disparaître les morceaux du précieux métal que recelaient les cours d’eau depuis des millénaires, et James Marshall a fini par mourir sans le sou. Puis les mineurs se sont mis à utiliser de puissants jets d’eau qu’ils dirigeaient sur le flanc des collines pour ensuite filtrer ce qui s’écoulait, laissant d’énormes tas de résidus miniers qui sont encore visibles aujourd’hui.Ce type d’extraction est désormais strictement contrôlé en Californie, mais les assauts des tempêtes de cet hiver ont produit un effet similaire, d’après les chercheurs d’or. C’est comme si Mère Nature avait dirigé un nettoyeur à haute pression sur les collines et libéré le minerai précieux qui était encore coincé dans la roche et la terre.“Chaque fois que vous êtes près d’une rivière et que vous entendez les rochers rouler, vous savez que l’or aussi est en train de bouger”, souligne Jim Eakin, qui possède une entreprise de bois de chauffage. Il y a quatre ans, il a trouvé une pépite si grosse qu’il a pu s’acheter au comptant un pickup Ford F-150 flambant neuf.Comme beaucoup de ses amis chercheurs d’or, Eakin, qui porte une pépite autour du cou, se montre vague quand on lui demande où exactement il a trouvé la fameuse pépite qui lui a permis d’acheter le pickup. “Quelque part au nord de Los Angeles, au sud de Seattle et à l’ouest de Denver”, répond-il. Le prix de l’or frise désormais 2 000 dollars l’once [environ 70 dollar le gramme]. Jim Eakin fait partie des chercheurs d’or qui savent “lire le terrain” et peuvent profiter des conséquences des événements météorologiques de cet hiver.“Ça va être une année magnifique”, annonce Tony Watley, le président du Gold Country Treasure Seekers Club [“Club des chercheurs de trésors du pays de l’or”], qui se réunit dans les locaux de l’American Legion [une association d’anciens combattants] le troisième lundi du mois. “On voit de l’érosion nouvelle partout.”Lors des réunions des chercheurs de trésors, il y a toujours un moment où les membres du club exposent leurs trouvailles sur des tables pliantes. Les participants à celle du mois de mars ont été émus quand quelqu’un a déposé deux livres de pépites [plus de 800 grammes] qu’il avait trouvées avec un détecteur de métaux, la méthode favorite de la plupart d’entre eux. “Il y avait pour 50 000 dollars d’or sur cette table, raconte Mark Dayton, un des habitués du club. On a eu plus d’or au cours des deux dernières réunions que je n’en avais vu dans les deux dernières années.”Dayton a été policier et pompier, mais il gagne maintenant sa vie comme chercheur de trésors. En avril, il a trouvé l’équivalent de 750 dollars de morceaux d’or en quelques sorties seulement. D’après ses camarades et lui, le meilleur est encore à venir, quand le niveau des cours d’eau baissera et que les rochers et les bancs de sable seront accessibles.Un après-midi, Dayton longe la rivière Cosumnes en compagnie de son ami Barron Brandon, un ancien dirigeant du secteur minier qui est aujourd’hui chercheur d’or amateur. Ils creusent les cailloux et le sable dans un creux entre deux rochers. L’un des détecteurs de métaux de Dayton émet un bruit strident. Après avoir creusé un peu plus, les deux hommes trouvent ce qui a autant excité l’appareil : un morceau de fer à béton sans valeur.Brandon ne montre aucun signe de déception. Il se tient debout près de la rivière tumultueuse, les collines sont couvertes de chênes blancs, et des ruisseaux limpides s’écoulent doucement entre des buttes herbeuses couvertes de fleurs sauvages. “Le vrai or, c’est d’être là”, déclare-t-il.Quatre paillettes. James Holifield, un lycéen qui vit dans la banlieue de Sacramento, est venu sur les rives de l’American River pour le dernier jour de ses vacances de printemps après avoir vu une vidéo sur YouTube. “Il y a vraiment un truc avec l’or en ce moment”, souligne-t-il.Au bout de deux heures, il a trouvé quatre paillettes. Sa mère, confortablement installée sur un siège pliant à quelques mètres de la rivière, est contente que son fils ait choisi un loisir nécessitant un “faible investissement”. Et elle préfère largement le regarder manier la batée [récipient peu profond utilisé pour chercher des particules d’or dans un mélange de sable et d’eau], confie-t-elle, que de le voir les yeux rivés à son écran de téléphone portable.
Dans les campagnes, la disparition des haies s’accélère en dépit de leur intérêt écologique majeur : « Entre deux parcelles, j’ai dû faire de la place »Perrine MouterdeAgrandissement, mécanisation, retournement des prairies… 70 % des clôtures végétales ont disparu en France depuis 1950.« Face à vous, des haies que j’ai massacrées », lance Patrick Levrard. Prunelliers, aubépines ou noisetiers ont les flancs et la tête tailladés. Sous les coups de marteau de l’épareuse, une sorte de faucheuse passée à l’automne, les branches ont complètement éclaté. « Cela faisait des années que je n’avais pas entretenu cette haie, elle avait pris trop de volume, explique cet éleveur de la commune du Bô, dans le Calvados. Alors j’ai remis tout ça à hauteur. »A quelques mètres du pire, ce qui ressemble au meilleur : une « belle haie », haute et large de plusieurs mètres, composée de diverses essences et de différentes strates (herbacées, arbustives et arborées). « Il faut faire attention au vieillissement, remarque toutefois Marine Levrard, la fille de Patrick, qui est aussi la coordinatrice de l’Association française arbres champêtres (AFAC) de Normandie. S’il n’y a aucune gestion, elle risque de dépérir. » Aujourd’hui, cette haie ne dérange pas son père, locataire des terrains. A l’ombre, ses vaches s’y sentent bien. Mais les propriétaires des deux parcelles qu’elle sépare pourraient un jour lui demander de la couper, pour « faire propre ».Le vieillissement et le mauvais entretien sont deux des facteurs qui peuvent conduire au déclin insidieux des haies. D’autres sont simplement rayées de la carte. Arrachées, en quelques jours. Selon les chiffres les plus récents, révélés par un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) publié en avril, 23 500 kilomètres de haies ont disparu chaque année entre 2017 et 2021. Entre 2006 et 2014, l’érosion moyenne n’était « que » de 10 400 kilomètres par an : le phénomène ne se tarit pas, il s’accélère. Au total, depuis 1950, ce sont 70 % des haies qui ont été effacées des bocages français.Pourquoi un tel acharnement ? La principale explication tient à l’évolution du foncier agricole. La petite commune du Bô, où Patrick Levard a élevé 70 vaches laitières et allaitantes, n’a jamais connu de remembrement. « On se traîne de toutes petites parcelles que l’on ne peut plus exploiter avec le matériel d’aujourd’hui, constate-t-il. Alors soit on laisse en friche, soit on fait de la place. » Au fil de sa carrière, il a réussi à conserver l’essentiel de ses haies, parce qu’elles étaient situées en limite de propriété. « Celles qui étaient entre deux parcelles, il n’y a rien à faire, j’ai dû faire de la place. »Intérêt écologiqueAu-delà de ce village, une étude du CNRS et des universités de Caen et de Poitiers, publiée en mai, confirme le diagnostic : entre 2003 et 2016, sur les trois terrains étudiés dans les départements du Calvados, des Côtes-d’Armor et du Maine-et-Loire, dans les trois régions les plus bocagères de France, la majorité du linéaire de haies arrachées (44 %) se trouvait entre deux parcelles mitoyennes ayant été regroupées. Elles disparaissent pour faciliter le passage d’engins agricoles toujours plus imposants. « Lorsque l’exploitant d’à côté reprend la terre de celui qui part en retraite, les jours de la haie au milieu sont comptés », résume Jean-Claude Breteau, vice-président de la communauté de communes Cingal-Suisse normande chargé de la transition écologique.Outre l’agrandissement des exploitations et la simplification des parcelles, les prairies naturelles sont aussi de plus en plus retournées au bénéfice de cultures céréalières : là où les haies constituaient un abri pour les troupeaux, elles deviennent un obstacle pour les moissonneuses-batteuses. Davantage d’agriculteurs reprennent également des champs éloignés du siège de leur exploitation. « Ces exploitants font un coup foncier, mais ne sont pas du tout ancrés dans le territoire, il y a un détachement total par rapport au paysage », constate Sylvain Delaloy, le directeur général adjoint de la communauté de communes.Les haies situées en bord de parcelle ne sont pas épargnées et représentent 35 % du linéaire détruit entre 2003 et 2016. En cause, la dégénérescence progressive liée au non-remplacement d’arbres morts ou des arrachages volontaires, par exemple pour élargir les entrées de champs. Selon la même étude, seuls 4 % du linéaire arraché étaient localisés en dehors de la surface agricole utile, principalement sur des terrains à bâtir.L’intérêt écologique des haies a été largement démontré. Elles protègent du vent, de la chaleur, stockent du carbone et de l’eau, diminuent l’effet des petites crues, luttent contre l’érosion des sols, filtrent les polluants, constituent un réservoir de biodiversité, assurent la continuité écologique. Elles ont aussi un impact sur le paysage, et donc sur le tourisme. Mais nombre d’exploitants voient avant tout la haie comme une contrainte, qui nécessite de dégager du temps et de l’argent. « L’agriculteur perçoit souvent la haie comme une charge nette directe liée à la plantation et à l’entretien, sans en voir les bénéfices », résume le CGAAER. Le coût de l’entretien régulier de 1 kilomètre de haies arbustives est par exemple estimé à 450 euros par an.Les diverses réglementations demeurent par ailleurs difficiles à mettre en œuvre. « Les élus sont souvent mis devant le fait accompli, constate Sylvain Delaloy. Une haie a beau être protégée dans les documents d’urbanisme, aller taper sur l’agriculteur qui a conduit la tractopelle ou l’emmener devant les tribunaux, ce n’est pas forcément la priorité. »Sur le terrain, de plus en plus de citoyens et d’associations tentent malgré tout de faire bouger les lignes. France Nature Environnement (FNE) a lancé une opération « Sentinelle de la haie » pour faire remonter des signalements, que des bénévoles documentent grâce à des images satellitaires. « Nous constituons de petits dossiers que nous transmettons aux offices français de la biodiversité motivés, qui peuvent alors constituer des dépôts de plainte, explique Nans Borrot, de FNE Hauts-de-France. On essaie aussi d’utiliser les bases de données naturalistes pour montrer que certaines haies peuvent être définies comme habitat d’espèce protégée. »Règles peu appliquéesDepuis 2015, les haies sont aussi censées être protégées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). A l’époque, un énorme chantier de numérisation a été mené pour tenter de cartographier le paysage. Mais, là encore, les règles sont très peu appliquées et les contrôles ne concernent chaque année que 1 % des exploitations. « Il suffit que la haie n’ait pas été numérisée, ce qui est le cas d’une très grande partie du linéaire, pour qu’elle ne puisse pas être contrôlée, constate Léo Magnin, chargé de recherche au CNRS et auteur d’une thèse sur le sujet. Et les rares personnes qui sont réellement sanctionnées ne sont souvent pas celles qui en détruisent le plus. »La PAC a même eu un effet contre-productif. En 2014-2015, à l’approche de la mise en place de la réglementation européenne, de nombreux exploitants agricoles auraient supprimé des haies, par crainte de les voir sanctuarisées. « Aujourd’hui encore, des présidents de chambres d’agriculture vous disent : si vous protégez le bocage, on coupera tout avant que ça ne soit appliqué, relate Sylvain Delaloy. Il faut trouver un modèle où il ne soit plus vu comme un handicap. »A l’échelle de la communauté de communes, l’objectif serait de développer une filière locale de production de bois déchiqueté issu de la gestion durable des haies et destiné à chauffer le centre aquatique ou des écoles. Une manière de sécuriser à la fois les agriculteurs et la collectivité, face au prix de l’énergie.« La clé, c’est la valorisation économique, insiste aussi Laurent Nevoux, pépiniériste spécialisé en arbres fruitiers et membre de l’AFAC. Autrefois, on se chauffait au bois ; aujourd’hui, il y a très peu de rétributions pour les agriculteurs. Alors il faut trouver de nouveaux leviers : les plaquettes pour les chaudières collectives ou le fourrage, la valorisation carbone, la responsabilité sociétale des entreprises… La filière agroalimentaire pourrait donner de l’argent à ceux qui préservent les haies. »A la suite de la publication du rapport du CGAAER, le ministère de l’agriculture a lancé une concertation visant à construire un « pacte en faveur de la haie », qui devrait être adopté d’ici à l’été. Une mobilisation saluée par les associations, qui se disent toutefois vigilantes. « Annoncer la plantation de x kilomètres ne suffira pas, prévient Aurélie Le Goff, de FNE Bretagne. Nous espérons un vrai plan d’action, avec des moyens pour accompagner les agriculteurs, développer une réelle expertise sur ce qu’il faut planter, améliorer la formation en amont… » « L’approche est toujours trop segmentée, remarque Stéphane Galais, secrétaire national de la Confédération paysanne. Avoir un plan haies et soutenir le modèle industriel, c’est incompatible. »Léo Magnin estime aussi que les concertations sur le bocage devraient aborder la consommation des ressources, l’usage des pesticides, la gestion de l’eau… « Les haies peuvent sembler inoffensives, observe le chercheur. Si elles permettent d’ouvrir le débat et d’aborder de nombreux sujets, c’est très bien. Si elles servent de simple caution écologique, ce sera dramatique. » Contactée par Le Monde, la FNSEA, le premier syndicat agricole, n’a pas souhaité s’exprimer.
https://www.courrierinternational.com/article/elevage-les-vaches-se-precipitent-dans-la-parcelle-boisee-le-sylvopastoralisme-est-de-retour
Edit : je... quoi ?https://m.actu-environnement.com/actualites/depots-dechets-sauvages-qualification-abandon-proprietaire-terrain-42103.html
Eh oui, jusqu'ici, les petits margoulins de service arguaient du fait "c'est mon terrain, je fais ce que je veux dessus et, non, mon tas de bordel, là, ce ne sont pas des déchets "Maintenant, si et donc on pourra imposer aux propriétaires de nettoyer leur décharge personnelle.
Un bon début. Maintenant il faut réussir à faire passer les mauvaises herbes invasives du voisin comme devant être nettoyées (dixit Moïra, en lutte perpétuelle contre les ronces de sa voisine qui ne s'arrêtent pas au grillage).
Le macadam brûle : aux États-Unis, les villes cherchent la parade aux vagues de chaleurCourrier internationalUne canicule intense continue d'accabler 40 millions d'Américains, au point que l'asphalte a causé des brûlures au troisième degré à des personnes ayant chuté dans les rues de Phoenix, en Arizona. Les villes américaines cherchent des solutions.Le service météorologique américain a émis le 24 juillet des alertes liées à la chaleur dans plus d'une douzaine d'États, "du Montana jusqu'au Texas et en Floride", signale ABC News.C'est la situation à Phoenix, dans l'Arizona, où la température maximale excède fréquemment les 43 degrés depuis vingt-quatre jours, qui retient le plus l'attention. Les autorités sanitaires locales ont répertorié au moins 18 morts liées à la canicule depuis le début de l'année, note la CBC.De plus, confie au diffuseur canadien le docteur Kevin Foster, directeur de la clinique pour brûlés Arizona Burn Center, "nous voyons beaucoup de patients tomber sur le béton, la chaussée, l'asphalte, et souffrir de brûlures très, très profondes à la suite de cela".Compte tenu de la chaleur étouffante qui "va s'étendre jusqu'au centre et l'est du pays pour la dernière semaine de juillet", avertit NBC News, des villes et des centres de recherche du pays multiplient les initiatives pour en atténuer les effets.Des infirmiers au chevet d'un homme ayant fait une attaque à cause de la chaleur, le 15 juillet 2023 à Phoenix (États-Unis). photo ADRIANA ZEHBRAUSKAS/THE NEW YORK TIMESDes chercheurs de l'université de l'Arizona étudient les défis que posent les conditions météorologiques extrêmes dans les plus grandes agglomérations de l'État, et "leurs conclusions aideront à éclairer les décisions politiques qui pourraient rendre les villes plus résilientes vis-à-vis du changement climatique".Asphalte blancAu Texas, la ville de San Antonio a commencé en avril à appliquer sur ses routes un enduit à base d'eau qui, observe la station locale KENS 5, "protège la route tout en réfléchissant la chaleur, ce qui la rend plus fraîche". Des données préliminaires de ce projet pilote montrent que la différence entre l'asphalte habituel et l'asphalte blanc - ou bitume rafraîchissant - oscille entre 3,9 et 5,6 °C. Des résultats, explique le gestionnaire en durabilité de la ville, Murray Myers, comparables à "ceux obtenus à Phoenix et à Los Angeles".Mais, selon Texas Monthly, des études menées dans ces deux villes "ont mis en doute l'efficacité de l'asphalte blanc". Si elles reconnaissent la réduction notable de la température de l'asphalte traité pendant les périodes les plus chaudes de la journée, "il n'y avait qu'un effet mineur, voire négatif, sur la température de l'air". Le magazine évoque aussi le projet de la Texas Trees Foundation à Dallas de transformer en oasis urbaine le quartier de Medical District, "un labyrinthe de béton, de trottoirs, d'immeubles de bureaux et de complexes hospitaliers", notamment en créant un parc de 4 hectares.Theodore Lim, un expert de l'université Virginia Tech, qui établit le lien entre cette vague de chaleur qui affecte plusieurs régions du monde et le dérèglement climatique, affirme que les villes ont besoin de plans pour contrer les canicules, qui devraient être traitées "comme n'importe quelle autre catastrophe liée aux conditions météorologiques".Ces plans, selon lui, pourraient inclure l'augmentation et la préservation du couvert forestier, la construction de zones d'ombrage, l'élimination des surfaces imperméables, l'utilisation d'asphalte blanc et l'augmentation de la couverture végétale locale.
EDIT : 47°...https://www.liberation.fr/international/europe/incendies-en-sicile-letau-se-resserre-autour-de-la-ville-de-palerme-ou-la-chaleur-depasse-les-47-degres-20230725_2Q2WLBC5LNEMFB6H6NG5YH4EXA/